Denzani | Waves of running feelings

Denzel & Tehani.

Waves of running feelings.

Tu les croises les bras, les opales qui ne cherchent pas à être douce quand elles croisent les siennes. Et puis quoi encore. Tu le juges du regard comme il tente de le faire par les mots. Mais ça coule sur ta peau, caressant ton âme sans même la pénétrer. « Tant mieux … elle était faible ! » Tu ne mâches pas les mots, pas besoin. Elle était conne celle d’avant, tu es conne, car finalement tu es toujours la même, avec quelques masques en plus pour filtrer les émotions, ne plus jamais être anéantie par la perte de quelqu’un. Le seul être qui avait finalement connu avant même que tu ne puisses le connaître. Le songe d’avoir une famille, de fonder ce que tes parents n’avaient été qu’incapable à te donner, à vous donner avec vos frères et sœurs. Alors cette distance avec Denzel était juste la seule à émettre après la perte de l’enfant. Tu te sentais tellement coupable, ce qui est toujours le cas, toujours. Mais comment faire pour ne pas vouloir le protéger de tes propres abimes ? Ce n’est pas une question qu’il ne compte plus pour toi, petite princesse à toujours le cœur qui bat pour cet homme, mais il est hors de question que quelqu’un en est vent. Impossible. Et non discutable. Alors, le détruire est une moyen à ton humble avis de le garde à bonne distance, tu sais parfaite toucher et détruire, véritable cyclone la poupée. Des parois qui protègent ton être, ton cœur et qui protègent les autres de toi. Tu n’as pas envie de faire mal, pas envie de briser, mais ça le fait, puis ces barrières s’écroulent face à la famille, au meilleur ami, car c’est une bonne chose. « Que grand bien te fasse si tu veux penser à l’autre, car moi oublie moi, t’as bien raison ! » le ton est sarcastique et blessant à la fois. Tu t’en fiche, tu veux du moins le faire croire, mais en vrai, il y jette des mots comme il pourrait jeter des pierres, tapant fortement les murs construit avec les années, qui pourrait finir par rompre et te laisser te noyer dans un mélange d’émotion qui auront clairement ta peau. Une Tehani au tapis. Voilà ce que tu seras, on pourra s’essuyer la boue sur toi, puis repartir. Tu n’es plus rien, qu’une ombre qui voltige au-dessus des airs laissant le monde évoluer sans toi, te laissant dans cette bulle tant désirée. Il te fatigue, il pense que quoi ? Tu vas craquer ainsi ? T’es pas une midinette qui peut craquer sur sa belle gueule, c’est fini, et même dans le temps, tu ne cédais pas sans raison, un travail d’acharné, mais maintenant c’est toi qui mène la danse, toujours. Et pour longtemps. Il parle, brasse du vent, qu’il t’use les tympans inutilement, tu te le demandes à quoi bon il use de la salive et pourquoi toi aussi tu en fais autant. « Ouai sauf que ça paraît difficile maintenant que tu es dans mes pattes à mon boulot, hein ! » Limite tu te demandes pourquoi tu as fait cesser le feu tout à l’heure face aux gorilles comme il les a appelé. Tu te le demande, mais tu t’efforces de ne pas répondre à cette question, histoire de ne pas recevoir une réponse qui pourrait briser tout tes dires en trois secondes. Faut pas qu’il cherche et il le fait, il est du style suicidaire sans doute. En manque après son enfermement en prison, sans aucune meuf à chopper dans les parages, mais il devrait savoir que tu es la mauvaise à tenter de prendre là, surtout lui, surtout toi. C’est comme demander au feu de prendre la glace, c’est bien trop destructeur pour en sortir indemne. « À part brasser de l’air, tu sais faire quoi d’autre ? En quoi ça te concerne de quelle façon l’homme de tout à l’heure me prendre, que ce soit avec amour, violence ou autre ? » Ton regard qui se perd dans le sien, ta main qui le nargue presque en touchant ton corps. Le briser pour ensuite le chauffer, tu deviens une belle garce par sa faute. Il est là, celui qui a fait que tu deviennes ainsi, pourtant le pauvre, n’a rien fait, sauf tenter d’être présent. Mais tu es insaisissable, complexe à comprendre. « Pauvre gosse, je vais la tenir moi ! » Il t’énerve, t’épuise, tu avais en tête de le soigner, mais qu’il se soigne lui-même, il t’a bien trop usé. Une fatigue qui ne te donne même plus envie de rester dans les parages, mais c’est à cet instant précis que tu te fais la promesse de le faire céder, qu’il s’en aille pour de bon de ta putain de vie où ce dernier n’a plus sa place. « Soigne toi, moi je vais faire mon boulot et on verra ça dans les prochains jours, laisse ton adresse à l’un des gorilles et je m’occuperais de toi ! » Un sourire, un simple rictus et un dernier regard avant de t’effacer derrière cette grande porte séparant votre pièce et le couloir. Un échange fini.