｟ bless the sister that doesn't have the same father ｠

Elle lève les yeux au ciel quelques minutes avant de les poser à nouveau sur le jeune homme, debout devant une assemblée de personne profondément ennuyée par un discours sans queue ni tête. Ils sont tous passez par là, les débuts, les prémisses avant de devenir les légendes qu’ils sont aujourd’hui. Ce gamin lui rappelle certains anciens camarades, ceux qui pensaient détenir le monde entre leurs mains avant de ce confronter au monde des grands. Sur le dossier qui se trouve devant chaque personnes autour de cette table, un nom, Mackenzie. Malheureusement pour lui, ce nom est inconnu dans le bataillon si serré de la justice New-Yorkaise. Malheureusement pour lui, il à perdu l’attention de 95% de son audience au bout de cinq minutes, et ne fait que les retenir pour rien. En cet instant tous partagent certainement la même idée, celle de retourner à leurs dossiers, à leurs clients, à leurs familles. Être n’importe ou ailleurs qu’ici. Un raclement de gorge vient couper le jeune homme, c’est Howard. Celui qui vient les sauver de cet ennui morbide, c’est triste, parfois. De devoir briser les rêves de certaines personnes, mais nécessaire pour qu’ils ne perdent pas plus de temps que ce qu’ils ont déjà perdu. Les mots sont durs, tranchants et sans détours, ce monde n’est pas fait pour Mackenzie. Autour d’Howard les têtes approuvent, celle de Rebecca suit le mouvement sans vraiment prêter attention aux yeux qui commencent à s’emplir de larmes. Très bien, une preuve de plus qu’il n’était pas fait pour rejoindre leurs rangs. Lorsque le gamin quitte la pièce c’est d’un même mouvement que tous se lèvent, certains commencent à parler entre eux, s’esclaffant de cette présentation qu’ils viennent de supporter. La blondinette elle à déjà son téléphone portable en main, elle tri les appels qu’elle vient de manquer, ignorant volontairement ceux de sa mère et fini enfin par se lever. « Messieurs. » déclare t-elle d’une voix de velours en guise d’adieux, tandis qu’elle sort de la pièce. Ses talons à la semelle iconique claquent contre le marbre du cabinet tandis qu’elle dépasse les bureaux aux murs de verre. A l’annonce de son arrivée la petite rousse lève la tête, Jenny commence à lui dire les rendez-vous qu’elle à pu remporter et ceux qui attendent pour la journée du lendemain tandis qu’elle suit Rebecca jusqu’à son bureau. Le nez toujours plongé dans son portable, l’avocate s’installe à son bureau dans ce fauteuil bien plus confortable que celui qui à accueillis ses fesses ses trois dernières heures. Elle écoute d’une oreille, mais enregistre tout ce que son assistante lui explique. Elle commence la journée de demain avec Tech Inc. le premier client qu’elle a ramené au cabinet, celui auquel elle tient le plus. Le silence s’installe et elle lève enfin les yeux sur son assistante, un sourire froid et elle la congédie pour la soirée. Enfin seule dans son bureau elle soupire, dépose son téléphone et laisse son regard échouer sur la skyline de la ville. Une seule personne n’avait pas essayé de la contacté aujourd’hui, depuis quelques jours même … Il lui suffit de quelques minutes pour missionner son chauffeur. Elle remet en place son bureau ne supportant pas le désordre, attrape ses affaires - comprenant quelques dossiers qu’elle devra travailler plus tard dans la soirée. Un sms attire son regard, elle sourit et quitte enfin le bureau qu’elle occupe depuis bien trop tôt le matin même. En bas dans le garage souterrain elle salue son chauffeur et le remercie, il est celui qui la conduit depuis des années maintenant. Installée dans la voiture, elle découvre le sachet en carton et les deux bouteilles qu’il à récupérer pour elle, elle sourit. Elle n’en avait demandé qu’une, deux feraient l’affaire. Il leur faut quelques minutes pour rejoindre la banlieue, minutes qu’elle occupe en continuant de répondre aux emails qui demande son attention. Elle n’éteint son téléphone qu’au moment de passer l’entrée qu’elle connaît par coeur, saluant les visages qu’elle reconnaît sur son passage et descendant les escaliers sans réfléchir. Elle n’a pas toujours été à l’aise en venant ici, aujourd’hui cela lui fait ni chaud ni froid. Elle toque doucement afin de ne pas surprendre son ami dans un truc qu’elle ne pourrait pas supporter, et fini par passer sa tête dans l’entrebâillement de la porte, mettant en évidence les cadeaux qu’elle apporte. « Puisque tu m’ignore depuis trois jours, j’ai décidé de venir à toi. » elle annonce en passant enfin tout son corps par le porte. Scotty elle est la petite soeur qu’elle n’a jamais eu, celle qui heureusement pour elle ne portait pas le même nom de famille. Elle sourit en s’avançant, dans le calme ambiant elle à l’impression que ses talons pourraient réveiller les morts.

Lien primitif et placide entre toi et ce corps, tous les corps sans vie glissant entre la pulpe de tes doigts, chuchotant à ton oreille, te laissant bercer par les maux de ces âmes blottit dans la pénombre de ce monde, arraché à la vie violement bien trop souvent. Les iris qui voltigent entres les indices, entres les mensonges des vivants. Ces frétillants qui ne cessent de tout obscurcir se foutant bien de la dernière vérité de ces personnes à présent froide. La musique berçant tes oreilles, les mains observant avant d’attaquer, les opales frétillant contre la chair saccagée te demandant bien le funeste destin qu’avait vécut ce buste, ce pied et ce bras sans main. Décomposé et nécrosé, la moitié d’un corps appelant à retrouver son ensemble. Tu te sens si à l’aise avec cette carcasse froide, sans vie et tant mieux. Terrible vérité, abandonné la médecine pour ne plus jamais avoir autant d’angoisse, cette peur de tuer sans le vouloir, tu n’étais pas faite pour te prendre pour une déesse, les corps refroidis furent tout bonnement une évidence pour toi. T’avais pas de vie dans les mains, pas de risque de devoir annoncer que tout ne s’était pas passé comme prévu, ne pas porter la moindre culpabilité, toi ne pouvant pas supporter cela, bien trop fragile pour ça.   «  dis-moi tout …   » parler à hautes voix à ces victimes est une chose que tu fais sans même songer aux regards de ces quelques collègues encore là, étrange tu l’as toujours été, mais attachante.  La seule façon de pouvoir quitter ton travail pour rejoindre les bras aimant et agréable de Nuallan était de trouver des réponses. Parfois ces dernières mettent des années pour arriver, pour convoler à toi, preuves vieillissantes parfois, ce qui déchire ton myocarde, cette impossibilité de donner la justice à ce cadavre occupant tout ton esprit. Et lui, détaché de sa propre carcasse, les mains manquantes, la tête perdu dans l’espace. Tu fouilles, les mains dans les organes cherchant l’explication de l’arrête de sa vie, mais c’était un puzzle encore impossible à déchiffre, sans le reste. A sa recherche ton équipe fait de son mieux, mais tu le sais que si la mort était dû à une balle en pleine tête, tu ne pourrais pas trouver les réponses, l’heures à laquelle il avait quitté ce monde, cet à peu prés que tu donnais au début de chaque enquête, celle-ci allait bouffer ton esprit, tes songes. Les rêves et les cauchemars guidés par cette mission. Les heures pouvaient défilés sans même que tu ne sourcilles, que tu ne sentes le poids du temps sur tes épaules, tant qu’il y avait des réponses à énumérer sous tes iris. Des coupures nettes sur le pied, des tissus nécrosés qui te disait que le pied était coupé quand il était en vie, puis le bras qui lui avait été presque arraché alors que l’agonie était déjà là. Ravagée cette femme, un crime diabolique, tu n’avais pas encore été vérifié les abus qu’elle aurait pu subir, tu le savais déjà qu’elle avait eu une vie horrible par les cicatrices de brûlure sur son dos, tu te demandais ce qu’elle avait vécu. Les boyaux entrent tes frêles doigts tu fus surprise par la voix de ton amie d’enfance. Sourire s’imposant sur ton visage, les opales cherchant la brune qui laissait ton cœur s’emballer en quelques secondes. Une longue histoire vous unissant toutes les deux, la retrouver était toujours bénéfique.  Une grande sœur avec qui vos cœurs pouvaient battre en harmonie,  à la différence avec tes sœurs, ton père désireux de bien trop faire avait laissé aucune chance à vos liens fraternel. « une belle surprise !   » Les gants recouverts du contenu des entrailles de cette femme, tu déposes le tout dans la soucoupe, glissant tes mains sur son organe qui avait cessé de pomper, son cœur . le cœur en main, tu le déposes sur la balance. «  le cœur pèse 245 grammes.   » que tu lâches avant de dire à siri de cesser l’enregistrement. «  Alors que me vaut cette visite tardive dis-moi ?   » les opales dans les siens, tu lui offres un grand sourire. «  sinon ça fait déjà trois jours qu’on ne s’est pas croisé ?   » que tu lâches, t’as tellement l’habitude de voir becca au boulot que parfois quand tu te mets au vert dans le chalet tu oublies totalement le rester y comprit l’essentiel, comme elle. «  Alors que se cache-t-il dans ce sac ?   » les iris jonglant entre le corps inerte et celui de ton amie, elle a comme l’habitude de te voir bosser sur les corps de tes, vos victimes parfois.  

Elle n’a plus eu le coeur léger depuis longtemps Rebecca, la tête haute, le visage fermé, il est devenu de plus en difficile d’être celle qu’elle croit toujours être à l’intérieur de cette poupée de cire. Cheveux tirés par quatre épingles, talons qui claquent sur le sol, elle est la représentation même de bien des choses qu’elle méprise dans cette société. Elle sait au fond d’elle, qu’elle est seule et unique responsable de cette situation, consciente qu’en faisant des choix différents des années plus tôt, les choses ne seraient pas ainsi. Trop souvent elle se perds dans les méandres des regrets, avant d’être brutalement ramenée à sa réalité. Celle ou elle arbore un diamant contre sa peau, celle ou elle accepte sciemment des choses qu’un être humain ne devrait pas apprécier. Ce n’est que lorsqu’elle retrouve les siens qu’elle redevient, pour quelques heures ce qu’elle aurait toujours du être. Pas cette femme que sa famille a façonné à leur image, celle que son cadet regarde trop souvent avec mépris. Non, elle à les épaules moins lourdes, le corps moins raide et une petite ride qui se forme lorsqu’elle sourit faiblement. Son cercle est restreint, parce qu’elle ne veux pas risquer de perdre le peu de choses qui lui font du bien, en y faisant entrer une personne qui viendrait tout gâcher. Dans sa vie elle ne se souvient plus des moments qu’elle à pu traverser, sans la présence inhabile de Scotty. La petite brune était devenue à une vitesse particulière, la petite soeur qu’elle n’a jamais eu. Entourée d’hommes, Rebecca à toujours du s’élever aux mêmes standards mais avec l’arrivée de la jeune fille alors les choses avaient quelque peu changé. Permettant à l’aînée des deux de vivres de nouvelles choses, d’en découvrir aussi. Parce qu’en dépit de l’amitié qui liait alors leurs deux pères, elles n’avaient pas été élevées toutes les deux de la même façon. Une bouffée d’air frais dans la vie trop carré de Becca. Et comme toujours, un sourire particulier habite son visage lorsque Scotty est à ses côtés. Cette-dernière relève le regard vers elle, les mains cachés dans un corps que la républicaine ne regarde pas. « Une belle surprise ! » Les années avaient habitué l’avocate à l'environnement qu'avait choisis Scotty. Si elle n’était pas toujours certaine de comprendre comment pouvait faire la jeune femme pour vivre ainsi, faire ce genre de choses jours après jours, elle avait fini par s’habituer à ce milieu et à ne plus vomir la totalité de son estomac. L’odeur même ne lui faisait plus tourner de l’oeil. C’est ainsi donc qu’elle regarde faire sa soeur, maniant avec agilité le coeur d’un être humain, le pesant et condensants ses remarques. Elle s’avance la blonde, dépose sur une surface plane et sensiblement propre le petit sachet en carton. « Alors que me vaut cette visite tardive dis-moi ? » Les raisons pouvaient s’accumuler si elle souhaitait les énumérer, le fait est que si elle était là c’était simplement parce qu’elle souhaitait la voir. « Sinon ça fait déjà trois jours qu’on ne s’est pas croisé ? » Elle hoche la tête en se tournant vers elle à nouveau, « Trois jours, ni plus, ni moins. » qu’elle déclare. « Depuis quand j’ai besoin d’une raison pour te retrouver ? » Pour une fois elle n’était pas là à cause d’une affaire sur laquelle elle n’arrivait pas à avancer, c’était déjà cela. « Puisque tu ne me répondait pas, j’ai donc imaginé que tu devais encore être ici. » Son travail était ce qui comptait le plus dans la vie de Rebecca, elle savait à quel point cela pouvait être mal compris par bien des gens mais la jeune femme qui se tient devant elle n’en à jamais fait partis. «  Alors que se cache-t-il dans ce sac ? » Elle sourit, et dépose son regard sur le sac en question. « Sushis et vin blanc. » qu’elle énonce avec légèreté dans sa voix, rien de bien compliqué, mais tout ce qui faisait du bien. Elle dépose son regard sur le corps, ouvert à leurs côtés et grimace. « Si tu veux qu’on les déguste ailleurs, je ne dirais pas non. » Il y’avait une limite qu’elle ne  dépasserais jamais concernant le métier de Scotty, elle acceptait bien des choses, mais ne pouvait aller jusque là. Elle reporte son regard sur son amie, nouveau sourire. « Je t’autorise à te changer, aussi au passage. » Le sang n’était pas au menu, pas ce soir.