coming like a hurricane. (faye)

traits de caractère / faye, elle est à la fois idéaliste et rebelle dans l’âme. elle s’indigne de toutes les injustices et s’investit dans tout ce qu’elle entreprend. elle prend tout à cœur et la moindre petite chose peut devenir son combat. l’envie de sauver le monde bien trop présente, peut-être pour compenser l’enfance misérable qu’elle a eue. un grain de folie pour cacher la névrosée, les tourments qui viennent sans cesse bouleverser son semblant d’équilibre. équilibre précaire, qu’elle ne construit jamais vraiment. excessive, elle a une fâcheuse tendance à se laisser déborder par ses émotions. borderline, lorsqu’elle va mal, elle se comporte comme une folle, une dérangée. elle, elle fait le ménage de fond en comble, elle récite des proverbes bouddhistes en espérant devenir une meilleure version d’elle-même, elle parvient à se convaincre qu’elle va reprendre sa vie en main pour en changer complètement. il n’y a pas de demi-mesure, avec faye. parfait paradoxe avec ce qui se cache au fond de son cœur, complètement fermée sentimentalement. dysfonctionnelle, elle s’évertue à saboter toutes ses histoires d’amour, comme si elle était incapable de se donner complètement. elle sabote tout volontairement, sûrement parce qu’elle a essuyé beaucoup trop de déceptions étant enfant. surement parce que son côté déséquilibré prend toujours le dessus. elle mène une vie compliquée, loin d’être saine. elle est difficile à suivre, elle ment, surtout à elle-même.

(the cracks of the skin) les ravages d’un père inconscient. Les ravages d’une mère instable. Les ravages d’un couple destructeur sur fond d’alcool, de pilules, d’amour destructeur. C’est dans cet univers, qu’elle vient au monde, Faye. C’est dans cet univers, qu’elle grandit jours après jours. Papa ne connait que la bouteille. Papa ne connait que les bars. Bars écumés de jour comme de nuit. Maman ne connait que les amants, ceux qui l’utilisent, ceux qui se servent d’elle, parce qu’elle est toujours d’accord. Parce qu’elle ne refuse jamais. Seul moyen d’exister. Seul moyen d’oublier. Et faye, elle n’a pas sa place. Elle n’a pas sa place dans cette famille brisée. L’enfant qui devait pourtant les sauver. L’enfant qui devait pourtant les aider. Faye, elle n’a que huit ans lorsqu’elle voit son père ivre mort dans un bar. Faye, elle n’a que douze ans lorsqu’elle surprend sa mère au lit avec un homme. Quinze ans, lorsqu’elle voit un de ces types la bousculer pour la première fois. Gamine à l’équilibre précaire. Gamine de mauvaise famille qui n’aura jamais d’avenir.

(place from where i feel) émancipation. Les chaines brisées. Les chaines envolées. Physiquement, du moins. Parce qu’elle s’envole, faye. Elle s’envole loin de sa mère, loin de son père, loin de cette enfance misérable. Elle s’élance sur son propre chemin, les études en psychologie comme une évidence. L’envie d’aider. Le besoin d’aider. Parce qu’elle croit, faye. Elle croit dur comme fer que le monde peut être sauvé. Contrairement à ses parents. Elle croit. Parce que c’est en elle. Parce qu’elle a toujours eu en elle cet esprit rebelle, celui qui ne se laisse guider par aucune convention, aucune mœurs. Elle suit des études en psychologie, pour aider. Elle rêve de faire de l’humanitaire, pour aider. Mais au fond, c’est peut-être bien davantage elle, qui a besoin d’être aidé. C’est pourtant avec elle, kaya, qu’elle trouve son salut. Etudiante en psychologie également, elle est son parfait complément. elle trouve un foyer, une stabilité, dans cet appartement qu’elles partagent. Mais l’argent, elles en manquent, les deux poupées. C’est de cette façon qu’elle l’entraîne dans l’escorting, kaya, job auquel elle s’emploie depuis déjà plusieurs mois. Et elle y va, faye. A contre cœur, d’abord. Mais en bonne déséquilibrée, elle y va.

(never could stay) elle pourrait l’aimer. Elle sent qu’elle pourrait l’aimer, du fond de son cœur. Du moins, elle sent que la partie d’elle équilibrée pourrait l’aimer. Parce qu’il est bien. Très bien. Beaucoup trop bien. Il veut être avec elle, il fait tout pour être avec elle. Shaun. Armé de patience pour obtenir des dates. Armé de patience pour essuyer les faux plans qu’elle inflige encore et encore. Armé de patience pour concrétiser cette relation qu’elle semble éviter. Sans pourtant jamais oser le repousser. Jamais. Parce qu’une partie d’elle souhaite le garder bien au chaud. Parce qu’elle se ment à elle-même, en pensant qu’elle pourrait être heureuse avec lui. Parce qu’elle se ment à elle-même, prétendant encore et encore pouvoir y arriver. Alors qu’elle ne fait que tout gâcher. Inlassablement. Elle ne fait que tout détruire, laissant place aux erreurs qu’elle prétend involontaires. Manière effrontée de se mentir à elle-même. Parce que c’est bien plus facile que d’admettre qu’elle a un problème.

(losing your memory) elle a sa vie, ils ont leurs vies. Maman a suivi un homme à baltimore, dans le maryland. Papa a trouvé une nouvelle copine, tali. Un peu désorientée, comme lui, un peu perdue, mais elle l’aime bien faye. Elle tente de l’aider, parfois, parce qu’elle sait combien c’est difficile de vivre avec lui. Mais elle reste loin au maximum. Elle reste à l’écart au maximum. Elle ne le fréquente plus, comme elle répond rarement aux coups de téléphone de sa mère. même si elle prétend avoir changé, encore et encore, expliquant vouloir revenir à New-york. Et puis il y a ce réveil dans cette chambre d’hôpital. Le réveil désorienté. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. L’agression pourtant dans sa tête. Cet homme qui la passe à tabac. Cet homme qui lui demande de l’argent. L’argent des dettes de sa mère. De la femme qui l’a mise au monde. Celle qui ne change jamais vraiment. Il y a cette agression, il y a ces douleurs, et les souvenirs envolés. Les derniers mois de sa vie, envolés. Oubliés. Laissant un vide dans son esprit déjà perturbé. Une tâche sur son cœur déséquilibré. Est-ce qu’elle sera en mesure de se souvenir, un jour ? trop tôt pour le dire. Tout ce qui reste, c’est cette vie bouleversée.