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 [tw: violence] mad king | sahel

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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel - Page 2 Empty Dim 11 Avr - 19:38


◐ ◐ ◐  
[ mad king ]
w/@sahel al assad


Ils descendent les escaliers, et laissent derrière eux Simon qui se noie dans des sanglots douloureux. La main d’Adonis plaquée contre la nuque de Sahel, le peintre guide le gamin au travers de l’immeuble. Le jeune égyptien a le regard absent,  la terreur semble s’être emparée de lui, elle semble avoir chassé l’espoir et l'innocence. Une certaine culpabilité mêlée à une inquiétude fraternelle s’est glissée en Adonis. Il sait qu’il vient de le pousser à renoncer à une partie de lui, mais il sait aussi que cette soirée était nécessaire. Il aurait aimé pouvoir se dire qu’il était possible de le préserver de ce penchant obscur de leur activité, mais la vérité est telle qu’elle ne peut pas être ignorée. Derrière la décadence et la volupté de l’Art, derrière les discours de Monet où résonnent l’amour de la beauté se cache une violence inévitable. Si le Dark Mist est devenu ce qu’il est aujourd’hui, plus de dix ans après sa création, c’est en partie grâce à la qualité de ses productions mais aussi car l’organisation a su gagner le respect des autres, car elle a su rappeler en temps voulu qu’on ne pouvait pas s’y attaquer sans en payer les conséquences.

Ils montent dans la voiture et Adonis ne traîne pas avant de faire rugir le moteur. Son pieds appuyé sur l'accélérateur, il les éloigne de cet appartement qui restera à tout jamais gravé en Sahel, comme celui où Adonis a pour la première fois tirer sur un homme est encore tatoué dans sa mémoire. Le peintre tend la bouteille de vodka à son acolyte, il sait que l’alcool viendra apaiser la violence de ce qu’il est en train de ressentir. Jusqu’à présent silencieux, l’éthanol semble maintenant lui délier la langue. Il crache sa colère et sa douleur à Adonis, il l’accuse, lui en veut de l’avoir poussé à commettre ce geste qui changera à jamais qui il est. Le regard rivé sur le bitume qui défile sous les roues de la voiture, Adonis accepte sa haine car il sait qu’il la mérite, pourtant s’il pouvait, il ne changerait rien à ce qu’il s’est passé ce soir. “Qu’est-ce que tu pensais en nous rejoignant ? Tu pensais sincèrement que t'allais pas finir par te salir les mains en traînant dans un trafic de ce genre ? ” Il le met face à une réalité que le jeune homme semble avoir oublié. Bien qu’Adonis estime que les activités du Dark Mist sont nobles puisqu’elles célèbrent la beauté et le génie de l’Art quand gravitent autour d’eux d’autres organisations qui célèbrent la mort et la violence, il sait aussi qu’ils ne peuvent fermer les yeux sur ce que l’illégalité de cette dernière implique. “Si tu crois que j’ai fait ça pour moi Sahel c’est que t’as rien compris.” Il récupère une cigarette sur le tableau de bord et la glisse entre ses lèvres tout en maintenant le volant droit avec sa main libre. Le jeune sculpteur s’emballe, s’affole, il transpose sa détresse dans les reproches, et finit par le bousculer le poussant à exécuter un coup de volant qui manque de les envoyer dans le décor. “Calme-toi, tu vas nous faire nous foutre en l’air avec tes conneries !” Il tire sur sa cigarette les sourcils froncés tout en arrêtant la voiture sur le bas-côté. Une fois garés, il se tourne pour faire face à Sahel qui semble littéralement s'effondrer sur le siège passager. “Ce soir, il s’agissait de te préparer à la place que tu devras peut-être un jour occuper. S’il m’arrive quelque chose, qui s’occupera de les protéger si t’en es pas capable Sahel ? Tu veux que ce soit elles qui se retrouvent à faire ça ?” Elles, Monet, Klimt, Banksy, les femmes qui nous entourent et qu’il nous revient de préserver de la violence qu’implique parfois notre activité. Sa voix est ferme, il ne veut pas l'épargner de cette réalité qu'il devrait commencer à saisir. Adonis se penche vers lui, attrape son visage entre ses mains pour planter son regard profondément dans le sien, comme pour absorber la douleur et attraper les malheurs. “Ça va aller. T’es bien plus fort que ce que tu crois Sahel. Y’a pas de manuel pour survivre au monde de merde dans lequel on vit, j'vais pas te mentir. Mais t’es pas seul dans ce foutu bordel, et pour ne pas le devenir, faut être prêt à en payer le prix, tu comprends ce que j’essaye de te dire ?” Il tapote sa joue comme pour lui communiquer un courage que lui-même ne parvient pas toujours à trouver pour s’accrocher et continuer sa route mais qu’il lui souhaite sincèrement. “Ce soir, je te lâcherai pas. On peut boire et parler, comme on peut juste rouler et rien dire. C’est toi qui vois. Mais tu survivras à tout ça, j'te fais confiance.” Quelques mots qui trouvent pour la première fois leur route jusqu’aux lèvres d’Adonis mais qu’il pense sincèrement, et qu’il estime nécessaire de lui faire entendre ce soir.

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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel - Page 2 Empty Jeu 15 Avr - 21:36


{ mad king }
☾ w/@adonis worall

La nuit est douloureuse, poignardant son coeur à chaque vision qui refait surface devant ses billes oculaires. Ses iris, à l’image de la douleur qui l’emprisonne, qui contracte son palpitant, se veulent vitreuses, trahissant toute la détresse que l’événement lui assigne. Devant lui, le genou de Simon en parfaite cascade mortuaire, le carmin faisant son nid sur le sol poisseux. Et peut être que si les circonstances avaient été autres, peut être que si Adonis avait lui-même brandit l’arme sur l’escroc, alors il aurait comparé le tableau à un Caravage. La scène en un éclair refit surface, éclairant ses pensées de son flash déconcertant, obnubilant, la gerbe n’attendant qu’un signe pour dévaler sur le bitume. La terreur se mêlant aux dures conséquences de la réalité, les mots de déversent, accablant son acolyte de reproches qu’il aurait pu garder pour lui-même. Les mots se heurtent, se battent les uns avec les autres alors qu’il voit le paysage défiler. Et il sait, que tout ça n’est en rien la faute d’Adonis, qu’il est le seul à avoir appuyer sur la détente, qu’il est le seul à avoir décidé de sn avenir en tenant l’arme entre ses mains. Une seule petite erreur et voilà qu’il devenait ce qu’il pensait ne jamais devenir. Un membre à part entière du Dark Mist, certes, mais à quel prix ? Etait-il prêt à sacrifier tout ce à quoi il croyait pour prendre le relai sur les affaires du Dark Mist ? Pour pouvoir remplacer le seul et unique Adonis ? Celui qui faisait régner les affaires à merveille, qui ne prenait jamais non pour une réponse ? Il n’en était pas sûr, bien trop douteux sur le sujet, bien trop perdu pour prendre une réelle décision, pour voir son avenir bercé de noirceur soudaine, bien que prévisible. Mais tout ça n’avait été qu’une question de temps, de jours avant qu’on ne le balance dans la fosse aux lions. Il n’aurait pu rester caché dans son atelier encore bien longtemps, échappant à la dure réalité qui se murait à Adonis quotidiennement. De ce geste impétueux, voilà qu’il arborait un autre rôle. Non plus l’unique place du faussaire, du jeune rêveur mais bien celle de l’héritier de la douleur, des abîmes dans lesquelles Bacon creusait sa tombe un peu plus chaque jour.

Son pied sur le sol de la voiture sursaute, d’un geste automatique, il tressaute, nerveux de tout ce qu’il vient de vivre, de la peur de se faire découvrir, de celle de se faire débarquer, de revivre toute cette aventure à l’envers, à l’image même d’une bobine qu’on tente de remonter. Mais les mots d’Adonis le blessent. De par leur vérité et leur sincérité. A quoi s’attendait-t-il en les rejoignant ? A ne vivre que de cet amour éternel pour l’art, peut être ? A ne satisfaire simplement par ses pâles copies qu’il cachait dans le sous-sol du Sempiternal ? Alors il soupire, relâchant toute cette rage qui s’éveille en lui, relâchant toutes ces attaques qu’il aurait pu lui balancer à la figure. « Non, je pensais pas que je devrais un jour faire un truc pareil ! Il était pas question que je m'occupe de ces affaires ! Je devais juste copier du putain de Rodin, pas me prendre pour j'sais pas qui !» Son timbre est grinçant, il ne peut s'empêcher de s'agiter, de crier, au bord du désespoir, la blessure est bien trop à vive pour ne pas se faire appercevoir. Et l’honnêteté est frappante, brutale. « J’veux blesser personne… j’veux pas leur tirer dessus à chaque fois que quelque chose cloche. » La voix du gamin rappelle soudainement son âge et sa crédulité. Non, ce n’est pas du tout ce à quoi il pensait en les rejoignant, même s’il savait parfaitement que tout n’était pas que rose, que tout n’était pas qu’une question d’art, il n’avait jamais eu à l’esprit qu’un jour, il devrait se salir les mains. Et il se calme. Le ton d’Adonis le rassurant quelque peu, sachant pertinemment qu’il a, lui aussi, été à sa place il y a un petit moment, que tout n’est pas fini. Il se calme mais ça le démange. Son intérieur le démange, refuse d’accepter ce triste sort qu’il n’a jamais souhaité. « Non… non, j’veux pas qu’elles se retrouvent à faire ça, j’peux pas les laisser faire. Mais j’suis pas fait pour ça, Ado, j’suis pas prêt. » Même si la ligne venait d’être franchie, il allait lui falloir un sacré temps pour pouvoir s’en remettre et reprendre les reines sous les ordres du brun. Ses membres tremblants encore sous le choc, il ne se sentait en aucun cas capable de reproduire ce qu’il venait de se passer. « Il t’arrivera rien, n’est-ce pas ? » Et les doutes s’accroissent parce que sous la carapace du fou prêt à tout pour le Dark Mist, Adonis restait malgré tout un humain, aux faiblesses démesurées et aux tourments incessants. Il ne fallait être devin pour se rendre compte qu’au final, tout ceci n’était qu’un masque qu’il se refusait à perdre, à laisser tomber pour avancer. Mais ils n’en avaient jamais parlé. Peut être qu’Adonis l’effrayait un peu, malgré tout. Peut être qu’ils n’avaient jamais trouvé le bon moment, celui où les barrières s’abaissent pour ne laisser que les confidences faites sous la vulnérabilité. « Comment tu fais, pour survivre à tout ça ? Pour pas t’écrouler à chaque fois ? » Et ses yeux se posent sur lui, sur ce profil qui fait parfois écho au sien, qui trahit sous les épisodes douloureux que le brun a pu vivre, qui semblent être bien trop nombreux pour une seule existence. « Roule, s’teuplait. Emmène-moi où tu veux mais me ramène pas chez moi pour le moment. » Parce qu’il sait que le noir de son appartement le ferait plonger, le ferait sombrer dans ces démons qui ne cessent de vouloir s’ancrer en lui, de faire leur marque dans cet esprit qui se veut juste, à l’abri des mauvais tourments. Mais ce soir, tout ceci n’a été que le bouton on de son humanité dévorée, des cauchemars devenus réalité.  

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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel - Page 2 Empty Jeu 22 Avr - 14:46


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[ mad king ]
w/@sahel al assad


Le paysage défile et les lumières s’étalent sur le pare-brise à mesure que la voiture s’enfonce dans la nuit. Sous des étoiles qui semblent vouloir rester cachées ce soir Adonis confronte Sahel à une réalité dont il ne semblait pas réaliser la proximité. Et alors que le jeune homme se débat avec l’effroi Ado ne veut toujours pas l’épargner de la vérité. Il souligne les obligations et les conséquences liées à l’activité du Dark Mist, une violence nécessaire pour maintenir les ombres hors de ce refuge qu’ils ont créé, inévitable pour assurer le maintien de leur activité. Sahel semble refuser cette fatalité, il s’accroche à cette image superficielle et onirique de la vie d’artiste qu’il paraît avoir choisie. « Qui t’as demandé de te prendre pour quelqu’un d’autre, hein ? Tout gain vient avec un sacrifice, il serait tant que tu comprennes que la vie n’est pas faite pour te rendre les choses faciles. » La voix de jeune égyptien s’élève dans l’habitacle et dans les octaves qui la composent retentit sa crédulité, cette candeur qui lui est propre et qu’Adonis n’a jamais connue. Il arrête la voiture et confronte son regard à celui de son acolyte sur le point de trébucher au bord du gouffre. Il le met face à une nécessité claire et qui doit toujours être au-dessus de toutes les autres : préserver les femmes qui les entourent de cette violence destructrice. Et cette information, Sahel semble en saisir l’importance. « On est d’accord sur ce point. Alors le reste Sahel, ça doit venir toujours après. On est jamais prêt à renoncer à soi-même pourtant ça ne nous empêche pas de le faire le moment venu. » Son regard plongé dans le sien il devine la peur qu’il tente d’apaiser avec le contact de sa main contre la joue du jeune homme. Et là s’immisce entre les lèvres du gamin une étrange question camouflée sous une affirmation tremblante. Un instant le regard d’Adonis s’ancre profondément dans celui de Sahel, comme pour lui faire voir le noir qui l’appelle et qui un jour aura inéluctablement raison de lui. Il ne lui répond pas, car il ne peut lui faire la promesse de s’accrocher encore longtemps. Il doit sa vie à une autre, qui l’attend déjà depuis bien trop d’années et qu’il meurt de retrouver. Il se contente de lui rappeler qu’il n’est pas seul et ne le sera jamais à condition de se battre pour ne pas l’être. Puis, il finit par tapoter la joue de Sahel avant de laisser ses doigts récupérer sa cigarette coincée entre ses lèvres. Le gamin lui demande la marche à suivre, comme si Adonis pouvait être le guide au milieu des enfers, comme s’il détenait le secret du combat avec les ombres. « Je ne suis pas un exemple à suivre. Pour se relever encore faut-il être debout. » Il aspire le goudron calmement tout en hochant la tête et détache ses pupilles de celles de son voisin avant d'enclencher à nouveau le contact et ainsi répondre à la demande de Sahel. Rouler. Le moteur rugit alors qu’ils avancent à nouveau au milieu d’une ville endormie, assez vite pour fuir le paysage de leur crime, trop lentement pour effacer les marques éternelles et coupables tatouées à jamais dans leur mémoire.

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