Champagne & Connard |ft. Jez

@Jez Mckinney & @Andrew Parker

     
Tous les deux se sont trouvés par hasard. Mais leur humour noir, leur insensibilité à la mort, tout cela les réunit pour ce soir. Ils discutent sans trop avoir des choses à se dire. Ils discutent sans que le reporter ne sache à quoi cela l'engage. La conversation tourne au ridicule quasiment et il rit de la voir lui proposer des plans d'un soir. « C'est pas très flatteur pour tes copines. » qu'il lâche en souriant à moitié. « C'est gentil mais je suis pas ce genre de mec. Je préfère chasser que d'être servi. » Et puis, les gamines de 15 ans, c'est pas mon genre. Mais il ne connaît pas assez la McKinney pour lui dire qu'il préfère les femmes mûres alors il se contente de cette affirmation.

Les glands en suspension, ils regardent le vide ensemble, se contentant de leur amorphe position, refusant de s'écraser. Mais elle vient enfin à lui poser sa seconde question. Après, il peut rentrer le génie dans la lampe, il sera délivré de ses obligations. Homme de parole, il écoute et répond sans mentir. « Je suis tombé amoureux. » La phrase est d'un cliché sans pareil. Il en est conscient. Mais ce qui suit diffère des histoires à l'eau de rose habituelles. « Pas d'une fille. D'un métier. » Il sourit et lui adresse un clin d'oeil. « J'ai commencé mes études de journalisme et soudain j'ai vu un sens à toute la merde qui me tournait autour. Soudain, je me suis dit "ok, je peux faire quelque chose de bien". Je saurais pas l'expliquer... mais j'ai eu le coup de foudre pour la vérité. » Et c'est ainsi qu'il a progressivement quitté ses soirées arrosées de gamin de merde pour étudier, pour se concentrer sur son diplôme, pour trouver des sujets captivants à décrier. Il a la nostalgie des années de fac en y repensant. « Et toi Kitty? Qu'est-ce qui pourrait être ton déclic? »

Parce que t'as besoin de rien dire, je le vois dans tes yeux. T'as désespérément besoin de sortir, de t'émanciper, de recouvrer ta liberté. T'as pas besoin de parler, je te respire, je te vois, je sens le vide qui occupe ton âme emprisonnée.

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