((défaillance )) ft meg.

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{ défaillance }
crédit/ tumblr ☆ w/@meg arganza

Seul, tu as toujours pensé l’être, puis tu as découvert la réelle solitude à son départ. Tes opales se déposant plus sur elle en secret, évitant de rencontrer ses iris, de perdre le contrôle. Perdre le rythme de ton myocarde. T’as toujours eu peur de ces sentiments, la peur était énorme, puis devenue si délicate, main dans la main avec Mila. Incapable tout bonnement de ne pas succomber à cette colombe, déjà envolé, bien trop tôt. Les remords, l’agacement de son absence. Préparer Meg d’une façon que tu n’aurais pas dû à la vie. Jamais capable de parler d’elle, de parler de cette amour qui vous unissez, cet ange, qui est gravé sur ton épiderme par l’encre noir, sur ton cœur, par les cicatrices subit à sa perte. Devenue comme toi, une image de poupée digne de sa mère, et imperturbable comme toi. Tes opales ne sachant que faire, l’observer, trouver les mimiques qui te ramènes dans les bras de ta défunte femme, ou tout bonnement fuir, une excellente idée. Les mots manqueront, comme rouillé avec le langage, un large fossé qui vous sépare, celui que tu as creusé à chaque mois de sa vie. Incapable de lui donner ce dont elle avait droit, un père, pas seulement présent pour l’aider à survivre dans cette vie, mais à vivre, être aimer. Tu l’aimes t’as jamais douté de ça, mais le cœur brisé, incapable de se remettre en route sans dérailler, sans revenir sur ces douleurs que tu n’affrontes pas. Tu n’aimes pas devoir parler de ton passer, parler d’elle, celle qui fût l’unique femme à mettre des perles salées dans tes opales. Tu le sais maintenant ce que ton père pouvait ressentir quand tu étais si distant, mais lui ne l’avait dans le fond jamais cherché. Juste des erreurs de jugement d’adolescent. Ton cœur éraflant tes tympans, tu ne sais plus quoi faire pour calmer cette folle course dont il est proie. Le blanc. Silence angoissant, les opales incapables d’affronter les siennes, ton cœur qui se brise un peu plus. Pourquoi maintenant, pourquoi le comprendre que maintenant … tu ne sais même pas comment trouver les justes mots pour cela, pour te pardonner toi-même , alors elle comment elle pourra le faire. Tu sais juste que t’aimerais un jour la prendre dans tes bras sans avoir l’envie de fuir, l’envie de ne pas la briser, comme tu te sentais coupable d’avoir brisé Mila, sa vie tout entière s’éteignant en te donnant ton plus grand rêve, ta famille, tout en brisant tout ce qui faisait de toi l’homme que tu étais. Fort et droit, aimant à en mourir. « Sans doute car je vois que tu aurais mérité mieux … pas un homme dans mon style … » les lèvres se serrant entres elles, les opales affrontant avec cette impression qu’une lame venaient de se planter dans ton organe central. « un père présent. » soudain. Ça te cogite depuis toujours que tu agis mal, ne sachant juste comment faire les choses correctement, et son absence faisant écho à celle de sa mère, tu comprenais, l’erreur, les erreurs que tu avais commise.

when i'm gone you'll need love light the shadows on your face. -- @djawny arganza

La réalité prend le dessus d’une façon beaucoup trop brutale, bien trop marquée. Si bien que la danseuse se demanderait presque si quelque chose cloche, s’il n’est pas malade, s’il n’a pas eu un accident. Parce qu’il n’est en rien un père aimant, Djwany. Il n’est en rien un père, tout simplement. Elle n’a jamais eu l’image, n’a jamais eu le modèle du père que l’on voit dans les séries télévisées, proche de sa fille, à la chouchouter. Non, tout ce qui lui reste de djawny, c’est un trou béant à la place du cœur. C’est l’absence. C’est le chaos. Le silence. Les mots jamais prononcés, ni au sujet de sa mère, ni au sujet de leur relation. tu ne sais pas si tu lui en veux plus de ne jamais avoir parlé d’elle, ou de ne jamais avoir parlé tout court, meg. T’as dû t’élever seule, dans un monde qui ne fait aucun cadeau aux filles comme toi. T’as dû t’en sortir seule, après l’accident, avec la perte de celui que tu aimais. il n’a jamais été là. Jamais. Et maintenant, le voilà, contemplant son nouvel appartement, son nouveau chez elle, affirmant qu’elle mérite mieux. Qu’elle mérite mieux que le père minable qui est le sien. tu ne sais même pas quoi lui répondre, tant tu ne t’y attendais pas, meg. Mais finalement, c’est la vérité, qui sort de ta bouche. Crue. Brutale. j’aurai mérité un père, tout simplement. un père. Digne de ce nom. Mais pas lui. surtout pas lui. je ne sais pas ce qui te fait prendre conscience de ça, ni pourquoi aujourd’hui, mais moi c’est quelque chose que j’ai toujours su. quelque chose qu’elle garde en elle, au plus profond de son cœur, depuis des années. parce que c’est ce qui t’a appris, meg. Toujours rester forte. Ne jamais montrer ta peine. Et aujourd’hui encore, tu ne montreras rien. Tu ne laisseras rien paraître. Rien.

(c) calaveras.

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{ défaillance }
crédit/ tumblr ☆ w/@meg arganza

Te protéger plus que la protéger ? te protéger c’était comme la protéger, ne pas flancher pour elle, rester droit et fort. Imperméable à la moindre sensation de désespoir pouvant se glisser dans ton être, t’appelant vers cette noirceur, cette maudite tristesse qui enveloppé à merveille ton myocarde, espérant la faille, pour te faire chuter. Tu ne sais pas comment aurait été ta vie si tu avais tout lâcher, ne laissant pas Meg grandir face à cet homme que tu es désormais, fermé et distant. La peur de perdre le contrôle, qu’à cette petite bouille qui avait volé quelques sourires à sa naissance à Mila comme à toi, vos cœurs à l’unissons, à trois jusqu’à ce que l’un d’eux s’éteigne dans une douleur immense. T’étais prêt avec Mila, mais incapable seul, voilà. Une vie que tu n’avais pas imaginé, t’avais pas songé à ne plus avoir sa main dans la sienne, à sentir cette chaleur qui te rassurait, t’apaisait. Merveilleuse personne à laquelle ressemble tant Meg, à t’en déchirer cet organe vital, à t’enterrer vif sous terre. Les larmes qui ont déjà coulé, en secret, sans jamais présenter les choses aux autres. Les mots qui laissent percevoir les erreurs, les maux. Tes opales qui ne croisent plus les siennes, trop effrayé de comprendre les sentiments qu’elle pourrait te porter, toi l’inconnu, au final. Présent sans vraiment l’air, un gant de fer sans douceur ou d’amour qui se montrait, mais pourtant présent. Les mots qui sortent et l’envie de t’enfuir, de fuir ce sérieux et ces émotions venant à capturer chaque tissu de ton myocarde. Que dire à ses mots ? T’es juste là, inerte, incapable de laisser le moindre son sortir, laissant juste ton cerveau tourner à plein pot pour savoir comment continuer, mais cette solution de fuite est là, comme ton propre épiderme. Tu luttes contre elle, à t’arracher avec douleur à cette dernière. « je sais que je n’ai jamais assuré … enfin… » que tu lâches en essayant de retenir les émotions, les mots sans émotions, sans aucune palpitation du cœur, car c’est ainsi que tu survivais depuis sa mort. « je voulais juste être là, t’apporter le confort et la protection … je n’étais peut-être pas fait pour ça … » t’avais été brisé à sa mort, incapable de remonter la pente, tu laissais juste croire aux autres que c’était le cas. « mais je … j’aurais pu mourir pour toi … » et tu ne savais pas comment dire quoi que ce soit alors la solution fut simple. « je devrais partir … » comme une bombe entre tes mains, que tu venais de désamorcer.

when i'm gone you'll need love light the shadows on your face. -- @djawny arganza

ce moment lui échappe, elle le sent s’évaporer entre ses doigts, disparaître au creux de ses bras. ce moment lui échappe, parce qu’elle n’avait rien prévu de tout cela. parce que même dans ses rêves, elle n’imaginait pas djawny capable de lui offrir de tels aveux. elle ne l’imaginait pas capable d’être aussi sincère, tout simplement. la sincérité débordante et insoupçonnable, parce qu’ils n’ont jamais su s’ouvrir l’un à l’autre. parce que leurs cœurs n’ont jamais su parler comme ils parlent aujourd’hui. ce n’est peut-être qu’une dure épreuve à passer, meg. peut-être que ce qu’il te faut, c’est lui crier toute cette colère. toute cette peine que t’éprouves depuis des années déjà. peut-être que tout ce qu’il te faut, c’est enfin te libérer de tout ce poids. mais elle n’y parvient pas. elle reste sans voix. elle reste écroulée sous la surprise. décontenancée par la teneur des mots de son père.
pour la première fois, elle entrevoit une autre image de djawny. une autre image que celle de l’homme solide, du glacé qui recouvre son cœur. pour la première fois, elle entrevoit une certaine vulnérabilité, juste au moment où elle ne l’attendait pas. tu te retrouves perdue, meg. et tu sens que lui aussi, tu sens qu’l n’était peut-être pas prêt lui-même pour de telles révélations. non… ne pars pas… qu’elle lâche finalement, détournant le regard. elle ne sait plus où se mettre, dans son propre appartement. la danseuse ne sait comment le retenir, trop peu habituée aux embrassades, aux gestes de tendresse, avec lui. merci de… me dire ça… elle souffle, s’installant à côté de lui, comme dépourvue. Elle devrait sûrement en dire plus, sûrement en faire plus, mais elle ne se sent pas capable. elle ne connait pas le mode d’emploi et a peur, au fond d’elle, que djawny redevienne finalement tel qu’il est toujours, sans la moindre émotion.

(c) calaveras.