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 i failed again - galianca

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Message Sujet: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Ven 1 Mai - 6:31


that was a long time ago, and yet, feel like yesterday -- @bianca rosen

Comme un souvenir.
Il y avait de ces moments qui ne revenaient que lorsque les pensées s’entremêlaient, de ces moments qui semblaient s’oublier, mais jamais ne disparaissaient. De ces moments qui restaient gravés à jamais dans le cœur, dans l’âme, à même la peau, alors la vie continuait, et que chaque instant semblait vouloir détruire les restes de ces merveilleux moments, les restes de ces horreurs vécues par le passé, comme de ces petits gestes de bonheur qu’il y avait eu, un jour, une nuit, un an…
C’était comme revenir dans le temps, alors que les pas de la quadragénaire semblaient toujours plus lents. Elle n’était pas avec joy, en cette journée, ne pouvait malheureusement pas l’accompagner comme bon lui semblait, où bon lui semblait. Elle n’était pas capable de la suivre, pas tout le temps, et c’était avec le cœur, encore une fois fendue de ne pas être avec elle, qu’elle avait décidé de l’aider. d’aider cette fille, cette petite merveille qui lui avait fait le plus beau cadeau du monde en se dévoilant à elle. cette merveille qu’elle pouvait appeler fille, même si elle n’avait aucun droit, elle, de se faire appeler mère. parce que tu n’étais pas assez bien, gala. Tu étais malade, tu étais faible, tu étais pauvre, et tu avais une vie difficile, une vie que tu n’avais pas voulu lui donner, une vie qui t’avait menée dans des chantiers obscurs, le plus noir étant celui de cette nuit durant laquelle tu la donnas. Pour l’épargner. Sacrifiant une partie de ton cœur. pour la sauver. Mais tu l’avais tout de même laissée. Tu n’avais pas le droit d’être sa mère. Tu n’avais pas le droit d’être une mère. et pourtant, elle faisait les courses. Elle tentait, tout du moins, de se rendre au magasin, chose difficile le pas lent, la canne appuyée contre le sol, le gravier rendant la marche toujours plus compliquée…
C’était comme une vision du passé.
Elle était là.
Ce n’était pas un rêve, ce n’était pas un souvenir, ce n’était pas un mirage. Une femme qu’elle avait connue, une femme qu’elle avait aidée, ou plutôt, qu’elle avait voulu aider. une femme qui lui revenait en tête, et ressortait de son cœur, à la force de son regard posé sur elle. comme un cadeau du ciel, celle que tu n’avais plus revu depuis si longtemps devant toi. Comme un cadeau du ciel, celle que tu n’avais pas pu aider, pas pleinement, toujours en vie devant toi. Comme un cadeau du ciel, elle avait pu te sauver, un peu. Son regard, sa tendresse, tu avais pu trouver en elle le substitut de ta fille, tu avais pu avoir le sentiment de revivre, à une époque où tout s’était éteint. elle était là. et galatea ne sut quoi faire, que faire, s’avançant difficilement vers elle avant de la voir détaler, une rue plus loin, un angle plus loin.
Comme un trou dans la poitrine. Béant, qui ne cessait de lui faire mal, qui ne cessait de la tuer, de la rendre plus faible encore, de la ravager. Parce qu’elle la fuyait. parce qu’elle te fuyait, ô, toi, mauvaise mère, mauvaise amie, mauvaise tout. attends ! s’il te plait ! lança-t-elle désespérée, alors qu’elle accélérait frénétiquement le mouvement, quand bien même son corps se sentait pris d’une agonie sévère. Un tel exercice pour la détruire, un tel exercice pour la rejoindre, les mouvements difficiles, et la canne frappant le sol, comme le corps qui voulait s’effondrer. Il lui fallut un certain temps, pour parvenir à la retrouver, elle qui l’attendait finalement. elle qui l’attendait peut-être pour la gronder, pour laisser sa rage se déverser, alors qu’une larme coulait déjà le long de la joue de la thorn. cette fille, cette jeune femme, tu l’avais rencontrée quelques années auparavant. Quand tout était perdu, tant pour toi que pour elle, tu l’avais trouvée, tu avais voulu l’aider, tu avais voulu lui donner du bonheur, dans une vie qui semblait s’attaquer à elle, comme elle s’en était prise à toi. Et son regard, qui t’avait émue. Et son visage, que tu avais si souvent eu envie d’embrasser. Et son corps, que tu avais par moment gardé au chaud, pour éviter qu’un autre malheur lui tombe dessus. Bianca… son nom. bianca… les larmes. parce qu’elle te fuyait. Parce qu’elle devait te détester. Parce que tu n’avais pas su la sortir de cet enfer. Parce que tu n’avais pas pu te sortir, toi-même, de cet enfer. bianca… s’il… s’il te plait… je… ça fait si longtemps… les larmes étaient sincères. Elle ne savait pas comment interpréter la fuite, autrement que par un défaut, par sa faute à elle. tu avais échoué. Et elle t’en voulait. Tu avais échoué, tant avec ta fille qu’avec elle… tu étais mauvaise, une mauvaise graine, une mauvaise personne, une femme qu’il ne fallait pas rencontrer. et pourtant elle espérait encore. je… je te demande pardon… s’il te plait… ne… me fuis pas.
« ne me fuis pas »


(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Ven 1 Mai - 15:52


i can’t help but be wrong in the dark, cause i’m overcome in this war of hearts, i can’t help but want oceans to part cause i’m overcome in this war of hearts. -- @galatea thorn

Les rayons du soleil illuminant sa peau d’ébène, sa peau dorée, elle flâne dans les rues du Queens, à travers les boutiques, cherchant à dépenser tout cet argent qu’elle gagne désormais. Celui qui lui a toujours cruellement manqué, dans sa vie de misère. Le manque l’ayant conduite aux pires atrocités, aux pires immondices. Jolie fleur, délicate, bien trop jeune, pour tomber si bas. Son corps en échange de poudre blanche. Son corps venant remplacer quelques billets de banques. Son corps brisé. Son cœur déchiré. Et les souvenirs qu’elle n’efface pas, qu’elle n’oublie pas. Parce que comme une putain de camée, comme ta mère, t’as développé l’addiction, celle de te faire mal, celle de te salir. A croire que c’est telle mère, telle fille. A croire que tu ne valais pas mieux, gamine névrosée. Le destin scellé, comme si elle se trouvait incapable de s’en détacher, et ce malgré les efforts pour tout changer. Parce que sa vie a changé, un peu du moins, depuis que ses études sont terminées, depuis qu’elle est officiellement photographe. Depuis qu’elle vit de son rêve. Sa vie a changé, un peu, mais le monde entier la ramène à ce qu’elle a vécu, à ce qu’elle vit encore, parfois.

Le monde entier, un visage.
Un visage dans la foule.
Un visage toujours ancré dans son esprit.

Galatea, présente, à quelques mètres d’elle sur ce même trottoir. Galatea, son regard croise le sien et les souvenirs remontent. Tous. Femme rencontrée bien des années plus tôt, lorsqu’elle n’était encore qu’une gamine, lorsqu’elle n’était même pas encore majeure. Femme rencontrée bien des années plus tôt, se trouvant dans la même condition qu’elle, dans une condition bien pire que la sienne. T’as toujours pu voir en elle cette incroyable souffrance, Bianca. T’as toujours pu lire dans ses yeux combien la vie avait été dure avec elle, combien elle était dure avec elle. Alors lorsqu’elle s’est approchée de toi, cherchant l’affection et semblant vouloir en donner, la gamine farouche que t’étais s’est laissée faire. Elle s’est laissée faire, si bien que Gala a pris une place dans sa vie, une petite place emplie de chaleur et de douceur. Celle qu’elle croisait, dans le milieu de la prostitution, et à qui elle offrait quelques étreintes, quelques moments de répit, profitant également du peu de protection qu’elle était capable de lui donner.

Moments de douceur à travers la violence des souvenirs.
Le regard ému la ramenant des années en arrière.

Et elle ne réfléchit pas. Elle ne réfléchit plus. Tourne les talons et ses pas l’entraînent à contre sens, loin de la blonde, loin de la quadragénaire. Tu ne réfléchis plus, Bianca, ton cœur semble arrêté, ton esprit en train de suffoquer. Tu dois la fuir, tu le sens, tu le sais, pour ne pas avoir à te replonger complètement dans ton passé. Douce hypocrite, prétend en être complètement sortie alors que ses viles pensées l’amènent toujours dans cette noirceur. Alors qu’elle se donne, toujours, parfois, comme une droguée en manque. Et malgré ça, elle se montre quand même si dure, horrible, avec la pauvre Galatea qui ne voulait certainement que la saluer. Que lui rappeler cette douceur partagée. Ce n’est que lorsqu’elle l’entend l’appeler, lorsqu’elle la sent traîner le pas derrière elle, que sa frêle et grande silhouette termine sa course. Elle s’arrête, finalement. Fermant les yeux l’espace de quelques secondes. Tu t’arrêtes, parce que ton cœur ne sait faire que ça, Bianca. Aimer. Aimer sans jamais accepter le moindre retour. Et la voix de Galatea se fait entendre, elle se trouve finalement juste devant elle, les yeux si tristes, larmes débordantes. - Gala… Qu’elle souffle à son tour, la culpabilité dévorante, d’être partie en la plantant là-bas. De lui avoir fait mal. Et elle remarque cette canne, sur laquelle elle s’appuie, faisant le lien entre cette dernière et le bruit qu’elle entendait. T’as mal au cœur, en entendant la quadragénaire s’excuser, quand elle te supplie de ne pas t’en aller. T’as mal au cœur, Bianca, et tu ne peux pas l’abandonner là. - Je ne fuis pas. Secouant sa petite tête brune pour prouver qu’elle est bien présente, qu’elle ne partira pas en courant d’un instant à l’autre. Secouant sa petite tête brune pour essayer de se convaincre elle-même qu’elle fait le bon choix. - Ça fait longtemps… Oui… Très longtemps. Trop longtemps. Sept ans, exactement. Sept années qu’elles ne se sont plus revues. L’une a disparu, soudainement. L’autre aussi, par la suite. Et t’as changé, t’es devenue une femme, t’es plus totalement la même. Elle non plus, ne semble plus être la même, plus âgée, certes, mais surtout plus triste encore.

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Message Sujet: Re: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Dim 3 Mai - 9:56


that was a long time ago, and yet, feel like yesterday -- @bianca rosen

Le passé qui remontait, le passé qui revenait, le passé qui souriait. Car personne ne pouvait jamais lui échapper complètement. C’était impossible. Car personne ne pouvait jamais l’oublier, c’était infaisable. Le passé était vil et vicieux, il restait indéfiniment dans un esprit, ressortait quand le destin en décidait ainsi. tu le savais, car ton erreur, ton envie de protéger ton enfant et cette façon mal habile de l’avoir fait te creusait complètement, encore aujourd’hui alors que tu l’avais retrouvée. Tu étais une mauvaise mère. et sûrement une mauvaise amie, vu la vitesse avec laquelle Bianca avait détalé. Acte qui brisait la quadragénaire, la pauvre femme tentant de la rattraper en l’appelant, l’impression de n’être qu’un fardeau. De n’être qu’une tache noire dans ce monde de blanc. De beauté. De couleurs. L’impression d’échouer. Encore. parce que tu lui avais promis. gala. Tu lui avais promis. à cette merveilleuse femme qui se tenait devant toi. tu lui avais promis de toujours être là pour l’enfant qu’elle avait été. Pour l’adolescente qu’elle avait été. Et pourtant cela faisait sept ans que tu ne l’avais plus revue. elle était un horrible monstre. Les larmes coulaient parce qu’elle n’avait pas su respecter sa promesse. Les pas difficiles s’enchaînaient parce qu’elle n’avait pas su la sauver. Et le corps lui faisait si mal. Chaque pas porté par sa canne devenait un enfer quand elle se hâtait ainsi, quand l’impression de perdre la seule chance de revoir cette femme à qui elle tenait tant, malgré les années, se faisait de plus en plus lourde. Elle sentait son corps la trahir, et ses muscles se détruire. Elle sentait son corps la lâcher et elle parvenait à tourner l’angle de la rue pour trouver Bianca. Pour se reposer. Corps étrangement penché sur le côté, elle venait se caler contre le mur un instant. Parce qu’elle allait tomber. mais la force de ton affection pour cette jeune femme était plus forte que tout. et, si en larmes elle lui demandait de ne pas fuir, elle se devait aussi de faire un effort. Celui de se tenir droite, d’oublier le mur porteur. Jambes tremblantes, douleur dans les membres, elle avait l’impression qu’elle pouvait tomber a tout moment. et pourtant elle ne perdait pas sa concentration, ne perdait que les larmes qui s’évacuait toujours le long de ses joues. excuse... excuse moi Bianca... je... je suis désolée... désolée de ne pas avoir pu la sauver. Désolée de ne pas avoir pu l’aider plus que ce qu’elle avait pu faire. Désolée d’être tombée malade et d’avoir eu du mal à sortir. Désolée de l’avoir faite fuir. ça fait.., longtemps... oui... le regard sur elle. Sur cette femme. Cette femme magnifique. à l’époque, elle était une jeune adolescente, une beauté déjà flagrante. Mais cet air enfantin. Et ce besoin de la protéger, comme si elle était ta fille. elle ne l’était pas, elle était la fille d’une mère atroce. mais qui étais tu pour juger ? Toi, mère abominable ? je... les mots lui manquaient. devant cette femme qui n’avait plus rien de l’enfant, de la grande enfant que tu avais connue. le corps tremblait. Et un pas de plus, et elle manquait de tomber. pardon je... j’aurais dû... je n’ai jamais voulu... « t’abandonner toi aussi. » mais tu n’arrivais pas à le dire, parce que tu flanchais, ton genou ayant du mal à suivre, et tu tombais, à terre, un cri de souffrance, de surprise. et la douleur... et les pleurs. Pourtant elle levait la main p... pardon... a... attends s’il t... je vais... et elle tentait de se relever, alors que chaque articulation lui en voulait de ne pas avoir su se tenir sur sa canne. Mais l’émotion de la revoir, cette femme. L’émotion de la revoir, cette fille. l’émotion dans tout ton corps t’avait fait perdre tes moyens. Et la maladie aidant vicieusement, tu n’avais pas pu te tenir correctement, et tu avais mal. Mal. Punition pour l’avoir abandonnée, elle aussi. Punition pour avoir osé tenter de la poursuivre. pardon... elle continuait.... alors qu’elle ne pouvait pas se relever. Alors qu’elle ne pouvait pas lui faire face correctement. Alors qu’elle était faible et mal en point... elle avait l’impression que son corps la brûlait... pourtant, tu n’attendais pas d’aide de Bianca, elle avait sûrement mieux à faire. Et tes membres tentaient maladroitement de te relever, alors que tu continuais. tu... tu... tu as bien changé... je... j’aurais... aimé être avec toi... elle était si mal. Si mal de ne pas avoir pu la sortir de la prostitution comme elle en avait eu envie, comme elle en avait rêvé. Elle s’en voulait. S’en voudrait pour toujours d’être faible. Si faible.
Alors que la merveilleuse femme devant elle méritait mieux. Mieux qu’un mouvement du passé venant la détruire.


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Message Sujet: Re: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Mar 5 Mai - 20:00


i can’t help but be wrong in the dark, cause i’m overcome in this war of hearts, i can’t help but want oceans to part cause i’m overcome in this war of hearts. -- @galatea thorn

L’émotion est présente, partout autour d’elle, partout en elle. Dans son cœur, dans son esprit, parce qu’elle se souvient de Galatea. Elle se souvient d’elle comme si c’était hier. De son regard si profond, de sa tendre voix, de sa peau toujours si douce. Elle se souvient d’elle dans les moindres détails, elle se souvient d’elle comme si un petit bout de son âme avait toujours été présent. Présent, même dans l’absence. Parce qu’elles ont chacune joué un rôle dans la vie de l’autre. Chacune un ange, chacune à sa façon. Bianca comme source inépuisable d’affection pour la plus âgée, Galatea comme soutien protecteur pour la plus jeune. Et malgré cette tendresse plus sincère que jamais, elles se sont perdues, l’une comme l’autre. La présence de Galatea se faisait plus rare quand celle de Bianca cherchait la came à travers d’autres réseaux. Une partie de toi ne cesse de crier que tu aurais dû essayer, Bianca. Que tu aurais dû essayer de rester dans sa vie. De continuer à la voir, ne serait-ce que pour prendre un peu de ses nouvelles. Mais tu avais peur. Peur et la volonté puissante de fuir ce monde à vomir. Monde dans lequel baignait la pauvre Galatea. Douce ironie, lorsqu’aujourd’hui tu ne parviens pas réellement à t’en détacher. Et elle s’en veut, un peu. Elle s’en veut, beaucoup plus, quand la quadragénaire lui fait face, faiblement, son corps penchant dangereusement d’un côté plus que d’un autre, les larmes glissant sur ses joues. Elle s’en veut d’avoir voulu fuir, encore une fois, alors que son ancienne amie semble si mal, si triste, si bouleversée de la revoir. - Tu n’as pas à t’excuser, vraiment… Ne t’excuses pas… Tu ne comprends même pas pourquoi elle le fait, Bianca. Tu ne comprends pas pourquoi elle s’excuse autant alors que tu le sais, elle n’a jamais voulu faire quoi que ce soit pour te blesser. Tu ne sais pas pourquoi elle le fait, alors que c’est à toi de le faire. A toi de t’excuser d’avoir tourné le regard comme si elle était le pire des monstres. Le monstre, c’est elle. Son esprit est comme déconnecté. La vérité, c’est qu’elle n’avait jamais imaginé la revoir. Qu’elle n’avait jamais pensé recroiser son chemin un jour. Et elle est déconnecté.
L’esprit ailleurs. Les pupilles posées sur elle. Elle qui s’effondre soudainement, elle dont le corps semble lâcher, ramenant brutalement la brune à la réalité. Galatea s’effondre, en larmes, sur le bitume. Et elle se débat pour se relever, comme si ses jambes se trouvaient incapable de la porter, canne d’aucune utilité. Tu ne fais plus attention à ce qu’elle dit, tu ne fais plus attention à ses mots, tu ne vois plus qu’elle, démolie au sol. - Oh mon dieu, Gala, est-ce que ça va ?! Sans attendre, elle s’accroupie vite à ses côtés, scrutant son visage, son corps, comme pour s’assurer qu’elle n’a rien. Qu’elle ne s’est pas blessée. Ses mains viennent alors se poser contre ses bras, machinalement, le genre d’actions qu’elle ne fait que trop peu d’ordinaire. Son regard cherche une porte de sortie, reprenant rapidement la parole. - Laisse-moi t’aider… Il y a un banc à quelques mètres… Elle le pointe du doigt, un peu plus loin dans la ruelle, alors que ses bras enlacent la blonde, éloignant légèrement sa canne sur le côté, laissant Galatea s’agripper à elle. - Doucement. Et la photographe se relève, avec son ancienne amie accrochée à elle, récupérant sa canne au dernier moment, faisant attention pour être sûre de ne pas aller trop vite, pour être sûre, une fois de plus, qu’elle ne souffre de rien. Fuir n’est plus une option, fuir n’est plus une éventualité, Bianca, maintenant qu’elle se tient là, attachée à toi. Fuir n’est plus une éventualité, Bianca, maintenant que tu as pu voir combien elle semble encore tenir à toi.

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Message Sujet: Re: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Mar 12 Mai - 7:18


that was a long time ago, and yet, feel like yesterday -- @bianca rosen

L’impression de toujours tout rater, le destin qui lui en voulait, assurément. L’impression de toujours tout rater. Était-ce seulement réellement une impression ? parce que, gala, tu l’avais abandonnée, pauvre demoiselle, pauvre fille coincée dans un monde qui n’aurait jamais dû être le sien. Tu l’avais abandonnée, que ce soit ton bon vouloir ou non. Tu avais arrêté de la voir, cette petite qui te donnait tant d’affection, qui savait comment faire remarcher ton cœur meurtri, ton cœur en miettes, qui ne pensait, ne pense toujours qu’à ta fille. Elle avait été là, gala. Elle avait été là. pas toi. et les larmes ne tardèrent pas. elle ne savait pas comment s’en empêcher, se sentait tout autant coupable que mal à l’aise, en sentant les larmes qui se voulaient toujours plus forte, en sentant l’émotion qui s’emparait d’elle, en tentant d’articuler le plus sereinement possible chose impossible des excuses qui n’avaient de sens que pour elle. parce que tu ne voulais pas l’entendre, tu ne savais pas le croire, mais tu ne l’avais pas réellement abandonnée, gala. Tu avais juste subi les retours d’une maladie impossible à combattre, surtout avec ton maigre pécule, qui t’avait lentement clouée chez toi, un cimetière d’un froid palpable, dont ton amour de petit bébé avait réussi à te sortir. en partie. il y restait toujours des bouts de son âme. comme il devait en rester à bianca, pour qu’elle fuit ainsi, pour qu’elle fuit la personne qui l’avait laissée en détresse. mais… mais si je… j’aurais tellement vo… j’aurais dû… réussir à te sauver. une adulte, et une enfant. L’adulte n’avait-il pas ce devoir ? et pourtant, elle avait failli, galatea. Elle avait failli, la maladie l’emportant comme une reine, sur elle, pauvre servante, incapable de se redresser suffisamment pour soutenir la tête, pour soutenir le regard, tandis que finalement, les membres se pliaient, et le corps tombait. une crainte, une frayeur, une horreur. Tu étais à terre, tu avais mal, et tu avais l’impression de la gêner, ne voulais surtout pas la faire fuir. Pas encore. pas elle. ça… ça v… va… des sursauts, des larmes, et une douleur toujours plus forte qui se propageait. Jambes, dos, son corps abandonnait progressivement, tandis que ses muscles n’étaient plus capables de la soulever, et que, peinée, elle se retrouvait bloquée sur le bitume, comme si le destin lui-même voulait la clouer au sol, pour qu’elle se rende compte, s’excuse à nouveau. Les flots contre ses joues, elle marmonnait d’autre excuses, alors que finalement, les douces mains de bianca viennent à son secours. et c’était comme un renouveau. Tu avais l’impression de sentir la douceur d’une déesse venir se coller à ta peau, et, machinalement, presque instinctivement, tu te permis de t’attacher à elle, avec la peur toujours au ventre. Qu’elle te lâche. Sens figuré et non. alors, une fois que la belle eut fini de la porter, maigre demoiselle en détresse, qui semblait bien plus mal en point qu’elle ne voulait le faire croire, et l’aida à s’asseoir sur le banc, le regard de galatea se fit plus humide encore. merci… infiniment… tu n’étais pas obligée… pas après ce que j’ai fait… tu sais… je… je m’en veux tellement de… de ne pas avoir pu bouger à nouveau… de ne pas t’avoir revue, retrouvée… sauvée… et comme un instinct maternel, elle revint à la charge. tu as… l’air d’aller vraiment bien, tu sais… je… je regrette chaque jour de ne pas y av… y av… elle sentait ses lèvres lâcher, elles aussi. y av… avoir contribué… oh, comme elle aurait aimé. Pouvoir sauver la belle rosen, pouvoir lui offrir les roses du bonheur. si seulement tu les avais connues, aussi. Ce n’était que depuis noël dernier que tu avais retrouvé le sourire. Un sourire qui avait toujours eu du mal à s’afficher, même en présence de bianca. et, avec un regard vexé, des paroles plus sérieuses que jamais, elle osa en fait j… j’… la… maladie… sclérose… en plaques. cela devenait vraiment difficile de parler. D’en parler. Tremblements en tout genre. Mais elle se devait d’expliquer à la douce pourquoi elle n’était pas revenue.
Pourquoi elle aurait tant voulu revenir, surtout.
Pour elle.


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Message Sujet: Re: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Sam 16 Mai - 21:09


i can’t help but be wrong in the dark, cause i’m overcome in this war of hearts, i can’t help but want oceans to part cause i’m overcome in this war of hearts. -- @galatea thorn

Pauvre âme affaiblie, pauvre femme brisée, qu’elle relève, doucement. Qu’elle porte et soulève pour l’éloigner du sol trop froid, trop dur. Des bras qui se glissent contre elle, comme avant. Comme lors des quelques rares moments qu’elles ont partagé. Des moments hors du temps, hors de l’horreur, hors des ténèbres. Des moments de douceur avec une intensité rare. Elle n’a pas oublié, Bianca, et lorsque la quadragénaire s’accroche à elle, elle a cette sensation de tous les revivre, un par un. La sensation que t’as beau vouloir prendre la fuite, Bianca, rien ne change jamais vraiment. Que ce que tu ressens depuis ton plus jeune âge est toujours présent. T’as peut-être l’air d’avoir changé, mais t’es toujours la même. Toujours le même ange déchu par la vie, déchu par ce qu’il y a de pire dans une vie de tourmente. Cette tourmente, c’est Galatea qui la traverse, aujourd’hui. Son regard semble perdu dans un océan de tristesse et de regrets. Et t’as de la peine, Bianca, parce qu’elle ne mérite pas ça. Parce qu’elle ne mérite pas de se rendre coupable pour une situation qu’elle ne pouvait maitriser. Coupable d’un mal qu’elle n’a pas causé. Elle mérite mieux qu’un esprit torturé, encore, après toute la souffrance qui lui a déjà été infligée. Et elle est loin du compte, la photographe, bien trop loin du compte. Installées sur le banc, la blonde la remercie en s’excusant à nouveau, des paroles qui touchent la plus jeune, une vulnérabilité qui touche la plus jeune. Et, secouant la tête comme un mimique, elle répond de tout son cœur. - Gala, ce n’est pas ta faute. Cela n’a jamais été ta faute, tu m’entends. Tu n’aurais rien pu faire de plus pour moi, tu n’as pas à t’en vouloir. Son regard se plante dans le sien, son regard est affirmé parce qu’elle n’a jamais éprouvé la moindre colère envers elle. La moindre rancune. Elle n’a jamais pensé, ne serait-ce qu’une seconde, qu’elle aurait dû la sauver. Tu t’en veux à toi-même, d’avoir mal réagi, aujourd’hui. Tu t’en veux à toi-même, d’avoir essayé de l’abandonner là, au beau milieu d’une rue. Elle ne t’a pas abandonnée, mais c’est ce que t’as essayé de faire, Bianca La culpabilité qui ne fait qu’accroître au rythme des battements de son cœur. Le visage de Galatea s’assombri et la révélation se fait entendre. Fracassante. Cette amie qu’elle a tant aimée, cette femme qu’elle a tant estimée, malade, souffrant d’une sclérose en plaques. - Quoi… Son cœur se serre, elle se sent ravagée, beaucoup trop sensible, comme à son habitude. Son cœur se serre, elle a mal pour elle, tout simplement. - C’est… C’est arrivé après… ? Quand on ne s’est plus vues… ? Elle semble si fragile, à tes yeux, Bianca. Tremblante, le regard fatigué, toute cette douleur qui transparait. T’aimerais pouvoir tout effacer. T’aimerais. - Et tu es tombée… Comme si elle venait de réaliser. - Est-ce que tu es sûre que tu vas bien ? Tes genoux ? Elle regarde, scrute son corps, profondément inquiète. Inquiète parce qu’elle est malade et qu’elle vient de tomber. Inquiète parce que ce n’est certainement pas bon pour elle. Inquiète parce qu’elle devrait appeler une ambulance, pour s’assurer qu’elle n’a pas de séquelles. Tu te sens nulle, tu te sens horrible, Bianca, parce que toi non plus t’as pas été là pour elle. T’as pas cherché à la revoir, t’as laissé tomber alors qu’elle était profondément seule. Alors qu’elle se prostituait. T’es parti, laissant Galatea derrière toi, et ce malgré tout l’amour que tu pouvais éprouver.

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Message Sujet: Re: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Dim 7 Juin - 9:01


that was a long time ago, and yet, feel like yesterday -- @bianca rosen

Un ange. Un véritable ange, se tenait devant elle. Douce Bianca qui la portait, l’aidait à se déplacer après une chute des plus douloureuses. Douce Bianca, qui l’aidait à s’asseoir, qui méritait tellement plus que ce qu’elle lui avait donnée. Douce Bianca, qu’elle observait tendrement, cette beauté qui l’avait façonnée, ce visage qui paraissait si adulte désormais. Douce Bianca.
Et sur le banc, les larmes coulaient toujours. Les excuses pleuvaient toujours. Mais surtout, les explications. D’abord celles de la rose qui méritait de pousser dans les plus beaux champs, dans les plus beaux jardins, et non sur le bitume. Et elle entendait, galatea. Elle entendait, mais avait tellement de mal à l’accepter. peut-être mais... j’étais... adulte, déjà... tu étais une enfant... c’est à l’adulte de sauver l’enfant... mais elle n’était plus une enfant. tu ne l’avais pas sauvée, tu ne pouvais plus la sauver. Tu avais néanmoins la terrible envie de rattraper le temps perdu. Parce que tu l’aimais, cette fille, cette femme. Elle avait été un tel soutien à une époque, et désormais, elle était aussi parfaite que le destin l’avait décidé. Et si tu t’en voulais encore et t’en voudrais toute ta vie de ne pas l’avoir sortie de son horrible monde, de votre horrible monde, tu ne pouvais qu’admirer la jeune femme qu’elle était devenue, sublime poupée dans un monde si difficile. et cette dite poupée méritait de savoir. De savoir pourquoi la quadragénaire avait disparu. Méritait de savoir pourquoi elle n’était pas parvenue à rester auprès d’elle, quand bien même elle l’avait désiré. La raison, pire possible. La maladie. Sclérose en plaques, annoncée avec difficulté, parce que ses lèvres la lâchaient aussi. Parce que les tremblements commençaient. Elle se savait déjà mal, tandis qu’elle sentait que parler allait devenir une épreuve. Mais en sentant l’inquiétude de Bianca elle sut qu’elle ne reculerait pas. s’il te fallait du temps pour lui répondre, tu le prendrais. Si elle désirait bien entendu attendre. attendre que les mots se forment. o... oui... c’est... c’est arri... arrivé... ap...rès. Je... l’avais... un peu... av... avant... mais elle pouvait s’en sortir aux débuts de la maladie... alors qu’au fur et à mesure des années, cette dernière avait pris une place plus importante, s’était glissée en son corps, l’avait corrompu, l’avait endommagé, l’avait possédé. Et désormais elle était coincée, galatea. Sa maladie la bloquait, elle était si grande. Elle sentait son corps qui l’abandonnait, elle avait l’impression de se traîner... elle était un fardeau. Le destin la punissait. Pour ses erreurs. Pour l’abandon de son bébé. Pour l’abandon de Bianca. N’était-ce pas évident ? et quand elle vit l’inquiétude de Bianca grandir, elle eut mal, galatea. Tellement mal. De lui faire peur. j... j’ai... mal... m...mais ça... ça ira... elle avait le corps qui hurlait à l’agonie, la chute avait été très difficile à supporter pour chacun de ses membres, ses muscles. Il fallait dire qu’elle avait été brutale, violente. Elle savait qu’elle ne pourrait pas remarcher de suite, qu’elle allait devoir attendre un peu sur ce banc avant de gravir son centre de gravité pour se remettre à marcher. Mais au moins, elle n’était pas seule. m...erci... de m’avoir ai...aidée... elle forçait sur les mots. Elle forçait, ne voulait pas s’arrêter. Parce que Bianca était importante, pour elle. Parce que Bianca était probablement son seul bon souvenir en dehors de son bébé. Parce qu’elle l’aimait, cette femme. qu’est-ce tu d...dev...iens ? demanda-t-elle alors, ne voulant pas que cette proximité disparaissait, et s’intéressant à cette belle jeune femme, ses prouesses, sa vie. Parce qu’elle se souvenait de la gamine, elle aurait tant voulu la garder dans ses bras éternellement. Elle se souvenait de la gamine, mais voulait connaître la femme.


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Message Sujet: Re: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Mer 1 Juil - 17:49


i can’t help but be wrong in the dark, cause i’m overcome in this war of hearts, i can’t help but want oceans to part cause i’m overcome in this war of hearts. -- @galatea thorn

La sensation de n’avoir été qu’un être aveuglé par ses propres souffrances, qu’une biche perdue au beau milieu d’une forêt beaucoup trop sombre. Trop, pour retrouver le chemin jusqu’à Galatea. Trop, pour percevoir ne serait-ce qu’un dixième de ses souffrances. Parce que toi, Bianca, t’étais jeune. T’étais jeune, lorsque t’as croisé son chemin, lorsque tu t’es immédiatement rapprochée d’elle. T’étais jeune, mais pas elle. Elle, elle était déjà fatiguée, épuisée par une vie de maltraitance, par un univers horrible s’acharnant sur elle. Elle était déjà brisée, Galatea, et Bianca n’ose à peine imaginer ce qu’elle doit ressentir, aujourd’hui. Un corps victime, éternellement. Victime des hommes, victime des abus, victime de la maladie, victime du handicap. Un corps victime, accompagné d’un esprit affaibli, plus capable de se battre réellement, plus capable de se protéger, assurément. La culpabilité est partagée, éprouvée des deux côtés. Tu t’en veux, Bianca, de ne pas avoir tenté de l’emmener avec toi. Tu t’en veux, Bianca, et t’aurais peut-être rien pu faire car trop jeune, mais t’aurais pu être là pour elle, pour l’épauler, pour la soutenir. Et elle voudrait brûler le monde entier, le mettre à feu et à sang, pour tout le mal qu’il fait à Gala. Pour tout le mal qu’il lui fait depuis toujours. Tout faire exploser. Tout faire sauter. La colère qui gronde au fond de son cœur, qu’elle aimerait pouvoir extérioriser sur la première personne venue. A défaut de pouvoir le faire, elle essaie, au moins, d’ôter à la quadragénaire le mal qu’elle se fait à elle-même en culpabilisant à son sujet. - Je t’en prie. Tu as fait tout ce que tu pouvais. Et moi aussi, j’aurais pu, j’aurais dû, essayer de te retrouver… Si j’avais su, je… Des paroles qui ne trouveront pas de fin, parce qu’elle se sent mal, en la voyant si mal. Parce qu’elle aurait aimé pouvoir la soulager, l’empêcher de se battre seule contre une maladie visiblement trop forte pour elle, contre un mac dont le seul but est de l’exploité, contre des clients qui ne savent pas la respecter. Les mots, les siens, sortent, mais difficilement. Sortent, avec une élocution toujours plus alarmante. Et la photographe l’écoute, avec attention, posant machinalement l’une de ses mains contre son épaule, avec douceur, pour lui affirmer son soutien présent, pour tenter de l’aider à se remettre de cette chute. - Ne me remercie pas, je vais rester avec toi. Si tu as besoin que j’appelle les urgences, je le ferai, d’accord ? Elle ne veut pas prendre le moindre risque. Elle ne veut pas jouer avec sa santé. Avec d’éventuelles blessures. Elle refuse de la voir encore plus mal en point que ce qu’elle l’est déjà. Jamais. Un comble, pour celle qui avait pris la fuite, une poignée de minutes plus tôt. Pour celle qui était terrorisée à l’idée de revoir son ancienne amie, quelques instants plus tôt. - Je… J’ai mon appartement, maintenant. Je suis photographe. Dans une agence, plus particulièrement. Qu’elle raconte, avec un faible sourire, un brin intimidé. T’oses pas lui retourner la question, Bianca, parce que tu ne veux pas la mettre mal. Parce que tu connais déjà un bout de la réponse et qu’elle semble loin, très loin d’être douce et jolie. Et à la place, elle formule une proposition dont elle est peu sûre, mais qui lui semble la plus adéquate à ce moment précis. - Ecoute Gala, je… Je ne sais pas ce qui m’a pris, tout à l’heure, je suis désolée d’être partie… Si tu veux me revoir, j’en serai heureuse… Elle plonge son regard dans le sien, caressant une seconde son épaule pour appuyer son souhait. Tu dis vrai, Bianca. Tu te sens minable. Minable de ne pas être capable d’assumer ton passé au détriment de Galatea. Minable d’avoir blessé son cœur. De l’avoir forcé à se dépêcher pour te retrouver. Tu ne veux plus, alors naturellement, tu fais un pas vers elle. Parce que tu ne veux surtout pas lui faire de la peine. Parce que t’as souvent pensé à elle. Parce qu’elle t’a manqué.

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Message Sujet: Re: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Sam 11 Juil - 21:58


that was a long time ago, and yet, feel like yesterday -- @bianca rosen

Comme un fardeau ! Elle se sentait ainsi, elle se voyait ainsi, elle avait mal ainsi. Elle n’était qu un fardeau, qu’une sorte de tâche difficile à récurer que l’on ne voulait pas, une sensation qui restait dans le creux de ses reins, dans ses pensées les plus sombres, dans les tréfonds de son âme. Elle n’était qu’un fardeau, elle n’était qu’un puissant fardeau qui ne demandait qu’un peu d’amour mais n’y avait pas droit, et cela lui faisait mal.
Elle avait mal, tellement. C’était physique, c’était mental, c’était dans ses veines, c’était dans son coeur, c’était dans ses pensées les plus profondes. C’était comme un poignard dans son coeur, c’était comme un couteau dans son dos, c’était comme si le monde ne voulait pas d’elle, comme si la vie ne voulait pas la voir sourire, comme si le destin se refusait à elle.
Il n’y avait pas de Dieu, ou de dieux. Il n’y avait pas de bon, pas pour elle. une pensée qui n’avait pourtant pas le droit d’exister dans tes pensées, puisque tu avais une fille, puisque tu avais une merveilleuse et magnifique fille. Parce que tu avais encore une vie, même si dénuée des rêves que tu aurais pu avoir plus jeune. Parce que tu avais Bianca, qui se trouvait devant toi, en pleine forme, en grande santé, comme si le passé n’avait plus aucun effet sur elle, comme si ton absence l’avait sauvée. était-ce vrai ? Oh si seulement. Si seulement elle avait pu la sauver d’une telle manière involontaire. Si seulement elle avait pu la sauver, quand même. Si seulement elle avait pu faire quelque chose, même dans son absence d’actions. Cette inaction qu’elle se reprochait, qu’elle se reprocherait pour une éternité de plus, alors que son corps frêle et mal en point ne parvenait même plus à parler, ne parvenait même pas à rester entier face à elle, comme si l’émotion était si puissante qu’elle la blessait plus encore, qu’elle l’entravait une nouvelle fois. Tandis qu’elle, magnifique, sublime Bianca, ne faisait que tentatives pour tenter de l’aider. Un peu. Une vraie bonté, un véritable cœur. avais tu droit à tout cet amour ? Toute cette tendresse ? Cet inimaginable sourire qui parlait sur son visage ? un maigre sourire qui lui était rendu, et un sentiment de bienveillance sur son épaule. Elle soufflait doucement, elle soufflait, encore sous le choc, sous le choc de la chute, ou de ces retrouvailles, ou encore de ces révélations que la pauvre Bianca devait dès à présent voir comme un échec personnel, de ne pas avoir pu être là alors que ce n’était point son rôle. Alors que ce n’était pas à elle de l’être, jeunette comme elle était à l’époque de ces rêves engloutis et de ces espoirs anéantis. j’aurais... j’aurais dû... être ca...capable de plus ! Je... des mots toujours plus difficiles à prononcer, et la colère qui grondait dans son coeur celle de ne pas avoir pu gagner contre la misère qui les prenait toutes les deux à cette époque. si... tu avais su... tu... tu ne... tu n’es pas... responsable. Tu ne savais p...pas. qu’elle tentait de lui indiquer, comme si elle essayait encore de l’aider pauvre demoiselle qui ne devait en aucun cas s’apitoyer ainsi alors qu’elle était plus victime encore, car plus jeune à l’époque. Beaucoup trop jeune pour avoir à subir les déboires d’une telle vie, celle qui les avait détruites toutes les deux. ce... pas ta... f..aute ! La mienne ! comme si elle se sacrifiait encore. tu ne savais faire que ça. Tu ne savais que te sacrifier pour les personnes que tu aimais, parce que tu ne méritais pas le bonheur qu’elles te donnaient. Parce que tu étais un monstre dans le fond, une pensée qui ne voyait jamais le jour, une pensée tapissée dans ton esprit comme un poison. Un monstre qui avait abandonné son bébé, quand bien même c’était pour la protéger d’une vie de malheur. Un monstre qui avait abandonné Bianca, quand bien même tu aurais été incapable de faire plus. Un monstre qui ne méritait pas cette vie, ni ces promesses et ces belles demoiselles, ces belles âmes qui semblaient vouloir peupler cette existence. elle ne savait pas se pardonner, galatea. Elle savait pardonner aux autres, mais elle ne savait pas se pardonner à elle. b... bien sûr que... si, je te... je... je te rem...ercie. D’être là... de... de me pa..rdonner ! Je... ne veux pas... être un fardeau ! Merci ! Merci ! M... elle avait du mal. Elle avait beaucoup plus de mal. je... ne veux pas. Pas... aller à l’hôpital... les soins. Elle savait qu’elle en avait besoin dans sa vie. Elle savait qu’elle en aurait toujours besoin. Qu’elle reverrait les murs blancs de l’hôpital plus d’une fois dans le reste de son existence. Mais elle ne voulait pas, une horreur pour elle. De voir ce blanc. Encore. De voir sa santé décliner. Encore. De se voir se perdre, un corps en défaillance éternelle. l’hôpital te sauverait, te sauvait sans doute déjà. Mais tu ne pouvais l’apprécier, la peur toujours plus forte quand tu passais ces murs. Comme s’ils allaient te dévorer. Comme s’ils allaient te dire que c’était fini. alors à la place, elle lui demandait. Alors à la place, elle lui posait des questions. Sur sa vie, sur son présent. Sur sa vie. Sur celle qu’elle était aujourd’hui. l’espoir qu’elle s’en soit tirée, au moins sans toi. L’espoir que quelqu’un, elle ou un autre, elle ou une autre, ait pu la sauver là où tu n’avais pas pu. si seulement elle avait pu... si seulement... des pensées qui restaient dans son esprit tandis qu’elle l’entendait lui décrire sa vie. Sa nouvelle vie. Sa belle vie. oh ? Mais... mais... c’est... c’est m...merveilleux ! Je... je s...suis tel...tel...tellement heureuse pour toi. Je... tu... tu me mo...montreras ? T... œuvres ? tu étais tellement heureuse pour elle, c’était un fait. Tu avais l’impression de rêver. Elle était tellement contente de la voir ainsi. Belle femme, un toit sur la tête, un métier qui semblait lui correspondre, une vie de misère bien loin, perdue dans le passé. Tandis qu’elle, elle avançait, plus vite que toi. Ce qui te faisait plaisir. Réellement plaisir. son passé était derrière elle. Mais le passé de Galatea, lui, restait encore présent. Le choc de deux époques, le choc de deux temps. Évidemment que Bianca ne voulait pas. C’était bien là la raison de sa fuite, un peu plus tôt. Elle ne voulait pas revenir en arrière. tu le comprenais. Elle ne voulait juste pas retrouver les déboires d’une vie difficile et passée, dont elle avait réussi à sortir. Tu l’enviais, dans le fond. et elle expliquait. Elle expliquait, belle Bianca, elle expliquait qu’elle voulait bien la revoir. tu le sentais, elle s’en voulait. Tu le sentais, elle était mal. Tu ne pouvais pas le supporter. La savoir aussi mal à l’aise, à cause de toi. ne... ne t... ne t’excuses pas... je... je com... je comprends ! J’appartiens à... j’appartiens à ce... ce que tu ne veux pas revivre... elle baissa le regard. Alors que Bianca restait aussi douce avec elle. mais... j... j’aimerais tant... tant... que l’on se... côtoie... encore... elle laissait son coeur meurtri parler. je... je... elle n’arrivait plus à parler. Elle était étouffée par l’émotion. Mais sa main trouva la sienne, comme un besoin. Comme le besoin d’un toucher. Comme le besoin de se faire comprendre par autre chose que les mots. Comme si le passé commun devenait un lien entre elles deux... je... elle commençait à paniquer, ses membres tremblants sur la main de Bianca. je... v... c’était si difficile. Elle ne comprenait pas elle même pourquoi son état s’aggravait. Elle avait juste l’émotion en travers de la gorge... et le besoin d’avoir une amie.
Une amie pour elle.
Une amie comme elle.


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Message Sujet: Re: i failed again - galianca   i failed again - galianca Empty Mer 29 Juil - 15:38


i can’t help but be wrong in the dark, cause i’m overcome in this war of hearts, i can’t help but want oceans to part cause i’m overcome in this war of hearts. -- @galatea thorn

Son cœur lui fait mal, lorsqu’elle réalise combien celui de Galatea a eu mal, combien il a encore mal, combien il aura toujours mal. Son cœur lui fait mal, parce qu’elle, elle a pu s’en sortir, un tout petit peu, quand Galatea, elle, est encore plus blessée qu’elle ne l’était à l’époque. Plus fragile. Plus faible. Galatea, elle est juste en souffrance perpétuelle. Une souffrance qu’elle ne mérite pas. Qu’elle n’a jamais mérité. Tu te souviens d’elle, avant, Bianca. Quand tu n’étais qu’une gamine, seize ans à peine. Tu te souviens d’elle, qui te câlinait, qui t’aider à oublier ce que tu vivais. Tu te souviens avoir passé du temps dans ses bras, à essayer, toi aussi, de sécher ses larmes. A essayer de lui apporter un peu de ta douceur, un peu de ta fraîcheur, comme un moment de répit, une pause dans son enfer. Elle a essayé, sans y parvenir. Parce qu’elle est toujours en enfer, Galatea. Parce qu’elle est toujours entourée de monstres, de démons, aussi bien extérieurs qu’intérieurs. Le moindre de ses mots, difficile à prononcer, lui brise le cœur. L’inquiétude se forme en elle en voyant son état s’aggraver. Parce que tu ne sais pas ce qu’il lui faut, Bianca. Tu ne connais pas la maladie et elle refuse d’aller à l’hôpital. T’es obligée d’accepter, refusant d’aller contre sa volonté. Alors elle l’écoute. Elle prend le temps de l’écouter. D’écouter ses mots. De mettre bout à bout ses phrases pour comprendre ce qu’elle désire lui dire. Lui faire comprendre. Jusqu’à ce que la quadragénaire ne se retrouve incapable d’en dire plus, incapable de parler davantage, sa main attrapant la sienne comme un repère. Et tu sens son corps trembler comme une feuille. Tu sens que son corps est incontrôlable et qu’elle n’est plus capable de se battre. De se débattre. - Gala… Sa main vient se poser par-dessus la sienne alors qu’elle reprend. - C’était injuste. Je n’aurai jamais dû m’enfuir, jamais. A l’époque, tu… Tu comptais tellement pour moi et tu n’es pas un mauvais souvenir, je te le promets.  Ses bras s’approchent de son corps, viennent se poser contre elle pour que la blonde puisse s’y reposer. Elle la prend dans ses bras. Contre toutes attentes. Elle la prend dans ses bras, alors qu’elle n’est pas la plus à l’aise avec les contacts physiques. Mais tu veux la rassurer, Bianca. Tu veux lui faire oublier ses craintes. Tu veux lui faire oublier sa culpabilité. - On va se revoir. Je te montrerai même mes photos. Et je ne veux plus que tu t’en veuilles. On oublie le passé, d’accord ? C’est plus difficile à faire qu’à dire. Bien plus difficile. Et aucune d’elle n’oubliera jamais vraiment. Et aucune d’elle n’en est réellement sortie. Mais elle ne veut plus voir ce passé s’immiscer entre elles. Elle ne veut plus laisser ce passé l’éloigner de Galatea. Tu réalises que t’as fait une grosse connerie, Bianca. Que si tu t’étais enfuie un peu plus vite, Gala se serait retrouvée seule, à terre, dans cette ruelle. - On va attendre un petit peu sur le banc.  Le temps qu’elle se remette, le temps qu’elle retrouve l’usage de la parole, de ses jambes aussi. Le temps qu’elle regagne un peu de ses forces, assez pour pouvoir rentrer chez elle. T’as promis de la revoir, et cela implique de prendre en compte son état, Bianca. Alors il n’est pas question de la laisser là, plus question de la laisser là, jamais.

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