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| (médée) trapped in a maze of unseen walls | |
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| Sujet: Re: (médée) trapped in a maze of unseen walls Ven 9 Avr - 16:41 |
| trapped in a maze of unseen walls@médée marloweil pourrait tout lui promettre, s’agenouiller devant elle pour que jamais elle ne le quitte, lui arracher ces serments qu’il est parfois le seul à prononcer, lui indiquer comment rêver ceux qu’ils feront ensuite. il pourrait la tuer, et il pourrait l’aimer, il pourrait la haïr et continuer de la vouloir sans discontinuer. il pourrait l’emmener, et disparaître enfin, aux confins de ce monde qui ne veut pas de leur présence, qui ne peut se soumettre à leurs amours défiant les lois de la nature. celle des hommes, peut-être même celle de ces dieux, caste immortelle à laquelle ils appartiennent. il pourrait lui tourner le dos, jamais jamais il ne lui échapperait, car il ne sait pas vivre quand elle n’est pas à ses côtés, même folle à lier, même malheureuse à en pleurer, plutôt l’humiliation acerbe que la froideur de l’absence. plutôt l’affront et la honte que ses silences. il pourrait. il pourrait. voir le monde s’effriter qu’elle serait celle qui le détient, celle qui le désespère, celle qui le fascine et le façonne aussi. alors les mots sont faciles, il sentira leur morsure ensuite, quand dans l’ombre il se souviendra, de la contradiction de ses désirs. de l’envie d’être homme quand il ne peut être qu’une partie de celle qui demeure son plus indigne miroir. elle le détient. il la retient. ils seront arrêtés, au milieu du temps imparfait des humains ordinaires. deux notes reliées sur une partition bientôt vierge d’avoir trop brûlé. la promesse est infâme et pourtant il la lui assène, telle cette blessure qu’il lui a un jour abandonnée en héritage. tout dans cette maison dégouline d’un sang qu’ils ne partagent qu’à moitié, et qui chante leur tourmente depuis des années. une goutte de plus, pour perler sur la note de la mélodie sinueuse qu’ils réapprennent. depuis des mois, la voilà en dehors, désormais contre lui, enfermée de nouveau dans la chair, dans le sang, dans les mots qui devraient être des mensonges, qui sur sa langue, dès qu’ils sont pour elle deviennent vérité. il vit, il se sent entier, il n’a aucun besoin de cet enfant que pourtant il jurera vouloir avec fureur d’ici quelques jours. si elle est avec lui, james ne ressent plus cette envie de posséder qui le rend fou, elle lui suffit. elle pourrait lui suffire, si seulement il osait… si seulement il osait. les lèvres se posent sur l’épiderme, loin des siennes, et pourtant en fermant les yeux, il a l’impression de l’embrasser. rares sont ces gestes qui ne se déploient que dans leur plus invincible intimité. elle n’est plus reine de glace, médée, elle est cette jeune femme qui n’était pas sûre d’elle, qui parfois l’attendait, rien que pour en quelques mots, se raccrocher à la réalité trop abrupte pour elle, la réalité de ces sentiments qu’elle omet bien souvent, qu’elle n’admet que lorsqu’il n’est rien qu’à elle, entièrement sous l’emprise de ses iris assombries par le désir. elle est à lui, il est à elle, c’est ce qu’il lui dit, et il ressent les mots qu’elle oppose, les griffures qu’elle appose. il ressent, entièrement, et il l’embrasse encore, la serrant contre lui, la respirant avec langueur, sans plus la voir, et pourtant il pourrait la tracer dans tous les infinis détails qu’elle lui offre à cet instant-là. il renie la vérité, la vérité n’a pas cours ici, dans le temps endormi de l’horreur et de leurs vices. amour inflige sa loi, elle est unique pour ne pas s’étioler. bien sûr que si il lui appartient, bien sûr. mais ce ne sera plus le cas demain, ce ne sera plus le cas lorsqu’il envahira le corps d’une autre pour ne pas pouvoir envahir le sien. demain est loin. tu ne les verras jamais. ni elle, ni l’enfant. s’il y a un enfant. il se laisse repousser, il la laisse échapper. il regarde le mur qu’elle vient de quitter, et il a froid. il a si froid. il referme la fenêtre d’un geste d’automate avant d’admettre la fêlure. miroir brisé, tout comme elle, la peur lézarde l’image parfaite qu’ils devraient renvoyer. doucement il dit, tout bas, et c’est la première fois. car c’est toujours elle qui le trouve, toujours. c’était tout du moins le cas, jusqu’à ce qu’il soit parfaitement déplacé de le faire. je ne veux pas rester seul ici. reste avec moi. juste une fois, et plus jamais je ne te le demanderai, plus jamais. reste auprès de moi avant que je ne retrouve tout le silence, qui retombe sur mes épaules dès que tu t’enfuis. il relève les yeux dans sa direction, il n’a pas l’air suppliant james, il est pourtant très loin de celui qui ordonne ou qui quémande. il n’est que son frère, il n’est que ce frère qui l’aime à en crever, et qui ne peut la laisser échapper. demain, on fera de nouveau semblant, d’accord ? mais là je ne peux pas. je ne peux pas, excuse-moi. |
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| Sujet: Re: (médée) trapped in a maze of unseen walls Lun 12 Avr - 12:36 |
| trapped in a maze of unseen walls@james marlowetu ne les verras jamais, ni elle, ni l'enfant.et cette promesse est suffisante pour lui rendre son souffle. sa tension interne diminue légèrement, elle pourrait presque sourire mais il n'en est rien quand elle le repousse, parce que malheureusement, elle n'y croit qu'à moitié. comment ne pourrait-elle rien voir lorsque le reste de la famille sera mis au courant de cet avenir ? comment réagiront les autres femmes de sa vie ? irène, moira ? seront-elles aux anges, ravies d'accueillir une nouvelle âme au sein des marlowe ? les questions fourmillent et la mettent mal à l'aise, le poids de la culpabilité se fait plus lourd sur ses épaules qui se voûtent alors qu'elle désire quitter la chambre. de l'air. loin de lui et de cette aura qui l'enveloppe pour mieux l'étouffer. reste avec moi.médée sent les larmes qui envahissent ses paupières, elle reste dos à lui, immobile à quelques mètres de la porte. elle voudrait faire volte-face, lui hurler que ses désirs son inconscient, que ce n'est pas comme ça qu'ils devraient agir, qu'elle ne peut pas passer la nuit ici, dans ce lit, dans ses bras. même si c'est ce à quoi tout son être aspire, puisqu'il n'y a que lui qui est en mesure de calmer toutes les angoisses qui fleurissent en elle. son seul rempart face à ce monde pour lequel elle n'a pas été taillé sur mesure. demain. demain ils rejoueront leur comédie c'est ce qu'il prévoit, leurs vies recommenceront comme si de rien n'était. ils redeviendront frère et soeur, liés à jamais pour un seul et même but: régner en maîtres. son poing se serre, elle murmure. je ne peux pas. et c'est comme si elle n'entendait pas sa propre voix quand elle se retourne, l'observe des pieds à la tête, se concentre sur son regard profond, les traits sévères pour ne rien laisser transparaître. puisque dans sa cage thoracique le myocarde s'emballe pour la faire souffrir davantage. médée se rapproche lentement, aimantée par son double sans qu'elle ne puisse rien y faire. ses paumes glissent une nouvelle fois contre le visage de james et avec une langueur insoutenable elle détruit la barrière de la bienséance quand ses lèvres se posent sur les siennes. un baiser interdit qui aura pour seul témoins les fantômes de leur passé commun. et elle pleure, là, contre lui, les yeux clos, le cerveau éteint pour ne laisser place qu'à son envie insurmontable. jame a le goût du péché originel, la chute vertigineuse vers la fin de l'univsers tel qu'ils l'avaient connu. elle l'embrasse, le dévore ou se laisse dévorer, elle ne sait plus très bien. ses ongles se crispent dans la chevelure brune. pour la première fois de son existence elle se sent presque complète, mais tout le bien être s'essoufle rapidement. trop rapidement quand elle se voit comme unique coupable. c'est encore elle qui rompt l'étreinte. hier, demain, dans dix ans, c'est tout qu'il nous restera n'est-ce pas ? faire semblant ? elle soupire, à moitié excédée, remplie d'une tristesse qui finira par l'engloutir, je reste, ce soir, mais ça, ce baiser, ce contact, c'est tout ce que je t'offrirai, aujourd'hui et à jamais. elle serre les dents quand elle se détache pour aller s'asseoir sur le rebord du lit. rien. il n'y aura jamais plus rien. parce que je perdrai, bien plus que toi qui a toujours su aimer avec véracité. |
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| Sujet: Re: (médée) trapped in a maze of unseen walls Dim 18 Avr - 15:21 |
| trapped in a maze of unseen walls@médée marloweil ne regrette pas, ni la question, ni le silence qui l’escorte. ni les doutes, l’amertume, ou l’attente, alors qu’il se tient dos à la fenêtre, acculé par ses propres envies, par ces contradictions qui le terrifient. les mots ont rejoint sa silhouette, et il la détaille, d’une oeillade de velours, alors qu’elle est trahie par sa propre appréhension. il ne connaît guère le chant qui envahira la chambre proscrite, il ne sait exactement ce qu’il souhaite, le rejet ou bien l’union, cette union qui lui manque depuis des mois alors qu’ils se quittent et ne se retrouvent pas. il sait toutefois qu’après cette nuit, il ne pourra pas reprendre ce qu’il s’est permis d’insinuer, et que leurs désirs ainsi avoués pèseront lourdement sur toutes les décisions à venir, et leurs regards, et leurs soupirs. mais qu’importe en vérité, si l’après est un enfer, pour ces quelques moments arrachés aux convenances. james sait ce qu’il devrait interdire, james sait ce qu’il devrait trahir. des passions incestueuses, il devrait se débarrasser, rire d’elle et de lui, et de ce nom entaché. mais il ne sourit pas, il ne sourit plus, il la détaille et la grave dans l’air empesé par le trouble, pour mieux l’y retenir. pour mieux se contenir. car sans elle, il dérive, il dévie de ses projets, il les rend à leur inutilité. sans elle plus de saveur à la conquête, et plus d’excitation dans les exploits guerriers. rendre les armes si elle ne peut plus les porter à ses côtés. la négative se fraie un délicat chemin, sur son coeur c’est comme une pierre qui assène la déchirure, et ça saigne fort. ça saigne trop fort. il ne dit rien, et ne recouvre pas les chemins bien connus de la colère, il demeure interdit, alors que son murmure apprivoise le sien. je sais. qu’elle ne peut, qu’elle ne doit. et pourtant, il ne reprendra pas ce qu’il a demandé. il relève son regard, rencontre ses yeux habités par la peine, qui donnent à son visage les airs arides des madones hautaines qui s’habillent de marbre pour mieux résister à la tentation du temps, qui s’enfuit sur leur corps inanimé. amant de passage, amant outrage. elle lui revient et il ne bouge pas, acteur de sa propre tragédie, il demeurera inerte pour donner au marbre les reflets immobiles des lueurs qui s’élèvent pour couronner l’éternité de dorures, et de flammes. ancré dans le silence, par ses doigts qui le touchent, modelé par ses mains, le souffle rendu par ses lèvres, la vie revient, staccato infernal qui suit la valse du sang versé. l’interdit se goûte, l’interdit se grave, il vient étreindre sa taille pour l’attirer à lui, et embrasser le miroir de toute sa frénésie. lui qui désespérait, le voilà de nouveau sur le chemin du rêve, carmin et fier de cette immensité, où elle est solitaire, pour n’être qu’à lui, dans ses bras, lové contre l’existence même. il sent ses larmes, et elle ont le goût d’un vertige qui l’éprend et le ravage, s’il se brise contre elle, c’est pour lui apparaître dans tout ce qu’il lui a un jour promis. ce tout vibre et résonne, morcèle l’âme pour la faire y entrer, elle était déjà fichée à l’intérieur et fleurit désormais. et il se sent entier, plus de terreur, plus d’angoisse. plus de vide, et plus d’avidité, plus de course folle sans discontinuer. avant qu’elle ne brise la naphte du crime, et l’abandonne à sa culpabilité. d’avoir répondu, de ne l’avoir pas repoussée, pire encore d’avoir ainsi cédé à la passion brûlante qui peint encore ses yeux dans cette immensité, qui ne pourra jamais plus se refermer. seuls ses doigts trahissent, la douleur infligée, par la distance implacable qu’ils doivent apprivoiser, il marque, puis frôle, et se détache enfin. le froid revient, le vide et le silence le suivent. il ne lui répond pas et la rejoint, s’assied à ses côtés, comme il y a longtemps, quand il avait vingt ans et qu’elle était cette adolescente, en proie aux doutes. et alors, si c’est tout ce qu’il nous reste, est-ce que ça change ce qui est ? son pouce caresse sa joue, avant de s’allonger, et de lui laisser le temps de le rejoindre, tout en continuant de la regarder, un bras replié sous sa tête. je t’en ai déjà bien trop demandé ces derniers temps. mais… les iris ne la fuient pas, il a toujours dit les choses, james, surtout à elle, quand il n’y avait personne pour l’entendre, quiconque hormis elle qui ne puisse le comprendre. ça n’a pas de sens, tout ça, si tu n’es pas là, médée. aucun sens. et j’en perds la raison, et je ne peux continuer si tu n’acceptes pas de le faire aussi. je ne te demande que ce que tu es capable de me donner, comme je l’ai toujours fait. |
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| Sujet: Re: (médée) trapped in a maze of unseen walls Lun 19 Avr - 20:39 |
| trapped in a maze of unseen walls@james marloweplus de retour en arrière possible. seulement une route semée d'embûches s'offre à eux. ce n'est pas ce qu'elle espérait, elle qui aspirait à une normalité déconcertante mais james la ramène sans cesse vers celle qu'elle ne sera jamais. et elle lui en veut, à lui plus qu'à aucun autre. elle lui en veut avec autant de force que l'amour qu'elle lui porte. ça prend aux tripes, de manière imprévisible, ça fait vibrer son coeur, son âme, grincer ses dents quand elle prend place sur le lit, le regard vissé au vide. ils ne devraient pas, ni cette nuit, ni celle d'avant. ils n'auraient pas dû, ce baiser, assumer ces sentiments puisqu'il n'y aura que les flammes pour les accueillir. pourtant, elle reste là quand il prend place à ses côtés, frémit même sous la caresse qu'il prodigue à sa joue. il s'allonge et elle le regarde de longue seconde, avant d'en faire de même, sa tête venant se positionner sur l'oreiller pour pouvoir capter son regard qu'elle connait que trop bien. elle ne s'en lassera jamais, ni de lui, ni de toutes ces sensations qui grandissent au fond d'elle et la rendent plus vivante que jamais. oui. tu m'en as trop demandé. qu'elle soupire sans fuir ses iris. et comme je te l'ai déjà dit, je ne suis pas certaine d'en supporter encore davantage... c'est un aveu qu'elle lui confie dans un murmure, ses pensées divaguant jusqu'à tout ce qui s'est passé ces dernières semaines. cosima, joana, cet enfant à venir. dis moi ce qui a déjà eu un sens, ici ? dans cette maison, dans cette famille ? rien. rien n'a jamais eu de sens. elle soupire encore, toujours, se laisse absorber par la douleur qui l'accable. je suis là. je ne partirai pas, pas maintenant. mais tu ne peux pas me demander de rester éternellement, à regarder faire ta vie quand moi, j'en suis foutrement incapable. parce que quand elle tente de regarder vers l'avenir, elle n'y voit que le néant. une vie sans amour si ce n'est celui de son frère, une vie sans enfant, une vie ne tournant qu'autour de cet empire légué par leur père. et je sais très bien, que quand tu auras une descendance, tout ça, ça volera en éclat. ses mots d'aujourd'hui ne seront pas ceux de demain, elle en est certaine, n'est pas en train de le traiter de menteur mais sait comment l'humain réagit. ils n'ont se pas taillé dans le même bois, pas entièrement et sa sensibilité mettra un terme à tout ce qu'ils rêvaient de construire. médée ferme les yeux, ne voulant plus se concentrer sur ce qu'elles représentent pour lui. elle ne veut pas savoir. mais ses mots sont trop rapides, elle est incapable de les filtrer. est-ce que tu les aimes ? l'une, ou l'autre ? elle n'a plus les yeux embués de larmes quand elle les ouvre de nouveau, sa main vient se glisser contre le torse de james et elle suit ses doigts du regard. |
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