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 anathème (nana)

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Message Sujet: anathème (nana)    anathème (nana)  Empty Sam 6 Avr - 23:15

Du rouge pour habiller son corps, du rouge pour peinturlurer ses lèvres meurtrières, du rouge jusque sous les semelles de ses escarpins. Elle est une tâche pourpre sur le cuir noir d'un siège où elle laisse son empreinte depuis bien trop longtemps. Le nom McGrath s'étale sous ses yeux, un mot qui suffit à rappeler les trop nombreux club qui pullulent dans la ville, grouillant de la vermine du monde, accueillant la jeunesse d'or venu appeler la débauche, les nez blanc de poudre, les muscles tremblants sous l'extase de l'adrénaline. C'est un monde qu'elle contemple sans participer depuis bien longtemps. Les papiers sous ses doigts laissent dévaler des lignes tout prêt à être noircis de signatures naïves; Elle a déjà l'arme aux lèvres Juliette, prête à faire ramer celui qui quémande, nom inconnu caché sous le pseudonyme d'un clan qui fait trembler les âmes les plus fragiles. Elle détend son corps à vif d'une trop longue latte tirée de sa cigarette où son rouge à lèvres laisse ses stigmates pourpres. L'halo d'un soleil insolent dans le ciel passant par la baie vitrée qui lui sert de panorama illumine le bureau dans lequel elle est installée. Elle n'entend rien, rien d'autres que le souffle discret de la climatisation, ne sent rien d'autre que son propre parfum s'emmêlant à l'odeur toxique de la clope qu'elle laisse se consumer entre ses lèvres. Les bruits réguliers de talons aiguilles claquant au sol lui annonce l'arrivée d'une secrétaire quelconque, le nez en l'air, la fausse blondeur nouée en une queue de cheval que Juliette trouve passée de mode, apercevant toujours trop bien son regard rempli d'une jalousie qu'elle se réjouit d'attiser chaque jour un peu plus. La porte s'ouvre sur son visage glacial, ses lèvres pincées à l'extrême. Elle la lorgne alors que Juliette reste de marbre, prenant le temps de relever les yeux de sa lecture de chiffres pour croiser son regard fielleux, ne lui offrant qu'un haussement de sourcil pour l'inviter à parler. "Votre rendez-vous est arrivé." C'est l'impatience qui grésille, le sang bouillonnant sous l'apothéose qui risque d'arriver. Les McGrath lui offre l'occasion de parler de choses sérieuses, d'affaires impliquant réellement quelque chose; Un jeu d'enfant aux règles d'adultes. "Faites le entrer." Elle ne sait pas quel visage elle verra apparaître, certaine que les plus hauts placés ne prendront pas le temps pour venir jusqu'à elle alors qu'elle est l'une des seules à gérer le paquet de frics qu'ils se font sur le dos des autres. Écrasant sa clope dans un cendrier où d'autres sont déjà mortes avant elle, elle sourcille à peine entendant d'autres bruits de pas, ses yeux happés par une paire de jambes qu'elle reconnait comme féminines. Et elle remonte jusqu'à atteindre les traits de la nouvelle venue. Le choc a le même effet qu'une balle en pleine tête, explosant la boîte de Pandore qu'elle garde au fond de son crâne depuis des années. Nana. Nana et ses effluves du passé. Nana et sa coupe de poupée italienne. Nana et ses yeux qui réclamaient son frère des années auparavant. Nana qu'elle a éradiquée sans culpabilité. Juliette reste un instant figée, le temps de quelques souffles qui crèvent à la surface, de se prendre en pleine gueule les réminiscences de leur dernière conversation, la porte claquée et les mensonges résonnant entre elles comme les hurlements d'une guerre jamais achevée. Dans un réflexe purement orgueilleux, elle se relève, son visage affichant pendant quelques secondes tout le choc qu'elle tente d'encaisser, le "Dégage" déjà au bord des lèvres mais c'est un rire sec qui franchit finalement ses lèvres, aride comme les plaies qu'elles ce sont faites dans le passé. Si le sang a pu couler comme le temps, il suffit d'un rien pour que les blessures se rouvrent, gerbant leurs salves carmines pour leur rappeler qu'elles sont condamnées à la haine l'une pour l'autre. "Nana. Quelle surprise." Elle le prononce avec tout le mépris du monde, la commissure de ses lèvres dessinant un sourire de félin. "Ca fait longtemps n'est-ce pas ?" Ca sonne comme un murmure nostalgique alors qu'elle brûle déjà de la renvoyer d'où elle vient. Depuis quand es-tu là ? Depuis quand tu sillonnes les rues de New-York à visage découvert, sans honte, sans peur ? Est-ce que tu l'as revu ? Est-ce qu'il sait ? Juliette se lamine de questions silencieuses mais à la place, elle préfère poursuivre la comédie, tendant la main vers l'une des chaises face à son bureau "Assieds toi." L'ordre claque comme une invitation. Si tu savais comme je te hais de te présenter devant moi. Et elle savoure Juliette la douleur qui s'installe, le pouvoir qu'elle sent venir au creux de son corps à l'idée d'être celle qui mènera la négociation. Sans la quitter des yeux et sans fléchir alors que tout part en vrille, elle se rassoit, croisant ses jambes avec toute l'élégance qu'on lui a inculquée, serrant les dents à l'approche des coups à venir. Encore une fois, c'est moi qui mène la danse. Encore une fois, c'est moi qui déciderait de ton sort. Encore une fois, Nana, c'est moi qui enroulerait la corde autour de ton cou. La vie ou la mort, ça n'a jamais été à toi de choisir.
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Message Sujet: Re: anathème (nana)    anathème (nana)  Empty Mer 10 Avr - 14:38

tes talons claquent au même rythme que la marche d’un empereur, emmené par son cortège. clac. coup de baguette sur la peau de la tom basse. tu t’avances dans le couloir, les yeux portés sur la queue de cheval décoloré. boum. autre peau qui résonne, c’est la porte qu’elle ouvre devant toi, son regard qui s’accroche au tien comme s’il semblait vouloir te souhaiter du courage. clac. c’est lourd. c’est paisant tout à coup. ce sont tes yeux que tu portes sur l’intérieur de la pièce, ton pas non ralenti, assuré jusqu’à alors. boum, c’est le début de la fissure. tes yeux qui accrochent des yeux vipères dissimulés derrière une lueur de surprise qui atteint les tiens dans le même temps. clac, c’est le coup manqué qui frappe contre le contour en carbone. le flottement, le ralentissement de tes pas, comme suspendu. boum la peau transpercée, c’est l’intérieur qui explose. juliette,
juliette,
juliette
.
ça chuchote atrocement à tes oreilles. ça t’emprisonne l’esprit. t’empoise les neurones, te coupe la vue. après l’ex tortionnaire, la poupée enlaidie, le gentil frère transformé, elle. elle est là. à tour de rôle pour te faire péter les plombs. et tu ne sais pas si tu dois te mettre à hurler, rire ou chialer. peut-être les trois en même temps ? hurler de douleur, rire de folie, chialer de malheur. hurler de folie, rire de malheur, chialer de douleur. pousser le hurlement du malheur qu’elle t’a apporté, libérer le rire de la douleur dans laquelle elle t’a laissé, sentir le chagrin de la folie qu’elle t’a fait atteindre avec des mots, des regards amers et jugeurs, une porte qui s’est refermée sur toi. clac. c’est le souvenir. les images qui se mélangent et foudroie ton esprit de la même manière que son apparition devant tes yeux te foudroie. elle te donne envie de gerber. drelâcher toute la bile noir goudron de ton âme, celle qu’elle a contribué à déverser. boum reprise de la cadence. les toms qui reprennent, plus fort, raisonnant dans ton corps, dans ton crâne. la main du dossier que tu tiens dans ta main qui se serre. t’as presque pas changé, juliette. elle est plus belle encore dans sa laideur. mais toi aussi nana, t’es devenue laide. acide de la vie. piquante de toute vie. et elle se met à rire la créature. et putain, c’est le rire qui te prend aussi finalement. nerveux. celui qui se fout de sa gueule. on rigole bien, hein juliette ?
ferme la putain.

ferme ta putain de bouche. nana. quelle surprise. méprisante, son sourire hideux s’affiche sur ses lèvres alors que tu atteins le bureau. ça pour en être une. y a rien sur le tien. aucun faux sourire sur tes carmins. aucun faux semblant. aucune expression. t’es vide, nana. bousillée par le chagrin, les regrets et la rancune, capable de surmonter n’importe quelle autre attaque, que tu crois. shootée, anesthésiée aux événements qui suivent les derniers coups de massue que t’as reçu en pleine gueule. t’as laissé tomber le masque de ta putain de vie à la seconde où elle t’es apparue, le fantôme du passé, l’ange de la mort. ca fait longtemps n'est-ce pas ? le murmure nostalgique siffle à tes oreilles comme le sifflement du serpent et ce sont tes yeux qui partent à la découverte de son visage. à la recherche des similitudes et différences onze ans plus tard. comme un jeu des sept erreurs. à la recherche de la faille sur ce tableau de perfection qui s'effritera un jour. comment jvais te bouffer chaton ? pas assez, je dirais. ça claque, en même temps que cette gifle que tu aimerais lui foutre dans la gueule pour lui faire dériver la face, perdre son sourire. pire encore, c’est ton poing que t’aimerais sentir massacrer sa tronche. tu rêves de sentir ses os claqués comme elle a fait claquer ton coeur sous ta poitrine onze ans plus tôt. explosion. tu fantasmes d’entendre et voir ses supplices comme elle a entendu et vu les tiennes sur ton visage de gamine. cri du coeur. t’es obsédée à l’idée de voir se fracasser son crâne contre ce sol luxueux, encore, encore et encore, autant qu’elle a fracassé ton amour, ta passion, tes rêves comme si tu n’avais jamais rien été. comme si tu n’avais rien mérité. comme si la vie que tu avais commencé à porter ne contenait pas un peu de ses gênes à elle aussi. c’était une demi sartier, mia. c’était une part de toi, une part de lui. et même avant sa mort, juliette ne lui a laissé aucune chance de vie.
il est beau ton visage princesse sartier. fais attention. premier avertissement.
t’as fini de jouer, nana. fini de faire semblant avec eux. t’en as assez de tout cela. assez de toute cette famille. le coeur mort.  la raison qui survit à peine hurle un laissez-moi tranquille. suppliant, agonisant. elle supplie que les chaînes qui entaillent tes quatre membres soient défaites, que son corps enfermé pendant si longtemps dans les cachots humides et hantés de l’empire au nom doré soit libéré. jeté, s’il le faut, dans un fossé. tout et n’importe quoi, simplement pour qu’elle soit tranquille, pour que tu le sois. simplement pour qu’on te laisse enfin en symbiose avec ses démons. avec ta mort. avec le fantôme du bébé.
et qu’ils s’écartent de tout cela. qu’ils repartent sans se tapir dans l’ombre de ta vie. une bonne fois pour toute.
assieds toi. la chaise qu’elle te présente ressemble à la chaise électrique sur laquelle elle aimerait te voir cramer de l’intérieur. il en est de même pour toi. tu choisis l’autre, de chaise. l'espèce d'affront, le message. si c'était à refaire, juliette, tu ne serais plus maître du jeu. si c'était à refaire, je l'aurais trouvé malgré ta porte close. j'ai plus personne, aucun amour, aucune vie dans le bide. plus rien à perdre. la grâce au corps malgré la tension qui anime ton sang, malgré tes démons qui trépignent d’impatience de t’attaquer à elle. je ne savais pas que tu travaillais pour ton père, toi aussi. toi aussi, juliette, t’es un de ses clébards ? tu joues la chienne parfaite ? ça te va bien. l’attaque est clairement dans ta voix, la mutinerie moqueuse dans le fond de tes yeux, tu croises tes jambes nues en enfonçant ton dos dans le dossier. ce matin, en te levant, tu savais que c’était une mauvaise idée de maintenir ce rendez-vous, te rappelant à quel point tu avais été réticente à ce que les mcgrath changent de banquier pour eux, les sartier, il y a quelques années. il avait été là le premier signe de leur retour du passé, des enfers.
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Message Sujet: Re: anathème (nana)    anathème (nana)  Empty Mer 24 Avr - 17:08

En quelques pas, Nana avilit l'air. Vicié. Étouffant. Poison dégoûtant qui manque de la faire vriller. T'as toujours la même gueule.Les traits fins des salopes italiennes. Le regard noir plus haineux encore que la dernière fois. Il donne une vue imprenable sur tout ce que je t'ai arraché, un gouffre béant aux bords boursouflés. Juliette ne relâche pas son sourire, feignant à merveille le contentement alors qu'il n'y a qu'une rage grotesque qui pulse en elle. Chaque battement de cœur est un cadavre de plus qui tombe au fond de sa tête, des dépouilles de raison qui se détachent sous le bruit tonitruant de ce fou furieux qui hurle sa vie au fond de son être. Tu ne l'entends pas mais il chante sûrement des promesses de destruction. Tu ne sais pas Nana, à quel point je veux te voir disparaître. ça pour en être une. sa voix a pris la maturité plus rauque de celle des nymphes charmant les hommes en quelques r bien roulés mais elle la reconnait trop bien, elle l'a trop de fois entendue auparavant, son rire repeignant la maison, son accent chantant intriguant même sa mère qui souriait de cet exotisme européen qu'elle amenait entre leurs murs décrépis sous les dorures. Ce sont leurs deux visages qui gardent l'empreinte profonde d'un passé avalé de travers. Nana, la crainte de voir son monde s'écrouler, attirant le bonheur céleste sur les traits de son frère. Il ne la regardait plus. Plus assez. Plus comme avant. Il ne voyait que toi et ta beauté insulaire. N'entendait que toi, tes mots à l'anglais trébuchant, ton rire de gorge appelant le désir de l'autre. Ne prenait plus que ta main, délaissant la mienne qu'il n'avait jamais lâchée. Pourquoi toi ? Question orpheline de réponse. Elle est toujours aussi désœuvrée devant elle, ne comprend pas grand chose à ce qui se cache sous sa froideur apparente. ça fait longtemps, oui mais une éternité ne sera jamais assez pour me faire oublier ta face de fée italienne. pas assez, je dirais. qu'elle réplique comme en écho à ses propres pensées, courant sur la même onde sur le plan de la haine. Sa main tendue, offrande de mort, désignant une chaise qu'elle évite, l'insolente, gravitant jusqu'à l'autre avec toute la grâce que son corps comporte. Salope. Juliette lui renvoie le plus beau de ses sourires mais il ne trompe personne, ni elle, ni Nana qui doit toujours entendre ses paroles de rejets, la porte entrouverte sur son corps désespéré et elle-même à l'agonie de savoir son frère trop loin d'elle, jumelles dans la rancœur. Il ne veut plus de toi. Il ne t'a jamais voulu. Tu n'étais qu'une de plus Nana, réveille toi, le rêve est terminé. Craché le venin, en pleine face, juste pour corrodé sa peau mordorée. Nana tu n'es rien. Nana tu ne vaux rien. Le pourpre de ses lèvres ne rappel que le sang qu'elle rêve de faire couler, criblant son corps de son regard. je ne savais pas que tu travaillais pour ton père, toi aussi. La roulette russe débute, le tourniquet de leur langue laissant au hasard le loisir de lancer une balle ou non à la prochaine syllabe échappée. Est-ce que tu sais, Nana, qui mourra en premier ? Est-ce que tu sais que tu ne ressortiras d'ici que le cœur un peu plus en charpie ? Juliette ne cesse pas de sourire alors que ses mains élégamment croisées sur son ventre se crispe un peu plus. "Je travaille avec lui. C'est une forme d'égalité que tu ne dois pas encore connaître avec tes patrons j'imagine." Le sel est versé sur les plaies ouvertes, tendant les muscles, criant la rage, le souffle chaud de leurs fureurs courant sur leur peau découverte. Doucement, elle s'avance, l'observant toujours avec une minutie obsédante, la déshabillant couche par couche, prête à atteindre son myocarde déjà esquinté. Tu souffres Nana ? Car je veux t'entendre jouir de douleur. Le monstre en elle tire sur ses chaînes, réclamant que son corps perde le contrôle, que le sang dessine ses giclées sur la baie vitrée, vestiges de toute la rage qui s'emmêle à leur âme, baisant avec passion le fantôme de la raison qui subsiste en elles. "Le destin joue de drôles de tours, pas vrai ?" Voix douce, exultant d'un bonheur toujours si factice, aussi puissant que la violence qui tremble sous la peau. Tue la. Tue la. Tue la. qu'il murmure le démon. As-tu déjà ouvert la bouche pour cracher le passé à la gueule de mon frère ? Est-ce qu'il sait ? Est-ce qu'il t'a seulement cru ? Le doute passe et repasse sur elle, tourmentant son esprit dérangé. Juliette doute et c'est bien ça qui alimente toute sa colère. "Alors, en quoi puis-je t'aider ?" T'aider à t'enfoncer un peu plus sous terre, à t'enterrer dans ton désespoir pour que plus jamais tu ne te présentes à moi. Corps fébrile, enfiévré, elle soupir ses mots comme par angoisse qu'une octave de plus ne fasse éclater le calme qu'elle a construit. Tu n'aurais pas dû revenir, continuant de jouer les rats de gouttières craignant la surface, cauchemardant de me recroiser, t'étouffant dans ta vie devenue poussière sous mon poing. Viens entre mes doigts, rose pleine d'épines venimeuses, pour que je t'enlève un à un tous tes putain de pétales.

@nana sforza anathème (nana)  3227196488
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Message Sujet: Re: anathème (nana)    anathème (nana)  Empty Mer 1 Mai - 23:24

ça hurle dans ta poitrine. la fatalité de ta vie. la rancune que tu lui portes. l’envie de voir son sang repeindre ce mur immaculé, trop blanc derrière elle. juliette, t’es tellement noire que tu fais tache devant. je travaille avec lui. c'est une forme d'égalité que tu ne dois pas encore connaître avec tes patrons j'imagine. rien de rien, elle ne sait rien, juliette. rien de rien, elle ne sait pas qui tu es devenue, nana. j’ai toujours pensé que tu serais celle qui deviendrait plus grande que son père. roulement de tes épaules lent dans cet haussement d’épaules désinvolte. quelle déception, juliette sartier. tu n’es pas celle que je soupçonnais. t’es loin de briller. loin de t’être fait ton propre nom. elle est où cette gamine qui rêvait de contrôler le monde entier. si je ne suis rien pour toi, tu restes toujours une fille de par contre. ricanement malsain. c’est affligeant. juliette, tu n’éclaires rien. il y a constamment sur toi l’ombre de ton paternel. t’en souris, méchamment. viens répondre au sien. tu t’en réjouis, violemment. ça dégouline d’horreur dans ton coeur pourri. ça crie la satisfaction de la voir encore sous le joug de son père. le destin joue de drôles de tours, pas vrai ? c’est faussement doux dans sa voix, strident à tes oreilles tel le frottement des ongles du monstre contre le tableau noir. tu ne saurais dire lequel vous fout le plus de frisson. le sien ? le tien ? le mélange de vous deux ? j’ai bien envie de te dire que tout dépend de la manière dont on joue. le destin, le karma, tu n’y crois plus trop, nana. ou plutôt, t’aimerais lui dire que tu es le destin. tu es le karma. son karma. est-ce qu’il est là le retour du bâton juliette ? est-ce qu’il est enfin arrivé pour elle ? est-ce que votre réunification est tout simplement pas le signe de sa fin ? la tienne est conclue depuis longtemps. tu ne fais qu’errer depuis ce jour. te prenant les coups supplémentaires en silence. alors, en quoi puis-je t'aider ? en tout. t’aimerais qu’elle t’aide à mettre fin à ses jours. t’aimerais qu’elle crève devant tes yeux. t’aimerais que son dernier souffle soit pour toi. t’aimerais que ses derniers mots soient pour son frère. qu’elle le regarde dans les yeux, pécheresse avouant tous ses péchés, pour lui dire ce qu’elle a fait. t’aimerais qu’elle n’obtienne rien, que le refus de se voir pardonner. qu’un regard plein de haine. ne joue pas à ça, juliette. tu le sais très bien. c’est aujourd’hui que je vois à quel point tu es une mauvaise menteuse, juliette. aujourd’hui que je me rends compte de tes failles. c’est en cet instant, alors que t’as contribué à réduire ma vie en morceau que j’arrive à repérer les signes. juliette, t’es son oeuvre. juliette, tu sais qu’elle voit à la perfection ce qu’elle a réussi à faire de toi. t’aimerais qu’elle voit, qu’elle arrive à percevoir le monstre qu’elle a fait de toi. avant qu’il ne soit trop tard pour elle. avant que l’imaginaire de tes dents arrachent sa jugulaire au même rythme que les conséquences tomberont. ouvre les yeux, juliette. vois à quel point c’est pire que ce que tu avais imaginé. parce que le monstre est plus grand. parce que les blessures qui lui ont tailladé l’épiderme et l’enveloppe de son coeur l’ont fait plus sanguinaire encore que sa créatrice. n’as-tu jamais lu cette terrible histoire de monstre quand tu étais enfant ? peut-être cachée sous la couette avec ton jumeau ? une lampe de torche vous éclairant ? sais-tu que frankenstein se retourne contre son créateur ? il tue tout ceux qu'il aime pour l'atteindre, jusqu'à ce que ce soit lui parce qu'il n'a pas réussi à lui créer l'amour de sa vie. pareil que lui. il meurt dans l’histoire, le monstre, mais juliette, elle mourra avant toi. j’ai besoin de débloquer de l’argent pour le club. à la demande d’adhamhan mcgrath. lances-tu alors que tu ne penses plus à ça. t’es bloquée dans les méandres de ton esprit. il n’est même plus question de cela entre vous deux. votre principale cause de réunion n’est là qu’en surface, alors que dans l’ombre, le duel est rude. publicité comme le plus sanguinaire des derniers temps. tu sais, juliette, adhamhan mcgrath, il m’a accueilli quand j’étais plus bas que terre ? tu sais qu’il me donnerait encore pour avoir secouru sa fille ? tu sais juliette à quel point aujourd’hui c’est facile de faire disparaître un corps ? tu sais que ton père a beau être riche, il ne peut rien contre eux ? tu sais que ton nom ne te protégera pas ? est-ce qu’elle sait, juliette, que tu serais capable d’être celle qui lui donnerait son dernier souffle ? ça serait beau, l'étalement de ta cervelle sur le mur. quelle belle explosion de ton âme. quelle belle explosion pour mon coeur. parce que juliette, elle a tué ton amour que tu avais avec son frère. ou que tu pensais. parce que juliette, elle a tué mia. ton stress, ton chagrin n'ont rien aidé. si tu portes la plus grosse responsabilité de sa mort, juliette en a une autre partie. ismaël a la dernière part.
neuf cent k, voire un million. rien de plus précis, ça ne la regarde pas. est-ce que tu sais qu’il sait, juliette ? yeux rapaces qui ne la quittent pas, plus. question de ne jamais tourner le dos à l’ennemi. intention d’observer toutes ses réactions. il ne t’a pas cru. il t’aime encore trop pour ne pas te penser capable d’une telle chose, acide juliette. tu as de la chance. t’en serais presque jalouse, nana. de sa force, à juliette. de la manière dont il croit en elle, dur comme fer, plus qu’en toi. plus qu’il n’a jamais cru en toi, en vous. est-ce que tu sais qu’ils savent, juliette ? emile en plus. ton royaume s'effondre et je suis la première spectatrice. la première a payé le prix fort pour le voir, pour être aux premières loges.

@juliette sartier  anathème (nana)  3227196488
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Message Sujet: Re: anathème (nana)    anathème (nana)  Empty Mer 22 Mai - 23:16

Face à face funèbre. Sonnent les cloches d'une mort qui approche. Le marteau du jugement cogne et cogne encore comme les tambours des cœurs au creux des poitrines noircies. Les crevasses laissées par l'amer dégoût de l'autre irradient d'une douleur qui lui font serrer les dents. Elle déteste son image, sa présence, le parfum de salope exotique qui l'entoure, ses sourires de souris malicieuse. Mais tu n'es que ça Nana, une souris que je tiens depuis des années par la queue, que j'écraserais le jour où je me lasserais de jouer avec. Sais-tu à qui tu appartiens vraiment ? A ceux qui remplissent tes poches ou à celle qui a fait de ta vie un échec et mat ? j’ai toujours pensé que tu serais celle qui deviendrait plus grande que son père. Le rire est soufflé, chimérique car il ne dissimule que l'impulsion retenue de lui sauter à la gorge. Peut-être que si c'était de ma main, je serais sûre de te voir disparaître. Chaque chose en son temps. Il faut toujours faire croire aux aveuglés de puissance qu'on est esclaves pour mieux dominer. La conquête ne se fait pas hâtivement Nana. Le père n'est qu'un chemin à prendre, un passage obligé avant la grande montée. Il n'est qu'un tremplin, un géniteur dont elle assouvit les désirs pour endormir la méfiance. Juliette, telle Aracné tissant doucement sa toile, fil par fil, patiente à l'extrême pour achever son œuvre. Il n'y a qu'elle, l'intruse, qui arrive à effilocher sa tranquillité. Les questions l'assaillent en balles criblant l'âme. Est-ce qu'Ismaël sait ? Est-ce que tu lui as dit, que ce soir-là, il n'y a eu que mes mots et mon visage ? Est-ce qu'il a cru à ce que je jugerais toujours comme des mensonges ? Est-ce que ce sera toi qui finira de me l'arracher ? L'idée d'être éloignée de la moitié de son âme laisse un vertige mortel qu'elle ne laisse pas apparent, reprend le dessus d'un battement de cil, cachant le trouble sous un sourire enchanteur. si je ne suis rien pour toi, tu restes toujours une fille de par contre. Crispation fugace. Tu en parles comme si c'était une tare. Est-ce qu'il n'est pas mieux d'être la fille de plutôt que d'être celle qui les sert ? Je suis sûre que tu connais déjà la réponse. Lèvres salées à l'acidité d'un sourire factice. Si tu savais comme je t'emmerde toi et ton mépris, Nana. Tu n'as jamais rien été de plus qu'un parasite difficile à éradiquer. Tout ce dont tu peux te vanter c'est d'être résistante au poison. Rien de plus. Loin de la nostalgie susurrer, elle bouillonne d'aigreur, volcanique à souhait, la lave toute proche des paroles battant leurs syllabes du bout des lippes vampiriques. Elle veut mordre jusqu'à l'hurlement fatal, jusqu'au dernier souffle. J'égorgerais la peau de fine ton cou avec la patience d'un moine. Promesse de mort silencieuse, les yeux sont des bouches bien bavardes quand ils le veulent. j’ai bien envie de te dire que tout dépend de la manière dont on joue. Le corps se redresse, cale le dos à la colonne éreintée contre le cuir d'un fauteuil qu'elle saigne de sa présence depuis trop longtemps. Les jambes se croisent et se décroisent, ballet d'un protocole d'intimidation inutile. Intéressant. Je suis curieuse de découvrir quelles sont tes stratégies pour mener une bataille. Et surtout pour la gagner. Plutôt échec ou échec et mat Nana ? Tu n'es bonne qu'à être un pion pas même un fou ni même une tour. Rien, juste la pièce la plus inutile d'un immense échiquier. Comédie d'un funeste destin, le sourire de l'une se joue du regard incendiaire de l'autre, s'accentue à la venue des mots asséchés. ne joue pas à ça, juliette. tu le sais très bien. L'Aphrodite hausse un sourcil, feignant l'ignorance. Sois plus explicite. Ordre maquillé en invitation. Parle ou je t'arracherais la langue. Les pulsions bestiales sont reculées au fond de l'être noircie au péché. Notre affrontement ne cessera donc jamais ? Tu viendras, encore, gâcher ma vue et te mettre en travers du chemin de mon frère ? Est-ce qu'il sait ? Putain, est-ce qu'il sait vraiment Nana ? La déchéance est peut-être proche, elle n'en sait rien. Cherche à déceler dans les moindres mouvements l'assurance de son bavardage aux mauvaises oreilles. Elle pourrait détruire sa vie à nouveau, d'un souffle faire tomber le château de cartes qui la construit. Tu n'as plus rien Nana, Mais je suis sûre que je peux encore t'arracher tellement d'autres choses. Les pétales d'une fleur finissent toujours par repousser pour être à nouveau arrachés. j’ai besoin de débloquer de l’argent pour le club. à la demande d’adhamhan mcgrath. Le cillement des paupières est discret, seul marque de son intérêt. Elle est déjà lasse de devoir parler affaire alors que tout se tourne vers de vieilles rancœurs, vers un passé fustigé par sa propre jalousie et sa possession malsaine. Il n'a toujours été qu'à moi. Il n'y a que toi pour ne pas l'avoir vu. Rien que ça. Est-ce une menace ? Une épée de Damoclès que tu fais pendre au dessus de mon crâne ? Coupes en le fil et tu me rejoindras dans les limbes, tu le sais bien. neuf cent k, voire un million. Mépris. Rire sec pour unique réaction. L'esquisse des mots est encrée en quelques mouvements sur le blanc d'une feuille, le désintérêt flagrant dans une moue boudeuse. Le stylo percute la page immaculée en deux clic nerveux alors qu'elle relève enfin ses yeux vers elle, le bleu pour affronter l'ambre trop connu et trop croisé. De la glace pour fondre sur le whisky. Tu dois être lassée de tout ça Nana. La question sonne brutalement, sans transition, stylo déposé comme un flingue abandonné qui ne tirera pas de balles. Pas encore. J'veux dire, d'être toujours à la botte de quelqu'un. De marcher dans l'ombre d'un nom. ça ne te dit pas de devenir enfin digne d'être, tout simplement ? Juste un cafard, une sangsue trop gourmande. L'incisive de l'ongle pour ronger la peau du pouce. Une fois. Deux fois. Une troisième fois avant que le masque retombe pour laisser le monstre apparaître Tu l'as revu, pas vrai ? La curiosité plus forte que tout, l'envie d'en finir avec les doutes car ils finissent par tuer. La madone se penche un peu, prête à la confidence, à souffler plus de poison encore du bout des lèvres Qu'as-tu racontés comme affreux mensonges Nana ? Je sais que tu vas résister, que tu n'avoueras rien pour tisser ta toile autour de mon corps. Venge toi, j'attends tes attaques avec impatience, j'attends que, toi la première, tu tentes de me crever le cœur. Et alors j'aimerais être l'unique témoin de ta déception quand tu verras qu'il n'y a plus rien à faire crever en moi. Tu n'es pas assez forte. Pas assez belle. Pas assez digne. Voilà tout le problème qui occulte ta seule existence et tes malheurs; tu n'as jamais été assez.

@nana sforza anathème (nana)  3227196488
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Message Sujet: Re: anathème (nana)    anathème (nana)  Empty Ven 14 Juin - 11:31

l’implosion imminente, tu te forces à respirer, maintenir les tremblements de tes mains avides de se serrer autour de son cou. tu te forces à te calmer, chassant toutes les images de son corps sans vie. celles d’une nymphe allongée dans son propre sang. avec, peut-être, le corps de son frère à ses côtés pour les faire partir ensemble, de la même manière qu’ils sont arrivés sur terre. c'est ça ton désir non ? avoir ton frère pour toi ? incapacité de lui ôter la vie, tu le laisseras simplement regarder sa soeur crever, comme t'as vu votre enfant partir. chaque chose en son temps. il faut toujours faire croire aux aveuglés de puissance qu'on est esclaves pour mieux dominer. la conquête ne se fait pas hâtivement nana. le sourire de connivence pulse sur tes lèvres. la mutine crachée à sa gueule. hm. rien que cela. petit son du fond de ta gorge tandis tu hoches la tête. lentement, trop lentement, comme si t'écoutais le sage conseil de l'ancienne. alors que… fais attention, juliette, prends tes propres conseils pour toi. j’ai bien l’impression que tu parles de toi et de moi. l’esclave pour faire tomber la puissante. le temps pour le faire bien. tu en parles comme si c'était une tare. est-ce qu'il n'est pas mieux d'être la fille deplutôt que d'être celle qui les sert ? je suis sûre que tu connais déjà la réponse. sourire factice de la sorcière. tu sais qu’elle hurle de ton retour du royaume des songes. sauf que t’es pas la princesse réveillée par son prince perdu. tu sais qu’elle rêve de te voir à nouveau ton départ. sauf que t’es plus cette petite fille nana. la perdue et larmoyante après la découverte d’une grossesse trop jeune non désirée. la chancelante d’un abandon, d’une découverte de te retrouver seule pour affronter l’aventure.
entre nous, je suis sûre d’être beaucoup plus libre de mes mouvements que toi. la banque, franchement ? papa chéri vous a bien éduqué. fine moquerie dans tes sourcils qui se lèvent un instant, de ton regard qui fait rapidement le tour de la pièce. je te voyais au sommet, juliette, reine de tes rêves les plus fous, tortionnaires mais idéals à ton statut imaginé. certainement pas là derrière un bureau à négocier des chiffres avec des plus grands que toi. et t’as beau raffermir la posture royale en te redressant, ça ne change rien.
tu t’écroules juliette. les révolutionnaires viennent pour toi, l’échafaud placé sur la place qui t’attend. t’as-t-on déjà dit que tu avais une belle nuque ?
intéressant. je suis curieuse de découvrir quelles sont tes stratégies pour mener une bataille. et surtout pour la gagner. mais il y a que la haine qui nous maintient en vie, n’est-ce pas ? il y a que les reines folles qui n’évoluent pas. persuadées que les fortifications tiendront car elles l’ont déjà fait une fois des années auparavant. mais l’ennemi, lui, change de stratégie. là est tout ce qui nous différencie sartier. je connais les tiennes, toi tu ne sais rien des miennes. parce qu’on est en guerre, n’est-ce pas ? ça remonte à plus loin que ce jour devant la porte des sartier où elle a brisé ton coeur à la place de celui qui devait le faire. c’est depuis ton arrivée, le premier regard de son frère sur toi puis le premier regard de juliette sur toi. des années et elle est toujours la même. presque onze ans et elle te semble être plus encore un cas désespéré. presque onze ans et tu rêves aujourd’hui de la faire souffrir. elle, toute sa famille et future. tu rêves que les plus grands malheurs s’abattent sur elle, là où t’en serais commanditaire. juste pour les voir souffrir à leur tour. juste pour les voir chuter d’encore plus haut que toi pour qu’ils s’écrasent plus fortement au sol. et à terre juliette, jte regarderais paralyser, l’appel à l’aide dans les yeux, crever comme un chien jusqu'à temps que tes propres corbeaux te gobent les yeux.
tu sais qu’il ne sera plus question ici de chiffres. à moins que cela concerne le pourcentage de douleur que tu aimerais lui infliger. dès le premier regard dans cette pièce, il n’était question plus que de vous. votre vieille rancoeur. l’éveil d’une guerre considérée trop longtemps comme froide. tu dois être lassée de tout ça nana les gestes toujours calculés, elle pose son stylo avec minutie. j'veux dire, d'être toujours à la botte de quelqu'un. de marcher dans l'ombre d'un nom. ça ne te dit pas de devenir enfin digne d'être, tout simplement ? froideur de tes réactions. t’en as aucune contre l’énième attaque comme si elles ne t’atteignaient plus. jambes qui se séparent pour se recroiser, les yeux dans les siens qui ne séparent pas des siens pour ne plus la lâcher. c’est là ta seule attaque juliette ? tu radotes, ça me fait de la peine de te voir dépérir. sourire. t’étais une belle fleur par le passé. mais tes pétales se froissent et tombent les unes après les autres sur une terre aride que plus personne ne veut arroser. t’es rien de plus que moi. t’es sans doute plus à plaindre à devoir paraître la fille parfaite aux yeux de tous, de tes parents, d’ismaël, alors que tout le monde sait que t'es juste une salope en manque d’attention. t’étais un beau soleil dans le passé. mais tes jolis rayons s’inclinent face à l’arrivée des orages, le beau temps te boude, la tempête qui s’annonce commence à te lécher le grain de peau. t’es délicieuse juliette. tu veux un scoop ? t’es loin d’être ce que tu penses être. tu me fais penser à la gamine de l’école qui martyrise ses petits camarades pour se venger parce que papa et maman ne l’aiment pas et que son jumeau d'amour s'intéresse à quelqu'un d'autre. moue sur tes lèvres feinte. tu sais tout ou presque des sartier. t’as tout vu ou presque d’eux. une mère soumise qui soutiendra toujours un père violent qui n’aimait plus que tout que le petit dernier. t’es certaine que c’est toujours le cas, certaine que rien n’a évolué chez eux sauf leur pourriture. c’est encore et toujours moche chez eux. c’est encore et toujours les enfers.
tu l'as revu, pas vrai ? et là apparaît le réel sujet de votre discorde. là apparaît la réelle cause de ta chute. elle s’avance légèrement sur son bureau, vers toi et t’en fais de même, prêtes à se sauter à la gorge. confidences de non deux vieilles amies mais deux vieilles ennemies. sens mon odeur juliette car c’est la dernière chose que tu sentiras avant l’odeur de ton sang et de la mort. ça t’intéresse et t’inquiète hein ? la voix plus basse comme s’il s’agissait d’un petit secret dans un nouveau léger sourire qui fend le coin de tes lèvres. qu'as-tu racontés comme affreux mensonges nana ? le coeur brisé qui pulse bien plus fort ses dernières forces. je peux sentir la peur qui roule sur tes bras. je peux voir au fond de tes yeux la peur que toute la vérité se sache enfin. tout se sait, tu as de la chance qu’il ne m’ait pas cru. ah ? qu'est-ce que j'ai pu raconter qui n'est pas vrai, dis moi ? le dos qui se penche davantage dans la patience. dis-moi. assume de tes mots ce que tu as fait. c’est une sacrée histoire, tu ne trouves pas ? rire sans joie, l’automate dans le corps. elle a pris ce que tu avais de plus précieux, un homme puis un enfant. le premier en agissant, le second en laissant l’affaire couler jusqu’à la fatalité. est-ce que c’est ta plus belle réussite juliette ? parce que tu seras ma plus belle maintenant que t’es là, retrouvée, maintenant que j’ai trouvé les moyens de d’atteindre. maintenant que je n’ai plus rien à perdre. crois moi, jsais pas qu’elle est la minime raison qui me retient de ne pas te foutre  mon poing dans ta gueule pas si parfaite. reflet de l’âme qui détaille son visage de poupée, t’as perdu toute raison de sourire, toute intention de faire semblant avec elle. comme avec tous les autres.

@juliette sartier anathème (nana)  697000959
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