you took my hand. (mitch)

and you took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around that's right, i took your words, and i believed. -- @mitch weaver

Fatigue. Physique. Mentale. Émotionnelle. Fatigue de ces dernières semaines, des remous dans sa vie, dans son cœur. L’impression d’étouffée, dans cet endroit, dans cet hôtel luxueux qui ne sert qu’à lui dévoiler la vie qu’elle n’aura jamais. L’impression d’étouffée, partout, le manque d’air toujours plus puissant parce qu’elle est incapable de s’arrêter, ne serait-ce que quelques instants, sur ce qu’elle ressent. La fatigue et l’incapacité à gérer ses sentiments, curieux mélange qui l’irrite au plus profond d’elle. Curieux mélange faisant naître cette frustration de les voir, tous, se pavaner. Eux, les friqués. Ceux qu’elle déteste et qu’elle envie en même temps. Tu tuerais pour prendre leur place, Joy. T’as toujours su que t’étais faites pour ça. Ou plutôt, t’as toujours eu peur du futur, t’as toujours eu peur de ton avenir. Peur qui n’a fait que grandir, encore, quand t’as appris pour quelle raison ta mère biologique avait dû t’abandonner. Parce qu’elle n’était qu’une prostituée. Parce qu’elle n’avait pas d’autres choix. Aujourd’hui, sa mère est là, depuis peu, dans sa vie. Comme un mirage. Elle n’en prend pas conscience, ne réalise pas encore qu’elle est véritablement dans sa vie, qu’elle ne pourra plus s’en détacher. Quand les maux de l’une deviennent ceux de l’autre. Quand les peines de l’une deviennent celles de l’autre. Liées comme deux aimants, par les liens du sang.

Liens qui font mal autant qu’ils guérissent, deux sentiments contraires chaque fois qu’elle se retrouve avec elle. Et ce n’est que lorsqu’elle quitte son uniforme, qu’elle quitte cet endroit, et qu’elle le voit, lui, que son regard s’éclaircit, que son sourire vient illuminer la rue. Parce qu’avec lui, tu ne peux que sourire, Joy. Parce qu’avec Mitch, t’as la sensation de pouvoir être toi. De pouvoir te livrer sans le moindre artifice. De pouvoir exister sans la moindre crainte. - Mitch ! Le sourire qui ne s’efface pas, la blonde se jette dans ses bras, dans ceux de celui qu’elle considère presque comme une âme-sœur. - Qu’est-ce que tu fais là ? Il est tout ce qu’il lui fallait. Il est tout ce qu’il lui fallait, au moment parfait.

(c) calaveras.

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the sound of the wind is whispering in your head, can you feel it coming back?
through the warmth, through the cold, keep running till we're there.
@joy stevenson

Le soleil s'est endormi sur la ville, il n'est pas très tard et pourtant les lumières de la ville sont déjà allumées, suite à l'obscurité instaurée par un ciel légèrement couvert. Mitch s'est réfugié dans un bar, en attendant que la blondinette termine le boulot. Accoudé contre le comptoir, le regard dans le vide, ses pensées viennent et repartent lentement. Il apprécie observer les gens, les voir danser, rigoler et s'amuser. Dans le fond, ça le rend heureux. Mitch commande sa liqueur alcoolisée préférée, un whisky sec. La chaleur procurée par l'alcool n'est pas désagréable. Sa vie tourmentée paraissait moins insurmontable. Sa tête bouge au rythme de la musique, une musique qu'il ne connaît que trop bien. Il a chuchoté les paroles, entre deux gorgées. Quelques minutes plus tard, Mitch se dirige à l'extérieur pour attendre son amie, et il en profite pour fumer une autre cigarette. A vrai dire, Mitch n'a pas tenu au courant Joy de sa visite, ni de l'endroit où ils vont passer la soirée. Peu importe, et même si elle refuse, il était prêt à lui faire les yeux doux afin de l'entraîner dans une danse endiablée. Debout, face à l'entrée de l'hôtel, le brun termine sa cigarette et se sent prêt à passer une belle soirée en sa compagnie. Une petite tête familière fait son apparition à l'entrée de l'hôtel, et c'est sans surprise que Mitch s'avance vers son amie. - Te voilà, enfin. J'ai bien failli fumer tout mon paquet., s'est-il exclamé en rigolant légèrement. Au passage, il écrase sa cigarette dans le cendrier à sa droite, et continue sa route afin d'arriver à la hauteur de la blonde. Joy se jette dans ses bras, un sourire fleurit sur les lèvres du brun, puis automatiquement, il dépose ses lèvres contre sa joue. - Je viens te chercher. J'ai envie de t'emmener quelque part., a-t-il répondu avec un léger sourire, ne voulant pas trop en dévoiler. Avec Joy, il s'autorise à s'ouvrir un peu plus. Ne plus repousser les gens. Ne plus se braquer, ni se recroqueviller sur lui-même. Du moins, il essaye. - S'il te plait, ne me demande pas où nous allons passer la soirée. Laisse-toi guider., a-t-il ajouté en haussant les sourcils, suivi d'un clin d’œil, puis il finit par sourire, laissant apparaître toutes ses dents. Mitch prie pour que Joy accepte de faire une soirée , légèrement, déjantée. Car, ce soir, il compte bien faire sortir son amie, lui changer les idées et profiter d'une soirée, alcoolisé ou non, mais à ses côtés.

and you took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around that's right, i took your words, and i believed. -- @mitch weaver

Comme un coup de baguette magique, comme quelques grammes de poussière de fée, elle se sent mieux. Instantanément. Elle se sent mieux, en sa présence. Elle se sent mieux, dès que son regard croise le sien. Parce qu’il est son âme-sœur, Mitch. Il est celui qui sait comment lui redonner le sourire en toutes circonstances. Celui qui entrevoit les larmes qu’elle n’est pas capable de laisser couler. Celui qui devine lorsqu’elle va mal même lorsqu’elle prétend le contraire. Et tu le sais, Joy, s’il est là ce soir, devant ton hôtel, ce n’est pas par simple hasard. Pas grâce à une belle coïncidence. Mais bien parce qu’il sait ce qui se trame dans ta vie, en ce moment. Par quelle épreuve tu passes, en ayant fait le choix de retrouver ta mère biologique. Rien n’est simple, ni en théorie, ni en pratique. Au fond, c’est même tout le contraire. Ce qu’elle ressent vis-à-vis de cette femme est compliqué, la vie de cette dernière l’est encore bien plus, et aussitôt retrouvées, elles se retrouvent à vivre provisoirement sous le même toit, toutes les deux. T’as pas eu le temps d’encaisser, t’as pas eu le temps d’extérioriser, ni même de décompresser, Barbie. Voilà pourquoi l’intervention de ton ami est plus que nécessaire. Comme un signe du destin, comme un cadeau des dieux. - Tu es génial. Je ne sais pas ce que je ferai sans toi. Un rire puissant, envolé dans les airs, et le sourire qui ne la quitte plus, lorsqu’elle sent son baiser contre sa joue. A croire qu’il te connait par cœur, Joy. Qu’il savait que tu ferais tout ce qui est en ton pouvoir pour savoir quelle destination serait la tienne, ce soir. Et c’est ce qui te fait du bien, savoir que tu peux être toi, sans avoir à te cacher derrière un masque un peu trop surfait. - Promis, je te laisse faire ! Juste… Le silence qui s’installe, l’espace de quelques secondes, et elle se retrouve légèrement mal à l’aise face à celui qui est pourtant son essentiel. - Il ne faut pas que je rentre trop trop tard… Enfin, tu sais… Parce que, chez moi… Parce qu’il y a ta mère biologique, chez toi, pour l’instant, Joy. Tu ne parviens peut-être pas à le dire, peut-être pas à en parler, mais il sait. Il sait exactement ce qui t’arrive. Que t’as trouvé une mère bien trop malade pour pouvoir la laisser vivre seule dans le véritable taudis qu’était son appartement. Alors elle refuse de rentrer en pleine nuit, pour ne pas qu’elle se retrouve toute seule trop longtemps, pour ne pas l’effrayer en rentrant. Mais tout ce dont elle a besoin, c’est de son moment avec lui, de ce petit moment privilégié pour se ressourcer. Et même s’il se retrouve raccourcit, tu sais que tu ne pourras te sentir que mieux, après une soirée avec lui. Mitch, peut-être le seul à savoir comment te faire parler, comment te pousser à te confier.

(c) calaveras.

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