save the queens ---- / JEFF STINSON
26 ans ---- / ace of spades ---- / Moritz Taylor
identité complète - Jeff, le prénom court et incisif qui laisse pas de place à l’imagination pour te trouver des petits surnoms débiles, et ça te va très bien comme ça. Stinson pour le patronyme qui te rattache inévitablement au paternel que t’aurais jamais voulu connaître, que t’aurais préféré voir crever avant qu’il ait l’occasion de ruiner ton enfance et le reste de ta vie. lieu de naissance et origines - t’as pointé le bout de ton nez entre les quatre murs d’un appartement miteux planté au cœur du Queens, dans la grosse pomme. Dans la foulée, t’as hérité du sang américain de ton géniteur et des vagues origines allemandes du côté de ta mère. études ou métier - opérateur téléphonique pour le 911, le genre de boulot qui t’oblige à sortir de ta coquille et à parler à des gens, même si les combinés instaurent quoi qu’il arrive une distance de sécurité entre l’horreur que vivent ceux que t’écoutes et ta p’tite personne. orientation sexuelle - hétérosexuel, t’as jamais eu de doute à ce sujet mais tu t’es jamais trop posé de questions non plus. Remplir ton cœur ou ton lit, ça a jamais été une priorité pour toi. statut civil - célibataire, parce que t’es convaincu que tu pourrais briser la première nana dont tu t’amouracherais farouchement. T’es plutôt un adepte des histoires sans lendemain, qui durent juste le temps de froisser les draps, même si t’es pas encore super à l’aise avec ce corps que tu maîtrises plus qu’à moitié. S’envoyer en l’air avec un type en chaise roulante, ça a jamais fait frémir qui que ce soit. pi, scénario ou prélien - pi.
traits de caractère / méfiant ○ t'as le coeur brisé, le coeur en compote, l'âme trop sombre à cause de l'enfance pourrie dont t'as hérité. T'es incapable de tourner la page, de laisser ton passé derrière toi pour écrire un nouveau chapitre de ta vie. Et quand une nouvelle tête s'immisce dans la tienne, tu fais tout pour t'éloigner et garder tes distances. T'as trop de mal à accorder ta confiance à qui que ce soit mais pour toi, c'est pas un problème. Finalement, tu t'en sors pas si mal à compter que sur toi-même. solitaire ○ t'aimes pas les gens. c'est ce que tu te répètes à longueur de journée pour te convaincre que la solitude, c'est pas plus mal, finalement. la seule que t'aies vraiment aimée, elle s'est envolée y a des années. et quand t'as essayé de retrouver sa trace, tu t'es pris un mur. impossible pour toi de te reconstruire depuis que la moitié de ton âme s'est envolé avec elle. fier ○ en toutes circonstances, ta fierté est ta meilleure alliée, jeff. elle te rappelle que t'as besoin de l'aide de personne, même si t'as le statut d'handicapé collé en plein milieu de la gueule. ta fierté qui prend toute la place et qui t'étouffe, même quand tu prends des décisions débiles qui te font aller tout droit dans le mur. mais tu t'en cognes. protecteur ○ t'auras beau dire c'que tu veux, jeff, quand tu t'attaches à quelqu'un, tu deviens un véritable chien enragé. y a pas intérêt à ce que qui que ce soit vienne emmerder une personne que t'aimes, parce que tu serais bien capable du meilleur comme du pire. et surtout du pire en fait. cynique ○ t'as l'humour qui dérange, qui racle la gorge et la morale, qui tombe pas toujours à pic et qui sonne parfois faux. mais c'est ta marque de fabrique, ta bouée de sauvetage dans ce monde terriblement pourri dans lequel tu vis.
save the queens ---- / TELL ME MORE
once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share
Chapter one Le seul bon souvenir que tu gardes de ton enfance se cristallise dans ces après-midis passées aux côtés de ta mère, à l'observer laisser courir ses doigts graciles sur les notes blanches et noires de ce vieux piano. T'avais fini par enregistrer chacun de ses gestes, imprimer toutes les trajectoires de ses doigts sur le clavier, jusqu'à être capable de reproduire les morceaux toi-même. Elle t'appelait son "petit prodige" et toi, t'en étais plutôt fier. Mais ton père, lui, il en avait rien à foutre. Peu importe ce que tu faisais, ça valait jamais rien à ses yeux. Tu comptes plus le nombre de reproches injustifiés qu'il t'a balancé gratuitement à la gueule, dans l'unique but de te démolir. Puis, faisant suite logiquement aux paroles, les coups s'étaient également abattu sur ton visage. En dehors de chez toi, tout le monde savait que t'étais un môme maltraité, souvent affamé, qui finirait peut-être un de ces quatre dans les faits divers du journal local, à force que ton père écrase ses poings sur ton corps si fragile et pas bien épais. Avec le recul, t'es presque étonné d'avoir tenu aussi longtemps mais ta résistance, tu la dois juste à une personne, Bianca, sans qui tu te serais probablement pas cramponné aussi férocement à la vie du haut de tes douze ans.
Chapter two Bianca. Le rayon de soleil dans ta vie constituée d'orages et de tempêtes. Cette pauvre gamine qui vivait la même chose que toi - et même pire -, qui connaissait les répercussions de l'humiliation quotidienne infligée par les géniteurs. Vous vous étiez promis de mettre les voiles dès que t'aurais dix-huit ans. Tu lui avais juré que tu t'occuperas d'elle, qu'elle aurait plus jamais à être l'objet de qui que ce soit pour gagner un peu de blé. Mais ce rêve de mômes naïf, t'as jamais pu le réaliser. Tu venais à peine d'avoir seize ans quand tes darons t'ont annoncé que vous alliez quitter ce vieil immeuble pourri pour rejoindre le Massachusetts. Mais pour toi, c'était hors de question d'abandonner Bianca. T'aurais préféré crever ici avec elle plutôt que de partir comme un lâche. Sauf que tes parents t'ont pas laissé le choix. Le monstre qui te sert de père t'a tellement roué de coups ce jour-là que t'as perdu connaissance. T'as sombré sans même t'en rendre compte et quand t'as rouvert les yeux, t'étais dans une nouvelle chambre, un nouvel appartement, à plusieurs milliers de kilomètres de New York. Tu t'étais volatilisé de la vie de Bianca et t'avais absolument aucun moyen de lui dire où t'étais, de lui jurer que tu l'avais pas lâchement abandonnée.
Chapter three L'idée d'être éloigné de Bianca t'était insupportable. Alors, après avoir passé même pas trois semaines dans le Massachusetts, t'as fugué. T'as mis les voiles. Au beau milieu de la nuit, avec un sac à dos rempli de nourriture sur le dos. T'as erré comme ça dans les rues pendant des semaines, des mois. Ton seul objectif, c'était de rejoindre New York pour y retrouver Bianca. Et t'avais l'intention d'y parvenir par tous les moyens : à pied, en fraudant, en te privant de bouffe pendant plusieurs jours pour pouvoir te payer un billet de bus qui te rapprocherait de la grosse pomme. Et au bout d'un périple qui t'a semblé interminable, t'as enfin rejoint l'immeuble où t'avais passé ton enfance. Quand tu t'es planté devant la porte, t'avais qu'une envie : pouvoir serrer Bianca dans tes bras. Mais c'est une vieille dame qui t'a ouvert, et qui t'a demandé ce qu'elle pouvait faire pour toi. Rien, malheureusement. Elle savait pas ce qu'étaient devenus les anciens locataires - dont Bianca - alors t'es parti, avec cette impression d'échec subsistant dans ton âme. T'as retrouvé la rue, celle qui t'a toujours accueilli à bras ouverts. Et t'as continué ta route sans jamais perdre l'espoir de la retrouver.
Chapter four T'appartiens à la rue, désormais. Mais là-bas, les règles sont différentes. En fait, t'as fini par comprendre qu'il y en avait pas. T'as pris conscience de ça le jour où tu t'es fait tabasser gratuitement par une brochette de types que tu connaissais ni d'Ève ni d'Adam. Une bande de merdeux qui avait probablement rien de mieux à faire. Eux, ça les a éclaté trente minutes. Toi, t'as gardé des séquelles à vie. T'as l'habitude de recevoir des coups, Jeff. Mais là, une fois qu'ils ont décidé d'arrêter de s'acharner sur toi et qu'ils t'ont laissé pour mort, t'as bien compris que quelque chose clochait. T'étais plus capable de bouger, de ramper, de te relever pour rejoindre le bout de cette ruelle. Alors tu t'es endormi. T'as bien cru que t'allais plus jamais te réveiller. Que t'allais crever sans pouvoir dire à Bianca tout ce qui s'était passé. Mais t'as fini par rouvrir les yeux. Dans une chambre d'hôpital. C'est là qu'on t'a annoncé que t'as failli y passer. C'est là qu'on t'a dit que tu pourrais sans doute plus jamais marcher. Alors t'as fait le deuil de tes deux guibolles, en dix secondes top chrono, et t'as demandé quand tu pourrais enfin partir, retrouver la froideur de la rue et la rudesse du bitume. Mais visiblement, tu pouvais pas avoir encore plus de poisse dans la vie. Alors une association t'a pris sous son aile, t'a trouvé un logement adapté à la chaise roulante qui allait désormais te suivre comme une ombre et un boulot, pour que tu puisses avoir l'impression de prétendre qu'à partir de maintenant, t'allais pouvoir subvenir à tes besoins tout seul comme un grand. Du moins, ça, c'est ce que tu répètes à tous ceux qui voudraient croire que t'es qu'un déchet, un bon à rien, un bon à jeter, qui a plus rien à prouver.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK
Daska ---- / 25 ans ---- / rpgiste
ville - toujours Liège.
études ou métier - prof de français confinée
avis général sur le forum - de trop belles plumes pour pas y succomber une troisième fois
le détail qui t'a fait craquer - le design, les plumes, le côté chill,... ça va la grosse tête ou j’continue ?
fréquence de connexion - au moins une fois par semaine !
crédits des icons - doom days.
le mot de la fin - KIWI