goddess// (shiva)

traits de caractère /
âme d'enfant, charismatique, agréable, impulsive, maniaque du contrôle, attachante, mère-poule, têtue, rancunière, taquine, drôle, grande-gueule, excessive, saura se montrer douce avec un peu de chance.  

Shiva, tiens-toi droite… La voix l’arracha d’un monde de rêveries en lui élevant le menton d’un geste reconnu si vite que presque automatique. Elle, souriait de cet air espiègle qui lui collait déjà à la peau, faisant mine d’observer le tableau qui se dressait au fur et à mesure que les employés s’appliquaient à la tâche, sous la supervision anxiolytique de la chef des lieux. Elle avait un sens de l’organisation si critique que chacun eu à reconnaître que c’était un talent, sûrement sous la pression qui leur pesait dessus constamment. – Je suis déjà droite maman… Souffla-t-elle d’une voix lassée. De toute façon elle n’avait pas l’intention de s’étaler. Lorsque ses parents tenaient ce genre de soirées, son principal rôle était de se tenir droite. Dans le long sens du terme.  Il s’agissait de ne pas faire de gaffes, de blagues salaces ou tout autre forme de scandale qui pouvant salir le nom de Dos Santos car il a été si dur à bâtir. Elle avait le droit de s’évader après deux changements de robes, vers les cités chaudes où elle pouvait explorer sa vraie nature.  

Le lendemain.
Elle s’était déjà faufilée à l’intérieur quand il faisait encore nuit noire, ne pouvant que rarement résister à l’appel du lever de soleil, au chevet de son lit. Seule à admirer la nuance dans le ciel et à imaginer dès lors le rouge-cerise du métal et les perles de sueur qui couleront sur son front dans les 800° de l’atelier. Shiva passe sa première heure du matin enfermée dans " le four ", à travailler sur une nouvelle pièce minutieuse d’orfèvrerie. Un don inné qu’elle estime héréditaire, passionnel. Quand elle était encore une adolescente, c’est de la même manière qu’elle passait les premières heures du matin à travailler le fer en compagnie de ses deux parents et de son grand-frère. Un à un, ils se sont dissipés et elle est restée seule à garder cette habitude fervente.

21 years old Shiva, 7 years ago
– L’armée, n’est-ce pas un peu trop radical ? Non seulement elle fait des efforts mais nous avons besoin d’elle, ici à l’atelier, n’y as-tu pas pensé avant ? La dame mécontente faisait des allers retours incessants dans l’immense bureau de son mari qu’elle traitait comme sa salle de jeux. Le respect étant une notion qui échappait totalement à la maitresse dominatrice (connue sous le nom de génitrice), elle faisait claquer ses talons fermement sur le carreau et chaque click-clack répandait l’écho de la terreur. Elle s’arrêta et son homme impuissant s’enfonçait dans son fauteuil, le regard fuyant. – Des efforts ? Quels efforts ? Qu’elle l’utilise ! Cette force ! Cette persévérance ! Et cette grande, grande-GUEULE, qu’elle l’utilise là-bas ! A l’armée ! La manipulatrice, elle s’adoucissait d’un clin d’œil... – Écoute chéri, elle a déjà réussi le test. Ne le voit pas comme une punition mais plutôt comme une bonne opportunité pour elle, avec l’intelligence qu’elle a, elle pourrait finir à un haut poste, qui sait ? En plus elle reviendra changée… Au fil des temps devenu mou devant la fermeté de sa femme, il n’avait d’autre choix que d’accepter, et l’acceptation ici est un bien grand-mot car il suggère ainsi que l’avis du père de Shiva comptait, mais si c’était le cas, elle n’y serait jamais allée.
Ce soir-là, contrairement à la nuit d’avant, Shiva n’étouffait pas de larmes sur son oreiller, au contraire, elle veilla sourires aux lèvres, des sourires jaunes et des penchés. Dans ses prières, elle demandait au tout puissant de demeurer à ses côtés mais elle ne pouvait s’empêcher de penser, et ce sans peurs : - « Seigneur, tue ma mère. »

now and then.
– Je sais ce qu’il y a dans ces convois, tu prends un grand risque. Si quelqu’un apprenait que je t’aidais à passer de l’or et de la drogue en plus de ça, je perdrais mon poste ou encore pire… Malgré qu’elle tremblait à l’idée de perdre ce deal qui peu à peu changeait les couleurs de sa vie, elle se devait de faire bonne figure devant lui. Alors elle afficha un sourire narquois, celui qui dit « on ne vit qu’une seule fois ». – Qui viendrait mettre le nez dans tes affaires ? Ou les miennes ? Impossible. Si nous bénéficions de certains privilèges, autant en profiter, non ? Elle expira la tension de son corps dans un grand souffle. Sa tête resta un instant penchée en arrière, emportée par les effluves de l’élixir mousseux qu’ils avaient bus. Elle possédait un mini-portefeuille, petit accessoire de mode hors de prix dans lequel elle conservait une petite fiole. Dans cette dernière, une poudre blanche qu’elle passa dans le creux de son ongle avant de l’enfourner dans son nez. Cette sensation, comparable au réveil du phœnix, lui donnait des ailes. Prise de chaleur, elle se débarrassa de sa robe en la faisant passer par-dessus ses épaules. Seulement vêtue de ses sous-vêtements et sa paire de talons rouges, elle revint vers lui, consciente que dans quelques instants, elle le dominera totalement. – N’était-il pas convenu que tu partais conforter ton père malade, t’occuper de sa boutique ? L’orfèvrerie que tu disais aimer tant… Elle scella ses lèvres aux siennes en fermant les yeux pour éviter son regard. Elle le savait, qu’il était à sa merci. Peu importe la fermeture de son esprit. – C’est bien toi le boss, mais c’est moi qui pilote. D’ailleurs trêve de bavardages, je n’ai pas le temps j’ai un vol pour le Queens. Ce soir. Finalement, elle céda et plongea ses yeux verts dans les siens. A bout de souffle, il lâcha son verra qui s’éclata contre le sol.