SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

 

 de ronces et d'arsenic (henrik)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Ven 8 Mar - 13:25

J’erre.
J’observe.
Je repère qui je mordrais en premier.
Quelle âme je mutilerais sans pitié ?

Mauvaise musique electro qui s’éclate dans les quatre coins de l’immense baraque, les rires hypocrites des filles lentement effeuillées de leur dignité se mêlent au voix d'outre tombe de mecs sapés comme des princes, cravates de soie pas assez serrées pour étouffer leurs conneries de bouffons du siècle. Nine qui devient spectatrice de la débauche en or chromé, de l’argent qui tombe facilement des poches pour se noyer dans un champagne raffiné, elle sent doucement l’agacement lui descendre dans le cœur, rocher assailli par une mer agitée, ouragan dans le crâne. L’envie de défonce est pressante, elle envisage même de rejoindre la table basse en verre où les lignes de coke s’aligne en rythme, presque sur le tempo des basses. On renifle, on soupir d’aise, on jouit sous l’explosion de la poudreuse, farine de fée au bout du nez. Certains ont le sourire aussi alanguis qu’après un orgasme. Nine détourne lentement le regard, se décolle du mur contre lequel elle est appuyé, tâche noire dans la clarté des lumières de son jean sombre, trop élimé à son t-shirt d’un tissus tellement limpide qu’on voit le coton de son soutif. Elle s’attire le mépris, l’intrigue aussi mais Nine est aveugle, cherchant un chemin vers la liberté, l’échappatoire. Son amie - ou vieille connaissance subitement revenue dans sa vie - a disparue dans la houle des gens avec de l’or sur la langue. Mais en quelques pas, elle se fait assaillir par sa présence, ses mains plaquées sur ses épaules, jolie rousse au sourire vacillant, goût alcool, saupoudré d’un soupçon de débauche, une marque au creux du cou, Nine devine bien ce qu’elle faisait avant de la rejoindre. “Putain meuf, prends toi un truc et éclate toi. T’as l’air tout droit sortie de la Famille Adams là !” Nine cille, incapable d’en placer une dans le flot de paroles qu’elle lui déblatère, elle lui parle même d’un type qui pourrait lui plaire, de meufs hilarantes qui ne l’intéresse pas, de sa profonde reconnaissance pour être venue et sans crier gare, elle se retrouve une coupe de champagne entre les doigts. Le verre est observé sous toutes les coutures, l’air méfiant à peine dissimulé. Elle secoue finalement la tête “J’la bois pas ta pisse de bourges là.” “Allez, fais un effort bordel. J’reviens, bouge pas hein !” Ses mains quittent ses épaules et elle disparait de nouveau, feu follet serrant corps sur corps entre ses bras fins, posant ses lèvres sur tellement de joues que son rouge à lèvres n’est plus qu’un souvenir. Un peu paumée au centre d’un salon trop grand, elle goûte l’amertume, l’effervescence pétillante sur une péninsule qui se crispe sous l’assaut. Ses yeux fouillent les meubles, recherche un alcool plus doux, moins dégueulasse que ce poison qu’ils s’injectent pour faire tenir les apparences. Elle fait pas d’effort, traîne ses Dr. Martens sur un sol qui se transforme vite en marbre, pierre veinée de noir et blanc, passe devant la baie vitrée menant à une piscine déjà assaillie par une foule compact. C’est près d’une desserte où de nombreux vases s’alignent qu’elle échoue, goûtant une dernière fois son verre avant de marmonner son agacement entre ses dents serrées, de vider sa coupe dans une des œuvres d’art chinoises, imperméable aux regards qui peuvent bien la voir faire. Le flot du champagne qui s’écoule est toujours noyée par le beat infernal d’une musique de boite de nuit mais Nine garde toute son attention sur sa connerie, l’air blasé. Relevant les yeux, elle est peu surprise de croiser des prunelles figées sur elle. Par hasard ou par intérêt, peu importe, il la regarde. Nine qui esquisse un sourire maquillé d’insolence, le défi de balancer sa connerie déjà renvoyé d’un haussement de sourcil. Elle ne respecte rien ici, elle se fiche bien de leurs règles de bourgeois aux culs serrés dans un vieux carcan. Elle reste une ombre de passage, qui aura raclée leurs murs de son être pâle et frêle, errante de plus dans un royaume où les masquent se confondent avec les visages qu’ils dissimulent. Et si elle doit tuer le temps avant le lever du jour, elle ne le flinguera pas seule.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Ven 8 Mar - 22:12

Des centaines de pigeons potentiels tournent autour de Henrik. Leurs expressions traduisent à quel point ils sont alcoolisés, défoncés en prime pour certains. Quelques verres enfilés et Henrik est toujours debout, le regard pétillant à la possibilité de faire l'affaire du siècle. Ses prunelles vagabondent entre les voitures à l'extérieur. Elles sont vite attirées par un modèle en particulier et Henrik laisse un sourire fiévreux s'étendre sur ses lèvres. Il retourne à l'intérieur avec la ferme intention de trouver le propriétaire de la Rolls Royce Dawn, de séduire ou d'amadouer jusqu'à ce que les clés soient entre ses doigts experts. L'hongrois se faufile entre les corps, bousculant une jeune femme au passage et la rattrapant de peu. Lorsque leurs yeux se croisent, il fait taire la petite voix dans sa tête et lui dit un grand merde. Il a la soirée entière pour acquérir les clés de la bagnole et étant donné l'état de tous les jeunes qui l'entourent, Henrik sait que ce ne sera pas difficile de les soutirer une fois le propriétaire trouvé. Il entraîne la jolie rousse avec lui, ne se fatiguant pas à lui demander son prénom ou à échanger des banalités. Sa bouche rencontre la sienne, doucement d'abord pour lui laisser le temps de se détacher si elle le souhaite, puis avec brutalité une fois qu'elle lui a donné un feu vert étouffé. Une fois la fièvre passée, Henrik repart comme il est arrivé, coup de vent qui s'éclate contre les murs et disparaît aussi vite. Il attrape une bouteille de vodka dans sa course, prenant plusieurs gorgées réparatrices. Sur son chemin, il se voit proposé un joint qu'il refuse avec désintérêt. L'alcool est une chose qu'il peut supporter, l'herbe, elle, peut trop facilement lui montrer au cerveau et retourner tous ses sens. Après tout, Henrik n'est pas seulement là pour s'amuser, il y a un but bien précis derrière sa présence et un bon paquet de blé à gagner. Il jongle de conversation en conversation, montrant un intérêt particulier pour les voitures à l'extérieur et utilisant son métier pour le justifier. Personne ne l'a jamais suspecté de quoique ce soit et ce ne sera pas aujourd'hui que ça commencera.
Bouteille toujours à la main, Henrik se laisse entraîner dans les couloirs de l'immense baraque, bougeant ses épaules au rythme de la musique. Les goûts de l'hôte sont à revoir, mais certains des sons sortant des enceintes attirent son attention et lui donnent envie de trouver un nouveau corps auquel se coller pour faire disparaître la pression. L'hongrois longe les murs, se fondant dans une obscurité éphémère. Ses pas le mènent jusqu'à une piscine attrayante, mais beaucoup trop encombrée. Ses iris se posent sur la masse de vêtements au sol, l'envie enfiévrée de fouiller les poches des vestes à la recherche d'une clé qui lui promettra des liasses de billets. Henrik se retient, conscient du caractère incriminant de cette possible action. Au lieu de cela, il détourne le regard, trouvant vite refuge sur une silhouette ermite. La jeune femme à qui elle appartient l'attire comme un aimant attirerait un métal. Henrik passe sa langue sur ses lèvres, les humidifiant en même temps que l'un de ses sourcils se relève. Elle ne semble pas l'avoir remarqué, continuant de vider l'entièreté de son verre dans un vase innocent. Et lorsque finalement, ses opales s'ancrent dans les siennes, l'hongrois sent l'échauffement dans ses entrailles. En quelques pas, il est à sa hauteur, levant la bouteille de vodka à la hauteur de ses yeux. – Ton verre est vide, qu'il annonce comme si ce n'était pas déjà une évidence, un rictus à la fois amusé sur les lippes. Laisse moi te resservir. Avant qu'elle ne puisse répondre, Henrik verse le liquide, recroisant très vite son regard une fois qu'il a terminé. T'es pas d'ici, toi. D'ici comme pour dire de la bourgeoisie, du monde pourri de l’élitisme. Il n'a qu'à poser un regard sur ses vêtements pour le deviner, qu'à observer la façon dont elle se tient et la lueur dans ses iris ennuyés.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Sam 9 Mar - 1:02

La rivière d’or dégringole au fond d’un trou noir en porcelaine bien fine. Elle arrose le fond du vase de son mépris, de son ennui, ses oreilles emmerdées par la musique juste là pour faire onduler les culs et les hanches, faire monter un peu plus la pression des myocardes battants leur furie, leur désir. Elle est loin d’être à sa place. Sans être mal à l’aise, elle vibre de l’envie de créer un chaos énorme, de faire exploser la bulle dans laquelle ils ce sont tous enfermés, découvrir les secrets des uns et des autres, planter la graine de la discorde dans chaque putain de cerveaux qui circulent ici. Son verre vide mais la tête pleine et les lèvres fourmillantes de venin, elle se fait percuter par un regard. Carambolage silencieux. Il a l’allure d’un prince noir, une aura différente, le détachant du décor lisse et fade qui les entoure. Nine ne détourne pas la tête, la coupe vide tournant entre ses doigts dans un geste inconscient. Il s’avance et chaque morceaux de distance avalés la remplie d’une mauvaise fièvre. Le sourire ne vacille pas sur ses lèvres dénuées d'artifices, elle est une pierre brute dans un monde diamants. Elle détonne, il le sait, elle le sait, tout le monde le sait. Elle les emmerde en restant. “Ton verre est vide” Mais ma tête ne l’est pas, elle se noie dans les idées noires et pourpres. Comme si elle ne le savait pas, elle baisse un instant les yeux vers le verre vidé de son contenu écœurant. “Laisse moi te resservir.” Il la jauge, peut-être qu’il la teste, déshabille son corps d’un regard appuyé et elle murmure un “Avec plaisir.” de sa voix qui traîne, qui se brise un peu sur la fin, la gorge asséchée de n’avoir rien à y glisser. Boire l’empêchera au moins de dire de la merde. “Enfin quelqu’un pour m’servir un alcool de bonne qualité.” L’écho cristallin de l’alcool emplissant doucement sa coupe résonne comme une promesse presque sensuelle. Nine l’observe alors qu’il a rivé son regard ailleurs jusqu’à ce qu’il lui revienne, qu’elle ne se sente pas honteuse d’être surprise à le scruter. Il ressemble à tout ce qu’elle peut mépriser, éviter, de ces mecs qui attrapent le cœur et le broie en deux coups de reins. Elle ignore la prudence, les alarmes internes qui s’affole, celui du venin aphrodisiaque embrouillant ses sens. La vodka glisse en quelques gorgées sur sa langue, circule dans ses entrailles pour se diluer dans ses veines. Elle veut finir ivre, assez pour danser sur ses pieds nus, pour avoir l’impression de planer à dix mètres au dessus du sol, de rire d’un rien, d’embrasser des lèvres qui auront la saveur de l’enfer. “T'es pas d'ici, toi.” Son propre sourire s’accentue. “Qui sait ? J’suis pas vraiment d’ailleurs non plus.” Gamine du béton mais son âme, elle a traînée dans tellement de recoin qu’elle ne saurait pas dire de quel monde elle vient. Quelques invités passent près d’eux mais elle se démonte pas Nine, arrive à dériver vers ailleurs, sur la bouteille qu’il tient encore entre ses doigts “Et toi ? Tu fais partie de la longue liste des seigneurs de ce royaume ?” Ceux qui ont de l’or à donner jusque dans leur sourire, qui se nourrissent des sanglots de filles aux espoirs brisés, qui piétinent la dignité des autres pour prendre de la hauteur. Peut-être qu’elle a trouvé, l’être à mutiler, à déglinguer à coups de dents, en raffale de soupirs éphémères, un corps sur lequel atterrir pour le temps d’une nuit. Le bord de sa coupe flirte avec ses lèvres empoisonnées au sarcasme avant qu’elle ne la vide totalement, la descente rapide. S’appuyant contre le mur derrière elle, Nine se nourrit de l’halo sombre qui l’entoure, tendrait presque les doigts pour tenter de l’effleurer. Elle se retient, préfère plonger à nouveau. “J’espère qu’en plus de l’alcool, t'as ramené de l’action. On s’emmerde pas mal pour l’instant.” On ou juste elle, elle et son cerveau à qui il manque des vis, qui grince de pensées sanglantes, de colère mal contenue, d’ardeur épineuse.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Sam 16 Mar - 16:43

De tous les visages qui croisent son chemin, il n'y en a qu'un qui attire son regard assez longtemps pour mémoriser ses traits. Le désir résonne au rythme de la sono. La pièce tangue autour d'Henrik, la seule vision de cette beauté unique pour l'empêcher de tomber. Elle n'a rien à voir avec toutes ces pétasses embourgeoisées, la poudre dans les narines et les cuisses ouvertes pour prouver à papa qu'elles sont grandes. Cette inconnue est une ombre délirante au milieu d'un décor artificiel, ses prunelles brillantes sous les lumières arc-en-ciel. Elle est différente de l'univers qui l'entoure, des femmes et des hommes qui n'ont jamais rien connu d'autre que la richesse à ne plus savoir quoi en faire. Henrik se retrouve attirer par son aura tel un papillon à une flamme. Il s'invite dans sa bulle, détruit toute barrière invisible entre elle et le reste du monde. Sa propre voix sonne dans son crâne. Le son est étouffé par la musique qui pulse, nourrissant une douleur aussi dolente qu'agréable au fond de ses entrailles. De ses doigts habiles, il ouvre le bouchon de la bouteille entre ses mains, la penchant au dessus du verre vide de l'Aphrodite. – Enfin quelqu’un pour m’servir un alcool de bonne qualité. Ses lèvres s'étirent en un sourire qui se veut charmeur, un peu trop embrumé par l'alcool et l'adrénaline. Henrik sent le regard qui s'attarde sur son visage, ce dernier ne faisant que propager l'incendie davantage dans son corps entier. Lorsqu'il relève ses opales pétillantes, il les ancre aux siennes, hypnotisé par leur intensité. C'que t'es belle. Ta beauté devrait être réservée aux cieux, éloignée des regards souilleux des Hommes. Il se retourne jamais vers les femmes qui lui ressemblent, celles qui sont sauvages et indomptées jusque dans leur apparence, mais il est incapable de détourner les yeux d'elle. Tout en lui s'échauffe à sa vue, sa respiration se bloquant dans sa gorge lorsque les lèvres de cette dernière rencontrent le verre. Il les fixe quelques secondes, son être entier qui bouillonne et sa boîte crânienne qui manque d'exploser. Ses propres lèvres se rouvrent, les mots enfiévrés y découlant. Qui sait ? J’suis pas vraiment d’ailleurs non plus. Le mystère dans la voix et dans les regards alcoolisés. Henrik voudrait tout savoir de cet être qui lui monte au cerveau, mais il se plaît à se faire entourer par la brume, excité par l'énigme à résoudre et les milliers de possibilités. Il ne fait pas attention aux invités, son entière attention fixée sur l'étrangère. Et toi ? Tu fais partie de la longue liste des seigneurs de ce royaume ? Il relève la bouteille à ses lippes, en avalant quelques gorgées amères. Son dos vient atterrir sur le mur, son visage, lui, tourné vers celui de l'inconnue. – J'te laisse deviner. Son être entier hurle argent – que ce soient ses vêtements ou son patronyme. Golden boy débauché, troisième d'une fratrie qui cramerait le monde entier par leur connerie. La jeune femme ne tarde pas à le rejoindre contre le mur, la chaleur de son corps faisant bouillir le sang dans ses veines. – J’espère qu’en plus de l’alcool, t'as ramené de l’action. On s’emmerde pas mal pour l’instant. C'est désormais son épaule qui est collée contre la peinture, ses iris enflammés la déshabillant. Toujours un sourire pour étirer, il se penche vers elle, ses lèvres flottant à quelques millimètres de son oreille. – Tu vois ce tas de vêtements là-bas ? Henrik lève furtivement son index pour lui montrer la pile près de la piscine à travers la paroi vitrée. Si t'arrives à m'ramener toutes les clés de voiture que tu trouveras sans t'faire choper, j'peux te promettre une bonne soirée, qu'il dit avec un air de défi. Il se détache nonchalamment, reprenant plusieurs gorgées de sa vodka. J't'attends sur la terrasse. Avec ça, il glisse la bouteille presque vide dans la main de l'inconnue et se faufile entre les corps vers l'extérieur. Henrik sait que c'est un risque, mais il ne peut s'empêcher de vouloir savoir jusqu'où cette dernière pourra aller, son pantalon se faisant vite trop serré à la pensée de son défi relevé et de sa réussite. Montre moi qu'tu mérites mon attention. Prouve moi que t'es aussi audacieuse que t'es belle à en crever. Vas-y, crame mon être entier.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Lun 18 Mar - 23:37

Je brûle.
C’est violent.
C’est sanguinaire.
Ca m’empoisonne.
Son regard, assassin des derniers grains de raison.

T’entends pas la musique des désirs fauves ? Elle est sûre que oui, qu’il a compris. Elle n’a pas peur, elle ne recule pas quand il se colle contre le même mur qu’elle, qu’ils sont à un souffle de se frôler dans un mouvement de trop. La fête se poursuit à côté d’eux, les bruits étouffés des clapotis de la piscine et des basses crachant leur musique à travers la baie vitrée. Mais rien ne perturbe cette bulle sombre brutalement créée. “J'te laisse deviner.” Sans besoin de le détailler plus, elle a compris d’où il vient, qu’il a sûrement les doigts tâchés d’or, un Midas ambulant dans un palais royal de bouffons se prenant pour des dieux sur Terre. Elle fait partie de ceux qui les méprisent autant qu’eux méprisent ceux qui sont comme elle. Elle n’envie pas leur monde doré, ni leur hypocrisie, trop consciente des plaies ouvertes et béantes qu’ils laissent apparaître à chaque sourires, rires ou mots qui traversent leurs bouches puantes. A croire que l’argent ne guérit pas l’âme non plus. Mais peu importe. Ils sont inexistants, des fantômes dans son royaume à elle, dans ses ruines de souffre et de démons hurlants. Ils disparaissent un peu plus quand il s’approche, brise la distance, soufflant contre son oreille des mots qu’elle entend à travers un épais brouillard “Tu vois ce tas de vêtements là-bas ?” Direction vite désignée, Nine y jette un oeil avant de regarder à nouveau vers lui, apercevant son air de provoc, sonnant l’ouverture d’une arène où elle se doute qu’elle fera face à un loup aux dents acérées. “Si t'arrives à m'ramener toutes les clés de voiture que tu trouveras sans t'faire choper, j'peux te promettre une bonne soirée” Promesse d’une nuit acide, corrosive, elle veut bien tenter, quitte à échouer. Non, l’échec ne sera pas acceptable ce soir. Et son cœur tambourine, contre un sein pour mieux battre sa musique jusqu’à ses reins. Ca frappe et frappe encore et sans bien s’en rendre compte, elle retient son souffle jusqu’à ce qu’il s’éloigne de quelques pas, que le verre de la bouteille effleure enfin ses doigts. A nouveau seule, elle reste un instant là, à regarder la baie vitrée où la fête s’époumone dans la piscine, oscille entre leurs visages bienheureux et les vestes au sol. De la marque jetée au sol comme ils doivent jeter leurs thunes par les fenêtres. Avec négligence. Nine réfléchit, sirotant la vodka à même la bouteille, grimaçant sous l’amertume pure, comme pour avaler du courage ou une idée. C’est la bruit violent de la bouteille qu’elle abandonne sur la desserte qui sonne son entrée en scène. Attachant ses cheveux en queue de cheval, elle s’avance vers la baie vitrée, affichant un sourire de circonstance, allant naturellement jusqu’aux tas de vêtements, comme si c’était un geste normal. Bien sûr, quelqu’un lui attrape le bras avant qu’elle ne puisse récolter toutes les vestes, une pression au coude et l’haleine imbibée d’un type venant frôler son nez “Tu vas faire quoi avec ça poupée ?” Et elle se transforme Nine, affichant un air peut-être trop apeuré, balbutiant un “Je … On m’a chargé de mettre tout ça dans … dans la chambre. Pour pas qu’ils s’abîment.” Sous l’oeil suspicieux du type inconnu qui tombe finalement le regard sur ses seins, elle lui offre un sourire tremblant “J’vais m'faire virer si j'le fais pas ...” Il abandonne vite, la relâchant trop durement et mordant sa langue, elle se retient de le pousser, certaine qu’il serait ravi d’embrasser le sol. Atteignant une chambre attenante au salon, elle fouille les poches dans des gestes méthodiques, l'air blasé, percevant les cliquetis des objets recherchés. Quelques clés récoltées dans les poches, elle s'échappe avant d’atteindre la terrasse de son pas léger malgré l’alcool qui roule dans ses veines. Face à lui, elle laisse planer un suspens avant de laisser osciller au bout de son doigt une paire de clé prise au hasard “Heureux ?” Bien avant qu’il amorce le geste de les lui voler, elle referme le poing sur son trésor “J’ai remplie ma part du deal alors …” en quelques pas, elle s’approche, comme un nuage rempli de ses éclairs grondants, sourire empoisonné, l’achève d’un souffle trop près des lèvres “T’as intérêt à me vendre du rêve.” Ou des beaux cauchemars. Ceux qui hantent bien longtemps après l’éveil, ceux qui tordent les tripes et vous grisent tout à la fois. Dans un geste tout calculé, elle laisse errer sa main le long de son bras, les ongles raclant contre le tissus, frôlant finalement un poignet qu’elle happe entre ses doigts pour relever sa main dans laquelle elle abandonne les clés. Peut-être qu’elle y crache un peu de défi à son tour, qu’elle espère trouver le démon avec lequel elle pourra faire danser ses envies toute la nuit.

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Mar 19 Mar - 17:28

Il fait chaud, si chaud que ça en est à peine respirable. Le volcan dans ses entrailles entre en éruption, la lave détruisant les contrées jusqu'alors intouchées par son désir. Henrik crèverait presque de la distance entre leurs deux corps, de ce fossé creusé qu'il ne demande qu'à remplir de ses propres mains. Ils sont près et pourtant si loin l'un de l'autre, les souffles chauds se mêlant et leur peau se touchant presque. Il souhaiterait dessiner des constellations sur le corps de l'inconnue du bout de ses doigts, embrasser tous les trésors inimaginables et en garder le goût pour les années à venir. Il étouffe, Henrik. Il étouffe sous les iris enflammés de la brunette. Il étouffe encore lorsqu'il s'éloigne, les corps brûlant se collant au sien dans une danse exaltée. C'est avec difficulté qu'il rejoint l'extérieur, retirant sa veste malgré l'air glacial qui fouette sa chair ardente. Sa main tremblante sous la puissance de l'éros s'empare d'une cigarette. Une fois allumée entre ses lèvres, Henrik ne tarde pas à se détendre, la nicotine venant calmer ses nerfs. L'attente est insupportable, le visage de l'inconnue dansant au fond de ses opales affamées. J'foutrais le feu au monde si j'devais renoncer à l'idée de te toucher. J'mourrais de n'avoir eu qu'un aperçu de ta beauté, de ne pas avoir pu découvrir le reste de ton être. Et si tu m'reviens, j'te promets une nuit à en détruire l'Humanité toute entière. Ses doigts tapotent nerveusement le marbre, sa clope toujours à sa bouche. Les silhouettes sont rares sur la terrasse, seulement un couple aux enfiévrés et aux mains baladeuses pour briser le silence de la nuit. Henrik fixe la baie vitrée avec expectation, son sang s'affolant dans ses veines lorsque les traits désirés se présentent à lui. Elle est là, le regard brillant autant par l'alcool que l'adrénaline. Une clé pendouille à l'un de ses doigts et l'hongrois pétille, son propre visage s'illuminant d'une lueur maniaque. – Heureux ? Si heureux que j'te décrocherais la Lune si tu m'le demandais. Crois moi que j'vais te faire voir les étoiles, ce soir. Il ne sait pas où regarder, Henrik. Son regard voyage des clés aux magnifiques yeux de sa compagne. Il l'observe, la détaille jusque dans les moindres recoins avec l'intime conviction qu'il réussira à résoudre tous les mystères qui tournent autour d'elle. J’ai remplie ma part du deal alors… La distance entre eux n'en est plus une. Les millimètres qui les séparent ne sont rien d'autre qu'une protection éphémère. Henrik le sait. L'inconnue le sait. Il gronde, le désir, dans leurs êtres. Il carbonise la raison pour n'en faire que des cendres. T’as intérêt à me vendre du rêve. Sa voix est aussi joueuse que ses gestes, ses doigts experts laissant des traces indélébiles sur son bras malgré le tissu. S'il meurt doucement sous ses prunelles, tout est accentué sous son toucher.
Les trésors terminent par s'échouer au creux de sa paume. Henrik s'efforce à détourner le regard, le posant sur les clés avec un intérêt malsain. D'un simple coup d’œil, il reconnaît celle de la Rolls Royce Dawn. Elle scientille sous la lumière de la Lune et les iris de Henrik, eux, se transforment sous l'adrénaline. Il les relève sur la brunette. – Très heureux, qu'il termine par répondre à sa première question. Sa cigarette tombe d'entre ses lèvres, mais il est loin d'en avoir quelque chose à faire. Il laisse vagabonder son regard autour d'eux, remarquant qu'ils sont enfin seuls, le couple ayant disparu dans l'obscurité. Henrik se retourne, gardant son précieux dans sa main gauche et balançant le reste sur la pelouse. Finalement, son attention se reporte totalement sur l'inconnue à qui il offre le bras – celui qui ne tient pas sa veste, un sourire éclatant au visage. La prochaine partie est la plus excitante. Ses lèvres sont encore à un millimètre de son oreille et elles s'étirent davantage lorsqu'il remarque l'effet que ça produit chez la demoiselle à ses côtés. Il attend qu'elle attrape son bras pour l'entraîner à l'intérieur, bousculant les corps sans ménagement et avec grande détermination. Lorsqu'ils arrivent à la porte d'entrée, Henrik se tourne vers elle, le regard fermement accroché au sien. Les caméras à l'extérieur ont été éteintes. La gamine qui organise cette soirée ne veut pas que ses parents le sachent, tu comprends ? Il adopte un ton nonchalant, presque blasé. Il pourrait bien ne rien dire, taire son plan et ses détails jusqu'aux dernières secondes, mais il ne veut pas que le cœur de l'Aphrodite arrête de battre trop vite. J'suis un peu déçu, d'ailleurs. Ça rend la chose beaucoup trop simple, qu'il ajoute avec une moue presque boudeuse avant d'hausser les épaules. Il risque d'y avoir des gens dehors. Tente de ne pas avoir l'air trop coupable. Henrik lui adresse un clin d’œil avant de rattraper sa main et de la tirer vers l'extérieur. Evidemment, ils ne sont pas seuls. Un groupe de jeunes fume devant la baraque, leurs voix se mêlant pour ne former qu'un brouhaha incompréhensible. L'hongrois les ignore, entraînant la demoiselle avec lui, les entrailles cramant autant d'euphorie que d'excitation. L'argent qu'il va se faire va être grandiose et il sentirait presque déjà le poids des billets dans ses mains. Il jette un dernier coup d’œil vers les cinq hommes, ces derniers trop alcoolisés et défoncés pour remarquer leur présence. Ouvrant la Rolls Royce, il invite son acolyte à s'y glisser avant de faire de même du côté conducteur. Dès que ses doigts touchent le volant, Henrik se sent revivre, comme s'il n'était qu'un cadavre jusqu'à ce qu'une voiture vienne lui redonner vie. Prête à voler une putain d'voiture de luxe ? Qu'il demande, n'attendant même pas de réponse avant de démarrer l'engin. Ses traits sont éclairés d'une lueur que seuls les gamins ont alors qu'il sort de la propriété, le moteur de la Rolls Royce faisant presque autant de bruit que son cœur dans sa cage thoracique. Viens, j't'emmène jusqu'au septième ciel.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Sam 23 Mar - 19:08

Le souffle coupé à la hache, elle a des épines enflammées qui lui piquent les reins, les sens aux abois. La soirée était froide avant son regard, grise d'ennui, noire de déprime mais à un souffle de lui, oubliant le monde et ses bruits nocturnes, elle respire, elle ressent tout Nine, la moindre pulsion de son cœur contre sa poitrine, la caresse de ses cheveux au creux de son cou, tout d'elle mais surtout tout de lui, la frustration de ne pas pouvoir le griffer, marquer de ses ongles une épiderme encore inconnu. Même son nom est coloré de néant. Elle ne le demande pas Nine, l'attention toute dirigée sur ce que disent ses yeux et ses gestes, même le rythme de sa respiration sur lequel elle a un impact. Elle le sent. Lui aussi, elle doit lui couper le souffle, l'empêcher de respirer normalement. Lui aussi, il doit se consumer à l'intérieur, réclamant la lente torture d'une montée orgasmique pour finir en apothéose. "Très heureux" Elle sourit Nine, enfant de nuit comblée, ombre cherchant à coller la silhouette qu'elle suit sans perdre le rythme, comme pour se fondre sous sa peau et ne jamais en sortir. Sa main retombe quand il s'éloigne, brûlée par un contact à peine prolongé. Ce soir elle joue les feu follet, âme consumée par l'ardeur de flammes rouges. Sans le quitter des yeux, elle l'observe se mouvoir comme le roi des lieux, pourtant certaine qu'il ne compte pas repartir sans avoir rien emporté de ce palais d'ivoire et de faux semblants. Son bras offert, elle y glisse sa main, l'oreille de nouveau témoin de ses murmures. "La prochaine partie est la plus excitante." Sous l'impulsion, ses paupières se ferment, comme pour mieux savourer son souffle tout proche qui dévale jusqu'à son cou, là où bat le tambour infernal de son pouls éreinté. La promesse de l'action la fait frémir, l'être entier en pleine combustion. L'esprit dans un siphon de pensées emmêlées, saveur alcool, saveur désir, saveur explosive et d'autres encore incertaines, émotions indescriptibles, c'est une corolle de choses connues et méconnues qui s'étalent dans sa tête déjà trop remplie d'alcool. Elle suit la danse à un rythme égale, sans se laisser distancer, oubliant celle qui l'a poussée à venir, arrivant à attraper une bouteille au passage, goulot entre ses doigts, presque prête à l'utiliser comme arme au premier qui se mettra sur leur passage. Elle fend la foule en feignant de n'être qu'une danseuse ivre de plus, arme du crime entre les doigts coupables. Arrivée à la porte, elle écoute d'une oreille attentive, le sourire jamais trop loin, plus amusée qu'alarmée par ce qu'elle compte faire, complice d'un acte qu'elle ne regrette même pas. Ces gens pourraient bien s'en racheter dix dans la semaine des bagnoles, sans penser à s'acheter une dignité pour combler leurs existences vides. Mais qu'est-ce que tu peux juger Nine ? Ta vie est un résumé de trous où tu tombes et tombes encore sans jamais toucher l'fond ? Jamais tu ne cries, jamais tu ne pleures et la panique t'es totalement inconnue. T'es déconnectée de la réalité, une spectatrice de ton existence. La porte s'ouvre noyant ses pensées épineuses. Ignorant le groupe qui bavardent un peu trop forts sur le perron, Nine suit la cadence jusqu'à la voiture. Un sifflement appréciateur s'échappe de ses lèvres avant que comme une enfant, elle laisse planer sa main sur la carrosserie. Pas adepte de bagnoles, elle sait au moins reconnaître un bijou dans une montagne de clous rouillés. Le cœur plus léger à l'idée de quitter ce lieu où elle avait l'impression de jouer la tâche d'encre, c'est presque avec un soupir de soulagement qu'elle prend place côté passager, un instant saisie par le décor fait de cuir et d'argent. Putain d'bourgeois. Sans plus de considération pour le reste, elle s'empresse de sortir une clope de son paquet, de faire craquer la pierre relâchant son souffle, l'observant du coin de l'œil, prisonnière du bonheur qu'elle voit sur son visage, digne des gamins qui obtiennent leur jouet tant quémander. "Prête à voler une putain d'voiture de luxe ?" Clope entre les lèvres, les mains plongées dans ses cheveux qu'elle délasse enfin, elle ne fait qu'acquiescer en silence, certaine que sa voix serait noyée dans le grognement d'un moteur féroce. Elle pense pas aux répercussions Nine, le cerveau anesthésié à l'adrénaline, à la pulsion primaire qui lui court sur les doigts, caresse la peau, se perd entre les seins pour mieux dévaler son ventre et creuser sa perte au creux de ses cuisses. L'incendie se propage et rien ne l'éteint. Ses lèvres noyées par la vodka volée, elle observe la baraque s'éloigner, baisse enfin la fenêtre avant de se tourner vers lui, les yeux trop bavards. Tu m'fais mal au cœur, au ventre, j'ai l'impression d'avoir l'Enfer en moi, sans possibilité de m'éteindre. Ma peau appelle tes mains dont elles ne connaissent même pas le contact. Dans des gestes fluides, sans hésitation, elle s'approche de lui, glissant une cancéreuse encore intact entre ses lèvres, allumant la flamme du briquet qui éclaire un instant ses traits de prince noir. "Pourquoi tu voles des caisses si t'as de la thune ?" Ca résonne d'aucun mépris, ça frôle même la fascination alors qu'elle reste absorbée par son profil offert à la nuit, à l'or des lampadaires défilants, au kaléidoscope de couleurs qui peignent la ville. "Pour l'action ? Le plaisir ? Ca t'fait bander ?" Sa voix résonne d'un truc cassé, étouffée par l'ivresse latente qui vrille sa tête. Jetant la cendre par la fenêtre, elle offre son visage à la brise nocturne, avec l'impression tenace d'être en pleine chute libre mais pas malheureuse. Ca fait trop longtemps qu'elle a pas sentie cette sensation de planer, de n'avoir rien à perdre mais tout à gagner. Rouvrant les yeux, sa bouteille entre les mains, sa clope vite abandonnée par dessus bord, elle lâche enfin "Moi c'est Nine. Et toi ?" Toi dont j'oublierais pas le nom, ni les traits. J'te dessinerais mille fois dans ma tête dans des nuits solitaires. J'veux murmurais ton nom puis le hurler, moi, qui ne sait que parler comme une âme endormie. "J'espère que tu m'emmènes pas dans un terrain vague pour me baiser, me tuer et me foutre dans le coffre. J'aimerais bien m'amuser avant." Et elle s'amuse déjà, sourire de gosse collé aux lèvres charnues, le sang nourrit d'une énergie nouvelle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Dim 24 Mar - 15:15

L'odeur du cuir éveille ses sens primaires. Il s'en enivre, se laisse intoxiquer jusqu'à en mourir. L'adrénaline est partout, rampant sous sa peau et glissant dans ses veines comme un serpent sur le sol. Henrik est au dessus des cieux, bien plus haut encore que le Paradis. Il ne fait qu'un avec cette voiture, les mains accrochées au volant comme si son existence entière en dépendait. Il oublie le reste du monde, les étoiles au dessus de sa tête et les autres planètes du système solaire. L'infini, c'est lui. C'est lui et le bijou entre ses doigts experts. Au Diable les conséquences et les barreaux qui n'attendent qu'à se refermer sur lui. Henrik refuse d'avoir un jour à s'arrêter, à abandonner sa seule raison de vivre pour ne pas risquer de se faire attraper. L'air fouette son visage, secoue son cuir chevelu pour lui donner un air encore plus désinvolte. Il est libre – libre d'être tout ce qu'il rêve et souhaite. Le pied sur l'accélérateur, il laisse ses problèmes derrière lui, déserte une vie aux allures de terrain de guerre. Son cœur ne bat que pour la vitesse, l'adrénaline, le danger à l'horizon et l'infinité de possibilités. Dans son abandon de l'univers, il en oublie la déesse à ses côtés, la solitude généralement détestée faisant bouillonner son sang d'une agréable manière. Sa zone de quarantaine est vite détruite par des mains habiles. Ces dernières glissent une cigarette entre ses lèvres. La nicotine dans son organisme ne fait qu'accentuer sa quiétude intérieure, effaçant ce qui restait de son existence emmerdante. – Pourquoi tu voles des caisses si t'as de la thune ? Pour l'action ? Le plaisir ? Ça t'fait bander ? Un sourire en coin apparaître sur ses lippes occupées d'Henrik. Il détourne un moment son attention de la route, son regard obscurci par la nuit capturant celui de l'inconnue. Il aime cette flamme dans les yeux de cette dernière, les questions qui s'y cachent et l'excitation qui s'y ajoute. Il aime encore plus le désir qui se lit sur ses traits, folie à deux doigts de cramer son être entier. L'hongrois n'offre aucune réponse, laisse planer le doute sur ses intentions. Ça ne s'explique pas, ce qu'il ressent. Ça se vit, ça se sent jusqu'au plus profond de son âme. C'est plus fort que tout. Plus puissant encore qu'un orgasme qui envoie au septième ciel. De secondes s'écoulent, sans importance pour certains mais intenses pour la flamme et le papillon de nuit, et Henrik reporte son attention sur sa trajectoire, laissant l'Aphrodite à ses questionnements. Il ouvre sa fenêtre à son tour, balançant les cendres par dessus bord avec nonchalance. Il tente d'ignorer la frénésie de ses entrailles et la délicieuse affliction à son entre-jambe. Son corps entier appelle celui de l'inconnue sur le siège passager et Henrik resserre douloureusement son emprise sur le volant pour ne pas laisser ses mains vagabonder. Moi c'est Nine. Et toi ? Sa respiration se bloque dans sa gorge. Le voile est levé sur l'identité de ce si beau visage et Henrik se délecte déjà du goût que ce prénom aura sur sa langue une fois que son corps sera collé au sien dans une danse enflammée. – Nine... Il laisse traîner les syllabes, laissant l'entièreté de son être se faire consumer par l'éros. C'est original, qu'il ajoute avant de tirer une dernière taffe et de lâcher sa clope dans la rue. Une fois encore, il fait planer le doute, sentant la tension réduire en cendres la raison de chacun. Henrik, qu'il termine par laisser glisser, ses iris rencontrant furtivement les prunelles enfiévrées de sa compagne. Enchantée, Nine. Il répète son prénom pour s'y habituer, pour l'imprimer dans son esprit comme une inscription dans le marbre. J'veux pas que tes traits s'effacent comme pour les autres. J'veux pas t'oublier à l'aube, tes griffures et morsures pour seules traces de ton passage. Et toi, toi, j'veux qu'tu te rappelles de moi dans les bras des autres, que mon nom soit la première chose qu'tu veuilles crier à chaque orgasme. Il sent malade, Henrik. Malade d'elle et de sa peau qui attire la sienne comme un aimant. – J'espère que tu m'emmènes pas dans un terrain vague pour me baiser, me tuer et me foutre dans le coffre. j'aimerais bien m'amuser avant. Le sourire d'Henrik prend plus de place sur son visage alcoolisé. Il ne répond pas, trop attaché au mystère qui tourne autour de leur étrange duo. Les baraques de luxe disparaissent de leur vision et bientôt, les lumières artificielles de la ville ne sont plus qu'un lointain souvenir. Il accélère doucement d'abord, puis franchement. Les fenêtres toujours ouvertes permettent au vent de cacher le bruit des battements frénétiques de son cœur. L'hongrois n'a aucune idée d'où il va, seulement qu'il crèverait de s'arrêter. Il ne sait pas combien de temps ça dure, la radio gueulant sous les grognements du moteur et la froideur de la brise venant essayer de refroidir leurs deux corps – mais il n'y a rien qui fait. Il crame, Henrik. Il y a tout qui brûle et c'est insupportable. C'est pour ça que son arrêt est si brutal, inattendu pour l'un comme pour l'autre. La voiture derrière klaxonne avant de disparaître dans la nuit, mais il n'en a rien à foutre. Mal garé sur le bas côté, la ville et ses lumières en lointain arrière plan, il se laisse bouffer par un désir trop grand pour le contrôler. Sans un mot, il approche son visage de celui de Nine, buvant son parfum comme un whisky cul sec. Et Henrik sent qu'il va craquer, pour de bon. Sauf que c'est trop tôt. Beaucoup trop tôt. Alors, utilisant le peu de contrôle qu'il lui reste, il attrape la bouteille des mains de Nine et se redresse sur le siège conducteur. – J'ai besoin d'un verre, qu'il dit d'une voix rauque. Il relève la bouteille à ses lèvres, buvant autant de vodka qu'il lui est possible en une minute. Ça ne fait qu'accentuer l'incendie à l'intérieur, que le précipiter au bord d'une foutue falaise appelée tentation. Son regard noir se repose sur celui de la beauté, sa main tendue pour lui rendre l'alcool. Leurs doigts se touchent et Henrik en mourrait presque. Il laisse ses yeux profondément ancrés dans les siennes. Il va craquer, il le sait. Il va craquer, mais il la fera craquer avant.

@nine wakefield
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Mer 10 Avr - 0:40

"Nine… C'est original." Son prénom glissant de ses lèvres donne un coup au cœur qui bat comme un dératé entre ses cuisses, royaume de ses désirs les plus secrets, inavouables, du poison sillonnant ses veines, ses lèvres de veuve noire réclamant les baisers qui éteindront l'incendie qui hurle en elle. Elle n'est qu'un corps soumis à un désir malsain, shootée à l'adrénaline, laissant la vodka anesthésiée sa résistance déjà trop absente. J'suis qu'un brasier, un enfer dans un seul être, des diables criant leurs envies de jouissance. Mais elle laisse la douce géhenne saccager leurs entrailles, disjoncter les lumières de raisons qui perdurent encore dans leurs esprits brisés. Parce que j'te sens aussi hanté que moi, le cœur moisissant dans la poitrine, comme un organe mort qu'on a oublié de jeter, viciant le reste. "Henrik" Son prénom sort enfin pour soulever un voile de plus. Nine sourit comme elle sourit à la mort, prête à sombrer dans l'ivresse des sens, dans un jardin où l'air est un aphrodisiaque vous menant sur le chemin d'un orgasme qui vous dévaste et laisse une empreinte indélébile au creux du ventre. Les estafilades tellement profondes que le temps ne laisse rien oublier. Leurs regards se toisent, se poinçonnent le temps de quelques secondes  "Enchantée, Nine." "Enchantée Henrik." Ca a tout de banalités sorties de leurs bouches, leurs voix brûlées par les braises qui grésille dans l'air, attaquent la peau pour mieux la mordre de leur chaleur. Mais déjà elle se détourne Nine, jetant de l'essence sur tout ce qui brûle. Elle, l'épiderme, l'âme, l'esprit, les moindres recoins de sa carcasse pâle et trop fine. C'est le silence qui comble les mots qu'on ne dit pas, qui rempli la voiture roulant vers une destination inconnue. Nine se fiche d'où ils vont, du sort qui l'attend, abrutie à l'alcool qu'elle continue de laisser glisser sur sa péninsule de harpie sauvage, s'imbibant, noyant les souvenirs de mort, la vision affreuse d'une sœur dézinguée sous les roues des bagnoles. J'devrais scruter les bords de l'autoroute à la recherche de ton spectre mais je m'en fiche ce soir, je suis aveugle, je suis sourde sauf pour entendre le gong battant de ce myocarde qui ne me sert à rien. Il bat comme un fou hurlant après ses chimères, combat la prison de chair dans laquelle il est enfermé, voulant à tout prix ressortir. J'veux que tu me crèves le cœur, j'veux que tu me fasses tellement mal sous tes coups de reins que j'en oublierais que parfois, j'suis trop vivante pour le bien des mortels. C'est l'arrêt brutal de la bagnole qui l'éveille de sa transe, attirant son regard sur lui. Elle hausse un sourcil, toujours enfermée dans le mutisme. Le bruit d'un klaxonne n'attire même pas son attention, ne fait même pas sursauter quoi que ce soit en eux. L'audace plein les lèvres, elle sourit Nine, elle brise sa moue d'enfant blasée pour réveiller tous les monstres qu'elle cache entre ses doigts. T'as ses airs de seigneur aux bouts des doigts dorés, le sourire des pantins spectrales à qui je murmure n'importe quoi pour me rassurer, à qui j'offre un peu de mon sang dans des prières que tu trouverais effrayantes. Personne ne sait à quel point elle a le diable au corps Nine, à quel point chacun de ses mots est pire qu'une métaphore. Sa main se tend vers elle et elle serre les cuisses, par réflexe "J'ai besoin d'un verre" Prends. Noie toi avec moi. Dérive. On ira tellement loin qu'on aura du mal à revenir sur Terre. En quelques souffles, elle est sur lui Nine, elle l'emprisonne entre ses cuisses comme une reine trônant sur un pays à conquérir. Et elle dessine les frontières de son visage d'un doigt curieux, passant d'une pommette à une autre en passant par l'arête de son nez, dévalant jusqu'à ses lèvres qui semblent être inatteignables, inhalant en un souffle l'haleine pleine d'alcool qu'elle a l'envie de savourer. Sans le quitter des yeux, elle lui vole à nouveau la bouteille, laissant la vodka remplir sa bouche. Mais elle n'avale pas Nine, elle s'approche de ses lèvres, ses mains prenant son visage dans une lente caresse. J'veux qu'on s'enivre à deux, qu'on perde pieds en même temps, j'veux qu'on se brise à coups de reins délirants. J'veux connaître la tonalité de ta voix quand tu jouis, tes soupirs brisés sous les rafales de mes hanches. J'veux beaucoup trop pour un seul soir. Contre ses lèvres, elle inspire brutalement, comme pour contenir une douleur exquise, celle qu'on savoure, celle qui fait éclater le désir après la gifle. Sa langue cherche la sienne et leurs rencontres créent l'apothéose, maelström d'émotions qui l'emporte sur le reste. Ca empoigne son cœur, ça fait des nœuds dans son ventre, ça crispe quelque chose dans le ravin qui relie ses reins et ses hanches, ça rend ses seins plus avides encore d'être apaisés par ses mains. Tout a un air de rêve créé par l'alcool et pourtant sous ses doigts la chaleur de sa peau est trop réelle, la symphonie de sa respiration contre ses lèvres trop évidente pour qu'elle le nie. Je devrais arrêter de jouer à la salope qui se donne en quelques heures, à celle qui raffole des orgasmes éphémères pour mieux se sentir sale, toujours plus misérable. Je devrais jouer les filles sages qui ne désirent rien et attendent le bon, celle qui ne sont pas des naufragées de leurs propres sentiments. Parce que je bois la tasse à même tes lèvres, je me perds dans un gouffre sans fond et j'suis prête à t'emmener avec moi, à laisser sur toi la trace de mon passage, à ce que tu me vois dans chaque brunes aux airs sombres que tu pourras croiser. J'veux être l'inoubliable.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty Mer 17 Avr - 22:03

Il n'y a rien. Rien que le désir qui consume son être jusqu'à n'en laisser que des miettes et son cœur qui bat à s'en arracher de sa poitrine. Rien d'autre que l'odeur de l'enchanteresse dans ses narines et la chaleur qui émane de son corps pour lui faire tourner la tête. Ça pulse en dessous de sa ceinture, partout où son sang passe et trépasse. L'éros coule dans ses veines comme de l'eau entre ses doigts bouillants. J'voudrais balayer les centimètres de peau de mes mains curieuses, caresser la chair en dessous de tes vêtements inutiles. J'souhaiterais arracher les étoiles entre tes cuisses et attraper la Lune à coups de reins enflammés. Tuer le temps dans cette voiture que j'revendrais plus cher que ce que valent nos deux vies réunies. Oh Nine, rend ma nuit inoubliable tout en m'faisant oublier que ce n'est pas dans tes bras que j'devrais être. L'alcool glisse dans sa gorge, crame ses parois trop souvent agressées par les breuvages acides qui l'empêchent de se noyer dans la noirceur de ses pensées. Bientôt, ce n'est plus la vodka qui se trouve entre ses mains mais les hanches de l'Aphrodite au regard hanté. Il effleure sa peau à travers le tissu, la respiration haletante et les yeux demandeurs. Ranime-moi de ta bouche salvatrice. Étouffe-moi de ton souffle dévastateur. J'te ferais reine de mon feu intérieur, impératrice de mes desiderata. Henrik ne la lâche pas de ses prunelles dilatées, laisse un baiser caresser le bout de son doigt tentateur. Il détaille son visage dans la presque obscurité, ressentant le besoin de connaître tous les détails qui le trônent comme une couronne sur le crâne d'une souveraine inaccessible. Il autorise la vague de l'emporter, de l’ensevelir jusqu'à ce qu'il ne se souvienne plus de son propre prénom. Il en oublie le jeu du tu craqueras avant moi, prêt à lui sauter aux lèvres si la bouteille ne faisait pas barrage. Le bûcher est sa bouche qui rencontre la sienne dans un claquement, le feu embrasé davantage par l'alcool qui dévale le long de sa langue quémandeuse. Henrik laisse cette dernière contre les lippes au goût amer de Nine, cherchant à se faire une place à l'intérieur et commencer une danse exaltée. L'une de ses paumes remonte jusqu'à sa nuque dénudée, la rapproche avec ardeur. Encore, encore, encore plus. J'veux qu'on arrête la Terre de tourner, les lumières de scintiller dans la nuit noire et l'Humanité de respirer. J'veux qu'il n'y ait plus que toi, moi et nos corps dénudés pour raconter l'histoire de notre monde bousillé. J'veux qu'on se brise, se rafistole, se détruise, se répare sous le rythme effréné de nos ébats dont on parlera encore dans des millions d'années. Ses autres doigts se glissent sous son t-shirt, font leur chemin jusqu'à la chaleur de son ventre. L'hongrois brise leur baiser pour reprendre un souffle qui refuse de venir, ses opales venant incendiées celles de l'étrangère dont il voudrait tout connaître. Bien vite, leurs dents claquent dans un bruit à en réveiller les mots, la douleur rapidement oubliée par la pression des lèvres désirées à en carboniser son être entier. Il crève de chaud sous sa couche de vêtement, son pantalon se resserrant toujours un peu plus sous le poids de son désir maladif. Sa main caresse chaque parcelle de peau qu'elle peut trouver, descend et remonte le long des côtes de Nine. Lorsqu'il la redescend pour attraper le bas de son t-shirt, Henrik et se détache une nouvelle fois pour la regarder dans les yeux. – Oui ou non ? Qu'il lui demande, s'assurant qu'elle soit consentante à aller plus loin. Dis-moi oui et on cramera à en devenir poussières sur l'asphalte. Dis-moi oui et j'te ferais voir le noir de mon propre univers, l'obscurité de mon âme dans chaque gémissement. Dis-moi oui et le monde nous appartiendra.

@nine wakefield
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






de ronces et d'arsenic (henrik) Empty
Message Sujet: Re: de ronces et d'arsenic (henrik)   de ronces et d'arsenic (henrik) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
de ronces et d'arsenic (henrik)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #9 et #10 :: RPS
-
Sauter vers: