douce obsession

Un sourire aux lèvres alors qu’il vient de dire au revoir à un jeune qui vient de s’en aller après des heures passées ici. Wolfe aime cet endroit, il aime ce besoin de se sentir utile, le besoin de cette reconnaissance qu’ont les parents ou encore les gamins du quartier pour l’aider qu’il peut apporter. Quelques heures par jour, pas assez pour payer ses factures au vu de la paye qu’il touche mais ça combiné avec son job d’opérateur, il a de quoi mettre du beurre dans les épinards. Wolfe a ce besoin de reconnaissance et auprès des jeunes c’est tout de suite plus gratifiant. Bon, pas tous, selon l’âge il y en a qui ne montre pas trop d’envie d’être par ici, forcé par leurs parents pour éviter qu’ils trainent dehors on ne sait où. Mais Wolfe se reconnait chez ses jeunes car il n’y a pas si longtemps, c’est lui qui était à leur place. C’est lui qui n’avait pas les bonnes fréquentations comme disaient ses chers parents, c’est lui qui trainaient en faisant n’importe quoi et ça le faisait marrer. Ça ne l’a pas fait marrer longtemps quand la mort s’en est mêlée. S’il veut tirer un trait sur ce passé loin d’être très joyeux, il veut s’en servir tel un moteur lorsqu’il parle aux ados chez qui il se retrouve, sans forcément tomber dans le mélo. Ce job à mi-temps est bien plus enrichissant pour lui que celui qui consiste à répondre aux demandes concernant les offres téléphoniques, où il se fait engueuler pour la plupart du temps, où on lui raccroche au nez et où ça le met dans une rage folle. Heureusement, c’est moins du concret, il ne se sent pas aussi repoussé que si ça serait des clients face à lui qui partiraient sans même dire au revoir. Wolfe est du genre à avoir la frustration facile même s’il garde tout pour lui. Il est tellement remplit d’anxiété que s’il la partagerait, il ferait fuir certains de ses proches et ça, c’est l’anxiété la plus ultime : être abandonné. Alors que Wolfe fini par rejoindre une des animatrices chez les tous petits qui travaille ici pour parler des plannings de la semaine, il vit la porte principale de l’entrée s’ouvrir. Lui qui aime se sentir utile s’approcha alors pour saluer les nouveaux venus et tomba de haut en découvrant l’identité de la jeune femme. Il la connaissait ou du moins il la connait car même si ce n’était pas hier qu’ils ont passé un délicieux moment ensembles, ça serait se mentir que de ne pas s’avouer à soi-même qu’elle ne hante pas nos pensées. Douce obsession. Enivrante obsession. Cette soirée déroulée dans un bar était devenue une obsession pour ce protagoniste ne voulant être abandonné. C’est du moins le dernier endroit où il pensait la voir ici. « Salut.. » dit-il avec un sourire différent des sourires échangés avec les jeunes ici. Son regard se baisse alors sur ce jeune enfant l’accompagnant. S’accroupissant, il se met à sa hauteur pour lui demander « Tu as quel âge mon bonhomme ? » Pas besoin d’être un pro en développement de l’enfant pour faire le calcul pour savoir que ce n’est pas son enfant… dommage !


@Elzay Delenikas

Sauver une vie pour la détruire petit à petit. L’intérêt ? Tu n’en sais rien. Tu ne voulais pas que  Pedro ne quitte cette terre sous tes conditions, les conditions qu’on t’a donnée pour tuer la famille. T’as tué tout le monde, réduit son monde en poussière, la faucheuse de son monde, pas le premier, pas le dernier que tu détruiras. Mais une première pour ce qui est de sentiment dans ton propre monde. Froide et droite. Tu as fini par craquer, laisser le poids des morts t’envahir. Assagit, endormi, tellement paisible que tu n’as pas su faire de mal à cet être. Il ne t’aurait pas vu Pedro. Une morde douce. Mais impossible. Alors, tu as disparu avec lui, disparu du monde un bon mois pour t’enfuir et retourner à cette vie qui est tienne dans le Queens. Passeport, papier d’adoption. Te voilà mère. Mais surtout sœur. C’est tellement étrange. Tellement con pourquoi ne pas l’avoir déposé ailleurs ? Le protéger. Sans doute. L’âme en rogne, les kyrielles de question qui te turlupine nuit et jour. La main de Pedro moite dans la tienne, le souffle couper par son regard, ses opales qui te plongent dans son monde. Triste ? Parfois. Il demande, il quémande après sa mère, sa famille. Pour le monde tu es la sœur, la grand sœur, mais parfois tu te demandes si le bon choix était celui-ci. Pourquoi avais-tu le besoin de lui sauver la vie à lui ? Les questions sont aussi lourdes que les réponses sont inexistantes. Pas à pas tu t’enfonces dans sa vie, devenant le pilier de sa douce enfance, doux mirage. Et si tu le laissais devenir comme toi ? Si tu le laissais subir ce que tu as subi ? Et t’as tourné les yeux vers celui ayant choisi la vie la plus douce, la plus normal. Loin de l’hémoglobine qui éclabousse les murs. Le seul à qui tu n’avais jamais su plaire, trop sombre, trop froide et trop mordante. Liste de mort plus grande que la faucheuse, t’es cadavres enterré dans le placard, ton argent gagné à la sueur froide et au sang des gens que tu tues. Loin de l’hôtesse de l’air sensuelle et gentille. Si loin. Besoin d’aide, besoin de lui trouver le juste milieu loin de ton monde obscur. Main peu rassurée, pas la sienne, la tienne. L’angoisse qui te noies, la peur d’échouer, t’es peut être pas à la hauteur et c’est sans doute le cas. Alors, que tu veux le meilleur pour cet enfant, un inconnu de la première heure, qui t’as séduite, qui t’as donné espoir, redonné sans doute même espoir dans la vie comme la voyait l’autre. Des opales qui s’entrechoquent, des sourires, une boule pétillante et tu tombes amoureuses poupée de ses fossettes.  Porte que tu pousses, endroit que tu n’as jamais vu de prés et c’est le moment. Pour lui, pour Pedro. Enfant orphelin de ton propre chef. Toi qui as tout ruiné à ses éclats de rire qu’il offrait à sa famille. Adieu ton monde, bonjour le sien et le tien fusionnant. Un travail à faire. Des mots qui viennent te happer, te voilà conne. Te voilà perplexe.   «   J’ai cinq ans !  »  Il répond avec un accent prononcé et tu restes réticente à l’observer l’homme qui te suis parfois, celui qui te donne l’impression d’être surveillé. «  Tu bosses ici, c’est ça ?  »  Ton froid, alors que ta main est toujours douce pour le petit. Que tu demandes, t’aurais sans doute dû mettre une barrière, la barrière du vouvoiement.

Son ton ne lui dit rien qui vaille. Il analyse tout Wolfe, tout ce qui pourrait être signe avant-coureur d’un abandon probable. Pourtant, cette jeune femme ne fait pas parti de ses proches, elle pourrait partir aussi loin qu’elle ne le veuille sans la moindre pensée pour lui, et pourtant il s’attache à ce semblant d’histoire qu’ils ont eu. Pourtant ce n’était qu’un soir, passé il y a un moment, mais c’est déjà quelque chose pour le jeune homme. Nouvelle addiction pour cet ancien drogué aux substances illicites qu’il était. Nouvelle addiction qui ne pourrait lui emmener que des choses positives non ? sauf si elle l’abandonne, comme tous les autres, et qu’il ressente un nouveau sentiment de manque. Il avait essayé de la voir, à plusieurs reprises, il avait même imaginé qu’elle le fuyait, esprit allant beaucoup trop loin dans des croyances incontrôlables. La voir là, sur son lieu de travail, il aurait pu croire que c’était uniquement pour le voir, lui qui se fait encore et encore des idées sur tout et n’importe quoi, comme si les comportements et gestes d’autrui lui sont tous adressés. Egocentrisme dont il n’a même pas conscience. Addiction dont il n’a pas conscience. Pour lui tout ça c’est normal, tout comme c’est normal de regarder parfois s’il peut trouver des choses sur elle sur internet. En tout cas, la voir avec un jeune enfant lui fait penser qu’elle est là pour le jeune enfant, pas pour lui. Mais la voir avec un jeune enfant lui fait bizarre. Il ignorait parfaitement qu’elle était maman. Lui qui adore les gosses, ça ne l’aurait pas fait fuir. Encore une fois Wolfe se fait des films, mais on ne pourra rien y faire, il a toujours été ainsi. En voulant tout faire pour ne pas se faire abandonner, il agit de telle sorte que ses proches ont tendance à le faire. Fichu cercle vicieux qu’est son cercle social. Après avoir adressés quelques paroles avec le jeune enfant avec un accent dont il ne saurait le situer, Wolfe se relève pour faire face à la jeune femme. « Oui je fais quelques heures de bénévolats par semaines. » Encore et encore son désir de se rendre utile pour montrer qu’il n’est pas quelqu’un qu’on peut abandonner puisqu’il est une bonne personne. « J’ignorais que tu avais un enfant, il est adorable ! » dit-il, comme pour montrer que ce n’est pas quelque chose qui pourrait le faire fuir, bien au contraire. Comme si Elzay en avait quelque chose à faire. « C’est la première fois que vous venez ou venez parfois ? C’est bizarre qu’on se croise ici le monde est petit ! » Il aurait tellement été plus logique qu’il se croise quand monsieur faisait l’excessif en la suivant parfois quand il la croise, mais au moins, la brune ne risque pas de prendre peur. N’est-ce pas ? « Il y a une activité avec des enfants de ton âge qui va bientôt commencer si ça te dit ! » Dit-il à l’égard du garçon dont il ignore le prénom « Comment il s’appelle ? » Demande-t-il à Elzay, faisant ainsi la discussion et en prime, profitant pour reprendre contact, contact perdu puisqu’il ne s’agissait que d’une rencontre comme on peut en faire toujours, qui n’a pas d’impact dans sa propre existence mais il faut croire que ça en a eue pour Wolfe.

Le sourire de quelqu’un gentil, propre sur lui, la bonne allure, tout est bon pour passer pour l’homme qu’il faut en toute circonstance. Il est gentil avec les enfants, fait du bénévolat en plus des heures de travail qu’il enchaine. On pourrait le prendre pour le gendre idéal ; ceux qui se méfient assez verraient de lui qu’il est trop beau pour être vrai. Il n’a pas la prétention de vouloir être un Ken, il veut juste être assez bien pour être entouré, être aimé. Il ne se rend même pas compte de ses petits manèges, il ne se rend pas compte de son petit comportement du mec bien sur toutes les coutures est ce qui pourrait le porter à sa perte. Il en fait toujours trop, s’engage trop dans des situations avec des personnes où il ne devrait pas. Se faire des films, être paranoïaques parfois, c’est son truc à lui ; mais il ne voit même pas le mal. C’est sa façon de faire, sa façon de fonctionner ; aussi bancale soit-elle. Son pouls s’accelèrent en un coup d’œil. Il s’emballe, comme d’habitude. Il n’en revient pas de la voir ici, ça a l’air un peu trop beau pour être vrai mais c’est bien la réalité des choses. Problème, depuis qu’ils se sont vus une seule fois elle hante ses pensées et il complète ses souvenirs de la jeune femme par les quelques regards qu’il lui lance quand il la croise ; ou du moins les fois où il force le destin pour la croiser en s’intéressant d’un peu trop près à sa vie. Il a cru le temps de quelques minutes que c’était son enfant et d’un côté ça le rassure car ça veut dire qu’il n’y a pas de papa/ex petit ami qui pourrait venir. Il s’emballe un peu trop face à une jeune femme qui n’a de toute évidence pas envie de plus avec lui. C’est bien lui ça, de s’emballer aussi vite en s’imaginant des tas de choses. « D’accord et il vit avec toi ou tu l’accompagnes seulement aujourd’hui ? » Curiosité. On pourrait penser que c’est juste des informations quelconques qu’il demande pour qu’il vienne ici, dans cette petite association de quartier. En réalité c’est pour ses propres connaissances de la jeune femme qu’il demande ça ; alors qu’il ne l’avait jamais vu avec le petit. « Ce qui veut dire ? » Jouer les innocent, ne pas avouer qu’effectivement il la colle en la suivant parfois, c’est sa manière à lui de ne pas passer pour une psychopathe. Wolfe a bien conscience que ce sont les gens pas net qui font ça, par contre quand il s’agit de lui c’est juste un moyen de voir qu’elle ne l’abandonne pas, qu’elle ne l’échappe pas. Comme si elle lui avait promis quelque chose l’unique fois où ils s’étaient vus et plus. Alors Wolfe il veut faire passer par des hasards, comme si la ville était si petite que ça, comme si leurs vies étaient similaires au point qu’ils se retrouvent au même endroit, au même moment et tout cela sous le plus grand des hasards. Foutaises. Il ne remarque même pas qu’elle est froide, qu’elle ne lui offre pas forcément la possibilité de s’accrocher. Mais lui il le fait quand même ; pas étonnant que ses peurs d’abandon deviennent réalités au bout du compte. « Tu vas voir Pedro tu vas bien t’amuser ici il y a pleins d’enfants de ton âge. Tu aimes quel style d’activité ? » dit-il à la hauteur du petit pour s’adresser à lui. Il est cool avec les gosses, c’est son job après tout même si lui traine plus de temps avec les ados que les plus jeunes mais ça ne change rien au fait qu’il soit doux avec lui. Pourtant, aussi malaisant que ça puisse être, il y a bien des pensées intéressées derrière. Pour en savoir plus sur elle qu’il ne sait déjà à travers ses observations dans la rue et de ce qu’on peut voir sur internet. Comme si internet était une source parfaitement viable. « J’vous fait visiter ? » Il propose avec un sourire des plus sincères. Prends gardes Wolfe, cette addiction n’est qu’à portée de main, tu es juste en train de replonger dedans. Bien loin de tes résolutions. . Wolfe est un addict, il n’a pas beaucoup de volonté dans l’abstinence d’une addiction, l’addiction aux autres, cette addiction qui lui prend au trippe et lui fait mal au bout du compte.

@Elzay Delenikas

Tu veux d’un autre monde, d’une autre vie pour ce petit. Toujours les mêmes questions qui cognent en toi, pourquoi lui et pas un autre ? cette clarté dévorant son être et les ténèbres dévorant ton âme, tu finiras par le salir, par le mettre à mal. Tu t’en veux, tremblante à l’idée qu’il ne puisse finir comme toi. Ton myocarde le voudrait à tout jamais en pleine santé et heureux. Ce traite, celui-ci même qui t’avait fait t’éprendre du petit être. Un enfant parmi d’autres, un contrat de plus. Le liquide vermeil qui aurait dû s’extraire de sa carcasse, mais t’es incapable, tout bonnement. C’est la guerre, en toi, cette foi que tu dans les ténèbres princesse se fait ronger par sa lumière, tu pourrais finir par tout perdre, à tout risquer pour cet amour inconscient. Comme ci ce n’était pas assez, tu te retrouves devant lui. La main du petit dans la tienne, réchauffant ta froideur de sa chaleur. Tu t’accroches à lui comme ta bouée, alors que c’est lui qui a besoin d’être sauvé. De toi, princesse des ténèbres, t’es pas dans ton monde dans cet instant, t’es loin des méandres où tu te sens si à l’abris, si bien, quand tu peux faire s’étaler le pourpre. Des questions, beaucoup trop, comme ci l’univers tournait plus vite autour de toi, ne laissant aucun répit à ta charpente. Deux soucis un quelques secondes, t’as toujours eu la même solution pour faire s’évaporer les problèmes, leur donner aucune chance. Les tuer, pedro tu ne pourras jamais, mais le brun, tu pourrais te laisser séduire par son sang glissant sur l’asphalte, par ses aveux qu’il te donnerait dans l’espoir que tu le sauves. Tu te laisses tellement séduire que tu oublies les questions balancées à ta face. Te reprendre. Ne pas céder à l’appel de ton dieu, le démon. Tout en toi n’est que pour le démon, pour les enfers, charmeuse et créature de la nuit, ne vivant que pour ce qu’on lui avait appris, pourtant l’amour, cet amour jamais éprouvé t’avait happé, te changeant à chaque seconde, le remède à ta noirceur voilà ce qu’était Pedro. Petite douceur. « Je ne savais pas qu’on devait donner autant d’information … puis à force tu devrais déjà tout savoir. » Un clin d’œil finissant le ton agacé de tes mots. T’aimerais lui en causer des maux, comprendre ce qu’il te voulait, mais tu te concentre que sur le petit, cette nuit-là, en le tuant pas tu t’étais promis de lui donner une autre vie que la tienne. Ne pas me formater à devenir l’être sanguinaire que tu es. Tu veux mieux, sans même savoir pourquoi lui, t’y arrives pas à comprendre. Comme ton guide et entraîneur, violent qui t’avait recueilli dans un acte de bonté, dans un acte de pur égoïsme, un mélange. Toi aussi tu es égoïste ? tu ne sais plus. Coller à toi, Pedro, n’a pas envie de lui répondre. Tu souris et tu le comprends, il est presque intimidant le brun, à ne pas se dévoiler. « Et je t’ai expliqué, tout va bien se passer, ça va se passer bien et je reviens te chercher … tu peux aller jouer et moi je visite, après je viens te voir, d’accord ? » Il secoue la tête, ta voix et si douce, mélodieuse pour lui, l’amour que tu lui portes transperce ton myocarde à chaque fois que tes iris s’imposent sur son être. T’es trop mielleuse à cause de lui et pourtant ça te plait de ressentir cette chaleur dans la poitrine. Secouant la tête, il serre un peu plus ta main, toi lui rendant la pareille, le cœur lourd, la peur qu’il n’aille pas bien. Tu ne songes même pas à ce qu’il pourrait raconter, à ce qu’il pourrait savoir de toi, de ce que tu as fait subir au reste de sa famille. Godiche, trop amoureuse d’un gosse, tu deviens faible. Le petit parti, tu lances un regard noir à Wolf. Son prénom tu l’as gravé sur ta liste, tu ne pourras l’oublier jusqu’à comprendre ce qu’il est et ce qu’il te veut. « Ok. Maintenant tu comptes me dire ce que tu me veux ? Que tu me suives moi, ok, je pourrais t’écraser comme le cafard que tu es rapidement, mais approche toi d’un peu trop prêt de Pedro et tu pourras le regretter. » Douce princesse évaporé, te voilà toi, princesse des pénombres, prête à en découdre.

Il ne traque pas les gens, il les observe. Pour beaucoup ça revient à dire la même chose mais pour Wolfe il ne voit pas le mal. Pour lui c’est normal, c’est la peur de la voir lui échapper. Elle, une de plus, alors qu’aucune promesse n’a été faite de sa part. Rien, nada, et pourtant il s’accroche. Douce obsession qui pourrait le mener à sa perte, qui pourrait l’emmener à souffrir davantage. Il n’est pas rationnel avec cette histoire Wolfe, et il fonce tête baissée dans cette histoire sans y réfléchir, sans y peser le pour et le contre. Il risque d’y perdre des plumes mais il ne s’en rend même pas compte. Il est juste content de la voir alors qu’elle de son côté montre tous les signes de l’inverse. S’il avait un minimum de jugeote dans cette histoire il s’en rendrait compte mais non, on pourrait remettre en cause son quotient intellectuel pour le coup, tellement il ne se rend pas compte des évidences. C’est surtout qu’il ne veut pas les voir plutôt. Il y a des choses qu’on ne peut pas dire devant des gosses. Wolfe a tendance à l’oublier parfois mais là il se retient. Alors il fait style de rien, alors qu’il a très envie de dire que dans ce qu’il savait, la présence de cet enfant n’en faisait pas parti. Il ne doit pas être un fin observateur car c’est une partie plus qu’importante dans la vie de la jeune femme si elle l’accompagne jusqu’ici. De plus, il voit bien le petit collé à Elzay, donc ça montre bien qu’ils sont proches. Alors pourquoi ne l’avait-t-il jamais vu en sa compagnie ? « C’est mieux de savoir qui viendra l’accompagner et le chercher régulièrement ! » il se débrouille comme il peut, pour ne pas passer pour l’enquiquineur de service mais ce qui est sûr c’est qu’à l’accoutumé ce n’est pas à lui de poser ce genre de questions, ce n’est pas lui qui s’en occupe mais elle n’est pas censée le savoir. Il les observe alors qu’elle le rassure, c’est mignon mais il va bien s’abstenir de dire quoi que ce soit. Elle n’était pas très joviale jusqu’à présent, contrairement à lui et son sourire qui se veut seulement professionnel. A peine est-il parti s’amuser avec des enfants de plus ou moins son âge, il voit son regard et son expression faciale totalement changer. Elle n’est plus la personne douce qu’elle était avec le jeune Pedro et c’est compréhensible. Telle un ouragan elle lui fait face et lui qui veut garder les belles apparences, qu’on n’ait rien à lui reprocher il regarde de droite à gauche, voir s’ils se donnent en spectacle ou non. « Tu veux bien me suivre dans mon bureau, ça serait plus calme pour discuter ! » face aux gosses, aux collègues et a quelques parents, Wolfe n’est pas très à l’aise pour lui faire face. Il ne voit même pas ce qu’elle pourrait lui reprocher car il n’a rien fait de mal, selon lui. « Je ne te veux rien de mal, vraiment et pour Pedro je ne connaissais même pas son existence jusqu’à maintenant ! » Elle le menace mais il n’a pas peur, il ne voit pas le risque s’il pourrait prendre, il agit normalement. « Et je ne te suis pas ! » faux et archi faux « Je veux juste m’assurer que tu ailles bien ! » C’est typique de Wolfe ça, vouloir passer pour le gendre idéal, pour le mec à qui on peut faire confiance les yeux fermés. Montrer le côté positif de la chose, et pas son côté creepy. « D’ailleurs je me disais que peut-être un jour on pourrait se revoir autour d’un verre non ? Ça fait longtemps qu’on a rien fait ! » Normal, ils ne se doivent rien, mais faut croire que le passé s’accroche, tout comme lui s’accroche à elle. Il est culotté, de parler de la sorte, de proposer tout ça alors qu’elle vient à peine de le menacer, de montrer en quelque sorte qu’elle avait marre de sa conduite mais c’est ainsi, il profite de la situation en son avantage, tout en restant paisible, sans sourciller.

TTes désirs criminels se faisant cajoler par la lumière du bambin, cette soif de sang qui était essentiel à ton bonheur déviant quelconque quand tes opales s’imposent sur cette bouille. Un bienfait pour ton myocarde, qui fait écho entre tes tempes, il résonne de sa mélodie d’amour dédié à Pedro. Le monstre que tu n’avais jamais prévu dans ta vie, il s’était imposé au détour de son adn découlant des carcasses de sa famille. Un tir et c’était fini, mais ce fût un regard et tu étais amoureuse. L’enfant faisant appel à ta propre vie, gamine enlevée à sa famille, dressé pour devenir la sanguinaire créature que tu es Lilith. Peste des temps moderne. T’es là, vivant une vie qui n’est pas tienne, mais que tu domptes petit à petit, car la chaleur de sa main, tu n’es pas prête à l’abandonner. Les opales s’intéressant un peu plus à cet homme, que tu as toujours aperçu, à te suivre. Te demandant qui il était, s’il était flic. Ta méfiance n’avait jamais été autant impacté par une personne. T’as surveillé à ton tour le jeune homme, mais tu n’avais rien trouvé d’étrange chez lui, à part lui. « Personne sauf moi, c’est noté dans les papiers ! » pas besoin d’autre personne, tu ne peux faire confiance en personne, surtout quand tu sais que cet amour que tu portes à cet enfant, s’assimile à du kidnapping et aux meurtres. T’as pas besoin de demander à quiconque de l’aide. T’as besoin que de Pedro pour survivre, c’est la seule impression que tu es. T’épanouir dans ses iris, le voir sourire, ne fait que s’envoler ton myocarde, les battements qui se régale dans cet amour presque inédit pour toi. T’as jamais aimé une personne plus que ces machinations que tu faisais vivre à tes victimes. T’as jamais laissé tomber ton cœur au pied de quiconque, les barrières rompues à cause de lui. Il n’est pas comme tout le monde, il est l’ange arrivé sans prévenir, ce petit d’à peine trois pommes. Cet amour débordant dans ta voix, tes opales amoureuses de lui, tu souffres de cette douleur quand le petit s’en va sous ta demande. Il va s’amuser, prête à verser des larmes d’amour et pourtant tu n’en fais rien. Devenant un roc, devenant l’impénétrable femme que tu peux être. Wolfe le silencieux, l’étrange face à toi. T’as qu’une envie de percer son secret, percer avec force ce qu’il pourrait cacher, pour protéger ce secret qui se blottit dans son cœur. « Oh et pourquoi je devrais te suivre, dis moi ? t’as peur qu’on découvre que t’es un gars chelou, peut être ? » le regard noir et le ton violent. Tu ne lâcheras pas cette menace, tu ne sais rien de lui et dans le fond c’est plutôt effrayant, il pourrait faire tomber ton château de carte en un seul coup. Tu l’écoutes et autant dire que tu ne sais clairement plus quoi penser princesse, t’es perdu dans tes pensées, à presque vouloir t’en vouloir d’être si dure avec lui. « Mens pas, t’es très mauvais pour suivre quelqu’un, tu serais un flic, tu serais déjà mort. A chaque fois que je sens une présence dans mon dos, je sais que c’est toi …. » tu ris un peu en déposant tes opales dans les siennes. « je vais bien, pourquoi tu me suis pour t’en assurer ? » puis te proposer un verre, pour le coup, tu ne t’attendais pas à ce genre de proposition juste après cela. « un verre, non, pourquoi je boirais un verre avec toi , dis moi ? » que tu souffles.  

Cette journée qui devait être comme les autres semble s’éclaircir. Elle est là, là où il travaille et il voit ça comme un signe. Il ne doute rien Wolfe. Il ne voit pas que cette histoire ne semble être qu’à sens unique. Le sourire de Wolfe n’est pas partagé, mais ce n’est pas pour autant qu’il va baisser les bras. A vrai dire il ne s’en rend même pas totalement compte. Il acquiesce ses dires. Tout est dans le dossier mais ce n’est pas lui qui s’en occupe. Lui c’est plus les ados et il fait les animations, pas l’administratif. Mais ça il ne le dit pas, il veut se montrer utile. Wolfe lève un sourcil. Il n’a rien du gars chelou pour lui, il est un homme bien malgré ses erreurs de jeunesses. La preuve il se donne à fond pour aider les gamins du centre, c’est pour ça qu’il est là bénévolement en plus de son boulot. Il passe son temps à montrer la meilleure facette de lui possible, ce n’est pas pour qu’on le voit négativement comme elle le fait. Mais il ne veut tellement pas qu’elle fuit qu’il ne pas lui en vouloir. « C’était juste pour parler plus confortablement sur une chaise dans mon bureau » il retombe toujours sur ses pattes du moins c’est ce qu’il essaye de faire. « On a dû se croiser deux trois fois… » c’est faux, beaucoup plus, assez pour ne pas pouvoir les compter « … et je voulais juste m’assurer que tu allais bien. Y a rien de mal à ça ! » Ses conneries il y croit et c’est sans doute le pire. Il voulait voir si elle allait bien et qu’elle n’avait pas de raison de le fuir ; C’est surtout ça. Mais bon lui ça semble partir d’une bonne intention ; ce comportement semble tellement normal pour lui. Il n’a pas de raison particulière de penser qu’elle ne va pas bien pourtant il veut s’en assurer. Peut-être est-ce parce qu’il a peur que ce soit la raison qu’elle ne lui donne même pas l’heure, ou bien parce qu’il ne veut pas la perdre au point d’imaginer toutes choses affreuses qui pourraient lui arriver. Ce n’est pas très net dans son esprit quant à la raison, il le fait c’est tout. Elle refuse sa proposition de verre et même si sur le coup ça fait mal, il ne montre rien. « J’ai l’impression que nous sommes partis sur un mauvais pied et ça pourrait arranger tout ça. Je te propose un verre pas ta main » Il ne lâche pas l’affaire et il ne se rend même pas forcément compte que ça peut le desservir dans tout ça. Il semble aveugle de son propre comportement. Tout ce qui pourraient étonner les autres, pour lui c’est une normalité. « Alors tu en penses quoi ? » demande-t-il avec un petit sourire, comme si tout cela faisait partie de la plus grande des normalités. « Ah moins que ce soit compliqué avec Perdro ? » Ca lui offre une porte de sortie, mais c’est sans compté sur Wolfe qui trouvera toujours un moyen pour qu’ils se voient.

@ELZAY DELENIKAS

Alchimie entre le bien et le mal, la douceur de son innocence et la froideur de ton être. Il a réchauffé ce cœur qui n’avait jamais aimé, mis à part le chaos. Relation d’un soir, de plusieurs soir, tu aimais le sang, le plaisir charnel. Funambule des nuits noires solitaire. La lumière de ta vie rétablis grâce à pedro, comme une seconde chance à ta vie, toi qui n’avais été sauvé que pour le meurtre et le sang. Éduquée à la noirceur de la nuit et de la mort. Le diable étant comme un père pour toi, tu ne pouvais pas échapper à ce monde qui était ancrée en toi à présent. Caressé par les griffes des démons à tout jamais, heurté par l’ange qui s’épanouie sous tes yeux. « désolée je sais compter … et deux trois fois ce n’est pas mon souvenir … plus une centaine de fois. » le regard noir plongé dans le sien, tu aimerais le percer d’un coup d’opale, mais il est imprévisible, ne sachant pourquoi il était là, toujours à t’épier comme ton ombre. Une ombre dont tu te passerais bien aisément. « que j’allais bien, pourquoi j’irais mal … » tu grimaces, essayes de contenir cette rage débarquant en furie en toi, t’as plus l’habitude de ne pas côtoyer le sang, la noirceur, parfois c’est si complexe de ne pas craquer, de ne pas juste plonger dans les abimes sans se soucier d’une quelconque peur. « Oublie la question. » t’as pas envie de savoir ce qui fait qu’il songe que tu as besoin d’aide, il est si loin de ton image qui donnerait envie de t’aider, alors que tu es capable de briser une nuque en quelques secondes, de voler la vie avec un sourire aux lèvres. Dressée pour ça, pour être le chien de l’enfer, celui qui prendra les vies qui sont devenus quelques papiers et accords entre deux personnes. La nervosité, la peur, tous ces sentiments qui te font perdre le contrôle n’étaient pas là auparavant, jusqu’à ce que tes iris cajolent avec amour ce petit être. Celui dont tu aurais dû prendre la vie, sans même un remord, mais ton cœur avait combattu cette conviction, te laissant aucun répit, te laissant hésitante sur cette proie, car les êtres à qui tu volais la vie n’était plus importante sur terre quand tu acceptais la passe. Tuer. « il n’y a jamais eu de départ entre nous, n’y a rien eu. » tu ne comprends pas ce qu’il veut, ce qu’il cherche, mais ta patience commence à s’effilocher, t’as qu’une envie craqué, mais tu ne les feras pas. « c’est ça s’est compliqué avec pedro … » non. T’avais aucune envie, tu voulais juste qu’il te lâche, qu’il te laisse, car de lui tu ne voulais rien. « bref, je pense que cet échange est terminé et que je ferais bien mieux de partir, maintenant que j’ai tout vu, je reviendrais déposer Pedro comme tout autre parent … » ton cœur qui vrille, le parent unique de pedro, car tu lui avais tout prit à cet enfant, sans te soucier de sa construction futur, tueuse assoiffée de sang, tu n’avais que le gout du sang, sans jamais connaître l’amour, il n’avait fallut que de lui un sourire endormi pour te faire craquer, pour te ramener à la petite que tu étais, ton double, à qui tu voulais offrir une autre vie que celle qu’on t’avait proposé. « au revoir … » laissant le jeune homme ainsi, tu allais reprendre Pedro, décidant de partir sans même finir ce que tu aurais voulu lui dire, comme ne plus jamais t’approcher sauf pour le bien du petit.