écorchée (ft viktor)

@viktor mandelstamCarcasse abimée. L’épiderme ecchymosé, amochée par les coups et la lutte acharnée que tu venais de mener. Tu n’avais pas été assez méfiante, pas assez parano, pourtant c’étaient des choses qui collaient à ta peau. Tu pensais plus qu’à une chose, le bien être du petit, oubliant que ta propre vie devait être une priorité comme avant, car sans toi, Pedro était perdu. Tu aurais dû songer à ça aussi Poupée tueuse. Comme une habitude, jamais d’accro et pourtant le jamais c’était transformé en une fois. Un contrat. Une preuve, mais tu avais que ce contrat était au plus rapide, une surprise inconnue à cette équation déjà bien programmé dans ta tête. Débattant et luttant, tu avais reçu comme donné. La seule pensée d’y rester auparavant ne te laissait aucune douleur, te disant juste que c’était la mission, toi reine de la mort. Mais la vie avait touché tes organes, tu avais rencontré la perle, cette chance unique de laisser ton myocarde se mouvoir d’amour, un amour innocent et troublant, pour ce petit. Il avait comme creusé une tombe au-dessus de ton squelette, Pedro. Son sourire gravé sur le tissu de ton myocarde, comme inoubliable, celui qui faisait vibrer, qui réchauffait ton être complétement inerte et sans vie depuis des années. Tu étais qu’un robot automatique, profitant de la vie, certes, mais ne laissant jamais les émotions capturer les battements de ton cœur. Tu étais différente, risquant tout pour si peu, pour lui. Amoureuse d’un être qui ne te donnerait jamais l’amour charnel après lequel tu courais auparavant, il n’était qu’un petit être sans défense, et sans son cœur, le rythme du tien était indisponible. Ton cœur incapable d’être sans émotion, ton rythme absent sans le sien, il était devenu l’essentielle d’une vie que tu pensais déjà parfaite, qu’une apparence, qu’un mirage qu’on t’avait imposé. L’épiderme saignant, tu ressentais des picotements plus qu’une douleur, pas les premiers et sans doute pas les derniers que tu subiras. Depuis que tu étais gamine, t’avais été dressée, blessée et battue pour devenir un être sanguinaire, plus redouté que ces êtres aux dents pointues. Une tueuse, sans cœur, incapable d’éprouver des remords ou quelconque ressentiment qui te laisserait dans le mal. Dur comme l’asphalte, mais le temps avant crée des bosses, explosant quand tes opales noisettes dévorèrent à la pleine lune son être. Somnolent dans le uber, tu essayes d’être discrète sur tes blessures, mais les opales du conducteur et ses demandes incessantes sur ton bien être et ta santé, te faisait sentir, qu’il pensait que tu n’étais qu’une âme féminine de plus à avoir subit les coups d’un homme sans pouvoir se défendre, pourtant derrière toi, tu y avais laissé une carcasse de plus, se vidant de son or pourpre. L’adresse à laquelle il te déposait, tu la connaissais par cœur, pas la tienne, tu ne faisais que songer à retrouver Pedro, mais te fallait déjà survivre à ces coups qui avaient plu sur ton être, et voir l’étendue des dégâts qu’avaient fait la lame s’enfonçant dans ta chaire. Pas assez profond pour t’y laisser, pour que ton dernier souffle de s’envole dans cette ville de Philadelphie que tu ne portais pas dans ton cœur. L’argent jeté par la fenêtre, tu délaisses le chauffeur, te faufilant par l’échelle de secours frappant à la fenêtre avec le peu de force encore présente dans ton être. Ta tête ici, ton cœur vaguant sur le cas de Pedro, cogitant à ce qui s’était passé, tu avais bien plus que trente minutes de retard, tellement plus. L’angoisse de ne pas le retrouver, mais tu le sais que tu te débattras pour le retrouver, même si dans ton esprit, il était clair comme de l’eau de roche qu’il était avec le stalker. Wolf. Pas de réponse, et ne voulant pas attirer plus l’intention, tu fracturas la fenêtre, passant cette dernière pour te retrouver à l’abris chez Viktor.