( Mon coeur sussure, bim, bam, boum. ) - Djawny

Eryna s’était levé avec un mauvais pressentiment le matin même, elle le savait, la journée ne se passerait pas comme elle l’aurait prévu. À peine levée, que sa machine à café avait refusé de lui couler son breuvage du matin. Elle avait dû réveiller sa petite famille avant de déposer sa grande et son dernier dans leur institut pour la journée, le lycée pour la première, la halte-garderie pour le petit garçon. Après cela, elle avait dû passer dans le café du coin pour récupérer une tasse de café pour ensuite se dirigeait vers son bureau. Être commandant chez les flics n’étaient pas de tout repos, Eryna enchaîné beaucoup les réunions avec les commandants des autres divisions, le terrain lui manquait un peu, mais elle savait également que c’était un métier risqué et maintenant elle n’était plus vraiment toute seule, elle avait trois enfants, qu’elle aimait particulièrement. Elle donnerait sa vie pour eux.

Elle n’avait plus de mari, et avait encore moins une personne avec qui partager sa vie pour le moment. Il y avait bien eu quelqu’un par le passé, mais cette relation avait été détruite au moment même où il avait appris qu’elle était mariée, Djawa ne lui avait même pas laissé le temps de s'expliquer, il avait pris ses clics et ses claps et était partit sans se retourner. Et bien entendu, parce que le destin avait toujours été cruel avec elle, Eryna avait appris quelques semaines plus tard qu’elle était enceinte de lui. Blessée dans sa fierté, la trentenaire ne lui avait rien dit, gardant le secret. Deux ans maintenant que le petit Dante était né, deux ans qu’elle cachait la vérité. Beaucoup savaient qu’elle avait eu un fils, mais personne ne connaissait l’identité réelle du père. Le petit garçon avait la peau mate, donc certaine personne se doutait de certaine chose, mais n’avait aucune preuve.  

La jeune femme s’était enfin assise, posant ses fesses sur le rebord de son bureau. Elle était face à un grand tableau blanc où il y avait différentes photos des enquêtes en cours que ses équipes menées. Eryna mettait un point d’honneur à connaître l'avancée de chaque missions pour pouvoir ensuite aider au mieux ses équipes. La jeune femme tournait son gobelet dans le sens des aiguilles d’une montre de sa main droite, pendant que l’autre tenait des feuilles de rapport, des rapports qu’elle avait déjà lu. Elle soupira, avant de poser lesdites feuilles derrière elle, sur son bureau parfaitement rangé. Chaque chose avait une place précise. Sa plaque de commandant trôné fièrement devant la vue de tous, un pot à crayon était posé à côté ainsi que deux photos mit sous cadre, c’était ses enfants. C’était sa force et sa motivation de tous les jours. Eryna se leva, contournant le bureau pour venir se positionner devant son fauteuil. Elle porta à ses lèvres ce qu’elle tenait dans sa main pour voir le contenu liquide avant de le poser. La trentenaire appréciant le goût du café qui envahissait sa bouche, avant de soupirer d’agacement en entendant le bruit de sa porte s’ouvrir. C’était sa secrétaire qui affichait une mine anxieuse.

- Excusez-moi de vous déranger madame, mais quelqu’un souhaite vous voir. C’est le capitaine du Bureau fédéral d'enquête. Il souhaite s’entretenir avec vous concernant l’enquête qu’une de nos équipes à reprise ce matin même.
- Merci Judith, commença Eryna avec un sourire. Faites le rentrer.

Effectivement, le matin même une de ses équipes avait été appelé sur un lieu de crime, mais apparemment c’était un membre de la police qui était suspecté d’avoir assassiné la personne, de base, c’était le service du FBI qui était sur l’affaire mais malheureusement, les affaires internes avaient dû reprendre le dossier, ce qui ne plaisait guère au commandant du FBI certainement. Eryna n’était cependant pas au courant qui était à la tête depuis maintenant deux ans à la tête de ce service. D'après les rumeurs, c’était un bel homme, mais pour le moment la trentenaire n’avait pas eu l’opportunité de croiser son chemin. Alors quand ce dernier passa le pas de sa porte, la jeune femme resta sans voix, ne disant rien, la mine fermée, mais son regard disait tout le contraire. Elle l’aimait toujours, c’était certain, mais elle le détestait tellement pour ce qu’il lui avait fait ressentir, mais surtout pour ce qu’il avait fait. Instinctivement, la jeune femme posa les cadres photo face visible contre son bureau, de façon à ce que le trentenaire ne puisse point voir ces dernières. C’était son secret. Il ne devait pas découvrir ce qu’Eryna avait fait.
@djawny arganza

( Pando )
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La page qui ne se tourne pas, toi qui ne conjugues que trop mal tes maux à la vie. Incapable d’être celui que tu aurais dû être, t’étais destiné à lui tenir la main, à t’écorcher vif pour elles. T’es toujours prêt à le faire pour Meg, mais t’as pas la bonne technique, tu ne sais pas être père, t’as beau l’aimer, que ton myocarde se torde quand elle n’est pas bien, mais tu ne sais pas agir autrement qu’un chef. Trop l’habitude de prendre les petits sous ton aile, sans être un père, t’as pas été éduqué pour être père, c’était Mila, qui devait t’apprendre à l’être. T’avais trop besoin d’elle, pour survivre à cette épreuve, il était trop tard pour te reprendre. Bien trop tard. T’y penses, tu ne fais que cogiter sur tout cela, tu ne parviens pas à ne pas y songer avec l’absence de meg dans la maison, seul, à te réveiller. Rien ne change, sauf tes opales qui ne peuvent se poser sur elle, voir comment elle va, sans un mot. Tu les vois les erreurs, elles s’accumulent dans ta tête, laissant ton myocarde accuser les coups. Enfant abimé, tu l’as abimé, t’en as tellement conscience, que tu ne parviens plus à trouver d’amour dans les bras de Morphée, le repos est inexistant, alors tu cours, tu essayes de t’user, jusqu’à trouver la chute, trouver le moment où tu pourras avoir du repos. Tu ne sens plus passer les heures, tu ne cesses de lutter, de rester fort, comme toujours. Ancrée dans tes souvenirs, dans ses pages qui ne se tourneront jamais. Destiné à être tracassé par toutes la merde que tu avais causée, un événement qui avait fini par te faire suivre le mauvais côté de ta vie. Sa mort, ton cœur devenant douloureux, il est devenu froid, t’es devenu plus dur que tu ne l’étais, sachant que la couleur accrochée à ta peau était la cause, pour elle comme pour toi. tu le sais, qui pourrait louper cela, comment tu pourrais oublier cette dernière, oublier comment les gens vous traite, alors tu te bats un peu plus, tu l’as fait tout au long de ta vie, encore et encore. Ne pouvant tout stopper, fallait éduquer les nouveaux de ta nouvelle famille. Pourtant tu comprends parfois, cette peur vive dans leurs entrailles.
Il te faut juste cesser de songer, de remuer le passer, avancer. Mais c’est enroulé autour de ton cœur, tout bonnement. Tu vas essayer d’arrêter de songer à tout cela, tu vas juste passer ta journée à t’entraîner, entrainer ta famille, tout en allant au rendez vous important où tu ne voudrais pas aller. T’as jamais aimé ces rencontres, tu ne sais même pas qui est la personne que tu dois voir, mais tu le sais t’as pas le choix. Alors tu vas faire avec, t’avancer dans les méandres de l’ennuie. T’aimes pas devoir te battre pour obtenir une enquête, ton équipe est la meilleure, alors tu ne voudrais pas qu’on leur retire une enquête en pensant que tu pourrais protéger un criminel, même si ce dernier est dans ta maison. Arrivant à l’endroit, tu attends qu’on te laisse entrer, dans ton habit du swat, tu continues de checker la mission sur laquelle ton équipe s’entraîne recherchant de nouveau indice pour mieux piéger les W’else. Entrant dans le bureau, tes iris restent bloquées sur la femme face à toi. Eryna. Le péché , ton péché, ses mensonges, tout vient éclater dans ta tête, laissant la mélodie de ton cœur s’accélérer sans que tu ne puisses rien y faire. Ce con. « Bonjour. » Ours mal léché, tu es froid, le regard qui pourrait la transpercer si c’était des sabres. Tu n’as jamais pu lui pardonner sa trahison, mais après tout c’est ton lot à toi avec les femmes. Des tentatrices qui te kidnappe pour t’oublier, te blesser. Sauf elle, l’unique Mila, à qui tu dois tant de chose et tu t’es loupé, loupé de bien faire les choses pour votre fille, car toi t’étais pas prêt. « Alors, pourquoi l’affaire XZJ56 nous a été retiré ? Vous savez que foutre des pourris en prison ça nous va à nous. » t’aurais du te présenter, mais sérieusement, t’as pas le temps de jouer à ce petit jeu, de te présente, quand sa peau avait rencontré la tienne dans une danse euphorique.

@eryna stewart

( Pando )
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