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 Wounded hearts meeting

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Ivy Wade;

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Ivy Wade



Taylor Swift
Bazzart
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34
Ré-illusionnée la petite fille au coeur brisé a enfin cédé à la tentation et se laisse tomber dans les bras de ce garçon qui pourrais bien être son sauveur
Ancienne analyste financière pour un grand groupe devenue serveuse et patissière dans un café convivial et branché du Queens
Queens effervecsent, un petit appartement cozy et dans une rue plutôt calme
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Thomivy ★

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Message Sujet: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Mar 25 Aoû - 18:01




Wounded hearts meeting
feat @Isabella Kingston


Une journée d’été comme une autre sur le Queens. Une journée d’été ensoleillée, chaude et presque étouffante au milieu de tout ce béton. Ivy ne dormait pas beaucoup ces derniers temps, mois que d’habitude encore. Durant ses nuits d’insomnies, elle passait du temps à regarder par la fenêtre et à regretter la proximité de Central Park qu’elle avait connu autrefois. Lors de la période estivale il était agréable de pouvoir passer un peu de temps, aux premières lueurs du jour, dans cet immense espace vert, hors du temps dans une ville comme New-York. Depuis son retour de Los Angeles, où elle avait été hospitalisée durant près de quatorze longs mois, c’était son premier été ici. Chaque nouvelle saison qui passait depuis son retour était difficile, l’été l’était encore plus, la faute à la chaleur certainement, et elle espérait que l’automne pourrait lui apporter un peu de répit, de soulagement, même si, au fond d’elle elle n’avait que très peu d’espoir puisque c’était la saison qui l’avait vu plonger au plus profond des abysses il y a bientôt deux ans de cela. Une journée d’été comme une autre sur le Queens et au café de Joseph. Les clients s’étaient enchainés toute la matinée, la fréquentation avait baissé aux alentours de dix heures du matin pour augmenter à nouveau à l’approche de la pause méridienne. Ivy commençait à s’habituer à ce rythme. Cela faisait plus de six mois maintenant qu’elle avait commencé à travailler ici. Elle était toujours angoissée aux heures de rush, trop peu sûre de pouvoir maitriser ses émotions mais elle progressait. Le regard bienveillant de Joseph qui connaissait les faiblesses de son employée l’aidait beaucoup. Le patron était majoritairement en cuisine mais il n’hésitait pas à venir au secours d’Ivy lorsqu’il la voyait en détresse. Dans ce milieu bienveillant, malgré les petits moments d’angoisse, la blonde pouvait progresser, du moins toutes les conditions étaient réunies pour elle, la réussite ne tenait qu’à elle, ça n’était pas facile tous les jours mais parfois elle avait l’impression qu’elle pourrait arriver à revivre le plus normalement possible. L’après-midi était déjà bien avancée, Ivy venait de prendre la commande d’une cliente qu’elle commençait à avoir l’habitude de voir. Parfois la jeune femme, une superbe brune au regard envoutant, prenait sa commande à emporter et parfois elle s’asseyait quelques instants. Elle ne faisait pas partie des clients les plus bavards du café mais elle était toujours polie et agréable, sans vraiment savoir pourquoi Ivy ressentait une certaine affection pour elle. Comme pour un certains nombre de clients finalement car le café de Jo’ était fréquenté par un grand nombre de personnes agréables, bienveillantes, intéressantes. Quand on dit que le positif attire le positif, cet endroit semblait en être la preuve vivante et, même lors de ses mauvais jours, Ivy arrivait à y retrouver le sourire au fil des heures. Aujourd’hui, la jeune femme avait choisi de consommer sa boisson et sa pâtisserie sur place, Ivy l’avait donc invité à aller s’asseoir le temps qu’elle prépare la commande. Pendant qu’elle préparait la boisson, elle jeta un oeil distrait à la salle et son regard fut comme happé par la belle brune. Elle avait légèrement sourit en passant sa commande mais c’était un air triste qui s’affichait sur son visage. Elle en murmura deux mots à Joseph qui se tenait à côté d’elle, en train d’inventorier du regard les mets restants dans la vitrine réfrigérée. Le patron jeta un bref regard en direction de la jeune femme dont lui parlait son employée, il resta silencieux quelques instants avant de répondre à la blonde que c’était sans doute son imagination qui lui jouait des tours, que la brune n’était certes pas souriante mais qu’elle avait l’air plutôt neutre. Ivy haussa les épaules. Joseph commençait à la connaître, elle avait parfois tendance à se tromper lorsqu’elle évaluait l’état des gens en face d’elle, souvent elle avait tôt fait d’interpréter une attitude, une mimique et d’en déduire qu’une personne était triste. Oui, parce qu’elle avait souvent l’impression que les gens en face d’elle souffraient, ça n’était que rarement qu’elle les pensait joyeux, comblés. Parfois elle visait juste et souvent elle se trompait, son intuition n’était pas toujours bonne mais elle ne pouvait pas l’empêcher de parler, sans cesse, à lui en faire mal au crâne parfois. Elle avait finit par se dire que c’était toute la tristesse qui habitait en elle qui resurgissait dans toutes ses perceptions du monde qui l’entourait. Elle avait donc terminé la préparation de la commande en silence avant de s’approcher de la table où la jeune femme s’était installée, un sourire léger et doux sur les lèvres elle avait déposé la commande sur la table devant la jeune femme qui lui avait semblé pensive. « Et voilà, bonne dégustation. » Ivy allait tourner les talons pour retourner derrière son comptoir quand elle croisa le regard de la jeune femme qui la remerciait certainement, en réalité ses pensées tournait trop vite dans son cerveau pour qu’elle ai vraiment entendu ce qu’elle lui disait ou même si elle avait réellement parlé. Ivy repris la parole, poussée par une force qu’elle ne pouvait contrôler. « Excusez moi mais tout va bien ? ». Elle resta face à la brune quelques secondes, l’observant avant attention avant de réaliser ce qu’elle venait de faire. Elle baissa les yeux, gênée par l’élan de courage ou d’impolitesse dont elle venait de faire preuve. Elle n’était que serveuse dans une café, les clients qui venaient ici venait pour déguster une boisson ou une pâtisserie faite maison, pas pour subir les questions d’une employée indélicate. Confuse elle repris la parole. « Je… Excusez moi. Je ne voulait pas avoir l’air de me mêler de ce qui ne me regarde pas.  » Elle voulait prendre ses jambes à son cou et aller se cacher en cuisine mais son corps refusait de lui obéir et elle se sentait fébrile. Elle inspira profondément pour essayer de se calmer face à cette angoisse incontrôlable et injustifiée qui était soudain montée en elle.

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I'm laughing with my lover, making forts under covers, trust him like a brother, yeah, you know I did one thing right. Starry eyes sparkin' up my darkest night. My baby's fit like a daydream, walking with his head down. I'm the one he's walking to. So call it what you want
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Message Sujet: Re: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Ven 4 Sep - 20:13


♛ ♛ ♛
{ wounded hearts meeting }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Ivy Wade
La chaleur est suffocante dans les rues ensoleillées du Queens.
Les touristes savourent les derniers jours d’été à profiter de la ville.
Et puis, il y a Isabella, l’âme maudite, le palpitant qui crépite.
Elle déambule dans les ruelles qu’elle connaît par cœur. Elle avance, la reine, elle avance comme elle l’a toujours fait ; comme si elle savait exactement où elle allait.

Mais elle ne sait plus,
la poupée perdue,
peut-être qu’elle n’a jamais vraiment su.


Tous les drames, tous les tumultes, toutes les horreurs qu’elle a subis, ils l’ont abîmée, ils l’ont écorchée. Peu à peu, ils l’ont affaiblie de ces écorchures dont elle a trop souvent été victime. Mais, jamais, elle ne s’est laissée couler. La tête toujours relevée, le port altier, elle a fixé l’univers droit dans les yeux sans jamais accepter de tomber.
Seulement elle ne sait plus,
elle n’y arrive plus,
le poids qu’elle porte sur ses épaules devient de plus en plus lourd,
et elle, de plus en plus fragile.

Le cœur à la dérive,
l’âme à l’agonie,
elle erre dans les rues de la ville sans vouloir s’arrêter,
s’arrêter, ce serait céder à l’appel d’un nouveau cachet,
s’arrêter, ce serait craquer.


Les minutes défilent, peut-être les heures aussi. Le crépuscule arrive beaucoup trop vite quand la fine silhouette choisit de s’engouffrer dans un café devenu familier. L’enseigne est chaleureuse, autant que la serveuse. Elle ne la connaît pas bien, pas plus qu’une employée qui vient la servir, agréable, souriante. Rassurante. Elle est comme un point de chute. Le regard doux, la voix qui souhaite la bienvenue. La tourmentée offre un frêle sourire, autant que l’est son corps amaigri. Il lui arrive, de temps à autre, de discuter avec elle. Sans vraiment tout savoir de la belle, Isabella prend le temps chaque fois un peu plus de la connaître.

Mais pas aujourd’hui,
aujourd’hui, elle a le regard vide,
la souffrance dans ses iris assombris.


À peine se retrouve-t-elle seule que l’âme en perdition est à nouveau envahie par ses démons. Ils la hantent, ils la possèdent ; ils demeurent éternels. Ils ne la quittent jamais, si bien qu’elle en a tristement, fatalement, l’habitude. Plus encore depuis les abus récemment vécus. Le mal devient plus insidieux tandis que les jours passent. Il l’éloigne de ses amis, de sa famille, de tout son entourage. Elle se sent de plus en plus isolée, à la merci des ténèbres qui l’assaillent. Une profonde inspiration au bord des lèvres, la ténébreuse tente péniblement de trouver son calme.

Mais elle n’y arrive pas,
le mal, il est toujours là,
rejoint par le manque.


Isabella, elle finit par craquer ; elle choisit lâchement de céder. Sa main part récupérer, sans hésitation aucune, sa boîte d’anxiolytiques dans son sac à main griffé d’un grand couturier. Les comprimés sont  astucieusement dans un joli petit contenant créé par sa propre sœur pour leur entreprise. Il n’est pas question de pousser ses proches à s’interroger davantage, encore moins à créer une inquiétude qui serait considérable. Les doigts délicats s’emparent d’un cachet et, sans perdre de temps, la rose abîmée s’empresse de l’avaler. Quelques minutes… quelques minutes, c’est tout ce dont elle a besoin pour que la magie opère. Et, que les tourments dans son esprit malmené, enfin, s’apaisent. Mais la gentille serveuse arrive, trop vite. Elle se sent, Isabella, comme prise sur le fait. Même la boîte de cachée est toujours sur la table sans qu’elle n’ait eu le temps de la ranger. Le minois troublé, l’air dans le vague comme c’est rarement arrivé, elle laisse ses opales cernées se relever. Elle croise les douces prunelles de la nymphe venue lui apporter ce qu’elle a commandé. D’un bref mouvement de regard, ses lunes scrutent le cookie réclamé sans même qu’elle n’en ait le souvenir. Si perdue dans ses songes obscures, elle a dû passer la commande trop machinalement. Mais Isabella, elle se terre dans le silence ; le brise seulement pour lui exprimer sa reconnaissance. – Je vous remercie. la voix légèrement chancelante, le corps presque tremblant. Il y a quelque chose, en elle, qui vacille ; quelque chose dans ses ris, qui se brise ; quelque chose dans son âme qui se détruit. Elle se désagrège, Isabella, sous les coups portés à son cœur lancinant. Elle ne remarque même pas, le sourire si tendre, sur les lèvres de l’ange qui veille sur ce café ; celui qui, d’ordinaire, a tendance à la tranquilliser.

Les abysses se perdent dans le vide,
comme si elle était déjà partie,
loin, très loin, dans son agonie.


C’est la question de la poupée aux cheveux dorés qui la sort de sa torpeur brutalement. Presque férocement. L’âme damnée, qui s’est condamnée elle-même à la solitude, est soudain prise au dépourvu. Elle ne pourrait pas lui dire que non, elle ne va pas bien ; que rien, ne va bien. Elle ne pourrait pas lui avouer que chaque seconde qui découle est une torture de plus. Elle ne pourrait pas lui dire, Isa, que les tréfonds de son âme sont en train de la démolir ; qu’à petits feux, ils la détruisent. Déstabilisée, l’écorchée vive n’a pas le temps de réagir que son interlocutrice lui présente ses excuses. Comme si elle venait de réaliser, qu’elle avait dépassé une certaine limite. De celles qu’une serveuse n’est pas censée franchir ; de celles que la beauté latine ne laisse jamais personne franchir. – Ne vous en faites pas… ce n’est rien. elle pourrait la laisser partir. Elle pourrait, elle aussi, la pousser à la fuir. Mais Isabella, elle est enveloppée par la douceur qui se dégage de ses azurs. Elle sent pour la première fois de la journée son cœur se réchauffer autant que l’est sa peau hâlée. – Ivy… c’est bien cela ? elle demande, pour s’en assurer, même si elle en est pratiquement persuadée. Ses phalanges tremblotantes glissent contre le mug brûlant, à la recherche d’un quelconque apaisement. – Vous avez l’air vraiment très gentille mais… je ne voudrais pas vous causer d’ennuis. Parce qu’elle est sur son lieu de travail, parce qu’elle pas là pour ça. Parce qu’elle n’a aucune raison d’entendre tout son mal. Mais Ivy, elle a cette aura ; cette bienveillance sans égard.
Et peut-être que Isabella, elle a besoin de ça.
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Ivy Wade;

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Message Sujet: Re: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Mer 9 Sep - 18:32




Wounded hearts meeting
feat @Isabella Kingston




Ivy avait cette fâcheuse tendance à ne pas supporter le malheur des autres. Qu’elle les connaissent ou non c’était toujours la même chose. Très sensible, trop certainement pour le monde dans lequel elle vivait, impitoyable et dur, elle avait une facilité déconcertante à percevoir les sentiments des gens, même en ne discutant avec eux que quelques secondes parfois, le temps d’une commande au comptoir de la boutique et elle arrivait, parfois, à savoir si la personne en face d’elle était heureuse ou bien triste, euphorique ou bien parasitée par des pensées négatives. Son détecteur n’était pas très fiable, surtout lorsqu’elle même n’était pas en paix avec son esprit, qu’elle se livrait une bataille interne pour paraitre chaleureuse, souriante, joviale alors qu’elle se sentait vide, fatiguée, sans espoir, certains jours plus que d’autres. D’ordinaire, elle ne se mêlait pas des problèmes de ses clients, ils venaient ici pour boire un café, se réconforter, passer du bon temps, dans un endroit sympathique, ils n’étaient pas chez le psychologue, aucun n’avait envie de raconter ses malheurs. Comme la blondinette prenait toujours le temps de discuter avec ses clients, même les petits nouveaux, si peu que ceux ci en manifestent l’envie, parfois elle découvrait, sans vraiment chercher à le savoir les raisons de leur tristesse, elle connaissait les peines de coeur de certaines des personnes qui étaient venues s’asseoir à ses tables sur lesquelles elle veillait comme si la boutique lui avait appartenue. Lorsque le moral n’était pas au beau fixe, Ivy prenait toujours sur elle pour avoir des mots réconfortants, pour faire son possible pour embellir la journée de ses interlocuteurs. C’était ironique et peut être un peu hypocrite aussi quand on savait l’état mental dans lequel se trouvait la jeune femme. Les conseils qu’elle donnaient, elle était bien incapable de les appliquer à sa propre personne. Mais elle savait ce que cela faisait d’être triste, à l’agonie même dans une vie qui nous semble si étrangère, elle connaissait les affres du chagrin et de l’incompréhension alors elle voulait aider si elle le pouvait, elle voulait que les clients du café sachent qu’ils avaient quelqu’un à qui parler, qu’elle était là pour les écouter avec sa bienveillance naturelle. Souvent, elle avait mal en entendant ce que subissait l’un ou l’autre, elle prenait les douleurs d’autrui pour les faire siennes, au moins en partie, elle rajoutait un peu plus de poids au fardeau qu’elle portait et qui lui cassait déjà le dos jour après jour. Elle était comme ça Ivy, douce, bienveillante, elle avait à coeur d’être là pour les autres, mêmes pour les inconnues et elle s’oubliait souvent, toujours, elle oubliait que son coeur était un champ de ruine et qu’elle n’était pas assez forte pour porter tout ce qu’elle s’imposait. En revanche lorsque ses clients lui faisaient part de leurs joies, elle était toujours ravie pour eux et ça n’était jamais surjoué. Elle était honnête dans ses sentiments, entière dans ses émotions parce qu’elle ne savait pas faire autrement même quand elle l’aurait voulu. Elle faisait partie de ses personnes capables de réellement se réjouir pour les autres. Le revers de la médaille c’était la tristesse qu’elle éprouvait à chaque évènement malheureux qui pouvait lui être rapporté, elle ressentait la douleur des autres comme si c’était la sienne et, si elle avait pu, elle aurait certainement accepté de prendre la mal qui rongeait la moindre personne qu’elle rencontrait et de se l’approprier. Et elle n’attendait rien en retour, jamais. Ivy c’était la bienveillance à l’état pur, bien trop douce pour ce monde fou. En arrivant devant la table de la belle brune à laquelle elle amenait sa commande après l’avoir préparé avec soins et amour, ses mots avaient dépassés sa pensée. Cela ne lui arrivait pas souvent. D’ordinaire Ivy restait discrète, silencieuse, elle ne parlait que lorsqu’elle y était obligée ou qu’on lui adressait la parole. Elle n’était pas indiscrète, ne cherchait pas à être intrusive mais aujourd’hui… Elle ne savait pas ce qui lui avait pris et à peine elle s’était rendue compte de ce qu’elle avait fait elle s’était confondue en excuse sous le regard impassible de la cliente. Elle aurait voulu disparaitre. Elle était incorrigible, incapable de faire les choses correctement et si elle venait de faire perdre une cliente, plutôt régulière, à Joseph, elle s’en voudrait éternellement. – Ne vous en faites pas… ce n’est rien.. Ivy avait parvenu à relevé le regard vers la brune et elle lui avait sourit maladroitement. Elle ne savait pas si la jeune femme pensait ce qu’elle disait, certainement pas parce que ça n’était pas rien, pas pour Ivy en tout cas, mais elle avait le gentillesse de ne pas la mettre encore plus mal à l’aise en faisait une scène au milieu du café. Elle avait certainement pitié d’elle mais silencieusement Ivy la remerciait de faire preuve d’autant de bienveillance à son égard. Elle ne savait pas si elle devait répondre et tourner les talons ou simplement tourner les talons et laisser sa cliente boire tranquillement sa boisson chaude alors elle resta planté là, comme une parfaite idiote qu’elle était. La beauté ténébreuse qui se trouvait en face d’elle repris la parole avant qu’Ivy ai réussi à décider ce qu’elle devait faire. – Ivy… c’est bien cela ? La blonde, penaude, était interloquée par la question si bien qu’elle ne répondit pas tout de suite. Elle ne réagit d’ailleurs même au fait que la cliente connaisse son prénom alors que, dans d’autres circonstances, elle se serait certainement sentie flattée. Elle craignait un peu la suite de cette phrase. La voix de la brune était calme, plutôt posée, aucune once de colère ne transparaissait mais Ivy ne pouvait pas s’empêcher de redouter ce qu’elle allait dire après. Elle releva les yeux pour répondre et capta brièvement le regard de son interlocutrice, au delà de la tristesse qu’elle percevait encore, elle n’y lisait que de la gentillesse à son égard. Timidement elle articula un semblant de phrase qui laissait tout deviner du malaise qui couvait en elle. « Oui, oui c’est bien cela. ». Elle observa quelques instants la beauté face à elle, comme captivé par les traits de son visage sur lesquels planaient des ombres dont elle n’imaginait même pas les causes. Elle était terriblement gênée de ce qu’elle avait fait mais, la brune dégageait quelque chose qui n’avait pas laissée Ivy indifférente, quelque chose qui, aujourd’hui plus que les autres jours, lui avait serré le coeur au point de lui faire dépasser les limites. – Vous avez l’air vraiment très gentille mais… je ne voudrais pas vous causer d’ennuis.[/b]. Oh oui, elle était gentille Ivy, elle l’avait bien cernée. Elle voulait toujours faire plaisir à tout le monde, rassurer, encourager, consoler si besoin et c’était d’ailleurs cette bienveillance qui la caractérisait tant qui l’avait poussé à poser la question qu’elle regrettait maintenant. « Je… Oui on peut dire ça… Je fais de mon mieux en tout cas. ». Ivy avait sourit dans une vaine tentative de détendre l’atmosphère ou peut être de se détendre elle, de calmer son rythme cardiaque qui était monté en flèche face à cette situation qu’elle jugeait stressante et qui ne redescendait pas pour le moment. Si elle avait été plus détendue, elle aurait peut être remarqué que, si l’ambiance était particulière, elle n’était pas si tendue, conflictuelle qu’elle ne l’imaginait. Isabelle ne semblait pas en colère, au contraire, elle dégageait une certaine douceur qui aurait pu rassurer rapidement Ivy si elle avait bien voulu regarder la situation d’un oeil plus posé et en cessant de se flageller pour des mots qui lui avaient échappés et que de toute façon elle ne pourrait pas effacer. La suite de la phrase de la brune l’avait un peu interloquée. Quel secret si terrible pouvait elle cacher, qu’est ce qui pouvait bien la faire souffrir à ce point ? Ivy avait visiblement un radar pour reconnaitre les coeurs blessés comme elle pouvait l’être peut être parce qu’elle savait ce que c’était que d’être au fond du gouffre et que, par conséquent, elle en reconnaissait tous les symptômes même ceux qui ne se voient pas, ces choses que l’on veux toujours cacher. « Je comprends… j’ai été impolie, je n’aurai pas dû vous importuner mais sachez que… si vous avez besoin de parler je suis là et surtout n’hésitez pas surtout quand le café n’est pas bondé comme aujourd’hui.  » En parlant, Ivy s’était un peu décontractée, son cerveau et son coeur avait un peu ralentit leurs cadences effrénées et elle parvenait à parler, à construire une phrase sans paraitre aussi fébrile qu’un peu plus tôt. La brune n’avait aucune raison de vouloir lui parler mais Ivy n’avait pu s’empêcher de lui faire savoir qu’elle était, en cas de besoin, une oreille attentive et compréhensive, elle n’avait pas les épaules si fortes que ça mais Isabelle pouvait s’y reposer, même quelques secondes si elle en avait envie ou besoin.

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Message Sujet: Re: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Dim 20 Sep - 18:26


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crédit/ tumblr ♛  w/ @Ivy Wade
Ils sont rares.
Ils sont rares, ceux qui savent déceler les failles dans son esprit tourmenté. Ils sont rares, ceux qui savent lire entre les lignes de ses iris tous les mots qu’elle ne sait pas prononcer. Ils sont rares, ceux qui sont capables de voir combien, Isabella, elle est brisée. Plus que son cœur abîmé, c’est son âme tout entière qui est saccagée par tous les éclats de souffrances qui ne cessent de l’attaquer. Comme un acide qui coule dans ses veines pour mieux l’atteindre, le mal la submerge. Tous les jours, le mal la possède, chaque seconde un peu plus. Les tréfonds obscurs l’appellent à se laisser couler, à se laisser tomber dans ces abysses qui la tirent et l’attirent toujours plus profondément depuis toutes ces années. Poupée écorchée, poupée fêlée, elle risque à tout moment de sombrer. Mais cela, personne encore, ne le sait. Personne ne le voit parce que la ténébreuse est bien trop douée pour masquer les tumultes de son âme, elle est bien trop forte pour cacher la vérité à son entourage.

Ils sont rares, oui, ils sont rares,
ceux qui prennent conscience de tout ce mal.


C’est probablement pour cette raison que l’âme vacillante est si troublée qu’une personne qui ne la connaît pratiquement pas ait pu le voir. Qu’elle, simple serveuse au café où elle ose de temps à autre s’aventurer, ait pu déceler ce qu’elle s’évertue à voiler aux personnes qui lui sont le plus proches. Peut-être que la douleur devient trop forte, trop violente pour demeurer invisible. Peut-être est-ce elle qui devient trop fragile pour avoir encore la capacité à garder ses souffrances enfouies.
Peut-être que c’est elle, Ivy.
Elle semble dotée de cette lueur à la fois lumineuse et tourmentée, comme une force que peu posséderaient. Elle le sait, l’âme en peine, parce qu’elle détient le même pouvoir. Celui de lire chez les cœurs esseulés la détresse qu’ils s’évertuent perpétuellement à garder pour eux. Comme un reflet de sa propre agonie qu’elle tenterait de retrouver chez les autres, un écho de toutes ces tempêtes sur lesquelles elle n’a aucun contrôle. Ou peut-être qu’il est plus aisé de se focaliser sur la détresse de l’autre plutôt que de se laisser hanter par la sienne. Peut-être qu’aider les autres, c’est une manière de se sauver elle-même. Et, face à la blondinette angélique, Isabella ne peut pas s’empêcher de se demander ; si elle éprouve les mêmes sentiments, elle aussi. Ou bien si elle est seulement cette âme bienveillante et attentionnée qu’elle lui a toujours montrée. Elle ne sait pas, l’écorchée vive. Peut-être que, cette fois, elle est bien trop bousillée pour user d’un pouvoir trop fébrile. Peut-être qu’elle est trop épuisée, trop éreintée, déjà, par tous les efforts accumulés seulement pour survivre. Les opales assombries tournées vers la tendre blonde, l’âme en perdition ne sait pas tout de suite comment réagir. Ni même ce qu’elle est censée dire. Elle est déstabilisée, indéniablement, par la question d’Ivy. Mais elle est surtout troublée d’être ainsi mise à nu. Douceur incarnée, elle tente d’effacer les inquiétudes qui marquent déjà les traits délicats de son interlocutrice. Elle a deviné, si elle n’a pas senti, que ses intentions sont des plus louables. Un besoin de veiller sur son prochain qui, semble-t-il, s’est manifesté presque malgré elle. Isabella ne lui en tient pas rigueur, parce qu’elle ne possède pas une once de méchanceté pour être capable d’agir d’une autre manière.

Peut-être aussi parce qu’elle reconnaît ce fragment en elle,
ce besoin d’être là pour les âmes en peine,
à défaut de s’aider soi-même.


Elle essaie de rassurer la jeune femme avec toute la bienveillance dont elle est capable, mais surtout, toute la force qu’elle détient encore. Mais si celle-ci lui offre un timide sourire, elle ne paraît pas totalement apaisée. Même quand elle confirme ses dires, son regard paraît aussi embarrassé que sa voix peut paraître gênée. Doucement, la rose fanée s’évertue à l’apprivoiser, avec délicatesse, pour lui ôter toute trace de malaise. – Alors ne vous en voulez pas pour ça. déclare-t-elle, retrouvant pour la première fois l’ombre d’un sourire sincère sur ses lèvres. Et, lentement, l’atmosphère devient un peu plus légère. Moins embarrassante pour l’une, moins étouffante pour l’autre. Isabella, c’est la première fois depuis des heures entières qu’elle parvient à mettre un instant de côté ses propres malheurs. Les doigts fins caressent distraitement la tasse brûlante qu’elle n’a pas encore touchée, l’esprit qui se perd à nouveau dangereusement dans ses songes tourmentés. Fatiguée, la beauté écorchée est fatiguée. Elle peine à maintenir son attention longuement sur la gentille serveuse qui est toujours à ses côtés. Elle peine plus encore à patienter le temps que les substances chimiques avalées fassent leur effet. C’est la douce voix d’Ivy qui parvient à la sortir, une nouvelle fois, de sa torpeur. Elle a l’air toujours si désolée d’avoir pu l’importuner, quand ce n’est pas la réalité. Elle la sort, au moins un peu, de ses sombres pensées. Mais, surtout, l’ange blond lui affirme que si elle a besoin de parler, elle sera une oreille attentive pour l’écouter. Un sourire fêlé apparaît sur les lèvres de l’abîmée. – Je vous remercie… et elle ne sait pas trop comment, elle ne sait pas pourquoi, alors qu’elle aurait pu la laisser partir… elle semble tout faire pour la retenir. – Je dois vraiment avoir l’air dans un sale état pour que vous me fassiez cette proposition. confie-t-elle dans un murmure à peine audible, seulement pour Ivy. Elle passe nerveusement une main tremblante dans sa chevelure impeccable. Plus qu’un relâchement physique, ce sont les fragments éparpillés de son âme qui sont les plus visibles. Et cette agonie, cette obscurité infernale, dans ses deux abysses. – Je suis désolée, je… je ne sais pas ce qui m’arrive. elle conclue, la gorge nouée, la culpabilité qui se lit facilement dans ses pupilles. Culpabilité d’être si faible, si fragile. C’est trop tortueux, trop pénible. Lutter contre elle-même est peut-être simplement devenu trop difficile, pour qu’elle sache le faire avec autrui.
Pour qu’elle sache le faire avec elle,
cette étrangère qui semble déceler sa peine,
Ivy.
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Message Sujet: Re: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Dim 4 Oct - 16:21




Wounded hearts meeting
feat @Isabella Kingston




Ivy, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, et avant même que sa vie ne prenne le tournant si brutale qu’elle avait pris, la laissant ébêtée, sur le bord de la route, spectatrice de sa propre existence, elle avait toujours eu cette sensibilité particulière. Elle avait toujours ressentie avec force les émotions des autres, même lorsqu’ils s’évertuaient à la cacher. Elle avait toujours su reconnaître les sourires qui sonnaient faux, les joies simulées. Elle avait toujours eu cette facilité à ressentir la peine des coeurs qui croisaient sa route, même quelques secondes. Avant elle ne savait pas mais depuis qu’elle avait connu sa descente aux enfers, depuis qu’elle s’était perdue dans les affres de la médecine psychiatrique, elle savait mieux, elle comprenait en tout cas pourquoi parfois elle s’était sentie mal face à des personnes qui simulaient leur joie, leur bien être. Elle ne comprenait pas encore tout, surtout parce qu’elle se cherchait encore mais maintenant elle savait que lorsqu’elle ressentait de drôles de vibrations, que la tristesse montait en elle face à une personne, cela venait bien souvent de cette personne. Elle, elle était triste tout le temps de toute façon. Ca n’était pas la première fois que face à Isabelle elle se trouvait submerger par une étrange vagues d’émotions qui, sans lui être étrangères, lui semblait distantes, plus lointaines en tout cas que ses propres émotions. Aujourd’hui, tout particulièrement, une vague de détresse à lui en tordre l’estomac l’avait parcouru lorsqu’elle avait croisé le regard de la belle brune. C’était certainement pour cela, débordée tant par son propre ressentie que par ce qui émanait de la belle ténébreuse, qu’elle n’avait pu retenir ses mots. Depuis sa sortie de la clinique, son retour à New York, Ivy avait à coeur d’aider les autres, de les soulager de leur peine lorsqu’elle le pouvait. Elle était ce genre de personne capable de prendre des coups pour les autres, même pour des inconnus, même pour des salops qui ne le méritent pas. Travailler chez Joseph était un premier pas, Ivy pétait convaincue que servir des bonnes pâtisseries et des boissons faites avec amour avait ce pouvoir de réchauffer le coeur et d’apaiser l’esprit. C’était aussi pour cela qu’elle gratifiait chacun de ses clients d’un peu d’attention et d’un sourire enveloppant, même lorsqu’elle n’allait pas bien. Elle espérait qu’en aidant les autres, en tentant de les guérir comme elle le pouvait, elle oublierait un peu sa peine, la tristesse de son existence, pénible et usante et qui sait qu’un jour peut être, elle aussi pourrait guérir. En premier lieu c’est de l’incompréhension qu’elle pouvait lire dans les yeux d’Isabella. Il faut dire qu’elle ne devait pas s’attendre à se faire interpeler de la sorte par une simple serveuse. Ivy avait d’abord presque regretté d’avoir laissé ses mots dépasser sa pensée, d’avoir laissé son élan de bonté, sa gentillesse et sa compassion prendre le dessus sur sa raison. Elle ne voulait pas mettre une cliente mal à l’aise ou en colère et elle ne voulait pas faire de vague ou créer un scandale dans le magasin de Joseph, elle ne pouvait pas lui faire ça lui qui avait si gentiment accepté de lui laissé sa chance dans ce travail pour lequel elle n’avait absolument aucune qualification. Elle avait déjà commencé à reculer pour prendre congés en balayant des excuses confuses mais sincères. Ivy, elle avait cette sensibilité qui lui faisait ressentir toutes les émotions des âmes qui croisaient sa route mais elle avait cette discrétion, ce respect des autres et surtout cette timidité qui faisait que, même si elle avait à coeur d’aider, de soulager les peines de ceux qui croisaient sa route, elle ne voulait sous aucun prétexte déranger, gêner, agacer, se faire remarquer de manière négative. Elle avait l’habitude de passer inaperçu et elle avait appris à aimer ça, se fondre dans la masse autant que possible, ne pas attirer les regards et éviter les questions c’était ce qui lui permettait de survivre, de ne pas exploser à défaut de pouvoir éviter l’implosion, l’effondrement intérieur, elle essayait de préserver une image la plus lisse possible comme une façade de protection, une armure. Tête baissée, elle n’osait même plus regarder Isabelle, comme un enfant qui viens de faire une bêtise et qui attend sa sanction. Sanction que ne viendra pas. Si elle avait levé les yeux elle aurait pu voir et surtout comprendre la lueur qui brillait au fond des prunelles de la brune à laquelle elle faisait toujours face. Elle aurait compris qu’Isabella n’allait pas lui hurler dessus, n’allait pas s’offusquer de cette tentative d’intrusion maladroite mais absolument pas malveillante.   – Alors ne vous en voulez pas pour ça. La blonde avait finit pas relever à nouveau les yeux pour croiser le regard de son interlocutrice qui lui parlait avec douceur comme si elle était consciente de la fragilité de celle qui était face à elle. C’était difficile pour Ivy mais nécessaire pour se rendre compte que la jeune femme ne lui en voulait pas, pour qu’elle comprenne qu’elle l’avait simplement prise de cours avec cette question venue de nulle part. Et Ivy était bien placée pour savoir à quel point ce genre de question, lorsqu’il est posé avec sincérité, avec un intérêt non feint, peut être déstabilisant surtout quand on tente de garder bien enfouie tout les tourments qui nous habitent. Le léger sourire sur les lèvres de la brune assise de l’autre côté de la table déclencha automatiquement presque celui d’Ivy. Elle était sensible à la peine des autres mais elle était aussi sensible à leurs joies et malgré la douleur qui l’habitait constamment, qui ne la lâchait jamais, pas une seconde, elle avait le sourire facile, lumineux et grand comme un reflet de ce qu’était son coeur avant d’être réduit en miettes. – Je vous remercie… Ivy avait fait un signe de tête respectueux suite à la réponse de la brune. Elle n’avait aucune attente de plus, elle savait bien que c’était le genre de phrase que l’on pouvait dire pour mettre fin à une discussion gênante. Et gênante, cette discussion là l’était sans aucun doute. Ivy n’était pas à l’aise et la jeune femme face à elle ne l’était pas non plus, c’était une évidence. Elle savait que c’était le genre de phrase qui l’invitait à partir poliment parce qu’Isabelle n’avait pas envie de raconter sa vie ou tout du moins ce qui la peinait à ce point à une simple serveuse qu’elle ne connaissait que de vue et à peine de nom. Ivy venait de tourner les talon quand la voix, basse, tout juste audible de la belle ténébreuse l’interpella. Elle s’immobilisa aussitôt pour ne rater aucun de ses mots. – Je dois vraiment avoir l’air dans un sale état pour que vous me fassiez cette proposition.. Ivy avala difficilement sa salive. Jamais elle n’aurait imaginé que sa phrase pourrait être interprétée de la sorte. Evidement, puisqu’elle ne pensait jamais à mal. Elle avait la naïveté de croire que chaque parole était honnête, qu’il n’y avait jamais de double sens. Elle s’y était déjà cassée les dents mais elle ne parvenait pas à remettre en doute la parole des autres. De plus, concernant Isabelle c’était autre chose que simplement une histoire d’avoir l’air. Certes la brune n’avait pas l’air heureuse, elle n’était pas lumineuse, elle ne dégageait pas une énergie éminemment positive mais elle était neutre, son visage était fermé mais son comportement était cordial, sans effusion de joie ce qui aurait pu être son caractère d’ailleurs. Elle était toujours comme ça lorsqu’elle venait prendre son café chez Joseph. Seulement aujourd’hui, pour une raison si difficile à expliquer, Ivy avait été interpelée « Non. Non pas du tout. Je dois dire que depuis la première fois où je vous ai vu ici j’admire votre beauté alors loin de moi l’idée de vouloir émettre une critique. Vous… inspirez surtout la classe et l’élégance si vous voulez vraiment mon avis. ». Comme d’habitude quand la conversation la mettais mal à l’aise ou qu’elle cherchait à se justifier, Ivy parlait beaucoup. Trop certainement. Ses mots s’enchainaient sans forcément que les phrases n’aient un sens, ne répondent à ce que l’on venait de lui dire. Elle ne cherchait pas à flatter Isabella. Non. Elle était sincère, elle avait toujours été subjuguée par la beauté de la brune, depuis la première fois où elle l’avait vu. Isabella, malgré ses traits froids, dégageait quelque chose. Elle était charismatique. Un charisme qu’Ivy lui enviait d’ailleurs parce qu’il lui donnait cet air intouchable qui, visiblement, à en juger par sa réaction suite à la question malvenue qu’Ivy avait pu lui poser, n’était qu’une apparence. « J’aime bien m’intéresser un peu aux clients qui viennent ici régulièrement en réalité. » C’était la réalité, Ivy aimait s’intéresser à chacun. Seulement cette fois c’était une bonne excuse pour ne pas avoir à expliquer à Isabelle pourquoi elle avait ressentit le besoin de poser cette question à tel point qu’elle n’avait pas pu retenir ses paroles. Elle ne voulait pas lui expliquer parce qu’elle ne savait pas comment faire, c’était quelque chose sur lequel il était difficile de mettre des mots. Et elle avait peur qu’Isabella ne la comprenne pas, la prenne pour une folle peut être, elle qui s’évertuait chaque jour depuis sa sortie de l’hôpital, de ne pas avoir l’air folle. Elle ne se doutait pas que la brune faisait partie de ses gens qui pouvaient la comprendre, savoir de quoi elle voulait parler. – Je suis désolée, je… je ne sais pas ce qui m’arrive.[/b]. Ivy avait croisé le regard emplit de détresse de son interlocutrice et elle avait sentit son coeur se serrer déraisonnablement face à la voix étouffée de la brune. Sentant ses jambes vaciller légèrement, elle était revenue vers la table occupée par la belle brune et elle s’était assise en face d’elle. Isabella ne l’y avait pas invité mais elle semblait soudain ouverte à la discussion et submergé par des émotions qu’Ivy connaissait bien. La blonde avait l’impression d’être face à un reflet de ce qu’elle pouvait être, de a tempête intérieure qui l’habitait depuis des mois, des années même.  Elle se sentait chahutée par des vagues d’émotions intenses, ses propres émotions mais aussi les émotions qui émanait de son interlocutrice et qu’elle percevait maintenant sans mal. Elle se sentait fébrile mais elle avait réussi à sourire, posant un regard bienveillant et plein de compassion sur la femme face à elle. Ivy n’aimait pas être confronté à la peine de manière aussi frontale car cela la renvoyait à sa propre douleur, à ses souffrances. Et pourtant c’était dans ses moments là qu’elle pouvait le plus utiliser grand coeur, sa sensibilité extrême. « Oh non, ne vous excusez pas, ce n’est rien. On ne se connait pas vraiment mais je suis là et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider du mieux que je le peux. ». Elle savait Ivy qu’elle ne pourrait pas guérir Isabella de ses souffrances. Elle aurait aimé mais c’était impossible. Pas en si peu de temps. Elle n’avait pas de pouvoir magique même si elle aurait aimé que ce soit le cas. Mais ce qu’elle voulait dire par là c’était que si la brune avait besoin de parler, si elle pouvait l’aider à soulager sa tristesse, sa douleur, le temps de quelques précieuses secondes alors elle le ferait sans aucune hésitation. Ivy elle ne vivait qu’en se sacrifiant pour les autres. Et face à Isabella elle avait l’impression d’être face à un reflet d’elle même. La brune était certainement plus forte qu’elle d’ailleurs, plus endurcie, plus douée pour refouler sa peine des jours durant. Ivy elle, elle explosait si facilement, un mot, une odeur, un note de musique et la bombe explosait et elle était souvent incapable de retenir le déferlement d’émotions qui s’en suivait. Cependant elle comprenait la honte et la culpabilité qu’elle pouvait lire dans le regard désespéré de son interlocutrice. C’était le lot quotidien de la serveuse que ce genre de sentiment. Elle ne savait pas ce qu’avait pu vivre Isabella mais ça devait être terrible pour la mettre dans un tel état. « Je crois que parfois ça fait du bien de tout laissez sortir et n’ayez surtout pas honte. » Plus facile à dire qu’à faire car c’était quelque chose qu’Ivy était incapable de faire. Elle qui avait toujours honte de tout, qui culpabilisait à chaque seconde de respirer, d’être en vie. Elle dont les idées noires prenaient si souvent le dessus derrière la façade de son sourire de petite fille. Si Isabella avait su tout cela elle aurait certainement rit d’entendre Ivy donner de tels conseils. Mais Isabella ne savait pas et Ivy n’avait pas d’autres moyens de l’aider.


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Message Sujet: Re: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Ven 23 Oct - 20:25


♛ ♛ ♛
{ wounded hearts meeting }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Ivy Wade
Elle aurait pu la laisser partir. La laisser retourner à ses occupations, poursuivre le travail qui est le sien, plutôt qu’accaparer sa compagnie. Elle aurait pu la laisser partir. Si tout était normal, c’est probablement ce qu’elle aurait fait sans même songer à la retenir. Si elle, était dans son état normal, oui, elle l’aurait laissée partir. Parce que, tout au long de sa vie, jamais, Isabella ne s’est laissée le droit de paraître démunie. Elle a pu révéler sa faiblesse à ses proches, aux personnes qui ont appris à apprivoiser son cœur trop fébrile. Elle a pu s’ouvrir, un peu, laisser entrevoir un fragment de toutes les écorchures qu’elle a subi. Peut-être même, parfois, qu’elle a pu confier un peu de tous les tourments qui ne cessent de l’assaillir, peut-être qu’elle a parlé des démons qui hantent depuis toujours son esprit. Mais c’est si loin de toute la noirceur qui peut l’envahir. Car, de manière générale, Isabella, elle ne dit rien.

Elle ne dit, jamais, rien.

Ceux qui l’aiment le plus savent que c’est l’un de ses pires défauts. Elle canalise toutes ses souffrances et les range dans un coin reculé de ses songes. Elle croit pouvoir les dominer, comme des flots qu’elle barricaderait derrière des frontières destinées à la protéger. Seulement les barrages ne la préservent de rien, ils la coupent seulement, elle, de ceux qui l’aiment. Ils font naître cette distance qu’elle voit comme une issue de secours ; alors qu’elle n’est qu’un frein à leur amour. L’âme en perdition, en vérité, ne sait plus réellement si ce sont eux qu’elle essaie de préserver d’une détresse qui serait trop lourde à porter ; ou si c’est elle qu’elle tente de garder à l’abri. Car, tant qu’elle ne dira rien, les souffrances diluviennes resteront stoppées. La douleur sera toujours là, ancrée en elle, mais ne s’échappera pas. Et elle, aura l’illusion de la maîtriser, quand en réalité, il y a longtemps qu’elle a cessé de tout contrôler. Quand, en réalité, la chimère est de plus en plus difficile à conserver. Le passé paraît de plus en plus près, quand l’avenir s’éloigne chaque fois qu’elle essaie de s’en approcher. Et le présent, elle ne le vit plus jamais qu’en pointillés. Une demi-vie pour celle qui se sent, comme, au bord d’un précipice. Isabella, elle est plongée dans une agonie qu’elle ne parvient plus à cacher ; visiblement plus assez.

Elle, Ivy, a vu clair en elle,
elle aussi, a l’air de les connaître,
tous ces ténèbres.


L’ombre d’une fracture, à peine fissurée, suffit à laisser l’étrangère pénétrer. Dans les abîmes tourmentés, loin de la lumière qui semble les entourer, Ivy, elle paraît venir la chercher dans une autre réalité. Bien plus obscure, bien plus macabre qu’elle ne devait l’imaginer. La fissure tend à s’ouvrir davantage, alors qu’elle commence à s’ouvrir, sans le vouloir. Sans même réaliser qu’elle est en train de se livrer, sans pour autant parler, juste en se laissant aller. Elle laisse apparaître la détresse qui peut l’animer ; les tumultes qui l’ont gagnée. Peut-être que la gentille serveuse ne cherchait absolument pas une telle réaction, peut-être qu’elle tentait seulement de faire preuve de bienveillance. Peut-être même qu’il n’y avait qu’une question courtoise posée avec politesse ; là où elle a saisi une main tendue, une oreille attentive. Isabella laisse échapper les angoisses qui l’accaparent ; les apparences qu’elle ne sait plus préserver ; elle qui y a toujours veillé. Mais les mots de la douce Ivy viennent tout de suite la rassurer ; apaiser les craintes qui semblent infondées. Le sourire timide vient se dessiner sur les lèvres pourpres de la rose abîmée alors qu’elle baisse un peu le minois, presque embarrassée d’un compliment qu’elle ne mérite pas. Elle n’a pas la sensation d’être classe, ni élégance, en ce moment. Isabella, elle a la sensation de n’être qu’une âme sans vie, une carcasse vide. Les tissus luxueux, peut-être, issus de grands couturiers ; mais le visage défait ; les prunelles éteintes qui ont perdu toute clarté. -  Vous êtes gentille… elle souffle seulement dans un murmure en guise de remerciement. La couronne qui se relève, elle porte ses iris sur ceux homologues de la belle.

Dans un élan assez paradoxal, ce mal-être,
il l’éloigne des personnes qui lui sont le plus chers,
il paraît la rapprocher d’une étrangère.


Une femme avec laquelle elle n’aurait peut-être jamais autant échangé, si elle maintenait l’illusion aussi bien que d’ordinaire. Alors elle l’observe, elle, celle qu’elle commence tout juste à connaître. Elle écoute tout ce qu’elle a à lui dire, tous les mots qui comblent le silence beaucoup trop insoutenable qui l’entoure.  Elle se demande, une brève seconde, si les clients lui renvoient autant que ce qu’elle semble prête à donner ; si quelqu’un, un jour, s’est autant intéressé à elle qu’elle doit le mériter. Elle se dit, aussi, quelque part au fond de son esprit, qu’elle aimerait la découvrir un peu plus. Sans savoir si elle serait capable d’y parvenir, surtout… surtout aujourd’hui. Elle se perd dans ses pensées obscures, une fois de plus ; puis s’excuse. Désolée d’être ailleurs, désolée d’être brisée en deux, désolée d’avoir mal. Isabella, elle s’en voudrait de respirer. L’impression constante d’être dérangeante ; que sa souffrance est dérangeante. Car ce n’est pas normal, d’avoir si mal. Ce n’est pas normal, d’être en bonne santé, entourée et aimée ; mais continuer d’avoir si mal. Ce n’est pas normal d’avoir la sensation, continuellement, de se noyer dans un océan aussi abyssal. Isabella, elle n’a jamais eu la sensation d’être normale. Mais cela n’a pas l’air d’effrayer son interlocutrice qui, là où beaucoup préféreraient fuir, décide de s’installer juste en face d’elle. Presque prise au dépourvu, étonnée assurément, l’écorchée vive la contemple, gagnée par un certain malaise.

La peur de gêner,
de lui faire perdre un temps qu’elle ne devrait pas lui accorder,
la peur, encore, d’exister,
de mal-exister.


C’est dans le regard empli de douceur de l’âme bienveillante qu’elle trouve un certain soulagement. Comme si, soudain, elle lui rendait un peu de cet oxygène dont elle manque cruelle. Comme si, soudain, elle l’autorisait à confier sa détresse ; et qu’elle pouvait, juste un peu, se laisser aller. Un faible sourire, un sourire sans aucune empreinte de joie, apparaît sur le visage de la poupée fêlée. Elle détourne la tête, juste assez pour éviter de croiser ses pupilles inquiètes. Elle s’arrêterait net, dans son élan, de se confier pour mieux se taire. Pour mieux garder pour elle, toutes les idées noires qui la submergent. – Ce n’est pas… dans mes habitudes de me livrer. Parler lui est difficile, même pour confier des paroles qui peuvent paraître anodines. Mais elle prend énormément sur elle, la nymphe ténébreuse, elle trouve la force de le faire ; sûrement qu’Ivy n’y est pas étrangère. Il y a la douceur dont elle fait preuve avec elle, toute cette gentillesse à toute épreuve ; mais pas seulement. Elle a l’air de déceler la souffrance cachée, tout ce qu’Isa s’évertue à voiler. Comme si, elle la connaissait, cette douleur, comme si elle la partageait avec elle. Plus que l’âme lumineuse qui paraît émaner d’elle, c’est cette proximité avec des tourments bien plus sombres qui lui donne le courage de parler, autant qu’elle en est capable, à cœur ouvert. – Ce n’est pas la honte qui me retient, je… c’est juste que, je contiens tout, depuis si longtemps, que… je ne sais même pas si je suis capable de le faire… capable d’être… honnête envers moi-même. elle lui confie, lentement, la terreur inconsidérée de se laisser ravager ; bien plus, finalement, que celle de parler. Elle porte tout ce poids en elle depuis si longtemps en vérité que, peut-être, elle se sentirait réellement soulagée de s’en délester – même un peu. C’est ce qui arriverait après qui l’effraie ; la peur incommensurable d’y succomber. – Si je commence à laisser sortir tout ce que je retiens, j’ai peur de ne jamais pouvoir l’arrêter. Comme un flot discontinu, une tempête qui pourrait tout détruire. Elle redoute les ravages que pourraient avoir ses confidences, Isabella, sur ceux qui l’entourent mais, surtout, sur elle-même.

Et si elle ne s’en remettait jamais,
si en mettant des mots sur tout ce qu’elle peut éprouver,
elle finissait par laisser tout leur poids l’écraser,
si elle finissait par couler pour avoir osé vouloir respirer,
si elle finissait par sombrer,
en réalisant qu’elle ne pourra pas jamais se relever ?


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Ivy Wade;

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Ivy Wade



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Bazzart
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Ré-illusionnée la petite fille au coeur brisé a enfin cédé à la tentation et se laisse tomber dans les bras de ce garçon qui pourrais bien être son sauveur
Ancienne analyste financière pour un grand groupe devenue serveuse et patissière dans un café convivial et branché du Queens
Queens effervecsent, un petit appartement cozy et dans une rue plutôt calme
I don't like that falling feels like flying 'til the bone crush
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Message Sujet: Re: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Sam 31 Oct - 15:52




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feat @Isabella Kingston




Ca n’était pas la première fois que la ténébreuse brune s’installait dans le café, Ivy avait toujours été captivée, aspirée par ce qui se dégageait de cette femme qui lui semblait si forte, si intouchable et en même temps si abimée par la vie. Ivy ne la connaissait pas, la brune ne laissait d’ailleurs rien paraitre derrière son sourire souvent froid mais toujours courtois, mais la serveuse avait l’intuition profonde que cette femme avait un passé difficile et qu’elle cachait des blessures profondes, des plaies encore purulentes, loin d’être cicatrisées. Elle n’aurait pas pu expliquer pourquoi elle était convaincue de cela depuis la première fois que son regard avait croisé celui de la cliente du café, d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui elle s’était convaincue qu’elle se trompait, que son intuition lui faisait certainement défaut sur ce coup là. Mais aujourd’hui, pour la première fois, il lui avait semblé percevoir avec plus de force, plus de clarté, plus de certitude, la douleur que la brune s’efforçait à garder cacher au fond d’elle, c’était pour cela et parce qu’elle était dotée d’une empathie sans limite connue, qu’elle s’était sentie obligée, tirée par une force inconnue, de prendre des nouvelles de sa cliente, chose qu’elle ne faisait pas habituellement. C’était comme ça, depuis toujours, d’aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir en tout cas, Ivy avait toujours été attiré, de manière irrépressible, incontrôlable, par les failles des autres, comme une papillon de nuit est attiré par la lumière factices de réverbères. Elle n’avait pas la prétention d’ailleurs de pouvoir aider qui que ce soit, de pouvoir apaiser la douleur des autres mais elle avait comme un besoin de se sentir utile peut être en se montrant une oreille attentive, une épaule sur laquelle pleurer aussi, se reposer. Cependant, elle ne savait pas se protéger Ivy et la douleur des autres la faisait souffrir bien plus qu’elle ne l’aurait dû, elle avait tendance, de manière égoïste à s’approprier les souffrances des autres jusqu’à les sentir dans sa propre chairs, comme si elle n’avait pas assez de ses propres souffrances, de ses propres blessures. Mais, si elle avait pu prendre la douleur des autres, des âmes meurtries qui croisaient sa route pour les alléger un peu, les libérer même si elle devait en souffrir, elle l’aurait fait sans hésiter. Ivy portait sa croix mais elle portait aussi celle des autres, c’était lourd, trop lourd pour ses petites épaules et cela n’aidait finalement personne mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Isabella avait l’air perturbée, interloquée par la question, comme si elle était persuadée que sa souffrance était trop bien cachée pour que quelqu’un puisse la percevoir, l’imaginer. C’était certainement le cas mais Ivy avait un sixième sens, ce n’était pas un don du ciel que de pouvoir sentir la détresse des autres même quand ils mettent tout en oeuvre pour la cacher et, avec la gentillesse et la douceur qui la caractérisait tant, la blonde ne pouvait pas fermer les yeux sur ce qu’elle avait sentie chez Isabella, elle n’aurait pas pu avoir la conscience tranquille en laissant partir la belle brune sans avoir essayé de lui parler, de la réconforter, un peu, même si c’était une vaine mission qu’elle se donnait là. Au moins elle aurait essayé. Sa timidité, son envie de passer inaperçue et de ne pas déranger qui que ce soit lui faisait regretter les mots prononcé un peu maladroitement mais pas au hasard lorsque le regard d’Isabella, implacable s’était posé sur elle. Isabella n’a pas besoin de dire grand chose, le timbre de sa voix, l’expression funeste qui traverse ses prunelles mystérieuse parlent pour elle et c’est un Language subtile qu’Ivy est à même de comprendre. Malheureusement d’ailleurs elle ne le comprend que trop bien parce qu’elle sait ce que sait que de souffrir au plus profond de son être. A peine Isabella commence t’elle à parler, sans pourtant se confier que la serveuse se sent comme traversée par une douleur qui irradie dans tout son être, un frisson la parcours et la tristesse qui n’est jamais bien loin dans le coeur de la blonde reprend rapidement le dessus. – Vous êtes gentille…. Ivy sait que ce compliment ne touche pas réellement le coeur de son interlocutrice, elle le sait parce qu’elle aussi ne sait pas accepter un compliment, elle aussi elle à du mal à concevoir que l’on puisse lui trouver des qualités quelles qu’elle soit. Ivy s’était contenté de sourire doucement, avec bienveillance et sincérité face à la réponse d’Isabella qui n’appelait pas plus de commentaire. Oui, elle était gentille, elle faisait de son mieux en toit cas pour l’être, pour être ce que l’on appelle quelqu’un de bien parce qu’elle avait déjà fait trop de mal, elle avait tant semé la mort autour d’elle qu’aujourd’hui elle faisait de son mieux pour inverser le cours des choses, améliorer son karma. Pourtant elle n’avait jamais eu l’impression d’être une mauvaise personne dans le passé, elle avait toujours été serviable, gentille, généreuse, c’était l’éducation qu’elle avait reçue et elle ne savait pas faire autrement mais apparement, pour avoir connu autant de perte dans son entourage, il devait bien y avoir quelque chose qu’elle n’avait pas fait comme il le fallait. Alors, dans l’espoir d’un jour pouvoir comprendre, pouvoir se débarrasser, si ce n’est de la culpabilité qui l’habitait à chaque souffle, d’un peu de douleur, de peine, elle donnait tout ce qu’elle avait pour toujours faire le bien autour d’elle, emmener la joie, faire naitre des sourires sur les visages de ceux qui croisaient sa route. Trop perdue dans ses pensées encombrantes, la serveuse remarque à peine le malaise qui gagne la brune lorsqu’elle s’installe en face d’elle comme si elle s’asseyait à la table d’une vieille connaissance qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps. Ivy n’était pas à l’aise non plus d’ailleurs mais son corps est figé et refuse de lui répondre correctement, agissant presque à la verse de ce que semble vouloir lui dicter son cerveau. C’est ainsi qu’elle se retrouve assise face à sa cliente, chose qu’elle ne se permettrait pas en temps normal, si elle n’avait pas sentit la brune aussi en souffrance, dévastée. Ivy ne parviendrait pas à apaiser à souffrance c’était certain mais elle espérait au moins qu’elle arriverait à l’alléger quelques instants. Peut être que dans quelques secondes ou quelques heures elle regretterait son geste, certainement même parce qu’à chaque fois qu’elle prenait du recul, Ivy tombait dans les regrets de ses actions, implacablement, irrémédiablement mais pour le moment elle se laissait guider par son instinct. Drôle d’instinct d’ailleurs quand le commun des mortels cherche à fuir la douleur pour se diriger vers la lumière, vers la joie. Ivy porte sur la femme face à elle un regard bienveillant qu’elle ne peut empêché d’être teinté d’une certaine inquiétude tout de même face à la souffrance qui semble déferler à l’intérieur de cette dernière. Cette souffrance, elle la connait et elle imagine aisément, malheureusement, ce que peut ressentir Isabella. Finalement la brune se remet à parler, Ivy était restée silencieuse jusque là pour ne pas qu’elle se sente obligée de dire quoi que ce soit, elle ne voulait pas être intrusive ou paraitre déplacée dans son comportement, loin de là. – Ce n’est pas… dans mes habitudes de me livrer. Ivy avait sourit légèrement, timidement, pour encourager Isabelle encore un peu. Elle comprenait ce qu’elle lui disait, elle aurait pu dire la même chose. A vrai dire Ivy avait tendance, surtout lorsqu’elle se sentait stressée, nerveuse, lorsqu’on la pressait pour qu’elle parle, à parler, parler plus que de raisons, sans s’arrêter, à dire n’importe quoi même pour meubler le moindre blanc qui risquait de s’installer et de la mettre mal à l’aise, de la remettre face à sa réalité, à ses souffrances mais elle ne parlait jamais de ce qu’il y avait au fond d’elle, de tout ce qu’elle gardait profondément enfouie. Alors elle ne pouvait que comprendre Isabella. « Je comprends, ce n’est pas facile. Vous n’êtes pas obligé si c’est trop difficile. On peut juste parler, de tout et de rien si ça peut vous changer les idées quelques instants. » Elle avait parlé avec une douleur qui se voulait enveloppante, elle ne voulait surtout pas que la beauté ténébreuse ne se sente contrainte à quoi que ce soit, qu’elle se force à lui parler d’elle, après tout Ivy n’était qu’une inconnue, qu’une simple petite serveuse dans un café du Queen’s, rien de plus. Elle savait que si Isabella souffrait tant c’était parce qu’elle n’avait pas pour habitude de se livrer, de s’ouvrir, même un peu, parce que quand on arrive à parler, il parait que l’on souffre moins, quand on met des mots sur ses maux on peut espérer passer au dessus de tout ça et affronter cette douleur plus efficacement. Ivy, elle, n’en était pas capable, malgré une hospitalisation de longue durée et un suivi psychologique relativement intense, alors elle n’allait pas blâmer Isabella de ne pas pouvoir faire mieux qu’elle. –  Ce n’est pas la honte qui me retient, je… c’est juste que, je contiens tout, depuis si longtemps, que… je ne sais même pas si je suis capable de le faire… capable d’être… honnête envers moi-même.. La blonde avait l’impression d’être face à son miroir, les mots d’Isabella trouvaient un parfait écho en elle parce qu’elle aussi aurait pu les dire. Du moins si elle avait eu l’honnêteté de les assumer parce qu’Ivy n’arrivait pas à admettre ce que les médecins lui avait déjà répété tant de fois, que ne pas parler, faire comme si rien ne s’était passé n’allait pas effacer la douleur comme par magie. Ivy restait persuadée que tant qu’elle n’exprimait pas clairement tout ce qui lui était arrivé, cette accumulation de choses qu’elle avait dû subir, tant qu’elle ne disait pas ses mots qu’elle refusait d’entendre et d’admettre, alors tout ceci n’était pas réel, tout ceci n’existait pas vraiment. Elle vivait dans un profond déni dont elle ne parvenait pas à se sortir et, sur ce point, Isabella semblait un peu plus lucide qu’elle parce qu’elle savait qu’elle se mentait à elle même chose qu’Ivy avait bien du mal à admettre et à reconnaitre, encore plus à accepter. Isabella malgré sa souffrance dégageait une force qui impressionnait la petite serveuse. Elle aurait voulu lui dire qu’elle comprenait, qu’elle savait ce que ressentait Isabella même sans savoir ce qu’elle avait vécu, ce qui pouvait lui causer une telle souffrance, qu’elle n’avait peut être pas grand chose en commun avec elle mais qu’elle avait au moins ça mais elle ne fut pas capable d’aligner deux mots, elle ouvrit simplement la bouche mais les paroles refusèrent de passer la barrière de ses lèvres, elle sentait sa gorge nouée et, son esprit était trop embrouillé désormais pour pouvoir avoir des propos clairs et logiques. Heureusement Isabella repris la parole sans avoir apparement constaté l’état émotionnel dans lequel se trouvait maintenant Ivy, soudain ensevelie par une vague d’émotions qu’elle ne parvenait pas à maitriser. Elle inspira profondément pour tenter de se calmer, avec les années elle avait gagné en expérience dans le domaine et parfois, lorsque la tempête débutait elle parvenait à la canaliser quelques instants, à retarder l’explosion pour attendre le moment opportun, celui où elle retrouverait sa solitude. – Si je commence à laisser sortir tout ce que je retiens, j’ai peur de ne jamais pouvoir l’arrêter.. Mieux que personne, Ivy pouvait la comprendre, elle savait ce qu’Isabella voulait dire par là parce qu’elle le vivait chaque jour. Elle n’avait jamais réussi à parler, ou seulement de très rares fois. Elle n’avait pas pourtant vécu des choses si terribles, pas en comparaison avec certaines histoires qu’elle avait pu entendre lors des groupes de paroles auxquels elle avait participé pendant son hospitalisation, pour tenter de la convaincre que parler lui ferait du bien. Elle avait simplement réussi, par moment, dans des instants de détresses intenses, lorsqu’elle avait l’âme trop en perdition, lorsqu’elle se sentait partir vers des contrés trop sombres parfois, elle avait pu dire quelques mots. Elle avait réussi une fois ou deux à parler des deuils qu’elle avait du affronter, son père, son frère, sa meilleure amie mais jamais elle n’avait réussi à parler du fond du problème, jamais elle n’avait réussi à admettre que la relation avec l’homme de sa vie était vouée à l’échec. Tant de choses sur lesquelles elle se voilait encore la face, tant de sujets qui restaient tabous à ses yeux même si on avait beau lui répéter qu’il n’avait pas à l’être, qu’elle n’était pour rien dans tout cela. Ivy, elle, se sentait coupable, chaque jour un peu plus, des drames qui avaient touchés ses personnes proches d’elle, comme elle se sentait responsable de la rupture qui était venue la mettre définitivement à terre après avoir accumulée tant de souffrances. Alors oui, Isabella ne s’en doutait certainement pas en entrant ici, mais Ivy pouvait la comprendre comme personne ne le pouvait parce qu’elle partageait ce sentiment avec elle, parce qu’elle non plus ne pouvait pas parler de peur de ce que cela déclencherait autour d’elle mais surtout en elle, ses blessures le faisaient déjà trop souffrir en les passant sous silence et elle était convaincue que les exposer ne l’aiderait pas alors elle préférait nier, faire comme si tout allait bien, comme si elle marchait encore la tête haute alors que ça n’était pas le cas. « Je comprends oui, c’est comme si le dire à voix haute rendait toute la raison de votre souffrance plus réelle et que le garder enfouie pouvait minimiser tout cela… ». Ivy avait parlé un peu malgré elle, sans réfléchir, comme si elle était guidée, contrainte, par une force qu’elle ne maitrisait pas. D’ailleurs, à peine elle se rendit compte de ce qu’elle venait de dire qu’elle baissa les yeux en se mordant la lèvre inférieure avant de porter une main à sa bouche, regrettant visiblement ce qu’elle venait de dire. Sans le vouloir elle se montrait trop intrusive, trop envahissante surement alors qu’elle ne voulait sous aucun prétexte qu’Isabella ne puisse se sentir étouffée, observée, analysée. Elle voulait simplement lui offrir un peu de bienveillance, un espace de parole si elle en avait besoin aussi, pas forcément pour parler de sa souffrance d’ailleurs mais plutôt pour se changer les idées mêmes seulement quelques petites secondes. Elle ne voulait pas non plus exposer sa vie et ses douleurs à la belle brune qui n’avait pas besoin de tout ça, pas besoin de savoir pourquoi Ivy pouvait comprendre et ressentir les mêmes choses qu’elle d’autant plus que face à la brune qui avait certainement vécu des choses atroces, Ivy se sentait ridicule de souffrir pour ses histoires de coeur, ses histoires de petites filles trop gâtées par la vie et qui n’acceptait pas la fin d’une relation parce que c’était comme ça qu’elle se voyait la petite serveuse : une petite fille trop gâtée qui avait toujours eu tout ce qu’elle voulait et qui ne devait pas être malheureuse parce qu’elle avait la belle vie quand on sait que certaine personnes sont battues, maltraitées, séquestrées, n’ont pas de toit sur la tête ou de quoi manger. Elle releva doucement les yeux avant de reprendre pour essayer de se justifier maladroitement.« Excusez moi, je ne voulait pas avoir l’air intrusive, je ne peux pas me mettre à votre place c’est très maladroit de ma part de dire ça… Je veux juste vous aidez à vous changer les idées quelques instants si possible, loin de moi l’idée de vouloir être indiscrète. » Difficilement et timidement Ivy avait sourit espérant ne pas avoir heurté la jolie brune avec sa maladresse et son indélicatesse.


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Message Sujet: Re: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Jeu 12 Nov - 13:10


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crédit/ tumblr ♛  w/ @Ivy Wade
Pourquoi ça fait si mal,
comme si c’était normal,
comme si elle ne méritait pas mieux que ça,
comme si son existence entière devait se résumer à ça,
cette douleur abyssale.


La souffrance, elle est là, elle est là depuis toujours. Engouffrée dans les fêlures de l’âme qui n’arrivent pas à cicatriser, elle s’y est faite sa place. Elle a grandi à l’intérieur d’elle ; elle a grandi en même temps qu’elle. Comme si, avec les années défilées, elle avait appris, Isabella, à ne faire qu’un avec sa noirceur. Comme si l’obscurité avait fini par complètement auréoler son cœur de son ombre funeste. Pourtant, elle a cru s’en sortir, un bref instant. Elle a cru s’en sortir avec la lumière qu’il lui apportait, cet homme doux, un peu fou, mais incroyablement aimant. Elle a cru qu’elle pourrait oublier, s’oublier, dans toutes les chances que la vie lui offrait.

Mais les démons ne sont jamais loin.

Comme une partie intégrante d’elle, ils la suivent, quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse. Ils se nourrissent des blessures qui n’ont jamais su guérir. Ils ravivent leurs forces, plus encore, quand de nouvelles plaies viennent s’ajouter à celles de son passé. Comme c’est arrivé, cette nuit où tout a basculé. Comme c’est arrivé, quand elle s’est plongée dans cet enfer pour le sauver. L’âme en détresse peine à maintenir l’illusion ; ses proches décèlent malgré elle sa perdition. Seulement c’est plus déstabilisant, encore, de réaliser qu’une inconnue, cette presque étrangère qu’elle ne côtoie que le temps d’un café dans sa brasserie préférée, puisse la deviner. Ivy, bienveillante et juvénile Ivy, elle a toujours su l’éclairer, elle, comme tous les clients du café, de sa lumière réparatrice. Mais la ténébreuse ne s’en sent pas moins déstabilisée ; troublée mais toujours en confiance cela dit. Comme une empreinte difficile à accepter ; mais dont la marque pourrait la soulager. Elle peine, quelques secondes aux allures éternelles, à se faire à cette sensation avant que les mots ne viennent ; avant que les maux ne la submergent. Elle ne pourrait pas se confier sans tenter d’abord de garder la tête relevée. Comme la survivante qu’elle est, Isabella a appris à affronter ses tourments plutôt qu’à se laisser sombrer. Elle ignore si elle essaie de se dédouaner des confessions qu’elle n’est pas prête à donner, ou bien, si elle veut expliquer les difficultés qu’elle pourrait avoir à les formuler. Le ton apaisant de son interlocutrice tente immédiatement de la rassurer ; avec une tendresse qui paraît innée, elle lui affirme qu’elle n’est pas obligée. En rien, elle n’est obligée à lui parler ; elle lui propose même de se contenter, elle, de l’aider à se changer les idées. D’un petit signe de la tête, l’âme en détresse acquiesce, reconnaissante, l’esprit légèrement tranquillisée par la liberté de garder enfouis ses sombres secrets. La voix d’Ivy paraît de velours, elle détient certainement la vertu d’envelopper n’importe lequel de ses interlocuteurs de sa douceur.

Isabella, elle, se sent comme dans un cocon à l’abri du reste du monde.

Elle oublie l’effervescence des lieux comme le chaos qui règne dans sa tête. Elle oublie combien elle est en vrac, l’âme bousillée, et le cœur à terre. Elle oublie tout, juste, pour tenter d’exprimer ce qu’elle éprouve ; combien elle puise dans toutes les forces qui peuvent encore lui rester, pour s’empêcher de sombrer. C’est avec une clairvoyance un brin amère qu’elle avoue combien elle a du mal à admettre ses propres faiblesses. Combien il lui est difficile, non pas seulement de se livrer à autrui, mais aussi de retirer le voile qu’elle a déposé sur ses cicatrices indélébiles. Elle a cru, elle a tant voulu croire que les stigmates de son passé étaient soignées ; mais la vérité, c’est que ses plaies se rouvrent à la moindre blessure. Garder le silence, c’est taire sa souffrance. La taire pour espérer la faire disparaître ; croire qu’elle n’est pas réelle. Elle a repoussé les mots douloureux si souvent, Isa, qu’elle s’est forgée un mécanisme de défense bien trop difficile à braver. Les murs impénétrables que la presque inconnue parvient pourtant à franchir lentement mais avec agilité ; comme si elle savait. Comme si elle savait comment y arriver ; comme si elle avait la clé des portes cloisonnées ; comme si elle vivait elle aussi emprisonnée. Interloquée, incapable également de le cacher, l’écorchée vive laisse ses opales sombres se perdre dans les iris d’Ivy. Elle la contemple, sans chercher à masquer le trouble qui l’anime, devant de tels dires. Si proches de la vérité, si proche de tout ce qu’elle peut ressentir mais qu’elle ne dit jamais. Elle se demande, elle, comment elle sait. La nymphe paraît tout de suite le regretter ; la mine embarrassée ; comme si elle réalisait qu’elle était peut-être allée beaucoup trop loin. Mais Isabella, c’est précisément ce dont elle avait besoin. «  Oui, c’est… c’est ce que je ressens. C’est… déjà tellement difficile à supporter. J’ai peur que si j’ouvrais la boite de pandore, je ne puisse plus jamais la refermer. » elle confesse, la gorge nouée mais indéniablement plus à l’aise, l’âme en peine. C’est la première fois qu’elle se retrouve face à une personne qui comprend son silence. Plus important encore, c’est la première fois qu’elle rencontre une personne qui gère de la même façon qu’elle sa souffrance.

Comme si les autres, ils n’avaient pas aussi mal,
comme si les autres, ils ne savaient pas,
comme si les autres, ils ne réalisaient pas que tout dire,
c’est se laisser submerger par l’agonie.


Mais elle, elle sait. La ténébreuse ignore comment, elle ignore pourquoi, elle ne sait rien d’elle et de ses émois. Seulement elle décèle, aussi bien qu’Ivy a pu deviner son mal-être, celui qui la ronge et la détruit, elle. C’est comme un écho de sa propre douleur qu’elle décèle dans les prunelles de la blonde qui paraît pourtant si lumineuse. Comme si, de l’autre côté du miroir, elle pouvait observer son propre reflet sans l’avoir jamais su jusqu’à aujourd’hui. L’experte en communication, pas si douée quand il s’agit de ses plus sombres émotions, s’apprête à reprendre la parole mais c’est la voix cristalline de la douce serveuse qui interrompt le silence particulier qui s’est installé. Elle lui présente ses excuses alors qu’en vérité, pour la première fois depuis une éternité, la latine se sent comprise. C’est un bien meilleur présent qu’elle peut lui offrir que celui de changer les idées qui peuvent envahir son esprit. Alors elle secoue la tête, tout de suite, comme pour lui faire oublier de telles pensées. « Ne vous excusez pas… vraiment pas. » elle marque un silence, le temps de reprendre son souffle. Le temps d’une inspiration, elle ajoute. «  En réalité, depuis… depuis les derniers événements de ma vie, on ne cesse de me dire que je dois parler… que je dois essayer de raconter ce que j’ai vécu… » mais elle ne l’a jamais fait. Elle n’y est pas arrivé. Au fond, c’est à cet instant, alors qu’elle avoue combien elle refuse de se confier, qu’elle approche le plus de la vérité. C’est à celle qui ne l’oblige en rien à se confier qu’elle a, pour la première fois, le courage d’effleurer ses secrets. Ses orbes plongées dans les prunelles douces et compatissantes de la confidente aux allures d’ange gardien, l’ébène esquisse un faible sourire en coin. Un peu fêlé, un peu abîmé, mais débordant de sincérité. «  En réalité, j’ai l’impression que vous comprenez ce que je peux ressentir… que vous savez, vous, pourquoi parler m’est impossible et… pourquoi c’est bien plus facile de tout garder enfoui. » elle conclue sans la quitter de ses pupilles assombries. Isabella, elle n’est pas naïve, elle suppose que l’ange blond est victime de ses propres démons pour saisir aussi bien tout ce qu’elle peut ressentir. Elle ne veut, pas plus qu’elle, s’immiscer dans sa vie. Mais elle a la sensation, salvatrice, d’être face à une amie ; un soutien pour l’épauler et lui tenir compagnie, une présence à ses côtés dans l’abîme.

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Message Sujet: Re: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Mar 22 Déc - 17:24




Wounded hearts meeting 
feat @Isabella Kingston




Ivy, elle avait toujours besoin d’aider les autres, d’essayer au moins d’éclairer un peu la journée de chaque âme qui pourrait croiser sa route. Elle était prise dans une spirale infernale, sombre et froide mais elle refusait encore de laisser la noirceur gagner et la posséder toute entière. Et, la seule solution qu’elle avait pu trouver pour réussir, encore un peu, à faire triompher la lumière, la douceur, la chaleur, c’était de se mettre au service de l’autre. Elle aurait peut être dû travailler dans le corps médical, elle aurait sans doute fait une très bonne infirmière ou une excellente aide à domicile si elle avait été capable de maitriser ses émotions. Elle aurait pu être pompier comme son grand frère, son héros, avant elle mais elle, la petite fille fragile et apeurée, elle n’était pas assez forte pour cela. Il lui avait d’ailleurs fallu un incident, une crise un peu plus forte que les autres pour, au sortir d’une longue et périlleuse hospitalisation, trouver un travail qui lui correspondait un peu plus. La seule chose dont elle pouvait se satisfaire ses dernières années c’était d’avoir trouvé cet emploi dans ce café et en cela la violente crise de nerfs par laquelle elle s’était laissée débordée l’avait peut être aidé à s’engager sur une voix qui lui correspondait plus que celle à laquelle elle s’était initialement destinée. Un jour peut être elle réaliserait que l’incident qui avait brisé sa vie passée n’avait finalement pas que des inconvénients, ne lui avait pas apporté que du malheur et lui avait peut être permis, quelque part de se retrouver, comme un feu dévastateur qui laisse derrière lui, une fois passé l’étape du désolement, le renouveau souvent plus beau que ce qui a été emporté par les flammes. Pour le moment, elle n’en était pas là et elle en était loin, le chemin serait encore long probablement avant qu’elle n’arrive à tirer le positif de ce qu’elle avait pu vivre. Mais, son désir d’aider les autres, dans la limite de ses possibilités, de ses capacités, était encore intact, ravivé même par son passage dans les couloirs blancs d’une clinique psychiatrique où on avait voulu la forcer à parler pour poser un diagnostic, où elle s’était sentie folle et si seule alors que pour la première fois ses troubles, ses vieux démons étaient pris en charge, considérés, nommés même. Elle n’en était pas sortie guérie parce qu’elle ce serait long et qu’elle devrait d’abord apprendre à accepter les choses et se les avouer mais elle avait les clés, peut être pas toute mais une partie. Isabella comme elle finalement faisait partie de ses gens qui vivaient où du moins tentaient de le faire en portant en eux une souffrance envahissante, insidieuse, un fardeau bien trop lourd pour leurs si frêles épaules et surtout un mal être gênant pour ceux qui ne peuvent le comprendre. Et ils sont rares ceux qui peuvent comprendre un tel flot de douleur alors que tout semble aller pour le mieux, que les blessures du passé doivent être cicatrisées. Ceux qui ne comprennent pas ils préfèrent se taire, faire comme si de rien n’était et Ivy n’avait jamais réussi à en vouloir à qui que ce soit. Mais sachant pertinemment, même sans la connaître et sans pouvoir en appréhender la raison, la blonde savait que la belle latine avait besoin d’une aide même insignifiante en apparence, d’une main tendue, besoin de sentir qu’elle pouvait être comprise.  Oui, c’est… c’est ce que je ressens. C’est… déjà tellement difficile à supporter. J’ai peur que si j’ouvrais la boite de pandore, je ne puisse plus jamais la refermer.. Oui c’est cela, c’est exactement ça ce que Ivy ressent, c’est pour cela qu’elle n’a jamais réussi à parler réellement, les rares fois où elle a essayé de le faire elle a minimisé, tentant de se faire passer pour une pauvre petite fille trop fragile dans un monde trop brutale, elle n’a jamais voulu reconnaître réellement, à voix haute et sans baisser les yeux,  qu’elle avait été traumatisée, meurtrie par son passé, que chaque évènement, même le plus minime aux yeux d’un autre, avait laissé sur elle une marque indélébile. Elle avait côtoyé la mort déjà tant de fois elle qui n’avait dépassé la trentaine que depuis peu qu’elle avait finit par avoir peur de vivre vraiment. Isabella était comme elle, elle le savait et elle en avait maintenant la confirmation, se taire était une façon de se protéger, de protéger les autres aussi certainement parce que dire tout ce qui se passe à l’intérieur peut être dévastateur et les deux femmes savaient que certaines mots, certains maux pouvaient faire d’elles de curiosité de la société, des parias au sein même   de leur propre famille. Ainsi toutes les deux avaient cadenassé bien fort toute les douleurs en essayant de faire comme si elles n’existaient pas pour tenter de garder la face. Pour la première fois depuis que leurs regards s’étaient croisés lors des débuts d’Ivy comme employée chez Joseph, la blonde avait l’impression d’avoir un point commun avec Isabella alors que, d’apparence, tout les séparaient ou presque. Sans sourire mais avec un regard qui exprimait toute la douceur qui pouvait l’habiter, Ivy avait hoche la tête, signifiant à son interlocutrice qu’elle comprenait exactement ce qu’elle venait de dire et qu’elle ressentait la même chose qu’elle. « Oui, c’est souvent plus facile de se taire…» Et la blonde, elle préférait choisir la facilité, toujours, dès qu’elle en avait la possibilité parce qu’elle se savait incapable d’affronter encore des difficultés et parce qu’elle était découragée d’avoir déjà tant enduré sans en percevoir le moindre bénéfice jusqu’à maintenant. On dit souvent que dans la vie tout est question d’équilibre, que pour chaque mauvaise chose, quelque chose de bien doit vous arriver. Ivy avait l’impression que le positif continuait à l’éviter toujours. Se taire s’était aussi protéger les autres et surtout se protéger d’eux car bien souvent ils ne pouvaient pas comprendre et les questions n’étaient qu’une lame de plus remuée dans des plaies encore trop fraiches. Ivy était bien consciente qu’en disant des choses comme ça elle s’ouvrait plus qu’elle ne l’aurait voulu à Isabella. Elle n’était pas là pour se faire plaindre, elle s’était approché de la brune seulement pour tenter de l’aider, de la soulager quelques instants en la tirant un peu de ses pensées noires et nocives et elle ne voulait pas devenir le sujet de la conversation mais, pour aider un peu Isabella elle ne pouvait pas ne pas se dévoiler un peu, surtout qu’Ivy ne savait pas cacher ses émotions, ses sentiments, elle avait beau lutter, elle ne gagnait jamais contre les ras de marées qui dormaient en elle. Et puis chacun avait sa façon de gérer la douleur, d’appréhender la souffrance, certains avaient besoin de l’exprimer haut et fort quand d’autres, comme elles, préféraient la taire en eux. C’était assez étrange pour Ivy de se sentir comme face à son miroir en face de la belle brune qu’elle avait déjà eu l’occasion de voir à plusieurs reprises sans jamais ne serait ce qu’oser l’approcher vraiment.  Ne vous excusez pas… vraiment pas. La brune se veut rassurante et, instantanément, peut être même naïvement, Ivy la croit. Elle n’a jamais été très difficile à convaincre la douce Ivy de toute façon, elle croit ce qu’on lui dit. Cependant ce qui émanait d’Isabella respirait la sincérité comme depuis le début de leur échange. Ivy s’était approchée en espérant pouvoir, au moins brièvement, changer les idées de la beauté latine et finalement peut être qu’à elle aussi cette conversation, même à demi mot, allait lui faire du bien, la soulager quelques instants elle aussi, la soutirer à ses démons comme une pause bien méritée dans la course effrénée du temps. «  En réalité, depuis… depuis les derniers événements de ma vie, on ne cesse de me dire que je dois parler… que je dois essayer de raconter ce que j’ai vécu… »[/b] A nouveau la blonde avait hoché la tête. Elle comprenait ce que disait Isabella comme si c’était d’elle qu’elle parlait. Elle ne savait pas ce qu’elle avait vécu, ni dernièrement, ni par le passé et dans le fond elle n’avait pas vraiment besoin de le savoir pour comprendre et ressentir la douleur qui traversait la brune et l’irradiait toute entière. Elle portait en elle cette même douleur et elle avait subit les mêmes injonctions de la part de proches, de moins proches, du corps médical même. Face à la souffrance les gens qui ne savaient pas avaient du mal à accepter le silence, incapable de le respecter parce qu’ils ne savaient pas ce qui se jouaient. Parler peut être salvateur, Ivy le savait, elle l’avait compris, si elle avait été capable de parler elle ne souffrirait peut être pas autant à l’heure actuelle. Isabella non plus peut être. Mais comment parler quand on n’est incapable de mettre des mots sur ses sentiments ? Comment réussir à parler quand la souffrance est trop présente et vous entrave la gorge ? « C’est difficile de parler… C’est difficile de dire les choses quand elles sont si horribles et que l’on sait que même si l’on parle personne ne sera capable de comprendre cette douleur…  » Elles étaient rares en tout cas les personnes qui pouvaient comprendre et surtout accepter ce genre de confidences. Ivy avait toujours trouvé que son fardeau était lourd à porter, bien trop pour se permettre de le partager, de se décharger sur qui que ce soit, elle était convaincu de devoir se débrouiller seule quoi qu’il en coute. Loin d’être prête à évoquer son chagrin, elle le minimisait encore trop et ne lui donnait pas l’importance qu’il méritait, persuadée qu’elle en rajoutait et que les drames qu’elle avait traversé faisaient, de toute façon partie de la vie et qu’elle n’avait pas lieu d’en souffrir autant, sauf qu’elle était incapable de juguler ses émotions et de contenir ses émotions pour amoindrir sa souffrance réellement. Isabella avait, quant à elle, probablement vécu réellement des choses atroces dont elle préférait ne jamais parler en espérant les faire disparaitre. La blonde était convaincue que son interlocutrice avait, elle, une bonne raison de souffrir à ce point parce qu’une femme a l’air si fort, si impassible ne pouvait pas être aussi mal pour des broutilles comme celles qui mettaient Ivy plus bas que terre.  Malgré tout, quelle que soit l’origine de la douleur, elles étaient bien réelles que ce soit celle d’Isabella ou celle d’Ivy mais cette dernière refusait d’arrêter de se blâmer, de se flageller de se sentir si mal pour si peu.  «  En réalité, j’ai l’impression que vous comprenez ce que je peux ressentir… que vous savez, vous, pourquoi parler m’est impossible et… pourquoi c’est bien plus facile de tout garder enfoui. ». Ainsi Isabella ressentait la même chose qu’elle, malgré les circonstances cela avait fait légèrement sourire Ivy alors que son regard croisait celui de l’autre femme en face d’elle. Sans savoir vraiment ce que la brune traversait, Ivy savait qu’elles se comprenaient, il était inutile d’évoquer la raison de cette douleur mais la façon dont elles la gérait l’une comme l’autre, ne laissait que peu de doute sur leur ressemblance. Ivy comprenait mieux maintenant pourquoi elle s’était, depuis la première fois, sentie comme attirée par Isabella et aujourd’hui plus que les fois précédentes. Tout arrivait pour une raison et à cet instant la blonde entrevoyait les réponses à certaines de ses questions. « Oui, vous avez raison… Je sais à quel point c’est plus facile de se taire, de garder les choses douloureuses pour soi. ». Elle n’avait pas besoin d’en dire plus, Isabella n’avait que faire de l’histoire qu’Ivy cachait en elle et, comme elle venait de le dire, elle n’était pas vraiment capable de l’évoquer, elle avait encore tant de mal à admettre chacune des étapes qui avaient faite ce qui ressemblait à une descente aux enfers. Mais elle comprenait Isabella, elle fonctionnait comme elle et elle savait pourquoi la brune préférait se taire même quand on tentait de la forcer à parler, à extérioriser. Il y a des peines qui sont difficiles à garder à l’intérieur mais que l’on enfoui quand même, même si elles sont destructrices, parce qu’il serait bien plus dévastateur encore de laisser sortir les mots. « J’ai l’impression, sans pouvoir vraiment dire pourquoi qu’on se comprend toutes les deux. » 

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Message Sujet: Re: Wounded hearts meeting   Wounded hearts meeting Empty Mer 6 Jan - 20:38


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La souffrance qu’elle éprouve est innommable. Inqualifiable. Elle ne saurait décrire, Isabella, comme les affres dans lesquelles elle est plongée lui paraissent abyssales. Elle ne saurait décrire ce qui se passe en elle, pour qu’elle ait constamment la sensation de résister face aux ténèbres. Elle pourrait évoquer cette impression de noyade après le naufrage. Comme si, elle avait survécu à la pire des tempêtes mais qu’elle chavirait, elle chavirait, sans jamais retrouver pied. Comme si, elle ne cessait de se battre parmi les flots diluviens, mais que les vagues de mal-être la percutaient trop violemment, pour qu’elle retrouve la surface pleinement. Comme si, tout son corps habitué à survivre ne demandait en réalité que tout s’arrête. Qu’elle cesse d’affronter tous ces tumultes qui ressortiront vainqueurs d’elle. Comme si la survivante en avait assez de survivre en fin de compte. Que la submersion serait peut-être plus supportable que cette sempiternelle lutte contre les ombres.  

Comment pourrait-elle avouer une telle chose,
comment pourrait-elle parler à ses proches,
de ses envies de mort ?

Les pensées macabres non assumées, elles sont souvent évacuées le plus loin possible de son esprit torturé. Elle les chasse de ses songes comme si elle savait que, y penser trop souvent, pouvait la rendre encore plus proche des tentations morbides qu’elle n’a pas le droit d’exécuter. Isabella, si douce et si forte ; Isabella, pilier des uns et des autres ; Isabella, qui rêve de la mort. Le désir de se faire emporter par la faucheuse est plus présent encore ces derniers temps. Chaque jour est un pas de plus qui la rapproche de ses plus sombres démons. Alors, se retrouver soudain, face à une lumière inattendue la prend complètement au dépourvu. L’âme en perdition n’a pas l’habitude de se confier, moins encore face à quelqu’un qui lui est totalement étranger. Mais cela semble plus facile à ses côtés.

Comme si elle comprenait,
ce que tu traversais,
comme si elle savait,
ce que tu vivais.


Ivy respire le respect. Pas celui de la personne qu’elle est, la femme du monde est bien entourée, bien considérée. C’est une autre forme de respect, bien plus rare, que présente l’ange aux cheveux d’or. C’est ce mal-être qu’elle accepte et estime sans tenter de l’amoindrir. Sans essayer de lui dire, qu’il vaut mieux sourire à la vie. Qu’il faut savoir tourner les pages de son passé, pour réécrire l’histoire que l’on a envie de vivre. Tant de paroles à la volonté sans doute encourageantes, mais qui la tourmentent, continuellement, presque autant que son agonie latente. Ivy, elle, semble comprendre. Elle comprend ses mots, elle comprend même ses silences. C’est plus rassurant encore d’être face à quelqu’un qui saisit, qu’il a des douleurs qu’on ne choisit pas de taire à autrui. Que c’est une question de survie. Que parler, c’est se confronter des tortures que l’on n’est pas prêt à affronter. Quand  retenir la vérité, c’est juste vouloir se protéger. Se protéger quand on ne l’a pas suffisamment été. C’est parce qu’à cet instant précis, l’écorchée se sent à l’abri, qu’elle ose confier ce qu’elle n’aurait pas cru pouvoir dire. Surtout pas à cette serveuse de ce café, là où elle a l’habitude d’aller, là où elle pourra la recroiser. Surtout pas à cette femme qu’elle ne connaît pas, dont elle ne sait rien, et avec laquelle elle ne pensait pas avoir de telles douleurs en commun.

C’est comme un reflet de toi,
de cette obscurité que tu laisses rarement entrevoir,
tu la vois chez elle pour la première fois,
comme elle doit la déceler plus que jamais chez toi.


C’est si étrange de se retrouver face à une personne qu’elle a vu si régulièrement, si souvent. Et, soudain, se rendre compte d’une telle ressemblance. Similitude frappante entre deux âmes maudites, deux êtres abîmés par une vie qui les a trop fait souffrir. À chacun de ses dires, elle le confirme, Ivy. Elle confirme tout ce qu’elle-même peut ressentir. Toute cette aisance qu’elle a pris, de ne jamais confesser tous ses ressentis. Comme il est plus facile, de les taire à autrui. Même à ceux qui leur sont le plus proches ; surtout, à ceux qui leur sont le plus proches. La ténébreuse prend une brève inspiration quand sa sœur de souffrance vient à conclure que, elles se comprennent bien toutes les deux. Elle ne serait presque pas surprise, Isabella, de découvrir qu’elle lit dans ses pensées, tant elle frôle toujours si justement tout ce qu’elle peut elle-même éprouver. «  J’ai la même impression… je dois dire que c’est assez déroutant… mais… » mais cela lui fait un bien immense. Et se construit simultanément un lien entre elle qui pourrait avoir toute son importance. « C’est rassurant de se sentir comprise. » conclue-t-elle, ses opales sombres plongées avec douceur dans les émeraudes qu’elle n’a pas quittées. Elle effleure distraitement la tasse de sa boisson chaude qu’elle a tout juste touché, l’air ailleurs, noyée dans ses pensées. Mais, cette fois, pas dans son obscurité. C’est vrai, ce que disait Ivy, quelques minutes plus tôt. Elle a ce sentiment constant, peut-être erroné mais bien présent, que personne ne pourrait la comprendre. Que les êtres qu’elle aime le plus seraient à mille lieues de saisir l’étendue de sa souffrance. Peut-être essaie-t-elle, même certainement, de les protéger également. Il n’en demeure pas moins qu’elle se sentirait incomprise, car c’est ainsi depuis l’enfance. Depuis les atrocités qui ont fait d’elle cette femme emplie de tourments. « Vous croyez que c’est égoïste de vouloir garder toutes ces choses pour soi… ? Quand d’autres ne demandent qu’à… nous écouter. Nous aider. » elle lui demande avec un soupçon d’hésitation. Elle avoue sans le vouloir des inquiétudes qui sont ancrées en elle très profondément. Depuis toujours, elle a tant isolé sa détresse de ceux qu’elle aime que, peut-être, elle les repousse sans le vouloir réellement. « Parfois, je me dis que ce sont mes proches que je veux épargner… et d’autres fois, je me demande si je ne mens pas à moi-même… si je ne veux pas juste… me protéger. » Se protéger des atrocités qui lui font si mal. À défaut de guérir son âme, elle refuse de pervertir ses relations avec les autres, Isabella. Mais c’est peut-être aussi ce qui les rend aussi versatiles. Ce qui contribue, au-delà de ses écorchures, à cette vie constamment en déséquilibre.

Et peut-être que tu n’as pas la solution,
peut-être que tu es soumise à la même perdition,
peut-être que tu es victime de tes émotions,
à cette souffrance sans nom,

mais, toi, tu comprends,
toi, tu sais ce que je ressens,
et ça rend tout, soudain, un peu moins effrayant.


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