mid waves (jade)

traits de caractère / charlatan, acharnée, revêche, caractérielle, sarcastique, insolente, effrontée, égoïste pour les uns bienveillante pour les autres, rebelle, ambition fanée, téméraire, fourbe, impatiente, jalouse, menteuse, aimant à problèmes, plus de magouilles que d'amours, franche, borderline, astucieuse, casse-cou à l'énergie inépuisable, impulsive, intense.

c'est dans l'imposture que sied généralement la menteuse, charlatan des basfonds qu'on aurait élevée parmi les loups. parmi les malhonnêtes au cœur siphonné, surtout. carcasse fallacieuse qui ne sait vivre qu'en manœuvrant dans l'immoralité, qui n'a jamais appris à faire autrement dans la précarité. elle est l'illustration de la débrouille des bas quartiers, jade, de ceux qui n'ont ni dieu ni maître, seulement la rue pour mère et les galères pour baromètre. il ne pouvait en être autrement quand l'autorité parentale s'est trop souvent fait la malle - s'est trop souvent terminée en taule. mômes aux origines floues, qui ne montre rien de ses doutes, de l'histoire qu'elle cherche et de l'identité masquée dessous. bancale mais dans une force insoupçonnée, elle porte ses failles comme une cuirasse quand tous les autres cherchent à garder la face. c’est peut-être pour ça qu’elle parait disloquée dans son existence, mais d’une manière brûlante – parce qu’elle ne dissimule pas son absence de convictions quant à sa place en ce monde, dans tout le flegme de sa nonchalance. assez pour convaincre les autres que la fatalité est son chemin tout tracé, que s’écorcher dans les années lui permet de composer avec la gravité. certitude qui s’ébranle dans tout son être quand les autres en tremblent, piédestal improbable sur l’asphalte. elle est trop revêche pour satisfaire les convenances, trop borderline pour se soustraire dans des cases. un tas de molécules sans aucun sens, peut-être bien depuis la naissance. il n’y a jamais qu’un pas d’éclats en débandade, ce n’est pourtant pas dans les gueulades qu’elle s’impose en tapage mais dans l’impétueuse audace. l’affront de celle qui pense n’avoir rien à perdre, qui ne se surprend plus dans les désastres de son insolence. ni dans ceux de sa présence. un certain magnétisme pour les emmerdes déferle dans ses veines, comme une terre noyée sous les flots, jade s’illustre dans les difficultés – revers des immoraux. contradiction au fond des opales, ça se voit qu’elle est vouée dans l’acharnement, déséquilibré entre ce qu’il faudrait et ce qu’elle ne devrait pas, mais consacrée tout de même. pourtant la môme n’a aucune ambition, aucune prestance, rien d’autre qu’un tempérament en perturbations. pas de quoi rendre fier ange ou démon, mais assez pour faire tomber le ciel et le renverser avec la terre. ce n'est qu’un exploit que de (sur)vivre quand la fin est déjà dessinée, quand on se pense condamnée. il est difficile de s’accorder dans son orage, entre l’impatience survoltée et la rancune mal placée. mais entre la bienveillance pour les siens et la franchise loin des vauriens, aussi. jade se complaît au bord du gouffre, mais personne ne voit qu’elle est trop souvent à bout de souffle. vingt-deux ans au summum de l'incandescence, frénésie d'une jeunesse qui ne veut pas s'éteindre.

▃▃(CŒUR ORPHELIN) elle est peut-être née en floride, mais tous au quartier savent qu’elle n’est qu’une pièce défectueuse, qu’elle ne vient même pas de l’océan. c'est une histoire plus moche, celle d'une môme née en prison. celle de mamá tombée pour trafic de stupéfiants, qui a vendu quelques uns des siens en échange d’un accouchement décent - humiliée par des flics sans conscience pour avoir eu la mauvaise couleur de peau, car il n’y a pas d'accord qui tienne pour les niggas. jade n'a aucun souvenir de la taule, quelques mois ce n'est rien dans son existence. seulement quelques impressions et des ratures sur l’avenir. pourtant dès la naissance, elle n'avait aucune chance.
▃▃(MAUVAISE GRAINE) rescapée des services sociaux à l’adolescence, jade est d’abord une môme du système. plus d’années vécues trimballée dans divers foyers que d’années effectives depuis son adoption par les holmes. elle aurait pu tomber mieux, elle aurait pu tomber pire ; elle a peut-être bien manqué d'éducation, mais certainement pas de bienveillance. ils ont toujours été là, dans leur manière bancale de malfrats de bas étages, jade comme témoin silencieuse de leurs affaires sales – avec ruby. complices des affaires louches de la famille, d'un casier judiciaire sans aucun sens mais beaucoup trop grand ; tenanciers moderne d'une auberge malhonnête. les tares qui coulent dans le sang, qui finissent pas s'étendre. ils ont fauté, comme jamais elles n'auraient imagé qu'ils puissent le faire. deux cadavres et une vitre de plexiglas entre eux, holmes est devenu le crachat sur les trottoirs.
▃▃(SHERLOCK HOLMES) ruby, c’est le second souffle d’un binôme complémentaire, celle qui pourrait accomplir des merveilles. elle n’a plus toute son insouciance depuis longtemps, mais elle fait au mieux pour qu’elle ne manque de rien – certainement pas de ce qui leur a fait défaut auprès des parents les bandits mal accomplis. elle ne lui montre pas toujours le bon exemple, mais elle tâche de lui inculquer les valeurs qu'il faut. les valeurs qui la mèneront haut. peu importe les messes basses, tous les coups sont permis pour trouver l'avenir. elles sont un peu bancales, ces sœurs à la carnation si éloignée, mais elles sont inégalables. elles ont conquis le poids de leur nom, lui ont donné des lettres de noblesse qu'elles seules lui reconnaissent mais qui leur suffit. mycroft et sherlock, pour le meilleur et pour le pire.
▃▃(SHINING) l’auberge n'est plus vraiment une plaque tournante du scélérat depuis l’arrestation des propriétaires, mais elle accueille encore des âmes désœuvrées et pas toujours fréquentables. tanière poussiéreuse à la mauvaise réputation, les clients ne sont pas une denrée abondante. alors pour ramener une source de revenus en plus, jade perpétue la tradition familiale des affaires sales. mais c’est avant-tout un repère, celui des sœurs holmes - de celles qui refont le monde aux heures perdues au bord de la piscine, de celles qui inventent des histoires de fantômes pour chacune des chambres. à bien s'y méprendre, l'endroit pourrait être véritablement hanté. en atteste la moquette délavée à la javel, entre ces murs résident des histoires inhabituelles.
▃▃(ROCKNROLLA) adolescente compliquée, jamais véritablement adaptée au système scolaire, elle a fini par mettre un terme au secondaire. le diplôme s’est envolé et par la suite, toute chance de réussite. désormais en charge de l’auberge, la délinquante n’en est pas moins délestée du sens des responsabilités. le bitume comme source de ses affaires, c’est dans l’antre des malhonnêtes qu’elle prospère. de ses arnaques à deux balles aux conflits qu’elle interfère, jade est à l’intersection des malfrats médiocres, de la bagatelle quelconque. ressource d’informations à elle seule, elle est au courant des bruits de la rue aussi bien que des faits authentiques de ses fréquentations. à la fois atout et faiblesse, elle n’en reste pas moins le visage de la neutralité en cas d’arbitrage – ou lorsque la porte de sa tanière est poussée.
▃▃(GIRLS WANT TO HAVE FUN) simple entité d’une multitude, jade est inséparable de son crew. illustration d’une jeunesse désœuvrée que rien n’a épargné, un quelconque fardeau sur les épaules et l’insolence au fond des opales. liées depuis des années par des promesses murmurées sous les astres, elles traversent les affres de leur existence ensemble. dans les skate park ou sur les toits des buildings, à l’altercation facile mais la loyauté irréversible, elles forment une bande de zonardes parmi d’autres sur l’asphalte écorché. l’ancienne équipe de derby a de nombreux silences – le dernier encore tâché du sang versé.
▃▃(TOUT VA BIEN) aucune de ses relations n’a eu de sens dans leur conclusion. de désordre à catastrophe, l’escalade de la violence n’a eu de cesse que dans les larmes ou les armes. toutes, sans aucune exception, ont été foireuses – problématiquement foireuses. involontairement, aussi. destiné malmenée pour la môme à la malédiction bien affirmée. les premiers sentiments développés dans l’enfance, de ceux qui lui ont fait comprendre qu’elle ne répondrait jamais aux attentes unicolores de ce monde. de ceux qu’on a clamé parjure, qu’on a résolu dans la distance et la disparition. puis l’histoire dangereusement insouciante, qui l’a pourtant menée aux fonds du gouffre. qui aurait pu se terminer au tribunal si elle avait eu les bons secours. le souffle encore coupé dans la cage thoracique pour un ex problématique, et la brûlure d’un avortement dans les limbes de sa mémoire. enfin, l’inspiration renaissance, les balbutiements d’une histoire évidente. fréquentation qui aurait pu promettre tant. qui s’est terminée sous les balles d’un flic en raison d’une pigmentation trop sombre pour les imbéciles aux homicides faciles.  
▃▃(BLACK POWER) elle a l’indignation dans les éclats, jade, dans les convictions et les revendications. présence accoutumée des manifestations, elle ne se contente pourtant pas de ces mouvements pour faire entendre ses droits – sa voix. pour affirmer l’existence des autres, aussi. pour rappeler au monde que la différence tue encore, dans le silence et l’hypocrisie. trop souvent témoin-victime de la misère ou des descentes insensées dans les bas quartiers, trop souvent témoin-victime de la violence des supposés gardiens de la paix ou du silence de la justice. trop souvent témoin-victime des abus pitoyables pour une orientation, une couleur ou un genre. dans tout ça, la môme est abîmée, mais surtout révoltée.  
▃▃(DEMAIN C'EST LOIN) revers de la médaille, pour l’agitée que la fatalité mitraille. un souffle au cœur depuis la naissance, héritage des calamités de mamá. un travers qui ne manque pas de l’abattre quand elle s’égard, décharge fréquente dans une existence déjà bien hagarde. pathologie d’un niveau modéré qui ne l’empêche pas de vivre, il aurait pu en rester ainsi si elle n’était pas chaotique par nature. pas amatrice de sport et d’adrénaline, pas accoutumée aux substances prohibées. pas absente d’un suivi médical convenable. mais jade récidive, entre l’invincibilité affichée et la réelle imprudence. si loin de la débâcle, et pourtant toujours trop près de perdre les pédales.
▃▃(RANDOM FACTS) elle a une certaine appétence pour la littérature, jade. et surtout la plume au bout des doigts, la vraie, celle qui fait trembler mais que personne ne lira jamais. âme de poète silencieuse, cachée sous l'incandescence de son insolence, elle s'éprend des mots pour épancher ses maux. trop de carnets en vrac éparpillés dans le capharnaüm de sa chambre - des poèmes perdus, des lettres abandonnées, et même des vers pour la street. jade conte les histoires d'une jeunesse désœuvrée d'un quartier populaire, dans ses déboires ses peines, dans ses joies ses fêtes. quand elle n’est pas entraînée dans des soirées slams pour clamer ses combats, ses espoirs. •• amatrice de pop culture, sa piaule est une caverne de références en toute forme – des babioles, des affiches, des dvd, des livres ou des comics. elle s’est entichée des superhéro∙ïne∙s de dc et marvel pour pallier à la désolation d’une gamine instable du système. plus encore, redoutable adversaire dans les jeux vidéos, elle s’avère être une mauvaise perdante à l’insolence percutante – qui malmène plus d’un égo. •• enfant, jade voulait devenir astronaute – mais personne ne lui a dit qu’elle n’avait aucune chance. qu’elle n’avait pas les bonnes cartes en main, ne les aurait jamais. subsiste encore aujourd’hui une passion pour l’espace, les planètes et les astres. pour les découvertes scientifiques et les histoires d’ailleurs. c’est tout naturellement qu’elle s’est persuadée en l’existence de créatures de l’espace, et qu’une fascination est apparue pour le paranormal et certaines théories du complot. •• dans la poursuite du paradoxe qu’elle représente, jade est une (très) mauvaise cuisinière mais possède une indéniable main verte. à défaut de pouvoir s’occuper des repas des résidents de l’auberge, elle arrange l’atmosphère avec de multiples plantes vertes – égarées parmi la poussière et la désolation. •• amatrices de mystères avec sa sœur, jade s’est mise à créer des énigmes pour sa cadette – pour que jamais ne s’éteigne la flamme de sa curiosité, pour stimuler sa matière grise toujours en ébullition. une habitude qu’elle tient encore aujourd’hui, de temps en temps, mais désormais dépassée par l’intelligence de son feu follet. •• représentation d’une messy life dans tous ses aspects, la môme s’est distinguée dans la résilience – ou la résignation. elle croit en la fatalité, jade, persuadée que toute bonne étoile s’est fait la malle, et que son karma flamboie par son absence. tête brûlée qui cumule les emmerdes, trop souvent dépassée par les évènements mais qui n’en montre rien, alors que rien n’est jamais en ordre dans sa vie. •• elle est issue de la lisière entre les quartiers jamaica et south jamaica, de ce bas-monde où la racaille désignée est tout ce qu’elle est. une place inévitable pour la gamine née en prison, mais c’est entre la cohésion et les dangers qu’elle s’est faite une place.