Sujet: Re: Dérapage contrôlé •• Cassey Dim 8 Mar - 0:06
Cassey & Lonàn
Dérapage contrôlé
Dehors, l’air est plus respirable. Plus supportable. C’est elle qui a demandé à sortir, mais pour lui aussi la chaleur est difficile à contenir. Elle irradie sous sa peau et déverse avec elle le désir qui l’enivre. Comment résister, comment chasser cette envie qui ne cesse de le submerger ? Parce qu’il n’a plus qu’une chose en tête, Lonàn, c’est de la posséder. Laisser ses doigts parcourir sa peau de poupée. Permettre à sa langue de jouer sans se priver. Et laisser leurs corps se découvrir et s’unir dans un plaisir partagé. Il a l’esprit qui s’enflamme, l’irlandais et ce feu qui brûle en lui prêt à le consumer tout entier. Ce soir, elle ne peut pas se défiler. Voilà trop longtemps qu’elle le fait poireauter. La comédie a assez duré. Et pour parvenir à ses fins, il est prêt à tout surmonter. Quitte à se brûler les ailes une fois cette folie passagère terminée.
Alors tu sors le grand jeu, petit malin Tu sais que tu as les cartes en main Pour parvenir à tes fins Afin que vous passiez la nuit ensemble jusqu’au petit matin
Il ne se gêne pas pour la dévorer littéralement des yeux. A mesure qu’il s’approche, son petit sourire ne cesse de s’étirer. Le feu brûle entre les deux et rien ne peut faire redescendre la température qui ne cesse de grimper. La démarche de félin, le regard mutin, il sait que son charme opère sur la belle blonde. Il s’approche, sûr de lui. Elle ne bouge pas, déjà conquise ? Le coup de chaud qu’elle a subi, il l’a ressenti lui aussi. Il énonce son idée, l’attrape dans ses filets. Elle ne peut pas lutter. Pire, elle confirme ses pensées. Satisfait d’avoir vu juste, son sourire illumine les traits de son visage. A présent, plus de raison de rester sage. Au bord de la rupture, l’un comme l’autre ? Qui va craquer le premier ? Ses prunelles bleutées se posent sur cette lèvre qu’elle coince entre ses dents. Le genre de geste qui lui fait perdre pied, typiquement. Le signe évident de la tentation et du désir brûlant. Son corps contre le sien, il peut sentir son souffle chaud rebondir sur sa peau. Son parfum l’enivre et lui chatouille les narines. Et cette main qu’elle vient effleurer sur sa joue l’électrise. Sa question reste en suspens, comme un moment hors du temps. « Rien ne finit jamais vraiment. » Et si, une fois les limites dépassées, l’envie de jouer disparaît ? Et si succomber à la tentation signait la fin de son jeu favori ? A l’heure actuelle, la question ne se pose pas vraiment. Penser au lendemain et à la suite des événements ne fait jamais vraiment partie de ses plans. Tout ce qui compte à présent c’est prendre du bon temps. Pour autant, rien ne les empêche de remettre le couvert par la suite. « Tu as déjà peur de ne plus réussir à te passer de moi ? » Qu’il murmure alors que son visage s’approche irrémédiablement du sien. « Je comprends, je suis du genre inoubliable. » La vantardise à l’état pur. Il ne laisse pas Cassey rebondir là-dessus et à peine ses derniers mots prononcés, la distance entre eux s’est envolée. Leurs lèvres sont scellées. L’une contre l’autre et commencent aussitôt une danse effrénée. Trop longtemps qu’il a résisté, il peut enfin laisser ses pulsions s’exprimer. Sa main initialement contre ses reins remonte le long de son dos pour la maintenir tout contre lui. De l’autre, il jette son mégot et vient la poser sur sa joue qu’il caresse avec une effervescence contrôlée. Il perd pied, Lonàn, et laisse sa frustration passée se libérer dans ce baiser passionné. A cet instant précis, les dés sont jetés Il n’est plus possible de reculer C’est un combat acharné que tu as lancé Ne sois pas si sûr de le gagner Car dans l’histoire, aucun de vous deux ne va l’emporter
Les minutes se sont écoulées sans pour autant que leurs lèvres ne se soient quittées. A présent, le jeu est terminé, il ne reste que la récompense à ramasser. Presque à bout de souffle tant le désir est présent, il recule légèrement pour murmurer. « J’habite pas loin, tu sais. » Le sous-entendu n’est même pas caché. Lentement il se rapproche de nouveau pour attraper la lèvre inférieure de la demoiselle entre ses dents. Glisse une longue mèche blonde de ses cheveux derrière son oreille. Délicatement, il parsème sa joue de doux baisers brûlants, descendant dans son cou, jusqu’à atteindre son oreille qu’il mordille aisément. « Alors Cassey ? As-tu envie de prendre du bon temps ? » N’est-ce pas évident ?
L’atmosphère est chargée en électricité. Lourde, chaude, tout en intensité. Là où elle espérait avoir les idées remises en place par la fraîcheur de la nuit, c’est la chaleur qui émane de lui qui vient bien trop vite l’envahir. Car il a bien plus d’emprise sur elle que la nuit, Lonàn. Il en a bien plus qu’il ne devrait, bien plus qu’elle ne le voudrait. Elle aimerait pouvoir chasser le désir qui est en train de la submerger mais paradoxalement, c’est la dernière chose dont elle a envie. Comme si son esprit s’évertuait à lui faire garder la raison, quand son âme tout entière ne la pousse que davantage vers l’interdit. Les prunelles du beau blond assombries, il semble empreint du même désir. Au plus près d’elle qu’il ne l’a jamais été, il peut deviner combien il la rend fébrile. Son parfum l’enivre, sa douceur l’électrise. Et, quand elle essaie dans une piètre tentative de les raisonner, il balaie ses inquiétudes comme si elles étaient infondées.
Rien ne finit jamais vraiment, il te dit,
mais tu sens la fin arriver, tu sens ce jeu lentement mais sûrement se terminer.
Loin d’être facile à attraper, Cassey, elle est ce papillon en permanence en train de virevolter. Elle s’approche du feu, vient parfois à s’y brûler. Mais refuse de se laisser consumer. Elle refuse de retrouver les cendres qu’elle a autrefois connues. Seulement, elle sent le danger, avec Lonàn, elle sent qu’elle pourrait trop vite déraper. Trop vite perdre pied. Le papillon capturé, son corps dégage certainement toute la chaleur qui est en train de la submerger. Quand il continue, joueur expert, à la taquiner et la charmer. Comme si elle n’était pas déjà complètement envoûtée. Le sourire malicieux revient irrépressiblement sur ses lèvres rosées, impossible de résister. – Tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas prévenu. murmure-t-elle, la voix suave, alors qu’il est déjà prêt à fanfaronner. Mais, le cœur encore à peine accroché, vient brusquement exploser quand il s’empare de ses lippes dans ce baiser passionné.
C o m m e u n c h o c é l e c t r i q u e , l e s b a t t e m e n t s f r é n é t i q u e s , r e n c o n t r e m a g n é t i q u e ,
Il y a quelque chose qui se rompt en elle dès l’instant où le serpent charmeur vient capturer ses lèvres. Il s’en empare comme un fruit défendu enfin à sa portée. Passionné, intense, incontrôlé. Il ne lui laisse aucune possibilité de se défiler. Impossible, face à un pareil baiser. Impossible, alors qu’elle l’a tant de fois désiré. Autant de fois empêché. C’est un peu comme si, cette nuit, venait de multiplier toutes les envies si souvent refoulées, les additionner pour les rendre encore plus prenantes, encore plus violentes. Parce que le papillon a cessé de virevolter, elle s’est bien arrêtée, sur cette flamme prête à se laisser consumer. En une fraction de seconde, la belle prolonge ce baiser mille fois désiré. Elle y répond avec la ferveur de celle qui a bien trop résisté. Elle oublie toute retenue, toute contenue, jusqu’à y perdre le souffle.
Il est déjà trop tard pour t’échapper, t’as déjà craqué.
Et soudain, elle se dit qu’elle peut bien céder. Rien, finalement, ne peut l’en empêcher. Juste, une fois, juste un soir. C’est ce dont tu te persuades, Cassey, pour mieux te laisser plonger. Pour mieux te consumer. Ce sera trop tard ensuite pour le regretter. La raison évaporée, la princesse ne l’écoute plus, prête à nager en eaux troubles. Elle sait au fond d’elle, elle le sent, qu’il n’est pas pour elle. Séducteur invétéré, mauvais garçon, il paraît à lui tout seul contenir tous les ingrédients de l’homme qu’elle ne devrait pas approcher. Et c’est précisément pour toutes ces raisons qu’il te plaît. Pour tout ce que tu devrais éviter, tout ce à quoi tu es incapable de résister. Trop longtemps, elle a essayé de s’en empêcher. La frustration n’a fait qu’exacerber ses envies inavouées. Et quand il glisse sa main contre sa joue, il la perd un peu plus. Ce n’est que lorsque l’air commence à lui manquer que les deux âmes en fusion se séparent. Cette lueur noire apparue dans ses opales. Le désir est incandescent, alarmant. Il transparaît dans ses prunelles plus encore que dans les paroles de son futur amant. Elle ne dit rien, Cassey, elle est trop hypnotisée. Sous le charme du tentateur, elle frémit rien qu’en sentant ses dents glisser contre sa lèvre. Puis replacer une mèche rebelle derrière son oreille. – Attention, tu m’as promis l’inoubliable. lui rappelle-t-elle avec un petit sourire en coin. Sourire qui disparaît vite quand il commence à parsemer sa peau de ses baisers brûlants. Et tu te demandes, comment il peut te faire autant d’effet. Il t’a encore à peine touchée. C’est par un nouveau baiser qu’elle répond à sa question.
Un baiser, le premier que tu choisis d’initier, sûrement pas le dernier.
Et, sans perdre de temps, elle le suit jusqu’à sa demeure. Elle se rend compte, seulement en arrivant, que sa main est toujours liée à la sienne. Alors qu’il s’en détache pour ouvrir la porte, la jolie blonde laisse son désir parler pour elle. Derrière lui, ses bras glissent contre la taille du jeune homme, ses lèvres se nichent dans son cou pour l’embrasser. – Dépêche-toi… susurre-t-elle, exigeante, la princesse. Impatiente, surtout, dans toutes ses contradictions. Car, après l’avoir fait attendre des semaines, elle n’est pas prête, elle, à patienter une seconde. Parce que ce moment, tu l’as attendu, tu l’as voulu, autant que lui.
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Sujet: Re: Dérapage contrôlé •• Cassey 
Dim 8 Mar - 0:06
Dehors, l’air est plus respirable. Plus supportable. C’est elle qui a demandé à sortir, mais pour lui aussi la chaleur est difficile à contenir. Elle irradie sous sa peau et déverse avec elle le désir qui l’enivre. Comment résister, comment chasser cette envie qui ne cesse de le submerger ? Parce qu’il n’a plus qu’une chose en tête, Lonàn, c’est de la posséder. Laisser ses doigts parcourir sa peau de poupée. Permettre à sa langue de jouer sans se priver. Et laisser leurs corps se découvrir et s’unir dans un plaisir partagé. Il a l’esprit qui s’enflamme, l’irlandais et ce feu qui brûle en lui prêt à le consumer tout entier. Ce soir, elle ne peut pas se défiler. Voilà trop longtemps qu’elle le fait poireauter. La comédie a assez duré. Et pour parvenir à ses fins, il est prêt à tout surmonter. Quitte à se brûler les ailes une fois cette folie passagère terminée.
