she looks like heaven but she's born to sin. (carmin) (tw: sexe)

☆ ☆ ☆
{ she looks like heaven
but she’s born to sin. }
crédit/ tumblr ☆ w/@Carmin Fletcher  

Elle est,
captivée par les étoiles célestes,
attirée par les abscons ténèbres,

elle veut,
l’espoir d’une vie solaire,
le frisson des instants lunaires,

elle aime,
le soupçon de Carmin,
l’esquisse de Tybalt,
tous deux à la fois,
deux âmes dans une carcasse,
deux cœurs qui se combattent,
deux êtres qu’elle découvre,
sans même qu’elle ne s’en doute.

Carmin ou bien Tybalt. Elle décèle les deux fragments de son âme. Ne les oppose pas, ne les différencie pas. Elle le considère seulement, imprévisible et changeant. Plein de surprises, assurément. Mais elle apprécie la douceur fébrile autant qu’elle aime celui qui attise son goût pour l’interdit. Le danger la fait sourire, bien plus que fuir, Cassey. « Je crois qu’il est effrayant, c’est vrai. Il n’en demeure pas moins excitant. » elle ne prétend pas n’avoir peur de rien, mais le goût du risque est quelque chose dont elle a besoin. Tôt ou tard, il revient. Oiseau libre et incandescent, Cassey, elle ne vit bien que dans le présent. C’est peut-être pour cette raison, sûrement même, qu’elle redoute autant l’engagement. L’envie du moment n’est pas toujours celle à venir. Et les envies, elles sont souvent trop nombreuses à assouvir. Mais plus que ses désirs, elle est pour la première fois depuis longtemps attentive à ce que l’Autre peut ressentir. À ce que Carmin peut ressentir. Il confie la désillusion, serre un peu son cœur par la même occasion. Marchande de rêves, astre solaire, elle déteste celle qui en brise un. « Un sommeil… mais alors, c’est sûrement plus intéressant de voir ce qui se passe, entre nous, dans le monde réel. » pour de vrai. Sans excès, sans fioritures factices, trop belles pour être possibles, sans mariage précipité qui pourrait tout gâcher. À ça, elle pourrait bien dire oui, Cassey. Juste lui et elle, leurs âmes qui s’entremêlent. Est-ce encore envisageable ? Elle a envie de le croire. Alors qu’elle laisse glisser son corps contre le sien, retrouve ce contact devenu nécessaire, ses prunelles dans les siennes. Oui, peut-être, en a-t-elle besoin.

Et je te sens me serrer contre toi,
comme si t’en avais besoin,
comme si tu avais peur que je m’éloigne,
comme si… comme tout ne tenait à rien.

Elle ne sourit plus quand elle est si près de lui. Ses iris noyés dans les azurs du prêtre, elle l’écoute, attentive. Ses mots l’atteignent plus qu’ils ne le devraient. Car elle n’est pas ainsi, Cassey, elle ne se laisse pas amadouer par les belles paroles qu’on peut lui confier, elle n’y croit plus depuis trop longtemps pour les laisser la duper. Elle se mordille inconsciemment la lèvre inférieure alors que sa main part se poser contre la joue de Carmin. « Ce n’est pas parce que j’ai refusé que ce rayon a disparu… je suis toujours la même, et je suis toujours prête à te donner ce qui t’a fait du bien, la première fois. » elle confie même si, malgré elle, la princesse le sent déjà fuir. « Peut-être que si, un jour, qu’en sais-tu ? Ces choses-là se font avec le temps. » Et c’est bien de sentiments, qu’elle ose parler à demi-mots. De sentiments et d’amour, de deux êtres en osmose. Mais elle ne s’étend pas davantage car, sans prévenir, il se saisit de son visage, pour capturer ses lippes. D’un baiser, il l’enivre. D’un baiser, il décuple ses envies. Paupières closes, elle savoure la douceur de l’instant avant de reculer doucement son minois. « Ce n’est pas vraiment de nourriture que j’ai faim, tout de suite. » elle affirme avec un brin de malice avant de parsemer son derme de ses baisers. Le coin de ses lèvres, d’abord, puis la joue, avant qu’elle ne s’enfouisse au creux de son cou. Elle inspire les effluves qu’elle reconnaît, les respire pour mieux s’en enivrer. Elle finit par se détacher de lui, les océans déjà légèrement assombris par le désir, par l’envie qui l’envahit. « Mais je ne veux pas que tu crois que je veux juste te sauter dessus. » Elle a peut-être refusé la demande en mariage, elle n’en est pas moins désireuse de passer du temps avec lui. Apprendre à le connaître, réapprendre plutôt à le connaître. Partager ce qu’il lui aurait donné, si peut-être elle avait accepté l’anneau qui les aurait liés. Liée, Cassey, elle l’est déjà. « On va jouer à un jeu. Tu veux bien ? Chacun de nous imagine une situation pour l’autre, un ‘‘et si’’ et l’autre doit répondre. » elle marque un petit temps d’arrêt, décide de lui donner un exemple pour mieux saisir. « Du genre, et si tu étais un animal, lequel serais-tu ? » et elle attend sa réponse. Et elle attend, surtout, ses confidences.

☆ ☆ ☆
{ she looks like heaven
but she’s born to sin. }
crédit/ tumblr ☆ w/@Cassey Warren  

Le jeu ne s'intensifie
Que si l'on falsifie
Les intentions
Les bonnes raisons.

Capturés dans un moment étrange, ils se parlent, croisent les lames de leurs langues mais ne se disputent pas. Pourtant Carmin ne rêve de rien d'autre. Carmin? Ou Tybalt? Lequel des deux cherche vraiment la bagarre. Un peu les deux mais le plus blessé est celui qui veut blesser à son tour. Cependant, capturé dans sa prison de chair humaine, il se tait, laissant son alter ego saisir l'âme de celle qui les a subjugués, la saisir pour mieux la souiller. Tybalt, trop triste pour lutter, se délecte presque de savoir que son non-ami va la faire souffrir. Mais Tybalt n'est pas Carmin. Tybalt ... l'aime. Dans la pénombre de sa vie, une étincelle s'est mise à briller et il est dès lors normal qu'il ait voulu s'y accrocher. C'était injuste de tout faire reposer sur ses épaules à elle, de tant lui en demander. Mais l'enfant boudeur n'a pas vu ses immaturités, il n'a vu que l'abandon dans lequel il se sentait encore une fois projeté.

Peut-être est-ce ça que tu as ressenti
Ou peut-être n'étais-tu plus assez fort
Pour espérer qu'elle te sauve de toi
Pour espérer que tu puisses être sauvé.

Peut-être as-tu voulu y croire
Et ensuite, tu as broyé tout
Sous les coups du désespoir
Te prétendant simple fou.

Carmin n'a plus envie de tergiverser sur ce qu'elle trouve excitant ou non. Cela l'agace de l'entendre clamer qu'elle aime le danger alors qu'elle l'a fui lorsqu'il le lui a présenté. Elle n'est qu'une poupée comme les autres, qui rêvent devant des films d'action, qui veulent les mauvais garçons... mais qui ne savent pas ce que cela signifie réellement. Et pour elle, il a prévu de le lui faire découvrir. Au gré de ton sang, au gré de ta vie. Les affres du prêtre ressortent progressivement. Tous ces pêchés absous alors qu'il n'en avait pas la force, l'ont instruit, lui ont appris aussi. « Le monde réel n'est qu'une autre illusion. Il n'y a que celui d'après qui compte. Et toi et moi, nous n'y aurons pas droit. » Il l'englobe méchamment dans cette promesse de fin funeste. Mais il sait toujours manier les mots pour qu'ils ne paraissent pas aussi détestables. Il ajoute d'un ton qui ne lui correspond pas « Parce que j'ose espérer que là où j'irai, tu m'accompagneras. » Et s'il est sûr d'une chose, c'est que lui, il n'ira pas taper la causette à Saint-Pierre aux portes du Paradis.

Leur ton ne change pas, leurs divergences ne s'estompent pas. Elle lutte mais il le voit : elle sait qu'elle a déjà perdu devant celui qui est revenu. Une lueur triomphale brille dans l'âme pourrie de Carmin. Fier d'être de retour, fier de se savoir en force, il est heureux de la savoir consciente de qui elle fréquente en ce moment.

« Mais Cassey... comment savoir ce que c'était? » Il joue, la provoque comme un amant désespéré. Ce qui lui a fait du bien, c'est une notion tellement vague, tellement large. Il la serre contre lui et elle ne cherche pas à le repousser. Ses mots, au contraire, tentent de le rassurer. « Peut-être. » décide-t-il de concéder comme pour lui dire qu'il pourrait y avoir un autre espoir. Mais Carmin ne se voile pas la face. Plus jamais il ne lui proposera de l'épouser. L'ego n'est pas le seul responsable. Il y a tout un tas d'enjeux. Mais surtout, on ne courtise pas une femme qui n'est pas prête à tout abandonner pour vous. Et là, il se révèle en libérant une vérité qu'elle n'avait pas envisagée : Tybalt avait été prêt à tout abandonner pour elle.

Le baiser échangé semble sceller cette conversation et les entraîner dans un autre chapitre de leur soirée. Cassey en a le souffle coupé, Carmin sait embrasser. Bien qu'homme de foi, il a suffisamment pratiqué la chose. Il sourit quand elle refuse de manger. Lui non plus n'en a pas besoin. En vérité, il aime le sous-entendu à peine voilé. Mais elle se retire, cherchant à ne pas paraître trop intéressée par ses vertus sexuelles uniquement. Carmin sourit car il n'y voit pas d'insulte, au contraire. « Pourtant ça ne me dérangerait pas. » Son ton est taquin. Il se lève pour la suivre et l'empêcher de se distancier de lui. Elle propose un jeu qu'il écoute d'une demi-oreille. Quand elle a fini de poser sa question, Carmin répond sur un ton rauque « Un prédateur. » et se rue sur elle, l'attrape par les hanches, la soulève bien trop aisément avant de la jeter doucement dans le divan faisant face à sa vieille télé. Il est sur elle en moins de quelques secondes. « Tu ne peux pas t'attendre à ce que je ne réagisse pas à tes avances. Ou alors tu te trompes de mec chérie. » Son sourire est à tomber. Ses cheveux retombent vaguement dans ses yeux tandis qu'il se penche pour l'embrasser. Les mains de Fletcher remontent sous la blouse de sa jolie blonde, caressant les monts qui surplombent sa lingerie fine. Ses baisers descendent dans son cou, ses mains soulèvent le tissu de la blouse pour la faire passer par-dessus la tête de sa proie, interrompant ses baisers un instant seulement. « Et toi ? Quel animal serais-tu? » Il grogne en enfonçant les doigts de sa main gauche dans la chair de sa hanche, passant sous l'élastique du jeans, à la recherche du bouton qui le maintient en place.

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{ she looks like heaven
but she’s born to sin. }
crédit/ tumblr ☆ w/@Carmin Fletcher  

Et tu veux la voir plier,
tu veux la voir souillée,
mais chaque fois qu’elle est là,
elle capture un peu de toi,
chaque fois que tu la prends pour cible,
elle t’enivre,
et tu deviens victime.

Victime et coupable,
tout à la fois,
elle ne sait pas ce qui arrive,
mais toi, est-ce que tu réalises ?

Elle apprend à le connaître, Carmin. Elle évalue son tempérament, ses méfiances, ses tourments. Ce qui le fait sourire ou ce qui l’agace prodigieusement. Elle est douée pour les deux, Cassey, assurément. Elle apprend à le connaître et, peu à peu, effleure ses faiblesses. Peu à peu, devient une faiblesse. Elle, qui paraît inoffensive, c’est là tout le danger de l’âme vive. Trop naïve, trop candide, elle n’en est pas moins un risque. Un risque qu’il prend, chaque fois qu’il passe avec elle un peu plus de temps. Du temps comme maintenant. Installée confortablement sur ses genoux, comme si c’était là sa place depuis toujours, elle l’écoute. Attentive, toujours, l’océan noyé lui-même dans l’azur de ses iris. Elle arque légèrement un sourcil quand il affirme, comme le paradis lui sera interdit. Inaccessible. Impossible. Mais elle ne s’offusque pas réellement, celle qui n’est même pas certaine d’avoir en elle cette foi pour la croyance. Un sourire éclaire son visage quand il lui fait comprendre qu’il la veut à ses côtés, où qu’il doive aller. « Accepter l’enfer, pour t’accompagner, ce n’est pas blasphémer ? » elle l’interroge avec un soupçon de malice, puis enchaîne très vite. « Eh bien, je ne suis pas d’accord avec toi. On ne sait pas ce qui arrivera ensuite mais… c’est l’instant présent qui me semble le plus important. Celui qu’on vit en ce moment. » Aucune surprise, pour le papillon qui virevolte au gré de ses envies. Elle n’a jamais suivi autre chose que ses désirs à chaque instant. Elle ne peut pas songer à ce qui arriverait après la mort, elle ne pense déjà pas à ce qui peut se produire d’un jour à l’autre. Car on ne sait jamais, n’est-ce pas ? L’existence regorge trop de surprises pour s’imposer une quelconque limite. Il est l’une d’entre eux, lui, une de celles qu’elle n’attendait pas. À sa question, la sirène vient caresser sa joue avec affection, le regard ancré dans ses orbes. Elle a cet air charmeur, Cassey, cet air qui aguiche avant même que sa voix sucrée ne se laisse entendre dans la pièce. « C’est simple… c’était moi. » le sourire mutin, elle dépose son front contre le sien. Silencieuse, un bref instant, elle savoure juste la sensation d’être dans ses bras dans cette tendresse qui n’en est pas une, pas tout à fait. L’électricité entre eux, chaque fois que leurs corps viennent à s’approcher, est palpable. Et, très vite, elle se décuple quand il l’embrasse. Le baiser volé, aussitôt prolongé, lui fait tout oublier. Lui donne envie, aussi, de bien plus à partager. Bien plus à ses côtés. Le cristallin de son rire se fait entendre alors qu’elle le contemple un instant en silence.

Je te regarde,
et je me dis que tu es un homme bien particulier,
les facettes différentes, parfois opposées,
font que je ne sais jamais,
sur quel fragment de toi je vais tomber,

non, je ne sais jamais,
ce qui va arriver,
quand je suis à tes côtés,

Et je te regarde,
et je me dis qu’il serait difficile de se lasser,
de cet homme imprévisible que tu es.

C’est peut-être à cause de cette idée venue se planter dans son esprit que la nymphe choisit de jouer. Un jeu pour mieux explorer, les différents pans de sa personnalité. Mais les baisers échoués contre son cou ont vite fait de l’aguicher. Alors quelle se lève, il la suit, son corps se rapproche du sien très vite. L’air amusé dans les pupilles bleutées devient plus sombre, plus intense quand il l’attrape pour la laisser tomber sur le canapé. En une fraction de seconde, il prend le contrôle. Il est sur elle, tout captivant qu’il est, de sorte qu’elle pourrait difficilement cette fois se dérober. Mais elle ne songe, même, à s’échapper. Le sourire conquis, il doit se sentir dévoré par ses rétines. « C’est beaucoup trop facile comme réponse. » se plaint-elle au sujet du prédateur qu’elle ne voit que trop bien, à cet instant, chez Carmin. Proie vulnérable et consentante, elle se laisse faire. Elle approche instinctivement sa tête pour répondre à son baiser avec ferveur. Avec fièvre. Tout son être s’électrise au seul contact de ses mains contre son derme. Dans une impatience mesurée, il entreprend de la déshabiller. Elle sent une douce chaleur l’envahir quand il entreprend de parsemer des baisers contre son cou. Les bras de la poupée docile se relèvent naturellement quand il la débarrasse d’un premier bout de tissu. Elle est déjà ailleurs, Cassey, quand elle entend sa demande. « Hum… je ne sais pas… un oiseau, je dirais. » elle répond tout en le sentant déboutonner son pantalon avec aisance. Non en reste, elle s’empare de son haut à son tour pour l’en libérer. « Ou peut-être… une panthère. » elle ajoute avec un sourire joueur alors que ses mains partent à la conquête de sa peau enivrante. Et ses lippes viennent à nouveau chercher les siennes. De plus en plus accro à ses lèvres. À leur goût. À son corps aussi qu’elle redécouvre.

De plus en plus accro à lui,
e l l e    d é r i v e.

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{ she looks like heaven
but she’s born to sin. }
crédit/ tumblr ☆ w/@Cassey Warren  

Accepte donc tout
Accepte-moi tout entier
Accepte mes torts
Et mes vils travers
Accepte mon monde
Et avec, mon éternité.

L'instant présent n'existe pas pour le prêtre. Il vit dans le futur, dans le calcul constant de ce qui l'attend, de ce qu'il rend, de ce qu'il ne donne pas, de ce qu'il fait et de ce que ça entraîne comme résultats. Mais il ne peut affirmer ces choses ainsi, alors il se tait, il préfère la regarder avec un sourire amusé, celui d'un père qui écoute sa gamine balbutier quelque bêtise anodine. Rien de grave à s'imaginer que seul leur présent compte car après tout, rien ne garantit qu'il y aura plus entre eux. Mais il semble que cette incertitude soit celle qui provoque les envies et les folies de la blonde. « Les gens utilisent le terme de blasphème à tort et à travers. » conclut-il pour passer à autre chose.

Mais ces autres choses,
Ces dérives sous tes doigts,
Ces regards aux abois,
Cette envie qui te tord
C'est un danger de plus,
C'est une lubie sans tort.

Les jeux lui plaisent. Le prédateur ne se défile jamais, pas avec une proie aussi fascinante que sa belle. Il la laisse voler jusqu'à lui et lorsqu'il l'empoigne avec virilité, la force à recevoir son baiser, s'amuse de l'entendre clamer ce qu'il sait déjà. Un oiseau. Avec cet air mauvais mais blagueur aussi, il s'écarte d'elle et sourit. « Pourquoi? Tu te crois libre de t'envoler? » Il n'aime pas ça. Il n'aime pas qu'elle s'imagine avoir le contrôle de ce qui se passe entre eux. Mais en refusant Tybalt, elle a gagné du pouvoir. N'était-ce pas ça que le gamin cherchait à faire? Ecraser son alter égo destructeur? Mais Carmin est plus fort, il ne faut pas le sous-estimer. « Une panthère...mmmh... » Carmin attrape sa main dans la sienne et pousse les ongles manucurés de sa dame contre son épiderme, à la base de son cou. « Je demande à voir. » Il ne lui donne pas d'indications supplémentaires, préférant la laisser se débrouiller seule, cherchant à provoquer un tressaillement chez la demoiselle. Au bout de quelques secondes, il affirme « Une panthère n'a pas peur de faire mal. Un prédateur s'empare de ce qu'il veut, peu importe que cela soit bien ou mal. Un prédateur ne se soucie pas des sentiments de sa proie, ne se soucie de rien d'autre que de sa faim.  » Une lueur étrange brille dans ses yeux tandis qu'il lui parle de sa voix grave et basse. Il la dévisage un instant avant d'ajouter « Tu n'as toujours pas peur de moi? » La main de Carmin caresse le cou de Cassey avec une tendresse dangereuse, comme une menace qui attend le bon moment pour s'abattre, pour étreindre sa gazelle, pour refermer son piège.

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{ she looks like heaven
but she’s born to sin. }
crédit/ tumblr ☆ w/@Carmin Fletcher  

Il y a un peu de toi,
en moi,
un peu de toi dont je m’empare,
et je perçois,
un fragment de ton âme,
celle que tu laisses entrevoir,
celle que tu refuses encore de voir.

Fascinant.
Il est cet être fascinant.
Celui qui l’enivre et la surprend ; celui qui se montre mystérieux même dans un instant de confidences. Celui qui entrebâille une porte sans jamais l’ouvrir totalement. Elle aime ce qu’elle découvre, Cassey, mais elle est bien trop tentée d’en apprendre encore bien plus. Elle se lance à corps perdu, le cœur déjà déchu, des précédentes mésaventures. Elle prenait soin de se protéger, jusqu’à présent. Elle essaie de le faire encore avec lui, probablement. Mais elle n’y arrive pas, pas tout à fait. Peut-être parce que Carmin, avant de s’en rapprocher, il avait son amitié. Une affection qu’elle n’a pas cherché, cette fois, à diminuer. C’est difficile de mettre un arrêt, subitement, plus difficile encore alors que tout son être l’appelle comme jamais auparavant à ce rapprochement. Alors elle tente bien de ne pas oublier, l’oiseau si libre, les ailes qui pourraient se couper. Les plumes qu’elle pourrait y laisser. Elle ne veut pas oublier, non, ce qui la rend d’autant plus apte à provoquer sa propre déchéance sans même l’imaginer.  Le sourire pernicieux sur les lèvres, au-dessus d’elle, le prêtre s’écarte sous les prunelles mécontentes de la belle. Avec cette question joueuse. Mais à ce jeu, elle n’abandonne jamais. Surtout quand elle n’a qu’à dire la vérité. « Bien sûr que je suis libre. »  qu’elle affirme, le sourire malice. Aucun homme n’a jamais su l’emprisonner. Ce n’est pas lui qui va commencer. Aurait-il seulement envie, lui, sûrement aussi attaché à sa liberté que Cassey ? Elle se redresse un peu, la poupée, suffisamment pour accrocher ses opales azurées. « Mais tu as de la chance, je n’en ai pas envie. » Non, elle n’en a pas envie. Elle est bien, ici, posée avec lui. Il y a juste le goût de ses baisers qui vient à lui manquer, ce baiser qu’elle vient chercher elle-même en effleurant sa bouche de ses lippes rosées. Ses phalanges glissent contre la nuque de Carmin, dans des lascives caresses, alors qu’il la met au défi de lui montrer la féline en elle. Panthère, elle ne l’est pas tant, pas au quotidien. Ou peut-être seulement quand elle se met, beaucoup trop, en colère. Mais c’est différent dans les instants charnels. Quand le désir la submerge. Comme tout de suite, alors qu’il attrape sa main pour l’agripper contre sa peau nue. Les ongles de la jeune femme s’aventurent contre son cou, glissent avec intensité sur le torse qu’elle a dévêtu de tout bout de tissu. Mais ses prunelles, surtout, ne quittent pas les siennes. Elle est envoûtée, Cassey, par l’aura du prêtre chaque fois qu’il l’incite à se méfier. Comme un appel au danger qui, au lieu de l’effrayer, ne cesse de la captiver. L’attirer. L’entraîner à ses côtés. Le bout de ses doigts contre le cou délicat de la princesse, il la caresse, avec tendresse, avec ivresse. Elle sent les battements de son cœur s’accélérer. Lui aussi, n’aurait qu’à déplacer sa main de quelques centimètres, pour les deviner. Naturellement, comme par instinct, elle se rapproche un peu plus de Carmin. Et à sa question, lâche la réponse dans un murmure sensuel. « Non, je n’ai pas peur. » et elle n’attend pas sa réponse pour s’emparer de ses lèvres. Le baiser est intense, passionnel. Empreinte de cette fièvre, la nymphe laisse son corps glisser contre le sien. Assise sur ses cuisses, les siennes qui le prennent au piège, elle a le dessus. Sa bouche quitte celle de son amant pour explorer les parcelles du corps qu’il offre à sa portée. Sa joue, d’abord, son cou, elle se penche sur le torse du beau blond, elle respire son arôme, devenu familier, autant que le corps qu’elle commence à connaître et à aimer, beaucoup trop bien. « J’ai envie de toi. » elle susurre enfin juste avant de retrouver ses lèvres. Les mains qui ne sont pas en reste, vagabondent sur le corps dont elle effleure chaque muscle, chaque tressaillement, tout en descendant de plus en plus bas. Le bouton dérangeant à peine détaché, elle s’immisce sous les couches de tissus pour lui prouver à quel point elle n’a pas peur de lui. Comme elle a envie de lui.

Et tu m’enivres,
de ces désirs,
et tu m’éblouis,
de ces envies,

et tu me fais vivre,

chaque fois que j’approche un peu plus du précipice,
chaque fois que je retrouve le danger interdit,

chaque fois que tu me dis,
que tu es mon plus beau risque.

☆ ☆ ☆
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crédit/ tumblr ☆ w/@Cassey Warren  

Liberté chérie, liberté... Je t'ai connue pendant quelques instants, pendant quelques secondes avant de te forcer à t'en aller. Libre pendant des années, libre au point de toutes les tourmenter. J'étais un homme qui se croyait heureux en écoutant le discours des malheureux. Puis elle est partie. Hazel nous a quittés. Et à sa place, une autre pêcheresse est venue se planter. Dans mon coeur, elle a enfoncé son âme, a enfoncé ses griffes. Et elle a soulevé celui qui autrefois croyait que le monde pouvait tourner rond. Liberté, liberté sauvage et détestable quand j'ai cru pouvoir l'aimer. Et triste choc quand tout s'est désagrégé. J'ai provoqué la fin de mes espoirs car je savais qu'ils m'étaient néfastes et qu'ils m'écartaient de ma voie. Je savais que toi... Cassey... tu m'éloignais de moi. J'ai voulu te laisser une chance d'y parvenir. Mais nous savions dès le départ que c'était impossible.

Elle parle de liberté et son esprit divague. Il la regarde papillonner, sourire comme si leur étreinte était réelle. Inconsciente du venin qu'il dissémine en elle, inconsciente du danger avec lequel elle joue depuis déjà des semaines. Carmin, toujours Carmin maintenant, sourit. Son sourire est perfide et il a bien compris qu'elle aimait le voir, ce sourire-là, ce sourire qui n'indique rien de bon à venir. Il sourit comme pour l'encourager à se bercer d'illusions. «  Evidemment.  » Il ne confirme pourtant pas ce qu'elle dit. Si ses mots disent oui, son ton laisse entendre bien d'autres promesses. Mais la demoiselle dit ne pas vouloir partir. Elle ne sait même pas que le moment venu, si Carmin le décide, elle n'aura plus le choix. Et cette idée germe en lui. Il veut la voir prise au piège comme elle l'a pris au piège. Il veut la voir captive tout comme elle l'a enfermé au moment où il était le plus vulnérable. Le plan se crée dans son esprit tandis qu'il la pousse à enfoncer ses griffes en lui.

Elle n'a pas peur, elle laisse ses marques sur son torse et il expire de plaisir. C'est jouissif de sentir la panthère se défaire de ses barrières. Si elle a envie de lui, il la désire. Le sourire qu'il lâche en guise de réponse veut tout dire. Les mains de Carmin la cherchent et la trouvent. Elle a le dessus physiquement mais ce n'est qu'une leurre, une leurre qu'il ne dément pas car il aime la voir là. Les habits tombent bien plus vite que les illusions. Le regard se pose sur les formes indécentes de celle qui maîtrise de lui bien plus qu'il ne veut l'admettre. Les lèvres impies du blond se posent sur les cônes dressés qui s'offrent à sa vue et sa langue les caresse dans un assaut vicieux. Ainsi à califourchon sur lui, elle n'offre pas beaucoup de possibilité aux mouvement de Carmin. C'est pourquoi il soulève un peu son bassin et sourit en cessant d'embrasser sa poitrine déjà irritée par sa barbe naissante. «  Je suis ton prisonnier Cassey. Mais si tu ne me délivres pas de ta ceinture de chasteté...  » Il baisse ses yeux sur les cuisses qui le maintiennent en place. « ... j'ai bien peur de ne pas pouvoir te délivrer du mal et expier mes fautes pour que tu me rendes ma liberté.   » Il joue avec les mots, il susurre avec chaleur au creux de son oreille. Son membre déjà prêt à l'honorer se presse au travers de leurs derniers tissus pour se faire sentir auprès de celle désirée. Et en prétendant être à sa merci, Carmin à qui il suffirait d'un mouvement pour la faire basculer, joue le jeu de sa blonde.

Le tout est de la laisser se bercer d'illusions...


Et avec elle... toi aussi.

☆ ☆ ☆
{ she looks like heaven
but she’s born to sin. }
crédit/ tumblr ☆ w/@Carmin Fletcher  

Tu crois que c’est impossible,
tu crois que la fin se dessine,
que l’issue est pressentie,
tu crois que c’est fini,
mais, pour elle, ce n’est que le commencement,
alors, qui a raison,
c’est là, la question,
c’est là, tout l’enjeu, de vos dangereuses liaisons.

Elle ne sait pas, Cassey. Elle ne sait pas les jeux qui sont en train de s’établir. Elle ne sait pas comme elle s’approche du précipice. Celle qui a toujours été captivée par le danger, le laisse s’immiscer sans rien faire pour l’arrêter. Sans même, en mesurer l’intensité. Trop friande de ces distractions, elle ne réalise pas leur ampleur à cet instant. Envolées, les envies de liberté, son seul désir est celui de s’en rapprocher. La princesse met de côté leur petit échange, elle l’oublie complètement, dès lors que ses lèvres viennent retrouver les siennes. Assise sur lui, elle parsème sa peau de doux baisers, de plus en plus brûlants, alors qu’il se charge de la dénuder autant qu’il l’est. Les formes féminines libérées de la dentelle, le prédateur part à l’assaut sous les soupirs de la belle. Elle arrête tout mouvement, juste quelques secondes, pour savourer le contact de sa langue contre les monts de porcelaine. La tête en arrière, elle clôt les paupières, elle savoure chaque assaut avec fièvre. Mais ses gestes non en reste, elle glisse ses phalanges désireuses et déterminées jusqu’au désir de son amant pour l’envelopper de ses caresses. Elle baisse les prunelles vers Carmin quand il reprend la parole, déclenchant un sourire espiègle devant sa demande. Sa main libre glisse contre son torse, laissant ses ongles manucurés s’accrocher par moments sur son derme. Elle peut sentir son désir contre elle, son envie d’elle qui se dresse. Elle a la même envie, Cassey, mais elle n’a pas fini de jouer avec lui. « Hmm, c’est une proposition tentante… » Mais elle en a une autre en tête. Interrompant tous ses gestes, la sirène se redresse, comme pour se lever, mais à la place, se laisse glisser au pied du canapé. À genoux devant lui, elle entreprend de retirer les derniers vêtements qui recouvrent la peau de son amant. Avec son aide, elle parvient à l’en défaire, laisse retomber pantalon et sous-vêtement par terre. Ses doigts délicats viennent retrouver leur place contre l’intimité tant convoitée. Et, bientôt, c’est sa bouche qui prend le relais. Il est prisonnier, prisonnier de ses lèvres, prisonnier d’elle. Une main contre la cuisse du jeune homme, l’autre contre sa virilité, elle poursuit ses mouvements jusqu’à le sentir prêt à vaciller. Avant qu’il ne bascule de l’autre côté, elle prend soin de se reculer, tout en laissant tomber au sol les derniers bouts de tissus qui les séparaient. Les iris qui le dévorent, ne le quittent pas, tandis qu’elle n’attend qu’une chose : le retrouver. Se lier à son corps. S’étourdir de son odeur, de sa peau, de son corps contre le sien, tous les deux condamnés. Et sceller, un peu plus, leurs âmes prêtes à se damner.

Que je me perde en toi,
que tu te noies en moi,
qu’on ne fasse plus qu’un,
que tu saches comme c’est réel.

☆ ☆ ☆
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but she’s born to sin. }
crédit/ tumblr ☆ w/@Cassey Warren  

Perdu entre tes yeux et la tempête,
Perdu entre nos âmes qui s'embêtent,
Perdu sous tes doigts qui m'accrochent
Perdu, c'est tout ce qui cloche.

Je me suis perdu dans les détours d'une âme que je n'ai pas vue arriver. Une âme blonde et ses traits dérivés. Je me suis damné en laissant la damnation de côté, pour t'offrir quelque espoir de me sauver. Mais tu as tout fait valser. Et même ton refus est devenu signe avant-coureur de mon changement. Car je devrais te mépriser et uniquement me préoccuper de t'asservir. Et pourtant, me voilà esclave de tes lippes, de ta langue et tous ses sbires.

La plaisir qu'elle lui offre est au-delà des mots. Carmin n'est pas assez bon ou désintéressé pour l'empêcher de le délivrer. Il la voit, devant lui agenouillée, et tout son être se cambre du désir d'encore plus la posséder. Cassey caresse la virilité de l'homme du bout de sa langue, l'englobe, le rend fou. Il ne parvient pas à se détendre, préférant la regarder pour que cette image l'anime lorsqu'il sombrera. Et quand il monte une fois de plus, elle s'interrompt pour venir trouver la jouissance auprès de lui.

Enfant gâtée, voilà donc ton point faible, tu veux partager.

Mais il est trop sous son emprise pour la repousser. S'il parvient à refuser le plaisir de la jouissance à Imra c'est parce que la sorcière et lui ont un autre lien, d'autres privilèges. Et Carmin se met à rêver d'assouvir la Warren comme il le fait avec la Saint-Clair. Mais il ouvre les yeux et dans le bleu clair se perd. Elle éclipse les autres, les pêcheresses et cet abysse l'emporte. Traîtresse. Le tremblement de la délivrance se fait sentir tandis qu'il la dévisage, assise sur lui, l'entourant de tout son corps. Et alors que Carmin jure de se venger de la succube qui l'a ainsi maîtrisé, Tybalt refait surface, trop épuisé pour encore la détester. Ses mains entourent la silhouette de la belle et l'attire contre lui au moment où son corps se délie en elle.

Epuisé, il soupire. « Tu me rends fou. » Il sourit en posant ses lèvres dans son cou. « Et pourtant je le suis déjà bien assez sans toi. » Confession qui n'a rien de spécial. Il retient Cassey dans ses bras, l'empêchant de rompre le lien de leurs corps ainsi collés par leurs effluves.

Si seulement tu m'avais épousé... La menace gronde dans son coeur. Tybalt n'a plus la force de la partager avec son autre.