Louison Maillard;
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scarlett leithold celticaddiction (ava) 406 770 26 les corps qu’elle sillonne, affamée, estomac battant. volage et errante car l’amour est liberticide mourir sur scène à la sisyphe, encore et encore
| Sujet: Re: de feu et de cire › dario Mer 22 Jan - 22:37 |
| C’est la contrariété d’un mirage qui s’évanouit dans un violent détour qui entame la poupée. La symphonie grinçante, aiguë de l’envie qui se meut douloureusement en jalousie. Dario parjure les prétendants de la douce, deux fois de suite, à l’effigie d’une peinture hors de prix si aisément souillée. Louison adresse des océans ravagés, des eaux pétroles qui s’apaisent sur le rivage de son impassibilité. Qu’importe l’irradiant désir qui consume ces deux êtres ; il n’est pas sien et elle ne sera jamais sienne. Et sa liberté ne reconnait pas la tempête qui remue, s’agite en dessous de son nez retroussé. Le flot de paroles heurte l’accalmie pénétrante du garçon, elle sent ses hanches tailladées par les mains qui s’y agrippent. L’animal use de toutes les ruses pour en faire sa prisonnière, et l’ange exècre aussitôt l’étreinte qui la piège. Pourtant elle s’immobilise, grave et austère, galvanisée et régente, contre son corps entier. Puis rejette, sans précaution, fulgurante fuite. Et l’ignare arrache un sourire obscur à cette blonde étincelante, juchée de l’autre côté de la rive. Princesse a depuis longtemps quitté sa tour haut-perchée pour s’effondrer dans quelques hôtels prépayés par la compagnie de théâtre. Elle a écrasé sa réalité de faux-semblants, d’apparences aiguisées, et ne regrette rien. Des années que son nid sent la pisse des autres, la bile des embourgeoisés, parsemé de son désastre quotidien qu’elle continuerait de vivre jour après jour, lune après lune, avec le plus immense bonheur. L’existence, recueil de son indépendance, ne ployer que devant Dieu. Elle a cessé d’astiquer les tablées, a attendu qu’il dépose sur elle les derniers vestiges de lumière ; l’éponge qui choit de la pulpe de ses doigts. Petite provocatrice, s’arroge quelques feuillets d’or de ce geste magistral, presque royal. Enfin, la nymphe récupère ses souliers délaissés et dégage, nue pieds de cette bâtisse gangrené par la frustration. Louison n’est pas de celle que les rayons du soleil transperce pour délivrer sa sagesse ; elle veut vivre dans la nuit, là où tout ce qui est impossible devient de l’ordre du surréalisme. |
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