dormir sous tente / binky

tu hoches la tête, plutôt satisfait du deal négocié. t'auras pas mieux, tu le sais, tu t'avoues vaincu. une perruque ? c'est pas la mort, et à un moment où à un autre, elle finira bien par tomber. tant que tu peux enfiler tes vêtements, le reste t'importe peu. mais une question se pose, quand même. — deal. mais ... où tu vas trouver une perruque ? tu te penches un peu en avant, comme pour servir de bouée à binky, collée à ton dos. le menton dans l'eau fraîche, capitaine de navire. t'as l'impression d'être au paradis, flottant avec ta meilleure amie, comme si tous vos soucis pouvaient se laisser emporter par les douces vagues brisant la surface. finalement binky se laisse aller un peu plus loin, avant de se déclarer bien plus attirante que toi. — j'avoue t'es canon. mais elle le sait, que t'as pas d'attirance physique pour elle. amitié trop précieuse, que jamais vous ne gâcherez de cette manière. — mais elle préfère les mecs, c'est sûr. t'es un gars plutôt fier de ton apparence, de ton physique, et tu ne le caches pas. après quelques cabrioles supplémentaires, binky propose que vous tentiez l'impossible, monter la tente du premier coup. enfin, elle ne manque pas de glisser que ce sera toi qui fera tout le travail d'ériger votre abri pour la nuit. — mouais, j'étais sûr t'allais esquiver. après ça veut dominer le monde. un peu macho sur les bords, tu rigoles en plongeant dans l'eau. te retrouver sous la surface a toujours eu un effet apaisant sur toi. aucun bruit, juste de l'eau, partout. les sons étouffés qui te parviennent quand tu remontes, sortant du lac. l'eau qui ruisselle le long de ton corps, tu en joues, mimiques de mannequin tandis que t'avances dans l'herbe. quelques minutes plus tard, la tente est dépliée devant toi. les piquets d'un côté, les arceaux de l'autre. debout, tu regardes le tout d'un air dépité. — faut que j'achète une de ces tentes qui se plie et déplie d'un coup. tu vois encore la pub, tente lancée en l'air et qui retombe prête à être utilisée. mais c'est pas ton cas. alors tu te lances, espérant ne pas trop perdre la face. sauf que c'est relativement simple en vrai. deux arceaux qui se croisent, levant le tissu, le tout fixé avec des sardines. simplicité enfantine. en théorie du moins. mais en te lançant, tu pars confiant.

@binky mancini