SAVE THE QUEENS
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 ultraviolence. (elle)

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Message Sujet: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 13:14

save the queens ---- / Elle Zieliński

27 ans ---- / ace of spades ---- /abbey lee kershaw

identité complète - zieliński, son nom, ou l'empreinte de sa mère marquée en elle. à l'encre noir sur sa peau. sa mère vit à travers ces lettres. à travers cette identité. elle n'a jamais voulu porter le nom de son père. au fond, ces lettres qui ondulent sont les derniers restes de ce qui lui fut volé, les reliques de celle qui fut la gardienne de la douceur qui gisait en elle.
elle, ou la clameur de sa féminité en français. une nouvelle relique de sa mère. mais, elle, est aussi le signe de lettres invisibles, si brèves et si inaudibles. un soupir, une esquisse, son prénom est comme une ombre.  
.
lieu de naissance et origines - kraków, pologne. sa terre natale, de laquelle elle fut brutalement arrachée par son père. les souvenirs d'une mère fantôme, d'une mère envolée. une terre qui hante le moindre de ses rêves, elle désespère de revoir cette ville, encore, une dernière fois. elle désespère de retrouver celle qu'elle fut, ou qu'elle croyait être. lorsqu'elle danse, devant ses yeux, se dessine les courbes de kraków, ville bien aimée. elle ne cessera jamais d'en rêver.  
études ou métier - elle, celle qui comptait fut un temps les revenus qu'apportait les femmes du sous-sol à son père. elle, dans le commerce de la chair. celle qui tirait les ficelles, pour son père. mais, aujourd'hui, dans les rues de new york, elle danse. la nuit, elle vit des ondulations violentes de son corps. elle fascine, elle n'est plus invisible, elle clame toute sa fureur à chacun de ses mouvements. à chaque danse, elle revit et surtout, elle oublie.
orientation sexuelle - parfois, lorsqu'elle entrevoyait les courbes des femmes du sous-sol de son père, elle les trouvait belles. voluptueuses, sublimes, exaltantes. elles lui inspirait la fureur de corps à l'abandon. elle est irrémédiablement attirée par les corps qui vibrent, les corps qui exaltent une certaine fureur, un éclat si longtemps éteint dans le sien. et au-delà des femmes du sous-sol, le seul homme qui connaisse un tel éclat, l'éclat de la fureur, est celui qui vint la sauver de son château de cristal. l'homme squelette, dont la peau transpire une rage que nul autre ne pourrait égaler. pas même elle, lorsque son corps s'éprend d'une danse vive et libératrice. elle aime la fureur, des hommes et des femmes.  
statut civil - elle n'est pas libre, elle ne l'a jamais été. autrefois, enfant prisonnière d'un père, corps enclavé dans une douceur virginale. aujourd'hui, prisonnière des coups et des bras d'un seul homme, jabez. elle, à jamais captive.
pi, scénario ou prélien - pi.

save the queens ---- / TELL ME WHO YOU ARE

once upon a spirit ---- / a soul ---- / a shining star
traits de caractère / elle est une fleur, qui n'a jamais éclos. ses pétales semblent douces, subtiles, langoureuses. d'un rouge subtil et harmonieux. elle, ou la délicatesse même. la fleur muette, si fluette.
mais, une à une, au coeur de sa prison, ses pétales se sont fanées. peu à peu, la rancoeur a remplacé la douceur. peu à peu, elle est devenue colère, rage, et haine. elle, dont la douceur n'est qu'une illusion pour mieux oublier sa douleur. elle, elle est une illusion. elle croit, croyait être comme sa mère. une douce fleur aux pétales écarlates, à la beauté sublimée. mais, au fond, derrière ses grands yeux bleus océans, aux lueurs argentées, elle cache le feu d'un lac de violence. elle tentait de la dissimuler depuis si longtemps. de la contenir au creux d'elle-même.
mais, l'appétit de destruction existe.
elle est sauvage, brutale, fatale. dans ses mouvements de danse et au-delà même. elle doit se confronter peu à peu, à sa véritable identité. à ce qu'elle a toujours été. elle est la vermine de ce bas monde, elle est de ceux qui ne sont que des impostures. elle n'a jamais été une douce fleur en éclosion. elle n'a jamais été le reflet de sa mère. elle est comme son père, celui qui s'accrochait aux apparences avant que tout ne se fissure. avant que l'imperfection émerge. elle lutte, contre celle-ci. elle la contient dans ses pas de danse. elle n'agit pas, jamais, elle observe. de loin. elle parle peu, elle préfère écouter, errer dans les rues, jusqu'à enjamber l'horizon. elle attend que le monde ne s'écroule, en espérant ne jamais être à l'origine de son implosion.
pourtant, ses yeux, ses pas, son corps ne mentent pas. elle brûle de violence. elle va exploser, comme une étoile à la beauté illusoire dont la lumière soudainement, détone, brutalement en un feu, brûlant, intense, mortel.
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Message Sujet: Re: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 13:14

save the queens ---- / TELL ME MORE

once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share


elle, l'enfant volée à la douceur, l'enfant aux cheveux d'ors et à la peau de velours, l'enfant aux yeux miroitants l'innocence d'un nouveau-né. elle, la jeune fille isolée dans sa tour d'ivoire, l'ange suspendue aux cieux, refusant de déplier ses ailes. elle, l'enfant qui danse seule le soir dans son château de cristal, qui tournoie, qui ondule, dont l'ombre miroite sur le marbre. elle n'existe pas, elle est ce fantôme transclucide dont la silhouette n'est qu'un soupir. son souffle est un murmure insipide, un murmure parasite. ses cheveux volent autour d'elle, d'un mouvement fragile, papillon battant fébrilement des ailes. ses pensées sont inaudibles, ses mots sont imperceptibles, sa vie est invisible.
sous les entrailles du château, des gémissements résonnent. les gémissements de corps sans âmes, les grincements de chairs lacérés, les hurlements dépourvus d'identités. elle, elle s'imagine parfois leurs visages. elle dessine leurs courbes de son regard dans l'espace, elle dessine des yeux clos, des traits tirés par la douleur, une douleur masquée d'un plaisir feint. elle y voit des corps nus. surtout, elle s'imagine les monstres qui lacèrent les chairs éperdus. elle entend leurs peaux qui se craquèlent, elle entend leurs mains qui arrachent sauvagement des morceaux d'elles. elle perçoit presque les lambeaux tomber en une spirale de grâce et de douceur sur le carrelage froid du sous-sol.
parfois, elle voudrait aussi descendre comme elles. elle voudrait que quelqu'un touche sa peau, avec violence, avec hargne, avec passion, douleur, déraison. elle voudrait prendre conscience que son corps de poupée n'est pas qu'un mirage se reflétant sur le marbre scintillant. elle, elle n'a que des désirs, des fantasmes pour faire passer ses journées mornes à attendre que le soleil n'éteigne le monde, tout comme son âme.
la nuit, les gémissements s'accentuent, comme sortis d'entre les entrailles de la terre. ils implosent, comme des milliers d'étoiles filantes, dont la lueur, soudainement s'éteint en un fracas. elle, elle ne peut que les écouter. elle écoute les murmures lointains d'une vie souterraine. de marbre, elle attend que le sommeil s'invite en elle, l'engloutisse, la nourrisse de songes intenses et sauvages. mais, la nuit, elle ne voit plus que le visage de celle qui fut sa mère. elle la voit s'éteindre chaque nuit, comme le soleil s'éteint derrière l'horizon chaque jour. elle entend sa voix caresser ses tympans, caresser son visage, onduler dans ses boucles blondes.
“elle, n'oublie jamais d'où tu viens.”
mais, d'où vient-elle ? elle ne s'en souvient plus à présent. tout s'est éteint. la lumière de ses souvenirs n'est plus qu'une fébrile étincelle, quelques fragments aveuglants. krakow, et les reliquats du visage de sa mère, un sourire, un regard. elle voit la liberté, grande et belle. elle entend une voix, une langue, une origine lointaine.
“elle, pamiętaj.”
elle contemple une vie passée, une vie rêvée. elle tend la main.
et
tout
s'
é
v
a
p
o
r
e,
comme une trainée de fumée, de poussières.
de ses rêves, il ne reste que des cendres.
du visage de sa mère, il ne reste plus qu'une ombre. l'ombre du cercueil qui se referme sur celle qui fut sa plus grande lumière.


chaque nuit depuis ses dix ans, la même litanie, les mêmes rêves, la même vie.
une nuit, pourtant, elle ne voulait plus rêver. elle voulait voir ces visages qu'elle s'était tant imaginée, les visages du sous-sol entravé. elle voulait pouvoir les toucher. ses pas étaient si légers sur le sol, son corps si gracieux à chaque avancée. devant la porte du sous-sol, elle ne bougeait plus. elle n'entendait plus les gémissements. elle n'entendait plus que le battement de son coeur affolé, qui cognait contre sa poitrine et contre ses tympans. ses mains serrées sur la poignée froide. la porte grince fébrilement, comme si personne ne l'avait ouverte depuis des années.
un escalier en pierre et des néons bleués de chaque côté. en bas, l'ombre d'une femme, assisse. elle ne bouge plus. clope à la bouche, la fumée l'enveloppe d'un halo terne et morne. pas à pas, pourtant, elle descend vers l'ombre de la femme, vers les entrailles du château.
et s'assoit à côté de son ombre, sans oser la regarder, sans oser dire un mot. elle respire juste une présence, un souffle. et ce murmure glacé la rend plus vivante, plus incarné.
“ton père ne voudrait pas que tu sois là.”
voix fluette, si douce, beaucoup plus douce que tous ces gémissements qui résonnent entre les murs comme les cris d'une bête emprisonnée.
elle ne répond rien. elle tourne légèrement son visage vers la femme. et soudainement, un visage qui n'est plus un fantasme s'esquisse. un visage pâle, de grands yeux verts, une bouche pulpeuse et rosée. elle est si belle, comme un ange tombé du ciel.
“ si tu n'étais pas sa fille, tu serais parfaite pour sa clientèle.”
elle, elle a le visage de sa mère. son père ne cesse de lui répéter, lorsqu'il vient la voir le soir, avant qu'elle ne sombre dans un sommeil factice. elle a ses yeux bleus et son épaisse chevelure blonde. mais, pas son caractère. sa mère vibrait de vie, d'émotion, sa mère aurait déjà fui de l'antre dans laquelle elle est retenue. sa mère était une chandelle rebelle, la fille n'est qu'une statue de marbre, figée dans un mutisme latent, figée dans les mots du passé.
la femme lui tend sa clope. et elle la saisit d'une main fébrile. la fumée qui s'en échappe brûle son regard océan. au fond d'elle, elle voudrait prendre la cigarette et la brûler brutalement sur sa peau. elle voudrait que sa peau ne soit plus si parfaite, si lisse, si mensongère. mais, elle garde la clope entre ses doigts, sans jamais la porter à sa bouche. elle attend qu'elle aussi, elle s'éteigne, vienne à sa fin, comme tout le reste.
“tu sais, elle, j'aime bien ce que je fais. je gagne ma vie avec ce que j'ai, avec ce que je suis.”
la femme parle seule. elle a juste besoin d'être entendue, d'être écoutée, cette nuit là. elle, elle ne sait faire que cela. écouter les gémissements et les voix des profondeurs. attendre. danser, surtout. elle voudrait danser dans le monde entier, elle voudrait que les regards se posent sur elle, elle voudrait exister à travers les courbes de sa chair ondulante. elle voudrait vivre avec ce qu'elle est, avec tout ce qu'elle contient en elle et qui ne demande qu'à s'extirper. elle voudrait arrêter de penser, arrêter de rescacer le passé. elle voudrait parler, là, soudainement. mais, sa voix est comme nouée. des mots polonais se forment dans sa tête, des mots qu'elle ne peut pas laisser échapper sans avoir le sentiment de trahir sa mère. c'était sa langue avant tout. c'était ses mots. c'était sa voix.
“ ton père mourrait s'il te perdait, elle.”
il sombrerait s'il perdait le dernier visage, la dernière voix, le dernier regard qui le rattache à la femme tant aimé, la femme tant manqué. leur amour était si pur, semblable à une rose enfermée dans un cristal. mais, même scellée dans un cristal, la rose s'est fanée.  
“ mon père est déjà mort.”
seules paroles qui s'envolent de sa bouche.
son père est mort au même moment que sa mère. elle était celle qui l'empêchait de sombrer dans les lueurs du mal, dans le commerce de la chair, dans les langueurs de l'amérique mortelle. quand elle est partie, il s'est noyé dans l'obscurité de son âme, noyé, loin de la terre natale de elle. il ne pouvait plus rester dans le pays rongé par les souvenris d'un fantôme si parfait, si douloureusement présent. il a emporté sa fille, il l'a arraché, elle, à tout ce qu'elle était.
elle s'est perdue.

elle a dix-huit ans. dix-huit ans et le désir de fuir d'ici. pour aller où ? elle n'est plus en pologne, elle n'est plus chez elle, elle est perdue dans les brouissailles de l'amérique. america, america, quel étrange rêve. devant la porte d'entrée du château, un sac à dos sur le dos, son ombre elle semble libre, dépassant l'encadrement de la porte. mais, elle se demande si cette fois-ci, elle pourra quitter ce château de cristal. elle, et non son ombre. tout son corps est comme figé. son âme est givrée. elle a si peur de tout ce qui s'étend au-delà de cette porte, elle a si peur de quitter le peu qu'il lui reste, peur d'être seule, totalement seule.
les paroles que son père glisse à ses oreilles chaque soir la hante.
" elle, le monde est fou."
" elle, ta mère est morte parce qu'elle croyait pouvoir vivre seule, dans cet autre monde. "
"elle, ne pars pas comme ta mère. ne me fais pas ça. "
une larme glisse sur sa joue. elle ne pourra jamais partir. elle est restée trop longtemps ici, trop longtemps pour comprendre l'autre monde et s'y glisser sans y crever. elle, elle ne veut pas clamser sur un trottoir. elle ne veut pas vendre son corps, comme les femmes du sous-sol et gémir dans les entrailles de la nuit. que veut-elle ? retourner dans le passé, sans jamais s'élancer vers l'avenir. elle tourne les talons, pose son sac sur le marbre froid et s'y étend là, seule. de sa poche, elle sort une clope et un briquet. clope allumée qu'elle porte à sa bouche. un nuage de fumée s'échappe de ses lèvres moites. elle contemple le plafond de leur château, le lustre qui ne cesse de tintiller et qui semble vouloir s'effondrer à tout instant. tout est si symétrique, tout est si vaste, sublime, magnifique. comme son visage de poupée et son âme cristallisé.

elle rêve d'imperfection, elle rêve de visage cabossé, de plaies ouvertes, de chair calciné, de coeur renversé. et lorsqu'elle danse, l'essence de l'humanité s'invite en elle, la violence se glisse dans ses veines, la haine l'étreint. la haine de tout ce qu'elle a perdu, tout ce qu'elle n'a jamais connu. la haine d'un père la retenant prisonnière des âcres souvenirs de sa mère, la haine de la mort, la haine d'elle-même surtout. de toutes ces années à errer dans le château, de sa peur de l'inconnu, de sa peur d'elle-même, peur de devoir prononcer des mots qui ne sont pas siens, peur de devoir affronter ce qui se trouve au dehors. son monde se limite à un château, un immense champ et des souvenirs emmêlés à la surface de ses pensées. son monde se limite aux visages des femmes et de leurs corps nacrés dans le sous-sol, ces femmes qui malgré la douleur, vivent plus en un instant qu'elle n'a jamais vécu en quinze ans. ces femmes sous l'emprise de son père, comme le fut sa mère. comme elle l'est aussi à présent. elle s'attache à l'idéal d'un père, au fantasme d'un amour, et ces rêves, ces idéaux, ces délires nocturnes, elle les massacre ensuite. elle les saccage en lambeaux, elle les anéanti à chacun de ces pas, si violents, sur le sol de marbre et de dentelle.
cette nuit là, la rage, la haine, la rancune, tout se mélange en elle. et tout imprégne ses mouvements, sa danse. elle n'est plus douceur, elle est violence enfouie, elle est imperfection. son visage de poupée se craquèle l'espace d'un instant, et dans la fente, se glisse l'éclat de la colère. il n'y a pas de musique, il n'y a que le silence et l'écho de sa rage. elle voudrait que son père la voit, elle voudrait qu'il ait peur de ce qu'il a fait d'elle. un monstre retenu prisonnier depuis si longtemps, un monstre qui veut imploser, rugir, s'imposer. elle voudrait que sa mère, la voit, de là haut. qu'elle contemple sa douleur, la douleur de l'enfant qu'elle a abandonnée en épousant la mort.
elle danse, aussi, jusqu'à la mort,
la mort de la douceur,
la mort de son passé,
la mort de tant d'années.
elle danse , tournoie, ondule, explose, s'enrage sous le clair de lune et les regards de la mort elle-même. celle-ci ne la quitte pas du regard, celle-ci épouse de ses yeux chaque pore de sa peau, chaque morceau de sa chair. en un regard, la mort épouse sa violence. la mort a un visage, celui d'un squelette. un homme qui n'a plus rien d'un homme, un homme dont la peau est marquée à l'encre noire par la même haine qu'elle contient en elle. sa violence à lui étincelle sur sa peau. sa violence à elle s'échappe de son regard, de ses mouvements, de sa danse funèbre.
et, lorsqu'elle s'arrête, lorsque son corps ne la soutient plus, lorsqu'elle s'effondre sur le sol givré, il a disparu. comme un mirage, une illusion.  
une illusion tenace qui trépasse.
qui revient le jour suivant.
il n'est plus seul. tant de personnes, d'hommes aux armes scintillantes pénètrent dans son palais de cristal. des lumières carmins s'invitent par intermittence à travers les vitraux du salon.
elle ne danse plus. elle observe, les barreaux de sa prison qui se brisent. un à un. son monde qui s'effondre. elle ne dit rien. rien quand ils emportent son père, quand ils le menottent, quand ils l'enferment. lui, il hurle son nom. il lui demande, pourquoi l'a t-elle trahi.
l'a t-elle trahi ? l'a t-elle livré aux hommes de l'autre monde, aux hommes d'un pays dont elle ne connait rien ?
ce qui la frappe, ce sont ces femmes dénudées qui s'échappent du sous-sol, une à une. ces femmes qui passent de mains en mains. ces femmes qui s'abandonnent à l'emprise d'autres hommes. ces femmes qui ne seront jamais libres.
et elle, elle se demande si elle est libre à présent. le château est si silencieux. tout est si calme. les gémissements ne sont plus que de vagues échos des jours passés.
tout ce qu'elle entend, ce sont les pas de la mort qui se glissent une dernière fois dans le palais effondré. l'homme squelette lui tend la main. après avoir renversé son unique univers. après avoir détruit tout ce qu'elle était. il l'invite à la suivre, à abandonner les ruines de son passé, de son empire assassiné. son regard transperce sa peau noircie par l'encre, son regard la transperce, elle. lui aussi, il git dans la violence.
elle tend sa main à la mort. et passe le seuil de la porte, qui se referme derrière elle en un grand fracas.
après vingt-quatre années à danser, seule, dans l'ombre de son père et de sa mère, comme une enfant éternelle,
elle doit exister,
elle doit vivre par elle-même, abandonnée à elle-même et à l'homme squelette, abandonnée à sa propre douceur déclinante, à sa propre voix défaillante.

new york. new york et l'infinité d'un monde, l'infinité des rues qui s'étalent à perte de vue. mais, elle, elle erre. elle se sent comme une parasite, la gamine trop riche, la gamine à la peau de porcelaine qui vagabonde entre les ruelles délabrées, entre les mâchoires acérées des queens. mais, au fond d'elle, elle sait qu'elle a toujours appartenu à cette ville, aux queens, à la violence de la nuit, à ses vermines entassées dans des bâtiments en ruines. elle est née pour vivre ici. née pour danser la nuit, dans des boîtes, des strips, pour peu à peu délaisser sa violence et l'exposer au regard du monde. peu à peu, jour après jour, elle se libère, elle existe, elle délaisse sa douceur, elle arrache une à une, ses propres pétales. qui fanent derrière ses pas. et lui, l'homme squelette, jabez, les ramasse une à une, sourire cruel fixé à son visage. il se délecte de la voir s'épanouir dans un océan de brutalité, il détruit son corps, son âme, de ses mains et de ses poings. il l'entraîne dans une perdition de laquelle elle ne pourrait jamais revenir. elle, et ce sentiment de n'avoir jamais connu autre chose que cette férocité, qui la bouffe, dévore les souvenirs doucereux du visage de sa mère. plus cette dernière disparaît, plus elle s'estompe, et plus elle, la fleur, disparaît. elle se métamorphose, en quelque chose de plus grand, de plus sinistre, de plus destructeur. son corps perd de sa perfection, se colore d'ecchymoses.
mais, tout ce qui compte pour elle, c'est qu'elle existe, enfin.
elle ne s'est jamais sentie aussi vivante,
il lui a rendu la liberté, il l'a enragée, il l'a calcinée.
il est son sauveur et son geôlier.  

save the queens ---- / BEHIND THE MASK

lulu ---- / 20 ans ---- / rpgiste

ville - actuellement sans ville fixe, la joie des déménagements pour les études  ultraviolence. (elle) 1851408149    études ou métier - en attente des résultats de mes concours  ultraviolence. (elle) 2545040195  avis général sur le forum - magnifique  ultraviolence. (elle) 3227196488  le détail qui t'a fait craquer - jabez  ultraviolence. (elle) 4113627247  fréquence de connexion - un peu tous les jours je pense (c'est fini la prépa, retour au rp  ultraviolence. (elle) 3794924939 ) crédits des icons - chrysalis et bandit rouge le mot de la fin -  ultraviolence. (elle) 625796518 .

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[b]abbey lee kershaw[/b] / [I]elle zieliński[/i]
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Message Sujet: Re: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 13:17

Bienvenue parmi nous ultraviolence. (elle) 2781936883 ultraviolence. (elle) 2306000062
Une petite polonaise ultraviolence. (elle) 3176379322 (Et Cracovie est vraiment sublime ultraviolence. (elle) 3476085353 )
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Message Sujet: Re: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 13:17

JSGDFJSH
TU ES LA ultraviolence. (elle) 3794924939
tes mots m'ont tellement manqués ultraviolence. (elle) 697000959
bienvenue chez toi ultraviolence. (elle) 2480631781
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Message Sujet: Re: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 14:24

bienvenue sur le forum ultraviolence. (elle) 1505825564
ça fait longtemps que je n'avais pas vu abby sur un forum ultraviolence. (elle) 1349592055 ultraviolence. (elle) 3476085353
et ce début de fiche ultraviolence. (elle) 697000959 ultraviolence. (elle) 697000959
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Message Sujet: Re: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 14:36

Bienvenue à toi bichette ultraviolence. (elle) 3794924939
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Message Sujet: Re: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 15:43

bienvenue à toi ultraviolence. (elle) 3227196488
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Message Sujet: Re: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 17:18

bienvenue et bon courage pour ta fiche ultraviolence. (elle) 3794924939
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Message Sujet: Re: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 17:29

je te l'ai déjà dit mais ta plume est ultraviolence. (elle) 1444702760 ultraviolence. (elle) 1444702760
j'ai hâte de pouvoir jouer avec toi!
bienvenue par ici et bonne chance pour le reste de ta fiche ultraviolence. (elle) 3227196488
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Message Sujet: Re: ultraviolence. (elle)   ultraviolence. (elle) Empty Mar 2 Juil - 20:51

y a pas que le fo' qui est magnifique. y a tes mots aussi. j'attends la suite mais pour l'instant c'est déjà très très envoûtant. bienvenue par ici... pour le meilleur de ses rages à elle. et de ta plume à toi.
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