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 by definition, you have to live until you die (nash)

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Message Sujet: by definition, you have to live until you die (nash)   by definition, you have to live until you die (nash) Empty Mer 10 Juil - 14:18

by definition, you have to live until you die . ☾ nash & milo

et la morale de ceci, c'est : Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être ; ou, pour parler plus simplement : Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes.

La nuit éclate en feu d’artifice. Le corps du garçon est las, tend à se rompre à chaque instant alors qu’il porte une nouvelle fois la bouteille de vodka à ses lèvres gercées. Il embrasse le goulot pour ne plus poser ses lèvres sur l’un des humains de la soirée. Il se sent comme la peste. L’alcool est sa conquête, ce soir, pour tenter d’oublier qu’il ne doit pas poser les mains sur elle ou sur lui ou sur eux. Depuis peu qu’il se sent comme ça, il évite tout contact, tout regard, toute ambiguïté. Epuisé à l’idée de répéter la phrase que les médecins lui ordonnent de prononcer dans cas de figure. Il ne réalise pas vraiment l’ampleur ou la nécessité de la chose. Les pilules bleues l’attendent chez lui, son métabolisme les attend, aussi. Mais il ne fait pas le pont, il ne les rejoint pas. Milo je m’en-foutisme se rend pas compte de la fièvre qui embrume ses yeux bleus, de sa respiration saccadée quand il n’arrive pas à reprendre son souffle. La fête bat son plein, le monde tourne et danse au rythme latino d’un dj français. Tú me tienes loco, loco contigo Les corps se serrent, se glissent les uns contre les autres. Ils s’empilent, ils s’empalent, de plus en plus fort alors que lui, lui restes planté dans un coin à terminer cette bouteille. Faire passer la douleur aigüe dans son poumon à chaque respiration, faire passer l’envie de vomir quand il accroche fermement sa main à une chaise pour l’empêcher de tomber en arrière. Le défilé de filles qui passent devant sa gueule de zombie « Oh milo t’as mauvaise mine, t’es sur que ça va ? » « Oh milo pourquoi tu ne danserais pas avec moi. » « Milo, j’ai de la lingerie toute neuve pourquoi tu ne viendrais pas tester ça en haut » Et il pourrait, il pourrait ceder, mettre une simple capote et continuer sa vie sans changement. Mais il en est incapable. Les médecines il y a quelques semaines lui avait volé ce qui avait de plus cher à ses yeux. Son amour de chair. Son gout de luxure et désir.

Mais Milo, garçon populaire, leader admiré est absent ce soir. Remplacé par un pauvre type accroché à sa vodka. Un type qui n’arrive pas à placer plus de deux mots dans une conversation. Sa fièvre monte, il se sent partir. Des taches blanches viennent briser sa vision, il ne sais plus où il est, ni ce qu’il doit faire. Il sait que ce n’est pas l’alcool. Il sait qu’en montant l’escalier qui mène à la salle de bain, il pourrait s’effondrer et vomir ses tripes. Milo ne supporte pas la faiblesse, son corps le dégoute, le rejette, l’élimine à petit feu. Il laisse tomber la bouteille qui se vide sur la moquette du salon. Personne n’y fait attention. Il pousse un mec qui tente de faire le poirier sur un tonneau de bière, il bouscule un couple qui manque de se sauter dessus contre le mur. Il se cogne, sans y voir, il entend les bruits de très loin. Un acouphène lui fait perdre pied, il se ramasse contre la rambarde de l’escalier, tentant de se hisser pour se relever et d’atteindre le reste des marches. Son corps refuse, sa tête l’emmène.

Il concentre ses derniers efforts, sans céder à la panique pour regagner la salle de bain. Il n’arrive pas y croire quand il est dans la salle. Il s’observe dans le grand miroir, il est apeuré face à ses joues creuses, ses cernes noirs et ses côtes apparentes. Il surprend des taches couvrir des morceaux de sa peau. Il surprend sa gueule maussade, son teint grisâtre. Les palpitations de son cœur lui donnent la nausée. Il se sent partir. Il attrape, la main tremblante, le téléphone dans sa poche, il déverrouille difficilement l’objet et compose les yeux fermés le numéro sa sœur. Il n’arrive plus à garder son calme. Il se sent partir. Elle décroche, mais il ne l’entend même plus. Il tente d’articuler, mais chaque mot lui vaut un haut le cœur, lui vaut un effort impossible. Il n’arrive plus à bien respirer, la fièvre le fais suer, le rend trop faible. Il l’entend demande « Milo ? Milo.. ? milooo je t’entend pas ! »
Il se sent partir. « Viens. Au. 90 Norton…avenue. Vite je t’en supplie. » Il n’arrive pas à decrocher quand son téléphone glisse de sa main. Sa tête part en arrière, son corps le suit. Il cogne le revers du lavabo et sent son arcade saigner. Le monde devient noir. Il s’écrase sur le sol. Il a un énième impression de mourir ce soir.






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Message Sujet: Re: by definition, you have to live until you die (nash)   by definition, you have to live until you die (nash) Empty Mer 10 Juil - 22:40


by definition, you have to live until you die
Milo - La guigne

« La famille, c'est l'amour sans regrets et sans amertume. »Ninon De Lenclos.
Aujourd'hui, c'est tout ton petit monde qui s'écroule. Château de cartes pourtant solide jusque là qui s'éclate et dégringole. Tu l'as entendu lorsque très tôt ce matin l'explosion à retentit dans tout le quartier. Il est tard, pourtant tes larmes ne cessent de rouler sur tes joues roses. Siobbhan s'arrache à toi, tu lui demandes de pas partir, de rester. Tu veux pas qu'elle t'abandonne, qu'elle quitte tes côtés. Tu comprends pas, que c'est pour te cacher ses larmes à elle que l'écossaise file faire du thé. Papa et maman ne reviendront plus, quelque chose leurs est arrivé. Tu les as vues, les tours démolies à la télévision ce matin sans te douter de ce qu'il pouvait bien ce passer. Parce que dans les films on peut voir les mêmes choses non? Alors pourquoi tes parents ne pourraient pas rentrer ce soir, pour venir couvrir tes joues de baisers? Au lieu de ça, l'ambassadeur norvégien est venu te serrer la main la mine lourde, puis il s'est éclipsé avec Siob une large enveloppe à la main. On t'as répété qu'ils étaient décédés assez de fois pour que tu commences à y croire. Tu les voyais, tout ces gens pleurer dans la rue. Tu pouvais la ressentir, cette épaisse fumée dans tes poumons presque la goûter lorsque qu'inhalée elle venait te titiller la gorge. Tu les entendais, les sirènes des policiers mêlées à celles des pompiers et toucher la cendre dansant comme des flocons.

Aujourd'hui, c'est le jour de leurs enterrements. Le jour maudit où tu apprends à dire adieu. Tu te tiens bien droite, serrée dans ta petite robe noire pendant que ton visage blafard ne reflète rien d'autre que du vide. Vous vous tenez près des deux cercueils, ce grand trou dans lesquels on les place ensemble. T'as du mal à les imaginer dedans, à imaginer qu'on va les abandonner là pour l'éternité. Ces gerbes de fleurs, qui t'agacent et que ta mère aurait sûrement détesté de par leurs couleurs criardes. Les gens t'observent, ils sont nombreux. Avocats, politiques, famille ayant fait le déplacement depuis la Norvège, sang de ton sang que tu n'as jamais rencontré avant cette tragédie. Qu'ils rentrent chez eux, tous. T'as pas besoin d'eux, tu veux pas de leurs condoléances dont ils te gratifient. Siobbhan tient ta main, pendant que Milo occupe la seconde. T'as besoin d'eux, et seulement d'eux. T'as besoin de ces enfants de la rue, qui depuis ce jour t'attendent devant le manoir à l'heure précise à laquelle vos yeux se sont croisés. Ils parlent, tours à tours vantant les mérites de tes parents. Ils évoquent des souvenirs, des histoires. Et pourtant, ta famille te laissera ici, près de l'écossaise. Ils ont pas vraiment cherchés à discuter avec toi, après tout cela faisait des années que tes parents avaient quitté la Norvège pour les us. Ils ne te connaissaient pas et clairement ne veulent pas de toi. Qu'ils ne se gênent pas, tu leurs souhaites bon retour vers leurs contrées. S prendra bien soin de toi, c'était stipulé dans son contrat, stipulé dans leurs dernières volontés que si quelque chose arrivait ta garde exclusive lui reviendrait.

Aujourd'hui, c'est le jour de ton réveil. Trois cent soixante cinq jours, huit mille deux cent quatre-vingt heures, quatre cent quatre-vingt seize mille et huit cent secondes de sommeil chimique. Elles sont là, Siobbhan et Sasha lorsque tes paupières s'ouvrent pour se mettre à papillonner. Tu la décernes un peu, la stupeur sur leurs visages tirés. La lumière du jour t'agresses, brûlent tes opales vaironnes. Une main serre la tienne, endormie tout près de toi dans un fauteuil se tient ton frère adoptif, celui que tu considères comme ton sang. Tu la serres de tout ce que tu peux, tes yeux reflètent avec horreur l'incompréhension de ton arrivée dans une chambre d'hôpital. Tu sondes ta mémoire, et celle-ci te répond cordialement d'aller te faire voir. T'es incapable de te rappeler de quoi que ce soit, qui pourrait être en lien avec ton arrivée dans cet endroit. Tout tes membres te font mal, ta tête cogne dans tes tempes violemment. Ta gorge est sèche, tu voudrais crever. Un bip sonore s'emballe, et t'agaces au plus haut point. Les deux femmes de ta vie gagnent ton lit les larmes aux yeux. T'es incapable d'entendre autre chose que ce foutu rythme imposé saccadé par la machine reliée à ton bras. Tu regardes ta main rapidement, tu fais le détail des fils plantés dans ta peau, de cette plume nouée à ton annulaire t'arrachant un frisson sur la totalité de ton échine abîmée. Milo se réveille, serre ta main plus que tu n'as été capable de le faire. Pourquoi est-ce qu'ils ont tous l'air si malheureux? Pourquoi est-ce que ton corps ne t'appartient plus, et que tout te semble si douloureux?

Aujourd'hui, de nouveau t'as l'impression que ton monde s'effondre. Tu réponds à ton téléphone gaiement. "Je me demandais quand t'allais te souvenir de ta petite soeur préférée, frangin!" t'es joueuse, les années vous ont rapprochées. Tu te souviens pourtant du gosse boudeur, ne voulant pas te décrocher ni mots ni sourires. A présent, vous faites partie intégrale de l'un l'autre. Et c'est pas parce que vous ne vous voyez pas, ou que vous ne vous appelez pas souvent que vous ne pensez pas à l'un l'autre pas vrai? Vous qui avez pendant si longtemps arpentés les longs couloirs du manoirs, vous qui vous êtes disputés maintes et maintes fois pour vous rabibocher quelques heures plus tard sous le regard inquisiteur de sa mère. T'entends rien, si ce n'est qu'un cafouillis de grognement et de bruits de soirée. "Milo ? Milo.. ? Milooo je t’entends pas ! Va falloir que tu parles plus fort hein, t'as oublié que j'avais le cerveau en bouillie!" Tu peines à reconnaître la voix au bout du fil, à bout de souffle, peinée. Une adresse t'es donnée, suivie de supplications. Tu le sens dans tes tripes que quelque chose ne tourne pas rond, rapidement confirmé par un bruit de chute dans le combiné suivi d'un second claquement sonore. "Euh frangin, t'es toujours là? ..." Ton sang se glace, tes doigts se crispent autour de ton portable à ton oreille. T'attends quelques secondes, mais t'entends rien. Rien d'autre que les bruits d'une soirée suivant son court. T'as trop l'habitude de Clochette frôlant l'overdose dans tes bras, tu ne te revois que trop bien dans tes jours les plus sombres lorsque tu appelais Sasha après que Clyde ne t'ai dérouillée. Tu le sais, tu le sens dans tes chaires que quelque chose de mauvais est en train d'arriver. "J'arrive Milo, surtout ne quittes pas j'arrive." Bordel de merde, il ne manquait plus que ça.

Tes doigts filent, tu le mets en attente puis composes le 911 tout en te hâtant à l'extérieur te mettant à courir dans les rues du queens. Ils te demandent quelle est ton urgence, le fait est que t'en as pas vraiment idées. "Je... J'étais avec mon frère au téléphone j'ai entendu comme quelqu'un s'écrouler. Je suis toujours en ligne avec lui, il ne me répond plus oralement. Il se trouve au 90 norton avenue et je suis en route pour le rejoindre." ton souffle est court, tu sprint avec ton portable à la main t’essoufflant en tentant e leurs donner toutes les informations dont ils pourraient avoir besoin. "Il s'appelle Milo, je suis Nashandrä. J'vous en supplie, envoyez une ambulance , quelque chose, quelqu'un." Des larmes salées roulent sur ta joue pendant ta course effrénée. Tu leurs indique que tu dois raccrocher, tu peux pas laisser Milo sans ta voix pour le rassurer. Tu continues de courir, tu ne connais que trop bien l'adresse où il se trouve pour avoir besoin d'un quelconque GPS. Tu rentres dans les passant, tu manques de tomber plusieurs fois. T'es plus très loin maintenant, encore un tout petit effort la Guigne, pour Milo tu peux le faire, tu dois le faire. Alors tu tiens bon, reprends la conversation là où tu l'avais laissée toujours en le rassurant. Tu peux pas l'abandonner, Siobbhan ne peut pas subir la peur de perdre un enfant une nouvelle fois. C'est à vous d'être sages et de la ménager maintenant, alors pourquoi? Pourquoi c'est trop dur pour lui d'y mettre du sien et de prendre sur soi?

"ANDREWS! MILO?! T'ES OU PUTAIN!" tu gueules à plein poumons, t'as pas chercher avant de t'inviter à cette foutue soirée. Tu te mêles à travers les corps serrés, se déchaînant les uns contre les autres. Tu cherches la cuisine, les endroits isolés demandant aux abrutis présents s'ils ont vu ton frère. L'ambulance n'est pas arrivée, tu te rassures en te disant qu'elle ne tardera pas trop. L'une des nanas présentes te dis de monter à l'étage, alors tu t'y rue comme une furie gravissant les marches deux par deux. T'ouvres bien chacune des portes avant de tomber sur la pièce refermant ton frère inanimé. "Putain Milo!" que tu cries, dans un état de stupeur. Ton téléphone lâche ta main pour venir s'écraser près du sien en même temps que tes genoux près de son corps. Un moment, tu reconnais pas l'irlandais. Ces cernes noires, ce teint livide, ce sang coulant sur son visage. Tu relèves sa tête sur tes genoux, et tes mains viennent se poser sur sa peau irradiante. "Ouvres les yeux frangin, tu peux pas nous laisser hein? Tu peux pas abandonner S, elle te poursuivrait jusqu'en enfers pour ça tu l'sais hein?" Tes larmes s'abattent sur lui, pour finir par mourir sur le carrelage de la salle d'eau. Tu peux pas m'faire ça, allez déconne pas Milo s'il te plaît, j'suis là c'est moi.
(c) DΛNDELION


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Message Sujet: Re: by definition, you have to live until you die (nash)   by definition, you have to live until you die (nash) Empty Jeu 18 Juil - 15:41

by definition, you have to live until you die . ☾ nash & milo

et la morale de ceci, c'est : Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être ; ou, pour parler plus simplement : Ne vous imaginez pas être différente de ce qu'il eût pu sembler à autrui que vous fussiez ou eussiez pu être en restant identique à ce que vous fûtes sans jamais paraître autre que vous n'étiez avant d'être devenue ce que vous êtes.

Il entend les sirènes. De loin. Très loin. Ca lui rappelle vaguement sa première cuite. A vomir partout sur les pavés du Queens, tenu pas ses deux potes, Renton et Noa. Un bras au-dessus de chaque épaule, la tête qui plonge, les bottes qui râpent le sol et la bave sur le coin d’un demi-sourire. L’inconscient qui vient noyer le conscient. Des bribes de mots incompréhensible qui sortent de sa bouche pâteuse. Les rires lointains de ses deux potes qui le laisse tomber devant une Siobbhan inquiète, en colère et dure. La douche qu’elle lui avait fait prendre alors qu’il gerbait à en perdre son foie, son cerveau bouillis et son oreille interne qui sifflait.

Même état. Allongé ainsi sur le carrelage, sans possibilité de bouger, cette fois. Sans possibilité d’ouvrir les yeux ou d’émettre un son. Il sent des perles d’eau qui tombent sur son visage nue. Sa tête qui se soulève et qui se pose sur un appuie plus confortable que le carrelage froid. La douleur à l’arcade et le sang qui continue de tomber, qui glisse le long de sa peau.
Il essaie de concentrer ses forces à parler, à se réveiller, mais son esprit reste plongé dans un drôle de néant. Un trou de noir de fatigue et de douleur interne. Il se laisse tomber. Son corps n’agit plus, son pouls est faible. Il n’entend plus rien. Il ne ressent plus.

Son corps est soulevé, sa tête bascule de droite à gauche, alors qu’il est élevé du sol pour se poser sur une surface plane. Il sent des doigts gantés sur les parties de sa peau, il sent un objet froid et métallique sur le bout de son doigt. On lui ouvre les yeux de force, contrarié ;  ils se révulsent. Une lumière blanche vient chercher un signal de vie dans les yeux. Le silence se transforme peu à peu en brouhaha pour Milo. Il entend les pleurs de Nash, il entend sa propre tension qui bip à répétition. Il commence à retrouver des sensations, un picotement du bout des orteils, un rictus au bord de sa lèvre. Les médecins s’empressent à lui refoutre la petite lampe sur un de yeux qu’on ouvre de force avec leurs mains gantées. Milo tousse un peu, Nash l’entend et se rue vers lui. Le bruit des stylos qui grattent sur les calepins, d’un mec au téléphone qui cherche à trouver des informations sur le gamin étendu sur le brancard. « Mr. Milo Andrews Junior c’est ça ? Dites oui ou non. » Milo essaie d’éviter la lumière qui lui brûle la rétine, il ferme les yeux, tente de se concentrer sur tout ce bordel en cherchant la main de Nash pour la serrer et ne plus trembler de peur. L’homme insiste, Milo arrive doucement à ouvrir la bouche. « Oui. » L’homme acquiesce puis se tourne vers un collègue en lui murmurant des bribes d’un air contrarié.

Milo sort petit à petit de son coma, il arrive à cligner des yeux, à bouger ses mains. Il ressent la douleur à l’arrière de son crâne, à son arcade et son dos qui a du taper le sol dans la chute. L’homme revient à la charge, la mine toujours inquiète et désapprobatrice. Il regarde Milo, puis Nash. « Monsieur Andrews. On va vous retirer votre t-shirt pour vérifier qu’il n’y est pas d’autres soucis. » Le garçon trouve cela un peu étrange, Nash d’autant plus, puis Milo percute, comprend. Il se met à trembler et aimerait les supplier de ne pas le faire. De ne surtout pas ôter la protection de son secret. De ne surtout pas lui enlever ce qui cache l’horreur. Les pompiers ne sont pas cons. Il ne sait pas comment mais ils ont dû comprendre. En quelques recherches on peut tout trouver maintenant. Tout ce qu’il faut savoir sur un patient. Alors Milo réussit à serrer doucement la main de sa sœur. Il aimerait s’excuser. S’excuser de rien lui avoir dit. S’excuser de lui avoir mentit. De la rendre encore plus inquiète. Fuck. Cette famille ne sera donc jamais en paix. Ne sera donc jamais saine et sauve. Ne pourrait jamais s’éloigner d’une putain d’hôpital. Milo sent ses lèvres trembler, les larmes qui viennent se déposer sur ses joues creuses. Car Nash ne comprend pas encore. Ne comprendra pas tout de suite. Mais elle va finir par le savoir. On tend à l’homme un ciseau. Nash ne comprend pas pourquoi Milo pleure. Le ciseau vient lacérer le t-shirt, vient l’ouvrir doucement. L’homme déchire le reste et laisse voir la poitrine, le torse, le ventre du malade.
Les côtes sont apparentes. Des lésions rouges sont apparues. Des taches brunes inondent sa peau trop blanche, trop aliéné. Y’a le silence. Milo entend que son cœur qui tape contre ses parois.  Il entend que le bruit des palpitations. Ses larmes ne s’arrêtent plus. Il aimerait respirer à plein poumons car il a l’impression d’étouffer. Etouffer de tristesse et de culpabilité. Les pompiers prennent des notes, préparent le départ vers l’hôpital. Il ne s’occupe plus de lui. Ils vérifient juste que rien ne s’est aggravé. Que la chute n’a pas provoqué un problème plus grave.

Alors il ne reste que le frère et la sœur. Leurs mains serrées. Les interrogations de Nashandra. Il tente de sourire, pour la rassurer. Parce que c’est lui le grand frère. C’est lui qui doit la protéger.
« C’est pas l’alcool Na’… » La suite ne passe pas. Milo n’y arrive pas. Il tente de sourire d’avantage pour cacher sa colère, sa détresse. Il arrive à le murmurer, la honte qui lui traverse le corps comme un éclair « J’suis malade Nash. » Les médecins attrape le brancard. Soulève Milo et commence la procédure pour le dégager hors de la salle de bain, vers l'ambulance. Milo ne veux pas perdre le contact de la main de sa soeur. Il continue de la serrer, les larmes qui inondent toujours ses joues. Le coeur lourd. L'envie de vomir qui reprend. La nausée terrible qui lui force à fermer les yeux si fort comme s'il aurait aimé disparaître. Il ne sait pas si elle l'entend, mais il le murmure. Il murmure comme ça il n'aura plus jamais à lui dire. « J’ai le sida. »






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Message Sujet: Re: by definition, you have to live until you die (nash)   by definition, you have to live until you die (nash) Empty Ven 19 Juil - 4:06


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Milo - La guigne

« La famille, c'est l'amour sans regrets et sans amertume. »Ninon De Lenclos.
Malgré tes larmes brouillant ta vue, tu ne peux pas t'empêcher de remarquer un changement. Tu ne reconnais pas ces joues creusées, ces cernes épaisses ni la teinte de peau grisâtre de ton frère. Andrews, c'est quelqu'un qui aime vivre. Quelqu'un de charismatique et d'élégant. Ton échine s'hérisse. Tu le sens, au plus profond de ton être que quelque chose cloche réellement. Tes longs doigts fins caressent ses tempes irradiantes de chaleur, moites de fièvre. Tu t'arrêtes pas, même quand la sirène des ambulances à l'extérieur vient se mêler à ta voix. Tu parles un peu plus fort, toujours en serrant le corps frêle de celui qui as partagé ta vie pendant un long moment. Comme chiens et chats, se retrouvant souvent pour de tendres moments passés à l'abri des regards. Tout comme la fois où Milo est venu te consoler dans ton lit pendant que tu enfouissais tes sanglots profondément dans ton oreiller trempé. Il s'est contenté de te rejoindre sous tes draps, et de te sourire. Tu comprenais pas, toi à l'époque ce que ça pouvait lui demander que de partager sa maman. Toi qui venais tout juste de perdre la tienne, tu comprenais pas réellement ce que ça impliquait vraiment. Il s'est mit à te lire de belles histoires, celles d'un enfant prénommé Peter. Et Peter refusait de grandir, sur son île baptisée Neverland. Là ou les enfants ne vieillissent pas, où personne ne meurt. Le royaume de l'innocence, celui où la souffrance n'existe pas.

Le temps te semble être une réelle éternité, t'as l'impression d'être la depuis des heures lorsque les ambulanciers te rejoignent. C'est un ballet effréné qui prend place dans la petite salle de bain entièrement carrelée. Il y a ces hommes, qui viennent faire glisser une civière sous le corps de Milo sans trop de gêne. Tu laisses sa tête le plus doucement du monde quitter tes genoux pour venir se reposer sur la surface raide. Tu ne dis plus rien, bien trop impressionnée par ces hommes qui s'activent autour de l'irlandais. Tu te tiens bien en retrait, simplement terrorisée par le fait de perdre ton frère. Parce que bêtement, ça t'avait jamais traversé l'esprit plus tôt que la vie puisse lui aussi te l'enlever de façon précoce. Y'a son corps qui se secoue dans une toux pénible, tu peux pas t'empêcher de te faire une place parmi les médecins s'occupant de prendre ses constantes. T'as récupérer sa main dans la tienne pendant que tu sanglotes en silence étouffant les soubresauts désespérés secouant ta carcasse. Tu penses à Siobbhan, qui à cette heure tardive doit être en train de regarder tu ne sais quel programme télévisé, son verre du soir à la main. Bordel, vous lui aviez promit de vous calmer, de prendre soin de vous et d'arrêter vos bêtises. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans vos caboches écervelées pour comprendre que votre mère n'a pas besoin d'un énième enterrement? Sa main se resserre légèrement autour de la tienne, montrant son émergence. Ton pouce caresse le sommet de sa menotte dans la tienne. Tu le lâchera pas, ni maintenant ni jamais. Promesse tacite que vous n'aviez ni l'un ni l'autre besoin de formuler.

Le médecin pose une question, ton frère semble peu à peu reprendre ses esprits quant à lui. Il répond brièvement, même sa voix à ce petit quelque chose d'inhabituel en ayant bien sûr prit en compte la situation exceptionnelle dans laquelle vous vous trouvez. Parce que c'est toujours toi qui tombais, pas très habile de tes deux jambes ne manquant pas d'abîmer tes genoux en les tachants d’ecchymoses bleutées. Toi qui te cognais, ou qui te cassais quelque chose. T'as jamais été très solide, encore moins lorsque les coups de Warren se sont abattus sur toi. Encore moins lorsque tu t'es retrouvée clouée à un lit d'hôpital sans savoir si tu allais être en capacité de te réveiller de ton comas. Parce que t'aurais pu abandonner, jeter l'éponge, tout envoyer voler. Ta vie était devenue insupportable, trop compliquée à endurer. Et pourtant t'as tenu bon, tu t'es laissée submergée de toutes les bonnes ondes présentes à ton chevet t'en servant comme appui pour te relever.Siobbhan, Milo, Sasha, Will, le passage éclair de Tadhg à ton chevet. Ils ont tous contribué à ta convalescence, te donnant envie de bouffer le monde un peu plus à chaque petite marche de franchie. T'as pas baissé les bras, toujours pas. Même si c'est dur, que le capitaine crochet continue d'hanter tes pires cauchemars. T'abandonnes pas, même si Tadhg n'est toujours pas revenu pour tenir sa promesse. Tu ne te laisses pas aller, parce que les enfants perdus ne sont toujours pas tous sains et saufs.

Quelque chose t'intrigues, tu comprends pas vraiment pourquoi le médecin indique à ton frère qu'il compte découper son tee-shirt. T'allais protester, avant que l'un des soignants ne te stoppe d'une main. Tu comprends pas, mais pourtant tu es obligée de reprendre ta place, tout en continuant de serrer la main de ton frère de cœur du plus fort que ton être ne te le permettes. Tu la vois, la terreur dans ses yeux qui peu à peu reviennent à eux. Tu la sens, la pression sur ta main qui se veut un peu plus présente tandis que les ciseaux se mettent en charge de couper le tissu présent sur la poitrine de Milo. Les larmes roulent sur son visage, tu te rapproches un peu plus de l'être que tu affectionnes tant. "Frangin, je suis là. Je serais toujours là, j'te lâche pas hein d'accord?" tes larmes sont présentes, tes mots pas très compréhensibles. Mais tu le sais qu'il la sent, ton intention d'être présente en ce moment pénible. Ses lippes trembles, les larmes redoublent. Le tissu cède, laissant apparaître le maigre corps de ton frère. T'as l'estomac au bord des lèvres une nouvelle fois, tu retiens un haut-le-cœur foudroyant lorsque la carcasse agonisante de ton frangin apparaît à ta vue. Cette maigreur, ces plaques rougeâtres lacérant sa peau à divers endroits.

Les soignants s'éloignent un bref instant, y'a Milo qui reprend ses esprits. T'as envie de lui dire de se taire, lorsqu'il te dit que c'est pas l'alcool qui l'a mit dans cet état. "Tais-toi idiot, je sais bien que c'est pas le bourbon qui t'as fais du mal comme ça." Parce que t'en as croisé, des gens rongés par l'alcool, et tu sais que ton frère n'est pas comme ça. Tu sais que ce n'est pas ce poison liquide qui lui a fait ce mal pourtant bien présent. L'équipe revient, la panique monte un peu plus dans les yeux de celui sur qui tu compte bien veiller à partir d'aujourd'hui. Tu comprends pas, quand il te dit qu'il est malade. T'as envie de lui dire que tout vas bien, que c'est sûrement une scarlatine, une vieille maladie qui se guérit facilement avec beaucoup de repos. Le brancard se fraie un passage à travers les nombreux invités vous dévisageant. Tu t'en fous des autres, qu'ils aillent brûler dans les feux de l'enfer s'ils ne sont pas contents. Tu peux même les y envoyer toi même. Parce que la guigne sort toujours ses griffes acérées lorsqu'il s'agit des siens. Vous voilà presque dans l'ambulance, que t'enjambes pendant que le la civière se glisse à l'intérieur. Tu quittes pas Milo des yeux, tu ne le feras plus jamais. Pourtant, tu ne comprends pas bien lorsque ses lippes murmurent, pendant que les larmes redoublent contre ses joues. Tes oreilles entendent les mots, ton cerveau les comprend pourtant il n'arrive pas à les imbriquer ensemble. Une phrase simple, pourtant. Trois petits mots, qui font basculer ta vie un peu plus.

Aujourd'hui, tu apprends que ton frère est porteur du vih. Que ton frère est malade, que sa vie s'en retrouve impactée. Un vent de panique t'heurte violemment. Maladie dont tout le monde parle, pourtant si méconnue. Toi même, tu n'es pas au courant des différents stades ou niveaux de ce virus. Il y a ta peau, qui s'hérisse à en devenir douloureuse. Tes larmes qui continuent de rouler, et alors que tu te sens brisée intérieurement un large sourire se dessine sur tes lèvres. Ton maquillage à déclaré forfait, coule en dessous de tes yeux pour venir noircir tes pommettes et pourtant, tu souris. "Unijambiste, cancéreux, séropositif... Ton coeur il bat non? C'est le plus important." parfois, t'es adulte. Chose que vous redoutiez tant à Neverland, d'un jour devenir mature. Pourtant, parfois, grandir ça a du bon. Grandir, ça te permet de trouver les mots justes, ça te permet d'être une épaule assez solide pour pouvoir permettre aux personnes qu'on aime de s'y reposer pour un petit instant. Les portes de l'ambulance se referment derrière vous, et vous voilà en route pour l'hôpital le plus proche. L'infirmier présent à vos côtés à l'arrière se veut discret, pendant que ses mains s'activent à remplir un rapport. "T'as pas de bol d'avoir hérité d'une petite soeur comme moi hein? Tu peux remercier mes vieux pour ça! J'te laisserai pas Milo. Tu le sais au moins?"

Si c'était ta vie pour la sienne, la question ne se poserait même pas.
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