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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 Yours until the sun no longer shines (Ella)

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Message Sujet: Re: Yours until the sun no longer shines (Ella)   Yours until the sun no longer shines (Ella) - Page 2 Empty Ven 13 Nov - 23:21

La vérité, probablement, était qu’il avait peur. Et pour bien des raisons. Peur qu’il ne mérite finalement pas cette place privilégiée qu’elle lui offrait, elle son intrépide, parce qu’il avait déjà loupé le coche – qu’il ait grandi depuis ou pas, d’ailleurs. Peur d’être encore trop prudent et trop lent, peur d’être trop entreprenant au contraire. Ella elle-même était vive et directe, quand bien même les lèvres adorées restaient si souvent scellées quand il s’agissait de déballer ses sentiments. Et c’était quelque chose qu’il respectait patiemment, Ambroise : c’était comme s’il l’avait attendue toute une vie de l’avoir loupée. Mille fois dans ses yeux, bien plus pétillants que la ténébreuse n’aurait jamais su l’imaginer, il avait lu tout ce qu’il avait besoin d’entendre de sa part à elle et de personne d’autre au monde. Et soudain il pensa que peut-être il n’avait fait que l’interpréter, l’halluciner maladroitement, que peut-être elle l’avait encore laissé se planter tout droit dans le décor. Sans rien dire la première fois, en se livrant beaucoup trop des années plus tard : et Dieu sait combien ça avait été salvateur, de lui dire tout ce qu’il l’aimait, Dieu sait combien ça avait été terrifiant de se jeter dans le grand bain. Il n’était pas en colère, pas véritablement du moins : il était terrifié. Pétrifié à l’idée de se fourrer encore le doigt dans l’œil, car s’il croyait dur comme fer en eux d’abord, en elle surtout, il savait aussi son manque total de confiance en elle. Cela non plus, il ne pouvait pas l’exiger d’elle : cela viendrait, mais à force de longueur de temps et de patience. Pas si facile d’apprendre à s’aimer soi, après des années, supposées les plus tendres, passées privées d’un amour indispensable. En attendant, c’était de son amour à lui dont il avait peur de manquer. Egoïstement. Possessivement. Il avait mis une éternité avant de le reconnaitre – ne plus avoir peur de se l’avouer, de l’avouer tout fort. Il avait peur, plus qu’il n’était en colère, malgré la voix bien plus tonitruante qu’à l’ordinaire. Egoïstement, possessivement. L’hypothèse qu’elle puisse douter de ses sentiments alors qu’ils s’étaient juré éternité et invincibilité le mettait hors de lui : aveuglément. C’était vrai, Ella était chacun de ses paradoxes, elle était la Tempête de son existence après une décennie d’accalmie morne quand elle, elle méritait enfin un peu de repos au Soleil, elle était l’électron libre qui bouleversait ses pensées trop organisées, elle était la clef d’un puzzle qu’il aurait été incapable de résoudre avec son seul esprit étriqué. Elle était chacune de ses indispensables contradictions : un peu d’électricité statique était par conséquent inévitable, pas vrai ? Mais ne pas y croire, elle n’avait pas le droit.

Ca n’avait rien à voir avec cela, jura-t-elle. Les iris couleur noisette n’en terminèrent pourtant pas de soutenir les éclairs des siens : « Je ne comprends rien », il admit sans même chercher à dissimuler son agacement. Il fallait bien avoir appris à se bâtir des épaules suffisamment solides, parfois, avec Ella. Il admirait son énergie et sa volonté indétrônable, et même son entêtement volcanique, il n’aurait pas cherché à l’étouffer. Il avait peur pour mille raisons – tellement que les pensées s’embrouillaient, il parlait vite et c’était sans queue ni tête. Il était patient, Ambroise, il ne s’imposait pas souvent, il n’exigeait pas grand-chose : mais pour une fois et cette fois-là, il exigea de comprendre parce qu’il n’était pas question de la laisser s’éloigner pour une raison qui serait nécessairement absurde.

Et puis soudain,
Soudain il réalisa tout ce qu’il avait été aveuglé et individualiste, la bouche entrouverte mais silencieuse d’avoir voulu protester (jamais !) pour finalement la laisser terminer. Honteux, penaud, bouleversé.

C’était évident,
Que c’était auprès d’elle qu’il voulait se réveiller chaque matin jusqu’à un jour, un jour très tard si la vie avait la clémence de leur permettre cela, où il ne serait plus. Mais il ne serait plus tout court, car d’Ella, il n’imaginait pas pouvoir se lasser un jour. Les autres filles auprès desquelles il s’était réveillé n’avaient jamais coloré ni ses matinées, ni ses nuits au rythme volontairement décousu dans les bras féminins.
Que ça ne compterait jamais plus qu’avec elle,
Qu’elle était censée vivre avec lui (et pas avec ça), puisque sa vie à lui, il ne la concevait plus sans elle. Sa complémentarité évidente. Comme la nuit précède le jour et comme le jour précède la nuit et ainsi de suite, mais inlassablement. Eternel.
Qu’elle était sa solution à tout.

C’était évident, quand il devinait pourtant tout ce dont elle avait manqué, qu’il n’avait même pas réfléchi à travers ses yeux à elle. Douloureuse, honteuse, égoïste révélation.  

Ambroise lui imposa ses bras, ses bras enlacés autour de sa taille, fort et sans trembler, le visage enfoui dans ses cheveux d’ébène et le cœur pourtant balbutiant qu’il l’aimait parfois si fort que c’en devenait douloureux. C’était comme respirer enfin après une très, très longue apnée. « Pardon, pardon... Reste, s'il-te-plaît, j'ai besoin de toi juste-là... » Il implora tout doucement, inspirant son parfum addictif, tout bas. Il n’y a que dans leur bulle, que ça avait un sens. Ca ne voulait rien dire, de se balancer des éclairs à la figure. « J’ai encore une fois tout compris de travers... » Il glissa après une éternité, les mains resserrant leur étreinte encore un peu, il savait le temps perdu à leurs chamailleries stupidement écoulé. Il remercia le karma de ne pas avoir la mauvaise idée de faire sonner son téléphone parce que tel ou tel patient aurait besoin soudain d’une prescription – c’était Ella qu’il voulait, Ella trop belle pour décemment attendre si longtemps avant de l’enlacer et d’entrelacer leurs doigts ensemble (quelle folie), Ella beaucoup trop élégante pour sa tenue d’hôpital, Ella venue rien que pour lui dont il avait envie d’enfin profiter égoïstement. Il réfléchit encore un peu, les pensées toutes engourdies par son odeur enivrante. « Moi, je le sais », il dit, il promit fort et silencieusement à la fois. Il n’aurait aucune difficulté à lui expliquer, lui si peu bavard d’ordinaire pouvait bien lui faire de longs discours, si c’était nécessaire. A trouver les mots pour lui répéter de mille façons, si besoin était, jusqu’à ce qu’elle soit tout à fait persuadée qu’elle était son évidence. « Qu’est-ce que ça veut dire, "une fille comme elle ?" » D’abord il avait encore besoin de comprendre, un peu. Qu’elle le guide dans les méandres de ses hésitations, elle sa lumière dans le jour et la nuit.
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Message Sujet: Re: Yours until the sun no longer shines (Ella)   Yours until the sun no longer shines (Ella) - Page 2 Empty Dim 15 Nov - 17:25


☾ ☾ ☾
{ yours until the sun
no longer shines }
crédit/ tumblr ☾ w/@Ambroise Marshall
Elle l’aime. Elle l’aime le matin quand elle se réveille, l’esprit étonnamment serein, avec les premiers rayons de l’astre solaire. Elle l’aime le soir quand elle s’enfouit dans ses bras pour oublier ses propres ténèbres. Elle l’aime quand elle respire son odeur et que, de quelques fragrances inspirées, il parvient à l’apaiser. Elle l’aime quand il évoque tous ces auteurs classiques dont elle ne connaît pas la moitié, quand il récite leur poésie, alors qu’elle n’est admirative que de la sienne. Elle l’aime quand il semble tellement décalé, loin de la société et de tout ce qu’elle peut la détester, fait pour le monde qu’elle aurait voulu connaître. Elle l’aime quand il sauve des vies, quand il s’inquiète pour ses amis, quand il les héberge pour les soutenir. Elle l’aime quand il murmure quelques mots à son oreille, pour lui confier combien il la trouve belle, sans se douter combien lui l’émerveille. Elle l’aime quand il joue l’adulte responsable, puis le gamin insouciant quelques secondes plus tard. Elle l’aime rieur, joueur, plus songeur et terriblement amoureux. Elle l’aime malicieux mais aussi sérieux, taquin mais courageux. Elle l’aime dépité, émerveillé, attendri ou agacé. Elle l’aime raisonné et déraisonné, l’homme le plus sage qu’elle connaisse, mais aussi le plus dingue. Elle l’aime quand il glisse ses mains autour de sa taille avec force et délicatesse, comme s’il avait peur de l’effrayer, autant que de la voir s’en aller. Elle l’aime comme il est maintenant, à cet instant, alors qu’elle veut partir,
et qu’il prêt à tout pour la retenir.
Elle l’aime, constamment, tout le temps.
Et surtout maintenant.

Les deux billes qui le dévorent, incapable de bouger, comme si quelque chose paralysait entièrement son corps. Lui, de ses opales si tendres et si inquiètes, il la garde avec lui, à sa merci. Envoûtée malgré elle, malgré ses hésitations et ses craintes. Comme si l’amour était plus fort qu’elles. Comme si l’amour était plus fort qu’elle.

Comme s’ils étaient dans un putain de conte de fées,
qu’ils ne pouvaient être qu’ensemble à jamais.


C’est difficile d’y croire ; difficile d’avoir de l’espoir, pour celle qui a toujours vu le monde en noir. Même insouciante et délurée, même libre et enivrée, même défoncée de toute la poudre enfilée. Elle a grandi sans jamais perdre de vue l’idée que, peu importe ce qu’elle ferait, elle serait condamnée. Condamnée à vivre dans la médiocrité, condamnée à faire partie des opprimés, de ces oubliés que la société préférerait voir envolés. Condamnée à tout ce qu’il y a de plus toxique dans ce monde, parce qu’elle en est partie intégrante, parce qu’elle ne mérite pas mieux que le reste de cette planète. Parce qu’elle est prisonnière, Ella, piégée dans son propre enfer.

Et puis, il est arrivé,
chimère du passé,
il l’a tout de suite envoûtée,
jusqu’à lui faire oublier,
que tout ça, ce n’est pas sa vie,
que tout ça, ce n’est qu’une utopie.


Du rêve à la réalité, le choc l’a percutée. La réalité, c’est cette sirène aux jambes élancées beaucoup trop belle ; c’est cet univers qui est le sien ; c’est la vie entière du grand médecin. La réalité, c’est tout ce qu’elle ne sera jamais. Tout ce monde de couleurs qu’elle peut apercevoir, sans jamais n’y prendre part. C’est, comme si, un mur invisible l’empêchait d’y accéder. Le bonheur à peine effleuré, aussitôt volatilisé. La réalité, c’est elle, toujours elle, qui n’est pas assez bien. Ella, elle ne sera jamais assez bien.

Mais Ambroise,
il est encore là,
à la tenir entre ses bras.


Elle peut pas bouger, elle peut pas s’échapper.

Pas quand il lui demande de rester.

Toujours incapable du moindre mouvement, toute accaparée qu’elle est de lui et de ses bras ; lui et sa voix ; lui et les mots qu’il prononce tout bas. Elle sent l’émotion la submerger, Ella, malgré elle, plus facile à bouleverser qu’il n’y paraît. L’écorchée vive détentrice d’une hypersensibilité exacerbée, elle le sait, mais elle ne le montre pas, jamais. Tandis qu’avec Ambroise, elle ne sait pas le cacher. Comme s’il révélait les fragments d’elle qu’elle s’évertue pourtant si bien, si mal, à voiler. Elle se sent plus forte à ses côtés, mais aussi plus fragile qu’elle ne le voudrait ; ou juste, dénuée de ses barrières, de ses protections habituelles ; juste nue, totalement nue. D’un mouvement de tête négatif, elle réfute ses dires, incapable pourtant d’avouer combien il était proche de la vérité. Jalouse, elle l’est. Effrayée, bien plus encore ; même beaucoup trop fort. Il sait déceler ses angoisses sans qu’elle ne les comprenne ; cette incontrôlable peur de le perdre. Il la connaît beaucoup trop bien pour qu’elle ne soit pas déstabilisée, ou juste, encore plus terrorisée. Mais il l’aime peut-être plus encore pour réaliser, toutes les raisons qu’elle a d’être terrorisée. « Tu sais très bien… » Non, il ne sait pas, ou peut-être qu’il ne veut pas le voir. « Blonde… et grande… et intelligente sûrement, parce qu’elle est infirmière… elle vient de ton monde. » et Ella, elle ne parle pas seulement de l’aspect médical, ni d’une profession qu’elle n’a pas. Elle parle de la bonté, la générosité, la force qui doit envelopper tous ceux qui font ce métier. Elle parle de la lumière, quand elle n’est que ténèbres. Elle parle du bien qu’il fait autour de lui quand elle a seulement du mal à survivre. Elle parle de toutes les raisons pour lesquelles elle ne le mérite pas. Toutes les écorchures qui se mettent déjà à la brûler. À consumer l’âme torturée, à ronger son être tout entier. Mais la rose abîmée, à peine ouverte, recommence à se fermer. Ou à essayer, de ses pétales fanés.   « J’ai pas envie de parler de ça… » elle finit par balbutier, les iris aussitôt détournés, la voix légèrement cassée, comme l’âme est brisée. Elle se sent beaucoup trop vulnérable, sous son regard. Elle se sent beaucoup trop vulnérable, face à Ambroise. Ambroise, qu’elle ne mérite définitivement pas.

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Message Sujet: Re: Yours until the sun no longer shines (Ella)   Yours until the sun no longer shines (Ella) - Page 2 Empty Mer 18 Nov - 23:01

Il se doutait mais ne savait pas, ne comprenait pas, n’encaissait pas le décalage entre son amour infini pour elle et tout ce qu’elle se haïssait parfois. Il savait, de façon inconditionnelle, inébranlable, comme une équation toute simple et évidente. Il savait, mais elle, elle ne savait pas. Ambroise la serra plus fort dans ses bras, fort pour faire taire la douleur qui le prenait aux tripes quand elle ne savait pas, quand elle ne s’aimait pas ; fort pour étouffer ses doutes à elle, ses craintes, ses peurs, ses silences, quand elle ne savait pas lui dire ; pour panser ses plaies béantes, recouvrir ses écorchures, promettre que plus jamais il ne laisserait de cicatrice la marquer à vif. Elle, elle ne savait pas... Et il était certaines choses qu’il ne pouvait laisser tues. Ella, il ne la forçait jamais à parler – ni à l’écouter, mais toujours, Ella l’écoutait...

Il ne voulait pas d’une blonde,
Il ne voulait pas d’une plus grande, d’une plus sage, d’une plus douce, d’une plus calme, d’une pour laquelle il se ferait moins un sang d’encre,
Il la voulait elle, comme infirmière. Rien qu’elle.  

« C’est toi, mon monde » Il avoua en un souffle tout sauf hésitant, tout bas, promesse intangible pourtant, rien que pour elle, son étoile indispensable pour s’orienter dans la nuit noire. Certitude infinie (il savait), comme le jour n’en aurait jamais fini de précéder et seconder la nuit, et ainsi de suite. Aussi vrai qu’avec elle un plus un ne ferait jamais plus qu’un. « Tu es mon univers tout entier, Ella »

Et puis, là, il resta à la bercer silencieusement, dans ces bras qui n’avaient trouvé de véritable raison d’être forts que depuis qu’elle était revenue, quand elle ne savait probablement pas tout ce qu’il avait besoin de s’enivrer d’elle. Il allait trop vite dans ses réflexions, ou pas assez, parfois, et il était naïf, souvent. Il était fier et susceptible, il était salement buté, psychorigide et vieux-jeu, pointilleux. Mais pour elle en revanche, pour elle qui ne savait pas tout ce qui le terrifiait en réalité, il voulait bien apprendre à essayer d’être un peu courageux, pour elle il voulait bien s’acharner à être fort pour deux, le temps qu’elle ramasse sa confiance en elle émiettée en petits morceaux au fil du chemin de toute une vie. Au moins autant qu’elle le méritait. Au moins. Car elle était son monde et son univers. Qu’il avait besoin d’elle, juste-là. Qu’il aurait toujours besoin d’elle. Il le savait.

« Tu m’écoutes ? » Il murmura, demanda, doucement, comme pour ne pas la réveiller trop brusquement. « Il y a quelque chose que j’aimerais te raconter » Il chercha ses mots, longtemps, avant de conter une bribe de son histoire, à lui. Son histoire n’avait rien de palpitant, rien de transcendant, lui qui n’avait jamais manqué de rien sinon d’elle. Savait-elle seulement, pourtant, que ça n’était pas si facile que cela, de la livrer, son histoire ennuyante ? Il faisait un piètre conteur quand il s’agissait de parler de lui, c’était une évidence...

Mais surtout, comme il s’était senti seul ...!  Ella, elle ne savait pas, la saveur de ces réveils, seul,
tout seul au monde.

« J’ai voulu, avant toi, m’accrocher à de grandes et belles blondes, à des moins blondes et à des moins grandes, à des filles bien, à des filles simples, avec de la conversation et tout un tas de bonnes attentions, à des filles qui pourtant savaient me faire rire parfois... J’ai bien essayé, ça n’a jamais fonctionné. Même avec des efforts considérables, l’alchimie n’a jamais voulu prendre. Ca n’a été que des échecs cumulés à intervalles réguliers, pas si douloureux pourtant : tu es la seule à m’avoir jamais manqué... Ces dernières années n’ont été faites que de rencontres éphémères sans aucun sens véritable... Du sentiment paradoxal d’être à la fois étouffé par ces filles qui n’avaient rien fait de mal sinon je suppose ne pas être comme toi, et à la fois englouti par une solitude immense. Je n’ai jamais aimé m’endormir que dans tes bras et partager mes nuits qu’avec toi, je t’assure. Les filles du monde dont tu parles m’ont plongé dans des années d’errance à me persuader qu’à la fin quelque chose finirait toujours par déconner chez moi... Tu parles de ces filles-là, moi je te dis qu’il n’y a que quand je t’entends respirer que je n’ai plus jamais ce... Ce vide géant, terrifiant et abyssal. Je mourais à force de faux-semblants, toi tu me rends vivant. Aucune fille n’a jamais fait battre mon cœur sauf pour monter des escaliers sans ascenseur, et encore... De toi en revanche, je tombe amoureux à chaque fois que je croise ton regard. Même quand tu fais cette chose avec tes yeux, que tu lances des éclairs parce que tu as envie de me foudroyer sur place. A chaque fois. » Une pause. Et enfin, le silence... étourdissant. Ella, étourdissante, avant d’enfin oser retrouver ses prunelles qui l’auraient de toute évidence empêché de prononcer ne serait-ce que le premier quart des aveux qu’il avait besoin de libérer. Ses lèvres à lui étaient fatiguées de leur monologue désespérément amoureux, alors elles se reposèrent un instant sur celles de son âme-soeur :« Tu donnes un sens à ma vie. »
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Message Sujet: Re: Yours until the sun no longer shines (Ella)   Yours until the sun no longer shines (Ella) - Page 2 Empty Sam 21 Nov - 15:52


☾ ☾ ☾
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Partition douce et légère,
d’abord, les notes se font aériennes,
mais la mélodie paraît de plus en plus solennelle,
chaque mot la rend plus belle,
chaque mot raisonne comme une promesse,
celle de deux cœurs immortels,
celle d’un amour éternel.

Elle le contemple, son éternel, incapable de parler quand lui dépasse toutes ses limites dans les paroles venues la toucher en plein cœur. Elle sait Ambroise aussi peu à l’aise qu’elle, quand il est question d’émotions, quand il s’agit de ce qu’il ressent. Il déteste parler de lui, plus encore de ce qu’il peut éprouver. Pourtant, pour elle, il semble capable de franchir toutes les lacunes, tous les non-dits, toutes les difficultés qu’il peut avoir, à se livrer. L’âme torturée ne s’attendait pas à une pareille déclaration. Elle ne s’attendait à rien du tout dans une telle autre situation.

Un autre que lui l’aurait laissée partir,
un autre que lui aurait même déjà fui,
un autre que lui n’approcherait même pas de l’abîme,
mais lui saute à pieds joints dans le précipice.


Il plonge la tête la première, jusqu’en enfer, jusqu’à elle. Jusqu’à elle pour la sauver des ténèbres. Jusqu’à elle pour la sauver d’elle-même. L’âme en perdition contemple l’homme qui vient, littéralement, de déposer son cœur entre ses mains. Lui qui a eu droit à ses silences, ses rejets, puis ses reproches et ses colères. Lui qui a traversé la tempête mais garde encore ses phalanges entremêlées aux siennes, toujours pas prêt à s’en défaire. Elle regarde cet homme, Ella, cet homme qu’elle aime. Le cœur ratatiné quelques secondes plus tôt à peine, il arrive à le guérir de ses quelques mots empreints de tendresse. Ses quelques mots, plus forts que tout l’univers.

Elle ne savait pas.
Elle ne savait pas pour les aventures anodines,
elle ne savait pas pour les nuits remplies et le cœur vide,
elle ne savait rien de ce qu’a été sa vie,
avant qu’ils ne se retrouvent cette nuit magique.

Et toi, tu ne sais pas, non plus. Tu ne sais rien de ce que j’ai vécu. Rien de ce que j’ai fait subir aux autres hommes pour oublier le trou noir que t’as laissé dans mon cœur quand t’es parti. Rien de tout le mal que je leur ai fait pour oublier ma propre agonie. Tu ne sais pas, Ambroise, que je te cherchais dans chaque sourire, chaque murmure, chaque regard. Tu ne sais pas que je t’ai rêvé mille fois quand j’étais dans d’autres bras. Tu ne sais pas combien j’ai offert mon corps sans le vouloir. Ni combien il a ressuscité la première fois que tu m’as effleurée. Autant qu’en ce moment même, c’est mon cœur que tu viens toucher. Moi tout entière que tu viens bouleverser. Ambroise, c’est toi l’ouragan de ma vie, sauf qu’au lieu de la détruire, t’es en train de tout reconstruire.

Et la détresse laisse place à une vague de tendresse. La colère disparaît, éclipsée, volatilisée, devant tout l’amour qu’il lui offre sans détour. Et tout l’amour, aussi, qu’elle éprouve. Ça l’atteint comme une vague violente, intense et prenante à la fois. Ça la submerge, chaque parcelle de son être, chaque fragment d’elle. Des perles salées viennent, malgré elle, envahir le coin de ses prunelles alors qu’elle l’entend évoquer combien elle, lui a fait entrevoir tout autre chose. Combien il n’y a qu’elle, qu’elle dans son cœur, qu’elle dans son monde. Elle se mordille la lèvre inférieure alors que le discours se termine, sur elle qui donnerait un sens à sa vie. Si tu savais, toi, combien tu en donnes, du sens à ma vie. Combien tu la pousses à renaître de ses cendres, ma vie. Combien tu as transformé mes tentatives pour survivre en une véritable vie. Si tu savais comme je t’aime à l’infini. Elle se rapproche de lui, à nouveau, l’air un peu fébrile. Émue, chamboulée aussi. Elle se rapproche de lui pour capturer ses lippes dans un baiser passionné, un baiser à le faire rougir sous les flammes qui viennent les consumer. Elle l’embrasse avec fièvre, puis doucement, elle s’arrête. Et, tout contre ses lèvres, enfin, elle confesse. «  J’ai tellement besoin de toi, Ambroise…  j’ai… j’ai jamais tenu à quelqu’un comme je tiens à toi. Et ça me fait terriblement peur parce que je sais que tu veux être avec moi, mais je sais aussi que tout peut s’arrêter et… et je ne sais pas si j’y survivrais… » Il lui a tout donné et, la seule idée qu’il puisse tout lui prendre subitement, elle fait naître en elle cette angoisse. Ce mal. Ces affres sentimentales dans lesquelles elle est tombée à l’instant où elle est (re)tombée amoureuse d’Ambroise.   « Je t’aime tellement Ambroise… » les mots tant retenus s’échappent sans même qu’elle n’en prenne conscience ; comme s’ils n’avaient aucune importance ; comme s’ils étaient bien trop frappés par l’évidence.

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Message Sujet: Re: Yours until the sun no longer shines (Ella)   Yours until the sun no longer shines (Ella) - Page 2 Empty Dim 22 Nov - 12:57

Rien qu’avec les yeux, elle savait être envoûtante, sa muse. Il aimait tout d’elle, l’éclat de ses prunelles quand elle riait, leur air malicieux et jusqu’à leur éclat courroucé en d’autres circonstances, la gamme des mélodies de sa voix, la douceur de ses lèvres, sa silhouette qu’il ne se lassait pas de tracer du bout des doigts, sa volcanicité éclatante d’une seconde à l’autre. Elle était hypnotisante, elle était brûlante, Ella. Mais quand elle l’embrassait : c’était pire encore. Elle lui alors faisait oublier jusqu’à sa propre identité, et très clairement, il se serait volontiers laisser kidnapper pour ne plus jamais remettre les pieds à l’hôpital, pour plutôt s’enivrer encore d’elle et de son parfum, goûter sa peau ici et là, capturer ses hanches pas si sagement, oublier tout ce qui n’était pas Ella, tout ce qui n’était pas eux. Incandescents.

Trois mots, ça n’est rien ça, trois mots. Ca se prononce aussi vite qu’on peut claquer des doigts, ça s’évapore avec le courant d’air suivant, à moins d’avoir eu le temps de les capturer pour les intégrer solidement. Trois mots capables de tout changer. Gardés précieusement à son intention à elle et à elle seule, prêts à être tus jusqu’à la fin des temps si elle n’était pas revenue, trois mots qui ne pouvaient coller qu’à sa peau à elle. Trois mots, espérés depuis la nuit des temps, surprenant le manque de confiance en lui qui ne se taisait jamais totalement, bouleversants. Saupoudrés d’un soupçon évident de courage, de la peur de se jeter, non pas dans le vide mais dans l’inconnu. Trois mots pour anéantir les doutes qu’il avait encore jusque-là et construire à la place des promesses indestructibles. Pour confirmer ce que les regards complices hurlaient depuis longtemps déjà, et les éclats de rire, et les éclats de colère, et les étreintes brûlantes. Lui était incapable de le lâcher comme cela à la volée, un « je t’aime » balancé aux quatre vents et puis changeons de sujet – en fait avec Ella il ne savait pas faire dans les discours brefs et concis, ils auraient bâclé toute sa complexité à elle, unique au monde, et l’infinité de ses sentiments.

« Ca ne s’arrêtera pas », il promit, entre deux battements de cœur délicieusement affolés. « C’est comme ça que j’ai envie que ce soit pour toujours : toi et moi, pour le meilleur et pour le pire. » Alors c’était à ça que cela ressemblait, d’aimer de tout son être : aimer si fort que c’en devenait terrifiant, la peur partagée de tout perdre en une seconde incontrôlée, mais aimer si fort que la seule option valable était de prendre le risque de se lancer – de vivre, enfin. Lui en tous cas ne partirait pas à la première tempête venue, ni demain, ni plus tard. Il se disait que peut-être, le pire commençait déjà à s’estomper paresseusement derrière eux, derrière elle surtout, son amour salement abandonnée toute seule puis récupérée désespérément et de toutes ses forces dans ses ténèbres à elle. Que le meilleur restait indubitablement à venir. Il voulut nuancer, promettre que lui ne partirait pas, c’était une évidence, elle n’avait pas à avoir peur... Mais elle ? Est-ce qu’elle pouvait seulement le promettre et y croire dur comme fer ? Qu’en était-il de la came qu’elle ingurgitait ? Il la sentait, à chaque fois, systématiquement. Il le lisait dans ses pupilles dilatées et abimées, à chaque fois, quand la putain de poudre l’éloignait de lui, même de façon non palpable. Et à chaque fois il avait la peur au ventre qu’elle s’échappe et lui échappe, définitivement. Il n’y survivrait pas, savait-elle seulement ? Pouvait-elle promettre, elle ? Il ne savait pas se lancer dans cette conversation-là, il ne savait pas trouver ni les mots ni le bon moment, terrifié à l’idée qu’elle puisse la choisir elle plutôt que lui – il croyait en Ella mais elle ne soupçonnait pas à quel point elle était forte. Il hésita, fuit ses yeux quelques secondes le temps de se perdre dans la contemplation des vieux frênes aux feuilles jaunies, parce qu’il était à peu près certain qu’elle devinerait dans le cas contraire ce qui lui passait par la tête. Il n’était pas sûr d’être prêt... Ni de l’être un jour, d’ailleurs. Ca n’était là pas le lieu ni le moment, ils avaient suffisamment remué les choses pour aujourd’hui : alors, encore une fois, il se ravisa. Lâcheté rachetée, sauvée par le gong, ou plutôt la sonnerie du téléphone qu’il avait oublié dans l’une des poches de sa blouse blanche. Il soupira, fut bien obligé de décrocher pour qu’on lui parle finalement d’un accident de moto et d’un fémur de travers, atterrissage brutal à des années-lumière de là où Ella l’avait fait partir, Ella dont il continuait de caresser distraitement les doigts nus, entrelacés aux siens. J’arrive, il conclut, raccrocha, et c’est à elle qu’il s’accrocha encore un temps. « Ils sont pénibles à se blesser, ces patients... Je serais bien resté avec toi. »   Il la dévora d’un regard infiniment amoureux, lui décrocha un sourire espiègle, l’embrassa encore – et la soupçonna d’y répondre de manière à ce qu’il soit sûr et certain de ne pas avoir envie de retourner travailler, l’urgentiste pourtant infiniment consciencieux. « Regarde dans le sac, il y a un muffin au chocolat. Il faut que tu manges un peu. » Un dernier baiser volé, l’attente de la promesse de se retrouver le soir-même, et il attendit simplement qu’elle fasse écho à son sourire avant de tourner les talons (crève-cœur) – son sourire devenant la seule urgence véritable de sa vie toute entière.
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