got it good.

got it good
@kurtis mcdonald

Il avait su attirer son attention, par des centaines de photos liké et quelques commentaires bien placées. Puis elle s'était laissé aller à la discussion en messages privés, riant allégrement aux remarques du dénommé Kurtis. Des numéros échangés, une adresse communiqué et en moins de temps qu'il n'en fallait pour décliner, il se pointait déjà devant sa porte d'entrée. Ava avait ouvert vêtue de la même tenue qu'elle lui avait fait parvenir en photo. Ne lui avait même pas laissé l'occasion d'ouvrir la bouche qu'elle l'attirait déjà par le col pour qu'ils se mettent à se dévorer l'un l'autre. Bien sûr qu'elle allait coucher avec ce type qu'elle ne connaissait pas, l'envie et la curiosité lui courraient déjà dans les veines. La faute aux verres de vins qu'elle s'était enfilée quelques heures auparavant, la faute à la poudre qui faisait partie intégrante de sa triste vie. Il ne lui avait fallu que quelques minutes pour ré-apprivoiser le corps masculin, quelques minutes de plus pour qu'ils se retrouvent dans sa chambre à se blesser à coup de baisers sauvages.

Elle grogne Ava, quand les rayons du soleil viennent perturber l'atmosphère. Le corps endolori par les ébats de la nuit, ses mains se plaquent contre son visage pour se donner quelques secondes de répit. Puis, comme si elle avait oublié son aventure, elle ouvre un seul oeil, tourne le visage et aperçoit le dos hâlé contrastant avec ses draps blancs. Aussitôt, elle se maudit la gosse. Se maudit d'avoir succombé de la sorte, se maudit de se retrouver au pieu avec un mec. D'une main peu assurée elle touche le corps endormi auprès d'elle, se redresse vivement en se rendant compte qu'il est bel et bien réel. Un grognement lui échappe avant qu'elle ne se mette à geindre pour elle-même. Puis Ava l'agrippe à l'épaule et le secoue sans ménagement. hé, réveille toi, réveille toi j'te dis ! il n'est pas assez rapide pour elle, alors à l'aide d'ses deux jambes elle le pousse jusqu'à que le bruit sourd de son corps contre le parquet retentisse. Aussitôt elle se sent soulagée, la silhouette disparue de son champ de vision pour au moins quelques secondes. Le drap remonté contre sa poitrine, elle fouille le premier tiroir de sa table de chevet. Une clope, qu'elle cale entre ses lèvres et galère à allumer. Ses iris se posent vaguement sur Kurtis. c'était chouette, tu peux y aller maintenant. merci. comme si elle congédiait un domestique.