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 Emotinal Hurricane

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Ivy Wade;

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Ivy Wade



Taylor Swift
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Ré-illusionnée la petite fille au coeur brisé a enfin cédé à la tentation et se laisse tomber dans les bras de ce garçon qui pourrais bien être son sauveur
Ancienne analyste financière pour un grand groupe devenue serveuse et patissière dans un café convivial et branché du Queens
Queens effervecsent, un petit appartement cozy et dans une rue plutôt calme
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Message Sujet: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Mer 26 Aoû - 16:25




Emotional Hurricane




Octobre 2018



Descente aux enfers sans fin. Tourbillon d’émotions et de pensées incontrôlables. Déferlante de sentiments contraires. Ivy était prise dans une spirale infernale ou tout n’était que ténèbres, la lumière n’existait plus, elle avait disparu depuis longtemps déjà derrière des nuages si épais qu’aucun rayon de soleil ne semblait pouvoir les transpercer. Depuis trop longtemps déjà Ivy vivait avec la mort près d’elle, toujours là à guetter, à attendre le moment opportun pour frapper à nouveau et lui prendre, encore, un être cher. A chaque fois qu’elle remontait la pente, qu’elle retrouvait le sourire, le gout de la vie et des choses simples, c’était toujours le même scénario, comme dans une mauvaise comédie dramatique. Elle était prise dans ce cycle et elle ne trouvait pas comment y échapper. Et elle était seule, toujours beaucoup trop seule face au néant de son existence. Son allié, son plus précieux allié, son soutien depuis tant d’années, celui qui l’avait vu s’enfoncer un peu plus dans les méandres du chagrin à chaque mauvaise nouvelle de plus, son fiancé, l’homme de sa vie, avait fini par abandonner la bataille. La mort ne l’avait pas pris, pas encore mais il était peut être le prochain sur la liste puisqu’Ivi, oiseau de mauvais augure, faisait partir prématurément tout ceux qui étaient un peu trop proche d’elle. Son père, mort au combat, mort en héros, puis son frère, mort pour sauver une vie et puis sa meilleure amie que la cruauté avait finie par mettre à genou pour ne plus jamais la laisser se relever. A lui que lui était il réservé ? Un accident de voiture ? Une attaque terroriste ? Il avait préféré partir avant de le savoir et Ivy ne pouvait pas lui en vouloir, malgré le coeur brisé qu’il lui laissait en souvenir de cette relation qui avait été tout pour elle, sa bouée de sauvetage, sa planche de salut, sa raison d’essayer même sans succès, de garder la tête hors de l’eau, de continuer à vivre. Il était partie, il en avait eu assez de ce fardeau, de toute cette peine qu’elle portait au quotidien depuis tant d’années. La rupture avait été sèche, brutale, cruelle. ‘Tu es trop triste Ivy, tout ça me ruine la santé, j’ai une vie à vivre moi, je ne veux pas rester dans le passé comme toi. Sérieusement qui voudrait fonder une famille avec toi ? Merci pour tout. Je part quelques semaines prendre l’air, quand je reviendrais je ne veux plus te voir ici, ni toi, ni tes affaires’. Le ton était sans appel, elle avait fondu en larmes évidement, elle si sensible mais rien n’y avait fait, la décision était prise et murement réfléchie, elle l’avait compris. Et elle s’était retrouvée seule, vraiment seule. Une solitude pesante, un silence assourdissant et oppressant même pour elle qui était habituée à se sentir seule même entourée. Les jours qui avaient suivis, elle ne s’en souvenait plus très bien. Elle avait travaillé, beaucoup travaillé, avec acharnement, pendant des heures, ses journées n’en finissaient pas et, le soir ou plutôt au beau milieu de la nuit, quand elle rentrait mais ne parvenait pas à trouver le sommeil, elle parcourait les petites annonces pour trouver un nouvel appartement puisqu’elle ne pouvait pas rester ici. De toute façon ici tout lui rappelait cette vie passée dont elle devait faire le deuil maintenant puisqu’il n’y avait plus de possibilité de renouer. Au fond d’elle, elle espérait encore mais elle savait qu’elle se faisait plus de mal qu’autre chose. Plus les jours passaient, dans le silence, sans message, sans rien qui puisse lui laisser croire à une issue positive, plus elle s’enfonçait dans les ténèbres, sa vie lui échappait depuis longtemps déjà et elle ne se rendait à l’évidence que maintenant. Trop tard. A force de se dévouer corps et âmes pour ce qui lui restait, son travail, aussi stressant et ingrat qu’il était, en oubliant de manger, de dormir ce qui devait arrivé arriva. Son corps et ses nerfs avaient fini par la lâcher. Ce matin là pourtant tout avait commencé comme une journée banale. Pourtant ce jour là, Ivy allait atteindre le point de non retour, elle ne le savait pas mais son existence tout entière allait basculer en une fraction de seconde. Et si elle l’avait su ? Si elle avait, pu, d’une quelconque manière, savoir ce qui allait se passer ? Cela aurait il changé quelque chose ? Peut être ou peut être pas, la question demeurerait toujours. Un peu comme prise dans un trou noir, la jeune femme ne se souvenait pas de ce qui s’était passé, elle ressentait juste de la colère, de la frustration à un degré tel qu’elle n’avait même jamais imaginé pouvoir en ressentir. Un peu comme si elle était en dehors de son corps elle s’était retrouvée incapable de maîtriser ses réactions et toutes les émotions qui déferlaient comme un océan en pleine tempête, ses pensées qui s’entrechoquaient dans son esprit soufflaient le chaud et le froid, les cris, les larmes et puis plus rien, plus rien jusqu’à ce qu’elle rouvre les yeux dans ce qui s’apparentait à une ambulance. Etait elle morte ? La souffrance allait elle enfin cesser ? La sensation d’une piqure dans le creux de son bras la fit immédiatement douté de cette idée. Les gens autour d’elle lui parlait ou peut être qu’il parlait entre eux, elle ne savait pas, c’était comme s’ils communiquaient dans une langue qu’elle ne comprenait pas. Le véhicule qui la transportait s’immobilisa et on la fit sortir, sur un brancard. Elle ne savait pas si elle pouvait marcher parce qu’elle ne sentait plus ses jambes mais elle ne sentait pas non plus le reste de son corps comme si son esprit assistait à la scène en dehors de son enveloppe corporelle. De toute façon les ambulanciers lui avait dit de ne pas bouger. Puis, après une attente dont elle ne pouvait pas dire si elle était longue ou courte, on lui indiqua qu’un médecin allait venir la voir. Ivy connaissait l’hôpital, elle savait que si elle n’était pas immédiatement prise en charge par une équipe médicale c’était que son cas n’était pas une urgence absolue. Est ce que c’était une bonne chose ou non ? Elle ne le savait pas, un mal de tête atroce lui traversait le crâne, l’obligeant à fermer les yeux en attendant que l’on vienne s’occuper d’elle. La crise était passée, son corps était encore, de temps à autre parcouru de frisson mais les sanglots avaient cessés, elle se sentait vide, meurtrie, comme si elle un bus lui avait roulée dessus. Elle était épuisée et elle aurait voulu rentrer mais elle n’avait pas la force de se lever sans compter que les ambulanciers avaient pris soins de lui appliquer une contention mécanique contre laquelle elle n’avait pas la force de lutter. Que lui était il arriver pour se retrouver là, dans cet état ? Etait elle devenue folle ? Qu’allait il advenir d’elle ? Elle avait mal, la douleur irradiait dans tout son corps. Elle était fatiguée par toutes ses pensées qui tournaient sans cesse, par ses voix qui hurlaient à l’intérieur de son crâne, tout et son contraire et elle était habitée par une peur qui lui glaçait le sang. Sans pouvoir bouger, elle attendait d’être prise en charge comme un mourant attend son heure, sans espoir et sans aucune attente quant à ce que l’on allait pouvoir lui dire.

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Message Sujet: Re: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Dim 30 Aoû - 13:17

2001. « C’est pas trop tôt » « Ella ! Tu pourrais au moins faire un peu semblant de compatir »  A l’époque, les souvenirs remontant à assez loin maintenant, l’annonce de sa séparation après quelques semaines (mois, tout au plus) avec Ivy Wade lui avaient donné l’impression de ne faire ni chaud ni froid à sa meilleure amie. Lui-même, tout jeune adolescent, à encore une éternité de l’âge adulte et de ses responsabilités, n’avait pas été affecté plus que cela. D’un commun accord ils avaient déterminé que leur relation de couple avait été « plutôt chouette » mais que ça ne suffisait clairement pas pour rendre la chose plus palpitante. Ivy avait été la première d’une série qui s’allongerait longuement, mais plus tard, à partager un brin de chemin rapide avec Ambroise sans atteindre son cœur plus que cela. Elle avait tout pour elle, pourtant : à l’époque elle était l’une des filles les plus populaires du lycée mais moins superficielle que les autres gamines (quoiqu’Ella lui ait sans cesse rabâché le contraire), elle était belle comme un cœur (les hormones adolescentes attestant qu’en plus d’un visage de poupée, la blonde avait parfaitement tout ce qu’il fallait là où il fallait), elle était drôle et intelligente. Elle était folle de son ex-petit copain pourtant odieux avec elle, lui-même ne s’était au final pas plus attaché plus que cela. Et c’est donc sans briser le cœur ni de l’un ni de l’autre que la gentillette amourette adolescente s’était terminée.



2018, des livres médicaux usés par dizaine et de longues années de fac plus tard, ainsi que moult stages validés et une thèse d’exercice en tant que Docteur en médecine, leurs deux chemins partis à l’opposé. Raptus anxieux : c’est comme cela que les ambulanciers avaient présenté la patiente admise quelques instants plus tôt. Lui avait déjà les yeux plongés dans le dossier, parce qu’il n’était déjà pas question de laisser croupir un patient noyé par les angoisses, et ensuite parce que le tableau pouvait être mimé par une pathologie somatique toute autre – embolie pulmonaire, infarctus, encéphalite, fièvre ou infection quelle qu’elle soit. Et puis il n’aimait vraiment pas les contentions physiques : c’était plus stable pour le transport certes, mais c’était un coup à ce que le patient se débatte et se blesse, surtout si aucun calmant ne lui avait été administré. Le nom d’Ivy il l’avait reconnu tout de suite, en une fraction de seconde (elle avait donc gardé son nom de jeune fille). Clairement pas suffisamment impliqué émotionnellement parlant pour entailler son professionnalisme.  

« Ivy ? » Ambroise poussa doucement la porte du box, alluma la lumière de la pièce laissée dans une obscurité tamisée, prit soin de laisser ouvert derrière lui pour ne pas l’étouffer d’avantage. « Ambroise Marshall, tu te souviens de moi ? Je suis l’un des médecins des urgences, je vais m’occuper de toi à moins que tu ne préfères que je délègue à un collègue. » La voix était posée, douce, soigneusement articulée. Pas mal à l’aise pour un sou quand il s’agissait potentiellement d’un problème plutôt d’origine psychiatrique, c’était l’une des disciplines qu’il appréciait. Clouée sur son brancard un brin somnolente, il estima que la contention mécanique ne servirait à rien sinon majorer ses angoisses, déficit la sangle en tissu de son ventre, ses chevilles puis ses poignets, s’installa à sa hauteur. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? »
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Message Sujet: Re: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Lun 31 Aoû - 16:17




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L’attente lui semblait longue. Mais en réalité, elle ne savait pas depuis combien de temps cela durait. Sa tête lui faisait mal comme tout le reste de son corps. D’aussi loin qu’elle pouvait s’en souvenir, elle n’avait ressentit une telle douleur, qui sévissait dans chaque partie de son corps, que lorsqu’elle avait appris les décès de ses proches, les uns après les autres. Cette impression d’être passé sous une voiture, ou plutôt sous un bus ou un train alors que physiquement vous n’avez rien subit. Etrange, déroutant et pourtant si réel. Pendant ses quelques instants d’attente silencieuse, quelques souvenirs de ce qui venait se passer lui revenaient par flash. Rien n’était clair, tout semblait flou, lointain, un peu comme dans un rêve ou plutôt dans un cauchemar duquel elle ne parvenait pas à émerger. Elle ne savait pas encore que les souvenirs de cette journée atypique, terrible, lui reviendraient sans qu’elle ne s’y attende, sans qu’elle ne puisse anticiper, pendant les mois qui allaient suivre. Elle se souvenait de la colère qui avait brûlé en elle, vive et soudaine, à tel point qu’elle avait été obligée de la laisser sortir dans une vague destructrice, surtout pour elle. C’était la première fois sans doute qu’elle laissait échapper sa rage, qu’elle extériorisait toute sa négativité elle qui, les années passant avait toujours fait en sorte d’être souriante, de paraitre joyeuse convaincue que cela suffirait à la garder la tête hors de l’eau. Le positif attire le positif, voilà ce qu’elle n’avait cessé de se répéter pour se convaincre qu’un jour la roue finirait pas tourner. Elle se souvenait, vaguement, de la crise de larmes qui avait suivie son accès de colère. Ce n’était pas sa première crise de larmes, bien loin de là. C’était simplement la première de cette ampleur, en public, qu’elle n’avait pas pu contrôler, elle qui avait toujours fait en sorte de tout contrôler pour se rassurer. Elle s’en souvenait surtout parce qu’elle reconnaissait la sensation qui s’emparait de son corps après ce genre de crise, elle était vidée de ses émotions, elle avait l’impression de ne plus rien ressentir à part cette douleur omniprésente et insupportable et ce vide, grandissant et effrayant. Si elle avait fait attention plus tôt, elle aurait certainement pu éviter cette crise même si elle ne voulait pas le reconnaître, ce qui donnait lieu à une lutte intense et sans pitié dans son esprit. Elle n’était pas encore prête à reconnaître le nocivité de son ex-fiancé. Elle n’était pas non plus prête à s’avouer qu’elle s’était voilé la face et qu’elle était bien plus fragile qu’elle n’avait voulu le reconnaître jusqu’à maintenant. D’aussi loin qu’elle s’en souvenait, depuis qu’elle était enfant, elle s’était souvent sentie en décalage avec les autres. Trop sensible ce qui effleurait à peine autruie la giflait en pleine face, l’égratignait sévèrement. Elle avait toujours eu facilement les larmes aux yeux comme elle avait toujours eu le sourire et le rire facile. On avait toujours dit d’elle qu’elle était d’une sensibilité excessive, une petite nature alors que pourtant, personne n’avait jamais vu ce qui se passait en elle. Elle avait toujours été en décalage avec son entourage, s’émerveillant d’un petit rien, plus sensible que la moyenne à la détresse des autres, elle se souvenait avoir toujours ressentit la souffrance au fond d’elle malgré une enfance finalement heureuse. Ensuite, la vie s’était acharnée sur elle et pourtant, elle s’était efforcée de continuer à avancer, d’essayer de garder la tête haute. Ivy s’était toujours trop accroché aux autres, elle avait toujours plus à coeur le bonheur de ses proches que le siens, elle s’était toujours sacrifiée. Perdre ses repères les uns après les autres avait été difficile mais elle avait fait face, tant bien que mal, tel un bateau pris dans une tempête en pleine mer, menaçant de chavirer à chaque nouvelle vague. La vague qui avait eu raison d’elle avait finit par venir, sans qu’elle ne la voit arriver. Ensuite, elle s’était noyée complètement. Dans l’ambulance, elle avait entendu l’équipe soignante qui l’entourait répéter ses symptômes à plusieurs reprises : agitation anormale qui avait précédé la crise, perte de connaissance, tachycardie et difficultés respiratoires, spasmes musculaires, propos incohérents. Comment pouvait elle en être arriver là ? Rien que d’y penser, elle avait envie de pleurer, encore. Mais même pour cela elle était trop fatiguée, elle avait l’impression de ne même plus avoir de larmes. Elle voulait rentrer chez elle, aller se coucher même si elle ne dormirait pas. Les médecins avaient bien mieux à faire que de s’occuper d’un cas comme le siens. Dans les hôpitaux des gens mourraient tous les jours, des personnes avaient des problèmes bien plus grave que les siens. Ca n’était qu’un caprice et elle n’était une gamine incapable de digérer un rupture amoureuse, trop faible pour cela. Peut être qu’elle aurait préféré mourir, là, maintenant, ou peut être pas. En réalité, elle ne savait même pas ce qu’elle voulait et cela faisait des semaines ou même des années qu’elle ne savait pas qui elle était vraiment. Elle s’était toujours définie par rapport aux autres, la fille de, la soeur de, la copine, la fiancée de. Sans ça, impossible pour elle de dire qui elle était et c’était peut être là le noeud du problème finalement. Elle était prostrée, la crise semblait calmée mais dans son esprit la bataille faisait toujours rage. Elle aurait aimé le silence mais ses pensées ne lui laissait aucun répit. Elle était épuisée, peut être somnolente mais elle restait dans un état d’hypervigilence, ses sens restaient en alertes et rien ne lui échappait alors qu’elle aurait aimé que tout cela cesse. Elle avait entendu des bruits de pas, aussi légers soient ils, s’approcher, le son de l’interrupteur que l’on presse, le bruit du néon qui s’allume. Elle avait les yeux fermés mais elle avait eu l’impression que la lumière, plus vive, lui perçait la rétine. Lointaine, une voix lui parvint, traversant le brouillard épais de ses pensées confuses. « Ivy ? ». Une voix masculine qui lui rappelait vaguement quelque chose ou quelqu’un. Ou alors son esprit lui jouait encore des tours. « Ambroise Marshall, tu te souviens de moi ? Je suis l’un des médecins des urgences, je vais m’occuper de toi à moins que tu ne préfères que je délègue à un collègue. ». Elle avait sursauté en entendant ce nom et ouvert les yeux brusquement. La blonde avait toujours été dotée d’une mémoire énorme, hors norme pour certains, que ce soit sur le plan visuel ou auditif d’ailleurs alors comment aurait elle pu oublier Ambroise ? Le regard perdu et malgré l’énergie que cela lui demandait, elle le fixa quelques secondes interdites. Elle sentait un étrange malaise la gagner. Elle se souvenait, comme si c’était hier de la relation qu’elle avait entretenue avec le jeune homme. C’était à l’époque du lycée, c’était loin maintenant et pourtant tout était encore si claire dans son esprit. Cette relation n’avait pas fonctionné et pourtant, Ambroise avait tout du petit ami et du futur mari rêvé déjà à l’époque. Le métier qu’il exerçait aujourd’hui confirmait ce qu’Ivy avait pu penser à l’époque. Elle avait été persuadé que cette relation pouvait fonctionner, elle voulait oublier ce qu’elle avait pu subir par le passé, elle avait enterré son père quelques mois avant de se mettre avec Ambroise, elle avait eu besoin de soutien de son petit ami mais elle avait été quittée une fois de plus par celui dont elle avait besoin pour la consoler. Elle s’était laissée convaincre par ses amies de l’époque qu’elle pouvait vivre sans ce sombre crétin qui ne faisait que la prendre et le jeter selon ses envies et elle s’était jetée, à corps perdue dans cette nouvelle relation sans jamais parvenir, malgré des efforts incessants à y mettre son coeur et son âme. Ambroise, lui, avait d’autres problèmes. La relation était vouée à l’échec depuis le départ certainement et, même s’il y avait eu de bons moments, Ivy avait beaucoup apprécié le jeune homme qu’il était à l’époque et elle avait continué à l’apprécier, à distance ensuite, la relation avait toujours dysfonctionné. Le malaise qu’elle ressentait était dû à l’attitude qu’elle avait eu. Elle avait toujours répété que pour elle, il était hors de question de se mettre en couple avec quelqu’un sans ressentir de véritables sentiments et c’est ce qu’elle avait fait, aveuglée par sa peine certainement. Ambroise n’avait jamais semblé lui en vouloir mais elle s’était longtemps flagellé pour cela après leur séparation se considérant comme une petite idiote qui ne valait pas mieux que les autres. Et puis, elle lui avait dit, promis même, qu’ils resteraient amis mais elle avait été la première à couper les ponts une fois retomber dans les bras de celui qui causait une part non négligeable de ses crises de larmes. Est ce que sa vie aurait été différente si cette relation avec Ambroise avait fonctionné, si elle avait eu un avenir ? Si l’un comme l’autre lui avait laissé une chance ? Elle ne le serait jamais et là n’était pas la question. Difficilement, elle essayait de concentrer son attention sur ce qu’il lui disait avant de s’atteler à construire une phrase correcte. « Oui… Oui je me souviens. Pas de problème, tu peux rester, ça ira je suppose. » Est ce qu’elle était rassurée finalement de voir Ambroise ici pour s’occuper d’elle ? Elle ne savait pas vraiment. Certainement qu’un visage connu, trouver ici quelqu’un en qui elle avait eu confiance par le passé et qui n’avait rien fait pour qu’elle ne lui fasse plus confiance, était une bonne chose pour elle, pour qu’elle puisse se calmer et essayer de commencer à trouver une solution au problème. Elle avait inspiré profondément lorsqu’elle avait sentit la contention qui avait été appliquée pour le transport et durant l’attente se désserée. Elle ne se sentait pas mieux, ça n’avait rien de magique, mais se savoir libre de ses mouvements la soulageait d’un manière indescriptible. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? ». C’était une bonne question. Elle était là, à l’hôpital avec simplement une vague idée de ce qui avait pu lui arriver, elle ne savait pas ce qu’elle voulait, c’est à peine si elle arrivait à remettre de l’ordre dans ses idées pour savoir qui elle était vraiment. « Je voudrais rentrer chez moi… Je… je crois que j’ai eu un moment de faiblesse… j’ai eu une mauvaise nuit et au boulot c’est… pas facile en ce moment. Vous devez avoir mieux à faire... » Un moment de faiblesse voilà comment elle pouvait qualifier ce qui lui était arrivé. Ce n’était pas la première crise, juste la première aussi violente. D’habitude, après une bonne crise de larmes, elle respirait profondément et poursuivait, comme le pouvait sa journée. Les derniers temps avaient été difficile pour elle, la pression au boulot était forte, très forte, les marchés financiers étant particulièrement instables ces dernières semaines, sa vigilance avait été mise à l’épreuve. Intérieurement elle se doutait que ça ne serait pas si simple que cela mais elle espérait qu’on allait la laisser repartir rapidement avec une ordonnance et quelques conseils pour la suite. Elle avait toujours sous estimé les pathologies mentales, psychiques et mis de côté cet aspect là de sa santé, se contentant de dire que physiquement elle allait bien, qu’elle n’avait pas de cancer ou d’autre maladie très grave, qu’elle était en vie et que donc, par conséquent, elle allait bien et n’avait pas à se plaindre. Tout cela semblait la rattraper de manière très désagréable aujourd’hui.

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Message Sujet: Re: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Mar 1 Sep - 11:35

« Bien » L’urgentiste éluda calmement, récupéra le premier tabouret qui passait par là, s’assit à sa hauteur. Pas par fainéantise – il était plus qu’habitué à parcourir des kilomètres dans tous les sens, à piétiner à travers les couloirs blancs et bruyants des urgences – mais pour éviter de la dévisager de toute sa hauteur, elle allongée dans son brancard inconfortable, déjà en position de faiblesse par définition puisqu’elle était la patiente et lui le médecin. Il rangea le stéthoscope, abandonné quelques instants plus tôt autour de son cou après l’auscultation du patient précédent, dans l’une des poches de la blouse blanche nominative (Dr A. Marshall). Ca n’était pas vraiment la première nécessité de la situation. Ils avaient d’abord à discuter : de toute façon, les urgences psychiatriques (puisque c’était possiblement ce dont il était question) n’était pas résolutives en un claquement de doigts, il fallait prendre son temps, ne pas bousculer les choses. Certains collègues s’impatientaient et s’agaçaient, quand Ambroise était d’une patience infinie. Dans la vie de tous les jours, de toute façon, il aimait ça : prendre son temps, écouter les autres parler, écouter et observer.

Alors il commença à observer, les mêmes cheveux blonds qu’il avait vaguement connu quelques années plus tôt défaits, les yeux encore rougis et un peu bouffis d’avoir sangloté, le teint relativement pâle, les traits marqués et tirés, le corps immobile comme lourd, comme une poupée de chiffon inanimée  - rien que le visage dodelinant comme un enfant blessé le temps de répondre péniblement à ses premières question. Le torse se soulevait lentement, il n’était pas très bon pour chronométrer comme cela de tête sans dégainer sa montre, mais il estima que la fréquence respiratoire était tranquillement revenue dans les normes, par rapport à la franche polypnée décrite par les ambulanciers lors de la prise en charge. Il écouta la voix triste et morne et lasse. « J’ai tout mon temps », mentit-il. A moitié seulement, techniquement. La petite bobologie attendrait, en cas d’afflux d’urgences véritables son téléphone professionnel était toujours prêt à bipper, jamais mis en silencieux. Tout du moins il n’était pas question de la laisser rentrer chez elle comme cela, si vite, sans prendre le temps de discuter. Pas sans évaluer l’urgence de la situation, la dangerosité potentielle, pas avant d’avoir estimé le risque d’un passage à l’acte éventuel. « Selon les ambulanciers c’était plus qu’un simple moment de faiblesse », il rétorqua sans précipitation, sans jugement. Plutôt une invitation à poursuivre. « Qu’est-ce que tu fais comme travail ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »  
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Message Sujet: Re: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Ven 4 Sep - 18:16




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Maintenant qu’elle n’était plus seule, Ivy luttait pour garder les yeux ouverts mais la lumière, lui agressait les globes oculaires. Elle avait toujours été sensible aux sons, aux odeurs et à la lumière trop vive et aujourd’hui, comme après chaque crise, même d’une ampleur moindre, qu’elle avait dû affronter, ses sensations semblaient décuplées. Ce qui contrastait avec son corps, lourd, vide, qui lui semblait si endoloris qu’elle n’arrivait pas à bouger à son aise. Elle n’avait pas vraiment essayé d’ailleurs, la contention appliquée dans un premier temps lui en avait apparement passé l’envie maintenant qu’un semblant de calme semblait reprendre le dessus. Avec difficulté, elle se concentrait sur ce que le médecin lui disait puis elle mettait toute l’énergie qu’il semblait lui rester pour formuler une phrase, la plus correcte possible. Elle était déjà en position de faiblesse avérée, elle se sentait honteuse, sale, faire face au regard des autres et notamment de quelqu’un qu’elle connaissait ou bien qu’elle avait connu n’était pas facile mais en même temps, la présence d’Ambroise et son calme, son professionnalisme et l’esprit cartésien qu’elle lui avait toujours connu qui lui permettait de toujours garder son sang froid, quelles que soient les circonstances la rassurait au plus profond de son être. C’était des retrouvailles un peu étranges après des années de silence mais peut être que c’était finalement un signe du destin ? Dans l’état mental dans lequel se trouvait la jeune femme, elle se raccrochait un peu à tout ce qu’elle pouvait considérer comme un signe quel qu’il soit et même si cela n’était que le fruit d’un facétieux hasard.  « Bien ». Dans ce moment de profond désespoir, dans la tempête émotionnelle qu’elle était en train de traverser cela lui mettait comme un peu de baume au coeur de constater qu’Ambroise avait fait son petit bonhomme de chemin, qu’il avait tracé sa route et qu’il était parvenu au métier de ses rêves. Cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vu, pas parler mais à l’époque du lycée le jeune homme était respectable, sympathique, intelligent et respectueux, il n’y avait aucune raison que cela est changé. Lorsqu’ils s’étaient quitté, d’un commun accord, elle ne savait pas si elle le lui avait dit ou si elle l’avait seulement pensé, mais elle lui avait souhaité le meilleur pour la suite de sa vie et visiblement, c’était une réussite. Ivy avait toujours été ainsi. Le bonheur et la réussite des autres lui faisait du bien, autant que leur détresse et leur malheur, la faisait souffrir profondément. Dans un monde égoïste et individualiste la blonde faisait souvent figure d’ovni, en s’occupant plus du bien des autres que du sien et cela ne lui avait, apparement, pas apporter tant de bonheur que cela, elle avait même été conduite sur des routes sombres, des chemins sinueux dont elle aurait aimé pouvoir se tenir éloignée. Elle avait vu, ses dernières années, la cruauté dont pouvait faire preuve les hommes avec leur semblables et, malgré ça, naïvement elle voulait continuer à croire que tout un chacun était capable de continuer à faire le bien. Ambroise avait réussi sa vie, en tout cas sur le plan professionnel, et c’était un petit rayon de lumière dans la journée si sombre qu’Ivy était en train de passer. Le regard du médecin qui la parcourait, et la détaillait, aussi professionnel que cela puisse être, la dérangeait. Elle n’aimait pas être le centre de l’attention, elle n’avait jamais aimé cela. D’autant plus aujourd’hui ou, plus encore que d’habitude, elle avait honte de ce qu’elle était, elle aurait voulu disparaitre, devenir transparente, une fantôme, un peu comme son esprit pouvait l’être actuellement. Elle était là sans réellement l’être, ses pensées, elles, vagabondaient vers des endroits sombres, insondables, où elle n’aurait jamais pensé aller et sans qu’elle ne puisse le contrôler sauf peut être au prix d’un effort qu’elle était incapable de faire à l’heure actuelle. « J’ai tout mon temps ». Malgré son état de faiblesse évident, Ivy se doutait que ce n’était pas tout à fait vrai. Ambroise était médecin urgentiste. Peut être que pour le moment le service des urgences de l’hôpital était calme mais, d’un moment à l’autre des cas plus graves que celui d’Ivy pouvait arriver. Elle n’était pas naïve à ce point la mais intérieurement elle le remerciait de ne pas la presser et de ne pas lui donner, encore plus qu’elle ne l’avait déjà, l’impression de déranger et de se plaindre de problèmes qui n’en étaient pas vraiment au final. Elle n’était pas certaine de réussir à parler vraiment, encore trop faible pour se concentrer et puis surtout, son esprit refusait pour le moment de revenir vers ces moments douloureux qu’elle venait de traverser, elle était pleine de pensées négatives mais son esprit faisait comme un blocage lorsqu’il s’agissait d’évoquer ce qui s’était passé et les raisons qui l’avait fait exploser aujourd’hui et puis la psychiatrie était un domaine compliqué, le cerveau humain restait une machine mystérieuse et il lui faudrait probablement des semaines, voir des mois ou des années avant de pouvoir réellement poser des mots sur ses maux. Elle était assez consciente de cela même si cette pensée lui donnait le vertige et la rendait nauséeuse. « Selon les ambulanciers c’était plus qu’un simple moment de faiblesse » Lorsqu’elle avait répondu à la question d’Ambroise en indiquant qu’elle voulait seulement rentrer chez elle, elle s’était bien imaginé qu’il ne lui donnerait pas sa bénédiction si facilement. Et, en même temps si elle voulait quitter l’hôpital au plus vite, paradoxalement elle ne savait pas vraiment où elle voulait aller. Son chez elle ne l’était plus vraiment, elle devait déménager rapidement et l’endroit où elle vivait lui rappelait trop de souvenirs douloureux à présent, aussi douloureux qu’ils avaient pu lui sembler doux lorsqu’elle avait vécu ses moments. Elle ne voulait pas rester là mais elle ne savait pas où aller, elle voulait être seule et en même temps elle avait peur de se retrouver à nouveau confronter à sa solitude et au silence qui la faisait ruminer des pensées, des idées sombres dont elle n’arrivait pas à se départir. Ivy n’avait jamais vraiment pensé à mettre fin à ses jours, elle manquait clairement de courage pour cela. Mais elle avait déjà, à maintes reprise, rêvé de pouvoir s’endormir pour toujours ou en tout cas jusqu’à ce que la vie puisse lui paraître plus douce, que ses douleurs s’estompent si cela était seulement possible. Elle ne savait pas vraiment comment qualifier autrement que comme un moment de faiblesse ce qui lui était arrivé. Parce que ce n’était pas sa première crise mais que c’était la première qu’elle n’arrivait pas à maitriser, à garder en elle. Depuis des années elle avait essayé d’anesthésier son coeur et son cerveau face aux douleurs qu’elle avait eu à affronter mais si ça n’avait pas été la bonne solution ? Elle avait eu l’impression de moins souffrir, de pouvoir continuer à avancer, à faire face mais maintenant qu’en était il ? Elle avait l’impression que sa souffrance gardée en elle depuis tant d’années, s’intensifiant à chaque perte autour d’elle lui était revenue en pleine face, comme un boomerang, multipliée par dix ou même par cent, de sorte qu’elle n’avait pas pu garder en elle toute cette colère qui avait grandit, qui s'était intensifiée, envenimée sans qu'elle ne laisse jamais rien présager. Elle avait honte et elle ne savait pas quoi dire face à la remarque d’Ambroise. L’urgentiste avait certainement vu des cas plus difficile que le sien, après tout elle n’était qu’Ivy, elle avait toujours fait en sorte de se fondre dans la masse. Aujourd’hui ça n’était qu’une petite incartade, un écart dans la droite ligne de la vie qu’elle s’était efforcée de construire comme elle le pouvait sur des fondations bancales, fissurées. Ambroise avait poursuivi, l’air de rien, interrogeant sa patiente avec douceur mais sans trop de compassion, sans brusquer les choses mais essayant malgré tout de la faire parler pour comprendre. « Qu’est-ce que tu fais comme travail ? Qu’est-ce qui s’est passé ? ». La première partie de la question n’était pas trop difficile pour Ivy. Comme toute personne normalement constituée, elle n’avait pas besoin de se concentrer trop pour pouvoir dire ce qu’elle faisait comme travail. La deuxième partie de la question était bien plus difficile pour elle. Elle ne savait pas ce qui lui était arrivée, enfin par vraiment, elle avait eu l’impression, brièvement d’être possédée par une force qu’elle ne connaissait pas, comme si elle s’était dédoublée avant de plonger dans un trou noir que la laissait sans réel souvenir, simplement des bribes, des sensations qui lui faisaient plus penser au moment où l’on se réveille d’un sale cauchemar qui paraissait trop réel qu’à des évènements réels mais elle devait se rendre à l’évidence, ça n’était pas qu’un cauchemar dont elle pourrait simplement se réveiller et le laisser derrière elle. Elle pris donc le partie de répondre à la question en distinguant les deux parties pour laisser un peu de répit à son pauvre cerveau plongé dans le flou. « Je suis analyste financier… chez Goldman Sachs.. enfin je l’étais, je doute que mon patron ai apprécié … ce qui s’est passé aujourd’hui… » Ivy se projetait peut être un peu loin en pensant déjà à ce que son patron allait bien pouvoir penser de ce qui s’était passé aujourd’hui, dans les locaux de l’entreprise internationalement connue avant même de penser à elle et à son état de santé. Elle se sentait angoissée à l’idée d’avoir perdu son travail, dernier élément qui la rattachait à la vie, raison pour laquelle elle s’y était consacrée à mille pour-cent depuis qu’elle était seule, justement pour combler le vide. Qu’allait elle faire sans ce travail ? Mais en même temps, était elle réellement faite pour cela ? C’était un travail qui lui plaisait mais si stressant. La pression était énorme parce que les cours de la bourse étaient instables et que les catastrophes économiques et boursières prévenaient rarement. C’était un travail qui demandait une anticipation permanente, une analyse des risques précises et minutieuses. Un travail qui finalement n’était peut être pas idéal pour elle et son esprit déjà en constante vigilance, en travail permanent. En tout état de cause, elle ne connaissait pas encore la suite des évènements, la tournure que cela allait prendre pour elle mais elle avait vu des employés licenciés pour moins que ça, à des postes à moins hautes responsabilités, elle savait que les fragilités mentales étaient assez mal tolérés pour les gens exerçant sa profession mais elle ne voulait pas y penser pour le moment même si sa tête ne cessait de la ramener à cette éventualité douloureuse et effrayante. Comment allait elle pouvoir avancer si elle perdait son travail, tout ce qui lui restait ? Comment pouvait on rater sa vie à se point alors que l’on met tout en oeuvre pour attirer le positif autant que possible ? Elle ne savait pas, ne savait plus, ce qu’elle était censée apprendre de toutes ses épreuves qu’elle se retrouvait contrainte de traverser. Maintenant, venait la partie difficile de la question. Elle ferma les yeux quelques instants pour réfléchir. Elle inspira profondément en sentant son rythme cardiaque s’accélérer légèrement et les larmes lui monter alors qu’elle essayait, vraiment, avec conviction de se souvenir de ce qui s’était passé. Mais c’était impossible, son cerveau faisait apparement un blocage et elle se souvenait à peine de son début de journée et de sa nuit compliquée et agitée. « Je… Je ne sais pas, je n’arrive pas à me souvenir… j’essaie je te jure mais… je n’y arrive pas.» Elle s’était coupée dans sa phrase en sentant que son coeur était en train de s’emballer et que sa gorge se serrait. Ce trou de mémoire qu’elle n’arrivait pas à éclaircir mettait ses nerfs à rude épreuve, elle qui était toujours eu une mémoire au delà de la normale ce n’était pas facile à accepter. « Je suis désolée… Je me souviens juste que j’ai mal dormi… enfin presque pas dormi et pas mangé. Je ne me sentais pas bien, pas en forme avant d’arriver au boulot et après… Je ne sais pas… » Ivy était perdue et elle ne faisait pas semblant de ne pas se souvenir, elle essayait mais à chaque fois, au même moment, son esprit se bloquait et elle sentait des frissons la parcourir, la douleur revenant en elle, insidieuse, lui rappelant la crise de larme intense qui l’avait submergée alors qu’elle ne parvenait plus à ordonner son esprit. En réalité, si elle avait été honnête, cela faisait des nuits qu’elle ne dormait pour ainsi dire plus, elle passait de longues heures à réfléchir, à tourner son existence dans tous les sens pour essayer de trouver des signes qui auraient dû l’alerter pour essayer de trouver une raison à tout cela, à ce mal être qui l’habitait, se rendant compte petit à petit, que seule elle ne s’en sortirait peut être pas.

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Message Sujet: Re: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Mar 8 Sep - 16:54

Elle pensait vite, beaucoup, tout le temps, Ivy. Il le sentait à la façon qu’avaient ses iris de remuer dans tous les sens et à toute vitesse, contrastant avec le corps qu’il devinait lourdement collé par l’attraction terrestre et les cernes trahissait la fatigue sans doute accumulée depuis un certain temps maintenant. Ambroise lui laissa tout son temps : d’écouter ses questions d’abord, de fuir allégrement ses yeux à lui quand il s’adressait à elle sans pourtant particulièrement chercher à la retenir du regard, d’organiser le cours des pensées embrouillées, de réfléchir à une réponse, d’articuler les mots péniblement.

La première réponse n’entraina aucune remarque tout haut de sa part, ni extase ni félicitations, ni compassion dégoulinante, ni nouvelle question assaillante pour surenchérir. Lui aurait détesté cela, travailler enfermé dans un bureau : il avait mis une éternité à décider ce qu’il avait bien envie de faire après le lycée, mais ça il l’avait compris très très vite. Il n’aimait pas les emplois du temps précisément cadrés, il était attaché aux rencontres et relations humaines, il aimait aussi beaucoup travailler avec ses mains, il adorait la littérature – un comble pour lui qui avait finalement sacrifié des années d’études dans des bouquins ne laissant aucune place ni à l’imagination, ni à la poésie. Il aimait l’histoire, mais pas l’économie ni la géopolitique, elles manquaient à son sens cruellement d’humanité, il en comprenait l’importance primordiale mais quand il retirait toute son objectivité, il ne savait plus leur donner de véritable sens. Il savait l’indispensable rôle des banques, assurances, et autres empires remplis de paperasses et protocoles et gens très important en tailleur ou costume et cravate : mais jamais ce monde n’aurait pu coller avec son univers à lui. Il détestait les mots savamment complexes pour expliquer des notions qui pouvaient être plus simples, les sourires commerciaux, l’importance de la seule apparence. Il comprenait aussi l’importance du poste d’Ivy, devinait le travail acharné qu’elle avait du fournir jusqu’alors, les heures supplémentaires qui s’imposaient sûrement quand on exerçait ce genre de métier dans ce genre d’entreprise colossale. Cela ne le surprenait pas outre mesure : à l’époque déjà, elle était ce genre de fille parfaite sous toutes les coutures. Intelligente et travailleuse, logique. Ca n’avait pas collé entre eux : mais il l’avait toujours appréciée véritablement, admirée aussi. L’urgentiste, plus concentré et plus professionnel que toutes ces pensées détaillées là, nota la case de l’épuisement professionnel qu’il faudrait sans doute approfondir. La notion de burn-out n’était pas officiellement reconnue, du moins pas encore, et il n’était pas impossible que ses connaissances en psychiatrie ne soient pas tout à fait à jour : mais quoi qu’il en soit, cette forme d’épuisement-là revenait de plus en plus souvent. Conséquence d’une société étouffante, revers d’une médaille montrant d’un côté les sourires et corps et esprits parfaits, vomis par les médias et autres réseaux sociaux ; sale et épuisée et lasse de l’autre côté. Lui récupérait plutôt la vraie société. La vie véritable. Plus crue, mais il ne savait pas faire dans le faux.

La seconde réponse fut plus compliquée, les iris changèrent de direction plus vite encore et la voix valsa et chevrota, il devina les émotions bulldozer plus fortes que le corps frêle et la tête sans doute à bout.  Elle ne savait pas dire précisément ce qui s’était passé et ça n’avait aucune forme d’importance, il n’était pas question de la pousser dans d’autres retranchements de souffrance. Il cherchait surtout à évaluer les pensées qui peut-être pourraient lui traverser la tête. « Ce n’est pas important, ne t’en fais pas » Il assura et réassura, pour calmer la boule de lave de sentiments débordés et débordants là, juste en face de lui. Lui laissa le temps, encore. D’organiser, désorganiser, inspirer puis expirer, recommencer. « Comment est-ce que tu te sens ces derniers temps ? Est-ce c’est plus difficile pour toi, je ne sais pas, d’une manière ou d’une autre ? »
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Message Sujet: Re: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Sam 19 Sep - 22:18




Emotional Hurricane




Ivy ne savait pas ce qu’il fallait qu’elle fasse pour que tout ce bruit qu’elle était la seule à entendre, pour que la tempête qui faisait rage dans son crâne, provoquant un brouhaha qui la fatiguait, l’empêchait de rassembler ses idées, cesse. Pendant les instants, dont elle ne savait même pas combien de temps ils avaient réellement duré, où elle avait été dans le noir, tout s’était tue en elle. Elle ne savait pas ce qui s’était passé, elle n’avait aucun souvenir, cela aurait pu lui faire peur, aurait même dû lui faire peur peut être, peut être que d’ici quelques jours ou semaines, lorsque les souvenirs lui reviendraient par bribes décousues, elle aurait peur, la culpabilité la gagnerait certainement d’avoir été si faible, d’avoir laissé ses émotions l’envahir, la dépasser, la posséder. Pour le moment, elle était incapable d’avoir peur de ce qui s’était passé parce qu’elle était trop effrayée par ce qu’il allait advenir d’elle, toute son attention était tournée vers son futur qui s’annonçait de plus en plus sombre. Cela faisait des semaines qu’elle avait du mal à entrevoir son avenir, elle qui avait toujours oeuvré pour avancer, du moins tenter d’aller de l’avant même quand la vie l’avait chahutée. Mais quand on perd ses repères, son plus grand repère… l’avenir se voile et Ivy n’avait pas réussi à sortir la tête de l’eau à temps, elle n’avait pas su dire stop lorsqu’il aurait fallu et elle avait foncé dans le mur parce qu’elle n’avait pas su quoi faire d’autre. Et maintenant, maintenant qu’elle était là, allongée sur le lit et que tout un chacun pouvait constater son état psychologique faible elle ne pouvait plus se voiler la face ou du moins, elle pouvait encore nier mais les médecins, ne la croirait pas. Elle pouvait continuer à prétendre que tout allait bien pour elle mais elle devait prendre conscience que personne ici ne la croirait, qu’on ne fermerait pas les yeux sur son état comme elle l’avait fait jusqu’à aujourd’hui et comme tout son entourage. C’était déjà difficile à envisager, elle aurait du mal à l’accepter, à accepter d’être aidée, à accepter une main tendue qu’elle n’avait jamais voulu chercher et à accepter sa faiblesse devenue trop grande pour qu’elle ne puisse la cacher. Ivy, elle, elle voulait être celle qui aidait les autres, qui se pliait en quatre pour faire plaisir, pas celle qui a besoin d’aide. Pourtant, elle était là et ici, elle n’était en mesure d’apporter son aide à personne. Elle allait devoir accepter, reconnaître déjà ce qui lui était arrivée mais ça ne serait pas un chemin simple à suivre. Elle avait rassemblé ses forces pour répondre à la question d’Ambroise, préférant séparer sa réponse en deux parties distinctes, la première étant bien plus facile pour elle. A chaque mot qu’elle prononçait, elle se sentait lourde, collée sur son brancard, chacun de ses mots raisonnait dans sa tête, venant se mêler à ses pensées confuses. Son flot de parole était lent, contrastant avec la vitesse à laquelle se pensées tourbillonnaient et se mélangeaient. Ambroise lui, professionnel et certainement habituée à des situations bien pires, bien plus stressantes que celle ci avait la voix posée tandis qu’il analysait certainement la situation de sa patiente pour réfléchir, déjà, à la meilleure solution pour elle. Elle s’y était attendue mais le médecin ne releva pas la première partie de sa réponse, malheureusement ce qui l’intéressait vraiment se trouvait dans sa deuxième réponse. Ivy ne se souvenait pas, parce qu’elle ne voulait pas se souvenir, elle voulait oublier ce qui s’était passé aujourd’hui et tous les jours précédents, elle voulait simplement oublié ce qu’elle avait subit pas seulement dans son futur proche d’ailleurs mais était il possible de continuer à tout enfouir ? A vivre en faisant comme si de rien n’était, comme si tout allait bien et que la vie était belle ? N’était ce pas dangereux ? Elle qui avait si longtemps ignoré les signaux d’alertes que lui envoyait son corps devait elle encore ignorer celui ci ? Elle aurait voulu masquer ses émotions mais elle n’en était pas capable, elle n’en avait jamais été capable. D’habitude elle arrivait à les contrôler un minimum, à les réguler mais pas aujourd’hui et elle se retrouvait presque à fondre en larmes en avouant qu’elle ne se souvenait pas vraiment de ce qui lui était arrivé, de la vague, du raz de marée qui l’avait conduit jusque dans les couloirs de cet hôpital. « Ce n’est pas important, ne t’en fais pas ». Ambroise parlait d’un voix calme, de celle qui rassure. Ivy avait du mal à le croire ce qu’il venait de dire au fond d’elle, elle était persuadée qu’il disait ça parce qu’il avait entendu, dans sa réponse confuse, qu’il avait réamorcer la bombe à retardement qu’elle avait en elle. Mais elle voulait le croire parce qu’elle n’avait pas la force de le contredire et pas la force d’essayer de se souvenir, elle ne voulait pas continuer à se torturer, pas aujourd’hui, pas maintenant, pas ici. Le jour viendrait où elle devrait travailler sur ce qui s’était passé, sur les circonstances qui l’avaient conduites ici mais ce soir elle était trop épuisée et il lui faudrait accomplir un long travail, c’était évident. Elle était tombé si bas qu’il lui faudrait du temps pour remonter, simplement à l’heure actuelle elle ignorait encore tout ça et elle était incapable de se projeter vers l’avenir, pas plus que de se souvenir des dernières heures de sa vie et elle ressentait simplement un vide énorme, dévorant et si douloureux. Alors qu’elle repartais dans un cercle vicieux de pensées sombres qui l’enfermaient et la consumaient petit à petit, Ambroise repris la parole comme pour la remobiliser doucement, la ramené à cette réalité à laquelle elle appartenais et dans laquelle elle devait rester ancrée le plus possible. « Comment est-ce que tu te sens ces derniers temps ? Est-ce c’est plus difficile pour toi, je ne sais pas, d’une manière ou d’une autre ? ». Ivy resta silencieuse quelque seconde, rien que de penser aux derniers jours, aux dernières semaines, elle sentait son coeur s’accélérer et des frissons la parcourir. Il y avait tant de choses qu’elle voulait occulter, elle ne pouvait pas tout dire à Ambroise, c’était impossible. Il y avait tant de choses dont elle avait fini par se persuader que si elle n’en parlait pas, elles s’effaceraient de sa mémoire et ce serait comme si tout cela n’avait jamais exister. Elle respira le plus profondément qu’elle le pouvait à plusieurs reprises pour essayer de se calmer et d’ordonner ses pensées pour construire une phrase aussi honnête qu’elle en était capable. « Je… C’est compliqué. Je suis fatiguée. Je fais des grosses journée au boulot et… je dois chercher un appartement pour déménager de là où je suis actuellement… C’est pas facile à trouver, je crois que ça m’angoisse. » C’était la vérité, chercher un appartement où elle pourrait déménager en quittant celui de son ex fiancé l’angoissait beaucoup et, pour le moment, elle n’avait pas réussi, réellement à s’investir dans cette recherche et pourtant, il ne lui restait plus que quelques semaines pour partir, le temps pressait même si secrètement elle espérait qu’il se rendrait compte qu’il ne pouvait pas vivre sans elle, comme elle ne pouvait pas vivre sans lui et qu’il lui dirait de rester, la supplierais de ne pas partir. Elle était fatiguée, épuisée, autant physiquement comme mentalement mais elle ne pouvait pas en dire plus. Aller plus loin était dangereux pour elle, elle ne s’en sentait pas capable, elle sentait le volcan en elle prêt à se réveiller à nouveau, la nuée ardente couvait, prête à dévaster les ruines qui se trouveraient sur leur passage. Ivy était fébrile, l’évocation de cette recherche d’appartement lui fendait le coeur sans même avoir évoqué le pourquoi elle y était obligé. Sa récente rupture était certainement la goutte d’eau qui avait fait débordé son coeur déjà trop plein de tout ce qu’elle avait subit avant, de toutes les pertes qu’elle avait affronté depuis son adolescence. D’un coup, c’était comme si un éclair de lucidité l’avait traversé et elle jeta un regard à Ambroise, débordée par une culpabilité et une honte certaine en réalisant la situation qu’elle trouvait soudain ridicule. « Je suis désolée de te faire perdre ton temps avec des trucs aussi futiles…». Elle avait déglutit difficilement en fermant les yeux, traversé par une douleur vive certainement dû à la lumière claire qui n’arrangeait pas la migraine terrible qui lui enserrait le crâne.



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Message Sujet: Re: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Lun 28 Sep - 15:37

Marshall était assez bon pour mettre des barrières, psychiquement parlant. Il avait appris au fil des années : ça avait été tout bonnement indispensable. Il y avait les heures où il travaillait, qui demandaient indispensablement un gros investissement – physique d’une part, cérébralement d’autre part, et pas uniquement pour mobiliser ses connaissances médicales – et les heures où il s’efforçait d’être totalement déconnecté, rien qu’à lui, rien qu’à sa vie à lui en dehors de l’hôpital. Il n’était pas totalement imperméable mais il faisait du mieux pour jongler entre l’empathie nécessaire, son humanité authentique, la nécessité de se protéger. Se protéger pour ne pas intégrer le chagrin démultiplié des inconnus, la souffrance à tout bout de champ, les maux et les mots morbides. Ecouter sans s’abandonner, comprendre sans s’oublier, réconforter sans se mettre pour autant à la place de l’autre. Ca ne marchait pas toujours à cent pour cent : et parfois les journées étaient plus faciles que d’autres ou l’inverse. Mais il faisait de son mieux. C’était dans sa nature : exiger toujours plus de lui-même – souvent insatisfait. Ca, et faire de son mieux. Alors il écouta Ivy lui répondre, lui armé de la même patience infinie... Patient, à l’écoute, toutes barrières à peu près installées aussi bien qu’il le pouvait. Ils ne s’étaient pas vus depuis des années maintenant, l’affection qu’il avait éprouvé pour elle à l’époque avait été authentique (affection, à défaut de pouvoir parler d’amour : ils étaient tous jeunes, et une fois de plus elle avait été d’avantage une amie ou une amourette de passage que quoi que ce soit d’autre) : authentique mais cela faisait suffisamment longtemps pour ne pas entacher son professionnalisme.

Elle avait donc un travail prenant, il s’en doutait mais elle venait de confirmer qu’elle était fatiguée – ce qui en soi n’était pas franchement un scoop et encore moins, dit comme ça, un motif d’hospitalisation à lui seul. Elle déménageait pour des raisons qu’elle ne précisa pas, elle était angoissée. Ça aussi, il l’avait compris tout seul. Il sourit tranquillement, sans jugement : « Ok je vois. C’est pas une période facile. » Puis tout à coup les pupilles de la jeune femme s’animèrent rapidement, passant du vide après la tempête à un éclat d’angoisse ou de honte, il ne savait pas trop : et encore, elle s’excusa, puisque sans doute selon elle il avait bien mieux à faire. « C’est aussi mon travail » : la réponse était douce mais brève et sans appel, elle ne le dérangeait pas. Puis il fallait qu’il fasse le tri dans les informations qu’elle lui donnait, qu’il continue à lui poser deux ou trois questions... « Tu préfères que je baisse la lumière ? » Sans attendre la réponse il traversa la pièce, appuya sur l’interrupteur, la pièce à présent seulement éclairée par une fenêtre donnant sur la ville par un temps maussade. Au moins il arrêterait de torturer ses rétines, ce qui pouvait être un bon début. « C’est mieux ? » Il retourna près d’elle. « Tu as souvent ces angoisses ? Comment tu les gères habituellement ? »
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Message Sujet: Re: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Sam 10 Oct - 18:30




Emotional Hurricane




Si elle n’avait pas été aussi engluée dans ses problèmes, Ivy aurait pu être admirative de ce qu’était devenu Ambroise. Dans un autre contexte, elle ne se serait certainement pas fait priée pour le lui dire, vanter ses mérites parce qu’Ivy était comme ça, elle l’avait toujours été. Encenser les autres, les valoriser, les mettre sur un piédestal souvent, les porter aux nues même parfois pour ne pas avoir à parler d’elle souvent parce qu’elle ne pouvait s’empêcher de comparer son parcours à elle avec celui des autres et à chaque fois elle en tirait la même conclusion et rentrait dans le cercle vicieux de la dévalorisation continuelle. Elle voyait toujours le bien chez les autres, le positif, mais chez elle elle ne trouvait que du négatif, des choses qu’elle aurait pu mieux faire. D’habitude, elle s’occupait des autres, de leurs maux, pour ne pas avoir à penser aux siens, elle était de ceux qui sont toujours là pour remonter le moral des troupes contre vents et marées pour oublier le chaos qui régnait dans son esprit brumeux. Comme si elle voulait faire briller les autres, dévoiler leur lumière pour essayer d’éclairer son chemin, de raviver l’éclat de sa propre vie qui avait terni si vite sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Aujourd’hui, ses émotions avaient pris le dessus et couchée dans ce brancard elle n’avait pas d’autre choix que de devoir se concentrer sur elle et ça faisait mal, terriblement mal de se retrouver face à face avec les pensées qu'elle évitait depuis si longtemps. La douleur irradiait dans tout son corps, elle avait l’impression d’avoir des aiguilles partout autour du coeur qui venaient le piquer, le blesser à chaque battement si bien qu’elle était un peu plus persuadée à chaque seconde que la seule solution pour la libérer était qu’il arrête de battre. Par moment, sous le regard professionnel et neutre d’Ambroise, elle sentait les émotions reprendre le dessus, tenter de la posséder à nouveau et elle était fatiguée de lutter, de tout faire pour se contrôler. Et pourtant, son corps était si fatiguée que même les larmes n’arrivaient plus à sortir, comme si elle avait déjà pleuré toutes les larmes de son corps. En attendant, elle avait l’impression de flotter dans un étrange entre deux dont elle ne savait quoi penser, elle passait en une seconde d’une sensation de vide presque salvatrice tant elle souffrait, à une douleur extrême qui lui rappelait ce qu’elle avait traversé et ce qui l’avait conduit ici aujourd’hui. Elle ne savait plus grand chose, c’était à peine si elle savait qui elle était, d’ailleurs l’avait elle vraiment su un jour ? A force de vivre à travers les autres, pour les autres, elle avait finit par se perdre et elle avait l’impression que jamais plus elle ne retrouverait le chemin vers la lumière. Avec une difficulté certaine, étant donné que chaque mot qui sortait de sa bouche lui pesait, lui brûlait les lèvres, elle avait essayé d’expliquer à Ambroise ce qui l’avait conduite à cette crise de nerfs. Peut être qu’elle minimisait un peu les choses mais elle ne pouvait pas les expliquer autrement. Elle avait toujours voulu se considérer comme quelqu’un de chanceux parce que, malgré tout ce qu’elle avait dû vivre, elle n’était pas gravement malade, elle ne souffrait d’aucun handicap et elle faisait même partie de ce que l’on pouvait considérer comme une catégorie privilégiée parce qu’elle avait eu la chance de naître de la bonne couleur de peau dans une Amérique en proie aux problèmes de discriminations, dans une famille bien intégrée et qui, sans être richissime, survenait sans problème aux besoins de ses enfants. C’était une chance que beaucoup n’avait pas et Ivy en était consciente, elle l’avait toujours été et c’était d’autant plus difficile pour elle d’accepter sa défaillance, d’accepter que les fissures qui la parcourait dans son entier puisse la rendre si fragile, prendre le dessus sur elle et ce qu’elle était ou plutôt ce qu’elle était censée être parce que finalement elle n’avait jamais eu l’impression d’être réellement celle que l’on attendait. Beaucoup de questions venaient perturber ses réflexions et lorsqu’elle essayait de se souvenir de ce qui se passait exactement, c’était le trou noir, elle ne s’en souvenait plus, même le début de sa journée était flou. Elle avait honte d’en être réduite à cela. Heureusement Ambroise se montrait rassurant et ne laissait transparaitre aucun jugement ni dans ses paroles, ni dans sa façon d’agir vis-à-vis d’elle.  « Ok je vois. C’est pas une période facile. ». Elle n’avait rien pu faire de plus que d’acquiescer d’un signe de tête lent et las. Non ce n’était pas une période facile et pourtant, elle n’avait rien pour être si malheureuse. Rien que de penser à cette phrase ‘pas une période facile’, elle avait l’impression de n’être qu’une petite fille en train de faire un caprice parce que sa mère à refusé de lui acheter un bonbon à l’épicerie du coin. Elle qui mettait habituellement un point d’honneur à ne jamais se plaindre et à toujours garder le sourire autant que possible. « C’est aussi mon travail ». Ivy avait tenté de sourire légèrement en guise de remerciement mais elle n’y était même pas parvenu, trop fatiguée ses muscles refusaient maintenant de lui répondre. Ambroise avait répondu poliment, parce que c’était son travail, il ne pouvait pas lui dire qu’elle occupait un temps qu’il aurait pu consacrer à quelqu’un d’autre, quelqu’un qui, d’après Ivy, en aurait certainement eu plus besoin qu’elle. Cependant il ne semblait pas décidé à la laisser repartir si facilement mais plus les secondes passaient moins elle n’avait l’espoir de dormir chez elle ce soir et puis de toute façon, si elle arrêtait de se voiler la face l’espace de quelques secondes, elle n’était pas certaine d’être capable de passer la nuit seule dans un endroit qui n’était désormais même plus chez elle. « Tu préfères que je baisse la lumière ? ». Elle allait lui répondre positivement mais avant qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, déjà le médecin avait traversé la pièce pour diminuer l’intensité de la lumière. Ivy poussa un soupir. Cela n’apaisait évidement ni ses peines, ni ses angoisses qui, même si elles pouvaient sembler l’avoir quitter demeuraient là, tapies au fond d’elle, cachées et prêtes à ressurgir au moment opportun pour lui mettre un peu plus la tête sous l’eau et continuer de la noyer mais le fait que ses yeux ne soient plus soumis aux agressions de la lumière artificielle à laquelle elle ne pouvait pas échapper, même en fermant les yeux, soulageait son crâne déjà bien assez mis à l’épreuve par toutes les pensées qui le traversaient à une vitesse ahurissante, sans jamais vouloir se stopper. « C’est mieux ? » Ivy avait doucement hoché la tête dans un signe positif, une souffrance de moins ça n’était pas négligeable, elle devait bien le reconnaître.
« Merci…» C’était la moindre des choses qu’elle puisse faire que de le remercier pour ce geste pourtant si anodin. Il était médecin, il savait par conséquent décrypter assez facilement la plupart des patients et avec elle, elle imaginait assez bien que ça n’était pas trop difficile. Petite fille fragile et blessée, petit animal meurtri qui avait besoin de repos, besoin peut être de rompre quelques temps avec sa vie ici… Ivy n’était pas capable de dire réellement ce dont elle avait besoin parce que ce dont elle pensait avoir vraiment besoin était certainement ce qui était le plus nocif pour elle. Rapidement Ambroise était revenu vers elle reprenant ses interrogations en s’adaptant aux capacités actuelles de sa patiente qui n’était pas en état de faire grand chose ou d’avoir une réflexion vraiment poussée. « Tu as souvent ces angoisses ? Comment tu les gères habituellement ? » Avec cette question, Ivy se sentait un peu prise au piège, trop fatiguée pour mentir, elle ne se sentait pas capable de dire que c’était la première fois alors que ça ne l’était pas, qu’elle fondait souvent en larme mais qu’habituellement elle était seule chez elle quand cela arrivait et qu’elle parvenait à contenir ses humeurs en public. Elle était fatiguée de se cacher aussi et bien consciente du fait que cela ne l’aiderait pas. Cependant elle ne se sentait pas capable de tout dire, c’était encore trop tôt et beaucoup trop douloureux pour elle qui ne parvenait d’ailleurs pas réellement à reconnaitre ce qui lui arrivait et l’état dans lequel elle était « Souvent… Je ne sais pas mais ce n’est pas la première fois… D’habitude j’arrive à me contrôler enfin… j’essaie… quand je sent que ça monte je m’isole un peu, je respire et ça repart… là… je n’ai pas eu le temps j’ai l’impression que j’ai été submergée… enfin je sais pas comment expliquer…». Ivy, qui d’ordinaire n’avait rien d’une menteuse, était passée maître dans l’art de ne pas dire complètement les choses lorsqu’il s’agissait de parler de son état de santé et notamment de sa santé psychologique. Elle savait pourtant que ça n’était pas normal de pleurer tous les soirs et à la moindre contrariété, elle avait simplement mis ça sur le compte de sa sensibilité exacerbée sans jamais chercher plus loin. Ces angoisses, d’habitude elle ne les géraient pas même si elle parvenait à retarder le moment de l’explosion pour ne pas se donner en spectacle tant qu’elle n’était pas seule mais elle n’avait pas réussi à dire ça à Ambroise, à lui avouer que ça faisait des mois et des mois qu’elle luttait pour ne pas sombrer complètement et qu’elle se rattachait à tout ce qu’elle pouvait pour garder la tête hors de l’eau autant que possible.

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I'm laughing with my lover, making forts under covers, trust him like a brother, yeah, you know I did one thing right. Starry eyes sparkin' up my darkest night. My baby's fit like a daydream, walking with his head down. I'm the one he's walking to. So call it what you want
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Message Sujet: Re: Emotinal Hurricane   Emotinal Hurricane Empty Sam 24 Oct - 20:01

« D’accord » Il acquiesça sans précipitation, la voix jamais pressante, rassurante. Il était retourné s’installer près d’Ivy, la lumière une fois baissée pour éviter d’agresser d’avantage ses rétines sensibilisées. Pendant un bref moment, ses doigts s’occupèrent à lisser le bas de sa blouse blanche, cessèrent rapidement de malmener le tissu pour retourner à une position calme et inerte, une pendant dans le vide et l’autre sagement posée sur sa cuisse à lui. Il avait écouté tranquillement, les mots hésitants et fragiles, maladroits et lents, sans jamais ni la presser ni l’interrompre. C’était souvent comme cela, songea-t-il : un effet boule de neige. Un semblant d’allez-savoir-quoi au début, à mi-chemin entre un moment de vulnérabilité et un enchainement de situations stressantes, et puis ça finissait par tout amasser sur son passage. Au début c’était tout à fait contrôlable, ça n’était rien d’important – et puis un beau jour, qu’on l’aie vue venir ou non : l’avalanche. C’était en général à ce moment-là bien précis que l’urgentiste intervenait. Difficile de dire cette fois où il pouvait bien se trouver dans l’histoire de la dégringolade de la jolie blonde – était-elle déjà la tête enfouie lourdement sous la neige, était-ce juste un coup de moins bien ? Elle parlait et répondait du mieux qu’elle pouvait à ses questions oui, mais il supposait aussi qu’elle pouvait, non pas mentir allègrement, mais atténuer considérablement la réalité. Qu’elle le fasse consciemment ou pas, d’ailleurs. C’était souvent ce que faisaient les gens avec des responsabilités, des situations importantes qui exigeaient toujours de garder la tête très droite, les épaules très solides, de ne jamais avoir le droit de montrer la moindre faiblesse : prétendre que tout allait bien. Enième raison pour laquelle jamais il n’aurait approché, même de loin, le domaine financier professionnellement parlait. Toutefois était-il que dans la situation présente, il n’aurait pas mis sa main à couper qu’Ivy allait parfaitement bien – juste un coup de moins bien, pas de problème, tout irait rapidement mieux ! Franchement pas. Pendant qu’elle élaborait sa réponse, il avait pris le temps de détailler encore dans la pièce pourtant moins éclairée ses traits tirés, les cheveux défaits de la couleur des blés, le corps délicat mais lourd, lourd, lourd... ! « Je crois que cette attaque de panique-là était suffisamment violente pour qu’elle mérite qu’on s’y attarde un peu. » ! Il poursuivit après une pause, espérant ses propos suffisamment clairs : « Voilà ce que j’aimerais qu’on fasse et ce que je te propose : je voudrais demander à l’un de mes collègues psychiatres de passer te voir. Il ou elle sera forcément plus compétent que moi pour discuter avec toi de tout cela, te donner des clefs pour éviter que cela se reproduise, ce genre de choses. » Lui n’était pas le mieux placé pour lire entre les lignes et encore moins pour lui proposer l’aide la plus adaptée. Et il détestait imposer quoi que ce soit à ses patients : ils faisaient équipe d’une certaine manière, il expliquait et proposait. « Je crois aussi que faire comme si rien ne s’était passé ne serait pas une bonne idée, cela finirait par revenir. Je pourrais simplement te prescrire des anxiolytiques mais ce n’est clairement pas une solution viable à long terme. »  Tout ce qu’il espérait, c’était réussir à l’aiguiller en direction d’une prise en charge durable et adaptée. Il marqua une pause encore, essaya de lire ses réactions en l’observant de ses prunelles brunes, sourit dans une infinie douceur : « Et toi, comment est-ce que tu imagines la suite ? »  
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