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 (hot) remember me. (jabanna)

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Message Sujet: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Ven 9 Aoû - 7:41



le deuil a différentes étapes, celui d'une relation ne fait pas exception. le déni, celui qui a duré le moins longtemps chez le zombie. non ce n'est pas terminé, même si elle est devenue une inconnue. il se souviendra, ça reviendra, il n'y a pas d'autres solutions. la colère de ne pas se rappeler, la haine contre tous les acteurs de cet accident, il s'est détesté, il a abattu ses poings pour extérioriser, parfois contre lui-même comme un fou bon à enfermer. juste pour ressentir encore un peu. la résignation face à son esprit qui ne fonctionne plus bien. c'est comme ça, elle refera sûrement sa vie avec un autre homme puisqu'il est incapable d'avoir des souvenirs. il a laissé passer son unique chance pour un coup de sang. le marchandage, il est le premier à dire que ça ne sert à rien de regretter, qu'on pourrait bien refaire le monde avec des si. et pourtant. il s'est retourné le cerveau en pensant à ce qu'il aurait pu faire ou non pour changer la finalité. la réalité c'est qu'ils étaient sûrement foutus avant l'air, nécrosés de l'intérieur, il ne peut rien y faire, elle non plus. deux carcasses trop esquintées pour aimer. la dernière étape est l'acception, la sérénité qui vient chatouiller ses membres tendus en permanence. encore un coup de ce satané destin pour se venger du mal que jabez a pu causer autour de lui. il accepte, mais ça ne l'empêche pas d'être devenu un zombie errant, aussi pâle que les morts eux-mêmes. il est hanté par ses démons, hanté par ce gouffre dans ce mémoire. il tourne en rond dans la chambre improvisée malgré les sermons d'alyah, malgré son corps qui le fait encore souffrir à chaque pas. il tourne comme une toupie qui finira par s'écraser au sol après avoir perdu cet équilibre si fragile. il lui manque quelque chose, quelqu'un, seulement il ne sait pas qui, pourquoi, comment. il a regardé des photos, lu des messages, observé les traces bleutées qui n'appartiennent pas à l'accident. le néant des souvenirs. il ne lui reste que ce foulard jeté dans un coin de la pièce après la phase de colère. dernier espoir, il met toutes les chances de son côté. installé face à son ordinateur il ouvre la page du salon de tatouage où elle pose fièrement devant, son instagram sur une seconde page, le foulard dans une main qu'il renifle plusieurs fois. il faut que ça marche. une odeur puissante et fleurie à la fois, un sous-ton d'italie, la haine envers cara qu'il a deviné, les séances de tatouages, les cheveux couleur de feu, les nuits fauves,.. c'est là, les souvenirs toquent à l'entrée du cerveau, il n'a jamais été aussi proche. "amor mio", il se souvient de surnom qui n'existe qu'entre eux, comme un hommage à son pays natal. dernière inspiration, la porte de son cerveau est défoncé, tout est là, à sa place, les nuits fauves, le goût de ses lèvres qu'il réclame déjà. comme si rien ne s'était passé. les adieux devant l'hôpital n'étaient que factices. il est un peu plus vivant à nouveau, prêt à combattre l'agonie de son corps pour sortir de l'appartement en trombe devant le regard étonné de sa famille. tant pis s'il doit se défoncer les muscles tel un forrest gump des temps modernes, tant pis si son souffle doit exploser au même titre que son corps. il se souvient. il a ce sentiment d'urgence  de rattraper ces derniers jours perdus, d'hurler à la mort qu'elle ne l'a pas eu parce qu'il a trouvé comme refaire battre son coeur dans un ultime coup de pied. il court, il grimace, il souffre, mais il a le sourire scotché aux lèvres. il veut la retrouver pour de bon, confirmer qu'il n'a pas sombré dans la folie, toucher sa peau pour frissonner à s'en faire mal, comme avant. il bouscule les passants sur son passage quand il arrive devant ce salon de tatouage. inutile de toquer à la porte, il sait qui il est, pourquoi ses pas le mènent ici instinctivement, cet appartement qu'il n'aurait jamais du quitter. sa course est pourtant arrêtée quand il ouvre la porte sur le désastre de la pièce. des bouteilles vides jonchent le sol, la plupart sont brisées, des mouchoirs éparpillés un peu partout. ce n'est rien ça, ce qui l'inquiète c'est l'absence d'anna et les boites oranges dispersées sur le parquet servant autrefois de lit improvisé aux deux fauves. le verre l'entaille par endroits quand il agit comme une tornade pour la retrouver, jusqu'à ouvrir la porte de la salle de bain et cette baignoire qui a servie de confessionnal pour eux juste avant le drame. elle est là, prête à s'endormir, le visage trop pâle, le regard ailleurs. « non non non.. » il ne peut pas vivre un nouveau drame, il refuse de la perdre alors qu'il se rappelle de tout. ni maintenant, ni jamais. c'est les yeux agrandit par la panique qu'il se précipite sur son corps nu à moitié inconscient dans l'eau devenue froide. sans poser de questions il la soulève pour la porter jusqu'aux toilettes trônant juste à côté de la baignoire. comme lors de la soirée trop arrosées il attrape sa tignasse d'une main, la force à vomir à l'aide de ses doigts de l'autre. « me lâche pas, je t'en supplie.. » un zombie peut aimer, un zombie peut même ressentir la peau oppressante de perdre l'être aimé, celle qui vient embuer ses paupières quand il s'assoit au sol pour la tirer contre lui une fois le contenu de son estomac vidé du poison des médicaments sûrement doublés avec de l'alcool. pas besoin de serviettes pour la réchauffer, les mains encrées viennent frictionner sa peau blafarde pour lui redonner de la vie. il s'acharne, oublie sa propre douleur pour se concentrer sur elle malgré les larmes qui ruissellent plus franchement cette fois, les lèvres toutes proches de l'oreille italienne. « je suis là amor, je me souviens. maintenant c'est à ton tour de te sortir les doigts du cul pour qu'on dévore la vie ensemble, t'as compris ? » c'est une nouvelle façon pour lui d'extérioriser sa rage, donner toute son âme pour en sauver une seule. qu'est-ce qu'il est si elle n'est plus là ? rien qu'un mort-vivant allongé sur un chemin de fer attendant patiemment qu'un train vienne le percuter. il ne veut pas de ça lui, il veut vivre, qu'elle ouvre ses yeux sur le monde pour qu'ils le dominent ensembles, main dans la main.
si un jour la vie t'arrache à moi
si tu meurs que tu sois loin de moi
peu m'importe si tu m'aimes
car moi je mourrai aussi 

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Message Sujet: Re: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Ven 9 Aoû - 17:29



Ricordati di me
Jabez - Annalisa

«Au bout de combien de temps oublie-t-on l'odeur de celui qui vous a aimée ? Et quand cesse-t-on d'aimer à son tour ? Qu'on me tende un sablier.» anna gavalda
Les jours n'en sont plus vraiment, tu restes là dans ton appartement à regarder le ballet des astres se passant le relais te plongeant totalement dans le noir ou dans la pénombre par moments. Tu ne sens plus de battements dans ta poitrine, les derniers t'étant étés offert dans les bras d'un tatoué, d'un infirmier. C'était bref, presque incapable à déceler. Puis ça c'est éteint de nouveau, comme un néon fatigué après s'être battu trop longtemps pour rayonner. Tu ne rayonnes plus 'lisa, tu n'es plus rien. Qu'une carcasse agonisante, qu'une paire de bras écorchés de la rage t'ayant animée plus tôt. T'as un tas de cendres encore fumantes depuis les derniers mots qu'il t'a adressé, ceux que t'as pas réussi à encaisser. Le fuir, comme s'il était le choléra. Et si c'était toi la maladie, la bactérie décimant les nations. Vivre à ton tour? T'es bien incapable de vivre depuis que t'as tourné les talons cette fameuse nuit. T'es incapable de respirer sans que ce soit douloureux, de mettre un pied devant l'autre sans que tu n'ai envie de t'effondrer.  Abandonner, ça te paraît bien. Légitime après tout ce que t'as enduré. T'en as marre de toutes ces conneries, t'iras trouver la mort vu qu'elle ne semble pas décidée à venir te faucher préférant lorgner sur ceux qui te sont chers. Tu la laisseras pas faire, pas cette fois. C'est toi qu'elle emmènera, comme ça ils seront hors de danger. Pas vrai?  

Tout ce que tu touches de la pulpe de tes doigts finit par mourir, ou se briser. Tes mains sont sales, portent le sang de tes ennemis ayant contribué à ce revirement de ta vie. Lorsque tu t'es permise d'ouvrir ton cœur à nouveau après avoir rassemblé ton maigre courage dans tes mains gauches, celui-ci s'est retrouvé écrasé sous la pression de l'ouragan Cara. Ouragan contre lequel tu t'es déchaînée à ton tour, enchaînant les coups défonçant tes phalanges proximales n'ayant que faire de la douleur. Tu te demandes s'il s'est senti fier, lorsqu'il a enfin pu admirer ta rage en action pour la première fois. Contempler tes pupilles noircies par la rage, tes traits déformés par la colère. Lionne ne se laissant pas faire, montrant les crocs pour défendre ce qui était sien pour mieux l'abandonner. Pour mieux punir peut-être. La honte, la déception que ça t'as infligé que de te retrouver confrontée à ce genre de situations lors de votre tout premier rendez-vous, dès votre tout premier acte de normalité. Comme si c'était impossible pour vous, que d'être normaux. Que de filer un amour parfait, un truc bienveillant. Vous êtes trop abîmés, trop compliqués. C'est ce que t'essayais de te convaincre intérieurement, en te le répétant religieusement comme pour l'inscrire au fer rouge dans tes chaires. Que c'était voué à l'échec, pas une histoire faite pour être vécue à la lumière du jour. T'es partie, en lui intimant de t'oublier dans un murmure perdu au vent. Si t'avais su, vraiment su que le destin se retournerait contre toi dans un retour de flammes des plus dévastateurs. A ton tour d'être punie 'lisa, à ton tour de souffrir si fort que tu ne ressens plus rien sauf ce désir de te faire du mal plus que tout. De confirmer cette amnésie, sortir de sa vie une bonne fois pour toutes. Lui rendre son quotidien, dont tu ne fais plus partie.

Tu seras forte, pour la dernière fois ce soir. Tu t'es décidée sur la manière que t'allais utiliser après t'être longuement questionnée sur la façon par laquelle tu t'enlèverais la vie. Savoir si t'allais te trancher les veines pour te vider de ton sang, si tu passerais une corde autour de ton cou gracile pour venir t'y balancer. Te jeter sous les roues d'une voiture, sauter du haut d'un immeuble pour venir t'écraser dans un choc sourd. Te mettre un calibre entre les lèvres pour laisser ta matière grise agonisante tapisser les murs de ton appartement, ou bien opter pour la fameuse électrocution dans la baignoire venant griller chacun de tes organes. Rien de tout ça, tu te contenteras d'une bonne overdose old fashionned way. Tu tiens pas trop à donner trop de boulot à ceux qui nettoieront ton bordel derrière toi, alors autant ne leurs laisser qu'un corps intacte et inanimé, ayant succombé aux substances dans son organisme. Presque de façon paisible, sans bruits. Tu bois, beaucoup comme depuis une semaine maintenant. Sept longs jours d'agonie. Le liquide anisé coule à flots, tout comme ces pilules bleutées que tu te mets à avaler comme des bonbons. Laissant dans ton sillage de nombreux tubes orangés vidés de leurs contenus. Ton corps est chancelant, tu titubes jusqu'à ta salle de bain où la lumière vive vient brûler tes yeux rougit. Tu ôtes les vêtements couvrant ta peau, les plies soigneusement pour venir les ranger sur le bord du marbre où ton alliance repose encore. T'adresses un dernier regard sur cette relique de ce qui te semble être une vie passée à des années lumières de l'instant où tu te trouves à présent. Pas de sourire triste, juste tes opales dénouées de sentiments venant quitter l'anneau doré pour se reposer sur la baignoire venant accueillir ton corps dénudé rapidement recouvert d'eau chaude à la teinte rosée du sang ayant rouillé sur tes avants bras déchirés.

Tu te sens bien étrangement bien. Finalement soulagée, anesthésiée. Les pilules continuent de glisser dans ta gorge accompagnée de la bouteille de sambuca qui viens s'écraser au sol alors que les forces commencent à te manquer. Ta vision commence à se brouiller, tout comme tes sens. Tu te refais le fil de ce qui t'as mené ici, de ta vie menée de façon solitaire. Ces secrets que tu n'as partagé avec personne jusqu'à la semaine dernière. Tes larmes viennent saler ton visage lorsque tu revois Pierre lâcher son dernier soupir dans tes bras alors que les ambulances arrivent enfin sur le lieu du drame. Lorsque tu revois ce médecin, t'annoncer en salle de réveil la perte de votre enfant et de ta capacité à enfanter suites à des complications intervenues pendant que tu te trouvais sur la table d'opération. Tu te rappelles de l'acharnement que tu as mis à piquer les épidermes que l'on t'offrait, déversant ta peine à grand coups de dermographes. La façon que Jabez à eu d'entrer dans ta vie pour s'y faire une place de choix, ne cessant de gagner en importance à chaque séance. Jusqu'à ce qu'il te tatoue, qu'il appose son art sur toi pendant que l'une de ses mains venait pimenter le jeu que vous aviez instauré entre vous depuis quelques mois déjà. La manière dont vos corps se sont trouvés fiévreusement pour se mélanger dans un concert de rugissements endiablés. L'amour, venant amplifier cette alchimie déchaînant déjà les sens. Ces échanges dans cette baignoire témoin de votre union naissante. Puis Cara, son venin ne manquant pas d'empoisonner ta vie pour la gangrener. Venir détruire tout ce qui était beau pour te replonger dans une spirale d'auto-destruction. Parce qu'il n'y a plus que ça pour te faire planer, comme une masochiste en demandant encore. Comme lorsque tu as quitté Jab, pour revenir lorsqu'Aly t'as contactée pour te mettre au courant de son accident. Que tu t'es dépêchée à son chevet le plus rapidement possible pour qu'il te porte le coup de grâce. « on se connait ? »

Tu ne discernes plus les formes, ni ne sent l'eau devenue froide. Tu sens ton corps glisser lentement vers le fond de la baignoire comme si elle l'y attirait. Tu te sens simplement soulevée, ça t'arrache un grognement. Pourquoi on te laisse pas te noyer en paix? Le monde tourne avec violence autour de toi, tu ne comprends rien de ce qui ce passe jusqu'à ce que ton visage ne se retrouve forcé par deux doigts venant s'insinuer dans ton œsophage pour te forcer à vomir de réflexe. Tes cheveux sont maintenus avec poigne, pendant que tu viens tousser l'acide mélange chimique présent dans ton estomac dans la porcelaine blanche. Ça te brûle, secoue ton corps de soubresauts agités. Tu craches, encore et encore les larmes venant retrouver tes yeux pour la énième fois. Pourquoi est-ce qu'on te rappelle à une vie dont tu ne veux pas? Dont tu ne veux plus? Une vie trop douloureuse à supporter, trop difficile à encaisser. Plus rien à vomir, si ce n'est un peu de sang venant se mêler à l'acide gastrique rejeté par ton corps. T'es balancée en arrière, vient t'accoler contre quelque chose de chaud. Ça t'enlaces, te frictionnes pour venir réchauffer ton épiderme frissonnant. Tu pleures, encore et encore, les vannes étant impossibles à couper. "J'veux pas... J'veux plus..." T'es en détresse, que l'on te laisse crever. Disparaître comme tu étais sensée le faire si l'on ne t'en avais pas empêché. Tu retrouves peu à peu tes esprits, la vue brouillée par les substances chimiques et les perles transparentes l'embuant. Tu crois pas à ce que tu sembles percevoir, ce n'est qu'un démon, une hallucination crée à ton cerveau pour continuer à te faire sombrer. Ce ne sont pas ses lippes encrées, pas ses yeux clairs qui transpercent ta carcasse fatiguée. "T'es pas là Jab..." impossible, arrêtes de me faire souffrir s'il te plait, cesses de me hanter. "T'es pas là..." impossible. Pas maintenant, ni jamais ça n'arrivera.

Certes tu passes comme de l'air dans un monde sans musique
Dépourvu de tes nuances un peu trop spécifiques
Tu nages en douleur et il est presque temps
De fermer les yeux dans la mort qui t'attend


(c) DΛNDELION



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Message Sujet: Re: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Ven 9 Aoû - 19:02



roméo et juliette des temps modernes. ils se sacrifient l'un pour l'autre en oubliant qui ils sont réellement. prêts à donner leurs âmes au diable s'il le faut, juste pour un sourire éphémères, tant pis si c'est douloureux, tant pis s'il faut qu'ils se blessent pour ça. c'est malsain cette histoire qui n'a plus rien d'un jeu, c'est tragique et beau à la fois. c'est comme un arc-en-ciel qui fait oublier l'orage qui a traversé la ville il y a quelques secondes, ce même grondement qui reviendra inévitablement tôt ou tard. l'italienne a cru l'histoire perdue, bonne à jeter la poubelle, ça a été l'élément déclencheur pour qu'elle trace des lignes à la couleur de ses cheveux sur ses bras. il ne peut pas lui en vouloir jabez, il a eu la même idée, quelques jours de plus et il aurait été retrouvé pendu au bout d'une corde dans son appartement maudit. deux vies brisées par une mémoire défaillante, par un coup de sang qui a conduit au meurtre d'un inconnu qui a eu les mauvais mots au mauvais moment. pourtant elle est là, son coeur bat encore même si les soubresauts de son organe sont à peine perceptible. elle est là, lui aussi, ils sont enfin réunis dans leurs drames communs. plus tard leurs rires résonneront à l'unisson, pour le moment c'est les larmes qui ruissellent sur les deux visages en constatant l'ampleur des dégâts. il est perdu jabez, sa bête vient se cacher au fond de ses entrailles pour laisser place à la douceur qu'anna est la seule à entrevoir parfois. elle mérite ce privilège, elle se bat toujours comme une lionne enragée, une tigresse séparée de sa progéniture quand il s'agit de défendre leur histoire bancale. cette même férocité qui fait tomber l'israélien un peu plus amoureux chaque jour qu'il passe, depuis le retour de sa mémoire c'est comme une avalanche d'endorphine qui dévale ses veines. même si elle semble plus proche de la mort que de la vie elle reste belle, ce n'est pas un joli soir pour mourir, elle peut bien attendre quelques années supplémentaires. il est prêt à donner sa propre vie s'il faut, se sacrifier en héros, donner sa vie pour la sienne, laisser tomber le sourire accroché à ses lèvres quand elle est dans les parages pour lui offrir. s'acharner en frottant son corps pour la réchauffer alors que son corps est secoué de soubresauts. il crève de peur quand elle dit qu'elle ne veut plus se battre, il a cette phobie de la perdre définitivement, qu'elle rejoigne l'autre monde sans ressentir de beauté entre deux moments de terreurs. elle ne peut la lâcher, elle n'a pas le droit, il lui murmure en boucle pour qu'elle n'oublie pas à son tour. les bras de l'encré encerclent son corps porcelaine pour ne pas la laisser s'échapper, il forme une barrière invisible comme la douleur, encaisse les larmes pour deux. elle défaille pourtant, persuadée qu'il n'est qu'un mirage furtif. mais non, il est là, bien vivant. il compte rester là pendant des heures s'il le faut, même si les paroles de l'italienne brisent son coeur amoché. « je suis là. regarde-moi, touche ma peau, est-ce qu'un fantôme a la peau chaude ? » sans relâcher l'emprise sur le corps d'anna qui n'exprime aucune position, il se traine jusqu'à la douche italienne elle aussi témoins des ébats endiablés il y a seulement une petite semaine. c'est court une semaine, pourtant tant de chose se sont passées. tant d'obstacles pour tenter de les briser qui ont tous échoués devant l'envie de vivre d'autres moments aussi forts. seuls ils sont fragiles, à deux ils sont indestructibles, ils se poussent vers le haut jusqu'à atteindre les étoiles pour mieux les décrocher. le livre de leur histoire d'amour n'est pas terminé, le carrelage froid vient lui rappeler alors que jabez ouvre l'eau froide sur leurs deux corps. tant pis s'il est entièrement habillé, un zombie ne peut pas attraper la mort. il se forme un contraste étonnant entre l'eau glacée qui fait ressortir la chaleur de son épiderme « arrête de délirer, ouvre tes yeux. il nous reste trop de choses à vivre ensemble. » des blessures, des nuits fauves, des mots d'amour hurlés au clair de lune. tant de choses qu'il veut vivre avec une italienne consciente de ce qui l'entoure. l'eau vient se mêler aux larmes, elles semblent presque disparaitre, ne laissant que le dos abimé d'anna blotti contre le torse du zombie. « tu veux des preuves ? je me souviens du restaurant, du coeur coloré sur tes côtes, de notre première nuit passée à se découvrir, de nos deux corps dans ce bain, des rêves d'italie. je me souviens de tout alors souviens-toi que je ne suis pas le fruit de ton imagination. » il vient enfouir son visage dans la chevelure écarlate pour s'imprégner de son odeur, s'en souvenir comme au premier jour comme un camé qui retrouve la meilleure de ses drogues. cette drogue qui les tuera à petit feu, mais ensembles, dans un dernier rugissement de plaisir. pas maintenant, pas demain. dans une éternité.

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Message Sujet: Re: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Sam 10 Aoû - 4:46



Ricordati di me
Jabez - Annalisa

«Au bout de combien de temps oublie-t-on l'odeur de celui qui vous a aimée ? Et quand cesse-t-on d'aimer à son tour ? Qu'on me tende un sablier.» anna gavalda
T'es bien dans l'eau, tu te sens presque enfin en paix. Comme si plus rien n'importait, comme si plus rien ne te faisait de mal finalement. La délivrance tant attendue, tant recherchée. T'y auras pas le droit, à cette belle fin. Celle qui t'attends lorsque t'as quatre-vingt dix balais, que t'es enfin prêt à claquer. Que t'as eu de belles histoires à raconter, que tu ai eu le temps de parcourir le monde maintes fois. C'est à ça que t'aspirais, entourée de tes petits enfants qui gambaderaient autour te rendant ta jeunesse d'antan autrement que dans ses prunelles claires que t'as tatouée. Parce que ça aurait été beau, ça aurait été bien. Comme il le disait, vous deux vieillir ensemble. Adopter un petite israélienne, puis peut-être un petit italien. Vous construire ensemble une famille, avoir un foyer, un chien attendant votre retour avec gaieté. Rêve consumé trop vite, trop rapidement envolé en cendre aux quatre vents. T'es devenue une somnambule marchant sur le fil de vos promesses perdues. Un amour inconscient, qui vous a brûlé plus qu'il ne vous a fait de bien. Et toi t'es là, attendant sagement la fin tout en lui tendant les bras. Le repos éternel, finalement accordé.

Tu comprends pas, pourquoi tu quittes l'eau dans laquelle tu te laisser glisser peu à peu comme si c'était elle au final qui t'ouvrait grand ses bras pour t'y accueillir. Pour que tu tu viennes t'y noyer, abréger tes souffrances. Car elle aurait eu pitié de toi, t'es si faible que tu l'aurais laissée infiltrer tes poumons pour qu'ils s'en gorgent. Et petit à petit tu t'en serais allée. Trop anesthésiée pour sentir une quelconque douleur tu te serais pas débattue. Tu grognes, parce que c'est tout ce que t'es capable de faire quand ton corps abîmé vient trouver le sol. Tu te laisses faire comme une poupée de chiffon inanimée lorsque les doigts s'insinuent dans ta gorge pour t'aider à expulser le contenu de ton estomac assimilant peu à peu les composés chimiques gobés comme de petites sucreries gélifiées. T'étais bien décidée à en finir, à dire adieu à tout ça. Tout comme à l'encré, lorsque tu lui as adressé tes derniers conseils avant de te retrouvée incapable de réagir à l'apparition soudaine de sa soeur. Trop pour toi, trop pour ton palpitant s'étant jeté agonisant à ses pieds. La mort te berces, pourquoi on ne te laisse pas t'en aller? Enfin tu pourrais ne plus faire de mal à qui que ce soit, tu pourrais laisser Jabez retourner à ses oiseaux, tu manquerais pas à grand monde. Pas à Gabriel, pas à Jabez, pas à Celio t'ayant déserté. Personne n'est là pour toi, t'es toute seule.

Tes larmes se remettent à couler, t'es incapable de gérer quoi que ce soit. Nue, mutilée, ton corps frêle hurlant à la mort. Laissez moi, laissez moi sombrer. T'as fais une erreur l'autre soir, en envoyant ce message comme une énième bouteille à la mer. T'aurais mieux fais de sombrer comme tu te l'étais promis, t'aurais pu t'éviter de souffrir d'avantage. Que de te voir accorder de l'attention que tu ne mérite pas, toi qui n'as qu'une envie qui est de fuir. Qu'on t'oublie, que peu à peu tu disparaisse. Tout tes repères sont perdus, toi qui croyais voir le monde pour ce qu'il était vraiment. Tu te retrouves accolée contre un roc, quelque chose te ramenant peu à la peu réalité malgré tes idées hystériques. C'est impossible, ce n'est pas Jabez qui se tient là. Tu lui fais savoir, à de nombreuses fois. Il ne se souvient pas, ne possèdes aucun souvenir de toi. Ni de ces longues séances où vous vous êtes cherchés, ni de ces nuits fauves où vos corps se sont mélangés fiévreusement pour mieux se trouver, pour se donner une raison d'exister. Tu te perds dans la nuit, tout se confondant autour de toi  Tu délires, l'israélien ne reviendra pas. Ni maintenant, ni jamais. Peu importe combien tu supplies la lune, peu importe combien ton coeur saigne. Tu ne le retrouveras pas, ni maintenant ni jamais. Ce n'est qu'un mauvais rêve, une image crée par ton cerveau pour venir te hanter un peu plus. Te donner un peu plus d'en finir.

Les lèvres remuent mais tu ne comprend les mots, bien trop fatiguée pour garder tes yeux ouverts. Tu te laisses sombrer, petit à petit. Au fur et à mesure que tes paupières ne se referment sur tes yeux vitreux, incapables d'afficher quoi que ce soit mise à part le néant de ton âme brisée. Poupée désarticulée, tu te laisses porter jusqu'à la douche sans trop vraiment constater le changement de place. Tu viens simplement reposer là, contre le même corps que précédemment en étant incapable d'effectuer le moindre mouvement. Une nouvelle fois, de façon plus agressive maintenant l'eau froide vient tomber en pluie sur ta carcasse presque inerte tandis que Morphée et ses bras n'ont de cesse que de t'appeler. Ca serait tellement plus facile, d'y succomber. De te laisser tomber dans ses bras réconfortants et de jeter l'éponge une bonne fois pour toute. Pourtant il y a cette voix, qui ne te quitte pas. Celle de l'encré, celle que tu ne connais que trop bien. Tu l'as dis, répété. Il n'est pas là. C'est impossible tu n'y crois pas. Vous deux c'est terminé, une histoire passée qui ne t'appartient plus comme ce foulard oublié. Rien ne suffira à lui rappeler qui tu es, ni sa vision sur ton corps fatigué, ni tes mots, ni ses traces laissées par ses soins pour témoigner de ton appartenance à ce baraqué encré par tes soins. "Il est parti, jab est parti." disparu, évaporé comme dans un écran de fumée n'ayant aucun souvenir de vous, c'est ainsi que tu le laisses s'envoler loin de toi.

Pourtant, ton dos et bel et bien blotti. Contre celui qui ne te reconnaissais plus, celui que tu avais vraiment perdu. Petit à petit, les paroles à tes oreilles viennent prendre un peu de sens tandis que ton esprit revient petit à petit à lui. T'en ris, tes regrets étant restés dans cette baignoire. "Tu m'as oubliée, t'as eu mon dernier souffle" Car t'as cané, pas vrai? T'as passé l'arme à gauche, t'as bel et bien abandonné. Si c'est à ça que que l'après ressemble, il te parait bien cruel. Parce que ce nez s'enfouissant dans tes cheveux ne peut pas être le sien. Ces bras t'enlaçant ne peuvent être les siens. Il aurait pas fait tout ce chemin, pas après tout ça. Combien même tu l'aimes, combien même t'es morte pour lui. Parce que t'as succombé non? Ton cœur s'est bien éteint? Il a semé le bonheur à chaque pas qu'il faisait reprenant tout ce qui s'était hâté de grandir pour l'arracher de vos mains jointes. Ça fait mal, tellement mal et ton sourire s'est éteint depuis cette fameuse soirée au restaurant. "C'moi le choléra, c'moi qu'on devrait fuir" il n'est pas revenu, c'est une chimère, méfies-toi. Il n'est plus là, plus à toi, ni maintenant ni jamais. Parce que c'est pas un gars comme ça.

Dors le mal est passé il te rattrapera pas
Le souffle coupé tu n'es plus son appât
Ta peine s'est fondue au délire des autres
Qui oublieront bien vite que tu n'es plus des nôtres


(c) DΛNDELION



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Message Sujet: Re: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Sam 10 Aoû - 18:29



mettre le dernier coup de rein et montrer les dents pour peaufiner la revanche sur la vie qu'ils se sont jurés. juste eux, un duo infernal capable de dévaster le monde sous les coups de phalanges vengeresses. deux âmes en peine créant une bulle de sûreté où personne ne peut entrer. c'est le futur que le zombie idolâtre depuis que son cerveau s'est remit sur les bons rails. il ne manque plus que la présence d'anna qui se laisse sombrer dans sa fatigue insoutenable, elle n'a plus la force de se battre, son petit poids se laisse ensevelir par les pilules et le verre qui a dessiné des lignes abstraites sur ses avant-bras. s'il doit se battre pour deux il le fera, s'il doit crever un peu plus pour lui prêter des battements de cœurs il le fera. il peut bien se mettre à genoux devant lucifer en personne s'il le faut, sacrifier le peu de pureté qui réside dans son âme pour la voir sourire à nouveau, chasser les larmes de son visage pour y apposer ses lèvres en pansement soigneur. c'est impossible pourtant, les espoirs de futur commun restent hors de portée pour jabez. pourtant il a retrouvé sa mémoire, le puzzle est de nouveau complet. il veut vivre encore plus fort, lui prendre la main pour l'emmener à des lieux de cette ville dans laquelle ils étouffent ensembles, lui faire découvrir de nouveaux paysages en laissant les désirs incontrôlables de violence derrière eux. pour ça il faut qu'elle se réveille, qu'elle tienne sur ses deux jambes même si ça doit être fébrile. c'est à son tour de faire l'effort suffisant pour s'extirper de ce sommeil imposé. les rôles sont inversés. elle n'est pas prête pour le moment, marmonne des mots qui ne lui ressemblent pas, persuadée qu'il est parti. mais il est là, il s'accroche fermement à son corps froid pour ne pas la lâcher, lui prouver sa présence. elle n'écoute pas, la parole brouillée par le poison coulant dans son sang. il l'a oublié, elle est le choléra. elle délire, perd pied un peu plus. on ne peut pas oublier ce qui fait partie de son propre être, elle s'est frayée un chemin pour tatouer son palpitant, ce n'est pas pour partir maintenant. il y a les mots qui blessent le zombie sans le vouloir, ceux qui viennent agacer ses muscles qui se resserrent un peu. elle a pas le droit de dire des choses comme ça, pas le droit de renier sa présence alors qu'il s'épuise à la maintenir dans le monde des vivants. d'un geste de la main il coupe l'eau froide qui ruisselle sur leurs corps sans produire l'effet souhaité. c'est plus compliqué que ça, bien plus profond alors c'est avec la brutalité qui le caractérise tant qu'il retourne l'italienne pour qu'elle accepte enfin de lui faire face. affronter la vérité même si elle est douloureuse. les mains de jabez sont écorchées, elles portent encore les marques de son récent accident, les nombreuses douches ont lavées le sang mais pas les cicatrices qu'il porte fièrement, comme des trophées de guerre. c'est ses mêmes mains qui viennent entourer le visage fin d'anna pour la forcer à ouvrir les yeux et laisser les pupilles se percuter. plus de sourire, plus de larmes sur le visage de l'israélien, seulement un début de colère qui gronde en lui quand il voit cette situation foncer droit dans le mur. « arrête tes conneries putain. » c'est sa dernière chance, le dernier espoir pour la ramener à la réalité. sans vouloir être brutal il secoue légèrement le visage pâle pour lui faire comprendre ses intentions. « maintenant tu m'écoutes. oui je t'ai oublié avec le choc de l'accident, tu as raison, mais c'est terminé. » plus d'oubli, plus de non-dits, la tornade portant le nom de cara peut bien aller détruite d'autres personnes, mais pas eux. « je me souviens, sinon explique-moi ce que je fais là ? » il est faible jabez face à l'être aimé, incapable de maintenir cette brutalité au plus haut point. la force réside toujours dans ses mains, mais les yeux sombres se radoucissent pour laisser l'humidité reprendre sa place. « je ne suis pas un fantôme, encore moins un mauvais tour de ton esprit. je ne suis pas là pour te faire souffrir, tu le sais bien. alors ouvre tes yeux, accepte cette réalité qui n'est plus si douloureuse. » il pourrait lui dire que tout va bien mais c'est faux. tout ne va pas bien, leur relation est construire sur des piques en verre qui transpercent leurs pieds à chaque pas. « je suis fou de toi, qu'est-ce que tu ne comprends pas là-dedans ? tu n'es pas seule dans cet enfer, on est deux. deux. et putain, j'ai pas envie de faire la route sans toi. si tu savais anna.. » la gorge se serre sous l'émotion palpable, les mots ont du mal à sortir. pourtant c'est le bon moment, le dernier coup de cravache pour faire avancer cette relation pour laquelle il donne tout son âme, jusqu'à la dernière de ses forces. « si tu savais à quel point je t'aime, annalisa de bertolis. » les mots sont lâchés dans un murmure qu'ils sont les seuls à pouvoir entendre. jusque quelques mots qui menacent de faire flancher le coeur fatigué du zombie. il a tout dit, tout donné. la suite n'est plus entre ses mains. soit elle revient dans la bulle qu'ils ont formés, soit elle reste dans le déni et il s'en ira. seul. brisé. mais avec la satisfaction d'avoir tout tenté.
on va mettre le dernier coup de rein et montrer les dents,
on va replonger dans l'torrent
et peu importe pour combien de temps parce que maintenant on sait qu'ça peut exister,
que c'est possible.

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Message Sujet: Re: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Dim 11 Aoû - 19:05



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Jabez - Annalisa

«Au bout de combien de temps oublie-t-on l'odeur de celui qui vous a aimée ? Et quand cesse-t-on d'aimer à son tour ? Qu'on me tende un sablier.» anna gavalda
Combien de fois, t'as pu appeler son prénom, dans le noir pendant que les sanglots secouaient ton corps. Comme s'il pourrait entendre tes suppliques dans la nuit qui tentent désespérément de le rappeler à toi? Combien de messages, tous plus significatifs que les autres t'as pu écrire avant de les effacer lâchement? Tu ne mérites pas Jabez, pas depuis que tu lui as tourné le dos. Pas depuis cet affront que tu lui as fais. T'as été horrible, a exigé de lui des choses qui sur le moment lui paraissaient insurmontables. Dis moi que tu m'aimes, promets moi qu'il n'y a personne d'autre que moi. Ni maintenant, ni jamais. T'as bien été capable de n'aimer que lui, lui et seulement lui. D'accorder la moindre de tes pensées à l'encré, au zombie tatoué par tes soins pendant de longs mois. T'as fuis lâchement comme si tu le sais bien faire devant une gamine sept ans plus jeune. La femme qui partage son sang, celle qui t'as mise au courant. Lorsque son regard s'est posé contre toi en souriant, c'était trop. T'as juste été capable de fuir, au plus loin que tu le pouvais pour t'enfermer entre ces murs qui te servent de sanctuaire pour ton désespoir imprégnant chacune des briques composant l'immeuble t'appartenant.

L'eau s'abat comme la pluie. Tu n'en ressens pas l'effet, bien trop occupée par la camisole chimique te retenant. Celle qui ne veut pas céder. Celle qui vient te persuader que tout ceci est faux, une vague abomination de la nature, contre-fait. Jabez ne peut pas être là tout contre toi, pas après tout ce que t'as pu lui faire. Tu lui en as tant fais baver. Pourtant c'est sa chaleur qui vient réchauffer ton être, réchauffer tes bras. C'est sa voix qui vient continuer cette litanie à grands coups de "j'suis là, c'est bien moi". Parce qu'il ne te laisse pas, se bat pour que tu ne sombre pas près de Morphée pour l'éternité. T'es tout contre son corps, enserrée par ses bras si réconfortants que t'y crois pas. Tu ne les mérites pas, t'y as pas le droit. Tu l'as laissé tomber, ne serait-ce qu'un instant lorsque tu es partie la première fois. Ne lui offrant que colère et désespoir tandis que ses poings s'abattaient avec rage contre sa victime ayant sûrement eu le mot de trop. C'est de ta faute, t'es la seule à être à blâmer. Si t'avais été plus prudente, que vous vous étiez aimés un peu plus longtemps à l'abri des regards, loin de toute normalité. Parce que vous êtes de ceux qui ne se sentent bien que dans la pénombre, regardant le monde filer sans vraiment y prendre part. Trop abîmés, fatigués, enragés.

L'eau vient s'interrompre ne manquant pas de déclencher un frisson immédiat sur la totalité de ton épiderme. Plus de chaleur, plus de contact pendant un instant qui te semble être une éternité. Ton corps te revient peu à peu, la douleur faisant de même. Tout ce dont tu tentais de t'extirper te revient avec violence. Ça aurait bien plus simple, que de te laisser t'éteindre sagement. Parce que c'est ce que t'avais prévu, c'est ce que tu voulais. Pas d'appels au secours d'envoyé, pas de bouteille à la mer. On te force à ouvrir les yeux, tu grognes entre deux larmes. Ca te gueule dessus, te secoue. C'est trop demandé que de la tranquillité? Du calme? Tes tempes sous pression, t'as l'impression que ton crâne va finir par imploser. « maintenant tu m'écoutes. oui je t'ai oublié avec le choc de l'accident, tu as raison, mais c'est terminé. » arrêtes de me faire ça, je t'en prie Jabez, tais toi. Cesse de me hanter, c'est toi qui m'as intimé de partir la dernière fois. Tes genoux ramenés tout contre ta poitrine, tes mains s'agrippant fermement à tes mollets. « je me souviens, sinon explique-moi ce que je fais là ? je ne suis pas un fantôme, encore moins un mauvais tour de ton esprit. je ne suis pas là pour te faire souffrir, tu le sais bien. alors ouvre tes yeux, accepte cette réalité qui n'est plus si douloureuse.» Mensonges, calomnies. Tout est bon pour te faire perdre la tête. C'est exactement ce qu'un fantôme dirait non? Pas vrai? « je suis fou de toi, qu'est-ce que tu ne comprends pas là-dedans ? tu n'es pas seule dans cet enfer, on est deux. deux. et putain, j'ai pas envie de faire la route sans toi. si tu savais anna.. » ça fait mal, ça te déchire les entrailles qui pourront sûrement plus te servir à grand chose après ça. Parce que ta vue s'ajuste, petit à petit laissant place à la vision te semblant de plus en plus réelle. Tu te mords si fort la lèvre inférieur que la rouille gagne ta bouche tremblante au moins autant que toi. Pourquoi ces yeux que tu connais si rageurs semblent tout aussi humide que toi? Pourquoi t'y trouves de la douceur et de la compassion?

Tu le vois pas venir, le train venant te percuter de plein fouet malgré la douceur de la voix. Les murmures prononcés viennent t'infliger une décharge semblable à celle d'un défibrillateur. Il comprend pas, ton palpitant, encaisse le choc sans voler en éclats. C'est plus le contraire qui ce passe, t'as l'impression que toutes ces parties de cœur brisé résidant en toi se retrouvent attirées les unes aux autres comme des aimants. Ton visage se relève, les sanglots qui te secouent deviennent silencieux. Tes lippes s'entre-ouvrent, il n'y a rien dans ta tête que ces derniers mots. Ceux qui réchauffent, ceux qui ramènent à la vie. Ta main fatiguée vient toucher la peau encrée face à toi, caresse une joue. Caresse les lèvres dont tu connais par cœur chaque détail laissant traîner ton pouce. Sa chaleur vient piquer la pulpe de tes doigts parcourant sa peau, comme pour t'assurer qu'il est bien entier, que tu ne tombes pas dans un piège comme tu le pensais. "Jabez..." inaudible, pas totalement. T'es pas capable de plus, pas capable de faire autre chose que de venir te jeter dans ces bras à corps perdu. Tant pis si c'est ce qui te feras caner, t'as déjà un pied dedans. Tant pis si vous chutez, tant pis si ce sont ses doigts assassins qui s'en viennent pour réclamer ton dernier soupir.

Et si la terre est sombre, et si la pluie te noie
Raconte-moi, qu’on puisse trembler ensemble
Et si le jour ne vient pas dans la nuit des perdus
Raconte-moi, qu’on puisse crier tout bas  

(c) DΛNDELION



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Message Sujet: Re: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Lun 12 Aoû - 16:29



c'est fou comme c'est attirant, cette envie d'avoir mal. ce souhait de sentir son palpitant exploser pour répandre des éclats dans les moindres cellules qui animent son corps. ça n'a rien à voir avec une drogue, c'est bien plus complexe qu'une toxine qui navigue dans le fleuve rougeâtre de ses lèvres, plus puissant aussi. anna et jabez. deux êtres brisés en mille morceaux qui tentent de se reconstruire en offrant les pièces de leurs entités pour n'en former qu'une seule. elle est loin la relation idéale, celle qui fait rêver les petits filles naïves qui sont encore persuadées que le prince charmant existe. ils ne sont rien de tout ça, eux ils sont faits pour se blesser, se déchirer pour que les retrouvailles fusent toujours plus fort. toucher le fond pour rebondir et sentir la vie revenir comme une voiture qui percute un mur. sourire un peu à cette foutue vie après avoir frôlés tous les deux la mort, c'est la principale motivation du zombie quand il entame son monologue. c'est juste une ultime tentative pour relancer la machine rouillée, faire passer le déni qu'elle est légitime de ressentir. c'est lui l'erreur dans l'histoire, la tâche d'encre noire qui vient tâcher le papier glacé. s'il avait su tenir tête à cara ce soir là tout se serait passé pour le mieux, ils seraient rentrés main dans la main comme deux amoureux pour terminer la soirée dans les draps frais. mais il a fallu que son esprit déraille,  que les derniers mots de l'italienne le poussent à commettre l'irréparable. pourtant il ne s'avoue pas vaincu pour autant, il est là, dans cette douche en tenant anna du bout des doigts pour la forcer à le regarder droit dans les yeux. ce regard habituellement si sombre qui se met à parler pour lui pour accentuer les mots qui sortent tout seuls. pas de contrôle, juste son ressenti brutal jusqu'à prononcer les trois derniers mots, ceux qu'il n'a jamais osé dire à qui que ce soit, parce qu'il ne l'a jamais ressenti auparavant. elle est la seule capable de relancer leurs coeurs à l'unisson quand les paroles produisent l'effet tant espéré. c'est à son tour de se réveiller de cette léthargie, un seul mot suffit pour que jabez le comprenne, juste son prénom murmuré et les doigts qui viennent retracer la forme de ses lèvres qui s'assèchent face au besoin d'embrasser l'italienne pour consolider cette union, toujours. au lieu de céder à ses pulsions purement masculines il préfère la laisser s'abandonner dans ses bras en signe de résilience. les larmes sur les joues de l'encré sèchent presque immédiatement pour faire de la place et afficher un fin sourire. il passes ses bras autour d'anna qui reste dans son plus simple plus appareil pour la serrer contre lui, ressentir à ce nouveau cette chaleur de deux corps qui se sont apprivoisés malgré leurs caractères. le temps défile, il ne compte pas, il se fiche bien de savoir si la lune a entamée son déclin, il tient ce qu'il a de plus précieux dans l'étau de ses bras. « viens là. » le silence qui s'est lentement insinué entre eux pendant cette étreinte a un effet de somnifère bien plus sain que les médicaments ingérés un peu plus tôt dans la soirée. les doigts viennent la toucher doucement par peur de la briser comme du cristal, la réalité est revenue mais elle reste trop fébrile pour prendre des risques. ils s'aventurent le long de l'échine de l'italienne jusqu'à stopper leurs courses sur la taille, exercer assez de pression pour la redresser en même temps que lui. les deux carcasses tiennent à présent sur leurs jambes qui menacent de céder au pas de trop, pourtant ils avancent, supportant le poids de l'autre pour le pousser à ne pas flancher. le lit est visible, pourtant jabez a l'impression qu'il est à des heures de marche. l'émotion a puisée dans ses dernières forces physiques, préférant l'auto-destruction au repos après sa fuite de l'hôpital. il trouve tout de même l'énergie pour déposer anna sur le lit sans la jeter, sans lui sauter dessus, juste la douceur qu'un mari pourrait avoir avec sa femme souffrante. c'est tout naturellement qu'il vient se glisser dans les draps pour coller son torse à son dos, retrouver cette chaleur qu'il ne trouve chez personne d'autre. le visage enfoui dans la nuque de la tatoueuse, le souffle qui fait virevolter sa tignasse, le bras qui passe par-dessus sa taille pour rejoindre sa main qu'il ne veut plus jamais lâcher. « laisse tes yeux se fermer, les rêves vont te bercer mieux que moi. je ne bouge pas, je veille sur toi. » un murmure comme un secret que la lune garde précieusement, les lèvres se déposent une unique fois sur son épaule dont les marques de dents se sont estompées. bientôt de nouvelles feront leur apparition, pour l'instant l'étreinte est trop belle pour être brisée. ça ne ressemble pas à jabez cette tendresse, mais rien de tout ça ne lui correspond. l'amour, la douceur, la peur de l'abandon, la jalousie. ce n'était pas lui jusqu'à ce que sa vie soit bousculée par une italienne aux cheveux écarlates.


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Message Sujet: Re: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Mar 13 Aoû - 4:28



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«Au bout de combien de temps oublie-t-on l'odeur de celui qui vous a aimée ? Et quand cesse-t-on d'aimer à son tour ? Qu'on me tende un sablier.» anna gavalda
Après la perte de Pierre, après la perte de votre enfant t'étais prête à sombrer. Tu t'es faite admettre en psychiatrie le soir même de la rixe, pendant que les pompiers tentaient de te défaire de cette étreinte que tu maintenait plus fort que tout. Tu pouvais pas toi, le lâcher, l'abandonner pour qu'ils viennent le mettre dans ce sac noir plastifié, mortuaire. T'as pas pu accepter, ton esprit il a comme disjoncter. Tu t'es étalée tout contre les pavés, tes paupières bien trop lourdes à supporter. Tu t'es éteinte pour la première fois de ta vie, pour la première fois de ton existence tu as décrété que la vie ne valait pas d'être vécue. Qu'elle était horrible, perfide, dénuée de sens. A quoi bon tenter d'être une meilleure personne, à quoi bon tenter de racheter les crimes passés si c'est pour se retrouver frappé de la plus violente des façons, celle qui vient détruire ton âme, ébranler ta vie. La façon qui te donne envie de jeter l'éponge, d'abandonner, de cesser les hostilités une bonne fois pour toute. Comment pouvais-tu rester debout? Comment pouvais-tu rester fidèle à toi même, te battre corps et âme pour survivre lorsque le destin s'en est venu pour te retirer tout ce que tu avais de plus cher dans ta vie?

Pierre était la douceur incarnée, l'homme le plus empathique que la terre ai pu porter. Une personne dénuée de méchanceté, toujours prêt à offrir à son prochain. Tu t'souviendras toujours, de ce cours à l'école des beaux arts lorsqu'il est arrivé pour la première fois. Parfait petit français, t'offrant nombres d'œillades endiablées. Tu t'es laissée attirer par ses filets, aussi innocents qu'ils étaient. Tu t'es laissée charmée, par son accent qui avait du mal à se vouloir chantant, à ses manières un peu rustres toi qui avait l'habitude de cette supériorité offerte par ton sang régnant d'une poigne de fer sur l'Italie. Parce que tu n'en restais pas moins la petite princesse de la pieuvre, cette gamine destinée à devenir une mère de famille farouche prête à défendre les siens de ses crocs acérés. C'était trop dur, trop compliqué pour toi. Que de rester là sans rien dire, recevant des enseignements différant de ceux de tes frères, t'éloignant petit à petit de ces derniers. Alors t'as pas trop réfléchi, lorsque t'es venue cette idée de fugue jusqu'au département voisin. Car au final, combien même tu n'as pas donné signe de vie, Palerme restait assez proche de toi pour que tu puisses y revenir si le cœur t'en disait. Et pourtant, quatorze années passées loin des tiens, redoutant chaque contact.

Aujourd'hui, il t'es compliqué d'arriver à conjuguer tes émotions diverses. Ce deuil, ces sentiments pour Jabez, la douleur de le perdre à son tour. T'as déjà perdu la personne que tu aimais le plus au monde, celui que tu aurais protégé de cette balle si t'avais pu avoir le temps de te jeter entre les deux. Parce que ça aurait été plus simple, moins douloureux. Et pourtant tu t'es relevée, pour lui, pour eux. Pierre, votre enfant, Leonardo. Ta famille te tendant à nouveau les bras, t'acclamant comme l'enfant prodige de la cosa nostra depuis ton retour triomphant depuis ta vendetta napolitaine. Et puis, entre temps tu t'étais laissée absorber par le travail, par cet appel new-yorkais de cet encré désespéré de goûter à tes aiguilles. Alors t'as traversé la bonne moitié du globe, tu t'es hâtée de le rejoindre avec ton dermographe affûté. T'as fuis aussi loin que possible pour venir t'y installer, tomber peu à peu dans ces bras tatoués par tes soins. Parce que ça va au dessus d'une simple relation de tatoueur-tatoué, bien plus loin qu'une relation professionnel-client, toujours plus qu'un maître à son apprenti. Tu t'es éprise de l'israélien, si rapidement, si fortement que ça t'es tombée dessus comme une météorite viendrait heurter la grosse pomme sans s'être faite désintégrée par la couche atmosphérique.

Tu comprends pas trop, pourquoi ton pouce sur ces lèvres vient te lancer de nombreux picotements. T'as pas voulu y croire à ses bras, venant se refermer tout contre toi. Tu as tenté de les chasser, de les éloigner de toi comme s'ils pouvaient te faire du mal combien même ils te voulaient tout le bien du monde. C'est bien Jabez, c'est bien ton tatoué. Il est bien là, lui et seulement lui, se contentant de t'emmener vers ses bras puissants trempés par l'eau s'étant déversée sur vous. Vous êtes trempés, ton corps nu venant trouver place entre ses bras se refermant comme un étau autour de ta carcasse pendant un bref instant. Tu te retrouves vite sur tes deux jambes chancelantes, retenues par le tatoué bien décidé à ne plus te laisser tomber. Ni maintenant, ni jamais. Parce que si jamais une autre tuile s'en venait à s’effondrer sur vos crânes rieurs, vous la supporterez ensemble pas vrai? T'as l'impression que tes pas te demandent tout les efforts du monde. Tu tentes de ne pas chuter à travers les cadavres de bouteilles vides où bien même les pinceaux encore enduits de couleur abandonnés plus-tôt. Parce que balancer cette peinture de façon rageuse sur tes toiles vierges arborant précédemment ton appartement ont suffit à te canaliser un instant, juste avant que tu ne te décides à sombrer à ce sommeil chimique induit par les nombreuses fioles de médicaments que t'as pu descendre rageusement.

Ton corps vient trouver doucement le dessous de tes draps, accompagné par un Jabez aux mains de velours. Sa carcasse encrée ne manque pas de venir trouver la tienne, s'accolant tout contre ton dos en ronronnant. Son visage se perd tout contre tes mèches de cheveux humidifiées ne manquant pas de venir t'arracher un énième frisson. Sa voix tente de venir te bercer, mais t'es bien incapable de fermer l'oeil maintenant. Combien même tes paupières sont lourdes, combien même t'aimerais pouvoir rejoindre finalement Morphée. "J'veux pas des rêves. Jab..." T'as besoin de lui, de lui et d'lui seul. Combien même il te rendrait insomniaque, incapable de trouver le sommeil ou le moindre repos. Dans un dernier élan de force sur-humain, tu viens te retourner. Ta poitrine nue vient trouver celle de l'israélien, tes mains venant se nouer dans un étau tout contre son cou brûlant. Tes lèvres trouvent les siennes, pour venir sa voix qui vient caresser ta chevelure originellement flamboyante. Ta langue vient trouver la sienne, se fraie un passage entre ses lippes serrées que tu viens conquérir de tout le reste de ton âme. Les perles salées s'en viennent de nouveau, il t'aime. Toi aussi, tu l'aimes. Y'a que l'éternité qui s'offre à vous, le bleu de l'immensité vous offrant ses bras. Jabez et toi, ton petit corps fatigué et celui de l'israélien se remettant encore de ses déboires causées par ta stupidité passagère, aveuglé par la rage et la colère. Tu perds rapidement ton souffle, déversant tout ton amour dans ce combat de langues bandées pour mieux se retrouver. Tes jambes viennent enlacer celui encré, celui qui lui a tant manquer. T'es rien sans lui, une unique raison d'exister.

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Message Sujet: Re: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Mar 13 Aoû - 19:39



la faucheuse peut bien venir s'incruster dans cet appartement délabré si elle le souhaite, ils sont prêts à la combattre à feu et à sang s'il le faut. l'étreinte est refermée, les palpitants ont retrouvés leur moitié si précieuse, sans cette partie manquante leurs battements sont anarchiques, désordonnés, empoisonnés. mais c'est du passé, ils sont bien là, coeur contre coeur à mélanger leurs parfums, collant les épidermes abimés par ce manque. jabez a déjà défié la mort en personne, anna également, ils la connaissent trop pour en avoir peur. qu'elle vienne avec des renforts, ils ne feront que la repousser un peu plus fort. l'heure de fin n'est pas encore venue, ils ont trop de choses à vivre, tant de contrées à fouler main dans la main, une vie entière à construire pour rattraper celle qui est passée et qui a bien moins de saveurs que maintenant. pour la première fois  depuis sa naissance, jabez a cette fureur de vivre intensément, de braver les tempêtes juste pour connaitre la chaleur de son corps encore et encore. tant pis s'il doit caner sous l'émotion. il aime l'italienne, il ne l'a pas choisi, ça s'est imposé comme ça sans crier gare, c'est une évidence visible aux yeux de tous mais farouchement gardé. le sommeil refuse de venir les cueillir, il leur offre un peu de répit, comme une récompense pour avoir bravé la tristesse infinie de cette séparation. enfin la vie décide d'être un peu reconnaissante pour cette bataille menée au quotidien contre les démons qui hantent la tête de l’israélien en permanence, nuit et jour. heureusement elle est là pour lui faire tout oublier comme quand elle se retourne pour confronter leurs pupilles encore dilatées par les émotions qui peinent à s'effacer. même quand les larmes viennent couler sur ses joues elle reste belle, il a envie de le crier sous tout les toits, la montrer au monde entier tout en la protégeant fermement comme une fierté exposée au grand jour. l'atmosphère se réchauffe brutalement quand l'italienne prend l'initiative de lancer un baiser qui ne reste pas sage bien longtemps. ils ne savent pas faire dans la demi-mesure, entre eux c'est tout ou rien, le chaud ou le froid, le néant ou l'explosion de sentiments. pour la première fois depuis longtemps les langues se retrouvent pour un ballet unique, c'est comme si rien ne s'était passé, tout est naturel dans cette étreinte, une harmonie que personne d'autre ne peut lui offrir. il y a les souffles qui se coupent mutuellement comme deux adolescents qui peinent à reprendre leur respiration après un premier baiser, ce n'est pas de l'excitation à proprement parlé, seulement un désir bestial de se retrouver, confronter cette idée que tout ça n'est pas qu'un rêve pour les berner d'illusions. la chemise de l'encré froissée sous l'humidité toujours présente devient gênante, il n'en a aucune envie mais il est forcé de rompre l'étreinte, lâcher sa précieuse main pour se retirer le tissu qui vient rejoindre les cadavres de bouteilles au sol. comme lors de leur première véritable nuit passée à deux, le ménage attendra bien le lendemain pour que les corps se remettent des ébats passés et ceux à venir. jabez revient chercher le contact à l'aide de ses doigts qui viennent se nicher dans la chute vertigineuse de ses reins pour plaquer la tatoueuse à son corps un peu brutalement qu’auparavant, premier signe de l'envie qu'elle fait naitre en lui. il suffit d'un rien pour attiser cette flamme qui ne s'estompe jamais vraiment, il n'a jamais de cesse d'apprendre les moindres parcelles de son corps par coeur. les lèvres taquines trouvent instinctivement le chemin pour relancer la danse des langues qui se cherchent, s'éloignent pour mieux se retrouver, c'est une jolie métaphore de leur couple encore jeune. les doigts posés dans le bas du dos de l'italienne glissent jusqu'à ses fesses dans une lenteur extrême pour malaxer sa peau ferme, laisser une légère empreinte rouge pour marquer son territoire, comme avant, comme au début dans ce monde parfait sans accident, sans cara, sans pleurs ni cris. les cadavres s'animent dans la nouvelle danse des bassins qui s'instaure progressivement entre eux juste avant de basculer pour forcer anna à se retrouver à califourchon sur un zombie couché sur le dos, en admiration devant le corps tendu sous ses grands airs sans artifices, comme une oeuvre d'art offerte pour ses canines acérées. c'est ses bras encore douloureux qui viennent prendre appui sur le matelas pour l'aider à se redresser et parvenir jusqu'à ses lèvres contre lesquelles il murmure juste avant de relancer le baiser qui n'a de cesse de s'intensifier. « nous embarquer dans un rêve commun, tu crois que c'est possible ? » c'est déjà le cas, un rêve éveillé de voir l'être aimé auprès de lui. il ne la mérite pas pourtant elle est là, blessée mais fière, prête à lancer le ballet démoniaque qui les fera revivre encore un peu plus.

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Message Sujet: Re: (hot) remember me. (jabanna)   (hot) remember me. (jabanna) Empty Mer 14 Aoû - 5:23



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Jabez - Annalisa

«Au bout de combien de temps oublie-t-on l'odeur de celui qui vous a aimée ? Et quand cesse-t-on d'aimer à son tour ? Qu'on me tende un sablier.» anna gavalda
Un jour ou l'autre, vous viendrez à vous éteindre. L'un trop pressé de partir avant le second. C'est pas un problème car vous vous rejoindrez très rapidement, ne pouvant vous résoudre à continuer sans la seconde moitié. Vous sombrerez dans le néant ensemble sinon rien. Combien de fois, tu t'es vue tomber? Écorcher tes mains et tes genoux pour mieux te relever? C'est plus pareil maintenant, ça a changé du tout au tout. Parce que vous vous tiendrez ensemble rapidement dans l'oubli, ne supportant pas l'absence de l'autre. C'est ce que t'as essayer de démontrer, cette nuit. Qu'une vie sans Jabez ne vaut la peine d'être vécue. Car elle est trop fade, dénuée de sens ou d'envies. T'es plus rien sans lui, qu'une carcasse inanimée hurlant à l'agonie. Car elle ne vaut rien, sans ton palpitant complété du sien. T'as besoin de l'avoir près de toi, irrépressiblement. Il fait partie de toi, que tu le veuilles ou non. Tu fais partie de lui, qu'il le désire ou pas. C'est écrit dans vos étoiles, immuable.

La camisole chimique se transforme très vite en mauvaise défonce. Les résidus de xanax dans ton organisme suffisants à te maintenir à présent éveillée. Tremblante, prête à te briser, mais éveillée. Jabez te dépose avec douceur sous tes draps, tu sais que ça doit bien lui demander un effort surhumain d'avoir supporté ton corps tremblotant jusqu'ici. Il se glisse tout contre toi, encore vêtu de ses vêtements humides ce qui t'arraches un grognement d'insatisfaction. T'aurais aimé pouvoir profiter de sa peau tout contre la tienne, cet épiderme t'ayant tant manqué. Tu peux pas t'endormir comme ça, combien même l'israélien te rassure, combien même il te dit qu'il veillera sur tes rêves. T'as eu trop peur, t'étais trop persuadée de l'avoir perdu. Qu'il soit partit à jamais, trop loin de toi, hors de portée. T'y as cru, ça c'est inscrit au fer rouge sur tes méninges. Tu ne le méritais pas, tout ce que tu méritais c'était de t'éteindre en silence, seule dans cet appartement te hurlant son absence. Car il est partout, dans l'aube qui vient chatouiller ton nez lorsqu'un nouveau jour fait son apparition. Dans cette odeur de café qui annonce de longues séances dans des positions les plus inconfortables les unes que les autres pour toujours apposer ton encre sur sa peau étirée par la pulpe de tes doigts.

Tu te retournes, tout contre lui. Tu supportes plus d'être loin, pas maintenant qu'il est là. Pas maintenant qu'il t'a dit qu'il t'aimait. T'aimerais qu'il te le répète, encore et encore. Continuellement comme pour venir le tatouer sur ton palpitant. Que tu lui appartiens, à lui et à lui seul jusqu'à la fin des temps. Que vous régnerez comme promis, tel Crocus et sa Libitina, prêts à se battre becs et ongles pour défendre votre royaume de désolation. Qu'importe, puisqu'il est votre. Que ce soit pour Jabez ou Pierre, t'es pas passée par les cinq fameuses étapes du deuil. T'es restée bien ancrée dans ta colère. Celle qui te consume, brûle tes entrailles. Qui te pousse à en vouloir au monde entier, à toi même. Ce qui te pousse à venir te taillader les bras, à avaler ces cachets. T'es une incapable 'lisa, combien même tu t'bats t'y arriveras jamais. Vos prunelles se trouvent un instant, avant que tu ne plonges tes lèvres tout contre les siennes. T'accordant un peu de bonheur, de plaisir à l'état pur. Parce que t'auras toujours la force, toujours pour l'israélien. Tu seras cette lionne défendant les siens jusqu'à son dernier souffle, abattant ses griffes au moindre assaillant. T'as plus peur, plus maintenant. Il est là, il est revenu. Vous êtes plus forts que n'importe quelle autre femme combien même ça te coûte de l'avouer. Plus forts que les amnésies, les accidents du destin venant se liguer contre vous. T'oublies tout, lorsque vos langues se rencontrent, viennent danser ensemble. Jabez, l'encré, le zombie. La douceur, le passionné, le virulent. Celui qui se laissera pas démonter, viendra te repêcher jusqu'aux rivières du styx. Crocus ne te laissera plus, ni maintenant ni jamais.

Rapidement, emportés par vos instincts les plus primaires tu te retrouves sur l'israélien débarrassé de sa chemise trempée. Ses mains sur son corps manquent de te faire chavirer, mais vos souffles se mêlant te rappellent rapidement à la réalité. Tu peux pas t'passer de lui, tu peux plus. A califourchon, ta poitrine fièrement dressée vers le plafond tu plonges tes opales noircies par le mélange chimique et le désir qui t'animes lorsque ton bassin se retrouve accolé tout contre le sien. Jamais tu n'as oublié ces nuits fauves que vous avez partagez, combien même tu t'es perdue dans les bras d'un infirmier de passage, un ami sur lequel tu as pu compter. Une de ces personnes à qui ton petit doigt est à présent relié d'un fil rouge luisant dans la nuit. Quelqu'un avec lequel il n'y aura aucune ambiguïté, tu l'espères sincèrement. Car tu seras là pour lui, si un jour il se retrouve en peine. Si jamais son âme vient toucher le fond, manquant d'envie de s'en servir comme propulsion pour mieux gagner la surface. Tu pourras pas oublier cette douceur à toute épreuve alors qu'il ne te devait rien, pas même une réponse à l'un de tes messages de désespérée. Tu sauras rendre la pareille, si un jour le destin devient cruel envers lui. Tu le laisseras pas tomber. Ça sera compliqué, périlleux que de lui avouer ça un jour, à ton zombie recouvert de ton art. T'espères secrètement n'avoir jamais à le faire. Mais si un jour s'en vient tromperie de sa part, tu sais pertinemment que tu ne pourras pas t'en empêcher, que de lui balancer comme une dernière carte perverse dans ton jeu pour mieux l'ébranler. Rétablir les scores.

Tu veux pas y penser, ni maintenant ni jamais. Il t'observe un instant, Jabez, les canines découvertes. Tu retrouves rapidement cet instinct primaire, cette envie de l'autre. Ses avants bras viennent l'aider à se redresser pour venir trouver te lippes. Sa voix vient chatouiller le silence, il te demande si c'est possible. Comme s'il ne le savait pas déjà, comme si cette énième preuve du destin ne suffisait pas à prouver l'évidence de votre amour. "C'est plus un rêve, tu l'touches du bout de tes doigts à l'instant" que tu souffles en faisant allusion à ces phalanges tatouées caressant tes genoux du bout de leurs pulpe. Tes bras retrouvent son cou, vient attirer le tatoué tout contre toi. Dans un feulement commun, vos lèvres se retrouvent une nouvelle fois, forçant ses bras à quitter le matelas pour venir se nouer tout contre ton dos. Vos reins se mettent à danser nerveusement, calquant le rythme de vos baisers passionnés, refusant de vous lâcher comme si vous alliez y rester. Vous revoilà enfin, fauves lâchés, prêts à s'éprendre l'un de l'autre. Fiévreusement, tes mains quittent son cou pour venir trouver le bouton de son jean trempé. Tu grognes de nouveau, tes mains comme du coton. Ton corps, fragile se met à trembler. Fatigué par l'effort que de te tenir fièrement, comme Jabez aime te voir. Lionne insoumise. Tant pis pour le bouton, ta main vient se faufiler entre les couches, trouver son entrejambe ardente compressée par les couches inutiles. Nouveau grognement, cette fois-ci ta langue percée s'assagit pour que tes dents ne viennent s'enfoncer fièrement contre sa lèvre inférieure. Tu l'sens pas vraiment, trop bercée par la chaleur commençant à vous gagner, excitant vos palpitants désespérés. Pourtant, elles continuent de rouler, les perles salées.
(c) DΛNDELION



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