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 pull me from the dark; hera.

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Message Sujet: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Ven 13 Déc - 10:25

hera & morgan / everybody knows the fight was fixed. the poor stay poor, the rich get rich. ( @sigrid )

la déchéance perpétuelle. elle se traduit de différentes manières. les plus envieux diront que le karma n'est jamais bien loin. de l'effervescences des soirées passées au closer à la solitude de la noirceur de sa chambre. deux points diamétralement opposés, à jamais juger, qui perdurent au sein de son myocarde brisé. les vices s'animent. s'entrechoquent. de liqueurs en liqueurs bouffées par la nicotine brumeuse de ses poumons à l'allégresse des sentiments inavoués pour la dulcinée échouée. il pourrait se briser les poings contre les murs, tellement la rage ne se tait jamais. tellement il est empli d'une colère sans nom. mais il garde la façade nette. presque chimérique alors que ça bouillonne à l'intérieur. sur le point de non retour, prêt à exploser à la moindre incartade. à la moindre faille dans sa routine désabusée. il pourrait se dire entourer, ne compte plus les âmes qui essaient toujours de l'aider. une main tendue dans le vent. parce qu'il réfute le fait, qu'il en est besoin ouvertement. refuse de se relever. pense qu'il a simplement ce qu'il mérite dans le fond. cette culpabilité qui rythme ses soirées, ses journées. son être tout entier. à jamais damné, t'es déjà décomposé. à quoi bon vouloir te sauver ?
les yeux aux aguets,
il se sait plus bien ce qu'il est venu chercher.
les mains vissées dans le fond de ses poches bouffées par le temps, il contemple d'un sourcil arqué, la devanture de l'hôtel où il s'apprête à entrer. y a des frissons qui parcourent son échine. ce n'est pas le temps pluvieux et glaciale qui l'empêche de bouger. et encore moins de se mettre à douter. non, c'est la sensation bizarre qui l'assaillent tout à coup. comme si y avait un truc chelou. les lèvres pincées, il finit par prendre la dernière bouffée de la cancéreuse entamée. un temps de chien qui s'abat, l'obligeant à prendre les devants et, enfin, à filer vers le haut vent. le mégot fumant termine sa course dans une flaque, déversant sa dernière lueur d'espoir en un gémissement timide. il connait l'endroit. y a mit les pieds quelques fois. il ne s'y sent pas à son aise. bouffé par le luxe qui s'y déroule. les costumes fièrement tirés à quatre épingles et les jugements du regard qu'il ne connait que trop bien. vêtu de son foutu jean délavé et de son sweat à capuche. il aurait pu faire un effort. il aurait pu. mais ne l'a pas jugé nécessaire. la casquette fièrement dressée sur le sommet de son crâne, il pousse, d'un geste lasse, la grande porte de l'entrée, s'engouffre dans le hall. les lumières scintillantes lui brisent les rétines, il inspire brutalement, jauge chaque recoin avant de déposer son dévolu sur le bar en coin. elle avait dit qu'elle l'y attendrait. elle avait d'y qu'elle y serait. y a une large vitrine qui le sépare du lieu de ravitaillement. il hésite grandement à s'y jeter. contemple amèrement la début de sa déchéance commencée. tu sais que t'as un problème. un problème avec l'éthanol qui coule déjà dans tes veines. les pas feutrés d'une allure sur le point de changer. il a tout à coup, l'impression de suffoquer. le long de la carcasse qu'il traine sans émois. puis la deuxième porte s'ouvre sur son passage, la tête baissée sur ses pieds. il tire sa casquette de son crâne, se rend tout à coup compte qu'il n'est pas à sa place. il n'a rien d'un putain de gentleman, n'a rien du mec bien sous toutes ses formes.
fuir la réalité,
l'oublier pour mieux espérer.

la chevelure blonde des blés ne tarde pas à croiser ses rétines bleutées et instinctivement, morgan se remet à bouffer tout l'air disponible. il gonfle ses poumons, affiche un sourire stupide. coincé sur ses lippes, il retire les mains de ses poches, finit de marcher les quelques mètres qui le sépare de la reine de glace. elle a toujours l'allure sophistiquée. pas prête à être briser. cette force qui l'incombe. dans sa posture, ses traits et gestes revendiqués. il l'envie parfois. souvent. chaque fois qu'il a l'occasion de la croiser. rien ne semble l'atteindre. pas même le deuil d'un époux mort et enterré. ni même le sang qui se cumule sur ses mains. elle lui fait peur. et dans un sens, le rend heureux de la recroiser. des émotions enflammés dans un gant de velours. elle l'a toujours tiraillé de toute part, hera. a toujours fait ressortir le plus bon, sans savoir qu'elle est sur le point de faire ressortir le plus mauvais. la grande hera, de retour dans les rues sinueuses du queens. qu'il balance, le sourire aux lèvres avant de prendre place sur la chaise face à elle. les mains bousculées et ancrées, sur le bois de la table. il ne délivre pas ses pupilles des siennes, entame les retrouvailles qui lui ont toujours bercé l'échine. j'pensais pas te revoir de si tôt. la dernière fois qu'ils s'étaient croisés, c'était il y a quelques mois tout juste. dans sa ville à elle. las vegas, ô ma grandeur, si tu savais combien je regrette d'y avoir foutu le bout de mon nez. maintenant marier. et c'est maintenant que lui prend l'envie de fumer tandis qu'il sait que les interdits sont nombreux et qu'il est pourtant bien prêt à s'y laisser tomber.
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Message Sujet: Re: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Lun 16 Déc - 2:09

pray for the best,
prepare for the worst.


Elle ne réagit plus. Depuis que les minutes qui la séparent de Morgan s'égrainent, elle sent en elle opérer la magie de la survie.Trop peu d'humains le comprennent mais le corps est plus intelligent que la tête. Celui d'Hera est composé d'une multitude de réflexes qui la rendent si solide aux chocs, qu'ils soient physiques ou émotionnels. Alors en sachant qu'il est tout proche d'elle, qu'approche l'heure de la rupture émotionnelle, Moran devient un bloc de glace. Seule dans un coin du bar, les lumières tamisées caressent les traits de son visage, se heurtent à la froideur de ses traits.
Tout le monde ici le sait. Kaiser a compris qu'elle était sur le point de perdre une part d'elle et qu'il valait mieux ne pas la chercher. Seul Seth se hasarde à la regarder au loin. Il sait qu'elle ne franchira jamais certaines limites avec lui. Il a compris, comment elle fonctionne, le vide qui l'emplit et les tornades qui s'éveillent parfois, en elle.
Hera redresse la tête lorsque la silhouette de Morgan se dessine à quelques mètres d'elle. Ses mains tremblent, ça ne dure que quelques secondes, elle se reprend de suite, persuadée que n'importe qui pourrait prendre le dessus sur la moindre faiblesse.
Les failles, elle les colmate de son indifférence.

Ses yeux bleutés se plantent dans les siens lorsqu'il s'approche. Ce qui la heurte, c'est de le voir lui, à travers son regard. Un instant, elle est persuadée d'apercevoir Cahal, de sentir son odeur, reconnaître sa saveur. Hera est dotée d'antennes sensorielles capables de reconnaître des âmes comme la sienne lorsqu'une est en approche. Et la sienne vibre à chaque fois qu'elle croise le corbeau, qu'elle l'aperçoit. Elle ne peut le contrôler.
Cahal la hante. Et la présence de Morgan ne suffit plus à éloigner ces démons là. Sous son voile protecteur, Hera le fixe, n'entame pas la conversation. Elle a besoin de prendre le temps, mémoriser les traits de son visage une ultime fois en sachant que le reste ne sera que souffrance et déchirement.

Elle a vu Morgan évoluer au fil des années. Elle le connaît, plus qu'il ne voudrait l'admettre et qu'elle s'en rend compte. Le temps ne l'a pas épargné lui aussi. Ses traits se sont creusés, comme si la vie cherchait à s'incruster en lui telles les vagues polissent les roches sous leurs passages. Ce qui la frappe en premier, c'est la fatigue, qu'elle lit à travers ses pupilles comme si son âme était juste là, sous ses iris clairs. Hera lui adresse un sourire, calme et bienveillant. L'un de ces sourires qui dissimule pourtant tant de secrets et de nuances. Un sourire qui le met déjà en garde du fossé qu'est en train de creuser leur amitié afin de les séparer, sans un signe, sans un merci ni un au revoir. Juste du silence. Et des mensonges. Une flopée de mensonges.

Autour d'eux, le royaume dans lequel la reine évolue n'a rien de personnel. Tout est si superficiel, une façade, comme celle qu'elle s'est elle-même forgée par crainte d'y laisser sa peau. Enroulée à son doigt trône encore son alliance, celle qu'Adon lui avait passé sous la force et qui lui avait au passage enlevé tout ce qui faisait d'elle une âme encore humaine. Il avait fait d'elle un monstre poisseux, insensible avec une capacité déconcertante à s'accommoder de tout. Pourtant, alors que ses yeux trônent encore aux creux de Morgan elle sent quelques fissures craqueler la peinture. Je commence à croire que je suis condamnée à ses rues. Et tandis qu'elle prononce ces quelques mots, son visage se tourne vers le barman pour lui demander de leur servir deux verres d'un simple signe de menton. Il lui faut un moment pour se reprendre et parfaire le masque. Elle passe ses mains contre sa longue robe noire, la lisse, imperturbable, stérile. Sa douleur est jusqu'à sa chair, Hera la sent, la dépouiller de tout, dans les moindres détails. Elle ne laisse rien au hasard et même ce qu'elle appelait autrefois de la confiance s'est transformée en une paranoïa qui l'empêche de croire en qui que ce soit, pas même elle.

Installe-toi Morgan. Son timbre est chaleureux. Il lui faut se raccrocher une ultime fois à la normalité avant de plonger dans cet acide qu'est la vérité. Hera se rattache à une part d'elle dénuée de toute rancœur pour tenter de le retrouver avant de mieux le perdre. Elle a la sensation que plus la douceur de leur lien la caressera et plus la douleur sera vive. Et il lui faudra souffrir intensément pour espérer qu'il ne lui manque pas, qu'il ne la blesse pas en étant un Mcgrath. Car l'unique défaut de Morgan est aussi celui qui le condamne : son sang. Comment vas-tu ? Tu as une mine affreuse. J'ai la sensation que ça fait une éternité. Depuis la mort de sa sœur, le deuil modifie sa vision du temps et de l'espace. Hera a la sensation désagréable d'être prise au piège d'un trou noir. Les ombres qu'elle sentait au fond de ses tripes gagnent du terrain mais Morgan l'aide à résister contre l'envahisseur. Il est son barrage. Elle profite de ces derniers instants comme si elle allait mourir à son tour. Si son ami est venu les mains vides, celui-ci repartira les mains pleine de tout ce dont elle n'a plus besoin : sa bienveillance, son empathie, sa lumière, ses dernières lueurs d'espoir, sa sagesse. Son corps voué à la vengeance la force à la mue.
Tout ce qu'elle était s'écaille.
Mais elle accepte.
Impuissante. Condamnée.

Morgan est sur le point de tout savoir. Elle le préférerait mort qu'assumer sa perte. Le deuil anesthésie les sens, sa fatalité rend tout plus supportable. Contrairement à la déception qui elle ne sait que déchirer et affaiblir.
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Message Sujet: Re: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Lun 23 Déc - 9:19

hera & morgan / everybody knows the fight was fixed. the poor stay poor, the rich get rich. ( @sigrid )

il y a des instants en suspens. comme si le compte à rebours cessait cette danse frénétique. le moment où on sent que tout va finir par basculer, indéniablement. sans prétention aucune. pas de retour en arrière possible. juste cette fatalité que ça devait arriver. le destin s'est longtemps joué de son existence, percutant sans relâche ce que morgan avait. donnant au plus offrant ce qu'il rejetait, non sans briser sur son passage, le peu de ce qu'il voulait. alors, face à l'hôtel puant le luxe à souhait, il sent, le long de son échine, ces frissons interloqués, lui disant que tout était sur le point de dévier. de changer de direction. d'exploser. sans en connaitre les raisons exactes. juste l'instinct qui parle et cette foutue destinée qu'il tente de renier. ça ne pouvait pas durer. le gong sonnait en écho depuis des années. des alliances inachevées. seulement, morgan ne calcule pas encore le poids de l'ignorance l'incomber, ni celle de la vengeance l'achever. encore moins la trahison qui s'est jouée. mis à l'écart des discussions importantes et des secrets qui parsèment le reste, rendant le tout encore plus compliqué qu'il n'y parait. y a comme un goût d'inachevé. un goût de brûler.
l'ombre le suit,
tapissant en secret, la déviance qui s'établit.
la casquette sur le crâne, les pupilles vacillent dans le hall d'entrée. trouvant refuge vers le bar fraichement décoré. il ne lui faut pas longtemps pour que ses yeux s'accrochent à la seule reine des lieux. la tête haute et cette froideur consumée. hera dans toute sa grandeur. il l'a toujours envié. la force qu'il n'aura surement jamais. les pas feutré d'une allure sur le point de changer, c'est face à elle qu'il jette son dévolu, le sourire fièrement affiché. ça a toujours fait battre ce qu'il avait au creux de la poitrine, de la retrouver. reconnaitre ses traits. elle n'a pas changé. semble figer dans un temps passé. bien loin de ce qu'elle a vécu. et pourtant, elle est marquée, hera. par la vie et le temps qui passe. les défis et les déconvenues. il se visse dans le fond de la chaise, ancre ses doigts sur le bois de la table et inspire profondément. il jauge. constamment. un tique de l'armée que morgan a gardé. scrutant et cherchant la faille là où il ne semble pas y en avoir. cette douce sensation qu'on en fait de même avec lui. il ne met pas longtemps à pointer du doigt les iris le fixant aussi, faisant mine de n'avoir rien remarquer quant au manège qui se joue ici bas. ça lui hérisse toujours l'échine. la sensation désagréable. celle qu'il n'a pas encore nommé mais qui ne saurait tarder. pourtant, il affiche toujours ce sourire satisfait de l'avoir retrouver. les dès sont jetés et les cartes, jouées. d'un mouvement vif, il retire la casquette qui trône au dessus de son crâne, remet ses cheveux en place avant de la laisser un peu plus loin, sur la chaise en velours juste à côté de lui. redresse le dos. force l'allure. un large sourire amusé étire ses traits à sa dernière remarque. question surement mêlée à l'inquiétude qui la trahit si vite. pas si longtemps que ça à dire vrai. quelques mois. semaines. il ne sait plus vraiment. mais moins qu'avant. ils ne se voient pas souvent. très rarement. pourtant, rien ne semble avoir changer. face à elle, il est bien capable de tout calculer. d'avoir l'esprit aux aguets. pourtant, tu devrais. je n'ai pas beaucoup dormi. mensonge. il n'a pas fermé l'oeil de la nuit. machinalement, sans demander la moindre permission, il tire son paquet de clope de sa poche, glisse le tube endiablé entre ses lippes resserrés. allume la toxine qui ne met pas longtemps à envahir ses poumons. déverse l'odeur de la nicotine sur le lieu éprit d'un silence de plomb. le calme avant la tempête. tu n'as pas changé. à croire que le temps n'a pas d'effets sur toi. froide et lumineuse. stoïque, ses traits sont figés par un sentiment qu'il reconnait. ses iris bleutées reviennent aux siennes au moment où le serveur vient à déposer les deux élixirs alcoolisés sur la table parfaite d'un bois surement plus cher que son club en entier. le cristal tinte une douce mélodie dans l'atmosphère et dans le fond de se chaise, morgan laisse hera menait la danse de cette discussion qui ne semble plus en être une. ils n'ont jamais été douer dans les banalités. n'ont jamais cessé de s'apprécier aussi.
et pourtant, ça plane.
l'épée au dessus de ta tête que tu sens glisser.

le verre entre ses phalanges malmenées, il goutte au breuvage l'air de rien avant de le re déposer lentement, laissant planer le doute quand à sa conscience personnelle. le gong est sur le point de sonner. les secrets et le voile tombés. tu ne m'as pas fait venir pour échanger quelques banalités, j'me trompe ? des intentions. toujours. avec le temps, morgan a apprit à les reconnaitre. à les percer à jour. même s'il voudrait que ce soit le cas. qu'il n'y est aucune arrières pensées. hera n'est pas revenue pour des vacances. elle n'est pas non plus revenu pour lui. et c'est à la lueur d'un de ses regards, dans le fond de ses pupilles semblables aux siennes, qu'il croit reconnaitre un regard. celui de son ainé et ses intentions malmenées. douces et lugubres. comme une tempête prête à assécher tout sur son passage. prête à bouffer ce qu'on est bien prêt à lui donner. les membres tendus, il tire une nouvelle bouffée de la cancéreuse, efface le sourire amusé qu'il a de coller. viens en au but, tu sais que je n'aime les surprises. dis moi hera, que tout est sur le point de changer. que notre amitié vient de cesser. que t'es prête à me tuer.
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Message Sujet: Re: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Ven 27 Déc - 15:59

pray for the best,
prepare for the worst.


Les fonds de whisky arrivent mais elle n'y touche pas. Hera entend le claquement des glaçons les uns contre les autres ; soudainement, le moindre son lui semble si haut et aigu qu'ils lui brûlent les tympans. Elle pourrait entendre son cœur battre en même temps que celui de Morgan, sa respiration saccadée se mélanger à la sienne et toutes les vibrations du bar s'entrechoquer dans sa tête. La vérité est en train de la détruire. Si elle tient bon, il y en a elle encore quelques sentiments en état de marche et Morgan les fait fonctionner.
Elle n'est pas une machine, malgré ses traits figés. Son allure d'androïde n'est qu'un dupe.
Elle ne vaut pas mieux que tous les autres mais se convaincre du contraire l'aide à maintenir la face.

Dans les quatre coins de la pièce se trouvent des Moran, tous le même regard, fait du même bois, ayant traversé les mêmes douleurs, à la même vitesse, dans une intensité proche du feu qui vous brûle. Hera se sent comme une sorcière sur le bûcher et les McGrath en sont le brasier qui lui lèche les chevilles et glisse le long de ses jambes. Bientôt ne restera d'elle que quelques os et une odeur de chair à vous faire vomir.
Son corps prend place à son tour dans son siège. Il lui faudra être au plus bas de la terre pour espérer ne pas se blesser après l'annonce. Ce qui la soulage, c'est de voir qu'une part de Morgan sait déjà. Il se doute, la connaît suffisamment pour sentir flotter au dessus d'eux de longues serres prêtes à tout foutre en l'air. Assise comme une reine sur son trône, son cœur est une fontaine de douleurs et de larmes retenues. Un circuit délicat et parfaitement bien ficelé pour qu'aucune accumulation ne se passe et remonte jusqu'à son visage ou ses yeux. Son menton redressé écrase la discorde qu'a laissé Dione derrière elle.

Les questionnements de Morgan la poussent un peu plus vers le moment fatidique et instinctivement, son regard traverse l'immense pièce dans laquelle ils se trouvent. Tout est sur le point de s'écrouler et ce doit être pour cela qu'Hera y jette un dernier coup d'oeil. Elle profite une ultime fois de la vie alors que les tremblements remontent du plus profond de la terre. La chaleur des volcans lui rappellent celle de son cœur et un sourire se dessine sur ses lèvres.
Un putain de sourire.
Sans saveur ni valeur.
Un sourire à vous glacer le sang. Le sourire de la défaite mais aussi de l'insolence. Le sourire du condamné qui regarde une dernière fois la famille de la victime qu'il a tué de ses propres mains. Un sourire faux, incontrôlable, quasi hystérique. Le sourire ombrageux de la fatalité.

Son regard est pourtant encore capable de tendresse. Il dénote sur son visage froid et sérieux. Hera ne doit pas seulement lui annoncer la suite mais elle doit aussi savoir, creuser, connaître la vérité qui se trouve en Morgan.
Etait-il là quand Dione s'est retrouvée la tête vidée de toute cervelle ?
Est-ce que l'odeur du sang lui saute encore au visage parfois ?
Ses doigts se resserrent sur l'accoudoir du siège en velours.

Tu dois te douter que la mort de ma soeur ne peut pas rester un acte impuni. Qu'importe que ce soit elle la fautive, Cahal l'est aussi mais Hera est bien trop narcissique pour toucher à sa propre vie. Ses sourcils se froncent légèrement. Elle ne peut pas le laisser s'échapper, pas si vite. Ce qui parle maintenant n'est plus Moran mais une sœur à la mémoire entachée. C'est ton frère, il est normal qu'étant donné le sang qui vous lie, ton allégeance reste intacte. Quand elle s'adresse à Morgan, avec tant de détachement et d'absence, il est évident qu'elle se protège. Le perdre est plus douloureux qu'elle ne se l'avoue mais parfois, s'éloigner de ceux à qui l'on tient évite tant de déceptions. Elle redresse légèrement la main pour l'empêcher de prendre tout de suite la parole. Si ses phrases sont décousues, aliénées par son deuil, il faut qu'Hera termine de vider son sac par peur de ravaler le poison dans lequel elle baigne déjà. Rien ne m'empêchera de l'atteindre, que ce soit toi ou le reste de tes frères, rien. C'est ce que l'on appelle un point de non retour. Sa gorge lui brûle mais dans son trouble, elle parvient tout de même à formuler ses pensées les plus profondes et vulnérables. Je suis capable de tout encaisser Morgan. La mort de ma sœur, son cadavre sur les bras mais il faut que je sache. Son souffle se coupe. Elle doit le dire, le sortir, qu'importe la douleur que cela lui arrache au passage. Lorsque Cahal a décidé de se débarrasser d'elle, étais-tu là ?
Elle peut tout encaisser mais pas le doute.
Non, mieux.
Elle peut tout encaisser mais pas la trahison d'un ami.
Dans son regard, l'ombre d'une faille se forme : il pourrait la briser. Morgan est une écharde là où elle ne l'attendait pas. Serait-elle si pitoyable de se laisser abattre par l'idée de le perdre ?
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Message Sujet: Re: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Sam 4 Jan - 17:55

hera & morgan / everybody knows the fight was fixed. the poor stay poor, the rich get rich. ( @sigrid )

les secrets entourent sa vie vaporeuse. créant une bulle impénétrable, intouchable, autour de lui. elle est aussi invisible. il ne la voit morgan. sent seulement sa présence, comme une épée au dessus de sa tête. la peur au ventre et la honte, il ne les distingue pas. les ressent dans chacune de ses cotes. une douleur éphémère, un poids qu'il porte. pas de nom, juste une marque qui le suit depuis des années sans que ça ne le fasse sourciller. il a apprit à vivre avec ses démons. ne les assume pas pour autant. essayer simplement de combler un manque grâce à tous les vices possible. juste pour se donner une conscience plus louable. que ce soit par les actes ou les mots infâmes. alors, c'est au creux du regard d'hera, qu'il contemple la chute arrivée. il la voit au loin. ne comprends pas encore les raisons. les attend sagement. dans la pénombre d'une amitié sur le point de vaciller. dans la brume des sentiments exacerbés qu'il lui a toujours donné. tu l'sais que tout est sur le point de basculer. une descente préméditée au goût d'inachevé.
la tête sur le côté,
il ne cesse de la jauger.
les verres font leur entré tandis que les banalités sont échangées. il y voit un brin de sincérité cachant l'iceberg sur le point de tout fracasser. l'air amer, le sourire qui s'envole au rythme des gorgées qu'il ingurgite. dans sa poche, il tire une cancéreuse, allume ses poumons du poison divin, ouvre grand ses oreilles. l'attention est toute portée pour son amie sur le point de céder. elle a les traits tirés et figés, hera. la lueur de ses pupilles ne trompent pourtant pas. pas même lui. surtout toi. il dépose avec précaution, le cristal sur la vieille table en bois, tire une nouvelle bouffée du cancer en tube. elle hésites. il le voit. garde clauses ses lippes. attend la fin d'un tout qui ne saurait tarder et ne sait plus vraiment sur quel pied dansé. il a l'allure sûre de lui mais au fond, il est incapable de tenir debout. un pincement de lèvres. les mots s'abattent. la première phrase le fait sourciller parce qu'il ne comprend pas. il ne comprend rien morgan. dione est morte. dione n'a pas disparu. il n'était pas au courant. l'apprend sur le moment. pourtant, hera semble penser qu'il le savait depuis longtemps. il n'est pas dans les secrets les plus inavoués. on lui a toujours dit qu'elle avait disparu. qu'elle s'était évaporée telle une brise d'été. naïf comme il l'est, morgan n'a pas cherché plus loin. s'est contenté des explications des siens. de toute façon, à l'époque, il avait d'autres chats à fouetter. revenait tout juste de l'armée. remettait les pieds dans la réalité. ne se souciait pas des affaires de ses ainés. l'impression de devenir liquide à chacun de ses paroles. l'impression de ne plus rien comprendre et à la fois, que tout semble prendre son sens. il se perd. l'écoute à moitié. la voix rouée, le regard perturbé. pourtant, il n'a pas détaché ses pupilles des siennes. la clope fumante au bout des doigts, elle finit par retomber dans le cendrier après s'être elle même consumer. il tombe. de haut. de mille étages en même temps. ça se lit sur ses traits et la lueur lumineuse qu'il a dans le fond de ses pupilles bleutées. on y voit presque une larme s'échouait. sur son cuir délavé, percutant le sommet de sa bouche cousue. morgan ne veut pas croire hera. il se voile la face. pourtant, tout prend son sens. tu l'sais qu'il aurait été capable de le faire. tu l'sais que ton ainé, n'est qu'un être infâme percuté. morgan ne pleure pas parce que dione est morte. pas parce que, non plus, cahal semble l'avoir tuer. non. morgan pleure parce qu'il vient de comprendre qu'hera n'est plus. le lien sacré qui les lie, à jamais briser. impossible à recoller. trop de rancoeur. trop de secrets et de mensonges. il n'en est pas l'auteur. juste spectateur et victime désavouée. un silence plane à la fin de sa question. un silence chaotique, presque douloureux. il inspire légèrement, gonfle ses poumons de l'air salvateur. ça ne lui fait rien pourtant. il sent le trou béant s'agrandir un peu plus dans sa poitrine. échoue une de ses mains contre sa joue et essuie la goutte salée qui s'y est invité. détournant les pupilles, subitement, du regard glaciale de la nymphe brisée. t'es pas loin de flancher.
réalité évaporée,
loyauté exacerbée.
le pire dans tout ça, c'est qu'elle pense qu'il le savait. qu'il y a même participé. secouant la tête de gauche à droite, il ne peut retenir un rire de nervosité. s'arrache presque l'arrête du nez. putain, mais de quoi tu m'parles ? signe d'incompréhension. dione est morte ? des années qu'il n'a pas prononcé son prénom. des années qu'il a même oublié la marque fébrile de ses traits. il l'aimait bien dione. elle respirait la sincérité et ce brin de liberté. elle était douce, agréable. trop pour son ainé. écoute hera, j'sais pas qui t'as mit des idées comme ça dans la tête. mais dione a disparu. elle n'est pas morte. cahal ne l'aurait jamais tuer. ses yeux sondent les siens. cherchent la vérité là où elle est déjà criante. il refuse l'évidence. le sait pourtant très bien. voit les pièces d'un puzzle déjà assemblé, devenir plus nettes. plus vivaces dans son esprit. bénéfice du doute qu'il laisse à cahal. il reste son frère. son sang. connait parfaitement de quoi il est capable. et pourtant, réfute l'idée qu'il aurait pu la tuer. sa main vient frotter, fébrilement son visage, percutait sa peau douloureusement. reviens à cette foutue réalité.
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Message Sujet: Re: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Dim 5 Jan - 20:02

pray for the best,
prepare for the worst.


Hera s'est torturée pour trouver les mots justes mais maintenant qu'elle lui fait face, elle se rend compte que tout cela ne servait à rien. La violence de cette vérité s'écrase sauvagement sur Morgan et elle peut voir, son visage changer, son regard devenir plus dur et perdu.
Pourquoi lui fait-elle endurer ça ? Lui qui a déjà tant souffert et tant perdu. Elle voit à travers ses yeux le soldat qu'il était et une part d'elle se dédouane de tout. Il est capable de supporter ce qu'il est en train de leur arriver. Cet homme est aussi solide qu'elle, il ne peut pas ployer, pas aussi facilement. La mort de Dione pèse si lourd sur ses épaules qu'elle se sent déjà plus légère d'en déposer quelques kilos sur les siennes. Lorsque la lame tombe et que Morgan accuse le coup, Hera adresse un regard vers Seth afin de lui intimer de vider les lieux des quelques âmes qui s'y trouvent. Tout se fait en silence, à peine si les pas résonnent sur le sol. La blonde redresse son torse. Son visage est si dur, elle se doit d'être cruelle pour être certaine de tirer la vérité de son ami. Elle ne peut pas se permettre de vivre dans le doute. Celui-ci serait un poison qui finirait de l'achever et tout serpent se doit d'être tenu à distance. Si son âme est si froide, c'est pour être certaine de les garder loin pour ne pas les sentir se prélasser contre son cœur chaud. Les sentiments sont des reptiles affamés dont l'unique but est d'étouffer tout ce qu'ils touchent.

Elle est morte. Sa voix s'élève, plus brutale. Hera doit le lui rentrer dans le crâne, l'empêcher de douter sur sa sincérité. Elle ne gagnerait rien à inventer le cadavre de sa sœur. Et puis elle l'a vu de ses propres yeux, décomposée, dévorée par des bestioles qui grouillaient dans sa chair puante. Malgré l'horreur, elle avait reconnu les traits de son visage et son allure. N'importe quel animal sur terre reconnaît l'un des siens à une certaine distance, qu'importe qu'ils ne soient que des tas de chair.

Hera refuse de se concentrer sur les signes de détresse que lui offre Morgan. Elle ne veut pas le voir, faiblir et souffrir par crainte de prendre le même chemin. Ses tripes se tordent si brutalement dans tout son corps qu'elle se sent chancelante. Arrête de te voiler la face. Arrête. Elle le supplie. Sa voix n'est plus si intransigeante et brûlante. Elle commence doucement à devenir aussi liquide que de l'eau. Moran est en train de subir des changements et ceux-ci lui font bien plus de mal qu'elle ne le croyait. Habitée par sa colère, seule aux côtés de Morgan, Hera se redresse et plante son doigt contre son large torse. Elle est bien trop brisée pour craindre qu'il s'en prenne à elle. Soudainement, la voilà prise au piège de sa propre froideur. Les remparts dans laquelle elle s'est enfermée sont si haut qu'ils l'étouffent. Ma sœur est morte des mains de ton frère. Et ce n'est que le début. Ce frère qu'elle maudit, cet être qu'elle voit dans ses cauchemars les plus noirs et qu'elle s'imagine ruiner jusqu'à la dernière parcelle de son existence. La mâchoire de Moran est si serrée qu'elle peine à parler sans que ses mots ne s'écorchent contre ses dents. Son teint pâle retrouve un peu de sa chaleur. A l'abris des regards, de ce bar luxueux à présent déserté de toutes âmes, la colère d'Hera capitule.

Elle laisse entrevoir qui elle est, ce qu'il reste d'elle. Pour Morgan, la reine se brûle une ultime fois les ailes afin qu'aucune entrave ne les sépare.

Ouvre les yeux Morgan. Cette façon de lui parler ne lui ressemble pas. Elle paraît soudainement si humaine, si réelle. Hera déteste ce visage qu'elle lui montre, pourrait se refermer d'une seconde à l'autre sans rien laisser derrière elle. Tu ne pourras pas le défendre éternellement. Nous ne sommes plus à l'armée ici. La fraternité et toutes ces valeurs n'existent plus. Le champs de bataille et les soldats qui y périssent sont basées sur des notions de confiance et de dévouement absolu mais ici tout n'est que manipulation et tromperie. Dione était le pion d'une stratégie qui n'a pas marché. Elle est morte pour ça. Morte. Une part d'Hera se doutait des démons qui habitaient Cahal mais une part d'elle, aveugle, s'était heurtée à l'ambition. Nous vivons tous dans un mensonge. Tu n'es qu'un dommage collatéral d'une guerre qui ne concerne que ton frère et moi. Elle voudrait ravaler ses mots mais il lui faut être dure pour que Morgan comprenne les enjeux. Il y a longtemps que la vie n'avait plus été si conciliante et généreuse avec moi en te déposant sur ma route. La blonde se recule, fébrile. Ses bras se croisent contre son torse tandis qu'elle lui tourne le dos pour reprendre sa respiration. Elle ne peut décemment par le laisser partir sans lui avouer la sincérité de son attachement. Je suis désolée. De devoir nous sacrifier, nous mutiler sans même une chance de revenir en arrière.
Je suis désolée, d'être plus proche du monstre que de l'ange.
Car tu es un ange, Morgan, le sais-tu ? Un ange brisé, tâché de la colère des autres.
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Message Sujet: Re: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Dim 12 Jan - 5:55

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c'est comme si tout à coup, y avait un brin de sa vie qui lui échappait. comme si, il en avait manqué une grande partie. les dés ont été jeter depuis des années et aujourd'hui, les cartes lui reviennent dans la tronche sans qu'il ne comprenne pourquoi. sans qu'il ne connaisse les enjeux dissimulés. une brique s'effondre. suivit d'une autre. et c'est l'échiquier tout entier qui se met à vaciller. l'odeur de la fumer qui lui prend le nez. et la puanteur des âmes égarées et bouffées, qui se met à s'infiltrer. plus rien ne tourne rond. plus rien ne tourne du tout. il est prit dans une sphère qui ne fait que rouler sans s'arrêter, ne lui laissant pas la chance de respirer. son cerveau fait des bonds, se stoppe puis repart. tout comme les battements de son myocarde. des oscillations qui lui donnent le tournis. y a plus rien qui ne semble compter. plus rien de concret. morgan dévisage ses traits, espère comprendre les méfaits. c'est comme si elle lui dévoilait une partie de sa vie dont il n'avait pas connaissance. comme si il avait été amnésique.
anesthésié, atrophié,
tu n'sais plus sur quel pied dansé.

morgan l'écoute. prend conscience de chacun de ses mots mais ne les entends pas pour autant. il n'y arrive. refuse l'évidence qui pourtant, a toujours été là, face à ses yeux aveugles. surement une prise de conscience tardive, terré derrière des illusions qu'il préférait se faire. comme à chaque fois. il connait son ainé sur le bout des doigts. ses manipulations, ses coups bas, il a été le premier à en faire les frais. ne sera pas le dernier. pourtant, il le pensait bien incapable d'une chose : celle d'ôter la vie à un être aimé. celle de tuer une femme bafouée. il ne l'a jamais aimé. tu le sais. foutu mariage arrangé. il a les lèvres serrées et les yeux parsemés, d'une once d'humidité. il sent chaque fissure le perforer un peu plus. le rendre amer du reste. se refermer comme une coquille vide, pourtant prête à exploser. comme seul rempart, il ploie le mensonge et le rire amer. secoue la tête vivement. morgan refuse de croire un seul de ses mots. refuse de se rendre à l'évidence. la larme s'échoue le long de sa joue, bien vite effacée par une main apeurée. ne coule pas maintenant. garde le contrôle de tes mouvements. elle est dure hera. stoïque. glaciale. comme une statue de marbre. elle a disparu. l'amitié qui les liée. déjà, il la voit s'envoler dans cette brume épaisse faite de mensonge et de trahison. y a la culpabilité qui pointe le bout de son nez. comme souvent. même s'il n'est pas l'auteur du crime. morgan ne peut se défaire de son sang. ni même son rang. le silence s'est de nouveau emparé de son échine, il laisse les pensées se cumulaient, envahir son esprit déjà traumatisé. la voix de la blonde percute chacun de ses membres, brise chacun de ses os. le visage fermé des émotions dont elle a pourtant, encore en son sein. machinalement, mcgrath adopte les mêmes expressions. fronce les sourcils par moment et détourne ses iris bleutées de la silhouette affutée. il ne remarque pas les signes prédominant de la situation changée, ni même les gestes d'hera donnant congés à ses employés. la carcasse fébrile, il se loge au fond de sa chaise, perce ses lèvres de ses dents et ses paumes de main, de ses ongles. la rage l'incombe, la colère d'avoir trahit aussi. la muraille s'effrite au fur et à mesure de ses mots et presque docilement, il ose enfin relever ses yeux vers hera, contempler ses traits tirés. elle est tiraillée par une tonne de sentiment. se croit hermétique à tout ce qui pourrait bien la toucher. entre l'amour, la colère, la vengeance. des sentiments que morgan connait. des gestes qu'il a mille fois répété. ô qu'est ce que t'aimerai tout effacer. ne plus rien éprouver.
les inspirations qu'il prend,
le mensonge qu'il prétend.
y a plus rien de concret. tout n'est que fumée acide. il hume l'air de ses poumons, se relève enfin de sa chaise, plante ses pieds dans le vieux parquet. hera lui tourne le dos et morgan s'avance, lentement, ne cherche pas la concentration. quelle stratégie ? il ose poser la question. parce que si c'est la vérité, si dione est morte des mains de son ainé, il y a forcément une raison. tout n'est que question de stratégie quant il s'agit des affaires et de son ainé. morgan a apprit, au fil des années, que les innocents n'existaient pas. tout le monde est coupable d'un méfait. plus ou moins grave, des degrés différents mais finalement, tous coupable. regarde moi putain ! il se met à hausser le ton, ne détourne pas les yeux de sa silhouette effondrée, cherche les réponses aux questions silencieuses que son esprit lui donne au fur et à mesure. c'est elle en premier qui a mit de l'huile sur le feu. elle en premier, qui l'a lâchement rendu au rang d'ennemis. sans contre partit. alors, morgan, il agit comme elle. comme il l'entend surtout au vue de la situation. renie les sentiments qu'il pourrait avoir à son égard. de toute façon, c'est déjà terminé. de toute façon y a plus rien à réparer. tu sais très bien que j'te laisserai pas toucher à cahal. parce qu'il est ton frère. parce qu'il est ton sang. parce que t'as ces putain de sentiments. alors quoi ? tu vas m'tuer moi aussi ? morgan lève les bras, balaie l'atmosphère de gestes incontrôlés. entrouvre la bouche pour mieux s'offusquer. ôtes moi la vie avant le reste. j'serai incapable d'me relever si tu t'en prenais à mon ainé.
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Message Sujet: Re: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Lun 13 Jan - 0:08

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Tout se dérègle. Le chagrin s'abat sur eux, il a leur peau, étiole le calme de Morgan et la force d'Hera. De dos, cela lui permet de fuir, de respirer sans avoir la sensation de boire ses larmes à même la source. Son regard s'échoue sur le vide mais elle n'entend que les mots de son ami, elle ne voit que lui, même les yeux posés vers l'avant. Tout le ramène à lui et cette amitié qu'elle sent se briser entre ses doigts. Elle n'essaie même pas de la réparer, de maintenir une part d'elle intacte ; la vie lui a appris à ne pas s'épuiser pour les causes perdues. Et McGrath en est une. Ou plutôt leur lien qui n'a rien à faire au milieu d'une guerre où leur sang entre en jeu.
Malgré tout, Hera lui doit la vérité. Les mensonges ont suffisamment causé de catastrophes pour se dissimuler une énième fois derrière des paroles qui pourraient le tromper.

La blonde se retourne plus brutalement aux paroles de Morgan. En parlant de stratégie, en lui ordonnant de la regarder et en prouvant son allégeance à Cahal, il réanime d'elle une part plus agressive. Telle une lionne, elle reste à sa place, jauge sa proie, pris d'un instinct qui la dépasse. Si sa gorge se noue, c'est pour l'empêcher dans un premier temps de dégueuler l'horreur qu'elle renferme. Elle ne sait même plus pourquoi elle s'évertue à le protéger de certains de ses démons. Elle s'en veut de ne pas suivre ce pour quoi la vie l'a mise sur terre. Elle s'éloigne des plans que le monde avait prévu pour elle, s'attache désespérément à son affection pour Morgan comme s'il ne restait que ça de sincère chez elle.

C'est pour cette raison que tu es ici aujourd'hui. Pour la première fois, elle ne pense plus à elle et se dévoue totalement à sa sœur. Chez les Moran, la mort a toujours été plus sacrée que la vie. Mourir en héro, pour les siens, contre les autres. Si Hera n'a jamais rien fait pour Dione de son vivant, sa vengeance reste un acte sacré auquel elle se raccrochera jusqu'à la fin, qu'importe ce que cela lui coûte. Sacrifier son amitié avec Morgan , mettre à mal ce qu'il se dégage de leurs liens est une nécessité. Elle ne peut plus se permettre d'avoir remords et appréhensions. Si son sang doit couler sur ses mains alors elle fermera les yeux pour s'imaginer celui d'un autre. Hera peut surpasser tout, du moins, c'est ce qu'elle ose croire en le regardant si froidement comme si rien ne l'éteignait. En réalité, la reine se mutile. Les mots qu'elle lui offre, le pousser si loin de lui sont une souffrance de plus qu'elle fait subir à son organisme. Et plus elle agonise, plus elle en rajoute, jusqu'à ce que son corps finisse anesthésié.
Griffe-lui le cœur, cela la fera sursauter, arrache-lui un bras, elle ne cillera pas.

Dione n'était qu'une excuse pour infiltrer l'affaire de ton frère et l'atteindre, directement. Elle récupérait des informations et nous les faisait passer. Mais Cahal a compris. Hera ne sait pas comment, pourquoi. Elle ne s'y est jamais penchée, comme si les détails avaient le pouvoir de la détruire. Son bras se pose contre son ventre tandis qu'elle redresse sa seconde main contre sa bouche pour ronger l'ongle de son pouce. Les larmes qui menacent de couler lui déchirent l'âme. Sa fierté est un loup sauvage hurlant de toutes ses forces, pris dans un piège aux dents longues. Moran échoue, s'effondre en lui avouant la vérité. Si elle reste droite, le menton moins relevé, elle prend une longue inspiration et le fixe à nouveau. Tu vois, c'est ça la différence entre nous Morgan. Toi tu défendrais ton frère au péril de ta propre vie en dépit de toutes ses atrocités pendant que j'envoie Dione dans la gueule du loup. Cette vérité lui brûle l’œsophage. Quel genre de femme est-elle ? Le monstre qu'elle abrite lui fait un mal de chien car elle n'avait pas conscience de son existence avant qu'elle ne lui avoue. Le rire qui quitte sa bouche grésille sous l'appel d'une larme coulant contre sa joue lisse. Hera l'efface du bout des doigts, reprend la parole, lutte contre les vagues, les tornades, l'électricité et le regard de Morgan. Rien ne pourra m'empêcher d'atteindre ton frère. Pas même toi. Je renonce à tout. Ici, là, maintenant, je renonce à toute ma loyauté envers toi. Elle fusille ses sentiments un à un, leur demande de se mettre à genoux devant elle afin de leur tirer une balle dans la tête. Elle les imagine larmoyants, rongés jusqu'à la moelle de la perte de Morgan.
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Message Sujet: Re: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Sam 1 Fév - 6:21

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les tripes arrachées d'une existence sur le point de changer. l'approche ultime, le coup de massue qu'il n'attendait pas. il déglutie lentement, cherche un réconfort au loin qui ne viendra jamais. morgan peine à croire en ces mots, douloureux, houleux. c'est la vérité qui te fait flipper. presque renoncer autant que t'accrocher. dans le fond de sa caboche délavée, il le savait. que dione a perdu la vie, qu'elle ne s'est jamais évaporée. une affaire de son ainé dont il n'a pas voulu se mêler et de toute façon, à cette époque, morgan vacillait déjà dans les eaux sombres et douloureuses. entre l'armée, ce qu'il voulait, la place qu'il cherchait. des tumultes toujours présents tandis qu'il se rend compte, lentement, quel être infâme habite sa maison. quel être diabolique l'a enfermé dans cette cage, avec lui. damné pour toujours et à jamais. le pacte du sang signé. pas le choix que de revendiquer combien il tient tout de même à son ainé. sa vie ne s'achèvera que lorsqu'il le voudra, quand le moment sera venu. il ne se croit pas maitre d'un destin quelconque. ni d'un jeu d'échec. il tient aux seins. il tient à leurs morts aussi. la seule chose dont il détient toutes les cartes, ou presque. la seule chose qu'il peut contrôler encore. et hera ne lui arrachera pas ça. c'est tout ce qu'il a. ce que tu détiens entre les doigts. consume le jusqu'à l'avarice des sentiments. bons ou mauvais.
la colère s'immisce,
s'infiltre. ô diable, foutu vice.
la carcasse relevée, morgan a retrouvé le sol de ses deux pieds et la vision chimérique et lointaine du dos de la blonde. elle n'a plus d'égard pour lui et ce qu'ils ont. les morceaux sont déjà éparpillés sur le sol, impossible à recoller. trop petits. trop douloureux aussi. l'air est suffoquant. il s'infiltre dans ses poumons. non pas pour l'aider à garder le cap. mais pour immiscer un poison bien plus amer que ce qu'il a l'habitude d'encaisser. cette voix muette qu'il entend dans le fond de sa tête. fuis. ne te retourne pas. prends tes affaires et vas. pars au loin. pourquoi s'en faire pour des affaires qui ne regarde plus. qui ne l'ont jamais regardé d'ailleurs, puisque morgan n'a jamais été dans le secret. ne connait que les détails sordides maintenant. bien qu'ils soient tous aussi futiles que le sentiment de lâcheté qui l'accapare de toute part. y a plus de raisons, plus de sens. juste le vide et le néant. ils l'enveloppent lentement, le garde prisonnier d'un rien. à défaut d'avoir le courage de s'en tirer sans tâches. sauf que morgan prend toujours tout pour lui. et c'est la culpabilité en premier, qui se mélange à tous le reste. vaste océan merdique dont il a l'impression qu'il ne se sortira jamais. sa voix se brise dans l'atmosphère et vient percuter les murs solides du luxe qui dégueule à leurs pieds. ça ne leur ressemble pas. ça ne les affecte pas non plus. y a comme un mur, qui tout à coup, s'est joint face à eux. une muraille à présent infranchissable. elle est presque familière. comme si elle avait toujours été là, tapit dans l'ombre, attendant le moment propice pour faire son apparition. les poings resserrés, morgan sent chaque oscillation de ses bagues dans le creux de ses paumes de main. sent chaque battements de son coeur, prêt à exploser. et c'est le regard d'hera, qui en premier, le fait flancher. mêler à la haine, y a une larme qui se remet à couler. plus rien n'a de sens. pas même les maux qui l'assaillent. juste un foutoir sans nom. un bordel dans un autre. et tout s'enlise. tout se mélange. tout explose en même temps. il entend ses mots. les sonde et se les répète pour mieux les comprendre. qui a dupé qui en premier. la question taraude et finalement, s'évapore. tout ça pour une putain histoire d'égo. tout ça pour une putain envie de territoire. futilités qu'il n'a jamais comprit et dont il se soucis peu. tout ce que voit morgan, c'est les dégâts engendrés. les mensonges dissimulés et les vies prises sans concession. l'amitié partit en fumée. elle n'a fait que jouer. s'évertuer à te jauger pour mieux piquer. un pincement de lèvre, dans ses pupilles, morgan cherche une vérité. ne voit que la glace qui entoure son myocarde. quelle genre de personne es tu ? la question prononcée à haute voix. presque indolore. inaperçue dans les méandres d'un esprit déjà achevé par tous les mots balancés.
t'as besoin d'air,
besoin de tout envoyer en l'air.

il détourne finalement les yeux, renonce lui aussi à ce qu'elle est prête à lui offrir en dernier. ça n'en vaut plus la peine. tu m'parles de loyauté. mais tu l'as jamais été. tous les moments passés en sa compagnie, les paroles dites et pensées. juste des chimères, des mensonges de plus. et c'est le rire cynique qui sort en premier, d'entre ses lèvres presque bouffées. il secoue vivement la tête de gauche à droite, desserre la pression de ses poings. cahal et toi, vous êtes pareils. à ne penser qu'à votre profit personnel en dépit de ceux qui vous entourent. qui se ressemble, s'assemblent. finalement, il aurait peut être été préférable qu'ils se marient tous les deux au lieu de s'évertuer à vouloir se déchirer pour une guerre des trônes totalement dépassée. y a pas de roi. pas de duel. juste des égos et du fric. t'es autant responsable que lui pour la mort de dione. tu l'as tué. et tu cherches un coupable. mets toi en face d'un miroir. tu l'auras. trop de sang a déjà coulé. trop d'âmes innocentes ont péri pour le profit des autres. il est assassin dans ses mots. ne les pèse pas. veut lui faire autant de mal qu'elle est en train de lui donner. qu'importe les conséquences, il les assumera lui. je t'empêcherai d'le faire. tu l'sais très bien. ses iris retournent aux siennes. tu m'connais. à défaut que moi j'te connaisse vraiment. ses mains trouvent refuges dans le fond de ses poches, les traits du visage fermés. la larme qui a coulé, a déjà séché. comme le reste de ses sentiments à son égard. vous serez les seuls responsables de ce carnage. vouloir être roi, c'est assumer les corps éparpillés. ceux qui se battent, sans foi ni loi, pour une cause qu'ils ne connaissent même pas. avoir cette culpabilité dans le fond des tripes. mettre de côté son palpitant et son âme tout entier. dis moi hera, quelle reine tu es ?
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Message Sujet: Re: pull me from the dark; hera.   pull me from the dark; hera. Empty Mar 4 Fév - 23:44

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Il lui a fallu tellement du temps pour comprendre qui elle est réellement. Ce n'était pas difficile, ça se lisait dans ses yeux. Chacun de ses gestes sont une invitation au vice. Ce visage si clair et froid qu'elle lui montre est gorgé de tant de souffrances qu'elle ne saurait plus dire lorsque le diable est entré dans sa vie afin de lui arracher son âme. Hera n'a plus rien d'une femme ni même d'une amie. Elle est seulement une force faite pour la guerre et le pouvoir, une existence à laquelle la vie l'a destinée et dont elle ne peut se dérober. Tout en elle ne réclame plus que la vengeance car la mort de Dione est une blessure de son ego. Tuer Cahal ou le faire souffrir au moins autant qu'elle souffre lui semble la seule issu.

Hera est post-partum. Maintenant qu'elle vient d'accoucher de cette larme et du peu de tendresse et de loyauté dont elle est capable, elle voit à ses pieds son amitié pour Morgan morte avant même d'être arrivée à son terme. Tout se bouscule dans son corps et cette sensation de vide au creux de son vendre l'incite à devenir plus vigilante. Cet élan de faiblesse qu'elle vient de lui montrer n'est qu'une erreur qu'elle commence doucement à dissimuler en reformulant avec exactitude ses barrières. La danse est difficile car affronter ce Mcgrath est aussi éprouvant que traverser une tempête et douloureux que le faire en marchant sur des braises.

Lorsqu'il s'aventure à lui demander ce qu'elle est, cette question palpite brutalement dans le cœur d'Hera. Son pouls s'accélère : elle a changé. Moran n'est plus la même. Elle ne pourra jamais revenir en arrière. Le désirer avec ardeur ne suffira pas à lui rendre ces années de vie perdues, volées, arrachées. Même si elle l'espérait, la blonde ne retrouverait plus jamais cette âme autrefois si tendre et capable d'empathie. Elle avait évolué à une telle vitesse, dans un aveuglement si profond que rien en serait à présent apte à lui rendre tout ce en quoi elle croyait. En plus de quarante ans de vie, à l'image de Morgan, elle avait perdu tant de choses, subit encore plus de trahisons que rester intacte aurait été du suicide.
Si autrefois son cœur pouvait se régénérer, elle avait appris que le préserver resterait la plus efficace de toutes les survies.

Elle est capable d'accepter la colère de Morgan mais refuse de la subir. Lorsqu'il lève le ton sur elle, qu'elle sent dans son timbre le jugement et le mépris, un feu de courage la ramène à la vie. Son torse se redresse, sa colonne vertébrale se veut bien droite et solide. Il incarne tous ces hommes ayant tenté en vain de la rabaisser. Elle ne le supporte pas, le vomit. Je ne t'ai pas demandé de venir ici pour juger qui je suis. Son timbre est plus sévère, presque mauvais. Les mots qui dévalent sa langue sont à la limite du cri. Si elle n'avait pas tant de retenue, probablement qu'elle serait déjà en train d'asséner des coups de poings contre ce torse qui ne ressentirait probablement rien. Morgan a l'allure solide, contrairement à elle qui compense par la force mentale. Vivre et conquérir en tant que femme est bien plus difficile que le faire sous l'apparence d'un homme. Elle ne peut pas se contenter d'être bonne mais se doit d'être meilleure. La moindre faille pourrait la réduire en cendres.

Je t'interdis de parler de Dione comme si tu la connaissais ou savais quoi que ce soit de nous. Ce n'est pas parce que je t'ai laissé entrer dans ma vie que tu détiens le droit de faire mon procès. Qui es-tu pour me parler comme ça ? Tout ce que tu sais de moi n'est qu'une infime partie … une part si petite qu'elle ne te permet pas de lever le ton sous prétexte que tu penses me connaître. Tu n'es personne. Elle brûle, de devoir le remettre à sa place si fermement pour le dégoûter d'elle. Hera refuse que Morgan quitte cet hôtel avec une once de sympathie pour elle. Il n'y a que dans la rancœur que tous deux se sauveront ou apprendront à se perdre sans en souffrir. Si tu me forces à te blesser pour l'atteindre, je le ferai, sans aucune hésitation. Rien ne surpassera sa douleur. Moran refuse d'entendre raison et se calmer. Ses mains ne tremblent pas mais son corps subit les affres de la perte. Elle se sent vidée, éventrée, ne parvient plus à penser ou à ressentir quoi que ce soit. La douleur est quelque part en elle mais elle ne la sent pas. Morgan vient de lui arracher son essence et quelques racines et toutes les connexions ne se font plus. Son menton pointe en direction de la sortie. Sors d'ici, je ne veux plus te voir, jamais. Comment peut-elle éteindre ce bruit constant dans sa tête ? Aigu et tragique, entêtant. Dégage Morgan.
Laisse-la s'effondrer sur les cendres de ce que vous étiez.
Son cœur est une urne funéraire et tu y es dedans, faible et lumineux.
Tu contiens dans un minuscule espace mais étais tellement pour elle.
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