La vie s’essouffle en toi, laissant les secondes compter tes quelques heures sur terre. Personne ne pourrait découvrir ce qui se trame dans ta tête, les ravages qu’a causé mikado. Tu les sens ces quelques fois où tu perds pieds, où tu t’effondres sous les maux de tête quand elle fracasse ton crâne. Ces maux ne sont rien tant que tu continues à survivre à cette dernière, peu de temps, mais tu aimerais miser jusqu’à la plus longue échéance. T’es jeune pour crouler sous la mort, mais tu le sais des bambins meurt chaque jour, alors pourquoi tu devrais plus te plaindre qu’eux ? tu vis avec cette idée que ta vie s’estompera à un moment donné, les opales flirtant avec le monde, les souvenirs s’imposant à tes amours, à ceux que tu auras aimé, un peu , à l’infini. Peu importe l’amour que tu portes aux autres, tu veux marquer de ton empreinte le monde. Le sourire collé à tes lèvres, toujours ce petit pincement au myocarde quand tes iris se noie dans la tristesse de ces personnes sortant de cet hôpital, que tu fréquentes encore bien trop à ton goût. Bataille et bataillé, tu n’as jamais su te battre contre mikado, qui t’avait mis ko au premier round. Tu continuais pourtant de danser sur sa victoire, ton visage marqué par la fatigue, le teint parfois grisâtre quand tu ne parviens pas à t’endormir, à te laisser bercer par tes songes, car elle est là, à tout détraquer. Elle touche à ton cerveau, appuyant sur les boutons comme une folle, mikado une chose complexe qui ne te laisse pas la paix et pourtant les bâtons dans les roues, t’es toujours debout, à t’amuser. S’installant en salle d’attente, tu as l’habitude d’avoir mal à la tête, à avoir quelques pertes de mémoire durant quelques secondes. Ce n’est pas juste une partie de plaisir, parfois elle est redoutable cette maudite sorcière. T’as pas peur d’elle, de la mort, elle gagnera, mais toi aussi. Pas prête à abandonner ton sourire, malgré ces nausées arrivant, l’infirmière le sentant sans nul doute, venant te donner un haricot, ton sourire radieux, tu la remercies tout en regardant autour de toi, ces personnes plongées dans des revues, et tu croisas ce regard, attirant et envoutant. Tes iris plongées dans les siennes, comprenant pourtant que ce n’était pas forcément bien, alors tu souris un peu plus, comme pour t’excuser de cette insistance que tu venais d’émettre envers la belle brune. Rejetant tes cheveux en arrière tu scrutais la salle d’attente avant qu’on t’appelle pour te dire comment était ton scanner, tu le sais déjà. Rien de nouveau, où alors elle avait grossi s’imposant un peu plus avec les symptômes que tu tentais d’envoyer valser à coup de sourire et de bonne humeur. Pas prête à tomber, pas prête à tout lâcher. Car tu n’oublieras pas ces rêves qui pourrait rester chimère si tu abandonnais. T’installant à côté de celle dont le regard avait attisé en toi, une sympathie que tu ne t’expliquais pas. « ça va ? » le sourire amenant les mots, le sourire à faire pâlir le monde, tu pourrais envouter qui tu voulais avec tant de gentillesse baignant ton myocarde. « Binky. » que tu lâchais en lui proposant ta main pour te présenter. Tu ne t’expliqueras pas pourquoi tu t’étais rapprochée d’elle, ce désir d’apprendre d’elle, sans même comprendre pourquoi. La peur de savoir sa présence ici aussi désastreuse que la tienne.
C'est fou ce qu'elle peut être tête en l'air lorsque ses pensées sont dirigées sur son état de santé. Lexie avait oublié de prendre son téléphone pour se rendre à son examen médical mensuel. Elle s'en rend compte en plongeant sa main dans son sac bien trop petit pour les tonnes de choses qu'elle emporte partout avec elle. Toujours à la recherche de son cellulaire, pour faire passer le temps puis que c'est plus simple. Elle grimasse en remuant ses mille et une affaires éparpillées. Elle soupire, puis abandonne ses recherches. Son dos rencontre le dossier de la chaise sur laquelle elle patiente depuis de longues minutes, lorsqu'une infirmière entre dans la salle, un haricot à la main, qu'elle donne à cette jeune femme pleine de charme, à l'autre bout de la salle d'attente. Lexie ne peut s'en empêcher de détailler son joli minois, se comparant parfois bien que les trais latino de cette jeune inconnue ne sont en aucun cas comparables avec ses traits asiatiques à elle. La coréenne se rend compte qu'elle se fait épier à son tour, ce qui la fait doucement rire, si seulement elle savait que, quelques secondes au paravent, c'était elle qui se faisait regarder. D'un hochement de tête, elle fait comprendre à la jeune latino que ce n'est rien et d'un mouvement de main devant le visage, qu'elle n'a pas à s'excuser. Lexie qui, quelques instant avant, voulait passer son temps à regarder l'écran de son cellulaire, elle pourrait maintenant passer le reste te l'attente à regarder le visage de celle qui s'approche d'elle. Binky avait fait le premier pas, avant même que la coréenne n'ait osé le faire. Elle se redresse en même temps que l'inconnue s'assoie à coté d'elle, en passant l'une de ses mèches de cheveux brunes derrière son oreille. « Je vais très bien, merci » prononce-t-elle doucement, lentement. « J'espère que tu vas bien, toi aussi... » en disant cette phrase, Lexie plante son regard de la dénommée Binky. « Lexie ». Les mains à présent liées, la coréenne la serre sans trop insister pour ne pas blesser la jeune latino jusqu'à ce qu'elles se délient au bout de quelques secondes. Elle orne ses lèvres d'un grand sourire « Ton prénom est vraiment joli » pour cause ; il est peu commun. Jamais Lexie n'a rencontré de Binky auparavant. « Et tu es très jolie aussi. » Si Lexie n'a pas honte, c'est bien de dire ce qu'elle pense des gens, au moment où elle le pense. En bien, comme en mal. Le regard de la coréenne tombe sur le haricot. « Tu as la nausée ? Je peux prendre ton poignet ? » Sans attendre la réponse de la jolie femme à ses cotés; pour surement bien faire, la cadette vient placer son index et son majeur trois centimètres en dessous de la pliure du poignet de Binky dans une délicatesse indescriptible, pour y exercer une très légère pression. « Ca fait passer la nausée en général, j'espère que ça va marcher... » c'est peut être déplacé, ou bien encore ridicule d'un point de vue extérieur, mais ses connaissances, Lexie aime bien les partager sans pour autant gonfler son égo.
Les nouvelles perspectives de ta vie, font que tu ne prends plus peur, que la timidité n’est plus une manière de co-exister dans ce monde. Te protéger de la beauté des autres, pour des peurs qui font frémir tout ton être, ce n’est pas ce que tu veux. Tout au contraire, tu ne veux que glisser dans la vie de ces personnes que tu croises, les lippes étirées ,t’offrant à eux. T’aurais pas pensé que tes opales dévorant le visage délicat de cette asiatique, t’aurais donné des ailes pour t’envoler vers elle, le haricot entre tes frêles doigts. Cette envie de vomir tes trippes, mikado se jouant de toi, jouant de ton audace. Jamais elle ne maitrisera ta vie, elle est la raison de ta mort, une mort où tout le monde finira par passer, peut être pas si jeune, mais peu importe. Mikado marque tes traits, tu uses à bien des niveaux, mais ton sourire ne se perd pas dans le temps. Toujours présent à éclairer ton minois. Tes fesses venant s’imposer à côté de la jeune femme, sourire éblouissant, tu te rattaches à ses opales, si captivante. Tu demandes si elle va bien, hâte de découvrir ce que te réserver cette douce jeune femme, si captivante pour tes iris. Les épaules lancées en l’air, tu vas bien toi poupée ? tu sais que tu veux dire oui, mais dans l’instant t, ce n’était pas le cas, cette envie de donner tes trippes à cause de tes migraines, n’aidait pas. Mais tu souris, optant pour le mensonge, oubliant la souffrance que parfois tu ressentais en étant en vie, mais tu voulais la dévorer la vie, justement. « tout va bien. » ton sourire se réduit, parlant pour toi, racontant le mensonge flagrant que tu venais de servir à la jolie Lexie. Son prénom faisait écho à sa beauté, les opales dans les siennes tu lui offrais un sourire un peu plus doux. « merci à mes parents pour leur originalité, je pense. » tes parents te voyaient depuis ta naissance comme leur royaume et ils t’avaient toujours dit que ce prénom était presque unique, comme toi. cet amour qu’ils te portaient, était assassin depuis que ton être allait devoir dire adieu, que ton monde allait s’évaporer sous tes pieds. Ils voulaient te voir heureuse, te gâtant dans les derniers instants, oubliant que la seconde n’allait pas te voir trépasser. Généreuse grâce à eux, pourtant ils crépitaient pour tes opales, ne désirant que ton sourire dévorant ton visage. « toi aussi t’es très jolie et ton prénom colle parfaitement à ton être ! » le sourire aux lèvres, pinçant ces dernières entres elles, alors que le contact de sa chair contre la tienne laissant vos chaleurs se combiner avec douceur. « Oui, mais .. » t’allais dire que ça allait, mais tu lui tendais le poignet, te demandant bien ce qui allait se passer. « Ok je te fais confiance alors … » à tel point que tes opales se plongeaient dans la douce pénombre de tes paupières, sentant les pressions exercer par la jeune femme. Ton sourire ne quittant pas ton visage, tu respirais calmement, avant de finir par ouvrir les yeux. « t’es douce dans tes gestes ... » ce qui passait dans ta tête finissait toujours par jaillir sur les autres. « et toi tout va bien ? » malheureusement cette salle d’attente n’est pas futile, les raisons des attentes des uns et des autres sont les mêmes, l’avancer de leur mal, et ton être tout entier s’alarmer pour la belle lexie.
Elle sait être observatrice, Lexie. Merci papa pour cette merveilleuse qualité, aucun secret ne lui échape, aucun sous entendu étrange, aucun mensonge. Tout cela lui permet de remarquer le petit rectus qui, peu à peu se réduit sur le visage de la jeune latino lorsqu'elle commence à lui mentir. Elle ignore la raison pour laquelle Binky le fait, et ça titille sa curiosité. « Tu sais, c'est parfois plus simple de se confier à des inconnus. » ses mots dépassent parfois sa réflexion silencieuse, et la voilà, en train de prononcer ces quelques mots qu'elle peut commencer à regreter. Mais ce n'est pas le cas. « Je veux dire, tu connais mon prénom mais on ne se connait pas encore bien... » elle dégluti. « Enfin, n'hésite pas, c'est tout. » de peur d'être trop intrusive et surtout bien trop insistante, la jeune fille change de sujet et prononce un « merci » timide pour ces merveilleux compliments qu'elle vient de recevoir. En relachant doucement le poignet de Binky, Lexie se met doucement à rire. « J'en ai oublié que mes béquilles sont juste là. » elle les pointe du doigt, juste à coté d'elle. « Je sais pas comment j'ai fais, mais je suis tombée, comme ça, pour aucune raison et je me suis fracturée la cheville... » elle se met à rire nerveusement, le stress commençant à monter. Peut-être que Binky avait besoin qu'on se confie à elle pour en faire de même ? « Je suis porteuse d'une maladie qui s'est pas développée encore, et le jour où ça arrivera, si ça arrive... » elle baisse la tête, imaginant le pire une seconde. Elle fini par reprendre la parole et diriger son regard dans celui de Binky. « Il ne me restera que quelques mois à vivre. » un léger sourire, plein sincérité se dessine sur les lèvres de l'asiatique, comme si elle venait de se souvenir de sa bucket list. « Je sais pas si elle s'est développée, je viens justement verrifier, j'attends les résultats là. Mais le fait que je sois tombée, c'est peut-être un évènement déclancheur. » sans s'en rendre compte, Lexie avait baissé sa voix comme si elle ne cherchait à se confier qu'à sa nouvelle connaissance, et que personne d'autre n'écoute. Même si pour la jeune femme, le temps s'était arrêté pendant son récit. « Je t'ai pas dit, mais tu aurais pu m'arrêter dans mon blabla si ça t'intéressait pas ce que je te racontais. » Elle se tourne pour replacer une béquille sur le point de tomber, puis se retourne vers la latino. « Tu as toujours mal au coeur, ou bien c'est passé ? » du doigt, elle désigne le harico que tenait encore la jeune femme dans ses mains.
Rouler jusqu’à te brûler les ailes, ne pas devenir fébrile face à Mikado. Hors de question. Tu ne t’en sortiras pas vivante de cette idylle avec la vie, mais tu l’auras consumé avant de la laisser t’emporter. Tes lippes qui offrent aux opales du monde des sourires éclatant, oubliant tout le mal que tu subis parfois. Les maux causés par cette vénéneuse tumeur, tu le sais qui te faut les affronter, que tu y parviens, même si tu devras souffrir sur le chemin. T’as tout stoppé poupée, comme retenu par la peur de faire fuir la douceur de cette nymphe. Douce pour les iris et sans doute éphémère dans ta vie. Cette délicatesse émanant de la jolie lexie estompe le mal que se donne cette traitre de Mika, pour te mettre à terre. La pulpe de son pouce caressant ton poignet, pour calmer ton mal, ce mal qui ronge tout tes tissus et pourtant t’es encore debout. Car tu le sais, qu’il te reste peu de temps, que tout n’était que relié à elle, alors tu voulais vivre ta vie pour toi, personne d’autre. Les opales figés sur la poupée, ton cœur chantant une complainte de tristesse, sous les mots de la jeune coréenne. Unique larme qui perle sur ton visage, tu te sens déchirée par la nouvelle. Ces mots font écho en toi, ton propre chemin te menant à la tombe, à la terre et ta carcasse devenant poussière. « Non, ce n’était pas du blabla. » ta main venant attraper sa main tentant d’assouvir ce mal, cette envie folle de vomir tes trippes. Dans ta propre douceur, tu lui offres ton cœur, ce myocarde qui meurt d’amour pour elle à cet instant. Inconnue et pourtant, en elle, tu retrouvais ta propre histoire. Savoir gérer tout ça, tu aimerais savoir le faire, la timidité étant plus facile à combattre que cette gêne de ne pas suffire dans tes mots pour l’aider, l’accompagner dans ce chemin que tu parcourais actuellement. Créature que tu aimerais protéger, tu le sais que trop bien que tu ne peux point le faire. Tes lippes qui s’étirent dans un sourire ému et timide. Elle ne mérite pas ça, toi non plus. Personne. La vieillesse devrait être la seule raison pour rejoindre le monde céleste. Une vie pleine d’amour et d’ambition. Tes iris dans les siennes, ta main continuant de se glisser dans la tienne. Oubliant cet endroit porteur de mauvaise nouvelle pour l’une de vous, pour vous deux. « j’espère que ce n’est qu’une simple mauvaise chute et rien pouvant déclencher ce compte à rebours ... » les opales ne se décrochant pas des siennes, tes lèvres se pinçant entre elles. Ton envie de vomir partie ? Non, toujours bien collé à ta carcasse, mais d’un coup, cette peur de te vider par le gossier ne t’inquiétait pas. « ça ira ne t’en fait pas. » un sourire et tu continues à ressasser ses mots dans ta tête. « tu ferais quoi toi si tu devais dire adieu à la vie ? » la question lancée sans même une explication, pourtant tu le sais, tu cherches les mots pour annoncer que vos futurs pourraient être malheureusement extrêmement liés. « J’ai une tumeur … au cerveau … inopérable et elle s’appelle mikado ... » tu ris, car ça te fera toujours sourire ce maudit pseudo trouvé à cette destructrice. « je suis là pour voir si elle continue d’en faire qu’à sa tête en grossissant … ma vie est compté, le sablier c’est déjà retourné … » te confier est toujours douloureux, rendant la situation un peu plus concrète, t’as beau chassé la mort, être en concurrence avec elle, tu as toujours peur qu’elle ne la gagne, avant que tu n’es pu écrire ton histoire, tes joies, tes peines dans les songes de tes proches.
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Sujet: (envoûtante poupée. ) ft lexie. 
Lun 13 Juil - 18:46
