clap de fin ft. Cassey

Il lui semble totalement se ramasser face au poids de ses émotions, de ses sentiments. Sora, il s'laisse submerger par tout ce que Cassey lui inspire. Ce feu qui brûle en lui paraît bien plus authentique, réel, que tout ce qu'il avait pu ressentir auparavant. Cassey, elle l'habite. Tout en douceur et en délicatesse, elle avait fait de Sora sa propriété, pourvu que ça dure. - Et tu es la seule à avoir tenu cette promesse pour l'instant. qu'il dit d'un air convenu. Le professeur, il a prit l'habitude à noyer sur les promesses qu'on lui fait. Éternel gamin qu'il est, il y a toujours cru bien sûr, jusqu'à se rendre compte que ce n'était qu'un mirage. Mais avec sa Bonnie, il peut le ressentir, y a quelque chose de différent. C'est comme si il s'regardait dans un miroir et qu'il tombait sur une meilleure version de lui-même, une réplique qui en vaut la peine, pour qui t'es prêt à endurer beaucoup pour peut être pas grand chose. Sora lance le premier défi de cet action ou vérité improvisé auquel il assiste très amusé, absolument pas étonné de la réussite de Cassey. Il réprime même un rire, en s'apercevant que le rôle qu'elle se donnait ne représentait absolument pas la Cassey que lui connaissait. Est-ce qu'elle est cette femme auprès d'eux ? C'est ça le masque que tu portes en leur compagnie ?. Il ne dit rien, préférant goûter à sa pizza quatre fromages, après avoir avalé sans vraiment mâché, dans la gourmandise qui le caractérise que trop bien. - C'était quoi ce petit sourire enjôleur ? Sans vouloir porter de jugement, ça sent la pratique. demande-t-il néanmoins dans un sourire malicieux. Pour l'avoir observée, ça ne semblait pas être la première fois qu'elle l'utilisait pour parvenir à ses fins et c'est pas lui qui allait la blâmer, il escroquait bien les riches avec Tehani depuis qu'il est en âge de rouler les gens dans la farine. - Je le garde précieusement dans mon porte-feuille, pour un soir où on aura rien de mieux à faire. Après l'avoir rangé dans une des poches, c'est à son tour de répondre au dilemme de l'action ou vérité, même si il ne se laisse pas vraiment le temps de la réflexion. Si il dit vérité, il passera pour un peureux, et c'est pas l'image qu'il veut que Cassey retienne de lui. - Je ne peux dire qu'action, évidemment ! Il en tapotait déjà du pied comme un gros gamin, impatient de savoir à quoi il devra se soumettre pour montrer que lui non plus, c'est pas une couille molle.

[justify] Bien sûr que non, Sora, il ne s'attendait pas à découvrir une Cassey sans expérience, sans passé. Il s'était juste montré surpris de l'aisance dont elle faisait preuve. Au fond, la séduction, ce n'est qu'un jeu, une bataille qui se livre entre deux personnes pour savoir qui sera le premier à craquer. Il ne s'étonne donc pas de savoir Cassey si friande de ce genre d'interactions, lui aussi, il ne compte plus le nombre d'heures à pratiquer. C'est silencieux qu'il note ce point qui les unissent, encore une fois, si il fallait encore en trouver. Sur le ton de la plaisanterie, il répond le sourire aux lèvres. - Et le monde s'en porte bien mieux. Il ne ferait pas bon d'avoir des Sora à chaque coin de rue. La liste des défauts possiblement dangereux qu'il possède est bien longue: Impulsif, gourmand, avide, borné. Et encore, ce n'est que la face visible de l'iceberg. Non, de toute évidence, le reste du monde se passerait très bien d'autres Sora. Cassey lance à son tour un défi dont le chimiste décortique le moindre mot, malicieux. Le sourire aux lèvres, il dépose les couverts qu'il utilise pour manger son plat. Il s'humidifie instinctivement les lèvres en analysant parcelle par parcelle le visage de sa Bonnie. - Beaucoup trop facile. Sora remarque un vieux jukebox, comme ceux qu'on ne voit maintenant que dans les films. Il sort une pièce de son porte-monnaie et part actionner un slow à l'eau de rose, du George Michael. Tout ça, ça lui rappelait l'époque où il était le timide qui osait pas inviter les filles à danser, le gars bizarre de la classe que tout le monde craignait. C'est fou comme les temps ont changé. Respectant à la lettre les instructions de sa partenaire de crime, il lui tend la main, la tête légèrement incliné. - Tu m'as bien dit de choisir la personne que je voulais et me débrouiller pour l'inviter à danser ? T'es la seule que j'veux ici. qu'il avoue, accrochant ses iris colorées et emplies de cette lueur particulière dans les yeux de Cassey. Tout le snack s'était déjà retourné pour observer Bonnie & Clyde, visiblement saoulés d'entendre du George Michael pendant leur dîner, mais Sora, il s'en foutait royalement. Il ne voulait que sa danse avec elle.

Sora laisse échapper ce sourire gêné qu'il arbore bien trop souvent depuis qu'il a rencontré Cassey. Si y'a bien un avis qui devait compter, c'est le sien. Il s'est souvent demandé à quoi il servait, quelle était le chemin qui était tracé pour lui. Y'avait rien de spirituel dans tout ça, il ne s'imaginait pas être destiné à une cause qui le dépasse, quelque chose de cosmique qui lui ferait croire qu'il est unique, différent. Mais il sait. Il sait maintenant qui il est. Son Sora à elle. Cet espèce de corps en évolution constante, toujours aussi paumé qui s'jettera à jamais les deux pieds joints dès qu'il croira que ça en vaut la peine, sans rien comprendre ni tenter de se projeter. - J'ne sais pas, au fond, j'suis content d'être le seul et d'être rien qu'à toi. Le chimiste, il comprend la promesse qui jaillit de sa phrase après coup. Ça l'amuse un peu, il se savait pas être ce genre de personnes qui promet l'exclusivité, mais ça lui fait pas peur. Il a juste à s'fier à ce qu'il ressent pour comprendre que les sentiments qui l'animent en ce moment n'auront jamais de pareil. Peu importe c'qui se passe, qu'ils s'éloignent ou pas, ce sera toujours différent. C'est malgré lui qu'il ne relève pas quand elle insulte de tricheur, bien trop perdu dans ses songes. Ce moment, il a une saveur d'éternité, un point fixe dans le temps qui marque un tournant, l'début d'un truc qu'il définit pas trop et à vrai dire, il ne souhaite pas vraiment le faire. Puis, quand il croit prendre conscience avec la réalité, il bute sur ces deux mots. Âme soeur. Si il devait mettre une pièce à chaque fois qu'il a cru l'avoir trouvé, il pourrait se payer une pension pépère dans l'un des plus beaux palaces du monde. L'idée d'une âme indépendante au corps va évidemment à l'encontre de tout ce qu'on lui a apprit au science, mais c'est comme ça qu'il fonctionne, il s'accroche à ce qu'il ne comprend pas, en essayant péniblement de croire qu'il y autre chose. Il relève le regard, la lueur brillante. Il lui semble même avoir poussé un léger cri de surprise. Et elle, est-ce qu'elle y croyait ? Cette question soudaine sous entendait-il qu'il pouvait être quelque chose de semblable pour Cassey ? Sora se pince les lèvres, complètement à la merci de sa Bonnie. Il se sent littéralement chavirer.   - Je crois que tu as... comblé quelque chose en moi. Un trou béant qui faisait de moi quelqu'un je n'étais pas. On peut appeler ça comme on veut, mais d'une certaine manière, je pense que tu étais destinée à faire parti de... de ce que je suis. Incomplet. C'est ce qui définissait le mieux Sora avant de la rencontrer. Le jeune homme resserre son emprise autour de la taille de sa belle, les prunelles perdues dans celle de sa Bonnie, l'électricité prenant possession dans son corps jusqu'à l'extrémité de ses doigts. Pas besoin d'un baiser d'apothéose pour appuyer sa déclaration comme dans les films, ça n'en est pas un, juste la putain de réalité. Elle et lui contre le reste le monde.