ctrl z (morgan)

traits de caractère / tonnerre sans bruit. éclair sans ciel. une histoire qui manque de contexte. und colère sans poing. morgan sans rien. comme dans la salle stérile de l'hôpital, morgan n'y peut rien. enfermé. locked à double tour. on l'aperçoit parfois. un coup sur deux dans le fond de ses yeux. une face en demi teinte. rempli jamais son verre de toute façon il est troué. percé par tous les côtés. il prend l'eau mais ne coule jamais. dériveur mais pas naufragé.
pas de notice.
matrice cassé, sans exit.
morgan obsolète pour les conversation subtiles.

enfants terribles.
elle gambade. loin devant. toujours à la traîne. c'est comme le flashback bien cliché. pas de quoi rembobiner. morgan faudra tout imaginer, encore une fois. elle court dans les escaliers, ça tambourine sur le parquet. porte fermé sur le pallier.
elle court dans l'escalier.
toi tu marches, toujours. un train de retard morgan tu t'en mordras les doigts tu verras. faut monter les marches quatre par quatre. qu'est-ce que tu fous encore à l'interphone ? tout le monde s'en branle. c'est déjà ouvert.
déjà au quatrième.
touché coulé c'est perdu. elle gravit la pile plus vite.
morgan à la traîne.
training à refaire. on fait pas attendre les gens comme ça. mais est-ce qu'un jour tu comprendras ? rien ne suffit. toujours plus, et toi avare de trois bouts phrases tu fais encore l'insconcient. né des dernières plus acides. tu découvres ce que d'autres ont compris y a bien longtemps.
elle court encore dans l'escalier.
lui aussi d'ailleurs.
game over.
bah oui mon con, fallait lire les règles. dix-neuf ans et déjà perdu. tu me diras que c'est l'âge. mais ferme là. personne n'attend la foudre sous l'orage. électrocuté, planté sur le bitume. tu vrilles. tourner de l'oeil, alors qu'elle court devant.

narcisse.
tombé amoureux d'un reflet. ficher comme l'enfant épris d'une amie extraterrestre. elle avait les mêmes histoires à raconter. même vie de merde dans le même quartier. même parents à chier qui laisser traîner leur bouts de chairs en bas des blocks. bloqué, presque stone devant des yeux qui papillonnent. mais qu'est-ce que tu croyais ? faut jouer une fois que la partie à commencer. putain de pnj, t'as juste subit tes émois. aphone, qui t'as volé ta langue ? tu savais pas, on t'as pas dit, qu'on fait pas la bise le premier soir ? non tu savais pas. pauvre con. et c'est comme ça que le début à appeler la fin. ça résonnait de moins en moins. écho, mon amour à vouloir la garder aussi éclatant que le premier reflet t'as oublié d'aimer un peu plus toute ces partie qui te ressemblait pas. t'en prendre qu'à toi même et te rendre malade d'une foudre que t'as laissé filer sous l'orage. c'est pas un parapluie qui rattrapera vos larmes.

est-ce qu'on guérit d'un idylle qu'on a jamais vécu ?
est-ce qu'on arrête de penser à tout ce qu'on a jamais su dire ?

parce que maintenant tu sais, ouais. grand discours ou pamphlet d'une tragédie d'ados émotifs. tu pourrais filer sous le balcon et plier le genou. réciter tes âneries jusqu'à ce qu'elle se pointe au bout de la fenêtre.
sauf que narcisse, y a plus d'images au fond de la flaque. et si seulement tu la regardes encore tu verras quelqu'un d'autre.

personne n'attend la foudre sous l'orage.

touché coulé.
elle court dans l'escalier,
lui aussi d'ailleurs.
tu les entends déjà s'embrasser sur le pallier.