Sujet: Louka — it's good to be back. Mer 18 Juil - 18:02
CHAPTER 3 - it's good to be back.
Depuis son retour dans le Queens Contemporain, son quartier de prédilection, la jeune brune n'avait pas réellement pris de temps pour elle. Rares avaient été les soirées, surtout celles entre copines, où l'on parle de tout et de rien presque en toute insouciance. Manger des cochonneries, boire des cocktails, c'était une chose que Lou avait pourtant toujours apprécié faire, surtout en une bonne compagnie. Mais ces derniers temps, ces dernières années, l'on ne pouvait pas dire que ce fut la priorité de l'étudiante. Et si à plusieurs reprises Lou avait tenté de reprendre un semblant de vie Ô combien banale, c'était une chose bien plus compliquée à réaliser qu'il n'y paraissait.
Mais s'il y avait bien une chose que la jeune Myers n'avait jamais pu arrêter, c'était la danse. Cet art si unique, si particulier à ses yeux. Ce qui la faisait vivre, ce qui faisait battre son cœur. Lorsqu'elle dansait, Lou oubliait tout, elle ne pensait plus à rien. Elle se laissait porter par le rythme de la musique, ne calculait même plus chacun de ses gestes comme il était pourtant essentiel de le faire lorsque l'on se retrouve en situation critique. Et ces situations lui arrivaient bien plus souvent qu'il était possible de le croire. Comme si, même des années après la mort de ses parents, quelqu'un en voulait toujours à Lou, et à son frère. Mais les deux n'avaient plus vraiment quoi que ce soit à donner, si ce n'était de l'argent. Cet argent, Lou l'avait reçu de son père biologique. Un connard prétentieux qui pensait que quelques billets pouvaient tout acheter ; le pardon y compris. Père et fille n'avaient jamais eu la même vision des choses et Lou avait toujours pensé que cela resterait ainsi. Incapable de prouver à sa fille qu'il tenait à elle, la figure paternelle faisait en sorte de se faire détester par la chaire de sa chaire. Même son fils, le frère de Lou, détestait celui qui croyait bien faire. Avant tout, il servait ses propres intérêts. Il n'était capable que de ça.
Lorsqu'elle était trop énervée, mais qu'elle n'avait pas envie de frapper, la jeune étudiante se rendait au studio de danse. C'était un endroit où elle avait ses marques depuis des années, et où elle se sentait bien. Quand rien n'allait à la maison, et qu'elle ne voulait pas y rester, plus jeune Lou venait ici, et elle dansait. La brune avait cessé de compter les heures qu'elle passait ici, qui étaient bien plus que de raison. Elle s'en fichait, ou plutôt, elle savait qu'elle avait le droit alors elle restait. Le soir, au studio, personne ne venait, personne n'était jamais là. Lou y retrouvait la paix, d'une certaine manière. C'était son QG, son repère, le lieu où rien ne pouvait lui arriver.
En sortant du studio, ce soir-là, Lou n'avait pas très envie de retourner chez elle. Ces derniers jours, la solitude était trop pesante, et personne ne semblait être disponible à accompagner la brune pour boire un verre ou deux. Il y avait des périodes comme celles-ci, où chacun était occupé et préoccupé par ses problèmes, sa famille, sa vie. C'était sûrement le cas en ce moment, d'ailleurs. Le seul "problème" au tableau, c'est que Lou ne connaissait pas ces problèmes. Si la liste de ces derniers - très différent du reste du monde - était bien trop longue pour Myers, elle n'avait personne sur qui réellement s'appuyer, enfin pas ce soir en tout cas. Son frère était parti elle ne savait trop où, et le second semblait ne pas vouloir répondre aux appels de la danseuse.
Sur le chemin, Lou eu une soudaine idée. Elle se stoppait pour acheter de quoi boire, de quoi grignoter, avant de se diriger vers le quartier où elle avait vécu jusqu'à ses presque vingt ans. Cela faisait bien deux ans au moins, qu'elle n'avait pas remis les pieds dans le Queens Huppé. Incapable, l'américaine repensait soudainement à son père, puis à sa mère, lorsqu'elle tentait de s'en approcher. Les proches de Lou qui y vivaient avaient donc plutôt tendance à venir chez elle, plutôt que l'inverse. Malgré tout, ce soir, la fille Myers avait décidé de sauter le pas. Elle avait passé assez de temps loin du quartier où elle avait grandis, pour que cela continue ainsi. Alors ce soir, Lou s'aventurait dans les quartiers huppé de sa ville. La nuit allait tomber sous peu, tandis qu'une légère brise se faufilait dans sa chevelure brune.
Arrivée devant l'une des villas qui se présentait sous ses yeux, Lou s'avançait jusqu'à la porte d'entrée et sonnait. Elle patientait tranquillement, ayant hâte de pouvoir, peut-être, passer une soirée entre filles. Enfin.
Sujet: Re: Louka — it's good to be back. Lun 23 Juil - 17:59
Lou & Nika.
it's good to be back. Tu flânes. Tu aimes trainer dans les environs de ton quartier d’enfance. Tu aimes y trainer, voir les enfants y jouer. Tu ne peux pas nier que ça ne te manque pas. Mais tu dois faire attention, être parfaite. T’as l’habitude de te donner à fond, toujours, encore et encore. Ne jamais laisser une trace de mal être ou encore d’erreur. Pourtant ces derniers temps les erreurs, les couacs faisaient écho dans ta vie, bien trop. Tu supportais, tu subissais et tu tentais de ne pas te noyer sous tout ça. Tu essayes, c’est vraiment le mot, car tu dois l’avoir bu plus d’une fois la tasse depuis ce début de mois de Juin où ta vie a implosé. Tu dois apprendre à connaître le Ruben, ton mari, le jenkins. Le tueur sur terrain de baseball. T’es pas trop baseball, alors tu as plutôt intérêt à t’accrocher.
La vie est différente pour toi. De ton Queens effervescent à celui huppé, la vie est compliquée. Trop de manière, trop de personne pour balayer l’endroit où tu comptes déposer le pied. Tu ne supportes pas trop ça. T’es pas ainsi, t’oublies pas et tu ne le feras pas t’a grand-mère a fait partie des personnes nettoyant derrière le cul de mec comme ton mari, et des femmes comme toi. Tu fais partie de tout ça maintenant ? Oui. Et t’aimes pas ça. T’aimes pas qu’on te donne tout sur un plateau d’or ou même d’argent. T’es pas comme ça. Et pourtant, t’as pas le choix, vraiment pas. Sinon tu retournes dans un pays inconnu avec bien des mystères sur ce dernier. Tu ne serais même pas comment t’en sortir toute seule là-bas. Ta abuela avait raison de t’envoyer ce Ruben, même si tu n’aimes pas trop cette situation. Non en vrai tu la hais. Mais ce n’est ainsi, pas vrai ?
Tu es seule depuis deux jours dans sa luxueuse demeure. La vôtre le temps de ce mariage, un mariage à durée déterminée, enfin sans vraiment savoir quand ce dernier compte prendre fin. Tu ne sais pas. T’as même pas envie d’imaginer qu’il sera possible qu’il dure toute ta vie. T’as pas envie de le savoir, de te l’imaginer. T’as clairement pas envie de ça. Ô que non. Merde, même lui doit avoir envie de se marier, de vivre sa vie et non pas d’être coincée avec toi. Mais forcément, tu devins un peu, énormément égoïste en ce moment. Sale gosse, va. Ouai, t’oublies qu’il a autant sacrifié que toi et que lui ne gagne rien à faire cela, sauf ta gratitude et autant dire que vive la gratitude que tu as , hein. Puis celle de ta abuela. Ça c’est énorme. Elle est commode ta abuela, mais elle sait aussi être assez chieuse avec certaines personnes. Elle sait qu’elle ne se laissera jamais faire et elle donnera tout à la fois pour ceux qu’elle aime, comme Malo’ et toi. C’est ainsi.
T’es prête à aller commander de la pizza, car tu te fais chier ici seule. Sans vraiment être seule, y a des gens qui bossent pour lui, pour toi et l’horreur. Tu n’oses même pas déranger ou faire quoi que ce soit, c’est juste très contraignant dans le fond. Tu ne bouges pas, tu ne touches à rien. Vive le fait de devenir une poupée sans âme. Tu as peur de mourir d’ennuie. Mais t’as pas encore envie d’aller écumer les bars, de boire, d’oublier, de te vider par la suite et de te reprendre toutes tes émotions en pleine tronche, ô que non. Alors, tu ne le fais pas, tu restes ici. Tu es là, dans l’envie d’aller voir tes proches, ta petite sœur pour qui tu t’inquiètes. Tu entends sonner et tu ne sais pas trop si tu dois bouger tes fesses ou bien si tu dois juste contempler les autres le faire pour toi. « J’y vais ! » Et merde, t’en as marre là. Tu vas donc ouvrir la porte, même pas sûre que tu dois le faire. Tu sors un putain de sourire, tu ne sais même pas d’où il vient celui-là en espérant que ce ne soit pas un pote à ton mari, t’es pas prête à ça, ô que non. Puis tu es moins tendue en voyant Lou . « Louuuuu ! » Que tu t’écris finalement, ça te fait déjà du bien de la voir. Tu lui avais donné ta nouvelle adresse sans vraiment dire pourquoi et surtout le fait que tu étais mariée. Ouai, tu ne sais pas s’il est bon de le dire à tout le monde que ton mariage n’est qu’une sombre sauvetage de ta personne. « Entre, comment tu vas ? » Que tu lui demandes en finissant par la prendre dans tes bras.