« There is a swelling storm. And I'm caught up in the middle of it all. And it takes control. Of the person that I thought I was, the girl I used to know. There is a light in the dark and I feel its warmth. In my hands, in my heart, why can't I hold on? »
Y a tout ton corps qui hurle à l'évasion. Et puisque les voyages avec Tomás ne t'apportent plus cette fuite en avant tant recherchée, tu te dois de trouver un moyen de t'échapper le temps de quelques instants. Le temps d'oublier que tu trahis aussi bien Iskandar que ceux que tu étais censée lui livrer mais pour qui ton cœur a balancé. Et puisqu'on a refusé que tu te noies dans le travail parce qu'on te voit trop au Closer, t'as décidé d'aller dans ton deuxième QG. Un café hors de toute juridiction. Aussi bien celle des McGrath que celle d'Iskandar. Un café connu de toi seule ou tout du moins c'est ce que tu pensais, à tort. Comme si tu pouvais échapper à ton passé ou même à ton présent.
Cachée dans un coin, au fond du petit établissement, les yeux dans le vide, tes doigts tournent machinalement la cuillère dans ton chocolat chaud. Et t'aurais pu rester comme ça jusqu'à ce qu'il devienne froid. Tellement perdue que tout ce qu'il y a autour de toi n'a plus d'importance. Et pourtant. Et pourtant, il y a cette voix qui capte ton attention temporairement mais t'es trop distraite par la vacuité que tu tentes de maintenir dans ta tête pour y accorder un réel intérêt jusqu'à ce qu'elle se rapproche et explose la bulle dans laquelle tu t'étais jalousement enfermée. Tes yeux se posent sur une silhouette que tu as bien longtemps évitée. Trop peur de l'impliquer dans tes histoires, trop peur d'attirer le danger à sa porte. Et puis, c'était une des consignes qu'on t'avait donnée. Une des seules à laquelle tu t'étais raccrochée. Et ça avait bien marché jusque là. Mais ça, c'était avant qu'il déboule comme une fleur dans ton fief.
Tu mets un peu de temps avant de réagir, Ava. Ça te paraît tellement surréel que tu sais pas quel comportement adopter. Est-ce que tu dois prétexter un rendez-vous urgent ou simplement profiter de ce moment volé ? Ta main tremble en pensant à ce qui pourrait lui arriver si on vous apercevait et tu la resserres sur ta cuillère pour faire bonne figure. Tu ne lui donneras que le strict minimum. Il n'a pas besoin de connaître les détails. Il a déjà assez à faire avec Isis et il ne doit surtout pas se retrouver mêlé à tes affaires, tu ne serais pas sûre de pouvoir le protéger. « Hey toi, c'est vrai que ça fait longtemps.. » Tu t'en veux d'avoir coupé les ponts comme ça, t'aurais pu au moins lui laisser une bribe d'explication. Un semblant de réponse à ton absence. Et ton palpitant est ravagé par la culpabilité du néant que tu lui as laissé après toutes ces années d'amitié. T'aimerais qu'il te hurle dessus, qu'il te crache à la figure sa colère et son mépris mais au lieu de ça, il se contente de te sourire et de prendre de tes nouvelles. Comme si de rien était. Comme si vous ne vous étiez jamais quittés. Comme si tu ne l'avais pas abandonné. Et c'est d'autant plus difficile de maintenir les apparences devant lui. « J't'ai jamais vu par ici, qu'est-ce que tu fais dans le coin ? » Ça pourrait presque sonner comme une accusation mais tu l'accompagnes d'un sourire pour éviter toute confusion. T'aimerais qu'il n'ait jamais franchi cette porte. T'aimerais qu'il ait continué sa route parce que tu risques de lui faire emprunter des chemins dérivés. Tu espérais sincèrement pouvoir le maintenir à l'écart encore un temps mais le destin en a voulu autrement.
Déferle sur moi ta colère. Dis-moi que j'suis qu'un monstre. Me souris pas comme si j'étais un ange. Montre-moi que j'suis le pire des cancers. Que je finirai en Enfer. Abats sur moi tes phalanges. Mais me compare pas aux plus beaux des astres. Parce que sur Terre, j'suis plutôt un désastre.
Le sort s'acharne clairement sur toi Ava. C'est pas la personne que t'aurais pensé croiser, à croire qu'il cherche à te faire craquer. T'aimerais parfois lui hurler dessus, à l'Univers, juste pour qu'il te laisse respirer. T'as le droit à tes moments de tranquillité ! Moments qui commencent à devenir une denrée rare entre Peter et Alejandro qui n'ont de cesse de venir jouer avec tes nerfs. Un pouvoir qu'ils exercent sur toi et qu'ils ne te manques pas de te rappeler lors de leurs visites indésirées. La fatigue pèse sur tes traits et ton sourire n'arrive pas à effacer les stigmates de tes tourments. Cette franchise qui vous caractérisait et que tu as jeté aux oubliettes pour le protéger. Ses mots sont emprunts de son franc parlé qui malmène ton palpitant déjà bien endommagé. « Je... » La honte te submerge et ta respiration s'accélère. Non, pas une autre crise. Tu prends de profondes inspirations pour endiguer la panique qui monte et te paralyse. Difficile de jouer la comédie devant cet ami de longue date. « Excuse-moi, j'aurais dû te prévenir. J'ai pas assuré. » Ton regard fuit cette demande informulée de lui fournir de plus amples explications. Et il les mériterait pleinement si elles ne considéraient aucune menace à son encontre. C'est dans cette perspective que tes opales affrontent finalement ses iris inquisiteurs.
En réalité, il t'a manqué plus que tu ne saurais l'exprimer. Tu dois tenir le coup pour le maintenir hors de danger. Un défi gargantuesque maintenant qu'il t'a retrouvé. Tu ne peux plus l'éviter éhontément. Il va falloir rester vague dans les détails. Chercher une raison à cette brusque disparition. « C'est pas ce que je voulais dire... » Tu t'excuses, te justifie, acculée par ces reproches que tu as largement mérité. Tu resserres ton emprise sur ta cuillère alors que la pression devient insoutenable et qu'elle t'empêche de respirer. Non, non, non. Respire Ava. C'est de plus en plus fréquent et tu parviens difficilement à les contrôler. Une énorme flèche fluorescente qui pointe tout droit vers ton mal être que ton corps exprime à travers ces crises qui te tétanisent. Une attention non recherchée que tu souhaites étouffer dans l’œuf avant que ton ami commence à sérieusement s'inquiéter sur ton état de santé. « C'est le travail...j'ai beaucoup à faire et puis tu sais...avec mon père, j'ai beaucoup à penser... » Il y a une grosse part de vérité dans ces précisions que tu prends grand soin de ne pas plus détailler, restant volontairement vague. Tu le sais que t'es pas hyper convaincante et que ton teint cireux n'arrange en rien les questions que tu sens affluer derrière ces lèvres temporairement fermées. Changer de sujet est peut-être une diversion trop évidente mais tu t'enfonces clairement dans ces non-dits et tu maîtrises difficilement les sentiments contraires qui te secouent et te brouillent les idées. « Et le travail, ça va de ton côté ? Enfin, j'veux dire, raconte-moi ce que j'ai manqué. » Détourner son attention, faire en sorte qu'il oublie ces interrogations auxquelles tu ne peux lui donner de réponses satisfaisantes. Tu espères qu'il se laissera tromper. Un pari que tu es prêt à tenter même si t'es une bien piètre comédienne. Fais-moi confiance, laisse-moi encore un peu de temps. Promis, bientôt tu connaîtras le fin de mot de l'histoire. Tu sauras ce qui se passe très prochainement. Tout ce que tu as à faire, c'est de me croire.
Rassuré ! Tu es rassuré de voire le visage de ton amie seine et sauf. Tu n’as aucune idée de ce qui se passe dans sa tête. Aucune idée de ce qu’elle a pu endurer. Et même si tu ne sembles point rancunier, tu lui en veux de t’avoir mis de côtés ainsi. Les raisons ?! Tu l’ignores ! Tu te rappelles la douleur, l’inquiétude qui t’a submergé sur le quai de l’aéroport. Tu te souviens d’avoir été en colère par son message très évasif. Qu’as-tu fais pour qu’elle t’écarte de sa vie du jour au lendemain ? Elle, chère à tes yeux. Le sentiment d’avoir cette petite sœur jamais eu… Tu l’observes. A tes côtés, elle n’a jamais su te mentir. Pourquoi le ferait-elle aujourd’hui ? -« Non, tu n’as pas assuré. » Tu répètes machinalement ses mots… Elle n’a aucune idée du vide qu’elle a laissé derrière. Sa réponse te mets sur la défensif. Tu es loin d’être conciliant. Est-ce à cause de ton cœur blessé ? La sensation de perdre les personnes chère à ton cœur. ‘est ta destiné, peut-être ? Tu marches sur une ligne, tu croises des personnes. Certaine te suivent, d’autre emprunte un chemin inverse pour affronté sa destiné. Ainsi va la vie. Ta conscience soupire, face aux tourments de la vie. D’un ton agacé, tu demandes. -« Explique-toi dans ce cas ! » Tu restes calme. L’idée de te faire remarquer t’agacerais. Non, tu n’aimerais pas être le prochain scandale dans la une des journaux. Non ! Ta vie privée est sacré ! Tu fais au mieux pour la préserver. Est-ce toi ? Ou les personnes gravitant autour ? R hausse un sourcil, attendant sa réponse. -« Ton père ?! Il continue à te rendre chèvre ? Tu sais, ce n’est pas nouveau. Il t’a toujours idolâtré, souhaitant que ta vie soit la meilleure possible. Qu’elle coup t’a-t-il fait ? Il s’est pointé à l’aéroport avant moi ? Il n’a as apprécié le garçon que tu fréquenter ? » Tu souris, loin de te douter de l’épreuve enduré. Son père est un homme bien, certainement un peu trop protecteur envers sa fille, un peu trop paternel. L’amour dans ses yeux envers Ava est une évidence. Elle est ce qu’il chérie de plus dans ce monde. Et même si la dmeoiselle est une femme aujourd’hui, il ne se gênera pas d’impressionner cet homme…. Je crois, qu’adolescent il aurait aimé qu’on devienne ce couple idéale. Mon amitié auprès d’ava est tellement importante. Jamais je ne me serais pardonné de la faire souffrir. - Ca se passe bien. Je commence le tournage d’une série la semaine prochaine, je vais être la voix d’un personnage pour un dessin animée. Je m’occupe l’esprit, pour éviter de m’appitoyer sur mon sors. Tu baisses la tête, laissant échappé. - Elle a foutu le camps, sans un mots, sans une explication. Tu confies, toi qui était prêt à te lié à jamais à sa vie, a travers cet anneau pour lequel elle était prête à dire oui…