I Don't Want to Miss a Thing. (Warston)

♛ I still miss you baby and
I don't want to miss a thing.

Il est son exact opposé, Nikolaï. C’est peut-être bien pour cette raison qu’elle est aussi folle amoureuse de lui. Elle a besoin de quelqu’un de différent d’elle. Quelqu’un qui la sort de sa zone de confort, quelqu’un qui la pousse dans ses retranchements, quelqu’un qui vient lui apporter toute cette vie. Il lui fait un bien fou, chaque jour, il a un effet salvateur sur elle. Comme si, plus elle était proche de lui, plus il maintenait à distance toute la noirceur qui menace de la submerger. Comme si, plus elle était avec lui, plus elle était protégée d’elle-même. Elle et son esprit trop tourmenté, elle et son cœur trop écorché. Il lui redonne vie, Nikolaï. Et il le fait tous les jours, avec des petites attentions qui lui paraissent si naturelles, à lui. Comme à cet instant, il le fait, alors qu’elle ne peut s’empêcher de rire face à ses paroles. Il semble vexé qu’elle ne puisse pas croire en son innocence mais il faut dire qu’elle le connaît bien maintenant. Dire à Nick de rester sage, c’est lui donner envie de ne pas l’être. Mais Il lui affirme pourtant, avec tant d’assurance, qu’il va rester si sage qu’elle en oubliera sa présence. – Ça, c’est simplement impossible. lui déclare-t-elle amoureusement avec un léger sourire sur les lèvres. – Mais d’accord. Prouve-moi que tu peux rester sage dans ce cas. Elle ne demande qu’à voir. Et, pendant quelques minutes, il parvenir à se tenir tranquille. Elle ne l’entend pas, elle se refocalise totalement sur son ordinateur portable. Mais il commence à la complimenter. De plus en plus. Il veut surtout la troubler. Que disait-il ? Il peut rester sage ? La jeune femme essaie cependant de rester concentrée malgré ses paroles… Malgré ce regard intense, aussi, qu’elle sent sur elle. C’est plus difficile, elle relit même plusieurs fois ce qu’elle fait parce qu’elle s’y perd. Mais, d’un point de vue extérieur, elle parvient encore à garder une totale maitrise de la situation. Quand elle l’interpelle, il en fait de même. – Tu es irrécupérable. lui assure-t-elle en relevant enfin la tête vers lui. Elle essaie de faire abstraction du regard qu’il lui lance pour l’inviter à la laisser travailler. Mais ce sont des baisers, à présent, qu’il dépose contre sa joue. La Latina sent déjà son cœur s’emballer. Il lui manque… Peut-être qu’elle ne sait pas le dire aussi bien que lui. Mais il lui manque. Il lui présente ses excuses, il lui assure même qu’il va la laisser terminer mais il reste tout près d’elle. Il lui réclame un baiser. Elle laisse échapper un petit rire. – Tu es pire qu’un enfant, bon sang. C’est, presque, désespérant. Il veut toute son attention alors qu’elle est vraiment occupée. Exactement comme le ferait un petit garçon. Mais il la fait surtout craquer avec son petit air demandeur. – Depuis quand tu me demandes l’autorisation, d’ailleurs ? commente-t-elle avec un sourire en coin avant de poser son ordinateur sur la table basse. Elle se rapproche de lui pour capturer ses lèvres dans un baiser, un long et langoureux baiser. Elle joue avec sa propre résistance à cet instant alors que le baiser devient bien plus passionné. Elle le prolonge jusqu’à manquer de souffle, avant de lui offrir un petit sourire charmeur. – J’espère que tu pourras patienter quelques minutes de plus maintenant. murmure-t-elle sensuellement contre ses lèvres avant de se reculer pour récupérer son ordinateur comme si de rien n’était. Elle vient certainement de déclencher une guerre, là tout de suite, sans s’en rendre compte.

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Il a été sage. Un bref instant, il a été sage. Mais il est incapable de le rester et elle, incapable de lui être indifférente alors qu’il fait tout pour la troubler. Son seul regard, en vérité, suffit à la troubler. Mais il la déstabilise un peu plus à chaque parole qu’il prononce. À chaque compliment qu’il lui offre. Il sait comment lui faire perdre les esprits, Nikolaï. Il le sait mieux que personne. – Je ne « fais pas ma sérieuse », je travaille figure-toi. Au cas où il ne l’avait pas encore compris. Il sait bien qu’elle travaille, c’est même justement ce qui doit tant lui donner envie de la déconcentrer. Ses paroles ne suffisent plus, il vient y ajouter des gestes en déposant de doux baisers contre sa joue. C’est agréable, indéniablement, mais cela a surtout le don de lui faire oublier ce qu’elle est en train de faire. Elle finit par lui offrir son attention. Le sourire séducteur sur les lèvres, la lueur charmeuse dans les yeux, il fait tout pour la perturber. Il joue les innocents alors que, elle le sait très bien, il n’a rien d’innocent. Il finit d’ailleurs par lui demander un baiser. Par courtoisie. L’expression la fait rire avant qu’elle ne pose son regard sur lui sans un mot. Elle pose finalement son ordinateur sur la table pour se focaliser sur lui. – Tu sais bien que j’en ai toujours envie. Et elle ne met pas longtemps à le prouver. Son visage qui se rapproche du sien, ses lèvres qui viennent s’emparer des siennes. Elle retrouve avec délectation le goût addictif de ses lèvres. Elle l’embrasse, encore et encore, peut-être même avec beaucoup trop d’application. Ce n’est qu’une fois à bout de souffle que la belle interrompt ce baiser passionné. Encore troublé, les yeux clos, le jeune homme a l’air complètement retourné, ce qui déclenche un sourire en coin d’Isabella. C’est encore plus que ce que j’attendais. Elle se doute bien. Son désir, il n’est jamais loin. Pas avec lui dans les parages. Mais elle reprend son ordinateur pour poursuivre ce qu’elle avait commencé et, enfin, espérer le finir. Elle a pourtant bien conscience d’avoir éveillé son envie plus qu’elle ne l’a calmé. Elle aussi, elle aurait bien envie de se laisser envahir par ce désir mais elle se contient. Il ne proteste pas, Nikolaï. Elle l’entend même se reculer contre le dossier du canapé. Son regard, lui, est toujours rivé droit sur elle. Tellement qu’elle a la sensation qu’il contemple et décortique le moindre centimètre de son corps comme en pleine exploration visuelle. Cela a le don de la troubler, Isa. Mais elle fait tout pour l’oublier. Elle commence tout juste à y parvenir qu’elle sent les doigts de son petit-ami se poser contre son bras nu. Il glisse sa main le long de son corps, comme une caresse, une caresse électrisante qui est loin de la laisser indifférente. C’est beaucoup trop agréable. Et, surtout, beaucoup trop troublant alors qu’il poursuit son chemin jusqu’à son dos, suivant sa colonne vertébrale avec minutie. Elle se mordille la lèvre alors qu’un frisson la parcoure. – Je croyais que tu allais me laisser tranquille après ce baiser. Elle tente, une seconde, de résister. Mais elle finit par relever les yeux vers lui. Elle pense, pour la première fois, à arrêter. Quitte à tout recommencer le lendemain. Et, dans une confession, elle avoue ce qui lui vient juste après. – Tu me manques, toi aussi, tu sais.

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Aussi horrible qu’irrésistible. Il est doucement en train de semer la confusion la plus totale dans son esprit, Nikolaï. De ses regards, de ses caresses, de ses lèvres dont elle sent encore la chaleur contre les siennes. Il la rend dingue. Elle ne sait pas comment il peut avoir une telle emprise sur elle, sur son corps. Elle a l’impression qu’il pourrait y mettre un feu s’il le voulait. C’est ce qu’il commence à faire, peu à peu, il éveille cette douce chaleur en elle alors qu’elle essaie à tout prix de l’oublier. Oublier ses doigts qui courent le long de sa peau, oublier la chaleur de ce corps tout près du sien, oublier, oublier ces yeux qui la déshabillent du regard comme s’il n’attendait que de la dévorer. Mais c’est peine perdue. Elle se laisse tenter beaucoup plus facilement qu’elle ne le voudrait. Elle se sent, comme, à sa merci. Elle laisse échapper un faible sourire alors qu’il lui demande si elle a vraiment envie qu’il se tienne tranquille. Question simple, réponses multiples. C’est ce que sa raison voudrait, oui, assurément, pour pouvoir terminer ce fichu site. Mais son cœur lui dicte autre chose. Son corps également. Elle ne résiste guère à l’envie de croiser ce regard intense qui la dévore depuis trop longtemps. Il se rapproche d’elle, sans jamais cesser ses caresses, au point de venir effleurer sa bouche avec la sienne. Elle a tellement envie de l’embrasser. Tellement envie de combler ce manque. Le retrouver enfin. Alors, viens me le prouver. Un sourire amusé, torturé, vient se dessiner sur le visage de la belle quand il évoque le dur dilemme qu’elle se pose. Mais, à cette question, cela fait longtemps que sa réponse est toujours la même. Avec lui, elle l’est toujours. Elle choisit l’envie. Déposant précipitamment son ordinateur sur la table, elle fait volte-face pour le retrouver. Elle s’installe sur ses genoux. Elle a déjà oublié son travail. – Tu sais que tu es un sadique, toi. lui demande-t-elle avec un petit sourire joueur. Elle dépose ses lèvres contre les siennes, très brièvement, avant d’enfouir son visage dans son cou. Elle lui offre de doux baisers, qui deviennent de plus en plus brûlants, de plus en plus torrides. – Je te choisirai toujours, toi. lui murmure-t-elle à l’oreille avant d’en mordiller délicatement le lobe. Elle veut le retrouver. Elle ne veut pas attendre. Elle devient insatiable, elle devient accro, un peu plus chaque jour.