Sujet: Re: Don't worry, be happy ? (Warston) Ven 19 Juin - 23:01
Don't worry, be happy ?
Isabella Kingston
Il aurait dû la préserver, il n’aurait rien dû lui dire et disparaitre de sa vie sans lui dire quoi que ce soit. A ce moment, il venait de la perdre et accepter cette mission c’était pour lui un moyen de redonner un sens à sa vie ou parce que justement il n’avait plus rien à perdre. Il aurait dû ce taire et la garder loin de tous ça. Seulement elle était revenue, elle revenait toujours tout comme lui l’appelait toujours à lui. Qu’il le veuille ou non, son coeur, son âme lui appartiendra toujours. Pur folie ? Sans doute … mais il l’aime comme il n’a jamais aimé qui que ce soit avant sans même ce douter que ce soit possible d’aimer autant une personne. Mais l’inspecteur ce doute qu’il n’aurait pas pu la tenir éloigné très longtemps. Isabella c’était parfaitement débrouillé pour le trouver, elle avait même prit d’énorme risque en fouillant dans des dossiers privés de la police. Avait elle seulement connaissance des conséquences ? Oui, certainement … elle n’est pas idiote mais elle ne recule devant rien lorsque quelqu’un qu’elle aime est en danger. Comme elle le dit si bien, elle n’avait pas eu besoin de lui pour le retrouver. -Mais tu as risqué de te faire prendre. Et ce que tu as fait c’est très grave , fouiller dans les dossiers de la police pour ensuite te mêler d’une affaire dont tu ne devais même pas avoir connaissance … et tu as faillit y laisser la vie.
A cause de lui, pour lui, il ne ce serait jamais pardonné si il lui était arrivé malheur. Et ça avait bien faillit ! Mais c’était comme si elle n’avait pas peur du danger, si pour le sauver elle devait risquer sa peau, elle le ferait et c’est justement ce qu’il ressent pour elle aussi. Est ce ça l’amour ? Aimer au point de tous risquer pour la personne que l’on aime ? Prendre le risque de mourir pour elle ? C’est difficile à expliquer. Même lui, ça le dépasse alors qu’il essaie encore de comprendre comment on peu aimer quelqu’un aussi fort, aussi mal. Il pourrait tuer pour elle et il l’avait montré. A l’article de la mort, il avait surmonter la douleur pour la protéger, surmonter les limites de son propre corps pour la sauver. Si bien qu’il avait faillit tuer un homme. A cet instant, Nikolaï avait l’impression qu’elle ne voyait que les mauvais côtés de leur amour. Oui ils sont capable du pire l’un pour l’autre … mais ils sont également capable du meilleur. Leur relation n’était pas juste fondé sur un amour malsain contrairement à ce qu’elle pense en ce moment. Ils s’aiment et l’amour qu’ils éprouvent l’un pour l’autre n’est plus à prouver seulement est ce suffisant ? Avait elle oublié qu’ils étaient également capable de s’aimer sainement, combien ils étaient bien ensemble ? Il sent ce regret, il ressent cette sensation étrange et douloureuse à la fois. Elle regrette ses mots, elle semble surtout perdu, blasé par tant de sentiment, tant de douleur. Il connait cette partie de sa personnalité, ce côté dévasté. Il sait combien la femme qu’il aime est brisé de l’intérieur, combien elle est attirée par les ténèbres, combien elle est torturé. Il était sa lumière seulement … l’est il encore ? Peut il encore venir la chercher dans l’ombre pour l’attirer avec lui vers la lumière ?
Son silence est une réponse douloureuse pour l’inspecteur. Il détourne à son tour le regard sentant déjà cette atmosphère lourde s’installer entre eux. Ce malaise mais également ce même refrain qui résonne dans sa tête « Toi et moi ça ne marche pas » une rengaine qu’il connait déjà par coeur parce qu’elle tente à chaque fois lui faire comprendre qu’entre eux ce n’est pas possible … mais à chaque fois il refuse d’y croire. Toutes ses déclarations n’y change rien. Il pourrait lui ouvrir son coeur encore et encore mais rien ne semble atteindre l’esprit si torturé de sa belle latina. Peut être qu’ils ce posent trop de questions et après ce qu’ils viennent de vivre, ils devaient juste ce contenter de profiter de leur liberté, profiter d’être en vie et éviter de compliquer les choses ? Est ce qu’il y avait vraiment une solution ? Devaient ils arrêter de ce voir ? Il ne peut s’y résoudre. Isabella a prit une telle place dans sa vie qu’il ne peut accepter de la faire disparaitre du jour au lendemain. Et c’est réciproque. Elle refuse de le rayer de sa vie parce que tout comme lui elle a besoin de sa présence. -En quoi est ce compliqué Isa ? Oui nous sommes capable du pire l’un pour l’autre … mais j’ai l’impression que tu oublie que nous sommes également capable du meilleur !
Et c’était le cas ! Avec elle, il avait l’impression d’être quelqu’un de mieux ! Evidement elle ne l’avait pas changé entièrement mais il avait légèrement changé grâce à elle et en bien ! La minuterie du four le pousse à ce lever pour rejoindre la cuisine et sortir la pizza du four. Il prend son temps volontairement comme si il prenait également le temps de trouver des arguments. Ce n’était pas le bon moment pour parler sentiment, déjà qu’il appréhendait de ce retrouvait seul dans cette maison mais si en plus il avait cette désagréable sensation qu’il risquait de la perdre c’était encore pire. Mais au fond, peut être qu’il l’avait déjà perdu, perdu l’amour de sa vie. Il revient auprès d’elle, déposant la pizza sur la table basse ainsi que les deux assiettes et les couverts. Face à sa question, Nick relève son regard vers le sien alors que l’image du cou de Vince entre ses doigts lui revient en tête. Il ce souvient de cette rage, de cette colère, de cette force dont il avait fait preuve avant de sentir toute force l’abandonner.
- Il comptait s’en prendre à toi. Souffle t’il alors qu’il la fixe durant de longues secondes, incapable de détourner les yeux, gardant le silence avant de détourner les yeux. - Ça ne ce contrôle pas, tu étais en danger et non … je me suis promis de te protéger Isa. Je me répète mais pour toi je suis prêt à tout, c’est quelque chose que je savais déjà avant, bien avant de me retrouver dans ce genre de situation. Et pourtant ça le terrifiait. Il était capable de lui courir après encore et encore, il était capable d’attendre qu’elle lui revienne, lui prouver combien il l’aime mais tuer quelqu’un à main nue … est ce vraiment une preuve d’amour ? Oui c’était pour la protéger mais il avait faillit tuer en retour. Et si c’était lui le monstre en fin de compte ? Découpant la pizza, distraitement ... il semble comme perdu dans ses pensées sentant malgré toujours sur lui le regard de la latina.- C'est arrivé de toute façon ... on ne peut pas changer le passé mais on peu encore décider de l'avenir. Je sais pas si y'a une solution, je sais pas si entre toi et moi quelque chose est encore possible même si j'aimerais bien. Mais il a toujours cette désagréable sensation de la perdre chaque fois un peu plus. Plus il lui dit qu'il l'aime plus elle recule, plus elle s'éloigne. - Mais pour en revenir à ce que je disais, toi et moi nous sommes également capable du meilleur l'un pour l'autre, peut importe ce qui va ce passer ... on affrontera ça ensemble. Ajoute t'il, comme pour conclure la conversation des sentiments. C'était douloureux et en réalité il ne savait plus quoi lui dire pour la convaincre. Il ne voulait pas empirer les choses entre eux.
Elle le savait. Elle savait, Isabella, qu’elle l’aimait. Les battements de son cœur qui s’accélèrent chaque fois qu’il se rapproche d’elle, la douleur qui la submerge chaque fois qu’elle choisit de disparaître. Le manque, intense, violent qu’elle ressent chaque fois qu’elle ne le voit pas. Elle l’aime, incontestablement, Nikolaï. Mais elle n’imaginait pas l’aimer autant. Ou, plutôt, elle n’imaginait pas l’aimer aussi férocement. Si violemment. Au point d’être capable de dépasser des limites dangereuses, au point de dépasser toutes les lois de la morale ou même celles du bon sens. Elle l’aime, Nikolaï, mais il bouleverse son regard sur l’amour. Elle l’a connu, avant lui, même plusieurs fois. Elle a connu la tendresse, la passion, le bonheur autant que la douleur. Mais elle n’a jamais eu aussi peur de ce que son cœur est capable de faire par amour. Elle n’a jamais eu la sensation de trop aimer, pour que ce soit normal. Trop aimer, jusqu’à le faire mal.
Jamais, avant lui.
Alors, peut-être est-elle allée trop loin. Peut-être que ce qu’elle a fait n’était pas « bien ». Peut-être même qu’elle s’est brisée au passage, pour mieux le sauver, mais la torturée ne peut pas le regretter. Elle est effrayée, c’est vrai, de réaliser jusqu’où elle peut aller, pour lui. Mais elle ne remet pas en cause ce qu’elle a fait, simplement, car il était question de sa vie. Le policier aura beau lui répéter mille fois qu’elle n’aurait jamais dû risquer la sienne de cette manière, sa réponse sera toujours la même. – Tu sais que, si c’était à refaire, je le referais. Une vérité qui fait peur, une vérité qui peut paraître affreuse. Mais elle est seulement celle d’une femme amoureuse. Amoureuse, elle l’est, éperdument, jusqu’à se sentir dépendante. Ce n’est pas sans raison qu’elle est si effrayée par leur relation… elle réalise, elle sait parfaitement tout ce que ses mots impliquent. Ils sont véridiques, authentiques. Elle ne peut pas les renier, pourtant, elle n’en est pas moins effrayée. C’est ce que l’âme en détresse avoue, plus ou moins, aussi douloureux que ce soit à entendre pour lui, à admettre pour elle. Les iris posés sur les azurs légèrement assombris, elle devine que ses mots le font souffrir. Qu’il ne les comprend pas, ou bien c’est Isabella elle-même qui ne se comprend pas. Trop torturée, trop abîmée, pour se rappeler combien ils savent aussi s’aimer. Alors qu’elle tente, comme elle peut, de lui expliquer que ce constat sur leur couple lui fait du mal à elle aussi, son ex lui rappelle une réalité qu’elle a oubliée.
Vous n’êtes pas seulement capables du pire, mais du meilleur aussi.
Elle a été tellement… tellement heureuse à ses côtés. Plus encore qu’elle ne l’a jamais été. Elle a eu la sensation, avec lui, d’apprendre à vivre véritablement. Elle a eu la sensation de découvrir ce que c’est, être vivant. Des sensations balayées, repoussés bien loin dans son esprit tourmenté, bien trop accaparé par toutes les horreurs qu’ils ont traversé. Il la connaît bousillée, Nikolaï, il sait combien la vie l’a dévastée. Elle a toujours cru que l’amour était une source de réconfort, une consolation dans les abysses que représente sa vie. C’est déroutant pour elle, d’être confrontée à une relation aussi dysfonctionnelle. Un amour qui ne lui fait pas que du bien. Son instinct de survie la pousse à partir, à s’enfuir loin, pour ne plus souffrir. Mais son cœur la rattache encore et toujours à lui. Silencieuse, la rose écorchée écoute l’homme qu’elle a tant aimé, un peu pensive, comme si elle réfléchissait au reproche délivré. Elle n’ose pas lui répondre, pas tout de suite, elle se laisse le temps d’assimiler ses dires. Elle réalise combien, si son regard est irrémédiablement obscurci par les ténèbres qui l’habitent, Nikolaï est encore capable de voir cette lueur qui lui demeure invisible. Les opales posées sur lui, elle l’écoute, la gorge nouée, lui expliquer simplement que cet homme comptait s’en prendre à elle. Comme si c’était une réponse suffisante, comme s’il n’avait besoin de rien d’autre, pour être certain de ses choix. Comme elle, quand elle a pris tous ces risques pour lui. À la différence que, a posteriori, la belle en est effrayée mais… pas lui. – Je… moi, je ne le savais pas. confie-t-elle dans un murmure douloureux, son encre accrochée à ses saphirs. – Je n’imaginais pas que c’était possible d’aimer… comme ça. Comme ça, si fort. Si violemment, si dangereusement. Elle ne savait pas, surtout, qu’on pouvait l’aimer autant. – Personne n’a jamais… tenté de me protéger, alors je… je crois que ça m’a effrayée. Un tel élan d’amour, non, elle n’y est pas habituée. Chamboulée, retournée, Isa ne touche pas à la pizza préparée. Toute son attention reste sur lui focalisée. Lui, ne la regarde pas, comme s’il n’osait pas. Mais il continue d’espérer que quelque chose reste possible entre eux… elle le sent, tellement, amoureux.
Et ça touche ton cœur autant que ça le brise, parce que tu ne sais pas si tu le mérites.
Il paraît prêt à affronter toutes les horreurs pour être avec elle. Comme s’il savait qu’ils auraient enfin droit, un jour, à la lumière. Mais elle a toujours le sentiment que rien ne sera jamais facile, l’écorchée. Elle sera toujours aussi dévastée. Elle se demande, en vérité, si elle peut réellement lui apporter tout le bonheur que lui mérite. Elle n’a pas fait-grand chose, durant tous ces derniers mois, à part le faire souffrir. Mais il lui parle à cœur ouvert, elle se doit d’en faire de même. – Peut-être que tu as raison, peut-être que je ne vois plus que le plus sombre dans notre relation. Car c’est ce qu’elle fait, en permanence, au sein de sa propre vie. Elle est attirée si atrocement par les abîmes. – J’ai… tellement souffert dans ma vie, Nikolaï. Et j’ai toujours refusé de souffrir par amour aussi. Les mots sont douloureux à sortir mais empreints de sincérité. Les lunes détournées de lui, elle peine à expliquer, tout ce qu’elle peut bien éprouver. Elle se souvient, vaguement, une ancienne conversation. Au tout début de leur relation. Elle lui confiait déjà ce regard si particulier sur l’amour quand, lui, en avait une vision beaucoup plus juste. Plus proche de la réalité, celle qu’elle refusait encore de toucher… l’amour, c’est aussi avoir mal. – Je n’ai jamais tenu une relation plus d’un an ou deux, et je ne sais pas… peut-être que ce n’est pas nous, le problème. Peut-être que c’est elle. C’est toujours elle.
Sujet: Re: Don't worry, be happy ? (Warston) Lun 22 Juin - 21:17
Don't worry, be happy ?
Isabella Kingston
Un amour violent, passionné. Tout comme elle, Nikolaï avait déjà ressenti ce que c’était l’amour. Il avait déjà aimé, avec passion, tendresse, fougue, il avait même connus le mariage tout comme elle. Puis ils c’étaient rencontré tous les deux, d’abords un simple regard qui avait tout bouleversé. Un premier regard qui avait changé leur vie à jamais avant même qu’ils ne s’en rendent compte. Au départ ils n’étaient pas fait pour être ensemble. Venant d’un milieu bien trop différant, mariés et pourtant boulversé par l’autre. Ils n’aurait jamais dû finir tous les deux et pourtant … on ne contrôle pas ce genre de chose. Il était tombé sous le charme de la latina mais il était loin d’imaginer combien cet amour allait bouleverser sa vie. Une fois encore, il savait déjà ce que c’était de tomber amoureux seulement il y a les autres et puis il y a elle ! Isabella. C’était loin d’être pareil avec elle. C’est ce genre d’amour qui vous prend au tripes, ce genre de sentiment qui peut vous rendre dingue, accro à l’autre. C’est ce qu’il ressent pour elle. Mal lorsqu’elle n’est pas là, perdu lorsqu’elle n’est pas auprès de lui mais heureux lorsqu’elle est dans ses bras. Jamais il ne c’était senti aussi mal en l’absence de quelqu’un. C’est aussi pour ça qu’il est prêt à tout pour elle, pour sauver cet amour, prêt à tous et n’importe quoi. C’est sans doute ce qui est le plus effrayant dans ce genre de relation.
L’un comme l’autre, ils sont prêt à prendre des risques parce qu’elle en avait prit en venant le sauver. Lui en avait prit aussi pour la sortir des griffes de ce malade. Une preuve d’amour, une preuve de folie mais l’un comme l’autre ils ne regrettent rien. Cependant, Nick n’approuve pas, évidement c’était trop tard pour revenir dessus mais il aurait aimé que ça ce passe autrement. Elle ne regrette pas et si c’était à refaire, elle n’hésiterait pas une seule seconde. - Ça aurait pu mieux ce passer … on aurait pu s’en sortir sans prendre de risque. Enfin pas plus qu’ils n’en n’avaient déjà prit. Ça aurait pu mieux ce passer, si Vince n’était pas arrivé, si ils avaient pu sortir ensemble sain et sauf de cet endroit et prévenir quelqu’un pour faire le reste. Oui, avec des « et si » on pouvait refaire le monde. Malheureusement la réalité était toute autre, ils s’en étaient sorti avec des séquelles assez lourds.
Leur relation c’était déjà dégradé bien avant. Au départ, Nick ne comprend pas trop ou elle veut en venir mais lorsqu’elle utilise enfin les mots pour qualifier ce qu’elle ressent, il comprend surtout qu’elle a peur de tous ce qu’elle capable de faire pour lui. Peur d’aller loin, si loin qu’elle finissent par en payer les conséquences. Bien sur que c’était difficile à entendre, elle vient clairement de lui dire qu’elle à peur des conséquences de leur amour. Un amour qui l’effraie trop, qui lui fait du mal. Il avait surtout la sensation qu’elle ne voyait que les mauvais côtés de leur relation, qu’elle ne voyait que les points noirs alors qu’à côté de tous ça, ils avaient également vécu beaucoup de moment heureux ensemble, plus que malheureux non ? Avait elle oublié qu’ils étaient capable du meilleur aussi ? Elle le contemple de ses deux grands yeux noir mais elle ne répond pas. Avait elle oublié ? Ou ne voulait elle pas ce souvenir ? Son silence est encore plus douloureux. Quoi qu’il en soit, il refusait de croire que c’était terminé entre eux. Pourtant, il avait déjà essayé tant de fois de la retrouver, de lui ouvrir son coeur. Il n’avait jamais hésité à la suivre dans ses ténèbres pour aller la sauver et la ramener auprès de lui. Mais il s’essouffle et doucement, un peu plus à chaque fois il a cette désagréable sensation qu’il la perd. Quittant la pièce pour rejoindre la cuisine, juste le temps de récupérer la pizza dans le four. Nick revient dans le salon peu de temps après.
Est ce que c’était aussi évident pour lui ? Non, il garde la tête haute juste pas fierté mais il n’arrive pas à ce défaire des souvenirs de cette nuit horrible. Regrette t’il d’avoir faillit tuer un homme pour elle ? Non, ce qui lui fait peur c’est la violence dont il peut faire preuve … cette nuit là, il avait uniquement réagit face au danger. Elle était effrayé, paniqué, tétanisé par l’angoisse. Prête à accepter une sentence cruel pour le sauver. Il avait réagit, simplement …
- Je l’ai su à la seconde même ou j'ai plongé mon regard dans le tiens pour la première fois Isa, j’ai su que tu n’étais pas comme les autres. Son bleu accroché à son regard bien plus sombre, il la fixe comme si il essayait de lui transmettre combien il peu l’aimer, combien il a besoin d’elle, combien son amour pour elle n’a aucunes limite. Un bref sourire ce dessine sur ses lèvres alors qu’il baisse les yeux pendant de brèves secondes. - Moi non plus, je ne pensais pas que c’était possible. Aimer quelqu’un au point d’en avoir mal ? Non, l’amour ce n’est pas censé faire mal ! Dans les histoires qui ce finissent bien en tous cas ! Mais dans la réalité, l’amour c’est certainement le sentiment qui fait le plus mal. - Je crois que … c’était surtout de te voir dans cet état qui m’a rendu dingue. Tu était paniquée, si terrifiée … brisée. Je ne supporte pas que quelqu’un puisse te faire du mal à ce point là. Et pourtant, en ce moment il était la personne qui lui faisait mal. Mais il avait besoin de savoir ou est ce qu’ils en étaient tous les deux. Découpant la pizza, il n’y touche même pas. Soudainement il n’avait plus vraiment faim et il n’aimait vraiment pas cette atmosphère lourde entre eux. Doucement, l’inspecteur ce rapproche de nouveau du canapé ou elle ce trouve pour s’installer auprès d’elle. Sans dire un mot, il attrape juste sa bouteille de bière pour en boire une bonne gorgée puis pensif, il reste là, silencieux. Il l’écoute attentivement alors qu’elle reprend la parole, triste constat, une fatalité. Elle a déjà bien trop souffert et refuse de souffrir encore, pas par amour.
- Alors … tu souffre en restant avec moi. Constate t’il dans un murmure avant de tourner légèrement la tête vers elle. - Moi qui pensait pouvoir te sauver de toute ça, te faire oublier ta souffrance, ta douleur … t’aimer comme tu le mérite. Cette fois, c’est elle qui détourne le regard comme déstabiliser par tous ce qu’ils venaient de ce dire. Il sent son coeur ce serrer dans sa poitrine alors qu’il détourne lui aussi les yeux. Il ne veut pas pleurer, il ne veut pas crier parce qu’il n’en a pas la force, pas ce soir. - Et alors quoi ? Tu pense que c’est toi ? Le problème ? Il sait ce qu’elle pense, Isabella ce sent toujours coupable de tous et en particulier quand quelque chose de fonctionne pas. Il la connait et il sait que c’est ce qu’elle pense. Elle ce sent coupable, elle sent que le problème vient d’elle alors que … ce n’est pas le cas ! - Peut être que tu ne t’es jamais senti à sécurité avec eux, jamais assez bien pour que tu puisse envisager quelque chose de durable … mais quelque soit les raisons ce n’est pas toi le problème. Les choses ne ce déroulent pas toujours comme prévues, malheureusement. Seulement ils sont toujours dans l’impasse tous les deux, incapable de savoir ce qu’ils font, incapable de prendre une décision, même si celle qui fait le plus mal reste sans doute la meilleure issue.
Tu te souvient de notre toute première rencontre ? Dit il soudainement, comme pour qu’elle ce souviennent qu’ils sont capable de s’aimer sainement tous les deux, comme … au bon vieux temps. - Tu étais encore madame Kingston, la responsable de communication de la Kingston corporation. Madame je suis intouchable ! Dit il avec un petit sourire nostalgique sur les lèvres. - Je t’ai trouvé particulièrement hautaine ce jour là et désagréable.
Rien ne les prédestinait à être ensemble. Ni leurs tempéraments, ni leurs professions, ni leurs regards sur le monde. Il est tout son opposé, Nikolaï, c’est pour cela qu’elle l’a aimé. Pour toutes ses différences qui font que, avec lui, elle a eu cette sensation de former un tout. Comme s’ils étaient les deux moitiés d’un même cœur. Tu t’es sentie vivante, à ses côtés, tu t’es sentie exister. T’avais la sensation que la vie revenait en toi chaque fois que tu le retrouvais. C’est ce souffle de vie, cette lueur si vive qui l’a rendue aussi dépendante de lui. Comme une drogue qui infiltrait ses veines, il prenait petit à petit possession d’elle. Accro à lui, elle l’a été. Probablement qu’elle l’est toujours à avoir tant besoin de rester à ses côtés. Comme si un fragment d’elle se trouvait toujours en lui. Comme s’il avait gardé un bout de son cœur quand elle est partie.
Mais ce sont leurs âmes qui sont trop loin.
Il n’est que lumière quand Isabella est plongée dans les ténèbres. Il est prêt à dépasser les difficultés quand elle continue de s’enfoncer. Pourtant, elle n’en a pas l’air, la belle femme d’affaires, quand on la voit aussi forte, aussi sûre d’elle. Pas plus qu’elle n’en a l’air quand elle réfute les regrets de son ex petit-ami, pour tous ces risques qu’elle a pris. Les prunelles tournées vers l’avenir, la souffrance la rattache bien plus qu’elle ne le voudrait à son agonie. Mais l’âme en peine n’en montre rien alors qu’elle reste plongée dans le silence. Car elle ne regrette rien, en dépit de toute cette souffrance. Comme si la douleur était devenue un dû, une fatalité. Une malédiction que tu as appris à accepter. Autant que ton cœur a accepté d’être en permanence brisé. Mais ce n’est pas le cas de l’être aimé, lui est prêt à se battre et tout affronter. Elle ne sait pas d’où il tire cette force, la latina. Elle aimerait pouvoir en dire autant mais n’y arrive décidément pas.
Il n’y a que dans les pires moments que t’es capable d’oublier ta douleur, que dans ces moments que t’es capable de sortir de ta torpeur.
Elle ne sait pas davantage où il tire tout cet amour si puissant qu’il lui offre sans compter. Amour inconditionnel, elle ignorait ce que ces mots signifiaient, avant de le rencontrer. L’encre noyée dans l’océan, elle l’écoute, avec la plus grande émotion. Touchée par les paroles si fortes, ébranlée par cet amour qu’il laisse échapper à voix haute. – Oh, Nikolaï… murmure-t-elle, la voix chamboulée, alors qu’elle laisse timidement glisser sa main jusqu’à la sienne. Elle était si loin de se douter de la place qu’il prendrait dans sa vie, dans son cœur. Si loin d’imaginer qu’il bouleverserait tout son monde. Et qu’il continue elle, en permanence, de la bouleverser. Mais il n’est pas comme les autres non plus, Nikolaï, il a cette pureté qui revigore l’âme écorchée. – J’ignore quand j’ai su que tu n’étais pas comme les autres… mais je le redécouvre chaque fois que je suis avec toi. elle lui confie, sincère, sans barrière. Elle se laisse doucement aller, commence enfin à se livrer. Au-delà des atrocités qu’elle a vécues, la torturée a été ébranlée de voir une personne prête à tout, pour la sauver. Car elle est toujours cette enfant qui n’a pas été sauvée. Cette gamine traumatisée. Peut-être qu’elle le sera jusqu’à la fin de sa vie, peut-être qu’elle ne sera jamais guérie. Mais, à travers les propos de l’homme tant aimé, elle sent combien ses sentiments sont réciproques. Combien ils sont forts. Il serait capable de n’importe quoi, n’importe quoi, pour elle. La gorge serrée, la beauté écorchée serre un peu plus la main de son ex dans la sienne. – Tu l’as empêché… je ne l’ai pas… je n’ai pas revécu cela. elle lui rappelle, comme pour le rassurer, comme pour l’apaiser. Car elle se souvient encore de la haine qu’il avait, la fureur dans ses opales, quand cet homme tentait de la violer.
Il t’a sauvée, Nikolaï, peut-être pas de tes démons mais de celui-là.
Mais l’âme en perdition ne mesure pas l’impact de ses paroles. Elle le blesse sans le vouloir, sans s’en rendre compte. Le palpitant se serre dans sa poitrine quand elle voit combien ses mots le font souffrir. Et sa tête se secoue, instantanément, de gauche à droite pour lui faire oublier cette idée. – Non… ce n’est pas… toi. C’est la situation, pas toi. Ce n’est vraiment pas ce qu’elle voulait lui dire… et, d’ordinaire, la communicante n’a pas de mal à exprimer sa pensée. Mais tout est si confus, tout est si troublé, ces derniers jours. Les lunes brillantes, elle le contemple, la culpabilité en elle. – Tu es extraordinaire avec moi… Non, il n’est pas le problème dans leur relation. C’est elle, elle qui vit avec ce poison. Cette malédiction, en elle, qui la submerge à nouveau chaque fois qu’elle commence à être heureuse. Glissant d’un geste fébrile sa main libre dans sa chevelure, l’autre est toujours liée à celle de Nikolaï. Il essaie de lui trouver des excuses mais ce n’est pas la faute des hommes qu’elle a connus. Ils n’étaient pas parfaits, mais certains l’ont réellement aimée… c’est elle, à chaque fois, qui a tout gâché. Et le dernier en date se trouve juste à ses côtés. – Et je pense que tu ne le vois pas parce que tu m’aimes… mais je n’arrive pas à me battre, je suis… terrorisée à l’idée d’être avec toi et que… ça se passe mal, c’est… je ne sais pas combien de fois je serais capable de me relever, tu comprends ? et elle lui avoue, en toute transparence, combien elle se sent vulnérable.
Combien tu te sens au bord d’un précipice, combien survivre t’est devenu difficile.
Elle a le cœur beaucoup trop en vrac pour toucher au plat. L’estomac noué, la gorge serrée, elle se sent incapable de davantage se prononcer. Mais le silence dure à peine quelques secondes avant que Nikolaï ne s’essaie à lui parler ; à lui rappeler… comment ils sont tombés amoureux, tous les deux. Un faible sourire se dessine sur les lèvres pourpres de la belle torturée alors qu’il continue de lui rappeler. Elle secoue légèrement la tête quand il affirme qu’elle était intouchable comme si ce n’était pas du tout le cas. Mais ce sont les mots suivants qui la font réagir instantanément. – Je te demande pardon ? elle laisse échapper, lippes entrouvertes, offusquée. Elle n’est pas une femme hautaine, Isabella, ni désagréable… du moins, elle n’espère pas. – Tu enquêtais sur mon mari, je n’allais pas t’accueillir avec un immense sourire. elle se justifie, la moue un peu boudeuse, mais ses opales semblent soudain plus éveillées. Comme une clarté retrouvée. – Cela ne t’a pas empêché de chercher à me séduire presque aussi vite. elle fait remarquer, le sourire mutin, alors qu’elle le contemple de cet air attendri. Et il y est arrivé, Nikolaï, il l’a séduite… il l’a même rendue folle de lui.
Sujet: Re: Don't worry, be happy ? (Warston) Lun 29 Juin - 18:27
Don't worry, be happy ?
Isabella Kingston
Il ignore comment c’est arrivé mais c’est arrivé. Ils n’étaient sans doute pas fait pour être ensemble tous les deux. Ils ne devaient certainement pas tomber amoureux l’un de l’autre et pourtant … c’était arrivé. Amoureux comme jamais. Un coup de foudre comme on le dit si bien. Bien qu’ils soient tous les deux mariés ça n’avait pas empêché leur rencontre et encore moins qu’ils tombent amoureux. Contrairement à l’amour de sa vie, Nick voyait parfaitement un avenir pour eux, pour leur histoire. Peut être pas celui dont il a toujours rêvé mais pour elle il était prêt à faire quelques sacrifice. Depuis le début, le brun tente de la tirer vers la lumière, il essaie de l’extirper de ses enfers pour l’entrainer avec lui vers le haut. Il savait comment s’y prendre avec elle, hélas ce n’était pas toujours une grande réussite ou bien ça ne durait jamais très longtemps avant que les démons ne reviennent prendre possession de sa pauvre âme en peine. Il refusait de l’abandonner et aujourd’hui encore alors qu’elle lutte pour le maintenir à distance, lui fait tous ce qu’il peut pour ce rapprocher d’elle afin de la sauver … une fois encore. Elle n’avait pas hésité à venir le sauver lorsqu’il en avait eu besoin. Prête à prendre tous les risques, braver les dangers uniquement pour l’atteindre. Une pur folie ! Mais c’est également une très belle preuve d’amour. C’est justement ce qui lui fait si peur ! Le fait d’être prête à faire tous et n’importe quoi pour lui. Nikolaï ne comprend pas toujours pourquoi elle ce réfugie toujours dans les ténèbres alors que tous semble aller pour le mieux. Est ce à cause de lui ? Elle avait un passé difficile à oublier, il sait ! Un passé surtout douloureux ! C’était aussi pour ça que Nick ne voulait pas abandonner. Amoureux, il l’était et il voulait faire son possible pour l’aider à oublier. C’est pour ça qu’il trouve la force de revenir à chaque fois. Pour la protéger, l’aimer comme il ce doit, le montrer que même si elle a vécu l’enfer, elle peut encore vivre le bonheur parfait.
Pour la rendre heureuse, Nick était prêt à tous mais c’était également valable pour sa sécurité. La voir si paniquée, si inquiète, si terrorisé à l’idée que cet homme lui fasse du mal. Il avait juste perdu tout contrôle, la douleur l’avait également aidé à trouver cette rage au fond de lui. Mais jamais il n’aurait pu laisser cet homme lui faire du mal ! La voir en danger l’avait poussé à réagir. Une sensation qu’il a du mal à exprimer mais tant bien mal il arrive à trouver les mots pour lui expliquer, pourquoi avait il fait preuve de tant de violence. Sa voix chamboulé, il sent qu’elle ce rapproche légèrement de lui pour venir saisir sa main, entrelacer ses doigts aux siens, comme si elle était touché, troublé parce qu’il venait de lui avouer. Tournant légèrement la tête vers la latina lorsqu’il sent ses doigts fins glisser entre les siens, il sourie faiblement. - Je pouvais pas supporter de te voir aussi effrayée. J’aurais pu faire n’importe quoi pour te sortir de là. Même presque mort il aurait lutté de toutes ses forces pour lui venir en aide. C’est plus fort que lui, ça ne s’explique pas vraiment en réalité. La voir souffrir lui fait presque autant de mal à lui qu’à elle. Serrant légèrement sa main, son sourire s’élargie un peu plus sur ses lèvres alors que sa petite déclaration lui va droit au coeur, même si il n’est pas certain que ce soit suffisent pour arranger les choses entre eux.
- Tu sais que tu pourra toujours compter sur moi. Je veillerai toujours sur toi Isabella. Même si il ne peut plus le faire en tant que petit ami, partenaire, il restera toujours dans sa vie à jouer les anges gardien du moins autant qu’il le peut. Elle fait partie de sa vie désormais, depuis le jour ou il a posé les yeux sur elle, Isabella avait prit une place plus qu’importante dans sa vie, une place qui lui sera à jamais réservée. Hochant légèrement la tête face à ses propos, il sait qu’il a réussi à lui éviter le pire mais … n’avait elle pas vécu l’enfer avant ? Il ne parlait pas de son passé douloureux mais avant qu’il ne décide de s’en prendre physiquement à elle, n’avait il pas joué avec elle. Il l’avait forcée à tenir ce couteau sous sa gorge. - Je sais … mais je n’ai pas pu te sauver. Oui je l’ai empêcher d’aller plus loin mais ce qu’il t’a forcé à faire avant … ce que tu as vue, entendue … Elle ne pourra sans doute jamais oublier les détails sordide de cette nuit d’horreur. Alors qu’en restant à l’écart … peu importe, de toute façon c’était arrivé et quoi qu’il fasse, quoi qu’il puisse dire, ça n’allait absolument rien changer. Il ce sent surtout blesser. Peut être qu’elle ne choisi pas bien les mots mais dans le fond ça veut dire la même chose. Elle n’est peut être pas si heureuse que ça avec lui. Il ne fait peut être pas les choses comme il faut ou peut être qu’il s’entête juste à être avec elle alors qu’il ne devrait pas.
Mais je suis sans doute responsable de cette « situation ». C’est à cause de ma jalousie pour Luke que tu es partie. Alors c’est en grande partie ma faute. Leur rupture remonte à des mois maintenant. Ils continuent de ce voir c’est vrais, mais ce n’était pas pour rien qu’elle avait décidé de s’en aller de la maison. Il était en quelque sorte la cause de leur malheur, jaloux de l’ex mari duquel elle n’arrivait pas à ce détacher. Reposant son regard azur sur sa belle, il la contemple avec beaucoup de tendresse alors qu’elle lui avoue combien elle le trouve extraordinaire avec elle. - Pas suffisamment il faut croire. Souffle t’il le ton presque coupable de ne pas être suffisamment rassurant pour elle. Il s’en veut presque de ne pas suffisamment la rassurer, lui faire oublier sa douleur. Il sait très bien qu’elle ne pense pas un mot de tous ça, elle le trouve vraiment extra seulement il ce doute déjà qu’elle pense être le problème. Si seulement elle savait … il ne pouvait pas nier qu’elle soit légèrement difficile à comprendre. Isabella ne ce livre pas facilement mais de là à dire qu’elle est le problème ? Non ! Ce n’est pas cas ! Ils n’ont juste pas eu de chance et ils n’ont pas su gérer la crise comme il le fallait. Cette fois Isabella lui parle à coeur ouvert. Les yeux toujours rivé sur elle, il l’écoute avec beaucoup d’attention alors qu’il sent son coeur ce serrer dans sa poitrine. - Ne dit pas ça, bien sur que tu te bat ! Et je comprend oui. J’ai peur moi aussi de tout briser entre nous. Parce que je suis pas parfait et je fais souvent des erreurs tu es bien placée pour le savoir. Avoue t’il, sincère lui aussi.
Mais c’est le risque de tomber amoureux. C’est jamais tous beau tous rose une histoire d’amour mais c’est ce qui la rend si exceptionnelle. J’ai peur moi aussi que tu souffre par ma faute mais je sais aussi que je t’aime plus que tout et que sans toi … tous ça n’aurait pas de sens. Et que pour rester avec toi je suis aussi prêt à tous. Tout comme elle, Nikolaï lui ouvre son coeur, il lui dit combien il l’aime et surtout combien il veut croire en leur histoire. Seulement, il ne peut pas la forcer à y croire si elle s’y oppose. Il l’aime … mais quelques soit la décision il acceptera, tout ce qu’il demander c’est qu’elle soit sincère et franche avec lui. Plutôt que de le faire espérer en vain … Tout comme elle il ne touche pas à l’assiette de pizza. Bizarrement la conversation lui avait coupé la faim et il n’était plus vraiment d’humeur à « fêter » son retour à la maison. Il avait surtout l’estomac noué, incapable d’avaler quoi que ce soit. L’atmosphère était surtout beaucoup trop tendue pour ça ! Ils avaient suffisamment parlé sentiments pour ce soir et plutôt que de remuer le couteau dans la plaie, Nick revient surtout sur leur toute première rencontre. C’est avec une certaine nostalgie qu’il évoque ce souvenir. Il la taquine un peu même si à l’époque, Isabella Kingston n’était qu’une simple femme hautaine bien trop inaccessible pour lui. Son petit air outré le fait rire alors qu’il confirme ses propos en hochant la tête.
- Muh c’est vrais … un criminel qui ne ce rendait pas compte combien il avait de la chance de t’avoir pour femme. Mais tu faisais face à un policier sexy … tu aurais pu faire un effort ! Et encore … je t’ai pas fais mon sourire ravageur ! La taquine t’il un large sourire aux lèvres alors qu’il retrouve cette lueur dans son regard. Bien plus espiègle, taquine. C’est tous ce qu’il voulait … la voir sourire. - Hey ! C’est pas vrais ! C’est pendant cette autre soirée ! Tu as accepté de suivre un inconnus alors oui après j’ai pas pu résister !
Les démons continueront longtemps de la hanter. Elle ne pourra pas oublier ; elle ne pourra jamais effacer les traumatismes du passé. Elle a grandi avec ces plaies, elle s’est construite à travers elles. Ses souffrances, ancrées dès son plus jeune âge, ont fini par faire partie d’elle. Mais cela ne signifie pas qu’elle ne sera jamais heureuse, Isabella. Heureuse, elle l’a été, plusieurs fois. Seulement elle ne sait pas garder ce bonheur, comme si elle était incapable de le voir comme une fin en soi. Comme s’il était uniquement un moment de répit, une pause dans ses douleurs, avant qu’elles ne reviennent la percuter de plein fouet. Et, de nouveau, se laisser sombrer. Elle ne pourrait pas prétendre, à l’heure actuelle aller bien. En proie à cet homme qui l’a torturée, elle a manqué de vivre à nouveau cet enfer dont elle n’a jamais su se remettre. Mais elle en a été épargnée, grâce à Nikolaï, qui l’a sauvée. Elle le sait, la torturée, il aurait été capable de tout pour la sauver. Serrant un peu plus sa main dans la sienne, elle le contemple avec la douceur de ses prunelles. – Je le sais. laisse-t-elle échapper dans un murmure, à la fois reconnaissante et coupable ; toujours avec cette sensation désagréable… de se dire qu’il aurait pu commettre l’irréparable, pour elle. Comme elle serait capable de tout, comme elle a été capable de tout, pour lui, même du pire. – Tu pourras toujours compter sur moi aussi. prend-elle la peine de préciser, même s’il devrait déjà s’en douter. L’écorchée vive est émue, touchée en plein cœur, de se dire qu’ils seront toujours près à veiller l’un sur l’autre. Peut-être que ce n’est pas banal, peut-être que c’est loin d’être normal. Peut-être que, les couples qui se séparent sont censés également rompre tout contact. Peut-être que le quitter, cela devrait signifier qu’elle ne devrait plus l’avoir à ses côtés.
Mais ton cœur n’en est pas capable, Nikolaï t’est, beaucoup trop, indispensable.
Elle a du mal à imaginer sa vie sans lui. Comme si, maintenant qu’il y était entré, il ne pouvait plus en sortir. Comme il reste, dans son cœur, une place irremplaçable pour lui. Et ça la rassure, Isabella, de se dire qu’il sera toujours là. Qu’il ne la lâchera pas. Égoïstement, sans doute, elle a besoin de se dire qu’il ne l’abandonnera pas… alors même qu’elle l’a fait, elle, quand elle l’a quitté. Nikolaï ne doit pas imaginer combien c’est précieux pour elle… combien le seul fait de le savoir non loin d’elle l’apaise. Mais il demeure inquiet de n’avoir pas su… la protéger. Elle sent cette boule dans son estomac se serrer plus que d’ordinaire quand il évoque tout ce qu’elle a subi. – C’est… c’est terminé, maintenant… Elle s’en est sortie, Isabella, elle continue de survivre. Elle refuse de l’inquiéter davantage alors qu’ils sont tous les deux en vie. Bousillée, peut-être, mais la tête toujours relevée. La belle torturée préfère évacuer le sujet, parler de leur couple en suspension, comme elle ne l’a encore jamais fait. Il évoque sa jalousie pour Luke mais tant de choses se sont passées depuis. Des choses qui les ont encore bien plus éloignés. Alors elle secoue la tête, négativement, de gauche à droite comme pour s’opposer. – J’aurais pu aussi réagir d’une meilleure manière et… nous étions à nouveau en train de nous rapprocher quand il y a eu… cette enquête. Elle lui revenait, lentement, elle lui revenait avant que tout ne soit accéléré. Il lui a précisément parlé de cette affaire criminelle parce qu’ils recommençaient à se rapprocher.
Il n’a rien gâché, Nikolaï, il s’est battu pour la retrouver.
C’est douloureux de l’entendre se flageller de cette façon. Comme s’il était le seul coupable, comme s’il était responsable de leur séparation. Il a toujours tout fait pour être avec elle. C’est Isabella, en réalité, qui n’est pas capable de lui prouver combien elle l’aime. Comme si elle ne savait pas faire, comme si sa vision de l’amour était erronée ; pervertie par tout ce qu’elle a subi. – Oh Nikolaï… tu l’es bien plus que moi. Ses opales plongées dans les siennes débordent d’émotion, entre l’amour et la culpabilité, la douceur et la douleur. Il veut encore être avec elle, après tout ce qu’ils ont vécu, tout ce qu’ils ont perdu. Son encre se met à briller alors qu’elle le contemple toujours avec émotion. – Et tu crois que l’on y arriverait ? À être heureux, ensemble, comme… comme avant ? elle lui demande, la voix nouée, alors qu’elle essaie, pour la première fois, de l’envisager. Se remettre avec lui, en dépit de tout ce qu’ils ont subi, c’est aussi prendre le risque de se détruire. Que leurs souffrances ne finissent par les ronger de l’intérieur jusqu’à saccager définitivement leurs cœurs.
Mais tu l’aimes toi aussi, tu devrais peut-être t’en souvenir.
L’esprit torturé, en proie à tous ces songes tourmentés, ne sait plus tout à fait comment raisonner. Mais c’est certainement son cœur qu’elle devrait écouter. Les sentiments qui l’appellent, alors que lui, il lui rappelle… les débuts de leur histoire. Un peu plus apaisée par cette conversation que les précédentes, la rose abîmée lui offre toute son attention. Elle est remuée par les souvenirs qui reviennent, un sourire bouleversé sur les lèvres. Elle l’entend rire, pour la première fois depuis une éternité, avant qu’il ne la taquine. – Tu étais seulement très horripilant. elle lui assure, avec cette petite lueur malicieuse dans ses iris, qui semblent retrouver un semblant de vie. Elle esquisse un doux sourire quand il lui rappelle cette soirée, celle où quelque chose s’est passé. – C’est toi qui as accepté de me suivre ! Je voulais voir la mer. elle rappelle, retrouvant un air insouciant ; un peu nostalgique, aussi. – Je voulais que cette nuit ne finisse jamais… Sa voix s’arrête, quelques brèves secondes, alors que ses prunelles s’accrochent aux siennes. – Je voudrais… y retourner. elle confie dans un murmure avant de s’approcher un peu plus de lui, se blottir contre lui.
Sujet: Re: Don't worry, be happy ? (Warston) Jeu 2 Juil - 20:13
Don't worry, be happy ?
Isabella Kingston
Ses mots sonnaient plutôt comme une promesse. Ou qu'il soit, quoi qu'il fasse, il sera toujours là pour veiller sur elle. La latina avait prit une place si importante dans sa vie qu'il ne pouvait pas faire autrement. Elle était importante pour lui et à chaque fois qu'elle aurait besoin d'aide, il répondrait présent. C'était réciproque, bien entendu et il le savait déjà ! Elle n'avait pas besoin de lui dire. Tournant son regard azur pour le poser sur elle, il sourie très brièvement tout en hochant très légèrement la tête. - Je sais, je sais que je peux compter sur toi.Elle n'était pas toujours facile à comprendre Isabella. Mais lorsque ses proches avaient besoin d'aide, elle était là pour les aider. Si il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas lui enlever c'était son grand coeur. C'était même rassurant pour lui, de savoir que quelqu'un était là pour assurer ses arrières, juste au cas ou ! Bien sur, Nikolaï est bien trop fier pour demander l'aide de qui que soit mais pourtant, l'aide d'Isabella lui était très précieuse. Il appréciait qu'elle soit là pour lui ...
Il aurait aimé pouvoir la protéger d'avantage, lui éviter tous ces souvenirs horribles. Il aimerait pouvoir lui faire oublier cette nuit horrible, les risques, Vince et tous ce qu'il a pu lui faire subir. Il aurait pu la préserver en gardant le silence. Il ne cesse de ce dire qu'il aurait dû ce taire ce jour là, la préserver même si elle aurait tous fait pour le retrouver. Il la connait ... seulement peut être qu'elle n'aurait pas pu le trouver aussi facilement et donc éviter toute cette histoire. Une culpabilité qu'il ne pourra sans doute jamais effacer. - Oui ... tu as raison. C'est terminé ! Et nous devons essayer d'aller de l'avant. Assure t'il en relevant la tête comme prêt à essayer de tourner cette page. Il devait passer à autre chose tous comme elle bien qu'ils soit à jamais marquer par ce souvenir cruel et difficile. Changeant volontairement de sujet, Isabella ose pour la première fois lancer la conversation au sujet de leur couple. Elle ne l'avait jamais fait avant ce soir. Couple, c'est un bien grand mot ! Il n'est pas certain que ce soit encore le cas ou peut être que c'est simplement compliqué. Ensemble ou pas ils sont incapable de ce passer l'un de l'autre, besoin d'être ensemble. Mais une fois encore, l'inspecteur plaide coupable. Il ce sent quelque peu responsable de leur échec à cause de sa jalousie maladive. Son manque de confiance envers elle et sa relation avec Luke, l'ex mari. Il aurait dû s'abstenir et essayer de lui accorder plus sa confiance plutôt que de déballer son ressenti sur un coup de tête. Mais elle s'oppose à lui, secouant négativement la tête pour le contre dire. Dans le fond ils étaient sans doute tous les deux un peu coupable. Une réaction disproportionnée alors qu'il n'y avait pas de raisons. - Peu importe ... on peut dire que nous sommes tous les deux coupable alors. Souffle t'il dans un bref sourire, mais elle avait raison sur un point. Ils étaient en train de ce rapprocher avant que cette enquête ne dérape. Ce n'était pas pour rien si elle venait le voir régulièrement dans cet appartement miteux. - C'est vrais ! Et ... j'aimerais vraiment qu'on ce retrouve comme avant. Ils faisaient un pas l'un vers l'autre et ils ce rapprochaient un peu plus à chaque fois. Pour la première fois, il avait cette douce sensation qu'elle lui revenait un peu plus chaque jour. Comme une bête sauvage qu'il parvenait à apprivoiser un peu plus chaque fois. Nick faisait toujours preuve de beaucoup de patience avec elle et il compte bien continuer encore, jusqu'à ce qu'elle lui revienne.
Il n'est pas parfait, il sait qu'il a déjà commis beaucoup d'erreurs que ce soit en tant que petit ami ou pas. Avec elle, il n'a pas toujours su faire les bon choix et il souhaite juste que ça change. Mais avec le temps, Isabella est devenue sa raison d'être. Ce besoin constant de ce dépasser pour elle, d'aller au delà des limites pour lui plaire, pour la garder. Il l'aime et il ne renonce toujours pas à elle. Son encre plongée dans la sienne, il la contemple sans dire quoi que ce soit de plus, bouleversé par ce regard. - Je voulais juste être parfait à tes yeux, être parfait pour toi. Avait il échoué ? Ou pas ? Cette façon qu'elle avait de le regarder prouvait combien c'était le cas. Seulement, il y avait toujours cette souffrance dans le regard de sa belle. Une douleur qu'il n'arrive toujours pas à cerner. Sa question le trouble légèrement alors qu'il ce tourne doucement vers elle pour lui faire face. Etait elle vraiment sérieuse ? Elle devait déjà connaitre la réponse à la question non ? Elle connait déjà sa façon de penser. - Je dis pas que ça peut ce faire en quelques jours ... mais oui ! Oui ! Moi je veux y croire ! Parce qu'ont étaient heureux ensemble. Et je suis persuadé qu'ont peut le devenir à nouveau. Il était même certain. Bien sur, ça n'allait pas ce faire rapidement et ce n'était pas non plus ce qu'il demandait. Ça pourrait prendre un peu de temps mais il savait, il voulait croire qu'elle pouvait lui revenir. - Est ce que ... tu l'envisage ? demande t'il presque inquiet de connaitre sa réponse. Il espère qu'elle ne dit pas ça par simple hasard.
Quoi qu'il en soit, il préfère dévier le sujet vers quelque chose de plus réjouissant. Un façon aussi de lui rappeler combien c'était le coup de foudre entre eux. Combien ils étaient capable de s'aimer, de s'aimer bien ! Il mentionne leur toute première rencontre dans ce bureau. Il ne venait pas pour une visite de courtoisie ce jour là mais pour rencontre Luke justement ... un suspect et contre toute attente c'était sur sa femme qu'il était tombé. Qui aurait pu croire qu'il soit frappé en plein coeur ? Il la taquine dans l'espoir de lui faire retrouver le sourire et lui changer les idées. Ça semble fonctionner puisqu'il remarque ce très léger sourire sur ses lèvres ainsi que ce petit air taquin. - Horripilant ? Carrément ? Je venais voir Luke ce jour là ... mais je suis plutôt content de ne pas l'avoir trouvé. puisqu'il était tombé sur elle ! Mais ce n'était rien à côté de l'autre soirée qu'ils avaient passé ensemble. La plage ... c'était cette nuit là que la magie avait opérée entre eux. - Je pouvais pas te laisser partir toute seule tu avais bu ! Muh oui bien sur, l'excuse ... il avait surtout bien trop envie de la suivre. Trop envie de passer cette soirée avec elle et la découvrir un peu plus. Elle avait déjà réussi à l'envouter, à l'intriguer. - Moi non plus ... Avoue t'il dans un petit sourire avant qu'elle ne vienne ce blottir dans ses bras. Un simple contact qui bouleverse tout son être alors qu'il la serre un peu plus contre lui. Il savoure cet instant, ce contact. Il avait l'impression que ça faisait une éternité qu'il ne l'avait pas serrée contre lui de la sorte. - Si ce n'est que ça ... on peut s'arranger. Murmure t'il alors que ses doigts glisse le long de son dos. Une caresse très tendre et protectrice à la fois. - La plage n'est pas très loin, on peu y aller ... ou alors on peu refaire ce genre de moment d'une autre façon. Rendre l'instant unique. - Rien que te sentir contre moi ... c'est unique pour moi. Je veux pas que tu t'en aille.
Peu importe ce qui peut leur arriver, peu importe combien ils peuvent se déchirer ; ils ne sauraient s’abandonner. C’est quelque chose dont elle n’est pas capable, Isabella. À partir de l’instant où elle laisse quelqu’un entrer dans son cœur, il y garde sa place jusqu’à la fin. C’est encore plus vrai avec Nikolaï, Nikolaï qu’elle a aimé aussi intensément ; Nikolaï qu’elle aimera toujours éperdument. Elle ne pourrait jamais le laisser tomber, même si elle devait, elle ne pourrait pas y arriver. Comme elle sait, l’âme en peine, qu’il en est de même pour l’homme qui l’aime. Il est encore là, même après tout ce temps passé à le rejeter, à fuir toute éventualité de s’en rapprocher. Il est encore là, même après tout ce qu’ils ont subi, tout ce qu’ils doivent encore affronter. Il est encore là, à tenter de renouer avec elle, quand elle a du mal à voir au-delà de sa détresse. C’est elle qui est partie, c’est elle qui a fui. Mais il est encore là, Nikolaï, pour la retenir. Les lunes noires posées sur lui, l’âme torturée tente de lui faire comprendre qu’il n’est pas le seul responsable de la déchéance de leur couple. Il était trop jaloux pour celle dont le cœur ne sait pas être exclusif, celle qui donne tout au risque de tout perdre ensuite. Et c’est elle, précisément, qui a pris ce risque. Elle a sacrifié sa relation au profit de son ex-mari, une erreur qui en dit long sur l’autodestructrice. Peut-être a-t-il raison, peut-être sont-ils tous les deux coupables.
Coupables de trop s’aimer, coupables de mal s’aimer.
Devant une telle affirmation, la beauté écorchée acquiesce d’un léger signe de la tête. Mais, ce qui l’effraie au fond, ce ne sont pas les erreurs qu’ils ont pu commettre. C’est de se dire que, peut-être, leurs tempéraments sont trop opposés pour qu’ils puissent se rejoindre. Les cœurs si fusionnelles, mais les âmes différentes, comment pourraient-ils se comprendre ? Les déclarations de son ex petit-ami la touchent, Isabella, ils la touchent énormément. Mais ils n’effacent en rien ses appréhensions. Et quand il lui demande si elle pourrait envisager, elle aussi, retrouver leur relation, elle le contemple non sans hésitation. Elle voudrait y croire, elle aussi ; elle voudrait avoir ce même espoir, elle aussi. Mais elle ne suit que trop bien son esprit raisonné pour pouvoir se focaliser sur ses sentiments inavoués. – J’essaie. J’essaie de l’envisager parce que tu me manques, Nikolaï, et que je souffre trop de ton absence. elle lui confie, la voix fébrile. Les iris plongés dans ses rétines bleutées, elle tente de se montrer le plus sincère possible. Et c’est loin d’être facile, pour celle qui a tant de mal à livrer la souffrance qui l’anime. – Mais j’ai peur que cela ne marche pas… que l’on ne se comprenne toujours pas. Je n’ai pas envie de changer ma manière d’être pour que tu sois rassuré mais je n’ai pas plus envie que tu souffres à cause de ce que je suis… et elle plaide coupable, tout doucement, de n’être qu’elle. Une femme sombre et tourmentée, certainement difficile à comprendre pour le commun des mortels ; une femme qui s’est déjà beaucoup trop sacrifiée, pour laisser un homme la changer. Et c’est l’impression qu’elle avait, face à Nikolaï. Peut-être à tort, peut-être qu’il n’aurait jamais voulu qu’elle change ce qu’elle est. Mais elle ne voyait pas d’autre issue, Isa. Soit elle changeait, soit c’était lui qui souffrait. Ça non plus, ça n’a jamais été ce qu’elle a voulu. De toutes les possibilités, c’était la rupture qui lui semblait la plus juste. Mais non pour autant la moins douloureuse.
Mais ils sont encore là, toujours là,
incapables de s’éloigner, incapables de n’plus s’aimer.
Installés l’un à côté de l’autre, sur ce canapé où ils ont passé tant de soirées, les deux anciens amants renouent avec le passé. Il y a quelque chose d’apaisant dans le fait de se remémorer les souvenirs partagés. Un sourire en coin sur les lèvres, la latine lui confie à son tour ce qu’elle a pensé de lui, lors de leur première rencontre. Aucun d’eux ne semblait avoir une bonne impression sur l’autre. Ils n’imaginaient pas, à l’époque, combien cet instant les bouleverserait ; combien il changerait leurs vies à jamais. – Je suis contente aussi. déclare-t-elle avec tendresse. Comme pour lui faire savoir que, malgré tout ce qu’ils ont vécu, elle ne regrette pas. Elle ne regrettera jamais… parce qu’il l’a rendue plus heureuse qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Et elle se souvient à nouveau, tout doucement, tout le bonheur partagé, tout l’amour échangé, à partir de cette nuit où tout a changé. La conversation prend un nouveau souffle empreint de bien plus de légèreté alors qu’il nie la raison véritable pour laquelle il l’a suivie lors de cette fameuse soirée. Et ce n’était certainement pas à cause de l’alcool avalé. – Bien sûr, c’était uniquement parce que tu t’inquiétais. Elle lui plaisait. Elle savait, au fond d’elle, qu’elle lui plaisait. Et il y avait peut-être même une partie d’elle qui en avait envie, qui avait besoin, de sentir toute l’attention de cet homme posé sur elle. Mais la poupée n’en avait pas conscience sur le moment, elle s’en est rendu compte bien plus tard. S’échouant dans ses bras, elle ferme les paupières pour savourer la sérénité retrouvée. Elle respire l’odeur de sa peau sans un bruit alors qu’elle profite simplement des caresses qu’il lui offre avec délicatesse. – Peut-être qu’on le fera à nouveau dans ce cas… ose-t-elle imaginer, la tête toujours nichée contre son cou parfumé. La main contre son torse, elle le caresse aussi distraitement alors que ses prunelles viennent chercher les siennes. – Je ne veux pas non plus… elle laisse échapper, avant de remonter ses doigts fins contre sa joue dans une caresse à peine perceptible, noyée dans ses océans. – Je ne bouge pas… elle ne sait pas elle-même ce que cela signifie mais, ne serait-ce que pour cette nuit, elle a besoin de rester avec lui.
Avait elle seulement l'espoir ? L'envie ? D'envisager le retrouver ? Ce retrouver comme avant ? Il avait cette lueur d'espoir dans le regard, bien qu'il connaisse déjà la réponse à la question. Son regard était accroché au sien, dans l'espoir qu'elle soit prête à retenter la chance avec lui, retenter l'aventure afin d'essayer d'être heureux pour de bon cette fois. S'aimer comme ils sont capables de le faire. Son coeur bat à toute allure alors qu'il la contemple mais ce ton hésitant, inquiet lui fait rapidement comprendre qu'elle n'est pas prête. Elle espère mais n'y crois pas totalement. Son coeur ce serre alors qu'elle avoue combien elle souffre de son absence, de cette distance entre eux. Si elle savait combien c'était réciproque et c'est évident qu'elle le sait ! Il ne cesse de lui dire, il ne cesse de ce raccrocher à elle, de la suivre alors qu'elle fait tous pour qu'il reste à distance. Elle essaie d'y croire ... contrairement à lui qui n'a jamais cessé. Lui n'avait jamais cessé d'espérer mais peut être qu'elle avait arrêté d'y croire. Oui c'est douloureux mais il encaisse les coups supplémentaire sans broncher alors que son regard ne quitte pas le sien. - Mais ... je n'ai aucune envie que tu change Isa, pour rien au monde ! Comment peut elle penser une chose pareil ? C'est vrais qu'ils ne sont pas pareil tous les deux, ils s'opposent sur bien des sujets mais jamais il ne voudra la changer pour qu'elle soit comme lui. - Je te l'ai déjà dit, je suis tombé amoureux de toi, de la personne que tu es ... aussi compliquée et tourmentée soit elle ! En choisissant d'être auprès de toi j'ai également accepté tous ce que tu es Isabella. C'est pas toujours évident bien sûr mais il avait fait ce choix et il ne regrettait rien. Sinon, pourquoi continuer de ce battre pour une relation si compliquée ? Ils ce faisaient mal mais ils étaient également heureux ensemble et c'est tous ce qu'il voulait retenir. Détournant son regard quelques brèves secondes, il inspire légèrement avant de reprendre le ton calme, compréhensif comme toujours. - Laissons simplement faire les choses ... et on verra ce qui arrivera ? On ne ce promet rien mais on laisse simplement faire le temps et on finira peut être par ce retrouver. Dit il en souriant faiblement. Ça ne sonnait pas comme une promesse mais il plutôt que de lui faire peur avec un histoire toute tracée il joue la carte du "le temps fera les choses" et c'est sans doute la meilleure option. Il n'y a pas de promesse mais ils ce laissent juste le temps de ce rapprocher l'un de l'autre et de laisser faire et voir ou ça les mènes ? Ils sont ensemble et les choses ce feront naturellement.
C'est sur une note beaucoup plus légère que ce conclu leur conversation, déviant le sujet vers des souvenirs beaucoup plus agréable. Leur toute première rencontre, on dit souvent que la première impression est la plus importante ... dans leur cas, heureusement ce n'est pas le cas ! A première vue, Nikolaï ne pouvait pas nier qu'elle était une très belle femme, belle mais hautaine ! A l'époque elle n'était que la femme d'un homme qu'il rêvait de mettre en prison. Un criminel qu'il devait arrêter et la belle latina n'était qu'un obstacle qu'il devait contourner. Pourtant, la belle n'était d'autre que son âme soeur mais il n'en n'avait pas encore conscience à cet instant. Une rencontre qu'il ne pourra jamais regretter même si ils n'avaient pas fait connaissance dans de très bonnes conditions. Fort heureusement, ils c'était rapidement retrouvé tous les deux. Cette soirée ou il avait accepté de la suivre sans ce poser de question. - Pour quelle autre raison ? Tu aurais pu te noyer qui sait ? Je voulais m'assurer que tu ne risquais rien et puis ... tu me plaisais déjà. Avoue t'il sans vraiment hésiter. Il était marié à l'époque et ce n'était pas forcément un exemple à suivre mais comment pouvait il passer à côté de son âme soeur ?
Elle vient chercher ce réconfort au creux de ses bras, contre lui ... bien qu'il ne soit plus certain d'être aussi fort et solide qu'avant. Il la laisse venir à lui et il la retient. Ça lui fait autant de bien à lui qu'à elle, parce que ce contact il en a besoin lui aussi. Après avoir eu si peur de la perdre, si peur de ne plus pouvoir la toucher, la sentir aussi proche. - J'y compte bien ! Souffle t'il alors que ses paupières ce ferment de brèves secondes, comme pour apprécier et ce souvenir par la même occasion de leur premier baiser, ainsi que tous les autres. Le souffle de sa belle contre sa peau le trouble légèrement, bien qu'il n'ose pas dire un mot de plus, incapable de troubler cette sérénité retrouvée. La première fois depuis des mois qu'ils ce retrouvent enfin, au calme. Un simple geste, simple caresse, des gestes qui semble lui revenir naturellement alors qu'elle laisse sa main libre glisser contre son torse. Lui, ne bouge pas. Il la serre simplement contre lui, une étreinte protectrice et tendre. Comme si en la gardant dans ses bras, il pouvait la protéger du reste du monde, de ses démons, de ses peurs et angoisses. Si seulement ... Elle ne voulait pas le quitter et heureusement il ne voulait pas qu'elle parte. Les doigts fins et délicat viennent glisser contre sa joue, le poussant à ouvrir les yeux pour croiser les siens et s'y noyer juste quelques secondes. Un douce caresses qui le pousse à ce souvenir combien ils savent être tendre l'un avec l'autre, combien il est loin d'être cet homme violent et sauvage. Il la contemple avec toute la tendresse qu'il peut offrir avant de venir déposer ses lèvres contre son front puis l'attirer contre lui prêt à la garder aussi longtemps qu'il le pourra dans ses bras, bien que l'éternité ne soit pas assez longue pour lui.
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Sujet: Re: Don't worry, be happy ? (Warston) 
Ven 19 Juin - 23:01
