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 Departure (Josepha)

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Céleste Gainsborough



Nastya Kusakina
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Grisha, Virgil, Orphée, Messaline, Eleusis
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Elle n’a d’yeux que pour son mari.
Dans la chaleur du temps et des notes, dans l’ardeur du violon et du piano, de la harpe et de la flûte. Nous pouvons la voir sur quelques scènes qu’elle choisit avec méfiance, toujours son air légèrement inquiet.

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Message Sujet: Departure (Josepha)   Departure (Josepha) Empty Ven 18 Sep - 23:57


The departure
On est bien peu de chose et mon amie la rose me l'a dit ce matin vois le dieu qui m'a faite me fait courber la tête et je sens que je tombe mon cœur est presque nu h'ai le pied dans la tombe déjà je ne suis plus

 Les lueurs des lampadaires reflètent le macadam humide, les pas des pressés, les fidèles venant s'achever sur les bancs de l'église. Enoch a fermé les portes de l'antre, a demandé à son apprenti de prendre sa place, occuper son rôle de guide du troupeau de Dieu. Et, dans les ruelles, Baal s'acoquine de la vision des silhouettes, ces jeunes filles dans l'ombrage de vêtements trop courts, des femmes vêtues de tentation et de stupre, elles frôlent le sexuel partout sur elle, sur leur peau, sur leur manière, se déhanchant, lascives et ténébreuses. Et tu pourfendras dans le corps de Lilith ta lame venimeuses sensée vaincre le mensonge et la duplicité. Dans ce tombeau des vices, partout traîne la débauche. Et l’homme chemine vers le temple de la connaissance, évite les marées des étudiantes. Vêtu de ses jeans et d’un t-shirt, il reflète l’image d’un homme banal, un homme qui se fond, dans la masse. Peut-être remarque-t-on le faciès baigné d'obscurité, perdu dans ses réflexions dirait-on lorsqu’il ne noie dans ses obsessions. Sa voiture se gare dans l’allée intimiste près du bâtiment des lettres et de la culture, il pense, calcule, le temps, les mois encore, ses doigts se serrent sur la paire de lunette qu’il enfile sur son nez, des lunettes pour apprécier au lointain la figure stellaire de sa fiancée. 

  Elle s’avance, reconnaît le conducteur, son futur époux. Elle portait naguère sur son visage l’enchantement de la liberté et de l’indépendance ; j’ai fais cela pour toi, pour empêcher les démons de venir flirter avec ton innocence. L’enfermer dans une chambre sans fenêtre ni lumière, l’éclat du soleil se faufilait parfois entre les lambris de la porte toujours maintenue fermée, cinq mois de captivité, Enoch apposant son joug. Il chuchotait pour apaiser ses craintes, de mots doux mais toujours l’autorité sur les lèvres ; il venait effleurer le poignet, d’une seringue d’où coulait le flot de l’endormissement de l’âme il pénétrait le bras. La droguer fut plus facile pour maîtriser ses pensées et façonner un tableau radieux d’une vie conjugale. Josepha sourit, elle recèle sur ses joues une certaine tristesse, une certaine fatigue que l’homme met avantageusement sur le compte de sa journée. Lui ouvrant la portière, elle prend place dans l’habitacle. Démarre la carlingue. 

   « Tu le sais Josepha, si tes journées sont trop pesantes, tu peux rester à la maison » Enoch propose, toujours à dessein de l’alléger de ses fardeaux, dans la tête le désir qu’elle y reste, cloîtrée comme toutes les filles, ces créatures aux soupirs de faiblesses. Dieu aurait créé la femme à partir de cette côte de l’homme, Adam le premier vécu du souffle de dieu, lui l’honorable car fait d’un sexe d’effroi, d’une virilité combattante sans péché et sans vice. Quand il récupère les clés de la maison dans la poche de son grand manteau gris, il a l’oeil auscultant l’expression de sa compagne. Quand il ouvre la porte de la demeure, ordonne.  « Va prendre ton bain. J’ai fais couler de l’eau pour toi, elle est sûrement encore chaude pour que tu t’y prélasses. » Et lui se dirige dans le salon, s’assoit sur le canapé, guette les pas qui discrets et délicats. Elle trouvera sur le dossier d’une chaise une nouvelle robe, langage implicite d’une autorité sur son corps car l’homme crie qu’il la possède.

(c) corvidae

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Message Sujet: Re: Departure (Josepha)   Departure (Josepha) Empty Jeu 24 Sep - 9:50

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Enoch & Josepha

« On est bien peu de chose et mon amie la rose me l'a dit ce matin »
« Jo ! » L’écho d’une voix familière éclate la bulle léthargique de l’infante, sombrant dans les tumultes de la houle estudiantine. Les yeux perdus loin sur les pavés, Josepha ménage le regard lorsqu’elle se retourne vers la figure amie, à la fois délicieusement tranquille et fébrilement anxieuse. L’oeil vide et pimpant, figure triste et guillerette, et sous le masque le marasme. « Jo, ça fait bien dix fois que je t’appelle. » Annie a grossi les traits d’un soupir lui esquintant le palais, mais elle exulte, pourtant, sous la nouvelle à venir se dérobant de la langue. « Tony organise une grande fête demain soir, tu viens ? » « Je ne crois pas, non. » La fraîche cordialité, trop véloce à son goût, arrache à l’amie une moue de dépit comme elle tempête ; je savais que tu dirais non. La belle insiste, argumente, déplore, avance puis se retranche ; imperturbable Josepha, ses grands yeux vides lui ont souri sans voix. Lorsqu’au loin une ombre ironiquement aimable se profile et Josepha se reprend, un semblant de vie se déployant dans ses veines, empourprant les joues d’une joie mollement offerte. « J’y vais !  » « Oublie pas ! Demain soir ! » Fidèle par tendresse, par devoir, par crainte, Josepha s’est faite sciemment avalée par le rassurant bolide non sans prier. Qu’il n’ait pas entendu les interpellations de Annie et que la lippe demeure close de toute inquisition. Mais ce sont d’autres oeuvres qu’il tempère, guidé par l’affabilité de son être déifié à ses yeux ; Enoch lui propose le repos, concerné par le teint lilial de l’étudiante réfutant pieusement ; je vais bien Enoch, je te remercie. La captive a considéré pourtant la proposition, apte à lui concéder ce qu’il lui reste de liberté et de vie. Et les lèvres se sont rebellées, frondeuses mais douces, confrontant les auspices.

Josepha chérit sans trouble les ardeurs du geôlier martelant les injonctions. La porte semi-close, entrouverte par le gardien des clés, a déjà buté contre la sommation sans qu’elle n’ait encore passé le seuil ; « Va prendre ton bain. J’ai fais couler de l’eau pour toi, elle est sûrement encore chaude pour que tu t’y prélasses. » Passionnément docile, Josepha approuve lorsqu’elle s’avance, les livres serrés contre la poitrine comme un plastron de papier la protégeant de rien, la préservant de tout. Elle a traversé la cuisine afin de se rendre vers le salon, le parquet craquant sous ses pas a marqué sa présence ; ce délateur lustré ne l’épargne pas d’avantage que la pupille lui brûlant l’omoplate. Soudain dans le sac étouffant des vibrations, le téléphone s’agite, alertant tous ses sens. Les bras ont volontairement laissé tomber lourdement les livres au sol dans une rapidité impérieuse, asphyxiant les bruits sourds. Le coeur a déchiqueté le poitrail lorsqu’elle s’est baissée alors, ramassant son butin de malice, la main tremblante saisissant le téléphone ; “Bonjour Josepha ! Tout se passe bien ? Les cours ? La librairie ?” « Désolée Dante. » Le murmure corrobore la peine comme elle éteint l’instrument libérateur, prompt toutefois à la torturer si le bien-aimé venait à s’épancher sur l’échange.

Puis sans grand élan, avec une lenteur réfléchie bordant bien sa docilité, Josepha s’est dirigée vers la salle de bain dont la porte, toujours, demeure ouverte. Le quatrième mur absent offre au protecteur la vision de la mésange aux ailes broyées. S’assurer de chacun de ses gestes, d’une vigilance calculée. La pupille indolente a lorgné sur la robe sans grande joie ; neurasthénique, Josepha a accepté l’offrande d’un instinct grégaire puis a laissé choir ses vêtements au sol. Le plaisir ingénu des matées absentes, toujours au loin, toujours présentes. Josepha a glissé dans le bain non sans apprécier les clapotis doucereux de l’eau tiède. Et lorsqu’elle a immergé la tête, bien heureuse d’étouffer les bruits, les odeurs, les lumières, elle a cru vouloir y rester à jamais. Las cependant, au terme de trop longues minutes les poumons vocifèrent de l’air, de l’air, et voilà qu’elle abdique. A rouvert les yeux grands sur les ténèbres envahissantes, surprise que la lumière ne fut plus. Haletante, la panique germe en son crâne, se déploie insidieuse dans les veines. C’est un noeud de chair, un démon de souffre, qui se loge dans la gorge lorsqu’elle tente à grand peine d’avaler l’oxygène alentours. La peur la prend si fort que le corps en émoi a le geste incohérent ; il titube, vacille, s’extirpe du bain à grand peine. Sous l’ardeur de la survie, les tremblements. Et la lumière revient. Et le coeur tressaute encore. Et le soupir corrobore le soulagement. La panne de courant fut fort heureusement passager.

Josepha a retrouvé la silhouette d’Enoch dans la cuisine, accueillant sa présence comme une délivrance. Et si tu t’en vas, je peux mourir. Il n’y a pas plus grand malheur que celui que tu causes, hélas. La gêne se fait sentir lorsqu’elle s’attable, tant d’angoisses recluses dans le crâne lorsque les lèvres s’entrouvrent. Pieuses et offertes, la nuque courbée sous la demande ; « Enoch ? » Inspiration courageuse, et le faciès pâlit. « Me donnerais-tu ton aval pour participer à une fête, demain soir ? » Fébrile, la petite hausse les épaules. « Je n’y resterai qu’une heure, et cela m’ira bien. »

(c) DΛNDELION ; @enoch faulkner
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Message Sujet: Re: Departure (Josepha)   Departure (Josepha) Empty Mer 14 Oct - 11:32


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On est bien peu de chose et mon amie la rose me l'a dit ce matin vois le dieu qui m'a faite me fait courber la tête et je sens que je tombe mon cœur est presque nu h'ai le pied dans la tombe déjà je ne suis plus

  Elle était pour lui une rose sacrée, d’épines soumises et de beauté ; assis sur le canapé usé qu’il traînait à chaque déménagement, les jambes croisées et le dos bien collé au dossier de velours rapiécé, Enoch se souvient ; elle avait la chevelure d’or et les joues de Venus, le visage de la sainte et l’innocence de l’enfant. Il se souvient l’avoir aperçu lorsqu’il traversait la ruelle, derrière les grandes vitrines de la librairie, elle servait, elle éduquait, elle se blottissait dans l’univers des récits imaginaires. Il n’était pas entré tout de suite dans ce lieu de la volupté, avait attendu quelques jours, d’une capuche pour masquer l’identité et le visage barbu pour mieux voir et ressentir l’aura de cette dulcinée. Assis, il se souvient de sa voix, puis de son intelligence douce dans ses iris, des océans dont on perdait son âme en s’y noyant, en s’y fondant. Il entend les pas se presser, à l’étage, le parquet craque, il aime à ouïr et à imaginer la présence de sa captive. Il a injecté la peur dans les veines, la terreur dans le coeur, que jamais, souhaite-t-il, elle ne considère la liberté comme un cadeau.

Et l’infante descend, toujours les pieds chaussés de délicatesse, une discrétion mêlée d’angoisse ; lui aussi s’est mouvé, avant l’arrivée, dans la cuisine a commencé à découper légumes, à faire bouillir le quinoa. Enoch cuisine comme il fait le ménage, range et purge. L’atmosphère de la masure revêt un mutisme clinique, chaque chose bien déposée à la place dévolue, l’ordre maniaque règne et n’allège pas, la vie, le désir, la joie ont déserté les habitus d’une vie normale, une vie de couple aux amours ardents. L’amour possède le coeur du malade, mais s’égrène dans la noirceur de ses pulsions, de ses troubles ; il a tué, plusieurs fois à dépecer les corps de ces belles, papillons trop fragiles, trop tentateurs, des nymphes il a fait couler le sang, des ruisseaux d’ichor dans le caniveau.

Elle s’installe devant l’assiette qu’il a installé, pour elle. Il ne voit pas l’expression de sa fiancée, il ressent l’hésitation ; Enoch l’appelle-t-elle, timide dans son vêtement du soir, elle n’a pas mis la jolie robe qu’il lui avait demandé de mettre. Courageuse, elle continue. D’une requête pour demain, s’échapper une heure de l’enfer qu’il a construit pour elle et, pour elle, la douceur de l’âme bleue ; il semble d’un stoïcisme olympien lorsqu’il considère l’imploration. En dedans, des orages. A l’intérieur, le serpent. Il entrevoit le salon inconnu bondé de garçons et de stupre, le désir de caresses et d’érotisme brûlant et se transmettant à tous ces esprits hérétiques.  « Je ne préfère pas. » Dit-il alors, soigneusement place les carottes dans la casserole.  « Et si tu disparaissais, que l’on t’enlevait ? N’as-tu pas entendu les sales histoires des filles qui disparaissent ? Comme toi, elles désiraient se sociabiliser, on les a retrouvé mortes le lendemain. » Certaines étaient son œuvre.  « Que ferai-je sans toi ? » Il manipule les mots comme des aiguilles, ils tissent des légendes d’insécurité, un harcèlement de l’esprit comme Enoch a appris en proférant l’hypocrisie des sermons de l’homme de foi ; lucide, il sait qu’il n’est pasteur que pour le pouvoir dont il s’abreuve, tous ces yeux plantés sur son corps, admiratifs et dévoués. Josepha n’a pas le droit de sortir, sans lui. « Tu es bien mieux ici, en sécurité, près de moi.» Un non autoritaire se mêle dans les épreuves de ses paroles.

(c) corvidae

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Message Sujet: Re: Departure (Josepha)   Departure (Josepha) Empty Dim 25 Oct - 17:46

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Enoch & Josepha

« On est bien peu de chose et mon amie la rose me l'a dit ce matin »
Josepha a retenu son souffle sous les pâles sommations. Qu’il lui concède des monceaux de liberté et d’insouciances à sa demande timorée, et qu’enfin la belle s’engouffre dans l’incurie de la jeunesse, ces soirées vagabondes et ces rires qui s’éparpillent entre deux verres qu’elle ne touchera pas. La jeune fille ne se farde pas des ivresses ni des festivités trop nombreuses, pour autant elle aspire, pour ce vendredi soir, à découvrir un monde qui lui demeure interdit. « Je ne préfère pas. » Le souffle se meurt entre les lèvres pincées. Ce qu’elle avait espéré s’achève sous la mise en demeure d’Enoch, lequel enrobe le commandement sous la beauté des appréhensions. Et si tu disparaissais, que l’on t’enlevait ? Quelle sombre ironie perlant à ses lèvres pieuses et dont elle s'abreuve en silence, elle qui s’affaissa entre les serres du prêtre. D’avantage malin qu’homme de foi, le diable en émois guidant ses gestes et ses pensées, Enoch a pourtant la douceur en bord de lippes. Et lorsqu’il la toise, de son regard de père, Josepha incline quelque peu la nuque. Coupable d’affoler en lui autant de craintes que de tourments, coupable de quémander sa liberté au risque d’ébranler sa sécurité, coupable peut-être, que de l’abandonner. Incapable, par ailleurs d’ériger sa défense et se tenir éhontément face au Cerbère. Puisqu’elle a compris, sous l’intonation de sa voix des sermons, qu’il n’allèguera que des refus. Que l’insistance provoquera son courroux et avec lui, peut-être, les tourments de la chambre close. « Je m’excuse, Enoch, je ne souhaitais pas te froisser. » L’iris de la poupée, de ces verts d’eau, limpides et profonds, ne percute que l’assiette que la main lui tendit. Jouant de sa fourchette comme un jeu de séduction courtisant la ripaille qu’elle n’avalera guère, Josepha hésite à lever son regard. Noyée dans cette déception qu’elle voile sous une affabilité d’apparat, la jeune fille use d’autres palabres lui contant les aléas de sa vie de routines. Des figures familières ou des lectures qu’elle souhaitait lui partager, Josepha tend ce soir à lui confesser ses quelques amitiés.  « Un de mes amis m’a demandée d’être prudente, la nuit. Il travaille pour la justice, aussi j’imagine qu’il est au courant de ce qui se trame. » Une moue pensive colore quelque peu le regard éteint lorsqu’elle se redresse et, d’un geste témoignant de son abdication, pose sa fourchette sur la table.

(c) DΛNDELION ; @enoch faulkner
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Message Sujet: Re: Departure (Josepha)   Departure (Josepha) Empty Ven 6 Nov - 8:54


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On est bien peu de chose et mon amie la rose me l'a dit ce matin vois le dieu qui m'a faite me fait courber la tête et je sens que je tombe mon cœur est presque nu h'ai le pied dans la tombe déjà je ne suis plus

    Le regard s’ancre dans les prunelles émeraudes de l’ange, enlevée, d’un subterfuge, d’une voix de miel, le loup su trouver les phrases pour l’emmener dans sa maisonnée ; il se souvient en l’admirant, de ce corps juvénile enfermé dans cette chambre des supplices, la porte attenante à sa propre chambrée, il guettait les souffles de sa captive, pénétrait les ombres qui la dominait et, de ses doigts araignées caressait ses joues lorsqu’elle dormait. Le même geste lorsqu’il s’assoit près d’elle, effleure de ses mains sa peau de marbre, livide et pâle. Le sourire fugitif naît un instant, découvre une expression pensive, presque radieuse ; il a bien déraciné les bourgeons de son élan indépendant, cette lumière vive convoitée, elle flamboyait de douceur, nimbée de miel et sa voix, la délicatesse d’une madone. Près d’elle, il s’agenouille, présente son visage inquiet.  « J’accepte tes excuses mon amour. » Bois à ses lèvres les engeances de la soumission, elle ne se débat pas comme tant d’autre aurait rêvé de le faire ; cette force de la survie qu’il observa dans les mouvements effrénés l’heure de la faucheuse approchant. Elles ne hurlaient plus ni ne suppliaient. Cette chambre qu’il avait confectionné hébergea des nymphes suffocantes.

 Lorsqu’il entend l’évocation de cette chimère masculine, Enoch s’empêche de froncer ses sourcils, de plier le parchemin de son épiderme, signe discret de sa jalousie. Elle a précisé le sexe de cette connaissance comme un affront certainement.  « Et depuis combien de temps le fréquentes-tu ? » La voix se glace dans l’étau de son mutisme, dangereux. Enoch se relève, ne dévoile alors que son dos rigide, comblé de muscles sculptés dans le carrare. Les images le hantent, d’imaginer Josepha avec l’inconnu, allongée contre lui et l’amour charnel, sensuel. Il a bien vérifié la virginité pourtant, quand il l’avait endormi la première fois, pour se rassurer et rassurer ses craintes mordantes.  « Comment s’appelle-t-il ? » Alors la voix devient d’outre-tombe, la lueur des fantasmes puis les pulsions soudaines qui se réveillent ; si tu ne m’appartiens pas, tu n’appartiendras à personne. Son corps se métamorphose, là, ses deux bras maintenant fermement le rebord de l’évier, les doigts qui serrent à s’en blanchir le sang les dépôts de calcaire ; comme un Joker sur le point de bondir sur la proie, l’écorcher vive. Qu’elle ne mugisse point. Enoch respire difficilement, le souffle de son intonation éveille les démons ; c’est que dans la maison gardée près d’un isolement malsain nulle trace d’aide et de prince charmant.

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