bubblegum bitch.

Cami(P). Poupée de cire accrochée au mur du bloc. La poitrine en avant et la bouche en coeur, les opales pointées sur les pervers d’à côté. Y’a comme ses courbes qui forment un S, l’besoin constant d’attention sur elle. Ses ongles manucurés défoncent les tables en tek pendant sa langue s’enroule autour de sa clope. Elle s’cache derrière les pare-brises qui lui servent d’lunettes de soleil, elle analyse chaque corps qui danse la java autour d’elle. Elle a un faible pour les tocards, pour les connards. Faut dire qu’il y a qu’eux qui arrivent à lui fermer sa gueule, qui dominent la panthère dans sa cage de crasse. Y’a qu’eux qui s’en branlent de son allure de pétasse et sa façon de t’envoyer te faire foutre.

Cami, elle excelle dans les notes mais préfère sa vie nocturne. Ses mains sur la barre de pole-dance alors qu’les tissus tombent pour se retrouver presque à poil. Electrisée par les regards sur elle entre quatre murs lumières tamisées. C’pas si glorifiant mais pour Cami, c’est comme un trophée édifiant.

Cami(C). Connasse. Une pointe de sarcasme dans ses palabres. Un spectacle à elle-seule comme si son monde était scène de théâtre. Relation bipolaire avec sa famille, relation conflictuelle lundi et passionnée mercredi.

S'en tape. Faut dire qu’elle vit, elle vogue, elle flâne, elle plane. Elle trouve pas d’sens à sa vie et se délecte juste d’une existence de fête et d’excès. Abusée et désabusée.  

Cami(V). Vierge. Plus vierge qu’un tableau d’peintre, plus vierge que Marie. Si ses lèvres inspirent le cul, le secret c’est qu’elle suce, des tas de bonbons sauf des phallus.
Elle y connait qu’la forme grâce à l’un peu trop d’porno en fumant ses bedos quand la nuit se lève.

Elle aimerait bien être comme toutes ces filles, tirer son coup et s’barrer par la porte d’à côté. Mais y’a comme un blocage qui lui tape sur le système, la pseudo-pute n’arrive pas à ouvrir les jambes quand le moment devient fatidique. Elle prend seulement ses affaires et se faufile en bredouillant un pauvre « t’es pas assez bien pour moi connard ». Elle s’ment à elle-même, cami elle s’prend pour la reine de coeur alors que c’est qu’une looser.

Cami(D). Droguée de l’éthanol. Et quand elle s’retrouve seule chez elle, elle a la main lourde sur le champ’ comme une golden shower d’alcool. Faut pas l’emmerder quand elle a sa coupe aux lèvres et la clope entre les doigts. Merci maman pour le gêne d’alcoolique, et « à la tienne » qu’elle dit avant le verre de trop. C'lui qui la déglingue. Cami elle fait genre, elle s’complait dans le paraître sans vraiment l’être. Elle déteste la nicotine et les bulles de champagne. Elle déteste mais ça fait bien, ça fait mieux.
Bad bitch. Ecrit sur sa gueule quand l’briquet fout le feu à la cigarette, pseudo-cool qui s'broie les tripes avec sa merde à quarante degrés.


Camil(A). Abandonnée. l’sentiment qui la fout sur le plancher tous les soirs. Son rôle lui colle à la peau comme un chewing-gum fraise collé à ta chaussure. L’désastre de toute une vie, crever dans une bulle inventée par son esprit brisé en morceaux. Carnation rougeâtre sur ses poignets, des soirées à s’les pincer pour se faire du mal. La vérité c’est qu’elle aimerait aimer, qu’elle aimerait qu’on l’aime. Mais elle a l’myocarde en poussière, p’t’être qu’il n’a jamais existé d’ailleurs, jamais palpité. N’a jamais aimé qu’elle dans de sombres illusions erronées.  

Sos Bad Bitch malheureuse, écrit un blog sur son existence de ratée. Mais Bad Bitch ne pleure  jamais. Ou du moins n'pleure pas si ce n’est pas dans des draps d’soie volés au voisin du dessus.