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 everybody need somebody some day. (ambroise)

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Message Sujet: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Dim 12 Juil - 15:40


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Un jour de repos, enfin ! Oui, il ne pouvait pas trop se plaindre de son job, ça payait plutôt bien les factures pour le moment, ça n'était pas si terrible que ça quand il y pensait deux secondes (il avait déjà eu pire comme boulot alimentaire jusque là) et puis ça lui permettait surtout de conserver des horaires assez flexibles en cas où une audition ou un casting se présentaient. Puis au moins lui ne se faisait pas insulter ou agresser par des fous furieux en manque ou bourrés comme son cousin. Il en avait entendu de belles oui de sa part, quand ils causaient tous les deux, ce qui arrivait quand même assez souvent, puisque les deux garçons étaient proches et ce depuis l'enfance. Faut dire que leurs mères étaient tombées enceinte quasi en même temps, qu'ils avaient le même âge et qu'ils partageaient pas mal de points communs, outre une moitié de patrimoine génétique on s'entend. Alors bien entendu, puisqu'il y avait un petit bail que leurs emplois du temps n'avaient pas pu s'accorder, il lui avait proposé d'aller faire un tour ce matin, histoire qu'ils prennent un peu l'air tous les deux (évidemment Roxie serait de la partie, hors de question qu'il parte se promener au parc sans elle) afin de pouvoir papoter un peu autour d'un café. Non ce genre de choses n'était pas réservée qu'aux nanas qu'on se le dise.

Laisse et harnais enfilés, il pris la direction du parc dans lequel ils étaient censés se retrouver, lunettes noires sur le nez car il y avait une drôle de luminosité aujourd'hui et autant ne pas marcher les yeux froncés en permanence s'il voulait profiter du décor lui aussi. Bref, arrivé à bon port, Rox assise à ses pieds bien sagement, il attendit qu'Ambroise le rejoigne, consultant son portable pour bien vérifier qu'il était à l'heure et pas en avance comme l'autre jour où il avait mal vu les chiffres et s'était pointé à un entretien avec près d'une heure d'avance. Apercevant la silhouette reconnaissable de son cousin, il rangea l'appareil dans sa poche et sourit. « Hey, je vois que tu n'as pas encore totalement l'air d'un cadavre ambulant malgré ton manque évident de sommeil. Prendre un peu le soleil va te faire le plus grand bien. » lança-t-il dans sa direction alors qu'il arrivait à sa hauteur, lui faisant une courte accolade comme ils en avaient l'habitude pour se saluer et Roxie jappa doucement pour elle aussi recevoir son bonjour. « Jalouse va. qu'il lui dit en lui grattouillant la tête deux secondes. « Le stand de café est pas loin, je t'invite. Tu vas pouvoir tout me dire, parce que je sens qu'un truc te travaille. » Oh oui, ça pouvait presque se voir sur son visage, peut-être parce qu'il le connaissait mieux que les autres à force, sachant qu'il maintenait sûrement les apparences devant les autres le reste du temps.
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Message Sujet: Re: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Mar 14 Juil - 22:51

Enfant de New-York, il était habitué aux buildings et au bitume, les espaces de verdures ne lui manquaient donc pas dans son quartier effervescent du Queens, il connaissait terriblement mal le nom des fleurs et des arbres (sur son balcon son unique géranium avait d’ailleurs rendu l’âme depuis longtemps), il imaginait que la campagne l’ennuierait à mourir alors que la ville - son épais nuage de pollution inclus - le rendait actif et vivant. Pourtant, son cousin lui donnait souvent rendez-vous au parc, et lui ne manquait que très rarement leurs rencontres. Il y respirait un peu, mais finalement, Ambroise mettait plus volontiers cela sur la présence apaisante de celui qui avait partagé tant de ses vacances depuis l’enfance que sur la verdure en tant que telle. Cigarette éternellement vissée au bout des lèvres, il n’était – comme souvent – pas en avance : plutôt pile à l’heure.

Et comme souvent d’ailleurs, Spencer fut le premier des deux à arriver et à attendre l’autre. L’urgentiste lui offrit un sourire non dissimulé, le serra rapidement dans ses bras, accueillit le compliment sans chercher à nier le fait qu’il manquait effectivement de sommeil. « Hey, ravi de te voir aussi mon grand. » Spencer (la grande asperge qui lui servait donc de cousin, puisqu’effectivement dix bons centimètres les séparaient) avait été son plus grand complice dès le premier jour, le frère qu’il n’avait jamais eu et qui venait animer ses week-ends de fils unique sans que ni l’une ni l’autre de leur mère ne parvienne à canaliser les enfants turbulents. « Je ne dis pas non à un café » Répondit-il l’instant d’après d’un air distrait, baissé rien qu’une seconde vers la chienne qui le connaissait suffisamment pour lui faire la fête afin de la saluer à son tour. Quand il se redressa, Spence lui lançait un regard stoïque, l’air de dire « je sais très bien que tu as une sale tronche et que tu dors mal en ce moment et que ça n’est pas uniquement à cause des dernières gardes enchainées » : à la fois embêtant de se faire griller en rien qu’une seconde, et surtout rassurant d’avoir une personne avec laquelle laisser tomber tous les apparats. Sa poker face ne prenait définitivement pas, avec lui. « Rien de grave, j’ai eu quelques journées de boulot assez pénibles. Je crois avoir besoin de vacances. » Il tira sur sa cigarette, recracha machinalement la fumée du côté opposé. Tout cela était fondamentalement vrai : mais pas suffisant, et Spencer le savait pertinemment. Il lui lança un regard mutin : « Tu m’autorises un café avant de me passer au détecteur de mensonges ? Du nouveau à propos de tes auditions ? »
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Message Sujet: Re: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Mer 15 Juil - 16:21


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Les grattes-ciels, le brouhaha de la circulation, l'anonymat de la ville, lui aussi il y été habitué, né dedans mais justement pour échapper à tout ça, au poids que cette existence là pouvait être qu'il aimait venir là au parc. Parce que ça permettait de prendre du recul, de s'aérer un peu les poumons avec autre chose que du gaz d'échappement pleins de bonnes particules fines. Aussi une des raisons pour lesquelles il savait qu'en adoptant Roxie, il avait fait le bon choix, parce que s'il se fichait de sa propre vie, il n'en serait pas de même pour celle de la chienne. Elle, elle n'avait rien demandé et méritait qu'on prenne soin d'elle. Et c'est bien ce qu'il comptait faire, ce qu'il faisait, avec elle et la majorité de ses proches, s'en oubliant en passant la plupart du temps mais ça, ça n'était pas nouveau non plus. Plus facile d'ignorer ses propres soucis comme ça pas vrai ? Du coup oui, il remarquait aussi quand ça n'allait pas chez les autres, surtout quand la personne concernée était aussi proche de lui que pouvait l'être Ambroise. Ils avaient grandis ensemble après tout, se connaissaient par cœur puis pas difficile de voir qu'un truc n'allait pas chez son cousin vu la tête qu'il avait. Et pas question de prendre des pincettes avec lui, ça ne servait à rien, il n'y avait plus de prétentions ou faux-semblants entre eux depuis longtemps. Puis il avait dépassé comme lui l'âge d'être materné sans raisons valables. Le saluant lui aussi, il laissa Roxie faire son intéressante aussi avant de proposer de prendre un café, puisque Ambroise en avait bien plus besoin de que lui encore.

Ce regard là il n'y couperait pas non, Spencer voyait bien qu'il y avait quelque chose qui se passait dans la vie de son cousin. Et que ça ne tenait pas qu'à ses heures à rallonge à l'hôpital. « Oh tu crois? » qu'il lui rétorqua plein d'ironie. Bon, il savait que dans son boulot, prendre des congés c'était plus facile à dire qu'à faire mais il n'appréciait pas que sa dévotion pour son taf mette en péril sa propre santé. Ok, les cordonniers étaient les plus mal chaussés comme le dit le proverbe mais là quand même. Sans compter que pour un médecin, sachant les ravages que pouvaient faire la nicotine sur un corps, il trouvait ça presque drôle qu'il continue de fumer. Ok, ça devait sûrement aider pour le stress mais il y avait aussi d'autres moyens que détruire son corps à petit feu pour ça (pour sa part, majoritairement la bouffe et le sport, tout et son contraire en somme, très significatif quand on connaît Spencer). « Dans ma grande mansuétude et pour citer Señor Cheng dans cette splendide œuvre qu'est Community, I'll allow it. » répondit-il en imitant même la gestuelle du personnage. Ils arrivaient près du stand à présent, la chienne les devançant un peu, suivant du regard un écureuil qu'elle venait d’apercevoir sur un arbre. « J'en ai une la semaine prochaine normalement, j'ai été rappelé pour un second entretien pour une pièce off-Broadway mais ils ne savent pas encore quand je dois venir comme le metteur en scène s'est pété la genou pendant son week-end de ski en Autriche. » Il ne pouvait pas se plaindre de ce contre-temps, pour une fois qu'on le rappelait, il n'allait pas faire les ingrats. « On verra bien ce que ça donnera. Tu prends comme toujours? » lui demanda-t-il alors qu'ils s'arrêtaient au stand mobile. Commandant un café au lait rallongé pour lui après avoir donné celle de son cousin, il paya le tout et tendit le gobelet à ce dernier. « A force tu pourrais limite t'en faire en IV non? » dit-il en plaisantant, le taquinant un peu avant d'aborder le sujet qui fâchait parce que non, il ne laisserait pas passer ça aussi simplement. No way José.
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Message Sujet: Re: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Dim 19 Juil - 23:23

« Tu te doutes que je n’ai pas du tout saisi la référence, c’est un acteur ? » L’imitation n’était sans aucun doute pas mauvaise (c’était en un sens son boulot, à Spencer), mais elle ne parvint à décrocher à l’urgentiste qu’un regard perplexe. Le septième art et lui étaient fâchés depuis toujours, les séries télévisées c’était pire encore et les affiches publicitaires qui passaient parfois collées aux taxis jaunes pour vanter les saisons à venir aux titres barbares et variés n’éveillaient pas en lui la moindre curiosité. La télévision qui régnait pourtant dans son salon avait pour seule vertu de l’aider à trouver le sommeil quand très rarement il daignait l’allumer le soir ; et le cinéma il n’aimait vraiment pas cela. De quoi sans doute alimenter Ses lacunes en culture générale qu’il reconnaissait volontiers, mais il n’y avait rien à y faire, c’était plus fort que lui. Le théâtre, en revanche, lui plaisait bien. Il était très amateur bien-sûr, et se serait de toute façon intéressé pour de vrai à la moindre activité qu’aurait entrepris son cousin.  Aussi écouta-t-il avec toute l’attention du monde les nouvelles qu’il lui donnait, levant les yeux au ciel à la mention du metteur en scène qui avait eu l’idée fantastique de partir skier à cette période de l’année. Ca, vraiment, ça n’était pas de chance. « Dans ce cas affaire à suivre, il ne précisa pas qu’il croisait les doigts et espérait très fort que les auditions à venir aboutiraient, tant c’était évident. Mais c’est une bonne nouvelle ! »

Une dernière bouffée aspirée puis la fumée recrachée, il écrasa et éteint le bâton dégoulinant de goudrons et de nicotine. « Allongé sans sucre, merci chef » Comme toujours, comme toujours depuis tant d’années, trop de cigarettes, trop de café, pas mal de sport (la boxe française souvent, la course à pieds moins régulièrement), mais pas suffisamment pour compenser (ni pour éviter de cracher ses poumons), et clairement pas assez de sommeil (mais ça, ça n’était pas entièrement de sa faute si ses insomnies lui collaient à la peau comme une seconde nature). Spencer le connaissait par cœur, veillait sur lui, sans gêne sans filtre. Comme il le connaissait également assez bien pour savoir qu’il considérait le sucre dans le café comme un crime de lèse-majesté, qu’il n’aurait pas eu l’idée de le couper avec du lait ou de jouer avec des parfums aromatisés. « Probablement oui, et puis pourquoi pas essayer les amphétamines : plus radical » Il haussa les épaules, lui offrit un sourire mutin, persuadé qu’il vaudrait de toute façon mieux qu’il se découvre une once de motivation à diminuer la cigarette plutôt que le café.

Il porta la boisson fumante à ses lèvres (ça non plus, ça ne le dérangeait pas) alors qu’ils abandonnaient le point de vente pour retourner errer dans les allées de graviers du parc.

Il ne savait pas se confier, Marshall. Contre le reste du monde, il donnait le change. Pensait beaucoup, parlait peu, en tous cas pas de lui, pas de ce qui lui passait dans la tête et avait tendance à l’embêter. A l’exception près du grand zigoto à ses côtés (toujours à ses côtés), qui eut la décence de lui laisser quelques secondes de répit plutôt que d’insister, puisqu’il savait pertinemment qu’il finirait par parler. Il était l’exception qui faisait qu’il se transformait en un livre ouvert.

Soudain à la fois soulagé et assailli par le chamboulement des derniers jours, il soupira et lâcha, cash, sans aucune autre forme de délicatesse : « Ok. J’ai couché avec Ella. » L’avantage, c’était que l’un envers l’autre, ils n’avaient jamais eu besoin de pincettes. Puis cela avait le mérite d’être clair, et contrairement (une fois de plus) au reste de l’univers, à Spencer, il n’avait aucune difficulté à avouer avec qui il partageait ses nuits. Elles étaient vagabondes et volages, ses nuits.

Il enchaîna aussitôt : « Tu te souviens d’Ella ? Tu te souviens forcément d’Ella. » Il fit la question et la réponse l’instant d’après, se remémorant dans un éclair de lucidité qu’il était effectivement impossible qu’il n’ait pas le moindre souvenir d’elle. Déjà, parce qu’à son sens pas si objectif, elle était indélébile et qu’il lui semblait tout à fait impossible qu’elle puisse ne pas faire le même effet à tous les autres êtres humains normalement constitués aux alentours. Ensuite, parce qu’Ella avait été son amie la plus proche pendant toute la période de son adolescence agitée, la meilleure partenaire de ses rebellions et la source de bien des conflits à la maison, si bien que son prénom était souvent parvenu jusqu’aux oreilles du reste de la famille (Spence y compris, peut-être même qu’ils s’étaient rencontrés d’ailleurs ; ça Ambroise ne s’en souvenait plus tellement).

Son aveu très incomplet entamé, il prit une nouvelle gorgée de café sans rien changer au rythme de croisière de leur promenade, sans chercher à dissimuler une moue, décidément bien contrariée.  
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Message Sujet: Re: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Mar 21 Juil - 19:42


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Spencer sourit, amusé quand son cousin lui fait comprendre qu'une fois de plus il n'a toujours pas saisit la référence qu'il vient de lui citer, vu sa maigre culture pop dans le domaine. « Un personnage, et je sais que tu ne saisis pas mais tu sais aussi que je ne peux pas m'empêcher de faire des citations à tous bouts de champs. » Ça non, Ambroise savait bien que le grand brun aimait ça, que c'était même pour ainsi dire un réflexe chez lui, mais ça ne les empêchaient jamais de comprendre ce que l'autre voulait dire par là. Il faut dire, la relation avec l'écran de télé était différente pour les deux jeunes hommes, pour diverses raisons évidemment, d'affinités mais aussi de temps et d'énergie aussi peut-être.  Se poser devant la télé pour s'endormir au bout de vingt minutes dans un film parce qu'on est épuisé, perso, autant ne pas daigner allumer l'écran d'emblée. Puis Spencer lui forcément, vu ses aspirations artistiques et professionnelles, il avait un attrait tout autre que celui de son cousin sur la question. Mais bref, interrogé sur le sujet par l'urgentiste, il le mis au courant d'où en était sa tentative d'envol dans le monde du divertissement, qui piétinait encore pour l'instant, vu que l'incertitude planait sur son dernier entretien téléphonique avec la responsable de casting, suite à l'accident du metteur en scène. « Comme tu dis oui, on m'a déjà rappelé, c'est bon signe. Donc on verra bien ce que ça donnera. » Il fallait rester positif, enfin l'être le plus possible en tout cas. Sinon autant abandonner de suite et se trouver un boulot derrière un bureau ou dans un cubicule et accepter qu'il ne fera jamais un travail autre qu'alimentaire.

Mais ce qui le préoccupe là, ça n'est pas son avenir professionnel non, mais plutôt son cher cousin parce que même s'il est accoutumé à le voir avec une tête de déterré, là il sent bien qu'il y a autre chose, de plus gros que le simple manque de sommeil qu'il traîne derrière lui. Mais avant d'entrer directement dans le vif du sujet, il laisse bien sûr un répit, histoire que la caféine fasse son effet dans son organisme, non sans au passage le taquiner sur le sujet. « Si tu fais ça je te jure que je te botte les fesses comme même ta mère te les a jamais bottées. Tu es bien placé pour savoir les ravages que provoquent cette merde. Restes-en à la caféine et nicotine. » Et il ne plaisantait pas, il ne le laisserait jamais tomber sur cette pente là, hors de question. Il ne pourrait pas rester à le regarder se détruire à petit feu. Prenant et réglant leurs cafés respectifs, ils reprirent leur petite balade, la chienne reprenant elle aussi son petit rythme. Oui, Spence mettait du lait dans son café, horreur malheur ! Mais c'était ça ou d'ici une dizaine de minutes, son estomac commencerait à pousser des cris de protestation, alors autant s'éviter ça et accepter le fait que comme pour énormément de choses en ce bas monde, les goûts et les couleurs étaient propres à chaque être humain.

Arpentant l'allée parmi les autres visiteurs du parc, il lui laissait le temps dont il avait besoin pour se décider à lâcher le morceau. Il le connaissait, lui tirer les vers du nez ne servirait à rien, si ce n'est à le braquer, donc autant simplement être patient, il finirait bien par se lancer. Quand il le fit enfin, le grand brun afficha sa surprise sur son visage. Pas parce qu'il avait couché avec une femme, non, mais avec Ella. Comment oublié la demoiselle qui était presque collée à son cousin tout le temps où il n'était pas avec lui. Sa meilleure amie, son double au féminin peut-être même, il ne savait pas réellement le décrire de façon très précise, mais oui, il se souvenait très bien d'elle. Et de l'agitation que leur relation avait créé au sein de la famille Marshall. « Oh oui je m'en souviens. Et je ne te reproches rien, tu fais ce que tu veux de ta vie sexuelle mais… comment c'est arrivé ? Je croyais que tu ne l'avais plus vu depuis des années. » C'était surtout ça la surprise dans ce qu'il venait de lui dire. Il avait depuis toujours soupçonné qu'il y avait anguille sous roche entre ces deux là. Bien trop proches et semblables pour ne pas qu'une attirance se forme avec le temps. Mais oui, il se demandait comment il en était arrivé là mais ne portait pour le moment aucun jugement sur cette confession. Après tout, comme il l'avait dit, c'était sa vie privée, il était un adulte majeur et vacciné, capable de savoir ce qu'il faisait et d'assumer ses décisions (enfin, en théorie bien entendu). « Tu regrettes de l'avoir fait? » demanda-t-il à l'autre jeune homme, portant son gobelet à ses lèvres ensuite, pour le laisser répondre.
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Message Sujet: Re: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Dim 26 Juil - 22:14

Il promit rapidement, Marshall : pas de blague sur le sujet, c’était bien compris. Puis son esprit divagua sur les questions soulevées par son cousin, l’aveu entamé brisant tout espoir de laisser Ella de côté dans son esprit torturé : inutile dès lors d’essayer de faire comme si de rien était. Et puis quand bien même, Spencer l’avait grillé avant même qu’il n’ait le temps d’ouvrir la bouche pour le saluer. Personne à part sa propre mère ne savait si bien deviner ce qu’il se passait dans sa tête, à la différence près que cette dernière n’insistait pas s’il n’avait pas envie de parler, alors qu’il était pour Spencer hors de question de le laisser repartir sans lui avoir tiré les vers du nez – mais Ambroise se livrait à lui sans l’once d’une hésitation, jamais. Même quand il ne savait pas quels mots utiliser, même quand c’était le chaos dans sa tête, même quand il était perdu : au moins, avec celui qui s’apparentait le plus à un frère, il essayait.

« Non, je ne regrette pas » Le début de réponse sortit très vite, avant même qu’il n’arrive à aligner les premières de ses pensées, et lui-même fut un peu surpris de la facilité avec laquelle il parvint à affirmer (et c’était la pure vérité) qu’il ne regrettait pas de l’avoir fait. Ambroise regrettait beaucoup de choses déjà : mais pas d’avoir fait l’amour avec Ella. « Je crois en fait que j’en avais envie depuis très longtemps... De son côté à elle je n’en sais rien, mais du mien plus j’y pense et plus c’est ce que je me dis. » Il passa une main hésitante dans ses cheveux bruns, les yeux divaguant entre le café encore fumant, la chienne, l’allée, ses propres chaussures, et ainsi de suite. Si la nuit en tant que telle avait été un délice, s’il ne regrettait pas : alors pourquoi diable cette moue déconfite ?

Spencer lui laissa, une fois de plus, le temps d’organiser ses pensées, son discours plutôt. Ca n’avait ni queue ni tête, c’était confus. Il profita de deux gorgées supplémentaires de caféine, inspira, soupira doucement : « Nous nous sommes perdus de vue quand je suis entré à l’université. Pas fâchés, pas brouillés, simplement perdus de vue. J’ai considéré ça comme un « c’est la vie », elle a vécu ça comme un abandon alors qu'elle ne m'en avait jamais fait part. » Nouvelle moue crispée, les lèvres un peu pincée. Il culpabilisait. « L’autre soir je suis tombé sur elle totalement par hasard... Elle était furieuse. Elle a dit... elle a dit que je l’avais abandonnée, que je l’avais laissée toute seule, que je n’avais jamais rien compris, que ça avait été à moi de ne pas la laisser tomber elle, ce genre de chose. Elle était défoncée. » Spencer ne jugerait pas : dirait ce qu’il pense de tout cela, mais n’émettrait pas de jugement de valeur. Il n’aurait jamais de secret à lui cacher, de pincettes à utiliser, de détails à dissimuler. Nouvelle gorgée de café, la dose de caféine insuffisante pour sortir sa tête de cette torpeur désagréable : « Je pense que ça n’était pas qu’occasionnel, on n’en a pas parlé mais j’en suis à peu près certain. J’ai aussi le sentiment qu’elle part totalement en vrille... Elle a toujours tout fait intensément, Ella, alors je suppose que ça n’a pas changé. Je me dis que si j’avais su, elle n’en serait peut-être pas là aujourd’hui. Tu imagines, si elle claque une overdose, juste comme ça ? J’ai été idiot. Idiot, et égoïste. Et ça me fait chier parce qu’elle est beaucoup trop fabuleuse pour se faire du mal comme ça. » Il avait le cœur en petites miettes, rongé par la culpabilité surtout, la tristesse aussi, la crainte également (d’avoir franchi les limites et le regretter plus tard), l’allégresse paradoxalement. Spencer devina qu’il était sur sa lancée, le laissa poursuivre sans l’interrompre. Quelques gorgées pour finir le café, un lancer adroit jusqu’à la poubelle la plus proche pour se débarrasser du gobelet en plastique, les mains croisées puis enfouies dans les poches puis à nouveau enchevêtrées ensemble. « Enfin j’imagine que c’est comme cela, que ce qui est passé ne doit pas être cherché à rattraper. Après ça elle a pleuré beaucoup et longtemps, je lui ai dit que... enfin je ne sais plus exactement comment je l'ai formulé mais je lui ai expliqué que je tenais trop à elle pour l’avoir sciemment laissée tomber, même aujourd’hui encore, même dans quarante ans. Ca me semblait évident, je pensais que c’était clair pour elle aussi... » Il haussa les épaules : du coup, visiblement pas. Sa faute, encore. « Et finalement elle a passé la nuit chez moi, je t’épargne les détails mais je ne le regrette pas. » Il eut un sourire crétin, amouraché, avant de reprendre cet air pensif plus sérieux : « Le matin a été plus compliqué, j’avais peur qu’elle ait tout oublié mais finalement pas du tout. C’était très bizarre mais dans l’ensemble je crois que ça a été. Mais c’était très bizarre. ... Tout cela me semble aberrant, n’avoir ni queue ni tête. Je suis à la fois triste et euphorique, je lui en veux mais je n’arrive pas à déterminer à quel propos précisément, je m’en veux à moi-même plus encore, je n’ai pas du tout envie de me passer d’elle encore, pas du tout. Spence, tu n'imagines pas à quel point elle m'a retourné la tête. ... Et nous partons à Rome à la fin du mois, aussi. ... Désolé pour le monologue. »
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Message Sujet: Re: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Ven 31 Juil - 15:45


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Il savait très bien que c'était dans son intérêt de ne pas trop plaisanter avec ça devant son cousin, parce que Spencer s'occuperait de son cas s'il lui prenait l'idée un jour de faire ce genre de choses. Précisément parce qu'il tenait à lui et parce qu'il le connaissait assez pour savoir éviter qu'il n'en arrive là. Aussi forcément, quand il était arrivé à sa hauteur, pas très compliqué pour lui de voir qu'un truc travaillait la pauvre cervelle du jeune Marshall. Pour d'autres ça pouvait ressembler à de la simple fatigue, voir à un masque de dédain mais lui faisait la différence. Donc quand il lui appris de quoi il en retournait, le grand brun compris que l'affaire était de taille. Des années en arrière, alors qu'ils n'étaient encore que des ados pas encore tout à faits bien formés dans leurs têtes, Ella avait été pour le jeune Marshall son roc (non, je ne vous ferais pas la citation de Cyrano ici), celle avec qui il pouvait se sentir libre, lui-même, c'était son double mais au féminin. Car même si les deux garçons s'entendaient à merveille déjà à l'époque, la relation restait par la force des choses différentes. Il savait donc ce que de la retrouver comme ça, dans ces circonstances là et avec une telle conclusion, ça devait l'agiter pas mal.

Spence est tout naturellement inquiet pour lui, dans le sens où il se doute que tout ça doit tourner dans sa tête depuis que ça c'est passé et qu'il n'a pas spécialement besoin de ça, quand il a déjà du mal à trouver le sommeil en temps normal. Alors il l'interroge, histoire d'avoir plus d'infos, de comprendre ce qui est arrivé et le cas échéant, s'il le peut, l'aider à y voir plus clair. Hochant la tête quand l'urgentiste confirme qu'il ne regrette pas (il n'en doute pas vu comment sa réponse sort de sa bouche), c'est déjà ça de pris et il l'écoute poursuivre et il esquisse un sourire avec ce qui suit. « Ce que je vais te dire va sûrement te surprendre, mais sérieusement… j'aurais pu te dire ça déjà à l'époque. Vous avez toujours eu cette tension entre vous, à couper au couteau mais qui bizarrement, vous étiez les seuls à ne pas calculer. » C'était son analyse, lui avait peut-être le recul qui manquait à son cousin à l'époque pour le voir. Mais s'il se met à sa place, il en aurait sûrement fait de même alors il ne lui jetait pas la pierre outre mesure avec tout ça. Surtout qu'il était évident que ce qui c'était passé le remuait véritablement et il espérait vraiment que la situation aurait une conclusion heureuse pour tous les deux. Même si pour le moment, ça n'avait pas l'air d'être le cas.

Ambroise est du genre à avoir besoin de tout déballer sans être interrompu parce qu'il a déjà du mal à se confier naturellement alors il le laisse faire. Il écoute avec attention et comprendre qu'en effet, il y a un sacré schmilblick entre ces deux là. Des non-dits, des actes et paroles manquées, bref, un beau bordel, on ne peut pas dire autre chose. Mais non, il ne juge pas, ni les excès de la jeune femme ni l’ambiguïté des sentiments qui se mêlent dans la tête de son cousin. « Parfois on oublie que des mots ça peut servir, quand on est collés l'un à l'autre trop longtemps, on pense que l'autre sait mais la plupart du temps non et en général, nous les mecs ont a du mal avec ça. Parler, avouer ce qu'on ressent. Alors ne te dis pas que c'est ta faute, pas entièrement en tout cas, elle aurait pu te parler elle aussi si elle avait tenu à ce que tu comprennes ce que ton absence lui causait comme douleur. » Enfin c'est comme ça que lui voit les choses de son point de vue extérieur et le plus objectif possible. « Pour Rome, ok, ça peut être une bonne chose, histoire que vous mettiez certaines choses à plat mais si ça tourne mal, ça peut être compliqué pour le retour en cas de problème. Mais ça me fait plaisir de voir que tu commences enfin à te dire qu'il est ptet temps de trouver chaussure à ton pied avec la bonne personne. Enfin...celle que ton cœur a choisi en tout cas, pas tes couilles pour une fois. » Oui, comme dit plus haut, entre eux, pas de pincettes ou de délicatesse, ils se disent les choses franchement. « Je ne te dirais qu'une chose. Je sais que tu as cette fille dans la peau, mais ça n'est pas une raison pour t'oublier toi, ok? » qu'il lui dit en le fixant du regard. Spence comprend ce que ça peut être ce genre d'amour, de passion pour une personne, mais il est conscient aussi de combien ça peut être destructeur parfois et il n'aimerait pas voir celui qu'il considère comme son frère descendre sur une pente glissante pour de mauvaises raisons.
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Message Sujet: Re: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Ven 14 Aoû - 16:46

Avec Spencer, c’était facile, ça avait toujours été facile. Il pouvait compter sur lui (et réciproquement) aveuglément, qu’il pleuve ou vente ou neige, même jusqu’à l’autre bout de la planète. Pas de formules de politesse inutiles et contraignantes, pas de non-dits embarrassants : sur bien des points ils se ressemblaient, sur bien d’autres points les deux cousins germains étaient différents l’un et l’autre. Alors bien évidemment il était la personne à laquelle Ambroise se confiait le plus facilement, de gré ou de force. De toute façon, s’il appréciait son indépendance et sa liberté, et même s’il se montrait rarement bavard, la solitude ne lui réussissait pas. Il préférait écouter que parler, exception faite finalement de son éternel acolyte qui savait faire en sorte qu’il laisse écouler le trop-plein d’émotions. C’est donc ce qui se passa, Ambroise s’emmêlant longuement autour du fil conducteur qu’était Ella, les mots confus puisque s’échappant de son esprit fatigué et maladroit, jusqu’au point final. L’urgentiste n’aimait pas s’appesantir des heures durant sur un même sujet, aussi, plutôt que se faire tirer les vers du nez, préférait-il déballer d’un seul coup d’un seul toutes les pensées qui s’étaient entrechoquées ces derniers jours. Spencer était en général plutôt bon pour l’aider à faire la synthèse du capharnaüm de son cerveau désordonné – le fait était qu’il pensait beaucoup trop, quand paradoxalement il était très ordonné et d’apparence éternellement calme – et cracher les aveux à voix haute l’apaisait. Chose néanmoins qu’il ne ferait pas spontanément, jamais. Bref.
Ambroise termina donc son long monologue nébuleux, et soupira doucement.

Cela ne réglait probablement pas son problème (encore que ses sentiments pour Ella étaient plus une révélation fracassante qu’un problème en soit) ; ses doigts étaient toujours agités nerveusement en pianotant plus rapidement qu’à l’ordinaire le long de ses poches, le regard n’était pas plus attentif au paysage autour et vagabondait toujours entre la chienne et les arbres et les graviers, mais au bazar des émotions s’ajoutait à présent une touche de soulagement.

Ca n’était pas la première fois qu’on lui soufflait de façon plus ou moins directe qu’Ella n’était pas que son amie, que ça n’était pas que platonique : mais c’était la première fois en revanche qu’il ne le nia pas. Adolescent, il clamait haut et fort que l’idée était absurde et ridicule ; tandis qu’à présent... A présent, probablement que les choses n’avaient pas changé tant que ça, à la différence près qu’il avait grandi et mûri. « Je suppose que tu dois avoir raison...  » Il passa une main embarrassée dans ses cheveux bruns sans ralentir l’allure de la promenade, souriant pourtant, comme si à la fois tomber amoureux d’Ella était la meilleure et la pire idée du siècle. Il préférait la première hypothèse, mais pour lui qui n’avait jamais été capable de croire en la moindre de ses relations, c’était un sacré chamboulement. Il laissa juste après Spencer poursuivre, la voix posée, tiquant simplement à la fin : à son avis, il ne cherchait rien du tout, c’était juste qu’Ella s’était imposée par hasard ce soir-là dans son bar habituel et depuis elle s’était imposée tout court dans la moindre de ses pensées... C’était comme cela, qu’il le veuille ou non (ok, bien-sûr qu’il la voulait), mais après réflexion ça n’était peut-être pas si différent de ce que Spencer sous-entendait. Les lèvres pincées un instant, parce que c’était définitivement trop inhabituel de s’imaginer amoureux vraiment (il en était venu à penser que ça n’était pas pour lui), qui plus est d’Ella, il se dérida en admettant que la réponse lui convenait finalement.  « D’une manière ou d’une autre, je crois vraiment qu’à Rome tout va bien se passer. Je ne dis pas que nous embarquons pour le pays des Bisounours mais j’ai confiance en elle... On verra bien. » Il haussa les épaules l’air de dire « après tout je peux aussi me tromper », mais il était suffisamment naïvement optimiste pour ne pas envisager réellement cela. Et au pire, il avait toujours su s’occuper tout seul. On verra bien.. Spencer lui lança au final un regard tout à fait sérieux, ne lui donnant aucune envie de plaisanter en retour ; déjà parce que le sujet était sérieux pour lui, ensuite parce qu’il le devinait soucieux. Depuis toujours, ils veillaient l’un sur l’autre. Sauf peut-être gamins quand ils se lançaient dans des jeux stupides, mais l’intention à l’époque n’avait jamais été mauvaise. Les yeux dans les yeux, donc, la réponse tarda un tout petit peu à venir, puisqu’il n’était pas question de lui mentir : « Je vais essayer, promis. Ou en tous cas je promets de t’écouter si tu estimes que je fais n’importe quoi. » Il était sincère, il ne pouvait pas promettre mieux. Parce qu’il avait Ella dans la peau et bien plus encore, depuis toujours, mais néanmoins les choses étaient toutes nouvelles. « Pas un mot à ma mère pour Rome par contre ! Elle n’est pas obligée de savoir dès maintenant qui m’accompagne. » Il était à peu près plié d’avance qu’elle lui tirerait les vers du nez, mais c’était encore beaucoup trop tôt à son goût : sa douce mère était la deuxième personne au monde avec son cousin avec laquelle les mensonges ne prenaient jamais. « J’ai pas envie de la mettre dans tous ses états, on verra ça bien plus tard. De toute façon, je n’ai pas la moindre idée de comment cette histoire va évoluer. Je te raconterai quand je serai rentré : affaire à suivre. » Bien-sûr, qu’il allait lui raconter. C’était évident. Ambroise hésita à prendre une nouvelle clope, puisque c’était en général ce qu’il faisait beaucoup trop souvent et surtout quand il abordait des sujets complexes, remit finalement cela à plus tard puisqu’il savait combien Spencer désapprouvait la chose. « Et de ton côté, il poursuivit aussitôt, les traits enfin tranquillisés et la voix plus enjouée, du nouveau ? »
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Message Sujet: Re: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Sam 15 Aoû - 13:57


everybody need somebody some day.
sometimes you just need to let your heart pour out to someone else.
Était-ce une caractéristique commune chez les hommes de leur famille que de préférer écouter les autres parler plutôt que de parler de leur propre personne ? Sans doute oui, parce que le plus grand des deux lui aussi n'était pas spécialement friand de s'étaler sur sa vie privée en général. Il n'y avait guère qu'avec Ambroise que ça se faisait naturellement, peut-être aussi parce qu'il savait que son cousin était lui aussi un handicapé des sentiments, comme il se plaisait à appeler son inaptitude à communiquer ce qu'il ressentait en des mots simples et compréhensibles. Au moins ils auraient toujours l'autre pour ça, puisque s'ils pouvaient se confier l'un à l'autre, c'était aussi valable dans l'autre sens, comme le faisait présentement Spencer, remettre l'autre en place ou lui porter conseil quand il le fallait. Et vu ce qu'il savait maintenant, clairement, il garderait un œil un peu plus insistant sur l'urgentiste. Car il sait qui est Ella pour lui, ce qu'ils ont vécus ensemble, et ce qui pourrait aussi être l'issue de cette histoire qui reprend son cours après une pause involontaire.

Clairement pas l'expert en matière de relations amoureuses notre cher aspirant acteur, mais il fait au mieux, tout en étant le plus impartial possible, le plus réaliste aussi même s'il doit bien avouer que lui aussi, comme n'importe quel être vivant, espère une belle fin à tout ça. D'une parce qu'il serait content de voir Ambroise plus heureux et enfin avec celle qui le faisait vibrer mais surtout parce que ça lui donnerait un peu plus d'espoir en l'avenir. Pour lui mais pour le monde en général aussi, niais comme pensée je sais mais n'oublions pas que malgré les apparences, il conserve en lui un côté romantique notre bougre. Alors il lui tient son petit speech, concret mais sans le décourager pour autant, le juste milieu et c'est ce qu'il y a de mieux à faire à ce stade là. Ambroise est un adulte, majeur et vacciné comme on dit, libre donc de faire ce qu'il voulait et de faire des erreurs aussi. Ce voyage à Rome pouvait en devenir une, il ne fallait pas se le cacher mais être aussi le point de départ d'une belle relation. Pour ce qui était d'en juger, il le laisserait faire mais il acquiesce avec ce que lui répond son cousin sur le sujet. « Alors fonce et tu verras bien ce qui se passe. De toute façon y a pas 36 moyens d'être fixé. » Ça non, il faudrait bien que les deux passent par là à un moment ou à un autre pour savoir ce que chacun voulait de tout ça, histoire d'enfin être fixés sur leurs sentiments.

Par contre oui, même si plus jeunes, ils n'en donnaient pas l'air en faisant les cons, ils avaient toujours été là pour assurer leurs arrières et Spencer comptait bien lui faire promettre que quoi qu'il arrive, il ne se laisserait pas entièrement bouffer par ses pensées et sa réponse le satisfaisait. Il ne pouvait pas trop lui en demander ça il le savait, mais il admettait qu'il resterait sensible à sa voix si d'aventure il jugeait qu'il partait sur la mauvaise pente. « J'en demandais pas plus. Je suis de ton côté, tu le sais bien. » qu'il réaffirme devant lui, juste au cas où il l'aurait oublié avec ce qu'ils venaient de se dire. Il rit de bon cœur avec ce qu'ajoute son cousin alors, comprenant très bien pour quoi il souhaitait tenir sa mère en dehors de tout ça. « T'en fais pas, s'il y a une fuite, ça ne viendra pas de moi. Tu es assez grand pour gérer ta vie sans que j'ai à aller balancer à ta mère derrière. Puis je ne suis pas un sadique contrairement à ce qu'on peut penser, je vais t'épargner l'interrogatoire maternel, t'as pas besoin de ça pour t'embrouiller l'esprit. » Sous-entendu, avec ce qui se tramait déjà, pas la peine pour lui de s'ennuyer en plus à devoir gérer sa mère en prime. « Y a même intérêt ouais, sinon je me sentirais écarté maintenant que tu m'as teasé là. » rétorque-t-il en lui tapant le bras du revers de sa main, histoire de lui faire comprendre qu'il lui fera tenir parole quoi qu'il arrive. Mais le sujet de conversation s'oriente à présent sur lui et c'est là qu'on voit qu'ils sont bel et bien pareils les deux cousins, puisque presque aussitôt le grand brun est moins enclin à plaisanter. « J'ai rencontré quelqu'un. » Voilà tout ce qu'il aura comme réponse pour le moment. Parler de Juliet n'est pas simple pour lui, surtout qu'il ne sait pas réellement quoi faire, ce qu'ils sont et ce genre de choses et il n veut pas se faire de faux espoirs de ce côté là, précisément pour s'épargner une nouvelle déconvenue dans sa vie sentimentale le cas échéant.
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Message Sujet: Re: everybody need somebody some day. (ambroise)   everybody need somebody some day. (ambroise) Empty Lun 17 Aoû - 19:56

Par cœur : ils se connaissaient par cœur. Et ils connaissaient aussi par cœur leur mère respective, et si celle d’Ambroise n’était qu’amour et douceur, la simple mention d’une femme possiblement encrée dans les pensées de son fils était une garantie sûre et certaine d’un interrogatoire policier. « Tu seras le premier au courant, promit-il en imitant le rire communicatif de son cousin, merci pour ton oreille attentive Cupidon. » Il rit à nouveau doucement, pas moqueur mais amusé des conseils ô combien précieux du grand dadet qui n’avait lui-même jamais été capable de trouver chaussure à son pied (pour reprendre ses expressions) plus de quelques jours.  Aux repas de famille, c’était toujours à celui des deux qui resterait le plus secret quant à sa vie sentimentale, au grand damn des deux sœurs qu’étaient leurs mères. La sienne était fin prête à marier son fils unique, trouvait le temps long depuis qu’il avait soufflé ses trente bougies, et d’ailleurs se projetait tout à fait avec une ribambelle de petits-enfants... Enfin, rien ne pressait. Ni pour Spencer, ni pour Ambroise ; qui étaient probablement les deux les moins légitimes de tout le Queens pour donner des conseils de couple, mais pour l’un comme pour l’autre pourtant personne n’aurait constitué une oreille plus attentive. En tous cas, Ambroise ne serait confié à personne d’autre, très probablement. Personne n’aurait su lui tirer les vers du nez en un claquement de doigts, personne n’aurait insisté s’il avait mis cette mine défaite sur le compte d’une journée compliquée de travail. A présent, le masque soucieux et contrarié était tombé, son sourire était redevenu facile, ses pensées plus légères : pas libérées d’Ella (ça n’était pas ce qu’il voulait, c’était au contraire assez agréable de se perdre si souvent jusqu’à elle dans ses moments de solitude), mais sorties d’un brouillard épais dont il n’aurait pas réussi à se dépêtrer avant un bon moment tout seul.  

Alors une fois qu’il estima le sujet « Ella » réglé, il enchaina en retournant la question à son interlocuteur : après tout il n’y avait aucune raison pour qu’il soit le seul à raconter ses problèmes de cœur... Encore qu’il s’attendait plutôt à entendre des histoires déjà terminées et beaucoup moins romantiques qu’un conte d’amour, Spencer étant à peu le même genre de vieux garçon en devenir que lui-même. La réponse fut hésitante, la voix soudain moins assurée, alors son sourire se calma pour laisser place à un air beaucoup plus sérieux. « Oh ? » S’en suivit alors un silence durant lequel Ambroise resta évidemment tout ouï, curieux oui mais pas que : l’intonation employée nécessitait à elle seule toute son attention . Fait finalement pas surprenant pour le moins du monde, Spencer ne déballa pas la suite de l’histoire. Ils se connaissaient par cœur : et les deux cousins se ressemblaient beaucoup trop. Au tour du plus grand de ne pas savoir comment s’expandre, au tour de l’urgentiste de devoir creuser un peu pour obtenir des réponses. Avec toute la finesse du monde, il enchaina donc, absolument déterminé à obtenir quelques précisions : « Vu ton air sérieux je suppose qu’il ne s’agit pas que d’une jolie paire de fesses ? »
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