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 Les feuilles mortes — Max

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Message Sujet: Les feuilles mortes — Max   Les feuilles mortes — Max Empty Lun 23 Nov - 12:27

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Max Fyres;

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Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
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Message Sujet: Re: Les feuilles mortes — Max   Les feuilles mortes — Max Empty Sam 26 Déc - 20:26

les feuilles mortes
@imra st-clair
Du honteux charivari s'étaient esquissés les mots malheureux d'un adieu muet. L'oxymore cathartique, griffonnée sur les bouts de papier froissés, dans la hâte, les ratures des phrases préfabriquées, des remerciements absorbés par les bavures de l'encrier et sa plume maladroite. Taciturne comme les jours où les corps se frôlaient, s'observaient sous l'alcôve fallacieuse d'une lumière trop pieuse. Les chants de l'oiseau se taisaient, effrayés par les mains fines mais rugueuses qui tentaient d'apposer sur le plumage meurtri ces baisers guérisseurs qu'elles n'avaient pourtant jamais connus. Dans les ondulations de la nuit, les mirettes émeraudes de l'oisillon oscillaient vers les voisines silencieuses, dévoilant dans la pénombre ces sourires et ces rires retenus devant la mère hostile. Celle qui voyait en l'infirme la gangrène extérieure, la malice de l'hydre s'immisçant au sein du nid pour corrompre l'innocence enfantine qui ne l'était que de nom. La tempête grondait déjà au moment où la pointe des serres de la vagabonde avait gratté le dos de la porte des abîmes. De la carcasse ruée de coups, les lucifériennes ont eu pitié, accueillant celle qui portait comme elles la marque mortifère des visiteurs du palais des brumes. Ceux qui trempent leurs lèvres dans la potion de sommeil éternel, grisés par la sensation du poids du monde qui écrase le corps, avant de se raviser pour retourner parmi les vivants, sachant pertinemment qu'ils ne sortent jamais indemnes de ce voyage souffreteux. Toutes savaient, en sauvant le corps de la chute inévitable, que les entailles dans les ailes de l'oiseau étaient indélébiles. Et que l'éclopé ne pourrait plus jamais voler. Il devenait alors le simple reflet, le portrait craché de celle dont les ailes avaient été arrachées bien avant qu'elles ne soient formées. L'impuissance alors, dans les prunelles furibondes de la madone qui ne pouvait empoisonner l'animal, obligée de le nourrir de cette bonté abhorrée. Celle qu'elle voyait fleurir dans le coeur de sa fille alors qu'elle s'était tuée à le rendre infertile.
Dans les causeries intimes, l'émoi rompait le silence nocturne, trouvait dans l'obscurité cette rare de douceur de l'autre que le visage débordant de dédain de la reine St-Clair n'osait revêtir. De poltronnerie, elle avait sûrement maudit le piaf, fulminant secrètement contre lui quand la progéniture s'absentait. Alors face aux acrimonies du monstre déguisé, la malade s'était enfuie. Derrière elle, l'effluve couarde et avare délaissée dans la fibre de ces draps partagés, le tissu de ces pulls trop grands qui engloutissaient la silhouette qu'elle tentait de réduire auprès des opales impétueuses de celle qui exécrait sa présence. Max, dans les piètres lignes que formaient ces syllabes entrechoquées sur un post-it poussiéreux, tu n'as rien su déposer, l'éclipse assombrissant à jamais les fragments de l'aurore azurée qui liait les feu follets entre eux. Devenue le simple effet du vent, fade, aigre et banal, qui agresse plus qu'il ne dépose de caresses sur l'épiderme sensible à sa captieuse poésie lyrique. Au même sort qu'on t'avait condamné, tu l'as lâchement abandonnée, Max, aveuglée par les ondes terrifiées qui inondaient la surface des prunelles. Les entrailles bousculées par les hurlements inconscient de l'encéphale persuadé que le refuge deviendrait prison. L'oiseau remis sur pattes les a pris à son cou, guéri des coups meurtriers mais pas des maux de l'âme qu'il dissimulait. Peut-être alors que la mère avait raison de se méfier du plumage enchanteur de la pie qui cachait sous son duvet soyeux la démence de l'avarice. La voleuse est partie, emportant avec elle les babioles qu'elle ne pensait pas chéries.

Des années passées sans que l'esquisse d'un doute n'émerge dans les neurones frelatées de toutes les femmes du couvent. Vite oubliée, Max, comme une vieille remembrance chimérique qui appartient plus au cauchemar qu'à la réalité. Les draps souillés ont dû être brûlés, de même que toutes les satané traces du passage indésirable de la gosse que le hasard avait malmené. Mais comme toi, elle n'a pas oublié, Imra. Pas une seconde de ces semaines, ces mois peut-être, à épouser les habitudes de l'autre, dans cette étrange ripopée mêlant candeur et pudeur entre les quatre murs d'une chambre trop petite pour vous deux. Devant le miroir du couloir, tu ne peux t'empêcher de creuser un large sourire, grisée de cette précieuse excitation qui anime le myocarde. Quand la tempête abat sa foudre sur le pas de la porte, il n'y a que la frivolité d'un rire qui s'échappe avant que la porte ne s'ouvre sur les vestiges d'un visage jamais oublié.
« Imra ! Te voilà. J'avais peur que tu te perdes... Toute seule sans maman, je sais qu'c'est dur pour toi. »
Malice attire l'orage à elle, force l'embrassade d'une étreinte faussement chaude qu'elle serre, étouffant presque le monstre qu'elle imprègne du même parfum qu'elle portait dans leur univers bien égaré de ce monde aujourd'hui. Quand l'emprise se dégage, les traits du diable se dévoilent, frappent d'étonnement tant le temps aura été clément avec la gamine d'autrefois.
« T'as pas changé. »
Elle constate, la voix, s'éloigne du pathos et ses notes nostalgiques que les oiseaux devenus grands abominent plus que tout. Sans l'effroi de l'inconnu, les émeraudes scrutent, détaillent la silhouette familière, parcourant les sentiers des souvenirs amers que le temps n'aura pas su effacer.

_________________
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- - comme un souffle,
un garnement,
tout autour y'a la violence. 
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Message Sujet: Re: Les feuilles mortes — Max   Les feuilles mortes — Max Empty Jeu 11 Mar - 22:27

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Message Sujet: Re: Les feuilles mortes — Max   Les feuilles mortes — Max Empty Sam 3 Avr - 17:25

les feuilles mortes
@imra st-clair
Il y a des souvenirs qui demeurent aussi limpides que l'eau calme d'un lac qui se repose, couvé par l'immensité des arbres et le murmure de leurs feuilles. Ces réminiscences teintées de pigments de nostalgie, noyées dans la tristesse, la joie, les rires timorés, qui imprègnent les pensées dès lors que les orbes se posent sur un visage familier. Des traits détaillés au millimètre près, dans la douceur de la nuit et la placidité du jour, ils s'observent avec une crainte brumeuse. Celle qui contient ces affres qui pourraient s'ébruiter, trahir le psyché et ses attentes qu'il pense enfouies. Mais jamais la bulle du désir muet n'avait percé la réalité, se contentant des secrets confiés au silence, fuyant souvent les mirettes insistantes de l'oisillon qui partageaient les mêmes draps rêches. De cette constante proximité, l'émoi s'en était nourri, s'accrochant aux notes suaves que laissaient ses précieuses phalanges sur l'épiderme abîmée. Des sillons creusant leur trace à chaque fois que les plaies étaient pansées. Et la délicatesse de ses mouvements, conscients de manipuler une petite chose aussi fragile qu'une porcelaine antique, exacerbant l'éloquence d'une pantomime presque lyrique tant les mains allaient et venaient sur le rythme d'une danse dont Imra seule connaissait les pas.
Plus dur est son air désormais, traversé des bribes d’acrimonies qui ont végété là, pourrissant les ridules qui se sont figées à jamais, incapable de s’animer autrement que par l’expression d’une sempiternelle ire. L’hostilité du cœur meurtri, blessé dans son essence déjà diluée, presque amorphe tant il ne bat que pour supporter le poids de sa frêle mais lourde carcasse. Imra en devient la copie conforme de cette Nora d’autrefois, son regard fustigeant la pie voleuse et son plumage luisant. Comme si, en haïssant l’ennemie commune, elle avait fini par atténuer l’aigreur viscérale qu’elle portait à la génitrice honnie. L’époque est révolue, disparue dans un monde qui relève d’un autre univers, une dimension parallèle aux vertus apaisante, transpirant de l’innocence frivole des mômes qui ne font qu’apprendre à découvrir l’autre.
« J’ai arrêté de tenir les comptes tu sais. »
Sur le même ton qui raille, faisant fi de la moquerie de l’envieuse. Fantôme d’un passé révolu, elle ne t’évoque plus rien, Imra. Face à la sorcière, c'est le masque de la suffisance amusée que tu arbores Max, prétendant être de celle qui s’avoue impuissante face aux vicissitudes de l’existence, désireuse de persuader l'autre que tu ne fais que les subir plutôt que les provoquer. Alors quand les griffes frelatées de celle que tout maudit osent se planter dans l'or du cuir chevelu, c'est une excitation grisante qui camoufle la surprise. Sur le mur le plus proche, les corps valsent, se heurtent et se fracassent. De leur danse macabre qui rapproche les enveloppes, elles renouent avec les vestiges d'une alcôve aux frissons désuets. Elle gémit, l'impétueuse, peste contre les ignominies qui tachent et froissent la soie qui l'habille.
« Ah. Ah. J'te connais toujours aussi bien Imra.  »
Arquant un sourcil tout en élargissant la commissure des lippes. Car c'est la même pointe saillante qui surgit de nulle part, le fer pourléchant cette carne martelée de reliefs, de ces odieuses constellations qui ne t'ont jamais échappé, Max. Le long de ces nuits où le sommeil s'était égaré, perdu dans les méandres d'âmes moins déchues que les vôtres, tu l'avais observé faire. Miséreuse s'offrant aux vents lucifériens, distillant ses bouts de vie qui s'écoulaient lentement, suivant le filet pourpre d'une destinée condamnée à une violente chute contre un sol délabré. Les mêmes pansements s'enroulaient autour des bras recouverts par la suite de longs hauts aux manches trop grandes, camouflant la honte certaine de celle qui se meurt à petit feu, comme si elle sacrifiait une vie pour une autre. C'est ce que tu pensais, à ce moment-là Max, gardant son secret comme s'il s'agissait du tien, au fond de cet étui de plomb qui le frappe d'apathie pour l'extraire du présent.  
« Quoi tu vas m'planter juste pour une vieille montre bidon que ne fonctionne même plus ? »
La gorge se déploie, se moque de celle qui se croit dépourvue de cette humanité qu’elle rejette chez les autres, fustige à la moindre occasion alors que le coeur s’attache aux ruines du temps figé. La sournoise fulmine, éructe sa raillerie tout en jouant avec l'arme blanche qui darde sa jugulaire, se pressant un peu plus à son encontre pour y puiser des effluves d'antan. Contre elle, le pouls s'élance, munie d'une violente crainte de voir la finesse de la peau céder à la pression. Devenue cette étrange adrénaline que le danger procure, et sur lequel le myocarde exulte avec délectation.
« C’est ta mère qui m’la donnée. »
Affreux mensonges tissés sur la toile de l’indifférence à l’égard du cataclysme latent qui menace de se déclencher. Car elles dansent, les flammes, dans le fond de ses cavités assombries, elles insufflent cet éclat d'ivresse délirante que seule la folie façonne. Alors tu l'agrémentes, Max, condamnant celle dont les phalanges blanchies s'écorchent sur les parois de la falaise sur lesquelles elles s'agrippent, refusant la fin prématurée en chutant vers les eaux terribles du styx. Secrètement, tu espères que le mirage la noie dans la déroute, menant sa barque vers la génitrice comme cible préfabriquée.
« Elle m’a dit d’me casser à la seconde où elle a su que j’étais guérie. Quant à la montre... Elle voulait à tout prix s'en débarrasser. Alors elle m'a fait croire qu'ça valait une fortune alors qu'elle est juste bonne à jeter. »
Le venin s'écoule avec une facilité déconcertante, vilipende ses artifices comme s'il s'agissait d'une fiévreuse vérité. L'ourlet des babines se retrousse alors que le visage s'écarte de la ferraille dont l'empreinte éphémère se dessine déjà. Puis les phalanges entourent le poignet sous lesquelles ruissèlent ces marques indélébiles, le pouce glissant rapidement dessus non sans laisser traîner une caresse fallacieuse. Vers le bas, tu tires sur son bras qui te maintient en joue, forçant la furie à ranger l'instrument de ses fantasmes qui ne sauraient s'appliquer sur ton joli minois.
« Lâches ça tu veux. Tu vas encore t'couper. Et crois-moi que si tu taches mon parquet, tu risques de r'partir bredouille. » 
Montrant l'exemple alors, ta propre lame s'affaissant à son tour, les mains affichant une innocence solennelle, avant de t'extirper furtivement de son emprise, t'écartant de plusieurs pas de la lépreuse aux embruns maudits. Gangrénée jusqu'à la moelle, Imra, déformée par son intarissable hargne, elle a l'apparence de celle que tu n'aurais jamais laissée, la carcasse pourtant témoin du courant d'air dévastateur que tu lui as légué.   

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un garnement,
tout autour y'a la violence. 
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