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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 les jolies choses (nine)

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Message Sujet: les jolies choses (nine)   les jolies choses (nine) Empty Sam 4 Mai - 17:48


Il est un peu tard quand Nate termine enfin de travailler. Le soleil se couche déjà, derrière les grandes fenêtres du bureau. Longue journée d’autant plus mauvaise qu’il ne retrouvera pas Gabin ce soir. Tout n’est toujours pas aussi beau qu’à l’époque où il était certain de le trouver à la maison en rentrant le soir. Il prend son téléphone pour lui envoyer un sms – rêvant d’enfuir son visage dans son cou, dormir contre lui pour se remettre de cette journée pourrie – quand des collègues débarquent pour proposer une alternative : noyer cette journée stressante dans la bière. À coup de t’acceptes plus jamais de sorties maintenant que t’es en couple et de aller, c’est vendredi, il finit par céder. Il sait qu’il a bien trop tendance à s’enfermer dans sa bulle d’amour avec Gabin. Un peu de sociabilité ne peut pas lui faire de mal. Il verra son mec ce week-end.

C’est comme ça qu’il se retrouve dans ce bar bourré de jeunes cadres dynamiques en train de faire exactement la même chose que lui : descendre des pintes et fumer des clopes, tout ça en restant entre eux. L’ambiance est bonne. Le bar est de ceux qui sentent légèrement le bois humide. Il a toujours trouvé ça étrangement apaisant. Accoudé au comptoir avec un de ses collègues préférés, il rit en observant un troisième collègue tenter de draguer une femme. Enfin, ce n’est pas comme s’il avait des leçons à donner dans ce domaine-là. Il a toujours été plus que mauvais. Qu’il soit en couple aujourd’hui avec un homme formidable relève du miracle. Ou du bon timing. Il pense à ça un instant – savoir s’il aurait réussi à séduire Gabin s’il l’avait rencontré la semaine dernière – quand une silhouette détourne son attention.

Elena. Fantôme d’Allemagne. Relation d’un soir transformée en cauchemars. Fantôme pour toutes les fois où elle est passée, comme ce soir, dans le coin de son champ de vision comme un mirage. Fantôme qui l’a hanté pendant des mois, appelant même au bureau. Il serait cependant peut-être un peu trop hâtif de le traiter de victime dans cette histoire. C’est que ça passait bien le temps de la baiser, Elena. Pas sa meilleure période. Le cœur déchiqueté par sa propre bêtise d’avoir laissé l’amour de sa vie derrière lui, Nate ne prenait pas les meilleures décisions. La destruction mutuelle que promettait cette relation était bien trop tentante, certains soirs. Gabin ne doit jamais être au courant de ça. La simple idée lui fout la frousse. Il ne peut pas le perdre, pas encore.

Nate emboite donc le pas à Elena, peu désireux de la laisser s’en tirer comme ça, et lui attrape le poignet alors qu’elle s’engage dans les escaliers qui mènent aux toilettes. Avec force, il la plaque contre le mur. « Elena. », il gronde. Elle est différente. Son style est différent. Elle qui était toujours si bien apprêtée, vêtements colorés, cheveux parfaitement coiffés, comme dissimulant sa folie sous une couche de sucre. On dirait aujourd’hui qu’elle joue les punks. Est-elle devenue SDF, entre temps ? A-t-elle sombré encore plus profondément dans la folie ? Ce n’est pas ses affaires. Il n’est pas là pour la plaindre ou pour l’aider. « Dis-moi que tu m’as pas suivi ici dans l’espoir que je te laisse me sucer dans les toilettes. » Ton trop agressif, mots trop sales, un aperçu de la pire version de lui-même, ce qu’il devient quand il perd Gabin, quand il perd l’espoir. Il panique. Ces deux mondes ne peuvent pas entrer en collision. Il a trop à perdre. Il n’y survivrait pas, cette fois-ci. « Ou c’est de la thune que tu veux ? », il enchaîne, cachant son inquiétude dans un ton colérique. Si elle cherche de quoi se défoncer à la mort, c’est peut-être encore plus dangereux pour lui. Un junky en manque de came est capable de n’importe quoi et elle, elle aurait de quoi le faire chanter.
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Message Sujet: Re: les jolies choses (nine)   les jolies choses (nine) Empty Dim 12 Mai - 13:29

Les pas sont rythmés, chronométrés sur la pointe épineuse d'escarpins assassins. Remontée céleste jusqu'au paradis de l'ivresse. Nine traverse les ilots de bois, un verre encore entre ses doigts peints en rouge. Femme fatale, enfance dézinguée par l'envie subite de grandir trop vite, elle parait plus que les vingt-et-une années dans lesquelles elle se noit. Le sang est dilué dans l'alcool bon marché, celui qu'on avale sans en observer la qualité, celui qui donne tout de suite le chemin vers l'alanguissement et nous ordonne de tout lâcher. Sa venue est fortuite, entourée de ces femmes qui incendient leurs corps au contact d'autres, femmes du Nebula n'appartenant qu'à un seul maître, faisant croire aux plus beaux fantasmes. Le mot pute n'est jamais prononcé autre part qu'entre les murs de l'Enfer qu'elles traversent toutes. Nine n'est qu'une nouvelle venue, loin de celles qui font présent de leur être, jouant seulement de ses doigts contre les cartes du destin. Elle est reine du stratège, laissant entendre le claquement régulier du pile ou face contre la table de jeu. Chacun porte un masque, surtout elle, laissant les plus curieux venir la lorgner sans honte, pour quelques sourires de sa part, un battement de paupières pour un simulacre de flirt imbuvable. Nine joue de ses yeux de biche noire, de ses lèvres où s'esquisse un bonheur factice. Elle laisse croire au mystère qui l'entoure, nymphe dans un royaume de bruts. Ce soir, elle oublie la mort qui rôde tout autour d'elle, les effluves amoureuses qui ne cessent de parfumer chacun de ses passages entre les bras d'un Moïse qu'elle refuse de désirer plus qu'avec le corps. Aux oubliettes l'Elena maudite qui rit d'elle quand la nuit se fait plus longue, plus sombre, plus silencieuse. Elena, connasse, tu prends toute la place. Le noir d'une robe de velours habille son corps d'opale, laisse voir les reliefs mortels des os mordant la peau, silhouette famélique tentant une avancée compliquée vers la délivrance. Boire et boire encore mais elle rêve un peu d'une pause, certaine de croiser le reflet d'une fille un peu ivre, aux pommettes rosées, aux paupières lourdes, les cils appelant à toucher ceux d'en bas. Une gorgée d'un rosé amer se perd sur sa langue où l'empreinte de bien d'autres liqueurs se perd déjà. Le mélange sera amèrement regretté mais dans l'instant, Nine s'en fiche. Sans réfléchir, elle avale une autre gorgée encore, danseuse ivre, bousculant sans le vouloir un corps aussi imbibé qu'elle. Les rires sont vineux, lourds d'une exaltation artificielle. Le visage est déjà oublié quand elle reprend son chemin, la première marche monté avant le grand choc. La chaleur d'une poigne venue des ombres, l'empreinte sinueuse de doigts échauffés mordant férocement son bras. La redescente est brutale, le cœur ratant sa lancée pendant un instant face au visage méconnu. La contrariété prend le pas sur le reste, le bras s'agite pour se délivrer, l'insulte au bord des lèvres Elena. Temps glacé, les mouvements se givrent, les yeux bêtement ouverts à l'entente du mot maudit. Elle secoue doucement la tête, certaine d'être encore prise pour celle qu'elle n'est pas. Épuisée la gamine, d'être encore poursuivie par la même malédiction, porteuse du même visage d'une morte. Même ce soir, Elena. Même ce soir tu viens tout gâcher. Dis-moi que tu m’as pas suivi ici dans l’espoir que je te laisse me sucer dans les toilettes. La faille du choc est plus grande encore, un rire sec s'échappant d'entre ses lèvres vermeilles J'te demande pardon ? Mais il n'entend rien, immense silhouette contre sa carcasse fragile, il continue de grogner de sa voix aux filets menaçants Ou c’est de la thune que tu veux ? L'autre moitié ne peut que ciller, lèvres entrouvertes sur des mots pas encore inspirés, incertaine et pour la première fois, muette devant l'assaut. La lassitude est grande. Immense. Pesante. Le spectre de l'absente est lourd à porter sur ses frêles épaules, commence à faire grandir la plante venimeuse de la rage. T'es complètement taré. J'sais pas ce que ma sœur t'as fait ni ce que tu m'veux mais je ne suis pas Elena. Le mépris plein les prunelles, elle redessine ses traits pour mieux descendre jusqu'en bas, veuve noire se préparant à mordre Tu peux m'lâcher maintenant ou tu veux que j'te rende incapable de te faire sucer quoi que ce soit ? Elle menace dans le vide, pas certaine d'être assez vive pour le mettre à genoux. Et au fond, peut-être qu'elle a peur. Peur que ce soit lui, le coupable de l'extinction de sa sœur. Est-ce que c'est à cause de lui que t'as sauté à pieds joints sous la ferraille d'une voiture ? Est-ce que c'est lui que t'avais en tête quand tu m'as avoué ne pas pouvoir faire autrement ? Et elle continue de scruter Nine, à la recherche d'une fêlure dans laquelle s'insérer, d'une vérité sortie de nul part pour lui donner la clé du grand mystère qui régit sa vie depuis des mois.

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Message Sujet: Re: les jolies choses (nine)   les jolies choses (nine) Empty Sam 18 Mai - 14:33


Le retour d’Elena dans sa vie, c’est peut-être bien la pire chose qui pourrait lui arriver. Parce que ça pourrait lui couter Gabin. Leur relation est encore trop fragile. Il évite de parler des quatre dernières années avec lui, même s’ils ont déjà sous-entendu tous les deux qu’il y a eu d’autres personnes. La partie Elena, c’est loin d’être la plus belle. Baise sale, au milieu d’une relation destructrice. Mais c’est toujours ça de pris sur la vie, morose, qu’il vivait à l’époque. Des émotions négatives, fortes, et l’ivresse du sexe, de l’alcool, parfois de la drogue, c’était toujours mieux que l’ennui, le gris, le vide croissant dans son cœur, dans ses entrailles. Il regarde son visage et il les revoit se hurler dessus. Cris qui terminaient bien trop souvent en baise sauvage. Il voudrait pouvoir effacer toute cette période de sa vie. A défaut, il a cru qu’elle resterait pour toujours cachée en Allemagne.

Mais Elena est là, devant ses yeux. C’est bien son poignet qu’il est entrain de broyer sous ses doigts. Pourtant elle a quelque chose de différent. Pas seulement dans les vêtements – elle a toujours été assez folle pour se déguiser – mais aussi dans le regard. Il brûle, son regard, mais pas de la même façon. Pas de la façon qui dit défonce-moi. Ça le tend, Nate, parce qu’il a soudainement l’impression de ne rien contrôler. Qu’est-ce qu’elle lui veut ? Qu’est-ce qui traverse cet esprit dément ? « J'te demande pardon ? » Elle joue les innocentes. Il insiste. Si ce n’est pas ça, peut-être que c’est de l’argent qu’elle veut. Ce serait sûrement le meilleur scénario, d’ailleurs. Il n’a pas le temps de jouer. Trop de choses à perdre. Mais Elena ne semble pas penser la même chose. Bien sûr que non. Elle n’a jamais été raisonnable. « T'es complètement taré. J'sais pas ce que ma sœur t'as fait ni ce que tu m'veux mais je ne suis pas Elena. » Elle ne peut pas penser réellement qu’il va la croire. C’est une provocation de plus. Un jeu malsain qu’il ne comprend pas. Il la scrute, essayant de comprendre ce qu’elle veut avec ce mensonge. Recommencer à zéro ? Entamer un espère ce jeu de rôle ? « Tu peux m'lâcher maintenant ou tu veux que j'te rende incapable de te faire sucer quoi que ce soit ? » Il desserre un peu sa prise mais ne peut pas se permettre de la lâcher. Il faut qu’il tire cette histoire au clair avant qu’elle lui échappe à nouveau. Son pouvoir de nuisance est trop puissant.

« Arrête de mentir, putain. », il répond, un peu plus calme. Ce n’est pas comme s’il était déjà parvenu à quoi que ce soit avec elle en lui hurlant dessus. La faire mouiller, au maximum. Mais c’est clairement pas le but, là. « J’ai pas envie de jouer, Elena. C’est quoi ce nouveau délire ? T’es la victime et je suis le violeur ? » Ça aurait pu leur ressembler, à l’époque, ce genre de truc fucked up et ça aurait sûrement eu l’air bien trop réaliste. « Je sais que tu le comprendras pas mais je suis en couple, maintenant. Faut que tu me foutes la paix. » C’est pas le genre de choses qui l’arrêterait mais il devait au moins essayer la diplomatie. Les scénarios catastrophes se multiplient dans sa tête. Si elle remontait jusqu’à Gabin pour tout lui dire, est-ce qu’il la croirait ? « Je veux pas que tu m’approches. Je veux pas qu’on soit dans la même ville. Ça te dit pas, Los Angeles ? Paris ? Tokyo ? T’as qu’à choisir une ville et je t’accompagne jusqu’à l’aéroport. » Il lui laisserait même de quoi tenir deux-trois mois sans travailler. Histoire qu’elle puisse recommencer sa vie ailleurs. Loin. Loin de lui et son bonheur trop fragile avec l’homme qu’il aime.
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Message Sujet: Re: les jolies choses (nine)   les jolies choses (nine) Empty Dim 26 Mai - 16:12

Les doigts se délassent partiellement du poignet victime des stigmates de rituels sanguinaires répétés. Les regards jamais dérobés l'un à l'autre, piégés par les iris qui accablent. Nine n'y voit que la colère brut, que l'acidité d'une paranoïa motivée par elle ne sait quels actes. Elena, traînant toujours derrière elle, ombrageuse et l'enrobant de sa malédiction. Porté le même visage qu'une défunte n'amène qu'au cataclysme de problèmes jamais réglés. Tu n'es qu'un visage de plus dans la longue liste de damnés que ma sœur a laissée derrière elle. L'agacement la gagne sans que jamais ne vienne les cris. Nine, c'est une pique froide qu'on insère lentement dans le cœur, pénétrant la mollesse des chairs pour faire durer la douleur et la faire paître interminable. Arrête de mentir, putain. Lassitude au fond de la voix, il a l'air éreinté à sa seule vue, attisant la curiosité, annihilant lentement l'ivresse pour la tirer sur Terre, la gifler violemment pour lui rappeler le malheur qui ne cicatrise pas depuis des mois. Je ne mens pas. Doucereuse, sans sourire, elle soupire, l'âme esquintée par les souvenirs qui se déballent, par la corolle des réminiscences macabre. Combien de secrets je vais encore devoir découvrir Elena ? Combien de présents empoisonnés tu as laissés sur mon chemin ? Les questions posées restent toujours sans réponses. Les morts ne parlent pas. Les morts ne pardonnent pas non plus. Les morts se taisent et dans leur silence résonnent tous les maux qui ne se refermeront jamais. J’ai pas envie de jouer, Elena. C’est quoi ce nouveau délire ? T’es la victime et je suis le violeur ? La violence des mots arrive à l'angoisser, à faire tomber l'impassible pour éclairer son visage d'une horreur remontant lentement le long des veines. J-J'vois pas de quoi tu parles. Elle balbutie ses mots, nerveuse, tendue à l'extrême alors qu'elle recule pour se fondre dans le mur qui lui saigne le dos. Peut-être est-ce le fantôme d'une vérité dont elle ne soupçonne rien qui se dessine dans la diatribe emmêlée à la rage. Je sais que tu le comprendras pas mais je suis en couple, maintenant. Faut que tu me foutes la paix. La parole est volée, arrachée brutalement par le tableau sanglant qui se révèle. Je veux pas que tu m’approches. Je veux pas qu’on soit dans la même ville. Ça te dit pas, Los Angeles ? Paris ? Tokyo ? T’as qu’à choisir une ville et je t’accompagne jusqu’à l’aéroport. La latence est longue, le silence de plomb, l'Enfer de ses lèvres entrouvert pour laisser échapper un soupir sec, sonné par le flot d'informations qui ne s'imbrique plus dans son esprit. ça ricoche comme pour ne pas l'atteindre, protection éphémère puisque le cœur s'emballe déjà. Le trouble est flagrant alors qu'elle essaie de rassembler ses mots, ceux qui ce sont brutalement asséchés sous l'explosion du réel, l'ivresse réussissant à toujours faire tanguer l'esprit plus que le corps. La langue se fond dans le moule de la colère noire, se déliant des nœuds bien serrés que l'anxiété rend douloureux. à moins que les morts aient appris à voyager en avion sans que je sois mise au courant, je pense que tu peux garder ton argent. Et elle s'épuise à le répéter à tout le monde, à ceux qui ne savent pas, à ceux qui l'ont perdus de vue depuis trop longtemps et reviennent comme pour un peu plus l'accabler, la sortant des bras réconfortants du déni. J'sais rien. J'connais même pas ton nom et je sais pas ce qui te reliait à ma sœur mais je ne joue pas. J'ai tout sauf envie de jouer à vos putain d'jeux morbides. Venin du mépris au bord des lèvres, disgrâce des paroles et de l'espoir d'oublier encore ce soir. La soirée est gâchée par l'impact d'un autre être sortie de l'obscurité, le passif régurgité par une énième nuit accablante. La sirène ne se dérobe pas de la poigne qui s'acharne, fusille du charbon des prunelles, réveillant l'orgue du cœur souffrant, désireuse de vérité. Mais toi, dis moi, comment est-ce que tu l'as connue ? Qui est-ce que tu es pour elle ? Le sourire qui s'esquisse est venimeux, prêt à l'affrontement, caressant dans le bon sens la rancœur qui plane. Qui m'dit que c'est pas toi qui joue au violeur pour trouver une nouvelle victime ? L'accusation tombe sans remords, animée par le trop plein, l'âme débordante de désespoir de voir enfin le cauchemar touché à sa fin. Que l'éveil soit moins douloureux que la plongée dans les limbes.

@nate harrington les jolies choses (nine) 3227196488
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Message Sujet: Re: les jolies choses (nine)   les jolies choses (nine) Empty Sam 15 Juin - 13:53


Elena prétend qu’elle n’est pas Elena. Ça lui ressemble, ce genre de jeu, ce genre de mensonge. Ça ne serait pas la première fois qu’elle l’embarquerait dans un jeu de rôle dérangé. « Je ne mens pas. », elle insiste. Nate a presque l’impression qu’elle lui rappelle les règles du jeu : tu dois faire comme si c’était vrai. Mais il n’a pas du tout envie de jouer. Il n’a pas du tout envie qu’elle revienne dans sa vie. Ce serait seulement pour foutre le bordel, tout foutre en l’air. Il n’a plus envie de ça. Plus envie de destruction. Il a enfin retrouvé son mec, sa raison de vivre, ce n’est pas pour laisser Elena lancer un pavé dans la marre.

Quand il lui demande si elle veut jouer au viol, la réplique pourrait laisser penser qu’il a raison : « J-j'vois pas de quoi tu parles. » Mais c’est l’attitude qui le laisse perplexe. Elle a vraiment peur, elle ne fait pas semblant. Où est la fierté ? Cette lueur, sentiment de victoire pervers, qu’elle avait dans le regard quand elle sentait qu’elle était à deux doigts de le faire craquer, qu’il ne pourrait pas échapper à cette colère qu’elle faisait doucement monter en lui. Nate ne montre pas qu’il est déstabilisé, après tout, ça pourrait tout simplement être une nouvelle ruse de sa part. Qui sait ce qu’elle a pu apprendre ces dernières années. Il n’a pas le temps pour ça, il ne veut plus se poser de questions. Il ne veut plus penser à elle. Il veut qu’elle s’en aille. Loin, le plus loin possible, pour toujours. Elle n’a qu’à choisir la destination.

Elena ne répond pas tout de suite. Nate a toujours le regard plongé dans le sien. Plus le temps passe, moins il la reconnaît. Pendant qu’il attend une réponse, l’impression que quelque chose cloche est de plus en plus persistante. Il l’a senti depuis le début, que quelque chose n’allait pas. Mais, après tout, quand Elena était là, il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas. La faute à leur relation, peut-être, à tout ce concentré de malsain qu’elle renfermait.

Finalement, Elena parle. Sauf que ce ne sont pas les mots d’Elena qui franchissent ses lèvres. Nate lui a connu la colère mais pas celle-là. Pas cette colère-là. « À moins que les morts aient appris à voyager en avion sans que je sois mise au courant, je pense que tu peux garder ton argent. » Il fronce les sourcils. Les morts. Il refuse de comprendre, même si ça serait la solution à ses problèmes. Il ne souhaite pas ça. Qu’Elena soit morte. Non. Le monde a besoin d’Elena. Pour la folie. Pour le danger. Pour l’espoir qu’un jour, elle trouve l’apaisement et le bonheur. Tout ça ne pourrait pas avoir été happé par le néant. Ce serait injuste. « J'sais rien. J'connais même pas ton nom et je sais pas ce qui te reliait à ma sœur mais je ne joue pas. J'ai tout sauf envie de jouer à vos putain d'jeux morbides. » L’air semble plus réticent qu’avant à l’idée d’entrée dans ses poumons. Ça se bouscule dans sa tête. La certitude du retour d’Elena. Son angoisse, transformée en colère pour lui faire peur, tout d’un coup écrasée sans pitié par la mort. « Mais toi, dis-moi, comment est-ce que tu l'as connue ? Qui est-ce que tu es pour elle ? » Il n’était pas prêt pour ça. L’accusation qui change de camp aussi brutalement. On dirait un cauchemar. Un roman absurde dans lequel il serait tombé par inadvertance. « Qui m'dit que c'est pas toi qui joue au violeur pour trouver une nouvelle victime ? » Il secoue la tête. Il n’est pas comme ça. Même au fond du trou, il n’y avait qu’Elena pour faire ressortir sa violence. Et c’était toujours maitrisé. Contrôlé par elle.

Nate n’a plus la force de la maintenir contre le mur. Il la lâche. L’angoisse continuant de s’insinuer dans ses poumons pour lui bloquer la respiration. « J’comprends pas. Ta sœur ? » Le cerveau qui tourne au ralenti, qui ne comprend pas qu’elles se ressemblent tellement parce qu’elles sont jumelles. « Comment est-ce qu’elle est morte ? » Mais il pense savoir. Il pense tout de suite au suicide. Ça lui ressemblerait bien, à cette salope. Merde, c’est de la tristesse qu’il ressent. « On avait une relation compliquée. » mais parce qu’elle est morte, tout ça lui semble vain. Des émotions trop fortes, tout d’un coup complètement vides. Oh, ce n’était pas de l’amour, loin de là. Mais dans une autre vie, elle a partagé une partie de son quotidien. Dans une réalité alternative, il n’aurait peut-être eu qu’elle. Quelque chose dans leurs âmes blessées se ressemblait. « C’est vrai que t’es pas elle. Mais elle m’a jamais parlé d’une sœur. Putain, faut que tu me dises ce qui s’est passé. » En réalité, cette inconnue ne lui doit rien. Mais il est complètement perdu. Ça devrait le soulager, problème envolé avant même d’avoir constitué une vraie menace. Mais, merde, morte, c’est quand même gros. Aussi détraquée soit-elle, elle ne méritait pas ça.

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Message Sujet: Re: les jolies choses (nine)   les jolies choses (nine) Empty Sam 22 Juin - 13:03

À chaque mots tissés s'élèvent le désarroi dans les prunelles d'en face, reflet d'un espoir cassé, qu'elle piétine de ses mots lourds de vérité, des marteaux qui fracassent toujours plus l'ivresse, l'attirant vers une sobriété qu'elle trouve insupportable. L'inversement des rôles, c'est elle qui se fait bourreau, tenant entre ses mains la lame menaçante de ses soupçons. D'où tu viens ? D'où tu connais cette sœur qu'on m'a arrachée, dont l'absence me fait aussi mal que la haine qui me poursuit ? Les doigts glissent de son poignet harassé, la courbure des phalanges abandonnant la peau viciée par son touché et par les stigmates d'années d'un mal qu'elle a tenté de soigner dans la douleur. J’comprends pas. Ta sœur ? Nine qui perd son sourire, qui refuse de jouer le serpent plus longtemps, délaissant la peau écailleuses pour revêtir le masque d'une humaine aussi fragile que robuste. Elle tangue sans jamais fléchir. Ou peut-être que t'es déjà tombé au fond sans le savoir Nina. Ouais, ma sœur, qu'elle susurre du bout des lèvres, comme un aveu dont on a honte et qu'on espère ravaler. Elena, brûlante Elena, feu follet au sourire extatique, à la joie increvable mais à la folie discrète. Elena qu'elle maudit chaque jour et rêve chaque nuit, le sang pour tâcher ses traits de porcelaine, ses yeux enfiévrés du désir de vivre plus que deux billes éteintes, un trou béant dans la poitrine. Elle observe l'intrus, silhouette sortie des ombres, sûrement venu d'un passé obscur et dont les paroles étranges résonnent encore. Qu'est-ce que t'as encore fait ? Comment est-ce qu’elle est morte ? Elle regorge de colère Nine, d'envie vengeresses, nymphe habitée par l'envie de nuire. Inépuisable amazone tentant de pourfendre les hommes faibles au cœur trop tendre. Toi aussi, tu tomberas alors. Tu n'aurais pas dû venir ce soir, pas sous mes yeux qui ne font que fusiller. Comment est-ce que tu la connais ? Question retournée pour retarder les réponses qu'attendent la première. J'veux rien te dire. J'veux tout te dévoiler. J'aurais voulu prendre son visage tuméfié en photo pour te le montrer et que t'en cauchemarde à ton tour. J'veux cesser d'être l'unique à souffrir. On avait une relation compliquée. Ricanement à la sécheresse aride, elle le méprise d'un sourire dont la lueur faiblit bien vite, hausse un sourcil, belle arrogante dont l'ébriété la pousse à franchir les limites. Rien qu'ça, ouais. Compliquée ça doit être le mot idéal. À quels jeux malsains vous vous adonniez ? Est-ce que c'est elle qui maîtrisait tout ? Est-ce que c'est elle qui t'a entraîné dans un labyrinthe aux épreuves où le désir se mêle à l'horreur ? Les lèvres ne bougent plus, incapables d'en sortir les bons mots, incapable de prévoir si ce sont des hurlements qui toquent à l'orée de sa bouche, des sanglots ou peut-être des insultes. Peut-être rien aussi, que le néant pour remplir sa gorge, qu'elle se taise à jamais pour ne plus rien avoir à dire. Que ses yeux pour combler les silences qui se font parfois pesants. C’est vrai que t’es pas elle. Mais elle m’a jamais parlé d’une sœur. Putain, faut que tu me dises ce qui s’est passé. Combattant sous la poitrine, le cœur se crispe, lui-même met un genou à terre sous l'effroyable vérité prête à sortir. J'suis sûre que t'es pas prêt à ce que je te détruise. Elle hésite, pourtant. Sa main entoure le poignet qui ne suffoque plus, y glisse la glace de ses doigts pour apaiser la douleur qui persiste encore, paupières en ailes de papillons cherchant à éclaircir une vision trop trouble. Pour chasser les larmes ou assourdir le vacarme des songes enchanteurs qui ne cessent jamais de lui murmurer que c'est sa faute. Juste elle. Juste toi, Nina, avec tes airs sombres, ta jalousie cancéreuse, tes coups de poignards dans le dos. Parce que tu brillais moins qu'elle. Parce que tu valais moins qu'elle. Finalement, ce n'est qu'un meurtre à retardement ce que tu as perpétré. La culpabilité l'étouffe, inspiration gauche, prête à succomber à l'asphyxie, les dents qu'on desserrent avant l'implosion. Elle s'est jetée sous les roues d'une bagnole. Il restait plus grand chose d'elle après. Que des os brisés et des muscles déchirés. Son lit de mort, les pleurs de sa mère et sa main qu'elle serrait trop fort, son père déjà enterré dans le silence du deuil. Elle a haï chaque minute, chaque seconde qui ont emportées la moitié de son âme. Orbes vipérines qui se plantent dans les siennes, elle fait mine de ne rien ressentir, froide et lugubre, la gorge étranglée, le cœur déterminé à s'éteindre. Elle parlait rarement d'moi et moi rarement d'elle. Amour fraternel atrophié, jamais compris des autres, juste d'elles, les sœurs maudites. Les bras se croisent contre la frêle poitrine, moyen de protection ou envie de déguiser la détresse en prestance. C'était qui pour toi ? Une ex ? Un plan-baise tordu ? Un jeu ? Bombardement des doutes, elle ne fléchit, détonnent les questions de sa voix au timbre fendillé. Ici résonnent tous les regrets et les doléances jamais avouées. Est-ce que c'est toi ? Est-ce que c'est toi qui l'a poussé à faire ça ? Elle ose, l'audace de reporter la faute ailleurs que sur elle-même. La princesse noctambule qui trouve que la couronne est trop lourde à porter seule. Je t'enchaînerais un boulet autour de la cheville si c'est le cas, je te pousserais avec moi dans les profondeurs pour qu'on soit deux à couler pour l'avoir bousculé dans les bras de la mort. On sera désormais deux à payer.

@nate harrington les jolies choses (nine) 3227196488
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Message Sujet: Re: les jolies choses (nine)   les jolies choses (nine) Empty Sam 29 Juin - 13:38


Elena c’était la folie, la malédiction, l’ingrédient qui lui manquait pour basculer du côté obscur. Comme le citron qui fait tourner la crème. Mais, merde, apprendre qu’elle est morte, ça ne le laisse pas indifférent. Il ne souhaite pas sa mort, se sent soudainement coupable d’avoir ressenti autant de haine, d’avoir souhaité qu’elle s’en aille le plus loin possible de lui. Parce que, pour être loin, elle est loin. Y pas plus loin que l’enfer. Merde. Ça lui enserre la gorge, il peine à respirer. Elena, elle était toxique mais elle a partagé un moment de sa vie. Un moment qu’il préfèrerait oublier, qu’il regrette tous les jours de s’être poussé lui-même à vivre – après tout, s’il n’avait jamais quitté les Etats-Unis, il n’aurait jamais été si malheureux – mais un moment important quand même. Un quotidien. Il demande comment elle est morte. Le besoin de savoir comme un besoin de contrôle malsain. Comme si, s’il pouvait contrôler la façon dont elle est morte, ça l’éloignerait un peu moins de lui. Égoïste qui voulait la faire fuir une seconde plus tôt, ne supporte pas qu’elle lui ait échappé d’elle-même. C’est pas du tout la même chose, putain.

Mais sa sœur ne répond pas à la question. Elle ne semble pas souhaiter lui offrir ça, elle dont les yeux le fusillent. Relation de force soudainement inversée : c’est elle qui tient les rênes maintenant. « Comment est-ce que tu la connais ? », elle demande, le venin dans la voix, et Nate y perçoit déjà quelque chose d’accusateur. Il ne penserait pas qu’un jour quelqu’un d’autre aurait accès à ce qui les liait, Elena et lui. Il se sent beaucoup trop exposé, tout d’un coup à poil devant une inconnue. Un lien aussi malsain n’en est que plus intime. Ce n’est pas une partie de soi qu’on laisse voir si facilement. Et c’est peut-être pour ça que ça le chamboule tellement, d’apprendre qu’elle est morte : ils partageaient une réelle intimité.

Nate n’a pas envie de le lui expliquer, à sa sœur. Alors il se cache derrière cette phrase dite et redite par des millions d’êtres humains tous les jours : C’est compliqué. Le sourire de cette fausse Elena se fait méprisant. Elle n’est pas satisfaite de cette réponse. « Rien qu'ça, ouais. Compliquée ça doit être le mot idéal. » Il n’a pas la force de s’énerver à nouveau. Lui répondre qu’elle peut bien aller se faire foutre, que ça ne la regarde pas. Que les liens du sang ne lui donnent aucun droit de savoir ce qu’il se passait entre eux. Mais peut-être que, si. Peut-être qu’il a besoin d’en parler à quelqu’un. Il demande encore une fois, de savoir ce qu’il s’est passé. Peut-être qu’il a peur, que ce soit de sa faute. Qu’il préfèrerait apprendre qu’un malade mental lui a fait exploser le cerveau par jalousie, par passion, parce qu’elle lui aurait trop fait tourner la tête. « Elle s'est jetée sous les roues d'une bagnole. Il restait plus grand chose d'elle après. Que des os brisés et des muscles déchirés. » Il sent les larmes lui monter aux yeux. Sans qu’il ne comprenne vraiment leur nature. Mélange de tristesse, de haine et de choc. Quelle conne. Bien sûr qu’il fallait qu’elle joue les drama queen jusqu’au bout. Qu’elle parte en apothéose de gore. Salope. « Elle parlait rarement d'moi et moi rarement d'elle. » Le choc bourdonne trop dans ses oreilles pour qu’il entende réellement cette phrase.

L’inconnue ne lui laisse pas plus d’une seconde pour encaisser la nouvelle et les images sanglantes qui se forment dans son esprit. Déjà, elle attaque. Toutes dents dehors. « C'était qui pour toi ? Une ex ? Un plan-baise tordu ? Un jeu ? » Il scrute son regard et s’entend commencer à lui répondre : « Un peu de tout ça en même temps... », la voix cassée, perdue, coupée par la suite de ses questions impitoyables. « Est-ce que c'est toi ? Est-ce que c'est toi qui l'a poussé à faire ça ? » Les sourcils froncés, la gorge nouée, il secoue la tête. Non, ça ne peut pas être lui. C’est pourtant bien trop possible. Était-il le seul élément destructeur de son existence ? Il n’en sait rien mais de son vivant, il a passé le plus clair de son temps à essayer de la repousser, ne la laissant revenir vers lui que pour la détruire un peu plus. Mais c’était elle qui était folle. Elle qui revenait. Elle qui le harcelait. « Arrête ! J’ai jamais voulu ça. On était pas bons l’un pour l’autre. C’est pour ça que je voulais pas d’elle dans ma vie. Mais j’aurais jamais voulu qu’elle se tue. » Même si elle a menacé plus d’une fois de la faire si je l’abandonnais. Pauvre folle. « Elle abandonnait jamais. Elle revenait toujours. », il entonne, ses paroles faisant écho à ses pensées qui essayent de comprendre. « Elle a fait ça comme ça ? Elle a pas laissé de mot ? Putain... Peut-être qu’elle a essayé d’appeler mon numéro allemand. » Numéro désactivé depuis quelques mois. Numéro qu’il avait été trop content de laisser derrière lui. Adieu sa vie sans Gabin. Adieu Elena, effacée sans même une dernière pensée. Bon débarras.  

Il a besoin d’une putain de clope. Il a besoin de calme. Pour trier ses pensées. Mais il ne veut pas abandonner la sœur d’Elena sur place. La seule qui puisse apporter un peu de réponses. Tout ce qui lui reste d’elle. « Elle était pas saine d’esprit ta sœur, tu le sais ça ? Elle était devenue harcelante. Elle me suivait dans la rue. Appelait au boulot. » Il a besoin d’entendre d’elle qu’elle était au courant, que sa sœur était folle. Que c’était pas lui qui déclenchait ça chez elle mais bien elle qui déclenchait ça chez lui. Il le faut, sinon c’est peut-être vraiment de sa faute et cette pensée est intolérable. Il ne souhaite le mal de personne. Il n’est pas un monstre. Seulement capable d’être un monstre de tristesse mais c’est fini tout ça, non ?  

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