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 comme un rat (sarai)

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Message Sujet: comme un rat (sarai)   comme un rat (sarai) Empty Sam 11 Mai - 10:48

Des jours que tu n’as pas de nouvelle d’elle. Pas un message, pas un appel, rien. pas un mot. Et c’est surement mérité, après votre dernière dispute, après toutes les saloperies que vous vous êtes balancé à la gueule. comment tu voulais que ça se termine cette fois Vince ? Avec un gros câlin entre tes draps, une nuit d’amour, et un pardon sur l’oreiller ? Non pas cette fois. parce que c’est trop facile de s’aimer quand on se détruit, trop facile de s’embrasser au lieu de parler, de s’expliquer, de demander pardon. Est-ce que c’est à toi de demander pardon cette fois-ci ? Tu sais plus trop au fond, tu sais plus de qui vient la faute cette fois-ci, qui est le coupable dans cette histoire. Toi surement, parce que c’est toi qui l’as abandonné, pendant des jours entiers, sans donner de nouvelles, sans envoyer le moindre SMS. C’est toi qui joues au con Vince, comme toujours, et tu pourrais pour une fois dégainer ton téléphone, composer son numéro, l’appeler, lui demander de revenir, la supplier s’il le faut. Et tu n’en fis rien. Préfère ignorer les questions qui tournent dans ton crâne, préfèrent ignorer la raison qui pourrait te pousser à tout arranger pour une fois, tu préfères enfouir ta tête, la politique de l’autruche. et tant pis. tant mieux.

Tu quittes la boîte au petit matin, alors que la ville est bercée par le sont des camions poubelle, par les quelques commerces qui viennent d’ouvrir, les autres qui ferme. Le bal incessant de ceux qui vont dormir, des autres qui se lèvent, un va et viens abrutissant. Tu traverses le quartier, quittes le Queens, un pas rapide et certains. tu connais trop bien la route jusqu’à ton appartement, ton quartier pourri, la rue déserte. Tu passes devant en la remarquant à peine, la moto stationner la. trop belle, trop propre, elle détonne entre les devantures des magasins fermés pour liquidation et les autres vitrines qui tiennent debout entre deux planches de bois. Elle aurait dû te mettre la puce à l’oreille, alors que tu t’engouffres dans l’escalier étroit qui mène à ton petit appartement coincé au-dessus de la laverie, tu la découvres-la, sur le palier. Sarai. T’hésite, un instant, à redescendre sans qu’elle puisse te voir, l’esquiver, fuir, partir de la ville peut-être qu’elle ne puisse jamais te retrouver. Et puis c’est trop tard, parce que tu croises son regard noir, parce que tu sais pas quoi dire, bégaie un peu. “qu’est-ce que tu fais là ?”, tu le sais bien Vince, tu sais bien ce qu’elle fait là, tu sais bien pourquoi elle est là. Parce que t’a essayé de te barrer sans rien dire, parce que tu lui dois encore un paquet de fric, parce que tu lui as pas dit que tu raccrochais, que tu ne bosserais plus pour elle. Tu regardes un peu autour de toi, l’escalier silencieux, essaie de repérer l’un de ses sbires qui pourrait l’accompagner pour te botter le cul. Tu soupires, t’approche enfin, tu vas faire quoi Vince ? L’amadouer ? “excuse- moi de pas avoir appelé, mais j’ai ton fric je vais te le donner”, la clé dans la porte qui s’ouvre sur ton appartement en bordel, tu finis par entrer, laissant la porte ouverte derrière toi. C’est bien ta veine, de finir une balle entre les deux yeux dans ton appart pourri, est-ce que tu peux sauter par la fenêtre si elle s’attaque à toi ? Tu cogites à toute vitesse, essaie d’éliminer les solutions les plus folles, ne voit finalement, aucune issu.
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Message Sujet: Re: comme un rat (sarai)   comme un rat (sarai) Empty Ven 14 Juin - 10:37


comme un rat.
vince & sarai

L'attente d'une éclaircie. D'un seul rayon de soleil dans la torpeur qui l’accule. Sarai qui cherche à faire taire la cohue dans la boîte de son esprit où l'étrange se mêle au réel, où en boucle, le disque d'une unique soirée se repasse et laisse remonter les plus vils pulsions, incapable de les désintégrer d'un goulot aux lèvres, belle amertume d'ivresse laissant tanguer le sang, anesthésiant les délires incessants. La nuit s'ouvre aux démons habillés de cuir, leurs pas cognant le sol comme l'annonce d'une mort toute proche, murmure des Enfers scandant son arrivée. Sarai abandonne sa bécane tout près du parking, joues rougies par le vent, incapable de se dérider pourtant. Elle patiente Sarai, depuis des jours et des semaines si elle est honnête. Elle se joue conciliante avec les lutins qui sèment la poudreuse aux quatre coins de la ville, des pions posés sur le bitume pour pourrir la vie des junkies aux nez blancs, pour ceux qui violent la peau d'une aiguille portant sur leurs bras les pigments discrets de piqûres mal faites, jaunissant le derme. Dards d'abeilles distillant le poison de l'extase. Rapace planant au-dessus d'un New-York immortel et la reine du nid s'empare des lieux en quelques pas cognant contre le béton armé, les semelles craquant contre le carrelage d'un hall délabré, froideur offerte à une femme passant, sacs de courses à la main. C'est le pli de l'amertume qui retrousse la commissure de ses lèvres, louve prête à montrer les crocs, à déchiqueter les récalcitrants. Bannis seront ceux qui osent défier les ordres des grands cieux.

Mains passées dans les ombres des mèches poudrées d'un or discret sous les spots qui éclairent les couloirs. Elle insiste encore Sarai, pour remonter par la cage d'escalier malgré la jambe qui grogne, qui finira par la lâcher à son tour si elle force trop. Mais la sauvageonne ne ploie pas facilement le dos ni la tête, les prunelle incendiées aux flammes noires de la colère infernale, la main accrochée à la rampe. Les aveux de sa propre voix tournant dans la caboche enfiévrée, les murmures de ses propres sanglots. Pourquoi lui avoir dit ? Pourquoi avoir cédé ? Déni fulgurant. Les questionnements intérieurs s'éteignent une fois arrivée au bon étage, clopinement presque oublié lorsqu'elle fonce vers la porte où sa main tamponne d'un poing vengeur. Pas de réponses là aussi. Que le silence pour te répondre Sarai, que l'attente pour te remercier de ta venue. Elle persiste, butée et bornée, la clope vite allumée pour laisser griller le temps qui dure et qui dure encore, laissant toute la place à la malédiction qui la ronge, les grimaces réprimées alors que son dos s'appui contre le mur. Les lèvres laissent filer la fumée de sa cancéreuse, comme si l'Enfer de sa poitrine recrachait son souffre, dragon en sommeil, sa tête levée vers un ciel craquelé. C'est l'écho des pas claquant contre les marches qui lui fait détourner les yeux, tombe sur le visage de celui qu'elle cherche. Elle la voit l'hésitation, les paupières qui s'élargissent un instant, assez pour qu'elle sente la panique brutale. Échec et mat, Vince, tu ne m'échapperas pas. qu’est-ce que tu fais là ? Elle hausse un sourcil se décollant nonchalamment du mur, laissant tomber le mégot pour mieux l'écraser. Préquel de ce qui t'attend. à ton avis ? Joue pas au con. Pas ce soir. Pas avec moi. excuse- moi de pas avoir appelé, mais j’ai ton fric je vais te le donner. Silencieuse, un instant, elle l'observe comme pour sonder s'il dit la vérité. Mais elle en a vu passer des connards comme lui, des rats qui tentent de fuir la tanière, leur bout de fromage aux lèvres, jalousement gardé. Elle pourrait avoir pitié, elle pourrait laisser passer. Au moins une fois, s'il te plait. Juste cette fois. Ils ont tous tellement suppliés, croyant toucher le cœur d'une enfant de Vénus plus facilement. Tous trop aveuglés, tous trop bouffés par leurs idéaux. T'es sûr ? La question lui laisse une chance alors qu'il ouvre enfin la porte et comme une ombre, elle le suit, refermant la porte d'un coup de pied, le claquement sonnant le gong d'un cauchemar prêt à éclater. Les mains plongent dans les poches de sa veste, toute son attention braquée sur le corps nerveux, sur les pupilles qui s'agitent, sur la déglutition difficile. J'espère que t'es vraiment sûr de toi. Que t'oserais pas me mytho. Elle déambule de ses pas traînant, fait mine de s'approcher de lui, à peine pour le frôler, le fusiller en silence, faire monter la pression, leurs visages pas si loin de l'autre. Flirt d'un animal voulant bouffer sa proie, museau contre museau. Mais elle glisse, mâchoires crispées, et échoue finalement vers la fenêtre pour s'y appuyer. T'as foutu quoi depuis des semaines ? Elle est où ma came ?
Dis la vérité.
Crache-la.
Gerbe-la.
Mais fais le,
avant que j'te force aux aveux douloureux.

@vince barlow
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