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 maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)

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Message Sujet: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Mer 12 Mai - 20:15

Certains jours, Shea n'en revient pas. Elle avait commencé par la regarder bêtement, la voyant sans la reconnaître, trop loin d'imaginer que ça puisse réellement être elle qui se tienne là, dix ans plus tard. Son téléphone s'était mis à sonner pour la deuxième fois ce matin. Onze heures cinq. Ca devait être Ezia cette fois, elle a probablement une vie à se lever en fin de matinée : rythme d'influenceuse à la renommée bientôt internationale qui fait ce qui lui plait. Nullement au fait des détails de l'emploi du temps ni de la manière dont Ezia évolue dans sa carrière, Shea avait hésité à répondre, le coeur bondissant tout autant que la première fois, puis fini par observer l'écran, la salive achevant de déserter sa gorge. De nouveau Morgan. Cette fois il était chez Ikea : est-ce qu'elle pourrait l'aider à monter sa nouvelle bibliothèque Billy ? Elle lui avait répété gentiment "à ce soir" trois fois, jusqu'à ce qu'il raccroche. Le vibreur du téléphone l'avait tirée d'un livre et son coeur avait véritablement cogné encore un peu plus fort que précédemment, sachant que cette fois, ça pouvait véritablement être Ezia, car après tout, elle a plus une vie à se lever vers midi et a envoyer des messages. C'était son frère qui lui demandait s'il pouvait s'accaparer de son canapé cette nuit. La réponse sarcastique de Shea était le germe de cristallisation idéal pour sa frustration.

Une heure après, d'un pas beaucoup plus empressé que ce qu'elle escomptait, elle se retrouve au seul endroit où elle a à présent envie d'être. "Salut !" amorce-t-elle le plus sottement du monde, le sourire maladroit qu'elle affiche disparaît aussitôt pour afficher une moue timide et inadéquate de celle qui n'a pas su comment s'habiller, ni comment s'annoncer. Elle balbutie presque lorsqu'elle enchaîne : "j'ai apporté des bières." Comme pour souligner l'évidence, elle pointe un index à plusieurs reprises sur le pack de Black Sheep. Elle s'invite dans l'appartement de la jeune femme, posant une main sur sa taille pour légèrement la pousser en passant à côté d'elle et résistant simultanément à l'envie d'enfouir son visage dans son cou. La riche odeur de son parfum qui est, semble-t-il, l'essence de tous ses désirs. Elle s'en garde, tape plutôt sa cuisse du plat de la main en guettant les alentours, comme pour se familiariser à nouveau avec les lieux. Bref coup d'oeil en direction de son hôte, à nouveau : bon sang ce qu'elle est belle, et elle se retrouve à la scruter plus longtemps qu'elle ne l'aurait voulu, parce qu'elle a la conviction qu'elles sont liées par une conscience muette de la présence de l'autre, et depuis que Shea a posé sa main autour de sa taille, elle ne sait pas si son coeur a un raté ou si elle a tout simplement oublié de respirer.

Elle se redresse d'un bond et disparaît dans la cuisine. Elle affiche une moue parfaitement confiante un instant plus tard avec ses deux bouteilles de bière, anglaises : celles que son frère lui avait gardé pour une occasion particulière. Demi-sourire en s'approchant devant Ezia, elle lui tend la sienne, puis, porte un toast : "c'est la seule chose que j'ai jamais pu abandonner de Londres." Elle le dit avec tant de chaleur qu'elle en a automatiquement un mouvement de recul. Elle fait tourner l'alcool dans la bouteille, sirote et hoche la tête avec satisfaction. Alors elle lui lance un regard plein d'expectative et ça la rendrait malade de s'imaginer qu'elle songe aussi à cette évidence : qu'Ezia non plus, Shea n'aura pas su l'abandonner. Elle prend son temps pour délaisser ses affaires sur le sol, se débarrasser de sa veste, en essayant de ne pas penser aux regards trop lubriques qu'elle lui offre nonchalamment, tout en s'évertuant à débiter plaisanteries, comme si elle cherchait à conjurer son estime. Et si l'humour ne fonctionne pas, elle peut toujours se protéger derrière cette carapace d'assurance, cette attitude à la fois distante et brûlante que les autres trouvent excitante. Malgré tout, elle est heureuse de l'avoir retrouvée. Elle ne sait pas de quoi les évènements seront faits et franchement, elle est loin de se poser la question ; elle se contente de constater qu'elle est comme l'unique pièce manquante d'un puzzle qui vient trouver sa place, et simplifier un tas de choses et en compliquer d'autres. Sa présence lui pèse, et avant de croiser son regard et que ses yeux ne tombent sur son haut, son mètre quatre-vingt et sur ses lèvres elle ignorait que ça lui pesait, et oh mon Dieu. Concentre-toi. "J'espère que t'as prévu un escabeau pour moi."

@Ezia Landerton maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) 3794924939 (gros mood)
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Message Sujet: Re: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Jeu 13 Mai - 22:18

Elle n'était qu'une vilaine fille. Elle ne cessait de se le dire, alors qu'elle s'observait dans le miroir, mais y pouvait-elle vraiment quelque chose ? Etait-ce si mal d'aimer voir le désir dans le regard de Shea ? Peut-être que ça ne serait pas si vile, si elle ne faisait rien de spécial pour cela. Mettre un short en jean très court et un débardeur laissant peu de place à l'imagination, en revanche, devait plutôt faire pencher la balance du côté du mal, non ? Une partie d'elle essayait de se dire que c'était surtout pour minimiser la quantité de tissu à nettoyer. Un peu maladroite de nature, se préparant à une activité des plus dangereuse pour ses vêtements, elle savait qu'elle devrait employer un teinturier pour enlever les taches sur ses précieux habits, à la fin de la journée. Était-ce donc si mal d'avoir opté pour une tenue légère qu'elle ne regretterait que peu si elle les ruinait définitivement ?

Après avoir fixé, avec la jeune femme, l'heure à laquelle elles avaient rendez-vous, la jeune anglaise ouvrit instagram, tout en réajustant sa queue-de-cheval haute. « Coucou tout le monde. J'espère que vous allez bien », dit-elle, fixant la caméra de son téléphone sur son visage. Toute guillerette et parfaitement dans son rôle, elle fit une story pour présenter son activité du jour, ainsi que les pots de peinture prévus à cet effet. Même si elle avait réellement eu l'intention de repeindre sa chambre, à l'origine par ses propres moyens, elle avait finalement été contactée par une entreprise de home staging qui lui avait proposé un partenariat. Elle devait donc se dépêcher de faire sa story promotionnelle avant l'arrivée de Shea. Même si elle adorait passer du temps avec la brune, il était hors de question de l'inclure dans sa vie publique. Les gens poseraient trop de questions auxquelles elle ne voulait pas répondre.

Ezia eut à peine le temps de poster qu'on frappait déjà à sa porte. S'obligeant à respirer longuement par deux fois afin de ne pas se précipiter vers la porte, c'est une Ezia calme et mesurée qui alla ouvrir. Calme et mesure, n'empêchèrent pas la jeune Landerton de rester un instant béate devant sa comparse. Si elle n'avait pas été aussi obsédée par l'autre anglaise, nul doute qu'Ezia aurait tout de suite sourit d'un air moqueur à sa soudaine timidité. Mais non. Elle était trop occupée à observer la magnifique jeune femme devant elle et à essayer de ne pas lui sauter dessus sans le moindre préliminaire. « Une belle femme et des bières. Que demander de plus ? », argua Ezia avec un sourire, frissonnant au geste intime de Shea. Enfin... Certes, une main sur la taille n'était pas si intime, mais lorsque cela venait d'elle, ça l'était irrévocablement.

Elle observa la brune déambulant dans son antre, envahissant son espace intime, rêvant qu'elle s'approprie d'autres territoires, bien plus intimes encore et se mordit la lèvre en refermant la porte, s'obligeant à éclaircir ses pensées perverses. Amies. Elles étaient là en tant qu'amies. Shea venant aimablement l'aider à repeindre sa chambre. Chambre qu'elle ne pourrait réinvestir si elles ne faisaient pas le travail aujourd'hui. Il fallait se concentrer sur le travail et pas sur son esprit tordu, ni sur le feu que cela déclenchait au sein de son entrecuisse. Rapidement et pourtant trop tardivement au goût d'Ezia, Shea revint vers elle, lui tendant une bière qu'elle accepta avec un doux sourire. Elle pouvait envisager autre chose, dont elle n'avait pas réussi à se défaire après avoir quitté Londres. « Je comprends ça », avoua-t-elle malgré tout. Oh que oui, elle pouvait comprendre. Elle-même n'avait pas quitté Londres pour de belles raisons, l'ayant plutôt fui. Elle comprenait ce besoin de s'en détacher complètement. Ses parents le lui reprochaient bien assez, l'accusant d'avoir tiré un trait sur tout ce qu'elle avait abandonné là-bas, eux compris.

Tout en buvant une longue gorgée de l'ambre amer, elle observa la jeune femme en train de se mettre à l'aise, chassant une nouvelle fois quelques pensées parasites obscènes. « Même moi, je vais en avoir besoin », assura-t-elle, montrant le plafond du doigt. « J'ai une trop belle hauteur sous plafond. » Elle était grande, Ezia, mais les lofts industriels avaient l'avantage d'être immensément haut, se faisant que même elle, malgré sa taille de mannequin, aurait besoin de monter sur un perchoir pour atteindre le haut du mur. « Si tu es prêtes, voyons voir comment tu te débrouilles avec un pinceau ! » Et tout en souriant toujours de manière amusée, elle s'approcha de Shea, glissant trois doigts le long de son avant bras pour se saisir de sa main et l’entraîner dans la chambre. Dans ses fantasmes fous, elle ne l'y dirigeait pas vraiment pour ce genre d'activités chastes, mais qu'importe. Peut-être que cela l'aiderait à se débarrasser de quelques idées encombrant les brumes de ses nuits solitaires.

@Shea Harrington
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Message Sujet: Re: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Ven 14 Mai - 14:48

A nouveau, leurs regards se croisent, se fixent, se soutiennent l’un l’autre. Et Shea perd sans doute le duel, lamentablement, incapable de trouver la force adéquate en son for intérieur. Néanmoins, elle feint bien l’assurance, du moins c’est ce dont elle se persuade quand elle redresse ses yeux sur le corps d'Ezia. Et c’est le même schéma répétitif qui s’opère : un éclat dans ses yeux, ou dans ses mouvements, qui ravive le désir de Shea. Une belle femme. C'est donc ainsi qu'Ezia la qualifie. Son attention se divise entre ses jambes interminables et ses mâchoires à couper le souffle. Ce n'est pas qu'un corps qu'elle voit, ce n'est pas non plus la petite sœur de sa meilleure amie, ou la cousine de sa collègue, c'est le souvenir de son épiderme qui se tend, ses gémissements dans son oreille, son souffle erratique, son - "Quoi ?" Le supplice ne s’arrête jamais, du moins pas totalement et Shea regrette l’époque où c’était elle qui prenait un malin plaisir à attiser le désir de sa vis-à-vis, à la laisser demander plus sans avoir besoin d’y placer de mots. Elle se sent vulnérable, avec son tee-shirt moulant qui va sûrement y rester et son plus vieux jean, incroyablement petite, bien trop sensible à elle. "Tu veux faire ça au pinceau ? Ça va nous prendre toute la nu..." sa phrase est coupée court par les doigts qui glissent sur son bras. Elle déglutit bruyamment, se racle brièvement la gorge puis émet un oh de surprise lorsqu'elle est délogée du salon.

Elle sent ses muscles abdominaux se contracter malgré elle, tout son corps trop sensible au moindre toucher, parce qu'Ezia a toujours enflammé ses sens au point de la submerger et qu’elle n'a jamais su contrôler ses réactions avec elle. Serrer les dents, attendre que ça passe, c’est tout ce qu’elle sait faire. Puisque ses provocations se retournent désormais contre elle, il ne lui reste plus qu’à déclarer forfait et espérer qu'Ezia ne relève pas son trouble. "Bon, bah..." bafouille-t-elle en ouvrant un pot de peinture comme si elle n'en attendait plus rien de la vie. Bon, bah. Et elle a perdu sa langue, l'infaillible Shea, ainsi que toutes ses facultés de réflexion. Bien plus qu’elle ne veut bien l’avouer, elle apprécie ce petit jeu. Tant pis si la dimension sexfriend flirte avec la notion inquiétante de bigcrush et tant pis si elle s’était dite que jamais elle ne se laisserait entraîner plus de trois fois dans ce genre de schéma - Ezia la dévore des yeux et elle le sait, elle aussi n’a qu’une envie, et c’est d’être en sa compagnie, et par dessus tout, isolées des autres. Prise d'une illumination soudaine, son visage s'éclaircit, Shea s'empare d'un pinceau et tend le bras vers le mur sur lequel elle peint : shea was here. Elle la regarde en biais, satisfaite, et une expression qui - si elle s'y attardait assez pour la déchiffrer - ne signifierait rien d'autre qu'un : excuse-moi, c'est juste que j'ai l'impression de pas t'avoir vue pendant des siècles, j'ai tellement de trucs à te dire, à te raconter, c'est toi que je veux voir tous les jours quand j'ouvre les yeux, c'est comme si c'était toi que j'attendais. "Tu fais quoi ce soir ?"

@Ezia Landerton maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) 3794924939
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Message Sujet: Re: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Ven 14 Mai - 23:40

Elle avait encore du mal à y croire parfois. Retrouver Shea, après tant d'années, dans une ville aussi immense que New York. Il y avait un côté improbable et irréel qui lui donnait l'impression que le monde tournait dans un drôle de sens. Son crush de jeunesse était là aujourd'hui, chez elle, dans sa chambre et si elle n'avait pas l'intention de procéder à quelques activités coquines avec elle présentement (du moins, elle essayait toujours de se le dire), elle l'avait eu. Plus d'une fois. La vie semblait bien faite parfois. Effet collatéral cependant, réaliser l'un de ses premiers fantasme n'avait pas réellement calmé sa libido. Pire, elle avait l'impression d'avoir toujours plus envie de Shea. Elle avait hâte de se réveiller à nouveau contre le corps nu de la brune si désirable.

Semblant avoir du mal à formuler des phrases, la miss Harrington se mit en action pour ouvrir le pot de peinture, pendant qu'Ezia préparaient les pinceaux et rouleaux nouvellement acheté. Elle devait l'avouer, elle n'était pas experte dans ce genre d'activité, se souvenant de ses misérables compétences la dernière fois qu'elle avait tenté l'expérience. Le mur avait plus de tâches qu'un dalmatien et l'amie qui avait eu la mauvaise idée de lui demander de l'aide avait dû tout refaire. Pourtant, elle avait fini par comprendre, sur la fin, comment s'y prendre pour réussir un peu. Elle avait même déjà préparé la pièce en avance en mettant les bandes adhésives de protection là où elles ne devaient pas peindre.

Shea se saisit d'un pinceau et commença à, littéralement, écrire sur le mur. D'abord prête à protester, ouvrant même la bouche pour dire quelque chose, aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres, alors qu'elle voyait les lettres s'imprimer. Elle resta là, un instant bouche bée, regardant les mots en se demandant ce que cela voulait dire, ce que cela lui faisait. Shea was here... Cela allait laisser des traces. Même si elle recouvrait le tout d'une bonne couche de peinture, de deux, voir même trois, elle saurait toujours que les contours des lettres se trouvaient là, palpable sous la pulpe de ses doigts. Shea serait là, pour toujours, dans sa chambre, avec elle. Son cœur palpita à cette idée. Cela mettait ses nerfs à rudes épreuves, ses doigts la démangeant de toucher la peau de celle qui venait de poser sa marque indélébile dans sa maison, dans sa chambre, dans sa vie.

"Tu fais quoi ce soir ?" La question sortie Ezia de ses pensées, juste une seconde, avant qu'elle n'y replonge. Je couche avec toi... dans mes rêves... ou peut-être en vrai... La pensée était claire, puissante, la soif d'elle grimpant en flèche, alors qu'elle s'imaginait pousser Shea contre le mur, la peinture s'accrochant à leurs peaux pendant qu'elle l'embrasserait fougueusement. Depuis quelque temps, elle se surprenait parfois à ne plus rêver simplement de nuits torrides sans contextes. Elle s'imaginait des finalités plus douces. Des baisers langoureux sans autre but, des soirées tranquille devant un film, dans les bras l'une de l'autre. Des réveils paresseux remplis de douces caresses. Dans les moments qu'elle nommait « lucides », elle se disait que c'était simplement la vie de couple qui lui manquait. La douceur d'avoir toujours un corps chaud pour vous enlacer, mais Ezia se demandait parfois, se souvenant douloureusement de sa dernière relation, qui n'avait rien de douce, rien de tendre. Plus à la fin. Plus après que la violence ait tout entaché, tout salit de son voile dégoûtant, rendant même la moindre étreinte amoureuse effrayante. Peut-être que malgré tout, elle se souvenait encore des merveilles de la lune de miel, quand tout était beau et rose et que se réveiller le matin aux côtés de l'être aimé avait un goût de paradis. Peut-être que malgré tout ce qui s'était passé après, elle avait quand même le manque de cette période magique et Shea, en bon vieux crush toujours bien vivace, était la personne la plus indiquée pour représenter ce rêve auquel elle ne croyait plus vraiment. « Je n'ai rien de prévu. Peut-être chiller devant la télé. Et toi ? Quelle pauvre âme esseulée attend sagement que tu en ais terminé avec moi pour que tu ailles t'occuper d'elle ? » La dernière question avait été posée le plus innocemment possible, Ezia faisant tous les efforts du monde pour ne pas montrer que l'idée que Shea couche avec une autre femme ce soir la dérangeait. Elle connaissait le deal. Elle avait complètement adhéré au schéma. Elles avaient couché ensemble plusieurs fois, mais n'étaient liées d'aucunes obligations, chacune libre de rencontrer d'autres gens, de vivre leur vie sans rendre de comptes. Elles n'étaient rien. Juste deux personnes fiévreuses, désireuses de goûter au plaisir de la chair avec l'autre lorsque l'occasion de présentait. Sans attentes et sans promesses. Tout ce dont elle avait besoin... de ce qu'elle essayait encore de se convaincre totalement.

Totalement prise dans leur discussion, la métisse n'avait toujours pas touché au travail prévu aujourd'hui, alors qu'elle observait encore simplement les mots sur le mur.

Shea was here

@Shea Harrington
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Message Sujet: Re: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Sam 15 Mai - 10:12

La dynamique entre elles est en train de changer, elle n'est pas sans s'en rendre compte ; le désir strict et sans fioritures qui les unissait s'est mué en quelque chose de plus complexe, cette même chose qui la pousse à baisser les yeux et à se détourner avec une voix tremblante quand avant elle aurait soutenu son regard avec tout l’aplomb du monde. Les entre-deux sont rares et cette vérité a sillonné leur duo peu conventionnel jusqu’à son fondement, à tel point que Shea ne saurait se détacher de cette ambiguïté. Ezia semble abasourdie, et pendant quelques secondes, Shea se demande comment elle va pouvoir se justifier. Et juste comme ça, la moins grande des deux retrouve son sourire pétillant, toujours un peu hagard, lui oppose un : "relax, on passera plusieurs fois dessus !" Elle arque un sourcil et ne bouge plus, elle a suffisamment repris consistance pour se sentir capable de relever la tête et de défier son hôte d’un regard espiègle comme elle sait si bien le faire. Un souffle s’échappe de sa gorge alors qu’elle lutte pour réaliser ce qu’elle veut vraiment dire : avec un pinceau ou avec ton dos. Elle maintient le suspens pour la faire languir, parce qu’à ce moment de leur manège, tout est encore possible. C'est ainsi qu'elle tente de retrouver la confiance. Mise tout sur l'expérience que ses quatre ans de plus lui prévalent. Ça ne prend pas. Rien ne prend en présence d'Ezia, même ses plus grandes certitudes deviennent confuses et incertaines.

"Quand j'en aurais terminé avec toi ? Ou avec la peinture ? Parce que..." Elle déglutit, ses lèvres s'assèchent lamentablement et elle se demande depuis quand elle se retrouve dans l'incapacité de finir ses phrases. "J'ai pas de plan." C'était ça aussi, d'être dans son monde. Elle pouvait tout aussi bien passer une heure à balayer du regard les têtes féminines dans un bar que partir avec une fille croisée au hasard dans le métro. "Mais mon frère dort chez moi, j'ai aucune envie de voir sa tête là." Elle le dit sans réelle conviction. C'est ainsi qu'elle agit la plupart du temps, sans conviction, de manière à toujours être plus ou moins détachée de ses propres actions et celles des autres. En revanche, alors qu'elle se rapproche, la main qu'elle tend vers Ezia se caractérise par une détermination absolue. Qu'elle lui tende son pinceau, qu'elle l'attire contre elle, ou qu'elle saisisse simplement un pot de peinture, elle le ferait sans hésitation. Ezia semble à des kilomètres et son parfum n’a jamais été aussi enivrant. Quand elle passe plus d'une semaine sans être en contact avec elle, la vie entière de Shea semble s'effondrer comme un trou noir, créant une densité de laquelle rien ne peut s'échapper, une négativité et une cruauté qui dévore même la lumière. Finalement, sa main vient se poser sur sa hanche. Pourquoi elle vient se trouver là ? Elle ne veut pas le savoir. Et au fond, pourtant, elle en est consciente : ce n’était qu’une question de minutes avant qu’elle n’abdique, avant que ses pulsions prennent le dessus sur sa bonne volonté et quand sa main trouve une parcelle de peau au niveau de la ceinture de son short, avide de contact, de rattraper le temps perdu, les ressentis qui l’assaillent ne l’étonnent qu’à peine.

"Pardon." qu'elle lance en retirant sa main. Shea ne sait plus où se mettre, ni elle, ni ses mains, ni ses lèvres qu’elle humecte par réflexe et heureusement, tout est déjà tracé pour elle : elle tente tant bien que mal de guider tout son esprit à la tâche qui s’offre à elle, aussi frivole que la scène est surréaliste : repeindre un mur. Son pinceau est accidentellement venu marquer l'abdomen d'Ezia d'un trait épais. "Oups." Mais Shea ne s'est pas reculée, n'affiche aucun remord, et son visage se relève vers elle trop lentement pour que ce soit naturel. Son corps se tend vers elle, les doigts tendus qui viennent s'entortiller dans le pan de son haut. "Va falloir enlever ça si tu veux pas en mettre partout..." Son corps, justement, est la conjonction d'un moment de chair et de feu et d'une musique que seule Ezia entend, et Shea sait, en cet instant, qu'elle ferait tout ce qu'elle lui demanderait.

@Ezia Landerton
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Message Sujet: Re: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Sam 15 Mai - 14:55

Ezia ignorait quelle expérience Shea avait en peinture, mais pourtant, elle ne doutait pas que les mots inscrits avaient un sens. Elle avait voulu mettre son nom ici. Cela signifiait bien quelque chose non ? Le tout était de savoir quoi et la jeune femme n'avait pas envie de se questionner dessus. Le jeu qu'il y avait entre elles étaient bien plus intéressant. Bien moins douloureux pour une tête trop pleine de questions sans réponses et de désirs pas vraiment clairs.

Elle réalisa trop tard, le sens que pouvaient prendre sa question toute innocente. Pas si innocente lorsqu'elle repassa par les lèvres de Shea. Encore une fois, la brune ne termina pas sa phrase et Ezia sentit la frustration monter en elle. Qu'est-ce qu'il y avait dans cette jolie tête ? Qu'est-ce qu'elle voulait ? Shea était-elle seulement venue ici pour l'aider avec sa chambre et lui prouver qu'elles pouvaient être amies, que cette règle absurde dont elle avait brièvement entendue parler ressortait et que désormais, plus rien n'arriverait entre elles ou était-elle venue dans l'idée de faire tout autre chose que peindre des murs ?

Pas de plans, un frère squatteur qu'elle ne voulait pas voir, un sous-texte facile à comprendre : Je ne sais pas où j'irais, mais pas dans mon lit. Je trouverais un autre endroit, qu'importe où, qu'importe qui... Sur un tout autre ton, Ezia n'aurait peut-être pas pensé ça, mais ce détachement, cette conviction bancale, lui faisait penser que pour Shea, peut importe l'endroit, tant qu'elle n'était pas chez elle. Prête à tout pour trouver un autre endroit, quel qu'il soit. Inévitablement, dans la tête de la métisse, cela voulait aussi dire peu importe le corps à posséder pour obtenir un toit pour la nuit. Elle avait toujours su qu'elle avait un problème de possessivité, Ezia, mais ici et maintenant, la vague de chaleur furieuse qui monta en elle valait nombre d'anciennes fois où elle avait ressenti cette furieuse envie de crier qu'il en était hors de question. Elle savait qu'elle n'avait aucun droit de se plaindre, que Shea pouvait faire ce qu'elle voulait, coucher avec qui elle voulait, elle ne pouvait l'accepter. Imaginer la brune dans les bras d'une autre ce soir la rendait folle et lui donnait envie de tout casser. Elle était à elle. Ce soir, Shea était à elle. C'était malsain, mais si elle réussissait, alors elle aurait gagné, au moins pour la nuit. Personne d'autre ne goûterait au plaisir de son corps.

Perdue dans ses luttes internes, elle ne revint à l'instant présent que lorsqu'elle sentit les mains de l'autre anglaise sur elle, excuses mensongères et avances à peine dissimulées, alors qu'elle ruinait définitivement son débardeur. Enlever son haut ou ne pas le faire. Question simple, conséquences importantes. Elle sourit lentement, glissant ses bras autour de la taille de Shea, avant de s'avancer, pressant leurs deux corps l'un contre l'autre, ventre contre ventre, tout à fait consciente du transfert de peinture qui se ferait. Si elle devait repartir avec des vêtements foutus, pourquoi serait-elle la seule ? Mensonge. Elle n'en avait rien à faire de son débardeur, ni du T-shirt de Shea. Elle veut simplement imprimer leur proximité. Savoir qu'elle laisse des traces sur elle. Sans quitter Shea des yeux, elle se saisit du pinceau toujours dans sa main, sans faire attention. La froideur sur sa peau chauffée lui indiquant qu'elle l'avait saisi par le mauvais bout. Son sourire s'agrandit, alors qu'elle le lui ôtait des mains, le laissant négligemment tomber au sol. « J'en ai marre de faire semblant... », souffla-t-elle avant de se pencher, capturant les lèvres de la brune avec plaisir, se détendant enfin dans un baiser des plus fiévreux. Elle posa sa main pleine de peinture contre le cou et l'épaule de Shea, paume sur sa clavicule, alors que son autre main descendait vers le bas de son dos, trouvant son chemin sous le T-shirt. Brisant l'étreinte, elle recula un peu son visage, observant la marque de sa main sur Shea. « Oups », dit-elle, pas du tout désolée, un sourire amusée sur les lèvres.

Elle devait vraiment s'occuper de la peinture, n'arrêtait pas d'y penser et elle avait espéré qu'embrasser Shea comme elle le voulait depuis qu'elle l'avait vu sur le pas de sa porte l'aiderait à se concentrer, mais il était évident que toute la peinture sur elle n'aidait en rien. Elle la voulait. Pleinement, entièrement et il faudrait qu'elle l'ait, tôt ou tard. Cela pouvait être une bonne façon de se concentrer, non ? Se reculant complètement, se détachant du corps désiré, elle inspira profondément. « Reprends le pinceau », quémanda-t-elle, essayant de ne pas avoir l'air trop sévère, ne voulant pas ressembler à une marâtre donnant simplement des ordres. « Il faut faire les angles avec. Après, on passe le rouleau sur ses trois murs. Au moins deux couches, peut-être trois. Si c'est assez beau pour que je poste le résultat sur instagram, je te devrais deux orgasmes. »

@Shea Harrington
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Message Sujet: Re: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Sam 15 Mai - 18:37

Shea se remémore la dernière fois qu'elles s'étaient retrouvées totalement seules toutes les deux. Le rythme de miles tambours de son coeur la fait tressaillir en se ressassant tous les facteurs qui vont contre leur union. Des facteurs indépendants de leur volonté, qui ne sont souvent là que par hasard mais contribuent à faire d’elles des amantes maudites. Leurs relations respectives et communes, le timing, n'ont jamais été de leur côté. Mais plus le monde entier semble les forcer à se séparer, plus Shea a envie de résister. Elle en a oublié le contact de sa main contre elle quand soudain son corps s'élance de lui même contre Ezia, et elle réalise bien tard que c'est sa cadette qui est tranquillement venue l'entourer de ses bras. Un coup d’oeil vers elle suffit à lui assurer qu’elle sait exactement ce qu’elle est en train de faire et quelque chose dans son sourire indique à Shea qu’elle ne serait pas contre l’idée d’escalader les choses, en cet instant précis. Shea soupire d’aise, voudrait rapprocher son visage davantage et sentir ses lèvres sur les siennes. Elle se concentre sur la chaleur contre son abdomen, sur la sensation dans le bas de son ventre, et entre ses jambes. Elle ferme les yeux, elle hésite encore un instant : à la sentir si proche, elle se sent prise d’un désir incontrôlable, de l’envie de fondre sur elle contre ce mur. C'est Ezia, pourtant, qui referme la distance entre elles. Mais bientôt, ce n’est plus assez. Elle ne peut retenir un gémissement.

Elle crève d'envie de la retenir encore un peu, elle doit se mordre la lèvre très fort pour retenir un sourire et un autre baiser qu'elle lui aurait soutiré. Elle sent la chaleur de sa main exercer une légère pression dans son cou, la paume qui glisse sur son épaule et Shea se fige de nouveau, retenant sa respiration. Elle a un regard de côté, moqueur, l'air de dire : t'as quel âge ? Alors qu'elle-même effectue toutes sortes de calculs imaginaires pour savoir combien de temps il lui faudrait pour la balancer sur le lit. A cet instant elle sait que non seulement elle ne pourra jamais plus oublier ce qu'elle lui fait, mais que si elle ne lui demande pas de rester ce soir, elle entrerait dans la phase la plus cauchemardesque de toute sa vie. Ça lui fait brusquement rapprocher son bassin du sien. Oups, bien sûr. Elle est là, la Ezia qu’elle connaît et chérit tant, avec son air amusé à peine mâtiné d’ironie pour faire bonne mesure, pour cacher sa frustration et se venger de Shea. Et Shea, elle, n’en ressent qu’un élan d'intérêt plus grand. Son regard, son corps ne portent plus aucune trace de leur dernière fois. Avant qu'elle ne s’écarte trop rapidement, Shea la ramène à elle. Et c’est elle, cette fois qui lui embrasse la joue, puis la mâchoire, descend dans son cou et remonte jusqu'à son oreille. Entrecoupée par des baisers qui s’intensifient, et son coeur qui tambourine, elle murmure : "c'était mon tee-shirt préféré..."

Elle acquiesce finalement en récupérant le malheureux pinceau : "si t’insistes… je vois mal comment je pourrais te refuser quoi que ce soit." Elle le fait tourner entre les doigts de sa main, considère leur futur proche avec un esprit encore brumeux. Ce n’est pas exactement ce qu’elle aurait voulu dire, du moins pas à voix haute, mais elle l’accompagne d’un sourire en coin. Son expression n’aurait pas été plus explicite si elle l’avait accompagnée d’un clin d’oeil. La tentation de s’essayer à une plaisanterie est grande, mais elle se retient. À la place, elle lui offre ce qu’elle pense ressembler à un sourire amusé, n’ayant pas tout à fait maîtrisé la directive de leur activité, ni quel rôle endosser : amie ou amante. Et elle proteste : "trois. Un pour chaque mur, et pour ça. Et alors peut-être que je dépasserais pas." Ça, c'est la trace de peinture dans son cou qu'elle désigne de son index en affichant ce sourire satisfait et triomphant. Elle réajuste son tee-shirt, bien trop consciente de la sensation dans le bas de son ventre qui ne la lâche pas, et avant de monter sur l'escabeau, boit un peu de bière : du courage, par pitié, parce qu'elle tremble pour les moindres gestes, les moindres paroles d'Ezia. Rien pourtant n’est plus simple, plus innocent, mais elle la désire avec tant d’ardeur, que son contact lui paraît impossible à surmonter. "Il faudra les christianiser, tous ces murs après." Elle se retrouve un peu perdue, dans l'angle de cette pièce trop grande pour la distance qu'elle veut restreindre, devant ce mur qu'elle est bien décidée à peindre. Et dans son imaginaire idéal, Ezia reviendrait là, juste devant elle. Elle la contemplerait un instant, observerait la noirceur de ses yeux, frôlerait juste ses lèvres avec le bout des siennes, avant de se projeter contre elle, avec la même rengaine, en proie à une excitation intense, Shea sur Ezia, Ezia contre Shea, sur le lit, contre la porte, sur le sol, dans la douche. "M'oublie pas, quand tu seras vraiment riche et célèbre."

@Ezia Landerton
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Message Sujet: Re: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Sam 15 Mai - 20:15

Elle savait que toute leur relation ne pouvait que mal finir. Il y avait trop de passifs entre elles, trop de choses qui, du peu qu'Ezia avait compris, risquaient de leur côté cher. Le passé de Shea avec la famille Landerton, sa relation actuelle (dont elle ignorait tout, sinon qu'il y en avait une) avec Devon, la réputation d'Ezia... Un jour, la bombe latente entre elles allaient exploser et les dommages seraient important, elle le savait. Elle n'avait juste aucune envie de se prendre la tête avec ça. Pour la première fois depuis des années, elle vivait quelque chose de simple, d'agréable et prenait son pied, autant sexuellement que simplement dans le fait de vivre cette chose entre elles et elle ne voulait pas que cela s'arrête maintenant. Cela se terminerait un jour, sans doute avec perte et fracas, mais en attendant, la politique de l'autruche fonctionnait bien. Pas étonnant. Ezia était passé maîtresse dans cet art. Elle avait passé des années à fermer les yeux sur une horrible vérité. À la différence, aujourd'hui, elle fermait les yeux sur le mal, pour vivre à fond le plaisir, pas pour cacher au monde (et à elle-même), qu'elle s'était retrouvée piégée.

Les lèvres de Shea étaient soudainement partout sur elle, tout comme ses mains et elle ne pouvait plus que laisser sa respiration s'accélérer et son corps frissonner de plaisir, alors qu'elle obtenait tout ce qu'elle rêvait d'avoir, depuis que le rendez-vous avait été fixé. Mais elle devait rester cohérente et aller au bout du projet. Pas uniquement pour elle, mais parce qu'elle avait un devoir liée par contrat. La vie d'influenceuse avait cela de détestable. Une partie de votre vie privée se retrouvait automatiquement entre les mains d'autres personnes, exploitées, monétisées. La présence de Shea auprès d'elle aujourd'hui la seule chose qu'elle maîtrisait complètement, la gardant secrète dès lors. Le travail devait d'abord être fait, mais ensuite, plus rien ne l'empêcherait d'obtenir le plaisir. C'est pourquoi elle avait intimé à la brune de se mettre au travail, promettant plaisir et jouissance ensuite. En bonne femme d'affaires, la Harrington ne se priva pas de négocier le prix de leur labeur et Ezia rit doucement en hochant la tête. « Vendue », concéda-t-elle, sans avoir réellement besoin de se faire prier. Elle passerait la nuit à lui donner des orgasmes s'il le fallait, le plaisir de son amante construisant grandement le sien.

Attrapant de nouveau sa bouteille de bière, Ezia en bu une longue gorgée, avant de prendre un rouleau et de préparer la peinture dans le bac. Accroupie, elle avait, en levant les yeux, une vue imprenable sur le corps de Shea. Elle se lécha les lèvres, l'emprunte de la belle encore présente sur elles. « Je vais devoir choisir. Renommer cet endroit ''l'antre du péché'' ou ''l'exorciser''. » Évitant de répondre à la seule pulsion logique, elle serra ses doigts autour du manche du rouleau et trempa l'objet dans la peinture, avant de se diriger à son tour vers un mur pour commencer son œuvre. Elle n'allait pas toucher à celui taggé plus tôt par la brune. Non. Pas tout de suite. C'était une chose dont elles ne parlaient quasiment pas, le passé. », dit-elle pour toute réponse. Comment des billets verts le pourraient ? C'était une chose dont elles ne parlaient quasiment pas, le passé. Leur ancienne relation à Londres et tout ce qui n'existait pas entre elles alors. « C'est toi qui m'oubliera, le jour où tu te lasseras. »

Il n'y avait rien de mauvais dans cette dernière phrase, juste une constatation simple. Pas de tristresse, ni de dégoût. Un jour, Shea passerait à autre chose et Ezia n'aurait plus qu'à retourner chercher le plaisir et le bonheur ailleurs. C'était le contrat tacite, après tout. Comme ça que la londonienne en exil fonctionnait. Comme ça qu'Ezia fonctionnait aussi, maintenant. A la différence que son désir pour Shea semblait n'avoir jamais de fin et qu'elle ne voyait pas un jour venir où elle se lasserait. Elle savait qu'un tel aveu pouvait précipiter les choses. Shea n'était pas femme à se complaire dans les relations à plus ou moins long terme. Mais peut-être que c'était ce dont elles avaient besoin, pour revenir à des bases plus amicales, débarrassées du désir et de la luxure.

@Shea Harrington
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Message Sujet: Re: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Dim 16 Mai - 10:17

Shea récolte une remarque brillante et qui la laisse pantoise : lèvres entrouvertes - sous le choc, car même si ça n’en demeure pas moins vrai elle ignorait que qu'Ezia qualifiait sa chambre de la sorte -, le coeur palpitant, les papillons dans le ventre, un manque de répartie affligeant, et surtout, l’envie soudaine de retourner à leurs activités précédentes. Elle ne peut pas admettre que penser à Ezia avec quelqu'un d'autre la perturbe. Le déni est d'un confort certain et quand on s'y habitue, fréquemment dans le cas de Shea, la déconnexion de la réalité n'en est que plus grande, plus tolérable surtout. Alors elle ne lui pose pas la question ; qu'elle ne lui dise pas si elle se réfère à quelque chose de plus général ou bien à ce qu'elles font ensemble. C'est alors qu'elle repense à l'empreinte de main laissée sur ses clavicules, qui sèche, tend sa peau et la rappelle au corps de sa vis-à-vis, au même titre que les autres marques laissées habituellement par ses dents pendant l'amour. Les siennes plus n'importe qui d'autre. Et c'est décidé : elle aussi la marquerait, tant pis pour ses centaines de milliers de followers et leurs questions indiscrètes. L'oublier ? Se lasser d'elle ? Shea toise son pinceau. A ces mots, une chose plate, vide à l'intérieur de son corps s'est gonflée comme un troisième poumon, et quelque chose qui devrait l'intriguer la terrorise. Elle supplie Ezia du regard pour qu'elle s'arrêter de parler. Se lasser d'elle, donc. Est-ce seulement envisageable ? Elle va devoir redescendre pour récupérer un peu plus de peinture. Elle va devoir redescendre et affronter le regard d'Ezia. Elle ignore le détail, l’infime broutille qui établit exactement le distinguo entre les fois où elle s’autorise à l’attirer son corps près du sien sans autre forme de cérémonie, et celles où le faire risquerait de l’absorber toute entière. Elle a la gorge nouée, l'impression qu'on lui compresse la cage thoracique avec un poids, et de toutes les interpretations possibles, elle en conclut qu'elle doit couver un virus. Son pinceau récupère de la peinture et sans véritablement faire attention à ce qu'elle fait, s'adonne à la simple tâche qui lui a été assignée. Et si son ton est sérieux et sincère, elle ne peut s’empêcher d'esquisser un demi sourire entendu. "Il y a rien chez toi qui peut me lasser."

Elle sent bien, maintenant, que la conversation a changé, qu’il existe quelque chose en elle qui déçoit profondément les gens, et possiblement Ezia en particulier, mais, franchement, elle n’a pas envie de se poser les mêmes questions à chaque fois qu’elle pense à cette situation : est-ce que si on couche ensemble régulièrement ça fait de nous des amies ou des amantes, ou bien est-ce que c’est pour décharger notre énergie et passer le temps ? Est-ce que c’est simplement sexuel ou bien est-ce qu’il pourrait y avoir des sentiments ? Est-ce que j’en suis seulement capable ? Est-ce que je suis normale ? Soucieuse de comprendre les intentions d'Ezia dans cette affirmation, elle hausse un sourcil et l’observe rapidement, mais trouve son intonation plus amère que ce qu’elle ne voulait laisser paraître : "j'ai plus trop envie de peindre." Elle n'a véritablement plus envie de grand chose d'autre que leurs deux corps entortillés l'un contre l'autre. C'est simple, d'agir de manière complètement libidinale, que d'avoir à réaliser que c'est affreusement compliqué d'organiser sa vie autour d'un refoulement profond. Toutes ces prudences, de la part de Shea, tant d'imagination déployée pour ne pas réaliser ce qu'elle penserait inavouable. C'est en partie stimulant, mais à la longue, quelle torture que cette discipline. Sans doute que même si elle parvenait à tout arrêter, elle pourrait difficilement retrouver une vie normale sans Ezia. Puis, rien de sa vie n'a jamais été normal. A ce point dans la vie de Shea, elle réalise qu’il lui faut une souffrance qui soit adéquate, rétablissant l’équilibre, l’absoudrait de ses fautes, de son passé, la délivrerait de l’emprise des femmes, la punirait avec impartialité. Et réconcilierait sa relation avec l’attachement. Elle l’observe sans vergogne, de haut en bas, puis de bas en haut, en espérant que ses yeux traduisent tout ce que son coeur ne saurait encore exprimer : j’ai vraiment envie que tu m'embrasses, là tout de suite. "T'es belle, comme ça. Ces vêtements te vont bien, la peinture aussi." Déjà, Shea baisse le regard, affichant un infime sourire, innocent, et bien trop timide à son goût. Pourtant, elle se fait violence, et retourne affronter le mur devant elle, quelques coups de pinceaux sans enthousiasme, nouveau coup d'oeil vers Ezia, puis : "ça m'empêche pas d'avoir envie de les arracher. Ça te manque pas, Londres ?" Elle réalise aussi que la bouteille de bière a atterri dans sa main et le pinceau dans le pot de peinture. Après un sourire lascif en guise de distraction, Shea porte la bouteille à ses lèvres, et avale quelques gorgées d'une traite. Elle tait la sensation désagréable que provoque l'alcool qui s'écoule dans sa gorge. Ça pourrait la rendre malade. Ça, ou cette scène qui ressemble trop à des confessions. Alors, sa trajectoire dévie et dans l'idée d'inverser les rôles et se défaire de cette position d'assujettie dans laquelle elle a l’impression d’avoir été placée depuis l’arrivée d'Ezia à New-York, sa main frôle volontairement son avant-bras. Elle y agrippe sa main, applique un peu de pression pour l’inciter à s’approcher d’elle. Puis : "viens-là…" sa voix tremble et elle voudrait presque s’en excuser.

@Ezia Landerton
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Message Sujet: Re: maybe it's all down to the thought of her (shezia #1)   maybe it's all down to the thought of her (shezia #1) Empty Lun 17 Mai - 0:47

Son cœur s'emballe, furieux être qui trahit ses rêves d'adolescentes stupides. Elle n'est plus une enfant. Perdue l'innocence. Elle sait que la vie n'a rien d'un conte de fée et que si les princesses ne terminent pas avec le prince charmant, elles ne terminent pas plus avec la princesse. Il n'y a pas de happy end dans le vrai monde et pas de relation facile et douce. L'amour éternel ? Elle cesserait définitivement d'y croire s'il n'y avait pas ses parents, parfaite caricature du conte de fée. Mais ça n'était pas pour elle. Elle avait trop perdu, la seule fois où elle avait voulu y croire. Alors non. Ezia n'attend ni le prince charmant, ni la princesse parfaite. Elle n'attend rien, sinon du plaisir, de l'amusement et l'absence de prises de tête. Elle n'a pas besoin d'une bague au doigt, pas besoin de promesses d'amour éternel, pas besoins d'oiseaux chantant des chansons Disney pendant que le carrosse disparaît au loin. Et pourtant, quand Shea assure qu'elle ne pourra pas se lasser, elle sent son cœur s'emballer, essayant de se convaincre que ce n'est que le feu dans son bas-ventre qui parle. Son cœur en morceau n'est plus capable de s'emballer de la sorte s'il n'y pas directement connecté à son organe du plaisir... N'est-ce pas ?

Se tournant vers la jeune femme, Ezia lève un sourcil quand elle lui annonce qu'elle n'a plus envie de peindre, puis la couvre de compliments que deux amies ne devraient pas se dire. Que deux femmes qui couchent ensemble sans attaches ne devraient pas se dire. Qui croyaient-elles tromper, seulement, en assurant qu'il n'y avait aucune attache. Il y en avait, bien sûr. Elle avait un passé, un présent et Ezia voyait mal un avenir où Shea ne serait pas dans le paysage. Elles pouvaient rendre les choses simples, mais elles ne pouvaient pas prétendre qu'il n'y avait pas d'attaches.

Un peu hagarde, les sujets de conversations virant et tournant dans la bouche de l'Indienne sans qu'elle ne puisse réellement répondre à l'une ou l'autre de ses affirmations ou questions, elle peint, regardant régulièrement la Harrington en ne sachant pas trop ce qu'elle doit faire ensuite... pour ne pas la faire fuir. Pour la garder près d'elle. Pour la garder concentrée à la tâche. « Londres est devenu un enfer », dit-elle simplement. C'est la première fois qu'elle en parle vraiment. Elle avait parlé de son besoin de quitter l'Angleterre, des possibilités qui s'étaient offertes à elle à New York, d'à quel point elle avait senti le besoin de changer d'air. Elle n'avait jamais dit clairement, à quiconque, qu'elle avait dû fuir, parce qu'elle avait l'impression de crever si elle persistait à rester dans sa ville natale. Peut-être que c'est trop tard pour parler. Peut-être qu'elle a déjà perdu le fil de la discussion, trop occupée à regarder la brune en train de boire l'alcool trahissant leurs origines communes, mais qu'importe. Elle n'a jamais été très douée pour être alerte à autre chose qu'aux besoins de leurs deux corps quand Shea est en jeu.

Alors quand elle lui demanda de se rapprocher, Ezia n'était que capable de céder, enlaçant la jeune femme, pressant leurs corps l'un contre l'autre. « Ça n'a pas à être compliqué », souffla-t-elle dans le cou de Shea, glissant ses doigts dans sa chevelure douce, tout en prenant entre ses lèvres la peau dorée tant désirée. Elle avait pensé être la seule à se poser des questions, la seule à s'inquiéter de la suite, à croire que poursuivre leur petite aventure conduirait à quelque chose dont elles perdraient le contrôle. Mais elle réalisait que Shea avait aussi des inquiétudes, probablement des questions et la peur stupide qu'à un moment donné, elles cherchent plus que juste ce qu'elles avaient. Elle avança, faisant reculer Shea, jusqu'à ce qu'elle touche ce mur, juste à côté de son nom qu'elle avait inscrit. Souriante contre la chair tendre, Ezia glissa ses lèvres contre sa mâchoire, remontant jusqu'à son oreille par quelques baisers papillons. « Ça n'a pas à être compliqué », souffla-t-elle une fois de plus, remplissant ses mots de tout un tas d'autres qu'elle ne pouvait prononcer : Je ne te demande rien de plus que du sexe et des bons moments... Ça n'a pas à être plus que du sexe et des bons moments... On peut être amies, s'envoyer en l'air et continuer à être libres... Ce n'est pas un engagement...

Aventureuses, ses mains se glissèrent le long du corps de Shea, sa main droite se glissant de nouveau sous son T-shirt, alors qu'elle l'observait. Un mot de sa part et Ezia arrêterait tout. Un mot de sa part et elle lui donnerait tout.

@Shea Harrington
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