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 bang.

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Message Sujet: bang.   bang. Empty Ven 4 Déc - 9:12


Depuis le drame, Médée sait que son frère n’en fait qu’à sa tête.
Elle l’a vu, à de nombreuses reprises, l’esprit ailleurs, de moins en moins concentré lors des réunions hebdomadaires. Il ne lui a fallu que quelques coups de téléphone, un homme sur ses traces pour savoir ce qu’il mijotait. Les Ferreira en ligne de mire pour comprendre, comme tout le monde ce qui avait bien pu se passer il y a deux mois. Comment une enfant avait-elle pu périr d’une guerre qui n’existe que sur le papier ?
Ce soir, elle a congédié ses hommes, c’est elle qui l’a pris en filature, accompagnée d’Oscar -ce chauffeur qui ne la quitte jamais. Les allées et venues de James sont à première vue d’un ennuie mortel et à l’arrière de la berline aux vitres teintées, Médée ne peut s’empêcher de laisser ses yeux divaguer sur des mails de dernières minutes. « Dois-je encore le suivre Mademoiselle ? » c’est un regard ennuyé qu’elle lève sur l’homme, puis sur l’extérieur, son frère qui semble avoir mieux à faire que de s’occuper de son business. « C’est évident. »
La voiture s’élance une nouvelle fois pour quelques kilomètres, se stoppe dans un coin connu pour appartenir à leur concurrent numéro un, ça sent l’embuscade à plein nez. C’est trop calme, trop facile, trop flagrant. Ils doivent être quatre les hommes qui surgissent de nulle part, le corps de James est pris pour cible et Médée serre les dents sur la banquette arrière. « Voulez-vous que je prévienne vos hommes ? » c’est ce qu’elle devrait faire oui, composer un ou deux numéros pour que ses sbires débarquent en moins de cinq minutes. Elle reste pourtant statique, recevant en plein égo chacun des coups qu’encaisse son frère. « Cela ne sera pas nécessaire, James est robuste. » il l’a cherché en jouant les cachotier. « Ramenez moi. » Oscar obéit, sur le chemin jusqu’à la demeure familiale elle tapote quelques mots sur l’écran tactile, un texto à l’attention de James : j’espère que tu rentres bientôt, je nous commande à manger, je pense que nous avons quelques points à voir ensemble.

Elle se trouve dans le petit salon lorsque James arrive enfin. Son verre de scotch fétiche entre ses doigts, assise dans un des fauteuils préférés de leur défunt père. Elle met un terme à son appel téléphonique en cours, ses yeux glacials plongeant sans vergogne sur le corps de son frère. « Ce n’est rien, je devrais voir la gueule des autres. C’est bien ce que tu comptais me dire ? » qu’elle demande, un sourcil arqué, le mettant presque au défis d’oser le mensonge. Il n’y a rien qui la met plus hors d’elle que ça. Son comportement puéril capable de le mettre en danger. D’ordinaire, entre ces murs, elle se serait levée, lui aurait fait une accolade chaleureuse avant de lui demander ce qui n’allait pas. Mais là, ce sont ses tripes qui sont en feu. Son crâne qui la fait souffrir tant ses neurones turbinent. La peur n’existe pas dans son organisme, mais la colère, elle, est bien réelle. Transparait sur la moindre parcelle de son épiderme, jusqu’à ses dents qui cognent le cristal alors qu’elle porte le verre à ses lèvres. « J’espère qu’au moins un d’entre eux a terminé avec une balle dans la tête. silence A moins que tu ne sois aussi sorti sans ton arme. Tant qu’à faire. » raille-t-elle avant de lever les yeux au ciel. « Serait-ce l’idiotie ou bien la crédulité qui te rattrape avec l’âge ? Je ne sais pas laquelle des deux choisir. Suivre le mari de ta petite amie lycéenne, sérieusement James. »


@james marlowe
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Message Sujet: Re: bang.   bang. Empty Ven 4 Déc - 18:27


bang
@médée marlowe


perditions inconnues. à travers de la nuit, des sensations honnies. l’humeur qui se dévoie, au fil acéré de l’ironie d’une situation qui bascule. il y a des lueurs dans la cité perdue, des lueurs aveuglantes. il y a sur la langue l’envie de goûter des évasions qui sonnent telles des trahisons. perditions inconnues, les seules rencontres qui restent, ce sont celles qui finissent par ravager la peau. dans la douleur ou dans le plaisir. perditions inconnues.

james dérive. la maîtrise s’abandonne dès que le jour s’enfuit. il le suit, il se barre aussi, disparaît, voire reporte les obligations qui sont pourtant nombreuses et qui envahissent sa tête. james dérive, sur des chemins oubliés, des échos du passé qui tracent un horizon devenu pourpre. il n’y a plus d’échappatoire pourtant, la fuite est illusoire. quand ça n’est pas gregor qui le traque, ce sont les hommes de sa soeur. il les surprend parfois, dans le sillage complexe qu’il apprivoise, il les laisse en arrière. souvent, même, il les sème, échappe avec plaisir à la tyrannie de leur surveillance. il dérive sa vie et ses envies, les met en péril pour ressentir encore. et se punir peut-être d’avoir choisi la mort pour héritage à ses anciennes amours. si seulement il avait choisi d’ailleurs, si seulement il avait donné l’ordre funeste. funèbre horreur. assumer les ombres grandissantes dans lesquelles on le conforte serait plus simple. un masque de plus à enfiler par dessus tous les autres. mais le calme légendaire de james est devenu chimère. à chaque seconde il la revoit. son désarroi, sa peine. c’est pire depuis qu’elle est venue le trouver au casino, c’est pire. alix a percé des défenses qui vacillaient déjà, mais qui avaient l’obligeance d’exister. dorénavant, tout est dispersé. lui plus encore. alors il sort, il s’évade, il roule. il a même congédié son chauffeur ce soir, a repris la traque de son sujet favori du moment. le mari, bien sûr. l’époux que l’on poursuit, l’époux que l’on conjure. pour vérifier si les ombres l’ont pourri lui aussi. ou s’il reste des lueurs où renvoyer le passé, où balancer l’opprobre de se savoir déjà jugé.

mauvaise rencontre ce soir. il perd la main, ou alors il devient plus impatient de rencontrer des sensations qui feulent le danger. il a l’arcade explosée, le sang a coulé jusque sur le cuir de la maserati noire, il n’a même pas pris le temps de l’éponger. il tâte ses côtes au moment où la porte du garage se referme. bruit brutal, comme une sentence. deux côtes fêlées, il a échappé à la honte de se retrouver dans la clinique privée de sa soeur. avec un peu de repos et beaucoup de talent oratoire, il saura échapper aux questions quand il portera des lunettes de soleil demain. du moins les questions du petit personnel. avec eux ça passera. avec médée en revanche... en vérité, ce soir il s’en tape, tant il se sent éreinté par le combat qu’il lui a fallu mener. la déflagration retentit encore à ses oreilles. deux morts ça n’est pas rien. deux morts pour tenir compagnie à tous les autres qui constellent son tableau de chasse. il monte quatre à quatre les marches de béton, pose négligemment le glock automatique sur le comptoir de la cuisine. son soupir répond au silence, il attrape n’importe quoi pour nettoyer sa gueule, puis une poche de glace. c’est ainsi qu’il paraît, et qu'il la regarde, qu'il la voit, dans le salon opulent de la demeure qu’ils partagent. c’est dans la voiture qu’il a consulté le texto et déjà, il reprend ses inénarrables faux semblants.

mais tu le sais toi, n'est-ce pas ? le mal que je traque, le mal que je sème, celui que je conjugue à mes amours blessées. tu le sais. tu sais comment c'était déjà, il y a des années, quand elle est partie et que je me suis perdu pendant des mois. alors aujourd'hui, aujourd'hui, ne me dis pas que tu es surprise de me voir ainsi. ne me dis pas cela. dis-moi plutôt que tu seras là, pour me soutenir, pour me renforcer, comme tu l'as toujours fait. ma soeur, ma soeur. ma seule vraie destinée.

la mine fière, malgré la poche de glace qu’il maintient sur son sourcil, le regard plus enflammé que le sien. sa soeur et lui, la glace et les enfers réunis, deux rages qui se conjuguent depuis qu’elle est née, deux façons d’être qui se plaisent à se compléter. le mécontentement claque dans l’air. elle le connaît par coeur, c’est exactement ce qu’il lui aurait servi. mot pour mot. il a ce sourire canaille, un peu en coin, tandis qu’il s’abandonne sur le canapé, juste en face, et se laisse le temps de se servir un verre. boisson identique que celle qui brille entre ses doigts, forcément. qu’est-ce qu’il y a ? tes petits soldats ont rapporté mes occupations du moment ? ils n'ont pas autre chose à foutre ? il se rencogne, le cuir crisse. son pull encore un peu déchiré de ses acharnements, il ne ressemble pas à celui qui parade sur les tapis brossés et les marbres clinquants du sinners. il se sent mieux pourtant, l’apaisement factice qu’il est allé rencontrer permet à ses contrariétés de s’évider dans la douleur. une seule minute d’accalmie. peut-être même deux. tu ne m’embrasses même pas, c’est moche. il était dit que ma soirée finirait mal… il fait la moue, il joue, déjoue les reproches. même s’il est bien conscient de frôler quelque chose qui ne lui ressemble pas, d’aspirer à une perdition qu’ils ne pourraient supporter. l’un et l’autre, ils sont taillés pour régner. l’un avec l’autre d’ailleurs. il a la bonne idée d’apparaître contrit, l’énergie qu’il a invoquée dans la rixe lui permet de ne pas venir exacerber la colère qu’il lit sur son fin visage. il baisse les paupières, sirote une gorgée, puis tâte sa blessure la plus apparente, tandis que la glace commence à fondre, sur le cuir très cher du canapé. un détail. deux. sur quatre. tu devrais plutôt être fière que je ne sois pas entièrement rouillé. mais il ne sourit plus, il ne sourit pas quand elle vient mettre le doigt sur ce qu’il planque, dissimule, ne se sent pas totalement prêt à avouer. sa fierté reparaît et vient faire flamboyer ses prunelles. il peine à plisser des yeux cependant, parce que bordel, ça fait un mal de chien. révise ta copie ma grande. j’me suis baladé, je suis tombé sur quatre cons, ils ont eu ce qu’ils méritaient, point. on va pas bavasser pendant cent ans sur un putain d’accident. j’vois pas ce qu’elle a à voir là-dedans. elle. il ne la nommera pas. il ne peut pas. il est plus éloquent d’habitude, et surtout bien plus sûr de lui. sauf qu’il s’agit de sa soeur et que les piètres mensonges qu’il parvient à excaver sonnent faux. sa voix à ses propres oreilles lui paraît mal assurée. pris en faute, l’aîné, qui devrait donner la démarche à adopter, toujours. toujours. mais quand il s’agit d’alix, il n’y a rien qui ressemble à sa réalité, tout se retrouve à la portée des fauves, des appétits les plus discutables. les siens avant tous ceux des autres. dévorants. dévorants.


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Message Sujet: Re: bang.   bang. Empty Ven 4 Déc - 22:43



Ce n’est pas l’inquiétude qui l’accable.
C’est qu’elle se sent lésée par le seul homme qui compte réellement. N’est-elle pas venu au monde pour ça ? Veiller sur lui comme il a toujours su veiller sur elle ? N’est-ce pas le contrat qu’ils avaient signé après la mort de leur père ? Celui stipulant qu’elle prendrait les rennes de la sécurité de cette famille tout entière, avant même de celle de leurs affaires. « ils ne font que ce que je leur ordonne, tu devrais le savoir mieux que quiconque. » elle l’observe face à elle, comme un reflet assez étrange, le même verre, la même liqueur, le même rictus sur ses lèvres avant que les siennes ne se retroussent pour laisser apparaître des cabines saillantes. « tu t’en remettra, je ne m’aventurerai pas à esquinter davantage ta joue d’un baiser que tu ne mérites pas. » elle avale une gorgée pour calmer ses nerfs qui ne cessent de vibrer sous ses doigts. Observant du coin de l’œil l’arcade qui suinte l’hémoglobine, puis ses iris se posent sur le sac de glace abandonné sur le cuir, elle retient une réflexion.
« deux sur quatre ? » elle grogne la lionne, « ouah, quel exploit James... les deux autres ? tu les as laissé vivre par pur élan de conscience ? depuis quand laisse-t-on repartir des témoins ayant encore l’usage de leurs langues ? » c’est le b.a.-ba de leur métier pourtant.

C’est pour cette raison qu’elle en est en charge, parce qu’elle réfléchit plus qu’elle ne ressent. Qu’elle n’étend jamais les « pitié », qu’elle n’aperçoit jamais les regards larmoyants. Avec Médée, les contrats sont expédier à une vitesse exceptionnelle. Zéro marchandage.

Un ricanement sourd lui échappe à la réponse de son frère, il ose nier, sachant pertinemment qu’elle ne le croira pas. Il est ce double qu’elle connaît par cœur. Cet homme qu’elle étudie depuis l’enfance, apprenant à travers les années chacune de ses façons de fonctionner, chacune de ses pensées. Lui avoir filer le train ces dernières semaines y est aussi, évidemment, pour quelque chose. « T’es tombé sur des mecs rêvant de voir ta jolie gueule en miette par pur hasard ? C’est ce que tu insinues ? » il n’y a pas de hasard dans cette vie, surtout dans la leur, ils le savent. Ils ne sont pas nés par hasard. De leur conception à leur arrivée dans ce monde, tout avait été prémédité. Une lignée d’enfants robustes pour un patrimoine l’étant tout autant.
C’est Alix, encore.
Ce sera Alix, toujours.
Qui serait-elle pour le blâmer ?
Elle qui a si longtemps senti les soubresauts de son cœur quand elles se trouvaient dans la même pièce.
« Ait au moins la décence de suivre des cours de théâtre, si tu veux parvenir à me mentir, mon frère. c’est le premier sourire qu’elle lui adresse, avant de replonger ses yeux clairs dans le fond de son verre, qu’est-ce que tu lui veux, à Monsieur Romani ? ... ne plus me mettre dans la confidence t’es venu comme une soudaine envie de chier, ou ... tu ne me fais plus confiance ? » Elle en doute mais elle veut s’en assurer, croit-il qu’elle a quelque chose à voir dans le décès de cette petite fille qui -si les circonstances avaient été autres- aurait pu être la sienne.



@james marlowe
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Message Sujet: Re: bang.   bang. Empty Dim 6 Déc - 19:16


bang
@médée marlowe


terrain glissant, il y a comme une drôle d’impression dans le décor pourtant si familier de notre salon. l’impression de me perdre sous la vigilance de ton regard, l’impression d’exposer des blessures que je n’ai sans doute jamais partagées, pas entièrement. pour ne pas t’accabler, pour ne pas te détourner, de ta mission, de tes devoirs. je te dois tant à présent, je te dois ma tranquillité d’esprit et l’espoir imparfait de toujours nous élever. cette place à mes côtés, toujours vide avant toi, désormais légitimement acquise. à jamais. alors le mensonge ne peut s’y insinuer. le mensonge ne peut devenir notre langage ou notre destinée.

james se sent mal, et ça n’a rien à voir avec les phalanges blessées, ou encore cette arcade qui continue de lui rappeler qu’il n’est ni intouchable, ni invincible. il n’est pas mort, il ne l’est pas encore. et cette sensation qui semble revenue du fond des âges, il ne sait comment l’apprivoiser ou comment la mâter. alors dis-leur de me foutre la paix. grondement presque sourd, il se débat un peu plus comme pour ne pas flancher ce soir. pas devant elle, alors qu’en vérité ça ne peut être face à personne d’autre. même si médée ne l’avait pas fait suivre, elle l’aurait pressenti, l’aube du drame, la prophétie du danger. les prunelles de son frère s’ancrent dans les siennes, et durant une très fugace seconde, un sourire se dessine face à l’ironie dont elle l’assaille. il finit sur une moue, il ressemble au jeune homme d’autrefois, celui qui savait l’attendrir quand déjà, son intelligence l’arrachait à toute douceur. il se penche en avant, comme pour venir chercher ce contact qu’elle continue de refuser, mais l’amadouer n’est peut-être pas dans ses plans, lorsqu’il s’agace ainsi. ses lèvres se serrent à présent, la droite ligne de son mécontentement. il lui répond, en espérant ne pas trahir ses plans. putain, laisse-moi de l’air, médée. j’étais occupé… à veiller sur lui en vérité. le mari, l’encombrante cible qu’il s’est assigné. il n’allait quand même pas risquer l’affrontement pour le voir se prendre une balle, le tableau tragique de leur existence en aurait été par trop complet. il cherche une excuse qui ne vient pas. les termes sont de plus en plus piteux. ... à autre chose. d’ailleurs, où étaient donc tes hommes qui auraient pu terminer le travail, quand j’en avais besoin ?

la contrariété vient creuser ses joues, il repose un peu trop violemment son verre contre le revêtement laqué de la table basse. il sait que c’est un coup bas, il n’a pas à lui reprocher de ne pas avoir été là alors qu’il a tout fait pour échapper à la traque. et james s’enfonce, les épaules un peu plus basses désormais qu’elle ricane. elle ne le croit pas, il ne se croit pas lui-même. comédie pathétique dont il ne connaît même pas les répliques… il enrage, contre elle qui le questionne, contre lui surtout, pour avoir eu la faiblesse de s’exposer ainsi. et de risquer la vie de romani. il crache, des mots plus séditieux, reprend la poche de glace pour l’appuyer contre sa tête, plus pour occuper ses mains qui tremblent d’agacement que pour la douleur qui s’oublie dans la colère. j’insinue rien, c’est toi qui me gonfle avec ta foutue logique. il serre des dents, appuie plus fort comme pour conjuguer la hargne aux élancements de sa blessure. alliage exquis, sensations imprévisibles qu’il accueille pourtant afin de se réveiller. de cesser de combattre sa seule alliée. car elle sait, car elle voit, car elle juge. médée, elle est comme ça, elle connaît ses peines, et ses amours, même avant lui parfois. et il se souvient combien elle était proche d’alix, jadis. alors il lui doit au moins de céder, d’abdiquer son très évanescent pouvoir, ce soir. parce que face à elle, il n’est plus que son frère, il n’est pas james marlowe, qui doit apparaître du haut de son piédestal, sans vaciller, sans rien risquer. il soupire, il fatigue il faut dire, alors il abandonne la joute, en répondant à ce sourire qu’elle offre, non comme une reddition, mais comme le seul rameau d’olivier qu’il est capable de saisir. il baisse les yeux à son tour, mais les relève brûlants, fixés à elle. il ne lâche plus, pire encore à cet instant-là il convoque bien plus que les seuls liens du sang. l’essence de leur relation vibre, trop fort, combat les battements anarchiques de son coeur.

comment peux-tu seulement, prononcer ce mot-là, le remettre dans le jeu malsain de nos odieux combats ? jamais, jamais ma confiance en toi ne s’est oubliée dans cette honte-là. car ne plus croire en toi, ce serait le crime que je suis bien incapable de commettre. offrir l’abandon, quand j’ai toujours été là. à tes côtés, et toi aux miens.

médée. ça n’est pas une supplique, c’est un appel. viscéral. pour qu’elle voie dans ses yeux ce qu’il ne devrait pas avoir à lui dire. je doute de tout. d’eux, de leurs manigances. de ceux qui rampent dans l’ombre pour nous avoir. du sourire empoisonné de nos clients. de l’entêtement de moira. et même parfois de celle qui t’a mise au monde. de moi aussi, si tu veux tout savoir. il s’interrompt, et se perd dans ses yeux clairs, si semblables aux siens. le même regard fier. mais jamais de toi.

il récupère son verre, observe un instant le plafond en étirant la nuque, puis abandonne une dernière fois la poche de glace aux bons soins du canapé. il respire lentement, cherche à reprendre la pleine maîtrise de ses sentiments qui s’acharnent à pervertir ses idées. son timbre est plus ténu lorsqu’il choisit enfin de s’ouvrir, revenant à elle, la colère balayée. il n’y a qu’un sursaut de doute et de douleur qui s’épanouit dans ses iris. je sais que je devrais pas, l’approcher, le suivre. je me suis toujours contenté d’ignorer son existence. mais… depuis... sa voix est plus grave. il n’a pas besoin de dire depuis quand. médée est aussi consciente que lui du drame qui a bouleversé l’existence d’alix, et la leur au passage. je peux pas prendre le risque qu’il vacille ce gars. ou qu’il lui arrive quoique ce soit. plus que jamais, faut qu’il soit là. auprès d’elle. c’est le seul qui serait en mesure de la retenir encore. ça le ronge, james, de devoir lui donner une quelconque valeur, alors que par principe, il l’a toujours détesté. romani. nom usurpé, le nom qu’il lui a donné. ça l’a rendu fou de le savoir, ça l’a rendu malade, parce que c’est pas ce nom-là qu’elle aurait dû porter. la guerre, elle va se déclencher médée. la seule inconnue maintenant, c’est de savoir quand. et j’aimerais qu’on gagne du temps. alors même si ça me fait pas plaisir, il rentre dans l’équation. il plonge son attention dans l’immense baie vitrée, qui semble nimber, à cette heure de la nuit, sa soeur d’une somptueuse robe de ténèbres. il s’interroge. il sait, oui il sait. qu’il ne devrait pas renâcler face aux coups qu’il lui faudra porter, contre eux. contre les ferreira. si je t’ai rien dit, c’est que tout m’échappe. tout m’échappe en ce moment… cette gamine, j’aurais jamais ordonné ça. tu le sais, n’est-ce pas ? il prend sa tête entre les mains, fout le bordel dans sa coiffure déjà sérieusement discutable depuis sa joyeuse rencontre du soir.

il reste la question, la question qui éclate dans ma tête, à chaque heure, chaque seconde. qui ? qui a osé, tous nous condamner ? à une guerre qu’on ne voulait pas mener ? qui s’est arrogé le droit de tout déclencher ? à qui se vouer, dis-moi, quand tout se désagrège sous chacun de nos pas ?
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Message Sujet: Re: bang.   bang. Empty Dim 6 Déc - 20:13


« ils cesseront le jour où tu ne joueras plus les cachotiers. » qu’elle siffle à l’encontre de son frère, ses doigts toujours crispés à ce verre qu’elle ne parvient pas à terminer. Il ne lui arrivera rien, ni à lui, ni à aucun autre membre de leur famille, c’est de son devoir. Une tâche à laquelle elle ne faillira jamais. Certains penseraient qu’elle leur voue un amour profond, à tous, mais il n’en est rien. Il n’y a que James qui sait allumer un semblant de brasier dans ses veines, les autres, c’est parce que lui ne supporterait pas qu’ils leur arrivent quelque chose.

Médée est dure, ne sait pas agir autrement. C’est dans un alliage parfaitement indestructible qu’on l’a modelé, les sentiments en moins pour que jamais elle ne trépasse par erreur. On lui a donné l’intelligence, à défaut de lui refiler un cœur trop faillible et indécis. La blonde réfléchit pour dix, en permanence, son cerveau fonctionne à longueur de temps, la rendant d’une humeur difficile à retranscrire. James perd patience, se fatigue sous le poids des mots qu’elle prononce. La vérité est là, sous ses yeux, il n’est qu’un homme à jamais amoureux. « je ne voulais pas qu’ils s’en mêlent, puisque tu as essayé de me faire comprendre que tu n’avais pas besoin de ma protection.. » elle prononce cette phrase avec une aigreur certaine. Il sait pourtant, qu’elle aurait mis la ville à feu et à sang s’il s’était retrouvé dans un lit d’hôpital. Que pour lui, elle abandonnerait toute réflexion pour obtenir vengeance.

Ce sont leurs traits respectifs qui se tendent quand il fait claquer son verre contre la table. Médée fronce les sourcils, se crispe davantage. S’il te plait, ne me transmet pas ta colère. Elle n’est qu’une foutue éponge quand ils se retrouvent seuls dans la même pièce, quand ils se mettent à nue et quand il dévoile des faiblesses qu’elle ne parvient pas à comprendre. Tout ne devient que rage incontrôlable dans ses entrailles, une rage qu’elle tente de réprimer en esquissant un sourire auquel il répond. Mais la cadette ne lâche pas l’affaire, veut savoir à défaut de comprendre. « tu ne devrais pas douter de toi, jamais. » le doute se ressent, au même titre que la peur et devient une plaie béante dans laquelle s’engouffrer. C’est ce qu’elle fait en permanence, c’est de cette manière qu’elle arrive à ses fins. D’une traite, elle termine la liqueur, s’enfonçant un peu plus dans le fauteuil pour l’écouter. Son index jouant avec le rebord de son verre tandis que ses yeux clairs se plongent dans ceux de James.
Pas une once de mensonge sur ses traits, la vérité brute.
Elle tente de comprendre ses intentions. Il veut le garder en vie. S’assurer que le mari ne disparaitra pas lui aussi comme si quelqu’un ressentait un besoin irrépressible de voir Alix plus bas que terre. James fait de ce combat le siens, garder l’âme qu’il chérit à l’abris de tout malheurs. « tu crois vraiment que cet incapable est assez solide pour la soutenir ? » ça lui échappe dans un grognement avant qu’elle ne lève les yeux au ciel, « pitié.. » c’est qu’elle ressent la même chose que son frère à son égard. Cet homme est un imposteur. Ce mariage n’aurait pas dû être. Mais elle contient ses mots, ses iris rivés au plafond pour ne rien laisser transparaitre.

Un soupire de lassitude lui échappe quand elle repose son regard sur son frère. Son visage tuméfié, son arcade ouverte, cette peur qu’elle perçoit. Tout la rend fébrile. « eh bien qu’elle éclate cette guerre, s’il faut qu’il en soit ainsi. » elle serre les dents, se redresse lentement pour aller se resservir un verre, jaugeant du coin de l’œil l’état de James. Le cristal qu’elle tient d’une poigne ferme, elle se rapproche de son double né quelques années trop tôt. Premier geste qui se veut tendre, sa main glisse sur la joue de l’homme, son pouce accapare l’arcade abîmée. « évidemment. Je sais que tu n’aurai jamais donné un tel ordre. » il n’y a aucun doute là-dessus, c’est quelqu’un d’autre, de leur clan ou bien d’un autre. « tout comme moi. je ne touche pas aux enfants. » elle s’éloigne, reste dos à lui, observant l’extérieur comme s’il détenait les réponses à toutes leurs interrogations. « cette guerre aurait eu lieu, avec ou sans ce drame, tu le sais aussi bien que moi. cela fait des années que je les attend de pieds fermes. Mais ils n’oseront rien. pas maintenant. Pas sans preuve. » elle se retourne, le visage durci par la réflexion, « je refuse que ce soit toi qui les leur apporte sur un plateau James. De notre clan, malheureusement, tu restes le suspect numéro un. Laisse-moi gérer cette situation. Parce que si tu continues à agir comme tu le fais, ils ne se contenteront plus de douter. » son regard est appuyé, « et s’ils te collent un flingue sur la tempe, tu sais ce qu’il adviendra de chacun d’entre eux. »




@james marlowe
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Message Sujet: Re: bang.   bang. Empty Lun 7 Déc - 15:11


bang
@médée marlowe


je suis désolé, je suis désolé, médée. je sais que tu es mon contraire, mon opposée, celle qui me complète avec une parfaite légitimité. tu es cette autre qui se nourrit de mes affects, et si je les retiens parfois, si je les maintiens à l’orée de ce qui se lit en moi, avec toi je ne peux pas. je ne peux pas. pas en ce moment, pas maintenant, quand tu es la seule qui demeure à garder ma confiance. la seule qui soit incapable de la trahir, de la rejeter. la seule gardienne inébranlable de mes confidences.

james n’a pas cette dureté-là, celle qui forge en médée cette posture, inflexibles pensées que l’on pourrait caractériser de méthodiques ou de désincarnées. c’est ce que leur père souhaitait, une force posée, qui permette à l’empire de ne jamais vaciller, quand l’aîné était déjà façonné, pour être le bras armé. celui qui ne renâclerait jamais devant la violence à déployer. mais pour que la violence assiège, marque les esprits et même les destins, il faut qu’elle se nourrisse du brasier. ces instincts voués aux flammes, il s’en est peu à peu débarrassé, l’âge venant. il n’a plus besoin d’être celui qui s’expose, hormis lorsqu’il s’agit d’image à redorer. ils ont des âmes damnées pour faire le sale travail, même s’il est vrai, james a un goût pour le sang qu’il ne peut pas toujours enfouir. sang qui pulse, sang qui brûle, dans les veines, dans les chairs. il a la juste mesure de ses colères, retenues très longtemps, et qui éclatent parfois. myriades enragées pour pourfendre l’ennemi, l’abattre, le destituer. la réputation du frère et de la soeur n’est guère usurpée, on les craint, on les fuit. on ne les nargue jamais sans s’imaginer les vaincre. et toujours ils se relèvent, toujours ils renaissent. entiers. l’un et l’autre, l’un par l’autre. la seule chose qui pourrait renvoyer à la terre putride james et ses idéaux de grandeur, ce serait de lui prendre un membre de sa famille. sa soeur aînée en particulier. sans doute que la rage alors deviendrait une force qui ne saurait plus se brider, le rempart effondré, il faudrait se jeter dans le vide, et y périr à jamais.

j’ai été négligeant. là. ça te va comme mea culpa ? leçon retenue. je n’essaierai plus de les semer. de te semer surtout. même si… son sourire reparaît, mutin, tandis qu’il complète sa phrase, du velours dans la voix. ... tu dois admettre que s’ils me paument, c’est que leur entraînement n’est pas entier. légère boutade qui viendra titiller ses envies de toucher la perfection en matière de protection, et même d’enquête. il cherche à remplacer la contrariété qu’il voit poindre sur ses traits, revers de ses quelques volontés de disparaître. il ne peut pas. il ne peut pas lui faire ça. il ricane, l’amertume a le goût du whisky de 15 ans d’âge, irlandais comme lui. irlandais comme sa mère biologique, celle qui n’a pas supporté la vie aux enfers. trop fragile perséphone. peut-être qu’il lui ressemble. au contraire. ça me rappelle que je suis mortel. il observe ses gestes, laisse les mots le quitter, c’est comme un poids qui compresse encore sa cage thoracique. le silence n’est plus permis, face à ses airs hypnotiques. il se sent dériver, emporter auprès d’elle, qu’importe la distance désormais, il n’y a qu’eux dans la pièce, qu’eux à cet instant, pour naviguer à vue, quand l’horizon se fait de plus en plus opaque.

james réagit mollement, il a un murmure excédé, une sorte de juron rentré avant de ponctuer. c’est pas comme si on avait un autre candidat sous la main, si ? elle a choisi. on n’y peut rien. dans les serres tranchantes de l’amertume qui continue de se verser sur ses lèvres pleines, il y a autre chose à présent. un rictus dégoûté, quelque chose qui le révolte malgré les années. piètre candidat qu’il ne comprendra jamais, le seul qu’elle aura visiblement vu qu’elle n’est pas revenue le chercher. ça aurait été fort étonnant, alix est fidèle, il le sait. elle doit l’aimer, ça n’est pas juste un pis aller. ça fait plus mal de le savoir. mais la façon qu’a médée de le renvoyer à cette normalité qui leur est répugnante l’aide à surmonter le naufrage. ils se ressemblent dans cette détestation d’un monde qui ne leur suffit pas, il leur faut les arcanes les plus triviales pour savoir exister, ramper, se complaire et s’élever enfin, au bout du chemin tortueux qui est le leur. il ferme ses paupières au moment où elle dit à voix haute ce dont il est bien conscient, et qu’il combat en même temps. la guerre, la guerre, elle serait celle qu’il choisirait pour la mener, pour déchaîner la fureur sur leurs ennemis. mais leurs ennemis, qui sont-ils, qui sont-ils en réalité ? il ne dit rien, il soupire, un vague écho qui confirme ce qu’elle ose prédire. il entend ses déambulations et et ses pas approcher, il la ressent dans sa sphère. une vague, une vague qui vient du coeur, irrépressible douceur qui sonne comme une délicate brutalité. les caresses de médée lui sont uniquement reservées. il rouvre les yeux et les relève vers elle, la laisse saisir la tristesse et la colère qui s’emmêlent, se déchirent, depuis des jours et des jours sans qu’il ne puisse trouver d’issue. je sais qui tu es. il n’a pas besoin d’en dire plus, jamais elle n’aurait risqué de broyer l’innocence. cette innocence que son propre père lui a ôté à force de violence, de froideur, de constance glacée. coeur de pierre pour ériger ses enfants comme des murailles inébranlables. c’est lui qui s’est effondré en premier. isaac, titan renvoyé au néant qu’il méritait.

il se lève à son tour, la suit, vient se glisser à ses côtés, leurs épaules se touchent, leurs reflets s’enchaînent dans la nuit sur la surface polie de la vitre. il sait qu’elle a raison alors il n’élève aucune contradiction. il a toujours connu l’issue, il l’a toujours attendue. il croyait juste la repousser encore un peu. rien qu’un peu. quand elle se tourne de nouveau, et qu’elle le regarde, si proche, il soutient son attente. et pourtant la brise entièrement. il sait le discours qu’elle lui sert pour se l’être répété en boucle. sauf que depuis, il doute, oh oui il doute. une raison à cela, une raison qui date d’à peine 48h. tu crois que j’ignore être leur cible attitrée ? alix est venue. elle est venue me le cracher à la gueule. il balance ça, avec la brutalité que cela convoque dans tout son corps. violence qui sourde sous la peau. l’aveu il est là. le seul qu’il puisse encore planquer. avec la convoitise d’un lion qu’on a eu tort de réveiller. elle doit le ressentir aussi médée, surtout maintenant qu’il est juste à côté d’elle. mais tout s’explique enfin cependant, pourquoi il déconne, pourquoi il dérive. pourquoi il se barre, disparaît, cherche, creuse. pourquoi il se débat contre la culpabilité qu’elle a abandonnée, en venant le voir, le provoquer, jusque dans l’écrin protégé du sinners. le flingue, le flingue il est déjà là. il en sent la brûlure depuis, la seule chose qu’il ignore, c’est lorsque le coup partira. il se masse la tempe, comme pour ôter la désagréable sensation qui l’accable. que voulais-tu qu’je fasse après ça ? que je me terre ? putain… ce serait pire encore, ils croiraient que je me sens coupable. et le problème, le véritable problème, c’est que c’est là la vérité.
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Message Sujet: Re: bang.   bang. Empty Lun 7 Déc - 20:08


Il la nargue et elle peste, sourire en coin. « il est vrai, qu’ils ne feront jamais aussi bien que moi. » ses sbires n’ont pas été façonné comme elle dès le berceau, sont seulement des hommes de mains, pour la plupart récupérer pendant leurs adolescence. Bien qu’elle ait toute confiance en eux, qu’ils sont le prolongement de ses yeux, de ses bras, de son doigt sur une gâchette, ils ne seront jamais comme elle. Encore trop humains pour leur monde qui n’a vu naître que des monstres, à présent déguisés en homme et femme de la haute société.
James a été négligeant, oui, mais elle ne lui en veut pas. Là où d’autres aurait pris un soufflon ou bien la porte, elle se montre moins ferme avec son frère. Ce soir particulièrement, parce qu’entre ces murs, loin du regard du peuple, elle ne peut faire autrement que lui témoigner son amour silencieux. Les mots ne sont jamais prononcés, toujours à l’orée de sa bouche, sur le bout de sa langue. Même son regard ne parvient pas à être totalement chaleureux, alors il reste les gestes, ponctuels. Médée ne saurait pas se perdre convenablement dans des effusions qui la dépasse. C’est par d’autres biais qu’elle tente de lui montrer et elle espère, qu’il comprend ce qui se cache sous la couche robuste et froide.
Ezio Romani est passé sous silence, très vite. La Marlowe ne veut pas y penser, ne veut pas s’y résoudre aussi, sans doute. Un mâle comme un autre, qu’elle ne parviendra jamais à mettre dans la classe des dominants. A son sens, il n’a pas les épaules assez larges, comme tous les autres. Les hommes sont faibles, pathétiques, chacune de leurs décisions semblent être prise avec l’attirail qu’ils possèdent entre leurs jambes. Ça la débecte, rien que d’y penser. Ça lui file des frissons le long de la colonne vertébrale. Elle s’éloigne de James, cache son trouble d’une gorgée alcoolisée, s’imprègne de l’extérieur jusqu’à ce que le reflet de son aîné se dessine aux côtés du siens. Ils ont tout pour régner, l’un avec l’autre, jamais séparés. La mort elle-même n’y parviendrait pas. Elle le sait, le sent au plus profond d’elle-même, si l’un d’eux venait à disparaître leurs âmes se confondraient, donnant naissance à l’être le plus abject qui soit.

Médée se noie dans le regard de son double.
Oublie même de respirer quand il se met à parler.

Alix s’en est mêlée, physiquement. Tout le corps de James le lui indique, toute cette tension qui émane de son être, elle se la prend de plein fouet, ça pourrait la tétaniser. C’est la colère qu’elle sent s’infiltrer en elle, lentement, insidieusement. Elle grignote ses globules rouges, jusqu’à venir s’installer entre ses neurones bouillonnants. Sa nuque se tend et elle y passe sa main avec lenteur, massant nerveusement ses muscles jusqu’à la racine de ses cheveux. Elle aurait aimé être là, ne supporte pas l’impuissance qui la traverse l’espace d’une seconde. Voir la fille Ferreira n’aura fait que raviver les braises jamais éteintes dans le bide de son frère. « tu n’aurai jamais dû la voir, seul. » elle siffle, le ton de sa voix s’envenime. Elle inspire, expire, pour ne pas se laisser aller à des paroles déplacées. Le scotch lui parait-être la meilleure solution pour ne pas vomir des insanités, mais le verre tremble entre ses doigts tant la fureur l’assaille. Suivre les faits et gestes de James est une chose, l’accuser gratuitement en est une autre. L’injustice la dégoute au plus haut point. « cette femme prétend t’avoir un jour aimé et pense que tu aurais pu faire du mal à sa fille.. » elle ricane, mauvaise. « tu comptes faire quoi ? leur prouver ton innocence en te jetant dans la gueule du loup ? … tu crois qu’ainsi, ils te trouveront plus digne, si tu bombes le torse devant leurs fusils ? » elle s’emporte, de deux doigts elle frappe violement le thorax de James, appuyant sur cette zone ou le myocarde bat la chamade, « tu vas juste te prendre une balle en plein cœur et ils te laisseront crever comme un chien au milieu d’une ruelle. » ses dents se serrent, ses sourcils se froncent, « tu prendras Louis avec toi, pour chacun de tes déplacements. » son garde du corps personnel, elle ordonne.





@james marlowe
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Message Sujet: Re: bang.   bang. Empty Mar 8 Déc - 19:45


bang
@médée marlowe

pas la peine de la flatter, personne ne pourra jamais la valoir à cette fonction-là. garde rapproché de ses tourments, de ses peines, de ses joies. une mission absconse pour la petite fille qu’elle était et qui pourtant lui tenait déjà à coeur. isaac le lui rappelait tant. ton frère sera quelqu’un d’important. isaac n’avait pas idée combien cela serait vrai, son monde médiocre est devenu la cour dorée de leurs victorieux combats. jamais démis, les marlowe brillent au firmament d’un luxe que beaucoup leur envie. le blanchiment de l’argent des familles leur garantit une immunité dont ils abusent, encore et encore, jusqu’à ce qu’on vienne les défier. et lorsque le défi est entièrement consommé, ne reste plus que les cendres de l’ambition navrée du pauvre hère qui sera venu les narguer. médée est celle qui exécute avec une perfection froide leurs manoeuvres létales. s’ils sont craints, c’est grâce à elle, la légende qu’elle tisse est cette toile sur laquelle repose son frère, un linceul qu’il choisit, qu’il espère, qu’il porte fièrement pour déambuler parmi les vivants. et les enterrer tous à la fin… tous. une promesse qu’il lui a confiée, un jour dans la nuit noire qui les recouvrait. quand elle devait panser ses plaies, d’orgueil et de chair. quand elle n’avait plus que lui à qui se raccrocher.

tu verras médée. un jour tout ce que tu vois sera à nous. et plus encore. leurs existences, leurs richesses, leurs essences. tout ce à quoi ils tiennent, tout ce qu’ils convoitent pour eux-même. cela nous appartiendra. et si jamais nous le décidons, alors on regardera le monde brûler. car rien n’existe en dehors de ça. ce pouvoir de prendre, de détruire, de reconstruire. rien n’est plus absolu. tu verras, médée. tout cela nous appartiendra.

alors l’admiration dans le secret de ses prunelles claires. dans la froideur l’amour immodéré, qu’il a construit en elle, toujours renforcé. pour l’aimer à son tour avec une fascination grandissante. ça non plus ça ne plaisait pas à isaac. cette proximité, ce besoin de la présence de l’autre, cette entente silencieuse qui les liaient quand il aurait voulu s’immiscer. rester le seul guide, le seul créateur de son fils unique. dieu et père. haï et conjuré. dieu est mort. dieu est mort. il l’a tué pour elle. au moment où elle le frôle, il sait, il s’en rappelle. le masque qu’il porte n’existe pas en sa présence, car elle connaît tout ce qui le constitue, la fêlure et l’orage, le désastre et le naufrage, la peur et la rage. la brûlure constante de ces avenirs qu’il peindra encore pour sa soeur. jusqu’à la fin.

lorsqu’il la rejoint, leurs regards se connectent, et le langage s’oublie dans le creux de l’évidence. ça vibre, ça se ressent, ça envahit la tête, ça convoite les muscles. impossible de savoir d’où provient l’émotion. de lui ou d’elle. en miroir, et côte à côte. reliés… par ce qui ne saurait s’avouer. les mots deviennent ceux qu’il attendait de lui confier depuis qu’alix est réapparue. à qui d’autre le raconter ? certainement pas à irène qui y verrait une faiblesse quand james tente de sauver ce qu’il peut. et pourtant la virulence des termes employés et du timbre de sa voix, beaucoup plus grave, trahit tout ce qu’il ressent. l’injustice est entière, se transmet à médée. vague qui provient d’abysses oubliées, les eaux noirâtres portent les prémices de la tempête. sa soeur le cingle, la blessure est attendue, presque espérée finalement. il ne lui sourit pas mais tend la main vers son visage froid, son pouce trace une caresse, le même geste qu’il avait avec elle pour ôter la peine qui parfois venait la visiter, et qu’elle ne savait pas exprimer. hier et aujourd’hui se confondent. tu sais bien qu’il ne pouvait en être autrement. alix. alix qu’il avait promis d’abandonner à ses errances, à sa normalité. il n’a fallu qu’une minute et il était déjà auprès d’elle, installé à ses côtés au bar. la voir, la voir devenait l’obsession, la seule qui puisse le mouvoir. son empressement dissimulé dans ses allures calculées.

tu trembles. tu trembles je sais, de cette infidélité. j’aurais dû refuser de la rencontrer, la laisser se noyer dans ses manoeuvres, dans ses petits jeux assassins. mais alix n’est pas venue me provoquer, pas uniquement tout du moins. elle est venue confier le vide, et la chute à laquelle elle aspire. la seule que je puisse lui destiner. et elle le sait.

il a un sourire triste james, quelque chose de désabusé au moment où elle emprunte les mêmes chemins que lui. elle comprend ce qu’il a pu endurer, elle le comprend mieux que personne. et elle connaît les quelques maigres espoirs qu’il protège encore, de lui avant quiconque. alors elle le touche à son tour, elle vient prononcer la sentence tout contre les battements de son coeur. battements saccadés. il pose sa paume tout contre sa main, pour la laisser là où elle a frappé. comme pour se souvenir de la blessure qu’il y aura. qui est déjà là quelque part. elle est en deuil, médée. et elle va revenir pour oublier le vide que ça a creusé, pour se venger. de toi, de moi, de nous, de tout. elle va balancer toutes ses résolutions pour quelque chose que nous n’avons pas décidé. les mots sont rapides, tendus par une ferveur qui oscille entre sa colère et son incapacité à enfoncer alix dans ses choix qui lui apparaissent pourtant désastreux. il ignore tout de son retour auprès des ferreira, n’en connaît que ce qu’il en déduit. elle m’a promis la guerre et je n’ai même pas cherché à l’en dissuader. c’est ça la vérité. ce soir-là, je l'ai souhaitée, oh si tu savais comme je l'ai souhaitée cette putain de guerre. mais en attendant, ce ne sont que des mots. elle n'avait aucune preuve entre ses mains. tout ce qu'elle voulait c'est que je lui dise la vérité. et la vérité, je l'ai pas. pas encore. il ne lui a présenté ni excuse, ni remords. il l’a laissée croire à son fantasme morbide, dessiner leur funeste destin. le seul qui puisse les relier.

alors oui. ça finira mal. ça finira mal médée. et je peux pas m’en empêcher. de chercher cette confrontation, celle qu’elle m’a autrefois refusée. elle est revenue. elle est revenue jusqu’à moi et je ne la laisserai plus décider des aléas de notre réalité.

ses joues se creusent, ses prunelles tremblent, ancrées dans celles de sa soeur. il ne comprend pas, il ne comprend toujours pas pourquoi il n’a pas souhaité désamorcer une situation déjà mal engagée. mais ç’eut été encore pire pour lui de ramper pour obtenir sa compréhension. qu’elle les imagine monstrueux et c’est la monstruosité dont elle héritera. un jour. un jour. lorsqu'ils l'auront décidé. seuls, comme il se doit. seuls à tout ravager. seuls à survivre. à exister. bien. je t’accorde ce caprice vu que j’ai déconné. mais c’est une fausse faveur que tu reprendras. dès que j’aurai trouvé quelqu’un de valable. hors de question de t’exposer pour qu’il ne m’arrive rien. en attendant demande à paul de te conduire. une menace, quasiment. s’il lui arrivait quelque chose à cause de ce choix, alors il retournerait dans les ombres pour s’en nourrir, pour s’y abreuver, jusqu’à ce que le courroux entier qu’il réserve à leurs ennemis broie quiconque l’aurait touchée. paul n’est pas un cadeau non plus, il est tête en l’air, un peu évaporé. médée aurait bien du mal à ne pas le mettre en charpie à la moindre occasion.


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Message Sujet: Re: bang.   bang. Empty Mar 8 Déc - 21:18


Elle exècre les contacts physiques Médée. D’ordinaire, elle se détourne de tout gestes d’affections qu’elle trouve déplacés. L’intimité n’est pas sa tasse de thé, ils ne sont que très peu ceux étant passé entre ses draps, entre ses griffes acérés et ses crocs menaçants. Sont triés sur le volet et ne passent jamais la nuit. James est le seul homme qu’elle ne repousse pas, accepte ses étreintes et ses caresses. Apprécie même son pouce qui glisse contre sa joue, sans se détourner, ses yeux toujours ancrés aux siens. Il tente sans doute de la rassurer comme il le peut, qu’elle comprenne ses dernières paroles. Mais ses sourcils restent froncés, ses iris restent durs. « Bien sûr que si, tu aurais pu ne pas accepter l’entrevue. » elle siffle, ne parvient pas à contrôler l’agacement qui s’installe. La jalousie prend de la place, chatouille ses entrailles et pourrait bientôt l’enlacer.

Alors, au lieu de la laisser davantage transparaître, elle devient excédée en frappant le torse de James comme pour lui faire entrer les informations en plein cœur. De sa paume il enferme sa main contre le myocarde battant et elle a l’impression qu’à ce moment il bat pour deux. Elle qui n’est plus en mesure de sentir le sien, se nourrit des pulsations de son homologue. À cet instant, elle sait que c’est son frère qui la maintient en vie. Que sans lui elle ne serait pas où elle en est, qu’il a été son rempart depuis l’enfance, la main tendue, le corps ferme contre les coups d’un paternel trop rude.

Elle lui voue un amour indécent.

Muette, elle l’écoute. Tente de ne pas se laisser submerger par la rage que toute cette situation fait émerger.
« elle est venue jusqu’à chez nous pour te déclarer la guerre ? » ses doigts se resserre sur le tissus qui habille James, malmène le pull aussi fortement que ses mâchoires se crispent. « si c’est ce qu’elle veut, je la lui offrirai sur un plateau en or James. je ne les laisserai pas attaquer les premiers, tu en as bien conscience ? » à la suite de ses mots, elle ordonne qu’il soit accompagné par son meilleur homme jusqu’à ce qu’elle en décide autrement. Louis est un tueur né et elle lui confie sa propre vie sans la moindre hésitation, pour James il mettra les bouchées doubles. Elle lève les yeux au ciel à la réponse de son frère, sans rompre leurs contact pour autant. « je n’ai pas besoin de Paul, » elle grogne à présent comme une enfant mal lunée, « ... mais si tu insistes, il pourra prendre place à mes côtés dans la berline, Oscar est un meilleur chauffeur. Totalement inutile au corps à corps, mais il me permet de ne jamais être en retard. » elle sourit à présent, pour la première fois depuis plusieurs minutes. C’est qu’elle veut que la mine inquiète de James disparaisse, qu’il s’apaise, au moins pour ce soir. La main de Médée échappe à celle de l’homme, glisse un instant contre sa joue rugueuse avant d’être retomber contre son épaule, jaugeant entre son pouce et son index ce vêtement qui ne ressemble plus à rien. « je ne supporte pas de te voir dans cet état... elle arque un sourcil, ... et je ne supporte pas te savoir encore sous l’emprise de cette femme. que dois-je faire pour que tu ne la revois plus ? cette demande est volontairement aigre, oublie ce que je viens de dire, tu es un grand garçon et j’ai toute confiance en tes choix, mais ne me laisse plus dans l’ombre de tes décisions. » elle rompt le contact, embrasse son verre pour la énième fois.



@james marlowe
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Message Sujet: Re: bang.   bang. Empty Mer 9 Déc - 11:21


bang
@médée marlowe

quelque part, james le sait, il l’a toujours su. à quel point le contact des hommes lui était désagréable, une sorte de condamnation à chaque douceur, à chaque geste tracé jusqu’à sa peau glacée. le premier homme auquel elle s’est confronté n’a eu ni caresse, ni amour pour elle, leur père n’était pas de ces êtres qui apposent la tendresse pour choyer ses enfants. moira en étant la dernière n’a eu que peu de temps de se confronter à ces quelques remords de vieillard malade, pathétique rattrapage qui a fait de leur plus jeune soeur un être moins torturé sans doute. ébauche de normalité. médée n’a rien d’ordinaire cependant, en repoussant les autres hommes de sa sphère, elle donne à james une place qu’il occupe sans jamais songer qu’il est déplacé d’y trouver une quelconque fierté. dans la clarté de ses prunelles, il voit le lien, tissé, depuis des années. depuis l’enfance, un enchaînement volontaire. il est le seul homme à l’approcher, à dessiner autre chose sur ses traits que cette dureté que tous lui connaissent, et cela lui plaît. la fureur de la jalousie, il la ressent, il ne l’analyse pas comme il le devrait pourtant. il y voit cet instinct inscrit, qui la pousse à le protéger. il a le même instinct, il le sait. alors il lui pardonne, ça ne le surprend pas, il laisse la colère venir l’inonder à son tour, y puise une nouvelle détermination pour se défendre de ce qui l’attend.

battements saccadés. qui finissent par se calmer. s’apaiser au creux de sa main. elle a toujours su silencer les passions en lui, peut-être parce que lorsqu’elle est là, lorsqu’ils sont seuls tous les deux, il n’y a plus qu’une seule passion qui survive. celle qu’il lui voue. il inspire, apaise l’offense qu’il a reçue, qu’il partage en se confiant à elle. offense duelle, il sait également que si médée réagit ainsi c’est qu’elle attendait autre chose d’alix, quand elle était cette soeur de substitution qui veillait sur elle. l’emprise se resserre, il se laisse faire, il ne résiste même pas. au contraire il semble relever le menton pour la regarder plus encore, et voir en elle l’incompréhension trahir ses songes. pouvoir observer chez médée de tels sursauts, c’est rare, si rare. il en est souvent l’unique spectateur privilégié. je sais. mais il n’est pas encore temps, crois-moi. fais-moi confiance. james protège le peu qu’il conserve de clarté dans pareille situation. il est le seul qui s’octroie le droit d’atteindre alix, il est sans doute le seul qui le puisse. c’est une opposition qui n’admet aucun autre joueur. ses yeux pétillent, amusés. elle renâcle, plus que lui, à l’échange. deux hommes, parfait. il faut au moins ça pour te valoir. et ça ne suffirait pas encore.

la trêve les reprend, infaillible refuge qui s’aménage entre eux dès lors qu’ils se sont dit ce qu’ils remâchaient avec fureur. il recueille sa mine réjouie, et le sourire reparaît sur les lèvres de james, sans qu’il n’ait à le forcer. et même lorsqu’elle maugrée à propos d’une emprise à laquelle il ne souhaite pas véritablement échapper, il murmure, redevenu serein. tu me connais, je ne vais pas me laisser faire. il a déjà des projets, des plans sur la comète, il est comme ça, il songe à comment les atteindre quand ils ont osé venir le trouver, l’accuser, le salir. des projets que cette fois-ci il confiera à médée, parce qu’il ne peut les mettre à exécution sans son secours. et parce que rien de ce qu’il n’imagine actuellement n’a été confié à l’autre femme de son existence. irène. pas encore évoquée parce que cette soirée leur appartient, et que james ne supporte pas d’être en froid avec elle. pourtant il l’est avec sincérité depuis qu’elle le tanne avec ses envies de destruction. il fait quelques pas, s’éloigne d’elle uniquement pour se servir à son tour dans la carafe de cristal. il s’étire quelque peu et arrête son geste en se rappelant ses côtes fêlées. deux. ils les a bien senties cette fois-ci. il fait la grimace et remet en place son pull sans parvenir à faire des miracles quant à sa mise. justement, je vais avoir besoin de toi. comme toujours, oui je sais. mais tu m’avais pas parlé d’un dîner ? on peut savoir ce que tu as commandé ? il hausse un sourcil suggestif, parce que manger est quelque chose qui le réjouit toujours, lui donnant des airs beaucoup moins accablés. il perd dix ans, subitement.
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