hannah & anton (1) - show me who you are

essuie mes mains souillées du sang d'un ancien client. Je ne quitte pas son regard apeuré qui me supplie d'être clément. Mon masque de glace est en place, aucune émotion ne me trahira si ce n'est une colère sourde. Il est attaché tel un morceau de viande. Ivan, ainsi que deux de mes hommes sont en retraits. Ils savent que je suis en train de faire mon petit show, et que je n'en suis qu'au début. - Monsieur Voltchkov, je vous en supplie...pitié, je vous rapporte l'argent demain sans faute.  Je ricane, je m'approche de lui et lui attrape le visage sans aucune délicatesse. Sa peur alimente mon adrénaline, j'ai putain envie de le cogner. – Tu te fous de ma gueule ?! Tu me dois trois cent milles euros. Tu avais jusqu'hier pour me l'apporter et... devine quoi ? Je n'ai toujours pas l'argent. Dis-moi, Zachary, tu sais ce qu'on fait à ceux qui ne paient pas ? Ah... je vais te le montrer.  Zachary pleure, et se pisse dessus. Je lève les yeux en l'air, excédé. J'en ai marre de ses couilles molles, c'est pas possible. Sans prévenir je lui mets une droite, une gauche et un uppercut.  – Donne-moi le couteau, Ivan.  Je le récupère et lui entaille le début de sa joue droite. Il hurle à la mort, et je me délecte de ce spectacle. J'en suis qu'au début : je pose mon couteau contre son annulaire et commence à l'entailler. Il hurle encore plus fort. – Baillône-le, il hurle comme une fillette.  Ivan se marre, et s'exécute tandis que j'enfonce toujours plus profondément mon couteau. J'arrive aux os, j'insiste encore plus jusqu'à entendre un craquement désagréable. Et voilà, son doigt tombe par terre, il pisse le sang à n'en plus finir. C'est ma marque de fabrique et mon premier avertissement avant la mort.
Je crois qu'il s'est évanoui, je lui inflige des gifles jusqu'à qu'il se réveille. – C'est mon dernier avertissement, Zachary. Tu as quarante-huit heures pour me ramener quatre cents milles dollars.  La dette augmente, forcément avec les intérêts. Je me tourne, rends le couteau à Ivan. – Occupe-toi de ce déchet. Et je sors.

Je rentre dans mes appartements, à l'arrière du club. Une douche pour essuyer tous ce sang séchés sur mes mains. J'enfile un costume bleu foncé et je me dirige vers ma place habituelle au club. De là, j'ai vu sur tous mes employés et mes clients. Le club est rempli, comme tous les soirs. Les hommes sont demandeurs et fidèles à leur pute. Pas à leur femme, évidemment. Mon regard polaire se pose sur la nouvelle serveuse. Une blonde, qui zigzague entre les clients. C'est la petite nouvelle qu'Ivan à recruter. Mais, mon regard dévie rapidement vers ma régulière, Ashley. Elle fricote, rigole, et se frotte à Ben Davis. Mon regard polaire vire au noir. C'est quoi ce jeu ? Ils croient que je ne vois rien ? Ben a vraiment des couilles pour fricoter devant MOI et croire que je suis aveugle. Je commence à bouillonner, d'autant que j'attends toujours ma Vodka et qu'elle commence beaucoup trop à se faire désirer.

en ne manque pas de couille. Il me provoque publiquement. Je me doute que ce n'est pas calculé, il ne pense plus avec son cerveau mais avec ce qui se trouve dans son entrejambe. C'est souvent l'effet Ashley Monroe. J'ai été le premier à la désirer et à l'avoir. Elle m'a retourné le cerveau, enivré de sa beauté, mais j'ai fini par me lasser, comme la majorité du temps. Je n'ai jamais été fidèle à Ashley, elle le sait, mais elle n'a guère eu le choix. Elle se contente toujours de récupérer les petites miettes que je veux bien lui offrir.
Comment vais-je punir Ben de cet affront ? Un rictus mauvais commence à s'étirer sur mes lèvres devant mes tas d'idées.– Monsieur Voltchkov. Je me retourne sec pour incendier du regard une nanoseconde celle qui vient de m'arracher à mes pensées. Je repose très vite mon regard vers Ashley et Ben. –  Je n'ai pas eu l'occasion de me présenter directement. Je suis Hannah, la nouvelle serveuse. Souhaiteriez vous quelque chose d'autre ? Mais qu'est-ce qu'elle me veut bordel ?! Elle ne voit pas que je suis occupé à mettre en place une stratégie pour massacrer ce putain de Ben... Davis ?! Ne serait-il pas son frangin ? Ivan m'a parlé de cette nouvelle, soeur de Ben, qui avait visiblement un casier judiciaire. Je me tourne alors lentement vers elle, prend mon verre dans ma main et me cale en arrière dans le fauteuil. Je l'observe de haut en bas, sans aucune gêne, laissant un silence s'installé. C'est une belle blonde pulpeuse au yeux bleu avec des lèvres bien charnues qui me laisse dériver. Je descends mon examen jusqu'à sa poitrine opulente qui sort de tous les côtés. J'en bave presque. Et je fini ma course vers le bas de son corps, qui me cache ses fesses dont j'en suis sûr sont bien rondes et fermes. Elle est bonne et déclenche aussitôt une réaction à mon corps.  – Hannah... Je laisse son prénom rouler sur ma langue. – Davis ? Mon ton est soudainement beaucoup plus sec. – En effet, tu vas pouvoir faire quelque chose pour moi. Je lui souris presque.– Puisque ton frère est occupé avec ma régulière, je vais la remplacer par toi. Assies-toi. Je ne propose pas, j'ordonne. Je la fixe du regard, me demandant si elle va osé me défier ou si elle va accepter sans rechigner.

lle hésite. Son regard passe le club en revu. Elle ne sait pas, mais, la seule femme autorisée à s'asseoir à mes côtés est ma régulière. C'est là qu'est sa place : à mes côtés. Je la mets aussitôt dans une situation délicate, le favoritisme est mal vue par ses collègues. Je vis dans un monde de jalousie et de sang. Pour accéder en haut du podium, il faut savoir se faire apprécier du patron, et bon nombre de mes employées se donnent au plaisir de la chair avec moi pour y parvenir. Mais je ne m'acquitte rarement de ce problème ; je veux, je prends, je jette. Il n'y a qu'une seule qui a réussit l'exploit de rester à mes côtés pendant un an. C'est justement cette femme qui est en train de me trahir et de me salir.
Mais, Hannah a su me détourner d'un spectacle très désagréable, et maintenant mes yeux bleus polaires sont rivés sur elle. Je vois  en elle ma proie, un agréable divertissement...
Elle ne semble pas du tout à l'aise face à moi. Je l'intimide. – Votre club est impressionnant. Tout comme son nom. Ahhh les flatteries... ça fait toujours du bien à l'égo des hommes qui n'ont pas confiance en eux. Ce n'est pas mon cas, je sais ce que vaut mon club, je me suis battu pour atteindre ce succès. – Si vous deviez choisir un péché capital pour vous. Lequel serait-ce ? Je souligne son courage. Peu de femme ose m'aborder, la plupart du temps elle se contente de glousser comme des écervelées et de me sourire. Ça me fatigue. Par contre, ce que j'apprécie, c'est sa séduction. Tout son corps m'appelle. Je fixe mes yeux sur sa bouche. Mon dieu... cette bouche. Je prends quand même le temps de réfléchir à sa question. Je sais lequel est mon talon d'Achille. L'orgueil. Je suis orgueilleux comme ce n'est pas permis, mais vais-je l'avouer à cette inconnue ? Certainement pas. – La luxure, Hannah. C'est faux, mon plus grands pêchés à ce moment même serait l'envie. L'envie de la dévorer, d'une débauche sans fin qui rejoint d'un côté la luxure. A mes yeux, les deux s'associent parfaitement. Mais je la laisse tenter de me séduire, ce jeu me plait. – La luxure touche tous les hommes. Nous aimons la chair, le plaisir donné par l'acte. Si la luxure ne faisait pas partie de mon club, je n'aurai pas le même succès. C'est d'ailleurs pour cette raison que bon nombre d'hommes mariés viennent se soulager ici. Ils ne peuvent pas faire certaines choses avec leurs épouses qu'ils oseraient ici. – Et toi, Hannah ? Je me rapproche d'elle, et laisse mon doigt caressait son bras, remontait sur son visage et effleurait ses lèvres pulpeuses. Ses cuisses sont serrées, tout m'indique un profond désir. – Je crois l'avoir deviner. Je lui souris avant de retourner à ma place initiale et de laisser un espace entre nous deux. – Respire, Hannah. Je lui décoche un regard taquin avant de la quitter des yeux.

lle me répond avec une telle désinvolture et colère que je me tourne brusquement vers elle.  – Vous croyez lire en moi ? Hannanh... Tu veux jouer dans la cours des grands ? Je le pense, mais je ne lui dis pas. Et je lui déconseille vivement. Je trouve son innocence touchante, sa colère mignonne. Elle ne me connait pas quand MOI je suis en colère.  – Tu ne préférerais pas le savoir. Je lui réponds posément mais avec froideur, tandis que je l'écoute continuer ses réprimandes sur la luxure. Je la comprends, c'est une femme, elles veulent toujours les sentiments. Je ne comprends pas ce besoin de se sentir aimer. Merde, moi j'ai juste besoin de tirer mon coup sans attache et je me sens tellement plus détendu après. Pourquoi elles s'attachent toujours ? En vérité, je pense que je n'ai plus de coeur après toutes les tragédies que j'ai vécu. J'en ai brisé des femmes entichées dont les sentiments n'étaient pas partagés. Même Reira, j'ai été incapable d'en tomber amoureux, pourtant c'est une femme dont je suis profondément attaché. – Tu penses que la luxure touche simplement les hommes ? Tu te trompes. Olala si elle savait ! Mes clients ne sont pas seulement des hommes, j'ai quelques femmes qui sont abonnées à mon club et adorent les pratiques tabous de la société.–Même les femmes ont ce besoin primaire, à moins d'être une nonne. J'imagine que ce n'est pas ton cas, Hannah ? Je me moque ouvertement d'elle, car ce qu'elle considère être au dessus d'elle ne l'est pas avec moi. – N'as-tu jamais eu envie de braver l'interdit de la société ? D'aller encore plus loin que tes limites l'exigeaient ? Je la fixe sans ciller. Enfin, ça, c'est jusqu'à ce qu'elle dégage son décolleté. Je laisse mes yeux errer sur sa poitrine opulente. Elle a un corps de rêve. Je ne sais pas si je vais réussir à calmer mes ardeurs. Et clairement, quand elle poursuit avec la gourmandise, je crois me décomposer sur place. Mes yeux en disent long. L'érection dans mon pantalon également. Hannah a su m'attiser, me séduire, me faire languir. Elle sait parler aux hommes. Sa fragilité, son innocence me donne envie de creuser. Instinctivement je me suis rapproché. L'ambiance a changée, elle est lourde. Lourde de sous-entendu, de feu attisé. Je ne suis plus qu'un animal qui guette sa proie et n'attend qu'à l'attaquer au moment opportun. – Qu'est-ce que tu aimerais goûter ? Je lui demande calmement mais ma voix est roque, lourde, cassée. Si elle veut du putain de chocolat, je lui fais apporté. En ce moment, il n'y a que nous, et surtout moi avec ma trique. Je n'ai plus l'esprit clair.

lle joue avec moi. Je laisse Hannah mener la danse avec son insolence et sa désobéissance. Temporairement.
À priori, je suis une armoire à glace. Froid comme la Sibérie, désagréable comme la grande majorité des Russes, et sanguin comme sa mafia. Pourtant, mes années passaient à faire le globe-trotteur accompagné de ma défunte mère m'ont ouvert l'esprit. Je ne dirai pas que je suis sociable et chaleureux, clairement ce n'est pas le cas. Quand je n'ai pas une plante verte à mes côtés, ou une groupie, je peux prendre le temps, parfois le plaisir à discuter sans avoir forcément un échange de force. Il n'empêche que je suis toujours méfiant vis-à-vis des inconnus et que jamais je ne me dévoilerais sans avoir au préalable vérifier la fidélité de la personne d'en face.

Je rigole franchement devant sa répartie. Je ne lui dirais pas que ses chevilles vont gonflées, parce que les miennes ont déjà explosées. – Je ne dirais pas le contraire. Attiser le feu, puis l'éteindre, voilà ma marque de fabrique. J'aime joué, j'aime plaire sans aucun attachement. La vie est tellement plus facile ainsi. La luxure, mais qu'est-ce que j'aime ça. J'ignore si une femme arrivera un jour à me satisfaire suffisamment pour m'en passer. La débauche fait partie de mon quotidien. Marié, avec trois enfants, un chien et une belle maison ? Très peu pour moi. Je mène une vie dangereuse, et j'estime que je n'ai pas besoin d'entrainer quelqu'un avec moi dans ma chute qui arrivera tôt ou tard.

L'ambiance devient plus lourde entre nous deux. On se cherche, de manière subtile mais évidente. Je fixe sa lèvre mordue, puis remonte vers ses yeux bleus. Elle joue de son regard et de sa bouche. Je la mordrais bien, mais je n'ai pas envie de céder si facilement à mes pulsions. J'aime la difficulté ; avoir tout en claquant des doigts peut vite devenir lassant. Je me penche vers la table, la frôlant, et j'attrape mon verre de vodka pure. Ma boisson nationale. Je ne comprends pas ceux qui ne la boivent pas pure, c'est une pure merveille sans rien de plus. J'en bois une gorgée sans la quitter des yeux, puis je lui tends : – Tiens. Après tout c'est moi le patron, qu'est-ce qui peut lui arrivé même si elle est en service ? J'en connais plus d'une qui se mettent un peu de poudre dans le nez... Je lui laisse le verre en main puis glisse ma main sur son genou, qui remonte jusqu'à mi-cuisse. Je la laisse posé ainsi, nonchalant sans m'aventurer plus haut. – J'attends ton analyse. Je ne lui précise pas que je peux être très susceptible. Si elle n'aime pas la Vodka, c'est sur et certain, j'en dormirais pas de la nuit...