SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez

 

 la spéléologie du coeur ft. wes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Max Fyres;

-- pandemonium --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
3154
816
31
t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
((moodboard))
brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

la spéléologie du coeur ft. wes Empty
Message Sujet: la spéléologie du coeur ft. wes   la spéléologie du coeur ft. wes Empty Sam 3 Oct - 10:41

La spéléologie du coeur - ft @Wes Burkley
Il fait froid dans cette grotte aux parois sombres. Ces cavités dans lesquelles le vent passe, trépasse sur le derme dénudé, trouve le myocarde pour le geler. Dans l'obscurité des sens occultés, le coeur s'abonne, se nourrit de ce noir obsidienne qui émane des pierres rocailleuses nées pour sans cesse le frapper. Elles lancinent, ces coupures sur l'organe, pleurent la mort derrière ces gouttelettes vermeilles qui tombent des artères sectionnées. La poitrine se rétrécit sur le rythme démentiel des stalactites souffreteux qui se détachent et se plantent dans les ventricules découverts. A l'agonie, l'esprit se décompose, fragmente les sentiments nécrosés pour ne plus jamais les ressentir. Les morceaux s'enterrent, derrière la fine couche de poussière mêlée à cette terre sablonneuse, et l'entrée du gouffre se bouche. La douleur se retire derrière ces murs construits dans l'espoir qu'un jour elle guérisse. Max, aujourd'hui tu aimerais être celle qui descends le long de cette corde pour récupérer les bribes de verre cassé, les recoller un à un même si leur forme est abstraite. Comme un devoir envers Wes, cette redevance et cette promesse. Combattre la violence de cette souffrance par cette même ardeur, armée d'une batte ou d'une hache qui viendrait décoller les pourritures incrustées qui rongent les derniers lambeaux de la grotte. Quand l'adresse s'est glissée dans le creux de sa paume encore moite et tremblante de la rupture trop récente pour être endossée, c'était la décharge que tu avais inscrit à l'encre noire.
Dans la clairière excentrée, les voitures sont des épaves, des carcasses rouillées, dépouillées de ces enveloppes lustrées. Celles qui brillent dans les prunelles des propriétaires avares et fiers de posséder meilleur bolide que celui de ce collègue qu'ils détestent. Les belles apparences sont arrachées, détruites, et seules, elles végètent auprès des rats et de cette nature qui s'invite sous le cuir italien. Eclaté est le verre de leurs vitres, traversé par des bouteilles de bière vides. L'endroit est désert, le silence simplement rompu par le croassement des corbeaux entassés sur le seul arbre des alentours. Leurs plumes forment un contraste avec le blanc presque immaculé de ce ciel chargé de coton percé par la lumière éblouissante du soleil puissant. Assise sur un pare-choc branlant, la cigarette trouve les lippes avides d'aspirer la fumée irradiant les poumons. A peine quelques bouffées de goudron expirées que les pas feutrés de Wes martèlent les gravillons. Les émeraudes détaillent la silhouette atterrée promenant avec elle le poids de la mort tout au bout de la laisse. Les pieds trainent, la caboche ancrée dans ces épaules crispées.
« T'as pas bonne mine. »
C'est lâché avec la nonchalance qu'on te connait, Max, le tube délétère renversé dans ses propres cendres. Sans une syllabe de plus, vers lui se tend la batte de baseball. Les sourcils s'arquent, l'invitent à s'en saisir tandis que les lippes légèrement s'étirent.
« Je me suis dit que ça pourrait te faire du bien. »
De tout lâcher, faire exploser cette rage au ventre qui se cache derrière la grisaille constante. Derrière la sincérité des palabres se trouve l'esquisse de l'égoïsme. Celui qui, à travers des mensonges affirmés en vérité, pense que l'esprit transpire d'altruisme. Alors que, toi aussi, t'avais besoin de t'emparer de ce morceau de bois et de le voir s'abattre violemment sur la ferraille corrosive. De ses grincements, tu t'enivres, t'enveloppes, ivre de cette bulle de puissance qui inspire l'encéphale. Comme un poison délirant dont on ne se passe plus, tu matraques la première carcasse que tu trouves, Max, empalant les dernières parcelles de pare-brise qu'il reste sur cette camionnette défoncée dans laquelle les mômes ont l'habitude de s'amasser pour fumer quelques joints mal roulés. L'euphorie des rires surpris contamine tous les membres apaisés par les secousses frémissantes. Les cheveux blonds flottent dans l'air lorsque la tête se retourne vers Wes. Espiègles sont les orbes animées par l'adrénaline de l'interdit.
Alors Wes, maintenant vas-y, détruis tout même si tu hurles à en faire fuir les carnassiers au plumage charbon. Maudis la mort et la reine à sa tête. Envoie valser le royaume morbide pour retrouver toutes les saveurs que la voleuse a emporté sous la terre profanée. Car si tu revis, peut-être que j'y parviendrai aussi. 

_________________
.
- - comme un souffle,
un garnement,
tout autour y'a la violence. 
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t7988-smell-ya-later-max-fyres https://savethequeens.forumactif.com/t8032-max-vai-tu-sei-libero#289598
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




la spéléologie du coeur ft. wes Empty
Message Sujet: Re: la spéléologie du coeur ft. wes   la spéléologie du coeur ft. wes Empty Dim 4 Oct - 21:48

dans ce genre de circonstances, il y a cette peur. cette peur d'avant, d'avoir vécu le même schéma et de se retrouver sans elle. max, c'est clairement sa meilleure amie. personne, personne n'a le droit de lui faire dû mal, plus facilement capable de sortir les crocs dès que ça la concerne, elle, seulement elle. la peur dans le ventre, il ne savait pas à quoi s'attendre par la suite ; est-ce qu'elle serait là, ou justement, ne sera-t-elle pas là ? il a réclamé la présence de cette femme dès la mort de cette petite soeur, dès qu'ils se sont éloignés en mettant un temps trop important avant de se retrouver. il ne savait pas à quoi s'attendre pour cette nouvelle étape bien trop douloureuse, pourtant il a fait les choses dans l'ordre.
dès qu'il a retrouvé ce bout de papier, avec cette écriture qu'il ne connaît que trop bien, wes s'est empressé de faire ce qu'elle lui avait dit dans le bar ; l'appelait. il l'a fait. elle a été au courant de toutes les dernières étapes de cette relation bancale. au courant dès qu'il a su la maladie. elle est restée, fidèle à cette amitié qu'seulement eux ont le droit de partager. la voix monotone, des informations, un 'j'arrive', et le voilà sur la route vers un endroit qu'il ne connaît pas. un endroit un peu éloigné de la ville. ça aussi, peut-être que c'est une bonne idée. p't'être ça va lui faire du bien; oui. alors... il inspire un bon coup, le coeur cognant très fort. il redoute un peu les moments avec elle ; parce qu'elle n'hésitera jamais à lui dire la vérité, même si ça peut le blesser. tout ce qu'elle veut max, c'est être là pour lui. et jamais, jamais il ne lui en voudra, même s'il n'est pas prêt, conscient qu'il risque d'être encore plus chamboulé.
il est triste. il a mal. ça se voit, partout sur son visage. wes ne cache rien. pas même quand il arrive devant elle, un faux compliment qui ne le fait même pas réagir. il le sait. il sait que sa tête fait peur à voir, il sait qu'il a des cernes, le visage marqué. mais il peut pas changer les choses alors... juste, tant pis. merci. la batte qu'il attrape. il ne va pas poser de questions, il n'est pas idiot. il devrait prendre le courage de commencer, d'abîmer une des vieilles épaves. elles ne sont plus à ça prêt. mais il n'en fait rien. il est spectateur de sa propre vie, finalement. regardant max, jusqu'à ce qu'elle s'arrête, que leurs regards se croisent et qu'il comprenne. alors il le fait.
d'un coup.
il lâche tout, premier coup sous la carrosserie. ses doigts serrent, son corps est crispé, quand au bout du cinquième coup, il se permet de crier. avant de tout lâcher. n'ayant pas tout sorti, oh non. t'as de quoi boire ? et un briquet, et tout ce qu'il a besoin. car il est là, avec max. pour tout oublier.
Revenir en haut Aller en bas
Max Fyres;

-- pandemonium --
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Max Fyres



jodie
bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons)
oksana ; blake
3154
816
31
t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
((moodboard))
brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma

la spéléologie du coeur ft. wes Empty
Message Sujet: Re: la spéléologie du coeur ft. wes   la spéléologie du coeur ft. wes Empty Mer 11 Nov - 22:43

La spéléologie du coeur - ft @Wes Burkley
Le pyromane s'était brûlé. De ses flammes oscillant entre les désirs orangés et les passions vermeilles, les mains avaient apprivoisé la frénésie impétueuse qui torturait le bas du ventre. Là où les organes s'entassaient les uns sur les autres, malmenés par le nuage sur lequel flottent les plaisirs et les envies. Comme un sentiment d'être invincible, intouchable, plus grand parmi les grands lorsque le coeur s'éprend, pour un temps, et qu'il s'abandonne à l'autre. Et là, la peau s'embrase des éclats de braises soufflées sur son amour inconditionné. D'un coup sec, le feu pique, de sa langue intrusive, consume les premiers fils qui dépassent du tissu arraché. La brume se dépose sur le myocarde, l'asphyxie lorsqu'il s'écrase sur le sol sablonneux. Wes a la morosité gravée sur son visage fermé. Déformé par le passage doucereux des ailes noires qui distribuent à chaque battement ce baiser chaud et mortel. Celui qui aspire l'âme dès qu'il s'appose sur ces lèvres refroidies à la couleur blafarde. Le rose perlé disparaît, comme celui qui empourprait les joues creuses, enlace les blêmes voluptés éclairées par les cierges dispersés autour de l'autel.
La dernière caresse ne sera pas la sienne. Wes contemple la défunte de ses iris embruinées, le regard volontairement noyé sous la pellicule humide pour ne pas sombrer, lui aussi, dans le même sommeil tourmenté. Les doigts encornent la page si difficile à tourner. Max, les orbes s'apitoient sur le sort et son couperet qui s'abat sur lui. Comme si, en même temps que les entrailles et les restes du myocarde, s'arrachaient les brins de vie. Ceux qui se dissimulent sous les cernes et les épaules recroquevillées. Il erre, Wes, vagabonde parmi les autres épaves de l'endroit. Le reflet est immédiat, Max, face au spectre qui déambule. Avec effroi sûrement, le même désarroi. Un à un les repères s'effondrent, l'érosion grignote les fondations qui ne se maintiennent plus.
Face à l'air qui glace soudainement les os, les frissons se dévoilent au même rythme que les cris des carcasses sur lesquelles tu frappes, dégommant la farandole de rétroviseurs déposés sur un pare-choc cabossé. Les morceaux valsent dans l'air, se dispersent près des pieds de l'acolyte. C'est à peine si tu perçois ses remerciements Max, derrière les crissements des carrosseries devenues cibles du coeur brisé et des maux douloureux. La rage se déverse, s'époumone et fulmine. Auprès des oiseaux spectateurs, la détresse bruit, épouvante la prétendue tranquillité des rapaces qui s'enfuient. Toi aussi tu t'éloignes, t'enfonces dans les dédales de la décharge, laissant Wes à l'exaltation de ses propres démons. Parce qu'il te faut aussi cet instant de répit, que le souffle retrouve sa cadence usitée, qu'il étouffe les chimères qui tentent de perforer le thorax. Celui qui s'affaisse sous le règne de l'impuissance. T'as du mal, Max, à le voir comme ça. Parce que c'est pas pareil quand les funestes acrimonies s'invitent sous ton toit. T'as fini par la prendre cette habitude, à côtoyer le poids du vide glacial, la peau avait trouvé le moyen de s'y réchauffer. Dans les torrents de la déréliction qui encerclent la silhouette, ses bras posés de force autour de l'âme délaissée. Alors quand ils s'infiltrent chez Wes, terrassent les dernières racines auxquelles il s'accrochait, il y a le coeur qui se serre, incapable de contrer vents et marées pour apposer un simple sparadrap sur les blessures de son homonyme.
« J'pense qu'on a de quoi faire. »
Deux bouteilles de vin rouge tenues par le bout des doigts rougis. Un pack de douze bières qui gesticulent d'impatience dans l'autre main levé. La gorge aussi, n'attend plus que ça, noyer les émotions qui la maintiennent en joue jusqu'à assommer la caboche et sa gangrène qui s'y promène.
« J'suis contente que tu sois venu, Wes. »
Sur le bord des lippes, l'esquisse d'un sourire compatissant, avant que les émeraudes ne se détournent vers les bouchons des bouteilles que tu t'empresses de dévisser après avoir déposé les bières à terre. Aussitôt le liquide carmin imbibe les lippes agrippées au goulot. Tu les savoures, Max, ces quelques notes alcoolisées, les grisantes dans lesquelles t'aimerais hiberner.
« T'as déjà pensé à ce que tu comptais faire ? »
De cette vie qui continue de se dérouler sous ces paupières que t'aimerais désespérément garder fermées. Parle-moi, Wes. De toutes ces histoires qui te hantent encore les nuits. Celles où son visage apparaît, dans le halo lumineux qui crève l'organe amoureux.   

_________________
.
- - comme un souffle,
un garnement,
tout autour y'a la violence. 
Revenir en haut Aller en bas
https://savethequeens.forumactif.com/t7988-smell-ya-later-max-fyres https://savethequeens.forumactif.com/t8032-max-vai-tu-sei-libero#289598
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






la spéléologie du coeur ft. wes Empty
Message Sujet: Re: la spéléologie du coeur ft. wes   la spéléologie du coeur ft. wes Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
la spéléologie du coeur ft. wes
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: version #23 et #24 :: rps
-
Sauter vers: