Sa journée, xinyi aurait dû la passer sur les bancs de l’université à apprendre, encore et encore. Peut-être serait-il passé emprunter un livre pour aller le lire sur l’herbe du parc avant de rentrer et caresser les touches de son piano tant aimé. Il est fait pour ça Xinyi. Pour l’art, le savoir. Ses mains délicates préfèrent frôler les pages d’une encyclopédie ou serrer un crayon pour coucher sur papier textes ou dessins sortis tout droit de son imagination débordante. Alors pourquoi se retrouve-t-il à devoir frapper dans un sac ? Dans un corps ? Pourquoi doit-il les utiliser pour des choses qu’il déteste ? Pour son avenir. Avenir que son père lui impose. Avenir qui le rebute déjà. Xinyi lui, il veut étudier passer sa vie dans les musées, côtoyer l’art sous toutes ses formes pas créer des tableaux fait du sang de ses futures victimes. Il est tendre, Xinyi. Il n’a rien d’une brute, avant ce jour, jamais il n’avait levé la main sur quelqu’un, jamais il n’avait crié ni même menacé. Ce monde n’est pas pour lui mais son père ne semble pas le comprendre. S’imagine-t-il vraiment pouvoir le transformer en tueur sanguinaire ? Veut-il vraiment qu’il lui succède ? Impossible. Xinyi ne tiendra jamais.
Alors il pleure. Le corps déjà douloureux à peine ce foutu « entrainement » terminé. Et il sait que ce n’est qu’un début. Premières blessures, premières gouttes de sang versé. Rien de grave, Shun a veillé à ne pas le violenter de trop pour commencer mais saura-t-il se contenir plus les jours avanceront ? Sa mission est de faire de lui le digne successeur de l’empire Li. Xinyi se voit déjà à terre, épuisé, blessé. Peut-être que si shun va trop loin, tout s’arrêtera ? Peut-être son père comprendra-t-il qu’il a fait une erreur et qu’il l’a surestimé ? Résigné, Xinyi frotte ses yeux rougis à force de pleurer. Depuis combien de temps est-il là à pleurer, assis sur un perron, à la sortie de ce qu’il qualifie de bâtiment de l’horreur ? Il entend les murmures quand certains membres du gang passent devant lui. personne à part son père, et deux de ses acolytes, ne connaissent sa véritable identité. Pour eux, il n’est qu’une petite recrue, nouvelle brebis à martyriser un peu pour le forger. Alors il encaisse les petits pics qui lui sont lancés. Ça ne peut pas être pire que le moment passé avec shun. Moments qui vont se répéter, se multiplier jusqu’à ce qu’il soit prêt ou qu’il y reste, peut-être.
« merde… » Manche de chemise souillée par le sang qu’il éponge de son nez. Il n’est pas blessé, son corps réagit seulement au stress qu’il subit. Ridicule. Il n’a pris aucune vraie raclée aujourd’hui et le voilà déjà à saigner. Xinyi a conscience d’avoir l’air d’un gamin débile mais il ne parvient pas à bouger. Pétrifié de savoir son avenir ruiné et incertain. Alors ses larmes se font plus fortes et se mêlent au sang sur son visage. Pitoyable.
T’as essayé de résister à la noirceur de ton cœur poupée. Mais t’es bien incapable de ne pas entendre ses âmes demandant à être prise par tes mains, de leur dire de se taire. Car ta vie, tu pourrais la donner à ce petit. Non, tu es incapable de dire adieu à l’hémoglobine s’incrustant sous tes ongles, à la violence coulant dans tes veines. T’es faîtes pour ça, si seulement tu savais qui tu étais, tu serais surprise, toi te prenant juste pour l’amazone de la mort , loin d’être une princesse, pourtant tout un royaume pourrait t’attendre si tu comprenais de qui tu étais la fille. Peu importe, tu as décidé de t’élargir un peu plus, toujours l’agréable à l’utile. Déjà proche d’eux, mais y prendre place pour un long moment, ce n’est pas le style d’endroit dont ton sort indemne quand on est de la chair fraîche, beaucoup ont laissé leurs opales se noyer sur ton frêle corps. Petite femme se trompant de chemin que tu entends parfois, ça te laisse le rictus, jusqu’à ce que tu puisses leur faire goûter de tes frêles coups, hein. T’es là, observant les autres s’entraîner, s’attardant sur les petits nouveaux, ces nouvelles recrues, tu parais nouvelle, mais tu ne l’es pas, t’as juste toujours aimé exécuter les ordres seules, dans la solitude que tu n’aimes plus trop à présent. Il te manque, il est comme l’extension de ton cœur, tu ne cesses de laisser ton maudit esprit songer à lui. Pedro. Petit morceau d’être humain qui décuple à une puissance extraordinaire les sentiments que tu peux ressentir. Comme un manque, t’as seule addiction à toi, c’était l’hémoglobine, la merveille couleur vermeil qui couleur dans les veines de tes victimes, à présent la nouvelle addiction, c’est lui. Son odeur, son sourire, tu manques de ce petit comme tu pourrais manquer d’air, tu ne sais pas trop ce que c’est comme sensation, si ça t’explique les sentiments trop gnian-gnian de ces mères que tu as pu croiser en l’accompagnant les premiers jours. Tu donnerais tout pour lui, tu le sais que trop bien, le pire du meilleur. Te battre, tout donner, oublier, ça fait du bien. Les coups pleuvent, d’un côté comme de l’autre, tu ressens l’adrénaline se conjuguant avec génie à l’encre de ton corps. Ta dynastie se mélangeant à celle de ton partenaire de combat, vraie combat de rue, l’entraînement, durcissement, plus vite les coups, toujours plus. T’entraîner encore et encore, oublier le manque de l’odeur de fer chatouillant ton odorat. Ça te fait du bien d’appartenir à quelques choses dans le Queens, les Grecs n’étant plus trop dans le quartier, mais plus dans Manhattan, tu voulais t’assouvir ailleurs, sortant abîmé de cet immeuble qui te donnait des souvenirs de chaque meurtre commis, tu te sentais épanoui. À la différence de ce gars en pleurs, t’interpellant par son langage fleuri. Tes opales amusées par ce spectacle qu’il offrait. « Ils vont te dévorer toi … » tu ris et tu t’en fiches de qui il pourrait être, car pour l’instant il n’a l’air que d’un simple agneau égaré devant les phares d’une voiture. « Pourquoi t’es là toi ? » Tu t’interroges, ayant presque l’impression de voir Pedro devant toi, effrayé et l’envie d’être ailleurs. Qui était ce poupon maculé de cette odeur de peur lui collant à la chair.
fureur, panique, stress. Tant de sensations, de questions se mélangent dans l’esprit de Xinyi. Il voudrait pouvoir remonter le temps, changer les choses. S’il avait su... bon sang s’il avait su. Au fond, aurait-il fait quelque chose ? Aurait-il agi différemment ? Xinyi n’en est même pas sûr. Son caractère aurait-il pu être forgé d’une autre façon ? Tant de questions qui resteront malheureusement sans réponse. Sa vie est ainsi faite et son futur tout tracé par son père ne lui laisse aucun choix. Trop faible pour se rebeller. Trop épié pour tenter quoi que ce soit. Xinyi se contente de subir, d’accepter. Même si tout ça le rend malade. Peut-être plus tard aura-t-il le courage de changer les choses... il l’espère. Mais son moi présent est juste capable de se rouler en boule et pleurer.
Pitoyable, meurtri alors qu’il n’a subi presque aucun coup. Shun l’a uniquement bousculé mais c’est déjà suffisant pour le faire valser et tomber rudement. Au sens propre comme au sens figuré. Xinyi ne peut même pas s’imaginer rentrer et se terrer dans son lit pour ne plus en sortir, non, même chez lui il sera épié par shun. Ça le rend dingue que cet inconnu vienne s’installer chez lui. Intrus. Parasite.
Les regards sur lui, Xinyi essaie de les oublier mais il ne peut blâmer ceux qui s’attardent sur lui. N’est-il pas ridicule à pleurer et essuyer son nez ensanglanté ? Ces hommes et femmes qui entourent son père sont des gens forts, des machines de guerre. Tout ce qu’il n’est pas, tout ce qu’il ne sera jamais. Malgré ce que son père semble penser. Croit-il réellement shun capable de le transformer en membre digne de ce nom, mieux, en futur chef ? Xinyi n’en a pas les capacités et il voudrait que son père ouvre les yeux la dessus.
Pris au dépourvu en entendant une voix s’adresser à lui, xinyi ne peut réprimer un sursaut. Honte. Une nouvelle fois. Ses yeux humides distinguent une silhouette féminine puis un rire lui parvient aux oreilles. « Ils vont te dévorer toi … » Il ne faut pas être Einstein pour l’imaginer. Enfin, tout dépend ce qu’elle entend par « ils ». Les ennemis, sûrement. Les membres du gang eux feraient mieux de ne pas l’approcher et tenter de le malmener. Non pas qu’il se défendrait mais son père lui, n’hésiterait pas. Seulement, pour l’instant, il n’est que le « petit nouveau totalement inconnu qui pleure comme un bébé ». « Pourquoi t’es là toi ? » Sa voix plutôt douce apporte du baume au coeur à Xinyi. Apaisement bien vite remplacé par l’énervement et la peur en songeant à sa réponse. « parce que je suis forcé à être là ? » séchant de nouveau ses larmes de sa manche non souillée de sang, Xinyi détaille un peu plus son interlocutrice. Son visage presque parfait pourrait laisser penser qu’elle est une femme lambda, qu’il aurait pu croiser à la fac ou sur la terrasse d’un café. Pourtant, si elle est dans les parages c’est qu’elle fait partie du gang. Peut-être même est-elle une des pires ? Xinyi n’en sait rien, tout ce qui lui vient à l’esprit c’est de se méfier des apparences. « Si je pouvais être ailleurs crois-moi j’y serais. Qui voudrait être ici volontairement ? » des gens paumés comme Shun qui n’ont que ce gang pour famille, des personnes assoiffées de sang, prêtes à tout pour un combat. Accros à la bagarres, adorant braver les interdictions... « et toi, pourquoi t’es là ? Il y a mieux comme endroit où trainer… » Pour lui, ce serait une bibliothèque. Un musée, sa chambre ou bien son café préféré au coin de la rue. Bref, partout mais certainement pas sur ce perron d’un immeuble renfermant la haine.
@Elzay delenikas j’espère qu’il n’y a pas trop de fautes... vive les rp sur iPad
cette odeur qui t’avait manqué, t’aurais pu faire couler ton propre sang pour assouvir ce manque, mais tu ne l’avais pas fait. T’avais juste décidé de trouver mieux, de trouver plus que ce que proposais les grecs, et ce clan pouvait te le donner dans ton quartier pas trop loin des merveilles de Pedro. T’as du mal à songer à le laisser, pas de suite, bientôt peut être. Quand il aura ses habitudes et petit à petit tu voleras dans les airs, pour voler les âmes une à une. Comme tu as toujours su si bien le faire. Une professionnelle qui n’a jamais eu d’état d’âme ,jusqu’à présent. Jusqu’à lui. Ce gosse aura tout remis en cause sans même le vouloir ,le demander. Ton cœur t’avait assommé d’un amour inattendu toi, la dure et incapable de déposer les armes pour quiconque. La preuve en est maintenant. C’était possible, te fallait juste le bon minois, pas un homme, pas une femme pouvant te donner le plaisir que ton être pourrait quémander au détour d’une ruelle, mais l’innocence d’un être. Cette même innocence qu’on t’avait volée, te menant à ce goût du sang sans lequel tu ne peux vivre. Sauf pour lui. Pedro. Nom qui résonne dans tes battements de cœur installant ce dernier dans chaque parcelle de tissu te constituant. Tu ne pourrais pas imaginer ta vie sans lui, c’est comme te demander de t’imaginer sans l’air. Les combats, te battre pour la survie, recevoir des coups, la souffrance était une douceur pour toi, une sorte de câlin, t’as jamais reçu d’amour et pourtant tu sais le distribué, toujours à cause de la même personne, étonnant. Quand tes opales se dépose sur ce jeune, tu souris, te demandant bien ce qu’il pouvait lui avoir prit pour poser le pied dans ce milieu. On le voit au premier coup d’œil qui survivra au carnage et tu ne vois pas du tout sa survie à lui. Sociabilisée t’aimes pas trop ça, pourtant parfois t’avais pas le choix, mais à cet instant, tu le faisais, pour juger un peu de l’équilibre du clan que tu voulais rejoindre, on le rejoint par choix, par demande, rare sont ces personnes obligés de le faire. Pourtant c’est bien ce qu’il te répond. Une obligation. Petite pour toi c’était une obligation d’aller tuer, mais t’avais vite compris que pour mériter du confort fallait te donner et tu l’avais fait, usant de ton charme de petite fille et de poison pour voler le dernier souffle des victimes programmés. T’es un roc dans un joli costume de petite femme parfaite, douce pour le regard brutale pour l’être. T’es une amazone, incapable de ne pas détruire les cibles, ce gang était ce qu’il te fallait pour continuer à survenir à ce besoin d’hémoglobine sans abandonner pedro. Ta présence ici c’était pour lui, alors accepter d’aider le gang à tuer c’était une bonne chose pour toi, mais fallait prouver ta loyauté, t’as toujours était une brave bête jusqu’à ce petit accroc avec Pedro, secret bien gardé. « La plupart des personnes qui sont ici … moi par exemple ! » sourire amusée fixée sur tes lèvres, toi t’es heureuses d’être ici, ça te convient amplement. « je vois personne pour te retenir, si t’étais obligé t’aurais au moins deux trois hommes sur toi, alors tu pourrais juste partir … » t’imagines pas du tout qui est ce petit, pourquoi tu l’imaginerais être plus qu’un disciple, mais le fruit du chef carrément, t’aurais jamais osé l’imaginer à voir cette innocence découler de cet être. « Je suis lillith. » ton nom de tueuse, connu par beaucoup de grand nom du milieu, loin d’être elzay dans ce monde, protégeant un minimum ce que tu étais en dehors, même si tu n’étais pas grand-chose.
« La plupart des personnes qui sont ici … moi par exemple ! » surpris, xinyi ne s'attendait pas à être abordé par quelqu'un, encore moins une femme qui semble apprécier trainer par ici. ça le rend dingue xinyi de devoir rester dans ce fichu endroit de malheur. comment peut-on vouloir être dans ce quartier volontairement ? comment peut-on avoir envie de faire partie d'une organisation aussi sordide ? c'est choquant de vouloir donner sa vie à un gang. s'il pouvait y échapper, il le ferait. au lieu de ça, il se prépare déjà à subir les attaques de shun tous les jours. « je vois personne pour te retenir, si t’étais obligé t’aurais au moins deux trois hommes sur toi, alors tu pourrais juste partir … » peut-être est-ce l'énervement qui le ronge depuis quelques heures maintenant mais il ne peut se retenir de la foudroyer du regard. qui est-elle pour assumer ce qu'il peut ou ne peut pas faire ? il n'est pas méchant xinyi mais à présent il a juste envie de passer sa colère sur elle. il n'aime pas la façon qu'elle a de le regarder. elle n'y est pour rien, il le sait parfaitement mais cette situation le bouffe et elle n'arrange rien en lui disant tout ça. bien sûr que personne ne lui met le couteau sous la gorge à l'instant même mais l'ordre de son père est suffisant pour le faire rester. « non, je ne peux pas juste partir. » si c'était si simple, xinyi serait déjà bien loin. mais ça n'a rien de facile. sa vie est juste fichue.
« Je suis lillith. » sourcil levé, xinyi ne peut retenir un soupir presque agacé. lilith. un prénom lourd de signification. « j'imagine que ce n'est pas ton vrai prénom ? » si ça l'est, xinyi s'interroge sur les goûts légèrement particuliers de ses parents. « t'es tout aussi démoniaque que dans les croyances ? » les yeux plissés, xinyi se demande si ce prénom ou pseudonyme est un indice sur le caractère de cette femme. après tout, si elle est dans le gang de son plein gré c'est qu'elle n'est pas tendre. peut-être même fait-elle partie des plus rudes de la bande. xinyi ne peut qu'en frissonner. il n'a pas envie de côtoyer ce genre de personnes. il va avoir assez à faire avec shun et celui-ci semble suffisamment mauvais comme ça. pas besoin d'en rajouter d'autres à sa collection de nouvelles connaissances peu fréquentables. « je m'appelle xinyi. li xinyi » pour la première fois depuis longtemps, il veut se servir de son nom de famille pour se sauver de possibles problèmes. si cette fille comprend qu'il possède le même nom que le chef, peut-être ne lui cherchera-t-elle pas de noises. xinyi n'a pas le courage d'affronter d'autres insultes pour la journée. les mots et coups de shun lui ont suffi. « j'pense que tu peux comprendre pourquoi je suis obligé d'être là, maintenant, non ? » après, il y a sûrement d'autres li dans les parages mais il espère que cette jeune femme comprendra sans qu'il ait à s'expliquer un peu plus. après tout, sa présence nouvelle au sein du gang va finir par se savoir. il espère juste le pouvoir de son père suffisant pour que les autres le craignent lui aussi. du moins, craignent les représailles risquées s'ils s'attaquent à lui.
T’as beigné dans ce monde lillith dés ton plus jeune âge, sang de mafia dans tes veines, t’étais faites pour ça, sans même savoir que ta destinée pourrait être bien plus grande, bien plus belle. Tu ne comprendras jamais ceux qui obéissent restant dans les endroits sordides où tu te sens bien, toi. Tu t’évades dans ces lieux immaculés de vermeille et d’odeur de fer. Les adns des un et des autres se mélangeant à la suite des chocs, des tueries qui se passe dans ces murs, dans ces rues. Tu aimes beaucoup trop la noirceur, même si tu ne pourrais plus prétendre que la lumière n’a jamais été tienne, pedro est cette lumière. Il possède la luminosité pouvant te garder en sureté, auprès de lui, tu n’aurais jamais imaginé cela toi. Jamais. Le sourire un peu moqueur, tu ne veux rien lui répondre, car à quoi bon à vrai dire ? c’est un jeu sans fin, lui persuadé de pas pouvoir s’enfuir et toi, tu es persuadée du contraire, que tous sont libre de partir. Mais tu le sais qu’au fond il n’a pas tort et c’est pour ça, que jamais tu ne laisseras Pedro traîner dans ces endroits pleins de colère et de haine. Pseudo glissant d’entre tes lèvres, ici t’as jamais été elzay, juste la reine de la mort, collant à ta peau depuis ton premier vol d’âme, petite fille aux couettes, petite fille innocente qu’on aurait pu dire, mais t’étais déjà coriace, menaçant le monde de ces hommes, forte et abattu alors t’avais pas le choix de t’élever, de laisser tes ailes t’emmener loin de la vie de princesse que tu aurais pu avoir. Dans le fond être une démone survivant en tuant te convient amplement, volant et collectionnant les âmes, tu ne serais plus capable de vivre autrement. Les opales s’entichant du regard du jeune homme, tu l’écoutes, cherchant à détecter les secrets de ce dernier. Curiosité malsaine que tu as besoin de nourrir, encore. « quoi il ne me va pas ? » que tu ne demandes en ricanant tout en ne baissant pas tes iris. « depuis la naissance à ce qui paraît je le suis … » qu’est-ce que tu sais de ta naissance, tu as des bruits dans la tête, des songes sur la famille que tu aurais pu avoir sans la mort de ces derniers par ton mentor, mais dans le chemin tu finis toujours par perdre la tête. puis son nom. Tu souris un peu plus, tu devrais sans doute t’écraser, mais t’as toujours été insolente. « Ouai, je vois faut que je m’incline car t’es le fils alors que t’as aucune envie d’être là, très peu pour moi. » un sourire prononcé sur ton visage, tu t’approches de lui. « t’es là pour apprendre à combattre pour avoir le visage aussi cabossé ? » t’essaye de rentrer dans sa tête, tes prunelles toujours ancrées dans les siennes. « Je comprends pourquoi l’autre gars a été aussi dur … » le fils du patron, alors qu’il n’a clairement pas envie d’être là, toi aussi peut être que tu le rendrais dur pour qu’il cesse de dire cela, sinon il se fera bouffer. « j’espère tu survivras alors ! » clin d’œil, sans la moindre croyance en tes propres mots. Une personne sans aucune motivation à être présente dans ce monde de noirceur se fera bouffer tu pourrais y mettre ta vie là-dessus.
Pour xinyi, les gens ne sont pas censés rêver de faire partie d'un gang, aimer le sang, l'odeur de la mort. quel intérêt ? lui sa passion c'est l'art, s'évader à travers les écrits, les dessins. ici, il comprend que beaucoup n'ont pas les mêmes envies que lui. il fait tâche parmi ces assassins. non, il ne veut pas devenir comme eux, comme elle. la méchanceté, les insultes, les coups, ça n'a jamais été son monde. son père l'en a tenu éloigné et il aurait voulu que ça reste ainsi. pourquoi le protéger, le laisser choisir une destinée pour lui arracher la possibilité de vivre comme il le souhaite par la suite ? xinyi ne comprend pas. ça le bouffe. ce milieu, il ne le connait pas et ne veut pas le connaitre. ces gens non plus. shun semble être un bon petit soldat de son père et cette fille se vante d'être démoniaque. solitaire, le peu d'amis qu'il a ne ressemblent pas à ces deux là ni à ceux qui foulent le bitume de cette fichue bâtisse.
« Ouai, je vois faut que je m’incline car t’es le fils alors que t’as aucune envie d’être là, très peu pour moi. » tout ce qu'il veut c'est qu'elle ne l'emmerde pas, qu'elle ne l'agresse pas. il a assez donné avec shun. il veut juste être tranquille. retourner dans son monde, loin d'ici. loin de la violence et de ce besoin de haine. « t’es là pour apprendre à combattre pour avoir le visage aussi cabossé ? » elle avance, xinyi recule. il ne supporte pas la proximité. elle le dérange, le tourmente. cette fille veut le déstabiliser. son sourire le met mal à l'aise. « j'suis pas là pour apprendre à jouer aux cartes en même temps. » siffle-t-il entre ses dents. n'a-t-il pas déjà assez subi aujourd'hui après le passage de shun ? est-il obligé de supporter une nouvelle humiliation de la part de cette femme ? sont-ils tous aussi insensibles les uns que les autres ? « Je comprends pourquoi l’autre gars a été aussi dur … » sourcils qui se lèvent, xinyi ne sait même pas pourquoi il continue de lui répondre et encore moins pourquoi elle-même reste là à lui parler. ça doit l'amuser de lire la détresse dans ses yeux. « ah, tu comprends ? toi aussi tu veux participer aux coups ? tu veux que je tende la joue pour frapper un peu plus que lui ? » son père a bien choisi ces petits toutous. tous aussi violents les uns que les autres. « quand j'vous vois tous là, avec vos airs supérieurs et votre soif de souffrance, ça me confirme que je n'ai aucune envie de finir comme vous. » les mains sales, la conscience souillée. xinyi ne veut pas de ça et il fera tout pour en échapper. comment, il n'en sait rien mais il ne veut pas être comme eux. surtout pas.
Sereine dans ce monde. La nuit n’avait jamais fait cligner tes paupières, tu n’as jamais eu peur. Liquide merveilleux couleur pourpre qui glisse sur les épidermes, délaissant la vie pour la mort. Bien plus qu’un sentiment de bien être quand tes opales s’imposent sur ces corps inertes après ton passage, t’as toujours été faites pour ça, façonnée comme une poupée de cire avec doigté pour ce monde. La lumière n’aurait jamais dû pénétrer ton monde, Pedro comme un ange qui faisait voler les certitudes. Mais tu rejetais les doutes. Entichée de cette vie, amoureuse de la chaire ensanglantée, des coups que tu donnais avec engouement, comme une acharnée, l’ange de la mort, la concubine de lucifer, t’as pas mal tourné, c’est le monde qui tourne autrement. « ça se voit pourtant, qu’il a tort avec toi ! » t’as beau savoir qui est le paternel, ça ne laisse aucun frisson à ton échine. T’as jamais eu peur de personne sauf de ton propre mentor. Le sauver et l’infame qui avait fait de toi cette chose certes petite, mais robuste. Fragile petite pétale qui se tien face à tes opales, un souffle et il s’envole. Le chercher, le brusquer, pour qu’il trouve la petite flamme, qui pourra l’aider à être la fierté de son paternel, mais fallait l’envie, cette hargne qui borde tes cellules. Dans le combat, toujours prête à en découvre, toujours méfiante, même de ce mec complétement perdu dans ton monde. T’as appris à être méfiante, prête à saigner le premier faisant le moindre mouvement de travers. Une question de survie, survivre dans ce monde de noirceur n’était pas simple, on peut jurer qu’on n’y tombera pas mais on glisse dans les abysses pour ne pas chuter sur sa propre mort. T’étais qu’une petite puce toi, quand on t’avait embarqué dans la vie de demon qu’était la tienne. « avant d’apprendre à te battre, oublie tes peurs, sinon tu seras bousillé avant même d’être mort ! » tu les as écumés ces endroits, des personnes comme lui tombent bien plus souvent au même titre que les caïds qui se pensent intouchable. Tu le sais qu’un jour tu trouveras ta perte et cette dernière se nomme sans nul doute Pedro, pour toi. Entre douceur et haine, des mots à écorcher, la douceur de ta main sur son poignet. Tu ris, laissant tes iris virevolter vers le ciel. « oh tu voulais vivre dans la rue avec un maudit bout de pain pour te nourrir ? » l’impression que vos mondes se confronter. « T’as toujours une chance de t’en sortir tu sais ! » lâchais tu en rigolant un peu. « ne pas te laisser faire par ton père, on a toujours le choix ce n’est pas ce que tu penses ? Qu’on est là par choix, par envie ? » tu ne l’étais pas au début, t’avais les larmes qui flirtaient avec tes lèvres, rongeant ton épiderme, te rendant mal à ne plus supporter le sel de tes perles sur tes blessures, pour te faire céder, sans amour, juste le parfum de la mort comme seule compagnie. « t’as pas choisi ta famille, personne ne peut te forcer à rester, pas vrai ? » Il pourrait partir fuir … vu qu’on a tous, le choix d’après lui. Secouant la tête, tu ne sais plus si tu veux le convaincre qu’il a tort ou bien qu’il ait toujours la possibilité de se débattre de ne pas laisser les autres l’obliger à suivre et survivre. « le but n’étant pas de te donner envie d’en connaitre plus … ce monde m’a forgé, m’a vu grandir depuis que j’ai cinq ans … toi t’as peut-être une porte ouverte … une chance de te casser … alors pourquoi ruminer, te morfondre plutôt que de laisser faire , dis-moi ? » tu souffles, car le voir lui, si faible, si innocent dans le fond te donne envie d’aller serrer Pedro dans tes bras, de le protéger à jamais de ta propre noirceur. « tu serais une personne importante pour moi, je te laisserais pas dans ce monde … » que tu lâches dépité, du fait qu’il ne saute pas de hargne contre cette vie qu’il refuse, comme mort avant l’heure, il n’était qu’une poupée qui disait oui, sans rechigner.
xinyi, ça l'agace cette situation. n'est-il pas assez grand pour choisir de quoi son avenir sera fait ? d'après son père, il n'a et n'aura jamais son mot à dire. n'est-il qu'une poupée qu'il peut manipuler à sa guise ? xinyi voudrait hurler que non, il est bien plus que ça, qu'il est libre de choisir sa destinée mais il n'en fait rien. il se contente d'obéir. d'être là à attendre que ce shun lui tape encore dessus. attendre que son père ruine totalement sa vie.
il ne les comprend pas ses gens qui passent devant lui. il ne comprend pas leur besoin de vengeance, leur envie de cogner, de manipuler. c'est ça leur plaisir ? leur but dans la vie ? servir une organisation criminelle ? « mais tu sais que se battre ça ne s’apprend pas ? » xinyi relève les yeux vers cette femme et la regarde espérant qu'elle finisse par lui dire que tout ça n'est qu'une vaste mascarade, que non, elle n'est pas là de son plein gré, que personne ne l'est. mais rien ne vient. elle semble fière d'appartenir à l'organisation de son père. comment peut-on être fier d'une telle chose ? « ça ne s'apprend pas ? va dire ça à mon père. lui il semble convaincu du contraire. » et xinyi peut le comprendre. l'entrainement est toujours profitable. à force de pratiquer, l'humain assimile les choses et s'améliore, même s'il est médiocre au début. l'acharnement, la persévérance, tout ça finit par payer. mais xinyi n'en a pas envie. il ne veut pas lui donner raison.
« te frapper moi, mes mots suffissent, ma présence aussi, regarde comme tu recules. » encore une qui se prend pour une caïd. les égos surdimensionnés seraient-ils le critère de recrutement de son père ? ce n'est pas le cas de xinyi. se vanter, se mettre en avant, ça n'a jamais été son truc. il est plus de ceux qui veulent s'effacer, qui ont besoin de tranquillité. cette fille n'a pas tort pourtant, elle le met mal à l'aise. du moins, pas elle, c'est plutôt toute cette situation qui le débecte. « madame a l'air de tout connaitre, merci du conseil mais si je pouvais cacher ma peur, je l'aurais fait. » il ne serait sûrement pas là en train de trembler et s'exposer aux jugements. les gens parlent, donnent des conseils mais se demandent-ils vraiment s'ils sont utiles ? évidemment que xinyi aimerait se montrer fort, envoyer tout bouler, les insulter et claquer la porte derrière lui... mais non, il reste là à se morfondre, sang et larmes mêlés, traduisant sa détresse.
« comme nous … c’est sur on n’a pas été élevé la cuillère en or dans la bouche, avec le choix d’être ici ou non … tu juges alors qui se sent supérieur aux autres, meilleur que nous, dis-moi ? » xinyi ne peut s'empêcher de lâcher un rire amer à ces paroles. il juge ? et que fait-elle là ? elle juge. l'humain est fascinant. « la cuillère je m'en serais bien passé tu sais. » oui il a plutôt bien vécu mais n'a jamais été de ceux nageant dans l'argent et en profitant à l'excès. « j'ai pas choisi ma famille je te le rappelle. si j'avais pu j'aurais préféré moins d'argent et un père honnête. alors, qui de nous deux juge l'autre ? » xinyi a toujours détesté les activités de son père. cette haine ne fait que s'accentuer aujourd'hui. seulement, le respect de son géniteur et la peur sont beaucoup trop grands pour qu'il puisse lui tenir tête.
« tu ne connais rien, tu seras brisé et tu verras ce qu’on vit. » que répondre à une telle phrase, si déplacée. le coeur du plus jeune bat la chamade. il voudrait être capable de ne rien ressentir, de ne pas se laisser marcher sur les pieds. « c'est sûr que souhaiter à quelqu'un d'être brisé c'est avoir une belle mentalité. je ne connais rien mais vu ce que tu me dis, j'ai aucune envie d'en connaitre plus. » brusquement, xinyi se lève, un peu plus dépité et énervé qu'après l'entrevue avec shun. sa vie est devenu un enfer et il sait que rien ne va s'arranger.
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Sujet: not alone, elzay 
Ven 27 Mar - 13:19
T’as essayé de résister à la noirceur de ton cœur poupée. Mais t’es bien incapable de ne pas entendre ses âmes demandant à être prise par tes mains, de leur dire de se taire. Car ta vie, tu pourrais la donner à ce petit. Non, tu es incapable de dire adieu à l’hémoglobine s’incrustant sous tes ongles, à la violence coulant dans tes veines. T’es faîtes pour ça, si seulement tu savais qui tu étais, tu serais surprise, toi te prenant juste pour l’amazone de la mort , loin d’être une princesse, pourtant tout un royaume pourrait t’attendre si tu comprenais de qui tu étais la fille. Peu importe, tu as décidé de t’élargir un peu plus, toujours l’agréable à l’utile. Déjà proche d’eux, mais y prendre place pour un long moment, ce n’est pas le style d’endroit dont ton sort indemne quand on est de la chair fraîche, beaucoup ont laissé leurs opales se noyer sur ton frêle corps. Petite femme se trompant de chemin que tu entends parfois, ça te laisse le rictus, jusqu’à ce que tu puisses leur faire goûter de tes frêles coups, hein. T’es là, observant les autres s’entraîner, s’attardant sur les petits nouveaux, ces nouvelles recrues, tu parais nouvelle, mais tu ne l’es pas, t’as juste toujours aimé exécuter les ordres seules, dans la solitude que tu n’aimes plus trop à présent. 
