SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez

 

 (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty
Message Sujet: (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia.   (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty Jeu 9 Aoû - 14:02



i wish that i could wake up with amnesia feat daphne pearson.

Une chemise qui s’envola à travers la pièce, puis une autre… Devant son placard, Rainer les sortait toutes, une à une, bien décidé à mettre la main sur celle qu’elle aimerait le plus, celle dans laquelle elle le trouverait le plus beau, ou du moins le moins laid. Elle savait à quoi il ressemblait, elle avait vu sa photo, il lui en avait envoyé d’autres pour être sûr qu’elle le reconnaisse bien, donc elle n’aurait pas de surprise, elle ne pouvait pas l’apprécier sur photo et le trouver horrible en face à face, pas vrai ? Il essayait de s’en convaincre, cherchant dans ces détails l’assurance dont il manquait terriblement. « Le voilà, c’est bien j’pense. » Il enfila un polo violet, elle lui avait dit qu’elle aimait beaucoup cette couleur une fois. Certes, elle ne parlait pas de fringues à ce moment-là, mais si une peinture violette trouvait grâce à ses yeux, un bout de tissu y trouverait éventuellement le même charme. C’était déjà la troisième fois qu’il effectuait ce rituel, qu’il ressentait cette angoisse au plus profond de ses entrailles, mais il s’évertuait à continuer d’y croire, cette fois, ce serait différent, pensait-il. Cette fois, elle viendrait… Il était allé chercher des fleurs dans un magasin du quartier, il en changeait la variété à chacun des rendez-vous, au cas où c’étaient elles, les responsables des lapins posés, mieux valait en changer, ne pas jouer avec le karma. Ses doigts rabattirent sa touffe brune en arrière, il vérifia une dernière fois le col de son polo puis s’empara du bouquet de fleurs. Son reflet dans le miroir ressemblait à un vrai abruti, premier de la classe, un débile… « Non… » A toute vitesse, il attrapa un t-shirt noir qu’il enfila à la place de ce polo qui ne lui ressemblait pas et qu’il avait acheté pour l’occasion. Ca allait être son premier rendez-vous, avec elle, ou avec quiconque d’ailleurs. Depuis le lycée, Rainer n’avait que très peu d’amis, faisait presque aucune sortie, et il s’en était accommodé. C’était la facilité, et après tout ce qu’il avait subi, il y trouvait son compte. Là, il sautait dans le vide, c’était comme-ci ces huits mois d’échanges, d’appels, de messages, lui avaient donné la force de faire un peu plus, de sortir des sentiers battus pour y trouver quelque chose de plus grand, quelque chose en couleurs dans son monde en noir et blanc, une motivation qui avait un prénom : Danielle. Son rire, ses rêves, sa voix qui faiblit tandis qu’elle s’endort, ces petits mots doux, son affection, il y avait pris goût. C’était mal parti pourtant, lui, le garçon sauvage qui ne fait confiance à personne, même pas à lui-même, mais elle avait ce petit truc en plus, elle avait su lui faire baisser la garde, elle s’intéressait à lui, elle lui donnait envie de faire mieux finalement. Il aimait tout particulièrement le naturel, l’absence de non-dits et de mensonges, ils se racontaient tout, et c’est ce qui l’avait fait craquer. Elle savait tout de lui, il savait tout d’elle, et ils étaient toujours là, accrochés au moindre signe l’un de l’autre. Après tout, c’était peut-être ce qu’il avait toujours attendu, elle était celle qui ferait basculer sa vie morose, enfin.

Vingt minutes plus tard, il poussa la porte du café, son bouquet à la main, et chercha cette pétillante petite blonde aux yeux marrons assise à l’une des tables. Son regard balaya l’ensemble de la salle, elle n’était pas là, il était l’heure, se pourrait-il qu’elle lui refasse le coup ? Encore ? Il lui laissa le bénéfice du doute et décida de s’asseoir en attendant. Ses mains étaient moites, il avait chaud, et si elle ne venait pas ? Il arrêterait de lui parler, trois rendez-vous, trois excuses, justifiables ou non, ça ferait trop. Si elle tenait à lui autant qu’elle le prétendait, pourquoi ne pas venir ? Est-ce qu’elle avait peur ? Ou alors elle ne lui faisait pas confiance ? Quand même, il avait été sincère, depuis le début elle savait tout de lui, de ses faiblesses, de sa fragilité, il ne lui avait rien caché. S’il avait été un pervers, il aurait agi différemment. Soudain, la cloche de la porte d’entrée retentit, Rainer se retourna plein d’espoir, il aperçut des cheveux blonds rehaussés dans une jolie queue de cheval, c’était sûrement elle… « Danielle ? » Il venait de poser sa main sur son épaule, et celle qui venait de franchir le seuil, surprise, se retourna. « Oh pardon… » Les rides au coin de ses yeux se plissèrent alors qu’elle lui lança un regard noir. « Ce n’est pas une façon d’accoster une dame mon garçon… » Il baissa la tête « oui, madame. » La cinquantenaire secoua la tête, puis se dirigea vers le bar. « Un gin tonic s‘il vous plait. », fit-elle en s’essuyant l’épaule. Gêné, Rainer retourna s’asseoir, pourvu que personne ne l’ait vu aborder cette vieille dame en croyant y trouver la Danielle des réseaux sociaux. Dépité, il appuya sa tête le long de la vitre et observa les passants. Elle ne viendrait pas, encore une fois…


panic!attack
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty
Message Sujet: Re: (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia.   (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty Jeu 9 Aoû - 23:11



i wish that i could wake up with amnesia feat rainer mulroney.

« Mais qu'est-ce que j'ai fais ? » Daphne se lamentait, griffonnant dans son cahier sans arriver à y écrire un seul mot. Rain et Dani, elle écrivait les suites de leur histoire tous les soirs, s'inspirant de sa propre histoire avec Rainer, depuis qu'ils avaient commencé à parler. Elle lui avait proposé de se voir, parce qu'elle voulait le voir, elle voulait avoir ces discussions face à face, elle voulait entendre sa voix encore plus souvent. Et elle ne devait pas, elle ne pouvait pas ressentir ce genre de choses pour ce type là, pour celui dont elle devait juste se jouer. Elle n'osait pas en parler, ni avec les filles, ni avec Neva, ni avec Gabi. Avec personne. Un secret qu'elle refusait même de s'avouer à elle-même. Elle pourrait annuler, le troisième rendez-vous, la troisième excuse bidon. Parce que les deux autres fois, elle n'était ni malade, ni fatiguée, ni entrain de travailler. Elle était restée dans son appartement, à lire les conneries des réseaux sociaux, à répondre aux messages sur le groupe whatsapp des filles, à écrire les aventures tumultueuses de rain et de dani. eux, c'était plus simple, parce qu'ils n'étaient qu'une fiction. Parce que Dani était parfaite, rain aussi et leur monde était parfait. Mais ce n'était pas la vie réelle. Daphne attrape son téléphone et veut envoyer un message à Rainer, lui dire qu'elle ne peut pas venir, qu'elle va se défiler encore. Et elle a envie de pleurer, à l'idée de se défiler et de revivre la dispute qu'ils ont eu à peine deux jours avant. Il lui avait envoyé des mots forts, qu'elle avait eu beaucoup de mal à lire, comme si elle ne voulait pas le voir. Elle soupire, et se déconnecte du réseau social, elle doit prendre son courage à deux mains. Elle a promis. Alors elle ira.

Elle s'observe une dernière fois dans le miroir de sa chambre : elle a enfilé cette petite robe vert menthe, coupe courte, très simple. Elle l'avait achetée sur son conseil, sans même qu'il ne la voit dedans, sans même qu'il ne voit son visage ou son corps. Il avait dit que ça pourrait bien lui aller, que ce serait joli, sans même savoir à quoi daphne ressemblerait dedans, car lui, il voyait danielle : une petite blonde aux yeux marrons, une fille simple, pétillante. Une fille dont elle avait trouvé les photos sur internet et il ne s'était douté de rien. Daphne, la petite brune aux yeux foncés, presque noirs parfois. Comme un abysse dans lequel on se perd. Il ne la reconnaîtrait pas, comment l'aborder ? Elle sentait son coeur battre à tout rompre dans ses tempes en enfilant ses talons haut, des chaussures confortables pour marcher mais de quoi la mettre en valeur un minimum. Elle voulait mettre toutes les chances de son côté pour un rendez-vous qui - elle le savait - tournerait mal. Elle le sentait, elle avait cette horrible impression qui ne la quittait pas. C'est pour ça qu'elle annulait chacun de leur rendez-vous. Daphne était lâche. Mais elle ne pouvait pas faire demi-tour, elle ne pouvait plus. Et sans réfléchir une dernière fois, pour ne pas reculer, elle prit son sac à main et sortit rapidement de son appartement.

Elle passe rapidement devant les fenêtres du café, sans même regarder particulièrement à l'intérieur. Il est certainement déjà là, il doit l'attendre comme il l'a attendue les deux autres fois. Elle stresse, elle a pourtant appris à garder son calme dans la plupart des situations. Et elle n'avait jamais stressé pour un rendez-vous avec un garçon. Mais ce garçon n'est pas qu'un simple garçon, c'est rainer. Et ils ont un passé commun pas glorieux, un passé dont il n'a pas encore conscience. Lui, il connaît Danielle et il s'apprête à rencontrer Daphne, s'il ne fuit pas. S'il ne lui en veut pas. S'il accepte de rester et de la laisser s'expliquer, mais rien n'est moins sûr. Il est difficile de gagner sa confiance et elle l'avait acquise, au fil des semaines. Et elle l'avait bafoué. Et aujourd'hui signerait certainement la fin de beaucoup de choses, de ces huit derniers mois. Le karma qui lui renvoyait le mal qu'elle avait fait. Elle inspire longuement pour se donner contenance et rentre dans le café, à la recherche du jeune homme qui doit l'attendre : il est de dos, elle le voit. Elle le reconnaît même, et son regard se porte sur un bouquet de fleurs sur la table, son coeur se serre. Pour elle ? Pour Dani. Et c'est une pensée toute aussi triste qui prend place : elle pourrait partir, disparaître de sa vie, le laisser tranquille. Ou y aller, et prendre sa chance. Et peut-être une gifle. Certainement. C'est ce qu'elle ferait, à sa place. Elle s'approche de la table et pose son sac sur le dos de la chaise. « Je t'avais dit que je viendrai. » Et elle essaye de lui sourire, son regard remonte vers les yeux du jeune homme, elle sait qu'il ne s'attendait pas à ça. Qu'il se rend compte du mensonge. Et peut-être qu'il la reconnaît. « Je sais que... Je suis pas comme sur les photos, je... » Elle perd pied, alors qu'elle a toujours été douée avec les mots. Ses joues s'empourprent, elle n'arrive pas à sourire, assise en face du jeune homme et son regard ancré dans le sien. Elle détourne les yeux pour regarder l'extérieur, les gens heureux qui passent dans la rue. « Je m'appelle Daphne... » Et tu te souviens certainement de moi. Le monstre, une des pétasses de l'école. Une de celles qui lui a fait du mal et poussé à quitter l'école. « Mais tout le reste, tout ce que je t'ai dis sur moi.. est vrai... »



panic!attack
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty
Message Sujet: Re: (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia.   (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty Sam 11 Aoû - 11:03



i wish that i could wake up with amnesia feat daphne pearson.

Les yeux dans le vide, Rainer n’y croyait plus. Lorsque la clochette de la porte retentissait, il ne prenait plus la peine de se retourner avec un minimum d’espoir, il était tout simplement triste, déçu, il s’en voulait d’avoir cru en elle, en eux. Et puis sa voix cristalline vint couvrir le brouhaha des clients, elle était douce, comme au téléphone, elle était même plus belle encore que dans ses souvenirs, elle était venue. Son cœur avait fait un bond, c’était les montagnes russes dans son système digestif, alors il se redressa, machinalement, comme pour faire meilleure impression. Il avait attendu ce moment depuis tant de semaines, de mois, tout se concrétisait enfin et elle avait fait la démarche de venir, alors sûrement qu’il ne s’était pas fait de film, il s’était dit que si elle se pointant au rendez-vous, alors ça voudrait dire que leur relation a un sens. Elle était là.

Et alors il posa les yeux sur elle, sur Danielle, sur cette jolie… Brune aux yeux foncés ? Hein ? Son sourire disparut, il fronça les sourcils, c’était sa manière à lui de gérer la surprise, et encore plus les mauvaises surprises. Il ne lui fallut pas d'une minute à Rainer pour réaliser qui se tenait face à lui. Les images lui revenaient en flash, les unes après les autres, les humiliations, les moqueries, les cauchemars les uns après les autres. C’était elle, encore… Alors quoi, le lycée ne lui avait pas suffi, elle revenait encore une fois se moquer de lui ? « Pourquoi tu t’assois là, j’attends quelqu’un… Daphne. » Il avait bien appuyé sur le Daphne, parce qu’il se rappelait de chacun de leur prénom, de chacune de leurs expressions joyeuses quand lui souffrait au point d’en mourir de honte, au point d’éteindre à tout jamais son innocence. A y réfléchir, sa voix était différente, et puis pourquoi venait-elle le faire chier là maintenant alors qu’il a rendez-vous avec Danielle ? C’en était pas fini de ses conneries, elle n’avait pas eu sa dose de méchanceté au lycée, elle voulait saisir l’occasion de se croiser dans ce café par hasard pour en remettre une petite couche au cas où il lui restait une petite place pour un coup supplémentaire. Il avait la boule au ventre, il ne pouvait pas assumer son regard qui le replongeait des années auparavant, il ne supportait pas de revivre cette souffrance, d’être déstabilisé à nouveau… Il avait essayé de retrouver un équilibre, de gagner en confiance et en sécurité, il avait obtenu son diplôme non sans mal mais ça avait été sa première réussite depuis ces événements. Il ne pouvait pas replonger, pas là, pas maintenant alors que sa vie était sur le point de prendre un nouvel élan. Soudain, une pensée atroce le frappa. Et si Danielle entrait et le trouver attablé avec une autre fille ? Qu’allait-elle penser ? Elle l’avait peut-être déjà vu, et fait demi-tour… Oh non, Danielle… Rien ne se passait comme prévu, mais ça, il ne l’avait pas vu venir. « Tu ne crois pas qu’il serait temps de m’oublier, j’ai eu ma dose de souffrances pour une vie entière avec vous, laissez-moi tranquille… Laisse-moi maintenant, j’veux pas… Va-t-en, trouve-toi quelqu’un d’autre, je t’en prie… » On aurait dit un petit garçon, il avait les larmes aux yeux, et cette fragilité qu’il avait enfouie ressortait maintenant qu’il était face à ses démon, à ce démon.

Il ne l’avait pas vraiment écoutée, il était noyé dans ses émotions, la colère, la rage, l’angoisse aussi… Mais les paroles de la jeune femme finirent par trouver écho. « Comment ça tout le reste est vrai ? De quoi tu parles ? Tu… Non. NON. NON. NON. NON. C’est pas toi, dis-moi que c’est pas toi ??!!! Tu peux pas être elle, elle est bienveillante, elle m’écoute, ELLE M’AIME !!! » La rage avait pris le dessus sur le reste, il venait de réaliser la triste réalité qui s’offrait à lui. Elle était là, assise face à lui, dans cette robe verte dont elle lui avait parlé, et puis ça expliquait pourquoi elle avait tant insisté sur le « au cas où » lorsqu’elle lui avait mentionné sa tenue. Tout prenait un sens, elle savait qu’il ne la reconnaitrait pas puisqu’elle avait menti. Elle, sa Danielle, le symbole même de l’échange, du partage, de la sincérité, celle qui s’était livrée et ne lui cachait rien… Daphne était Danielle, mais Daphne n’avait rien de Danielle. « C’est un cauchemar, faut que je rentre. » Il avait la nausée, tout s’écroulait, ses espoirs, son histoire, et toute la confiance qu’elle avait pu lui transmettre, qu’il avait regagné doucement, s’était évaporée en un claquement de doigt. On était en plein dans un film, quand le héros pense que son cauchemar est fini, que le méchant est mort, ce dernier trouve toujours une manière inattendue de le surprendre et de revenir le hanter, on en était là, et s’il fallait donner un titre à cette saga, on l’appellerait sans nul doute Daphne.



panic!attack
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty
Message Sujet: Re: (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia.   (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty Dim 12 Aoû - 16:50



i wish that i could wake up with amnesia feat rainer mulroney.

« Pourquoi tu t’assois là, j’attends quelqu’un… Daphne. » Il avait tant appuyé sur son prénom, que ça lui avait fait mal. Il y avait tellement de haine dans sa vie, et ça lui avait fait mal. Mais elle le méritait, elle méritait de souffrir après toute la souffrance qu’elle lui avait infligée jusqu’à qu’il quitte le lycée. Et cette souffrance, cette trahison en huit mois, était certainement le pire qu’elle lui infligeait. Mais le pire qu’elle s’était infligée aussi. Comme le karma qui se venge après tant d’annees. Comme pour lui dire « arrête de te faire des films, tu ne pourras jamais être heureuse ». Elle avait une boule au ventre, et elle aurait tout donné, à ce moment, pour retourner plusieurs années en arrière et lui tendre la main. Et elle l’avait observé souffrir, sans se rendre compte, pour ne pas perdre ses amies. Pour ne pas être abandonnée, pour ne pas être seule. Et elle avait recommencé à lui parler pour la même raison. Et lui, était là, en face d’elle. Dans son regard, elle voyait sa souffrance et elle mordit sa lèvre, sentant son cœur se serrer et une boule au fond de sa gorge. « J’ai eu ma dose de souffrance pour une vie entière avec vous. » Les mots résonnent dans son esprit, le regard embué de larmes de Rainer lui donne envie de partir, de fuir ce café. De fuir devant un mauvais rêve, un cauchemar. Et elle se retrouve là, pantoise, à ne savoir quoi lui répondre car rien ne peut excuser ses faits et gestes. Rien ne peut excuser ce qu’elle lui a fait endurer jusqu’à maintenant. Et devant ses yeux, elle le voit et l’entend hausser le ton. Lui dire que c’est impossible. Qu’elle ne peut pas être Danielle. Car Danielle a bien des qualités qui manquent à Daphne. Parce que dans cette sombre histoire, Daphne n’est qu’un démon du passé. Une peste, un diable que personne ne pourrait changer. Et quand il hurle qu’elle l’aime, Daphne voit tous les regards des personnes présentes dans le café se tourner sur eux. Et elle détourne le regard. Elle m’aime. Oui. C’est la vérité. Mais ce n’est pas ce qu’il voulait, pas ce qu’il espérait du fond du cœur. « Rainer... » Et elle ne sait même pas ce qu’elle veut lui dire. Qu’elle est désolée ? Qu’elle est Danielle ? Que ces huit derniers mois sont vrai ? Elle ne sait pas. Elle le laisse sortir sa rage, parce qu’elle se trouve totalement démunie face à cette colère, elle n’a pas d’armes. Elle se sent faible, toute défense ainsi abattue.

Et quand il parle de partir, elle ressent un électrochoc. Elle lui attrape le poignet, comme pour le forcer à rester et le regarde, plonge son regard foncé dans celui du jeune homme. « Attends ! Reste. » Et ça sonne comme une supplique. Elle sait qu’elle n’a pas la force pour le retenir s’il décidait de partir réellement mais elle espère qu’il va rester. Elle voit tout ces gens qui les observe et le supplie du regard de ne pas se lever, de ne pas la laisser. « Je peux t’expliquer... Pourquoi j’ai fais ça.. » Elle parle doucement, lentement pour lui laisser le temps d’assimiler les informations. Un serveur vient les trouver, leur demande si tout va bien, car tout le monde a entendu l’éclat de voix. « Tout va bien, excusez nous.  » Elle le regarde à peine quelques secondes. « Je vous prendrai un thé au jasmin. » Elle le regarde partir et son regard se repose sur l’homme en face d’elle. Elle lui avait livré tout ses secrets, du plus inutile au plus grand. « Tu n’aurais jamais accepté mon invitation si je t’avais dit toute la vérité. » Elle sait que ce qu’elle dit est vrai, il lui avait tant raconté sur ces filles, ces pétasses qui lui avaient fait du mal pendant sa scolarité. Les humiliations qu’il avait vécu, et ça avait secoué Daphne. Jusqu’à en faire des cauchemars alors qu’elle pensait cette période oubliée depuis longtemps. Elle n’avait jamais imaginé lui avoir fait tant de mal, elle ne se rendait pas compte. « Mais ce que je t’en disais, dans ces messages est réel. Tout ce que je t’ai dis. Et je sais que tu n’as pas envie de me croire. Mais les gens changent Rainer. » Elle souffle doucement en relâchant son poignet. « Tout le monde mérite une seconde chance. Même si à tes yeux, j’ai déjà vendu mon âme au diable il y a longtemps. » Son ton s’adoucit. « Pourtant tu as accepté Danielle dans ta vie, sans crainte. Et j’aurai pu juste continuer à te parler par écran interposé. Mais je suis là, ne crois tu pas qu’il y a une raison ? » Et son cœur bat contre sa poitrine à en sortir, et des larmes ont perlé au coin de ses yeux depuis qu’elle a commencé à parler. Des larmes qu’elle ne veut pas voir couler. Elle qui ne pleure jamais devant personne, jamais pour personne. Elle, qu’il a tant changée.



panic!attack
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty
Message Sujet: Re: (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia.   (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty Ven 17 Aoû - 13:49



i wish that i could wake up with amnesia feat daphne pearson.

La nouvelle venait de lui faire l’effet d’un cataclysme. Ses mains, appuyées sur la table, devenaient de plus en plus fébriles, et sa colère avait fait trembler son verre, manquant presque de se renverser sur ce qu’il restait de sa dignité. C’était beaucoup, c’était trop. Les heures et les heures de conversation, les nuits entières accroché à son téléphone, les rêves à imaginer Danielle, la douceur de son visage, son rire s’envoler tandis qu’ils avanceraient ensemble, main dans la main, tout s’était effondré, le château de cartes, soigneusement construit, s’écroulait au premier souffle du vent. Il allait partir, ça valait mieux, il avait besoin d’être seul, de se poser dans sa chambre, il ne voulait plus la voir, ni voir personne, quelle humiliation ! Encore… Mais alors qu’il attrapa son sac, laissant sans un regard le bouquet de fleurs sur la table, elle lui attrapa la poignet. Daphne. Alors qu’il posa son regard sur elle, il ne voyait que la fille à papa qui avait fait de sa vie au lycée un enfer, cette fille qui riait de sa détresse, il ne reconnait pas Danielle. Elles étaient tellement différentes, c’était inenvisageable. Les yeux bruns de Daphne, il les avait évités un maximum, rasant les murs, baissant la tête alors qu’elle et ses copines faisaient de lui la risée du lycée. Il l’associait à une souffrance indélébile, profonde, encore non cicatrisée. Comment pouvait-elle être à la fois cette fille dépourvue de cœur et celle qui avait pourtant fait chavirer le sien ? Le serveur s’approcha de la table, et sous une question au premier abord polie, il leur fit comprendre de faire moins de bruit. Tout le monde les regardait, et s’il y avait bien une chose que Rainer ne supportait pas, c’était de se sentir jugé, il en avait trop souffert. Alors c’était automatique, sa protection à lui, sa manière de se couper du monde, il s’enfonça dans sa chaise. Daphne, Danielle, quelle qu’elle soit, tentait de se justifier mais le brun avait bien du mal à l’écouter. Elle lui avait menti, elle s’était foutu de lui, encore une fois, et la pilule ne passait pas. Il avait grandi, il n’était plus ce gamin de 16 ans dont il était facile de profiter, mais il n’avait jamais trouvé la force de se rebeller, pas assez de confiance en lui, pas assez d’amour propre. Là, il était face à un mur, et il n’avait aucune envie d’essayer d’escalader pour voir ce qui se cachait derrière, il avait simplement envie de faire demi-tour et de quitter cette impasse, il était dans un cul-de-sac et aucune personne responsable n’y resterait. Personne. Alors il allait être raisonnable et partir lui aussi, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire.

« Ecoute, je vais essayer de te dire ça poliment et calmement. Tu n’es pas celle que j’imaginais, et tout ce que j’aimais en Danielle, sa simplicité, vient de s’évaporer. Tu m’as enfoncé la tête dans des wc Daphne, tu m’as poussé, tu m’as volé mes affaires, t’as crevé les pneus de mon vélo, tu m’as poussé à bout au point même de me demander ce que je faisais sur cette terre, tu m’as tellement fait douter de moi que les situations hors de contrôle me font peur. Et là, tu me demandes de te laisser une chance ? T’as eu des milliers de chance d’arrêter de faire de ma vie un enfer, et tu n’as pas bougé le petit doigt. Tu m’as écouté parler de ces filles qui m’ont brisé pendant des heures, et pourtant tu oses te tenir là devant moi à me demander de la pitié ?! Tu n’as pas honte, t’es culottée. » Il essayait de garder un ton monotone et froid pour ne pas alerter les clients du café, ou encore ce serveur aux aguets, mais son sang bouillait. Elle lui demandait la Lune, et il n’avait plus la force de tendre les bras. Il avait fait l’effort de venir, lui qui a peur des gens, lui si mal à l’aise avait affronté les autres pour elle, pas une fois, mais trois avant qu’elle finisse par enfin se pointer et tout gâcher. Quelle tragédie. Parce que c’en était une, Danielle et Rainer n’existaient plus, et Daphne et Rainer n’existeraient jamais. « Je ne veux plus jamais te voir. » Il attrapa son sac, le jeta sur son épaule et sans un regard, quitta le café. C’en était fini de ces nuits à attendre qu’enfin elle éclate de rire pour sentir son cœur s’embraser, c’en était fini des palpitations lorsqu’elle lui envoyait un message mignon, c’en était fini avec elle, avec cette appli, il allait retourner dans sa chambre, s’enfermer et retrouver sa meilleure amie : sa manette de jeux.




panic!attack
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






(daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty
Message Sujet: Re: (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia.   (daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(daph&rain) i wish that i could wake up with amnesia.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #3 et #4 :: RPS
-
Sauter vers: