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| OZARK LAKE / reflection | nando #2 | |
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| Sujet: OZARK LAKE / reflection | nando #2 Jeu 15 Avr - 23:06 |
| ◐ ◐ ◐ [ reflection ] w/@"nando jimenez" Loin de New-York, loin de cette terre conquise où son visage est aujourd’hui connu de tous, le regard de Violanda se perd dans le paysage verdoyant qui défile derrière la vite teintée. Elle a passé la matinée entourée de vautours qui attendaient d’elle qu’elle fasse un faux pas. Avant même de rentrer dans la pièce où s’agglutinaient les hommes d’affaires, elle savait. Elle a senti leur envie de la décapiter au moment même où ce rendez-vous a été fixé à Oklahoma City. Et c’est plus que jamais prête qu’elle est rentrée dans ce bureau et qu’elle leur a fait comprendre que le jour de sa destitution n’était pas venu et qu'elle leur a démontré que son règne ne faisait que commencer. Mais lorsque ce futur combat a été annoncé, l’idée de leur rappeler sa puissance n’était pas la seule qui a germé en elle. Quand elle a su qu’elle devait se rendre dans la ville du pétrole une étrange envie s'est esquissé dans son esprit, et cette dernière ne l’a pas quittée depuis. Elle a beau s’être débattue avec elle, cette étrange idée a continué de se frayer un chemin en elle alors qu’elle grimpait dans le jet privé, et a continué de s’agiter en elle tandis qu’elle affronter les hommes en costard avec des verbes tranchants et des données précises. C’est pourquoi quand elle est sortie du building et qu’elle a grimpé à l’arrière de la berline ce n’est pas l’adresse de leur hôtel qu’elle a indiqué à son garde rapproché.
Elle ne pensait pas revenir ici un jour car elle s’était fait la promesse de ne jamais le faire. Pourtant ses yeux se posent à nouveau sur l’endroit précis où elle a grandi. Assise sur le cuir de la banquette arrière Violanda a le regard verrouillé sur cette caravane décrépie où s’est déroulé la première partie de sa vie. Elle est toujours là, exactement au même endroit. Non loin de ce fleuve où se sont de si nombreuses fois noyaient ses espoirs, cette prison misérable n’a pas été emporté par les vents ; les quatre murs qui un jour digéraient ses rêves sont toujours debout. Elle ne parviendrait pas à dire depuis combien temps ils sont là, le temps semble s’être figé au moment même où son regard s’est posé sur la maison de son enfance. Le silence résonne dans l’habitacle de la voiture, tant bien qu’elle pourrait croire être seule alors qu’elle ne l’est pas. Ses yeux rivés sur un passé dont elle ne parle jamais Viola est comme paralysée et elle se surprend à se demander qui vit aujourd’hui entre ses murs. Se pourrait-il qu’ils soient encore là ? Eux, les membres de cette famille qui n’a jamais su voir ce qu’elle était vraiment et qu’elle ne pardonnera jamais d'avoir commis cette erreur. Et c’est alors qu’elle dépose sa main sur la poignée de la portière comme si elle s’apprêtait à sortir que la porte de la caravane s’ouvre lui faisant subitement détourner les yeux pour croiser ceux de Nando dans le rétroviseur. « On s’en va. »
La voiture s’éloigne du théâtre de son enfance sans que Viola ne le regarde à nouveau, sans même qu’elle ne cherche à apercevoir le visage que cette porte ouverte allait découvrir. Mais pendant que Fernando la conduit hors de portée de la misère une étrange colère s’empare d’elle. Timide, puis fulgurante. Elle qui maîtrise chacune de ses émotions, qui excelle dans le contrôle de soi a soudainement envie de hurler sans même qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi. Et plus les minutes s’écoulent plus la rage l’étouffe. « Arrêtez-la voiture » . La véhicule s’arrête et Viola s’en extirpe sans attendre pour se mettre à marcher. Haut perchée sur des talons hors de prix elle foule à nouveau cette terre qui a si longtemps vu s’échouer ses ambitions. Elle ne s’arrête pas, avançant d’un pas décidé, presque empressé, vers le ponton à quelques mètres. Elle est quasiment en train de courir quand elle se confronte à son extrémité. Elle passe nerveusement la main dans ses cheveux avant de croiser les bras sur sa poitrine comme pour essayer de contenir toute cette colère dont elle pensait s’être débarrassée il y a longtemps. Elle finit par s’assoir sur le bois de la structure après avoir retiré ses chaussures pour venir faire tremper ses pieds dans l’eau froide. Et c’est seulement à ce moment-là qu’elle reconnaît les arbres et la lumière, qu’elle distingue à nouveau le monde autour d’elle. Elle entend des pas se diriger vers elle et elle n’a pas besoin de se retourner pour devenir l'identité celui qui s'approche. « Asseyez-vous avec moi. » Il s’agit plus d’une demande que d’un ordre bien que le timbre de sa voix puisse laisser planer le doute. Elle ferme les yeux de longues secondes, laissant le soleil venir caresser sa peau, respirant calmement pour tenter de chasser la colère et reprendre le contrôle de son esprit. Quand elle les ouvre à nouveau, elle vient déposer ses pupilles dans celles de Nando assis près d’elle. « Qu’est-ce vous faites ici ? » Une question énigmatique, la première après de longues heures de silence ponctuées par des ordres. « Qu’est-ce que vous avez fui ? » Car vous avez beau ne jamais parler, je sais que c’est un point que nous avons en commun. Et à cet instant précis, je veux me nourrir de votre colère pour apaiser la mienne.
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| Sujet: Re: OZARK LAKE / reflection | nando #2 Ven 16 Avr - 18:54 |
| Il ne la quittait que rarement, quelques jours éparpillés dans le mois seulement. Mais les trois quart de sa vie se résumait à cette femme assise sur la banquette arrière. C'était sans aucun doute pour oublier ses propres démons qu'il se vouait corps et âme à un métier qu'il faisait presque par passion. Protéger la vie d'autrui pour l'avoir si souvent enlevée lorsqu'il était plus jeune. Une façon de se racheter une conscience, une façon d'oublier le mal et le manque qui le rongeait au fil des années. Il avait seulement levé un sourcil quand elle avait expiré leur destination, pas à dix minutes de là où il l'avait récupéré, mais bien à plus de cinq heures de route. Et il s'était mis à rouler sans poser la moindre question, observant d'un oeil curieux l'expression de sa patrone quand elle lui avait demandé de s'arrêter dans ce parc rempli de roulotte. Que cherchait-elle ? Qui attendait-elle ?
Les mains ancrées au volant, le mexicain est plein de patience. Attendant sans mot dire qu'elle s'extirpe du véhicule ou bien qu'elle lui jette une autre consigne. Y'avait-il ici, quelque chose qui comptait pour elle ? Le regard déviant jusqu'à la caravane, Nando reste sur le qui-vive. on s'en va. elle n'avait rien à exiger de plus pour qu'il démarre presque en trombe, ressortant de ce lieu inconnu en laissant une trainée de poussière derrière eux. Seulement quelques kilomètres avant que le nouvel ordre ne tonne et qu'il se prenne le temps de garer sur le bas côté. Seulement quelques secondes avant qu'elle ne s'exfiltre de la bagnole, le pas décidé laissant Nando dans une interrogation profonde. Une minute d'avance, c'est tout ce qu'il lui offre avant de sortir à son tour, marchant à sa rencontre les mains enfoncées dans les poches de son jean. Il l'observe, là, au bout du ponton dace à une étendue d'eau qu'elle semble connaître. Puis il penche la tête quand elle se déchausse, la regard encore, s'asseoir à même le bois pour plonger ses pieds dans l'eau sombre. Quelque chose cloche, il en est certain. En quatre ans, il ne l'avait jamais vu si proche de la nature, femme trophée trop précieuse pour se laisser aller à ce point. Il avance encore et elle parle, enfin. asseyez-vous avec moi. il hésite, quelques secondes avant de poser son cul. Ses jambes dans le vide, ses muscles crispés pour empêcher ses pompes de plonger dans le lac. Il n'est pas à l'aise, met un temps avant de décider de se positionner en tailleur. Ses iris courent sur la surface, admirant les arbres au loin. Il tourne un visage soucieux vers elle, se laisse foudroyer par le bleu acier des yeux de la femme. j'voulais changer d'air. qu'il répond faussement, palpant l'intérieur de sa veste pour en sortir un paquet de cigarettes, il en colle une entre ses lèvres. La fumée ne tarde pas à s'échapper de ses narines. qu'est-ce qui vous fait croire que j'ai fui quelque chose ? son accent teinté surement, son mutisme inconditionnel également, il lui offre un sourire en coin. je ne pouvais pas rester au Mexique, pas après tout ce que j'ai pu y faire. avoue-t-il. pas après que sa propre femme l'ait chassé. d'un oeil nostalgique il regarde l'annulaire sur lequel trainé l'alliance, dénué de la moindre marque. et vous ? c'est cet endroit que vous avez fui, n'est-ce pas ? |
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| Sujet: Re: OZARK LAKE / reflection | nando #2 Lun 19 Avr - 17:48 |
| ◐ ◐ ◐ [ reflection ] w/@nando jiménez Prise dans un flux d’émotions qu’elle n’a pas vu venir Violanda se débat. Elle déteste ce qu’elle ressent autant qu’elle déteste son incapacité à le maitriser. Elle sort de la voiture et l’air qui se glisse dans ses cheveux ne chasse pas la colère, le soleil qui s’étale sur sa peau ne dissipe pas les ombres que la vision de cette caravane a attirées dans le ciel de ses pensées. Et le plus étrange c’est qu’elle ne parvient pas à comprendre pourquoi elle est en colère. Car cette bataille elle l’a gagnée. Elle est parvenue à s’extraire de la misère, elle a gravi toutes les marches de la pyramide sociale pour être aujourd’hui à son sommet, sans personnes au-dessus d’elle pour lui faire de l’ombre. Pourtant, la colère est encore là, en elle. Elle rugit, l’étouffe. Elle marche à vive allure sur le bois du ponton, sur une voie sans issue comme si elle n’en voyait pas la fatalité. Et une fois prise au piège, confrontée à l’eau noire qui l’attend à son prochain pas sa course se termine. Elle n’aurait jamais dû revenir ici, et c’est peut-être contre-elle-même qu’elle est le plus en colère finalement.
Nando ne tarde pas à apparaître et elle l’invite à s’assoir à ses côtés. Depuis cette nuit, où il est apparu de nulle part pour lui sauver la vie, rares sont les jours qu’elle ne partage pas avec son garde rapproché. Il l’intrigue, dans la manière qu’elle a de le supporter comme dans celle qu’il a de paraître dompter le silence. Il s’assoit, pas très à l’aise, et elle finit par plonger son regard dans le sien. Depuis qu’il est réapparu dans sa vie après l’en avoir pourtant clairement chassé Violanda a pris le temps de l’observer, à la recherche d’informations même les plus infimes à son sujet. Et elle a décelé une certaine tristesse au fond de ses yeux qu’elle ne parvient pas encore à expliquer. Elle pourrait ne pas chercher à savoir, après tout il ne s’agit que de l’un de ses employés mais aujourd’hui Violanda ne tourne pas rond. Elle est détraquée par la colère et le souvenirs douloureux d’une enfance dont elle a honte. Elle ne prend pas de détour, elle lui pose des questions claires et précises, pourtant il trouve le moyen de détourner ses réponses. Elle penche légèrement la tête quand il prétexte le simple besoin de changer d’air. Elle observe silencieusement ses doigts partir à la recherche du poison qu’elle le voit si souvent aspirer et rependre dans ses poumons. « N’essayez pas de jouer à ce jeu avec moi. » Son regard est froid pourtant elle esquisse un demi-sourire en réponse au sien. Elle l’écoute lui avouer à demi-mots des erreurs et des horreurs passées sans qu’il ne lui détaille pour autant le tableau complet de cette vie qu’il a quittée. « Tout ? » Elle suit son regard qui se dévie sur sa main dénuée d’alliance et elle se demande si un jour quelqu’un a fait partie de sa vie. Puis il finit par posée cette question qu’elle n’attendait pas venant de lui. « Depuis quand vous posez des questions Nando ? » Elle se penche vers lui pour venir lui piquer la cigarette entre ses doigts et l’attirer jusqu’à ses propres lèvres. Viola ne fume pas, du moins elle n’a jamais assez fumée pour être considérée comme une fumeuse. Elle n’est pas le genre de femme à se laisser aller à des addictions si ce n’est celle au pouvoir. Elle tire sur le filtre en dessinant avec l’un de ses pieds un cercle invisible dans l’eau sombre, et elle revoit la gamine qu’elle a un jour était, assise au même endroit qui s’est promis de réussir, quoi qu’il lui en coûte. La fumée se glisse entre ses lèvres et son regard dérive sur le cours d’eau. « ce n’est pas tant cet endroit, mais plutôt la misère qui y règne. » Elle offre une réponse à sa question, acceptant ainsi de lui dévoiler à demi-mots la vérité sur ce qu’elle est vraiment. Elle finit par le regarder à nouveau, en lui tendant la cigarette qu’elle vient de lui piquer et où elle a laissé l’empreinte du rose de ses lèvres. « Je n’avais pas grand-chose à fuir, mais je n’avais pas non plus une seule bonne raison de rester. » Elle ancre son regard un peu plus profondément dans le sien alors qu’elle enjambe la barrière invisible qu’elle dresse entre eux depuis toujours. « On ne gagne rien sans sacrifice, mais vous, j’ai du mal à comprendre ce que vous avez gagné en venant travailler pour Daniel. » Elle s’arrête une seconde avant de reprendre. « Un peu plus de mal encore à comprendre ce qui vous a poussé à ne pas m’écouter quand je vous ai pourtant clairement demandé de partir. »
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| Sujet: Re: OZARK LAKE / reflection | nando #2 Mar 20 Avr - 13:50 |
| Il est pris d'un rire quand elle lui ordonne presque de ne pas jouer. Seul un haussement d'épaule en guise de réponse, car il est bien trop curieux lui aussi et que ce sont les raisons de leur présence ici qui l'intéresse au plus haut point. La clope lui est arraché et il grimace, observant avec attention les lèvres de Violanda s'enticher du filtre. je ne parle pas beaucoup, mais j'suis du genre curieux. c'est le principe même de son boulot, toujours avoir une longueur d'avance et pour se faire, il se tient au courant de tout ce qui l'entoure, de tout ceux qui l'entoure. D'autant plus lorsqu'il s'agit de sa patronne. Ce n'est pas l'endroit en lui même, c'est le reste. Il arque un sourcil attendant plus de matière à se mettre sous la dent. Il récupère la cigarette sans se détourner de son regard perçant, il sent Nando, qu'elle le sonde, qu'elle dépose quelques cartes sur la table sans l'espoir d'en apprendre plus sur lui. C'est une technique comme une autre, qui pourrait fonctionner à merveille quand une femme dans son genre l'utilise. vous étiez pauvre, c'est bien ce que vous êtes en train de me dire ? et maintenant, vous avez tout. ou presque. Combien pèse-t-elle ? Des millions ? Un milliard ? L'empire Rhodes n'est plus à faire, alors pourquoi ne pas vivre d'une retraite anticipée ? ne devriez vous pas remercier cet endroit, pour ce que vous êtes devenue ? il demande sans forcément attendre de réponse. Ses mots suivant l'amusent légèrement, il fait craquer les os de sa nuque, se laissant le temps de réflexion avant de reprendre la parole. La cancéreuse de nouveau entre ses lèvres, il goutte au rouge à lèvres de la femme et en sourit en coin.
votre mari m'a offert le luxe de ne plus penser à ma vie. tout simplement. oui, il ne l'a pas écouté et elle semble toujours lui en tenir rigueur. vous aviez engagé une bande d'incapables, je vous l'ai dis. je n'ai eu besoin de jeter qu'un seul œil sur eux pour savoir qu'ils ne feraient pas l'affaire. qu'il crache, il paraitra sans doute prétentieux, c'est le cas. son ego lui non plus n'est plus à faire. je n'avais pas envie d'apprendre votre mort dans les journaux dix jours après mon licenciement, je ne l'aurai pas supporté. il se sentait responsable de son intégrité, physique et morale, une fâcheuse habitude de chien bien dressé. et je ne voulais pas retourner au Mexique, je ne veux plus y mettre les pieds. d'une certaine façon, je n'en ai plus le droit. Nando sait, qu'elle attend des réponses, qu'il ne pourra pas passer outre cet interrogatoire improvisé. j'ai fais beaucoup d'erreurs dans ma courte vie. j'ai souvent choisi le mauvais camp, le plus fort sur le papier mais le plus impuissant dans la forme. j'ai tous misé et j'ai tout perdu. alors vivre ici, me soucier de vous, j'me dis que ça redorera peut-être mon image. qu'il termine avant d'écraser le mégot contre le ponton.
Il détourne le visage, se perd un instant sur la forme de l'eau puis revient à elle. tout les dossiers que vous avez sur moi n'ont pas suffit à assoiffer votre curiosité ? il ne doit pas y avoir grand chose, il n'y a aucune trace, nulle part de ses agissements passés. Un type lambda avec un casier judiciaire banal, voilà à quoi il doit ressembler pour les forces de l'ordre américaines. |
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| Sujet: Re: OZARK LAKE / reflection | nando #2 Mar 20 Avr - 16:53 |
| ◐ ◐ ◐ [ reflection ] w/@nando jiménez Elle détaille son visage alors qu’un rire s’échappe d’entre ses lèvres, sa soudaine désinvolture l’amuse et lui fait étirer un léger sourire. Il lui avoue sa curiosité dissimulée derrière ces longs silences, et l’intérêt qu’il semble lui porter n’est pas pour lui déplaire. Mais elle n’en dira rien. « Il s’agit d’un défaut que nous partageons dans ce cas ». La cigarette passe de mains en mains et elle se laisse aller dans un moment hors de son contrôle habituel. C’est comme si loin des projecteurs braqués sur elle dans la capitale, loin des regards de ses concurrents et des dictats d’une société dont elle se joue, Violanda laissait un peu plus s’incarner ce qu’elle est vraiment. Peut-être est-ce le fait d’être à nouveau sur les terres de son enfance, peut-être est-ce la fatigue de se montrer telle qu’elle n’est pas, quoi qu’il en soit, sur ce ponton, assise à même le bois et les pieds nus plongés dans l’eau sombre, elle se laisse entrevoir à Nando. Vous étiez pauvre. Ces quelques mots lui arrache une expression de dégoût qu’elle ne peut retenir. Il a compris, mais elle ne s’en étonne pas, bien que ce constat ne lui plaise pas. Elle le regarde le visage dénué de toutes émotions alors qu’il lui demande si elle ne devrait pas remercier le théâtre de son enfance pour le parcours qu’elle a aujourd’hui accompli. « Pourquoi remercier la misère qui a un jour digéré mes rêves et voulu piétiner mes ambitions ? La seule à remercier, c’est moi. »
Elle continue avec ses questions, car elle veut savoir pourquoi. Elle veut comprendre ce que les papiers qu’elle détient à son sujet ne lui dévoileront jamais. Elle commence à s’intéresser à lui d’une manière qu’elle n’a pas su voir venir avant cette nuit où il a débarqué sans être convié. Ne plus penser à ma vie. Elle se demande ce qu’il reste aujourd’hui de cette vie qu’il ne peut plus envisager, et si elle pourrait un jour venir le rattraper, le rappeler ? Elle laisse s’échapper une expiration amusée face aux propos prétentieux de l’homme assis à ses côtés. Mais alors qu’elle s’apprête à lui répondre, il lui confie la peur qu’il a eu de la voir disparaître et elle se demande ce qui se cache réellement derrière ces quelques mots tandis qu’elle se rappelle de longs regards qu’elle surprenait parfois dans sa direction alors qu’il était encore sous les ordres de son mari. « Pourtant, je n’étais qu’une simple source de revenus, qui n’était d’ailleurs plus la vôtre à ce moment précis. Mon éventuelle disparition n’aurait pas dû vous inquiéter. » Elle souligne l’étrangeté de ses propos d’une voix suave et précise. Il reprend et évoque le Mexique ce pays où semble s’agiter les fantômes d’un passé dont elle commence à estimer le danger. « Je vous le confirme Nando, vous n’avez plus le droit de partir. » Son regard planté dans le sien, elle lui parle sans détour, un léger sourire sur les lèvres pour lui signifier la fausse légèreté de ses propos. Car c’est un fait, plus les jours passent et moins elle envisage son départ. Il lui avoue à demi-mots des erreurs passées et elle sent la souffrance qui s’empare de lui, et cette dernière, aussi étrange que cela puisse lui paraître, ne la laisse pas totalement insensible. « Êtes-vous vraiment le genre d’homme qui se soucie de son image ? » Ne voyez-vous pas que vous êtes une nouvelle fois en train de choisir le mauvais camp ?
Il semble être appelé par des pensées qu’elle ne peut pas lire avant de revenir déposer son regard dans le sien. Elle lui sourit quand il évoque les dossiers qu’elle possède à son sujet. « Nous savons très bien tous les deux que vous avez fait en sorte que rien de ce passé ne subsiste. » Elle penche légèrement la tête tout en continuant à le regarder. « Pensez-vous que ma curiosité l’est à présent, assoiffée ? » Ses pupilles se détachent des siennes pour venir observer la profondeur de l’eau qui s’étale sous ses pieds avant de revenir s'y planter. « Comment s’appelle cette vie dont on ne doit pas parler ? » Elle le sonde, à la recherche de la moindre réaction qui lui donnera raison, bien qu’elle est déjà certaine que de ce passé il reste un vestige qu’il continue de fuir et dont elle veut un peu plus l’éloigner.
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| Sujet: Re: OZARK LAKE / reflection | nando #2 Mer 21 Avr - 20:10 |
| Mais sans cette misère, serait-elle devenue ce qu'elle est aujourd'hui ? Plus il la regarde et plus le doute se créait en lui. Il est certain que non, sans cette vie, jamais la Violanda adolescente ne serait devenue Madame Rhodes, femme influente à la tête d'un empire hors normes. Il répond à ses questions en tentant d'être le plus évasif possible, comme elle, se replonger dans les histoires de son passée ne lui ferait pas le plus grand bien. C'est une partie de lui qu'il tente d'occulter, bien qu'il la sente encore, accrochée à ses chevilles comme une enclume prête à le faire couler. une source de revenue ? il arque un sourcil, qu'est-ce que vous avez, vous, les américains à penser sans cesse que je manque d'argent ? il ricane doucement, passant une main dans sa nuque pour détendre ses muscles. Sa retraite anticipée lui a valu quelques sacs de billets bien remplis, de quoi s'offrir une seconde vie à l'autre bout du monde. S'il est ici, c'est seulement pour ne pas trop s'éloigner de celle qui avait partagé sa vie. Son prénom toujours gravé sur le myocarde qui n'a toujours battu que pour elle. je ne fais pas ce boulot que pour le fric. votre mari m'a choisi et j'en ai fais de même, je vous ai choisi, vous. qu'il continue, son regard sombre planté dans celui de la femme. C'est inné chez lui, cet instinct de protection qui lui coutera la vie.
Il n'a plus le droit de partir. Il n'en a pas l'envie. Nando s'égare un instant sur les choix qu'il a pu faire auparavant, son regard en dit plus que ses mots. pas vraiment, non. il ricane, observe vaguement ce qu'il porte sur le dos et se rend compte qu'il a tout du typer banal, le genre qui passe inaperçu. Déformation professionnelle. Le mexicain se surprend à répondre à chacun des sourires qu'elle lui offre. vous pensez réellement que c'est moi qui ait effacé toutes les traces de mes actes ? il arque un sourcil, plutôt ceux pour qui je travaillais avant. Par automatisme il allume une nouvelle cigarette, oh non, je pense que vous ne serai même jamais rassasiée. il expire la fumée au dessus de leurs têtes, vitoria, c'est son nom. nous sommes mariés, depuis … il réfléchit, compte quelques années avec ses doigts quinze ans, si je ne me trompe pas. cela faisait des années qu'il n'avait pas parlé d'elle à quiconque, il se laisse aller sans se soucier de si il le regrettera ou non, mais nous sommes séparés depuis six ans. là, il n'a pas besoin de compter, puisqu'il se rappelle du drame comme si cela datait d'hier. et je vous assure que l'histoire n'es pas très intéressante, puis vous le savez, je n'aime pas parler. |
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| Sujet: Re: OZARK LAKE / reflection | nando #2 Ven 23 Avr - 22:41 |
| ◐ ◐ ◐ [ reflection ] w/@nando jiménez Cela faisait des années que Nando faisait partie du paysage, des années qu’il suivait l’ombre de son mari comme si sa propre vie en dépendait. Et malgré cette proximité, cette présence constante non loin d’elle Violanda ne l’avait jamais vraiment remarqué. Il faut dire qu’il était du genre discret, une des raisons pour lesquelles il était doué pour son métier. Pourtant depuis cette nuit où il est apparu alors qu’elle ne l’attendait pas la curiosité de la diamantaire est piquée. Cet homme qu’elle n’avait jamais vraiment considéré attise de nombreuses questions et provoque en elle un intérêt qu’elle n’avait pas vu venir. Et aujourd’hui, loin de New-York et un peu plus près de son passé, elle s’aventure à briser le silence qui s’installe si souvent entre eux. Elle cherche à savoir ce qui a motivé son choix de ne pas l’écouter, ce qui provoque ce dévouement qu’elle n’a jamais cherché à obtenir de sa part. Elle souligne la nature primaire de leur relation, celle d’un employé à son employeur. Elle se contente d’un simplement hochement de tête pour répondre à son sourcil en train de s’arquer. « Ne me faites pas dire ce que je n'ai jamais dit. » lui répond-t-elle amusée quand il évoque la position centrale qu’occupe l’argent dans la bouche d’un pays qui se bat pour rester la première puissance mondiale estimant le reste du monde comme un miroir auquel il offre son reflet.
Je vous ai choisi vous.
Ces quelques mots glissent dans son oreille et viennent caresser son tympan. Elle soutient son regard, tourne un peu plus son visage pour lui faire pleinement face. Elle plonge dans le noir de ses yeux, elle y cherche des réponses à des questions qu’elle ne prononcera pas. Le vent se glisse dans ses cheveux blonds qui viennent doucement caresser ses joues, une seconde suspendue et silencieuse pour s’approprier pleinement le noir des yeux de l’homme qui lui fait face. « Vous n’êtes pas censé être celui qui choisit. » Elle lui rappelle qu’il n’est plus autorisé à partir, sous-entendant qu’elle aussi a pris une décision le concernant. Lui qui d’habitude se mure derrière un silence opaque ne recule pas devant ses questions, il lui laisse même entrevoir ce passé qui semble avoir avalé le reste de sa vie. Elle rit, d’un rire cristallin qui vient s’élever dans l’air et courir sur l’eau quand il sous-entend son ignorance. « Pensez-vous vraiment que je ne sais pas pour qui vous travailliez avant nous ? Ne vous est-il jamais venu à l’esprit qu’il s’agit d’une des raisons de votre renvoi ? » Le manque d’information et la banalité de celles existantes étaient tels que les possibilités étaient peu nombreuses et que celle de l’illégalité était bien trop probable pour qu’elle prenne le risque de le garder à ses côtés. Voilà l’une des principales raisons qui avaient, à la mort de Daniel, motivé le renvoi de Nando.
Puis, Viola revient à la charge. Elle veut savoir si l’ombre qu’elle aperçoit aux coins de ses yeux quand il parle du passé pourrait revenir et faire plus que le hanter. Vitoria. Le fantôme a à présent un nom, et l’étrange conjugaison que le mexicain choisi pour en parler lui fait comprendre que ce n’est pas terminé, qui parle d’un mariage au présent si tout espoir est envolé ? Elle le laisse lui dévoiler cette partie de lui sans l’interrompre, comme si elle sentait que le moindre mot pourrait le faire s’arrêter, comme si elle parvenait à comprendre la fragilité de cette confession. « Pourtant cette histoire ne semble pas être totalement derrière vous. » Elle saisit à nouveau la cigarette qu’il vient de s’allumer, la glissant entre ses lèvres dans un geste un peu plus lascif qu’il ne l’a été plus tôt. « Se pourrait-il qu’elle vous rappelle loin de moi ? » lui souffle-t-elle, ses yeux bleus sont ancrés dans les siens. Elle soutient son regard alors qu’elle se penche vers lui pour glisser à nouveau la cigarette entre les lèvres de son propriétaire, la pulpe de son index et son majeur leur accordant une légère caresse sur leur passage. « Ne me faites pas regretter mon choix Nando. » Une demande aux allures d’ordre sous la teinte d’une menace où résonne une certaine sensualité ; Viola joue à un jeu dangereux, pourtant cela ne suffira pas à l’arrêter.
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| Sujet: Re: OZARK LAKE / reflection | nando #2 Lun 26 Avr - 17:32 |
| et pourquoi pas ? qu'il lui demande, un sourcil arqué. pourquoi ne devrait-il pas être en position de choisir ? c'est pourtant ce que j'ai fais en venant à votre secours cette fameuse nuit. il sourit, presque amusé par ses dires. Il aurait pu accepter son licenciement, prendre la route pour une nouvelle ville, trouver un nouveau patron, se donner corps et âme pour une nouvelle mission. C'est pourtant elle qu'il a décidé de suivre, restant fidèle aux engagements pris auprès de son défunt mari. Sans doute qu'il porte un trop grand intérêt à sa patronne, sans doute est-il fasciné depuis le premier jour où il a croisé son regard. S'il se penchait davantage sur cette réflexion, Nando n'est pas certain d'apprécier ce qu'il y trouvera. Alors il n'en fait rien, préfère continuer à parler de son passé. je ne sais pas si vous savez les choses avec exactitude. quelque chose me dit que vous m'aviez licencié parce que justement, vous ne parveniez pas à en savoir assez. c'est ce qu'il pense avec certitude. mieux vaut ne pas trop en savoir sur mes anciennes fonctions. ce n'était rien de bien glorieux. il n'y avait que la mort, le froid et encore la mort. Rien de plus, rien de moins.
Le mexicain se met à parler de sa femme, de son ex-femme, une lueur de tristesse dans le regard. La nostalgie, sans aucun doute. Il repasse tout ses choix, toutes ses erreurs et se dit que s'il avait pris un autre chemin, elle serait encore en vie et ils vivraient heureux, tout les trois. Peut-être seraient-ils même quatre à présent. Il ne confesse pas ses pêchés, reste évasif mais sans dans le regard que Violanda pose sur lui qu'elle en veut plus. C'est une femme qui obtient tout ce qu'elle désire, que ce soit les secrets ou les corps. je crois que cette histoire ne sera jamais derrière moi, beaucoup trop de choses me raccrochent à elle, encore. il n'a pas le temps de profiter de sa clope qu'elle lui est une nouvelle subtilisée, il la laisse faire, observe une nouvelle fois sa bouche épouser le filtre. Il ne se voit pas sourire Nando. non, ce n'est pas d'actualité et ça ne le sera pas. il affirme sans en être véritablement certain, la pulpe des doigts de la blonde s'attardent contre sa bouche et un frisson remonte le long de son échine. Il ne sait pas si c'est le geste en lui même ou bien les yeux azurs qu'elle braque sur lui, mais il sent qu'il pourrait obéir au doigt et à l'oeil à n'importe laquelle de ses injonctions. Le brun n'est plus habitué aux jeux de séduction ou tout ce qui s'en rapproche, son être entier comme figé dans le béton. Pourtant il laisse son regard dériver le long du cou de la femme, observant la jugulaire sous laquelle pulse le sang avant de remonter jusqu'à ses lèvres encore peintes de rouge à lèvres. De son vivant, Daniel Rhodes leur avait fait comprendre à tous que cette femme était sa propriété, alors, il ne l'avait observer que sous le prisme de son travail. Mais à présent l'homme six pieds sous terre, il se laisse aller à une contemplation minutieuse. Ses sourcils se froncent sous le poids du silence qu'il vient de leur imposer. vous ne regretterez pas votre choix, j'y mettrai un point d'honneur. il retrouve son sérieux, aspire la nicotine pour calmer ses sens en éveil. bien que je pense vous l'avoir déjà prouvé. |
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| Sujet: Re: OZARK LAKE / reflection | nando #2 Jeu 29 Avr - 19:45 |
| ◐ ◐ ◐ [ reflection ] w/@nando jiménez Elle lève un sourcil en l’imitant, étonnée de lui découvrir une répartie. Derrière les silences placides se cache une personnalité qu’elle n’a jamais su déceler. Elle incline légèrement le visage face au point qu’il vient de soulever. Bien qu’elle estime que les choix ne lui reviennent pas à lui, tout simplement car c’est à elle qu’ils doivent tous appartenir, Nando en a déjà pris des décisifs. Il lui rappelle le principal, celui de venir lui éviter le contact de la lame d’un fanatique sur la peau de son cou. Mais cette nuit-là il n’est pas le seul à avoir fait un choix. Elle, a pris une décision qui aurait pu lui coûter cher. Elle a décidé de se mouiller pour lui, de le couvrir. Un coup de poker qu’elle espère ne pas regretter un jour. Elle évoque les raisons de son renvoi et il souligne une nouvelle fois sa supposée ignorance. Il n’a pas tout à fait tort, elle n’a jamais réellement pu savoir d’où il venait et ce point a fait qu’elle ne pouvait risquer de ne pas être en mesure de le contrôler si besoin. « Vous êtes perspicace. » le complimente-t-elle avant de reprendre « on ne cherche jamais à effacer un passé glorieux. » Elle devine les cicatrices qu’il s’applique à cacher, et cette noirceur, toute son horreur ne pourra jamais l’effrayer, elle le sait mais ne le signifie pas.
Il évoque cette femme qui a partagé sa vie, et la simple apparition dans son esprit apparaît comme une menace à Viola. Elle n’aime pas partager, elle n’a jamais su le faire et l’idée que cette Vitoria puisse venir se glisser à nouveau dans la vie de son ex-mari lui apparaît comme un mauvais présage qu’elle veut déjà conjurer. Elle lui fait part de l’étrangeté de ses propos, et il lui confirme ce qu’elle craignait déjà. Son ex-femme est encore là, au creux de son cœur. Il lui appartient toujours et ça, Viola ne l’apprécie pas. La diamantaire se retrouve alors à lui poser une question qui devrait pas trouver sa place dans un discours qu’elle sert à l’un de ses employés. Elle lui demande si ce passé pourrait revenir et le subtiliser. Il lui répond ce qu’elle veut entendre, et la caresse que ses quelques mots accorde à son ouïe attire ses doigts contre les lèvres du brun. Elle frôle l’interdit, son regard ancré dans le sien et quand il pourrait reculer, chercher à instaurer une distance plus conventionnelle entre eux, elle voit le noir de ses s’intensifier. Elle lui souffle une menace, aussi tranchante que sensuelle. Elle sent le regard du mexicain se poser sur elle, elle sent presque ses pupilles la toucher. Elle ne s’est jamais sentie si près de lui, comme s’ils se regardaient pour la toute première fois. Le temps d’une seconde elle oublierait presque qu’il n’est censé être qu’un homme qu’elle paye pour la protéger. Il finit par rompre le silence vibrant dans lequel ils étaient plongés et lui promet de ne pas la décevoir. « J’y veillerai » glisse-t-elle dans un sourire satisfait. Le monde se remet à tourner autour d’eux et Violanda aperçoit le soleil qui commence à décliner en détachant son regard du sien. « Cette nuit est déjà derrière nous, qui sait ce que nous réserve l’avenir ? » Réfléchie, elle ne laissera pas son étrange confiance en lui l’aveugler pour autant. Elle sort ses pieds de l’eau noir pour les ramener sur le ponton et se redresse. « Il se fait tard, et je tuerai pour une vodka, si mes souvenirs sont bons il y a un casino où l’on pourra loger non loin. La simple idée de me retrouver enfermée dans une voiture pendant de longues heures me décourage. » Elle lui jette un coup d’œil avant de reprendre, « vous allez devoir me tenir compagnie ce soir. » à nouveau perchée sur ses talons, elle se met à avancer vers le véhicule qu’ils ont abandonné plus tôt. Si elle a eu envie de fuir cet endroit à première vue, l’idée d’y passer la nuit et de se soustraire encore quelques heures au rouage de son quotidien n’est finalement pas pour lui déplaire.
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| Sujet: Re: OZARK LAKE / reflection | nando #2 |
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