à bout portant. (gregor)

◐ ◐ ◐  
{ à bout portant }
crédit/ tumblr ☾ w/@Gregor Ferreira

à lui,
elle pourrait confier sa vie,
à lui,
elle accorde sa confiance infinie,
à lui,
elle croit plus qu’en n’importe qui.
L’âme farouche, le cœur impénétrable, Alix n’est pas femme facile à apprivoiser. Elle est féline, elle est sauvage, elle est difficile à appréhender. La douceur de ses opales vite balayée, quand l’obscurité vient à la gagner. Elle a toujours paru si proche des siens, mais, à la fois, si loin.
C’est différent avec Gregor.
Il détient, comme, une clé invisible qui lui ouvre toutes les portes de son esprit. De son cœur, de son âme, de toute sa vie. Elle a presque été naïve, de croire qu’il ne devinerait pas ; de croire, qu’il ne saurait pas. Comme il a décelé sa présence dans ce parc, plutôt que dans mille autres endroits, il a découvert tout seul ses envies de vendetta.
Et il est là,
il est toujours là.
Les deux Ferreira se perdent dans leurs spéculations. Et, pendant un instant, elle ne sait pas si c’est le fait de partager ses envies vengeresses ou bien, seulement, la présence de son frère aîné, mais elle se sent un peu moins seule que depuis trop de jours. Trop de jours qu’elle passe, vide, à errer dans sa propre existence, à ruminer toute seule sa vengeance. Elle laisse même échapper un sourire, un sourire un peu fêlé, alors que son interlocuteur évoque tout ce qu’a perdu son ex petit-ami. Il a toujours été de son côté, Greg, envers et contre tout l’univers. « Je ne veux négliger aucune piste. » elle confirme sans revenir sur sa relation maudite. Si loin de songer à l’amour cendré quand l’actuel commence lui aussi à se consumer.
Flora, même morte, est encore la seule chose qui la maintienne  en vie.
La seule chose qui fait revivre cette flamme dans ses sombres iris.
Puis, il y a lui, aussi.
Celui qui se tient à ses côtés, au figuré, comme dans la réalité. Celui qui est là, toujours, prêt à tout. Le cœur lacéré, elle ne s’accroche plus qu’à lui, pour ne pas sentir les coups éternels de sa fille trépassée, venir entièrement la déchirer. Elle se raccroche à lui, comme devenu le seul être qui l’enchaîne encore à la vie. Un baiser déposé, une confidence dont elle n’a jamais douté, l’amour toujours vrai. « Je t’aime aussi. » elle murmure, la voix qui chevrote à peine ; la princesse des ténèbres garde toujours la couronne fière. Comme le ferait son grand frère. « Je te tiendrais au courant de mon avancée et… si toi, tu sais quelque chose, je compte sur toi. » elle reprend, la voix à peine plus assurée, alors qu’elle essaie de retrouver contenance. Non pas qu’elle refuse de partager ses souffrances. Alix, c’est avec elle-même, qu’elle a le plus de mal à admettre la violence de son mal-être. Elle a besoin de garder la tête froide. Et le cœur chaud, malgré tout, le restera tant qu’elle l’aura, lui, à ses côtés… Gregor.
Du début jusqu’à la fin,
le frangin,
l’ami de toujours,
toujours l’amour,
l’éternel.